12 Avril 2010
Permalink 08:14 am, Richard Martineau / Franc-parler, 607 mots
L'État est malade
Connaissez-vous la chirurgie bariatrique ?
C’est ce qu’on appelle communément « se faire brocher l’estomac ». Les gens qui souffrent d’un problème d’obésité morbide et qui sont incapables d’arrêter de s’empiffrer ont recours à cette opération pour perdre du poids.
C’est la solution du dernier recours. Le moyen ultime qu’on utilise quand tous les autres ont échoué.
Eh bien, je crois qu’on est rendu là.
Va falloir brocher l’estomac de l’État.
Parce que si ça continue, c’est bien simple, il va exploser.
PROMESSES D’IVROGNE
L’État est un robineux qui fait des promesses d’ivrogne, disait Michel Beaudry, l’autre jour.
Toujours en train de nous dire qu’il a arrêté de boire, et toujours saoûl comme un cochon.
« Donne-moi de l’argent, je te jure, je ne t’en demanderai plus, c’est la dernière fois, promis sur la tête des mes enfants, je vais me relever les manches, je vais me prendre en main et je vais me sortir de la misère… »
On lui donne une couple de piastres et qu’est-ce qu’il fait avec ?
Il traverse la rue, va au dépanneur et s’achète une bouteille de vin cheap…
C’est ça, l’État québécois. Un jour, il nous dit qu’il va se serrer la ceinture et mettre de l’ordre dans son budget. Le lendemain, il part sur une baloune et dépense 732 millions de dollars.
C’est comme si on prenait les quatre filles de Sex and the City, qu’on leur donnait chacune une carte de crédit et qu’on les lâchait lousses chez Macy’s.
Une salle de danse, une piscine semi-olympique, une subvention de 13 millions à Générale Électrique, un prêt de 20 millions de dollars US à une entreprise minière, des programmes, des projets, des fonds, des attributions, des investissements…
Awèye, mets-en, c’est pas d’l’onguent !
LA BOUCHE PLEINE
Et après ça, on vient nous dire, l’air grave :
« Citoyens, citoyennes, les temps sont durs, vous devrez payer davantage pour votre panier de services car l’État n’a plus d’argent… »
C’est comme L. Jacques Ménard, de la Banque de Montréal, qui sermonne les Québécois de ne pas vouloir faire leur part alors que de 1993 à 2007, son entreprise a caché 2 254 000 000 $ dans des paradis fiscaux !!!
Aye, Chose, veux-tu rire de nous ?
Moi, me faire dire que je devrais perdre du poids par un obèse qui a trois beignes dans la bouche et un gâteau au chocolat dans chaque main, je ne le prends juste pas.
Mercredi dernier, mon confrère Pierre Duhamel écrivait que le Québec était le paradis du B.S. corporatif.
Chaque année, on verse 3,6 milliards de dollars aux entreprises. Et ça donne quoi ? Cela rend-il le Québec plus compétitif, plus performant ?
Non.
Mais ça ne fait rien, on continue. On est comme Tiger Woods devant une belle fille, incapable de dire non.
MENTEUR CHRONIQUE
Preuve que l’État est INCAPABLE de s’arrêter de dépenser : la semaine dernière, le gouvernement du Québec a acheté de l’espace publicitaire dans les journaux pour annoncer qu’il allait… réduire son budget de publicité !!!!
Pas de farce !
Rendu là, c’est de la maladie mentale.
Pas étonnant que le peuple grogne.
Ça fait quinze fois que l’État nous dit qu’il va suivre le programme des Weight Watchers, et ça fait quinze fois qu’on le pogne chez Krispy Kreme.
http://martineau.blogue.canoe.ca/2010/0 ... est_malade" onclick="window.open(this.href);return false;