Bye Bye 2011 et 2012

[Anya]

Arts et spectacles - Catherine Richer : Stéphane Baillargeon / Le Devoir - Une critique acidulée du BYE BYE
Date : 03/01/2012 - Durée : 6:02
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[bouquet]

Malade, le Bye Bye


Par Judith Lussier | Publié dans : blogue


Comme je trouve que les critiques du Bye Bye sont ingrats, cette année, j’ai décidé de leur attribuer une note.

J’aurais dû être critique de télé au lieu de juste chroniqueuse ordinaire. Pour de vrai, je suis fan. J’aime vraiment la télé. Moi, dans le fond, ça fait mon affaire d’avoir passé l’âge de réveillonner dans les bars à souhaiter bonne année à du monde gerlot que je connais depuis deux secondes. La chose que j’aime vraiment faire, le 31 au soir, c’est m’écraser devant la télé avec des gens que j’aime, comme dans le bon vieux temps, comme des millions de Québécois.

Aux lendemains des Bye Bye, je trouve toujours les critiques ingrats. Comme dans ma famille après l’échange de cadeaux, y en a toujours un qui va dire qu’on devrait changer la formule. Les autres trouvent qu’on n’a pas assez parlé de ceci ou trop de cela, comme si le Bye Bye devait être fait juste pour eux. Hey, le Bye Bye est fait pour 3 millions de téléspectateurs. Ça en prend, des jokes de mononcles plus ou moins subtiles ET des parodies de gens que tout le monde connaît.

Moi, j’ai trouvé le Bye Bye débile. J’ai été fébrile sur mon divan de l’ouverture en catastrophe jusqu’à la toute fin. J’ai capoté sur l’Orange Julep qui roule sur Montréal, les numéros de danse, les imitations, toute. J’ai trouvé qu’on avait un Bye Bye à la hauteur de ceux que nous faisaient les Yves Jacques, Dominique Michel Côté, Patrice Lécuyer, etc. J’ai trouvé que deux jokes d’aumônier, c’était trop, mais c’est tout. Pour le reste, comme je trouve que les critiques se sortent toujours plus indemne de cet exercice que ceux qui ont fait le véritable travail, cette année, j’ai décidé de critiquer les critiques du Bye Bye et de leur attribuer une note.

Stéphane Baillargeon, Le Devoir. 2/10

Je pense que pour critiquer la télé, faut être fan. Aimer la télé pour ce qu’elle est, et spécialement le 31 au soir : du divertissement. Un critique télé dont l’émission préférée est Une heure sur terre a autant de crédibilité à mes yeux qu’un critique d’art qui capote sur Corno. Ce qu’on a vraiment compris, dans la critique du Devoir, c’est que ça tentait plus à Stéphane Baillargeon de «sortir dans son restau préféré ou de recevoir ses amis» que d’être affecté à la critique télé ce soir-là. Dans sa critique, Stéphane Baillargeon mentionne à quelques reprises qu’il s’agit d’une soirée télévisuelle concoctée par la télé d’État, comme pour rappeler que c’est payé ec’nos’taxes, mais semble croire que le Bye Bye devrait être fait juste pour lui. Le chroniqueur médias du Devoir aurait aimé plus de «télé pédagogique» et déplore que le Bye Bye ait abordé «les petits et les grands bobos d’ici (le Colisée de Québec, les déboires du PQ, le gaz de schiste…)» aux dépens des enjeux internationaux. En fin de chronique, Stéphane Baillargeon reprend presque mot pour mot la chronique de l’an passé de Steve Proulx, qui questionnait la pertinence des imitations au Bye Bye lorsqu’on a des émissions comme 3600 secondes d’extase qui font déjà ce travail, sans lui attribuer le crédit, et en remplaçant l’émission de Marc Labrèche par Un gars le soir, à V, qui n’a absolument pas la même envergure. Pour toutes ces raisons, Stéphane Baillargeon remporte la palme de la pire critique du Bye Bye cette année.

Richard Therrien et Hugo Dumas, Cyberpresse, 6/10

Les gars de La Presse me font rire. Derrière des titres catastrophe comme Des «wow!» mais peu de «ha a!», ou Un Bye Bye déprimant et linéaire, dans le fond, ça paraît qu’ils ont capoté comme moi sur le Bye Bye. Hugo Dumas a trouvé la parodie de Tintin «visuellement impressionnante», la pub de Farmalpris, le François Légo, le numéro «Tués par une balle», Tivia Sports, L'arbitch d'Anne-France More Butter, ainsi que les CD de Jean-Ève Branvier et Vérouis Clourissette, rigolos et punchés, a trouvé le bulletin de nouvelles de Louis Morissette «décapant» et a adoré les parodies d’Aberration Double et de En direct de l’univers. Alors, c’est quoi que t’as trouvé si déprimant, Hugo?

L’Empire Quebecor, 8/10

Cette année, c’est Quebecor qui gagne le prix de la meilleure critique du Bye Bye. Même s’il perd des points en subtilité pour avoir trouvé que «le sketch sur l'entente entre Régis Labeaume et Pierre Karl Péladeau tombait un peu à plat» et qu’on n’avait pas consacré assez d’espace à Marie-Mai, l’empire en gagne à ne pas avoir confié la critique du Bye Bye à Michelle Coudé-Lord cette année. Pour le reste, la critique de Raphaël Gendron-Martin surprend par son honnêteté. Et pour ceux qui tiennent à associer les tweets d’un certain Jorge Contreras à Quebecor : il s’agit d’un simple pigiste qui se vante de travailler pour QMI alors que ses services sont retenus plutôt rarement par l’agence de presse. N’empêche, cet épisode des réseaux sociaux s’est avéré divertissant et plutôt utile pour digérer la dinde et les trop nombreux fromages qu’on s’est enfilés pour passer à la nouvelle année.

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à quand une critique des critiques des critiques?

[Nikki]

En fin de compte, un Bye Bye, c'est beaucoup une vision éditorialiste de l'année qui se termine,le tout emballé dans un format artistique sophistiqué.On peut partager ou ne pas partager la vision des auteurs-concepteurs, c'est normal. Ou encore, on peut apprécier ou ne pas apprécier le traitement artistique qui en fut fait, c'est normal aussi. Pour ma part, comme je partage en grande partie la vision éditorialiste des auteurs-concepteurs, je m'y suis assez retrouvée. Quant au traitement, je demeure chaque fois ébahie des trouvailles.

Maintenant, si j'avais un conseil amical à donner aux Cloutiers-Morrissette, ce serait de prendre leur retraite des Bye Bye. Pourquoi se mettre ainsi la tête sur la bûche chaque année? D'autres auteurs? Même problème. Les enjeux n'en valent pas le coup.

À la SRC, je dirais... laissez donc tomber la formule... Les gens veulent du divertissement pur? Alors, donnez-leur en. Et le 3 janvier, la vie continuera... sans que personne n'ait été dérangé. Pis, c'est pas plus grave que ça!

Par contre, ce que j'entends des gens en général, c'est qu'ils ont aimé le bye bye. Pas tous bien sûr, mais en bonne partie...
Ce sont les critiques qui ne l'ont pas aimé..

D'habitude, je suis conciliante avec les critiques, car ils ont un rôle important à jouer, mais là cette année, ils me font penser à une grosse bande de jaloux qui n'ont absolument pas levé le petit doigt pour faire quoi que ce soit de divertissant et qui chialent comme des enfants gâtés...

[Lost25]

Cetais vraiment plate mais franchment trop de ^politique ils devrais areter den faire. Dhabitude je le reecoute mais non je lai pas fais

Ça serait absurde de faire une revue de l'année sans parler de politique, surtout avec tout ce qui s'est passé cette année.

[Mystérieuse]

il faut qu'il y ait de la politique bien sur mais pas en majorité, on est loin des bye bye de patrice l'écuyer et de dominique michel, je n'ai jamais vu de mauvaises critiques sur les bye bye dans ces années la, c'était a mourir de rire, en direct en plus...

[Lost25]

il faut qu'il y ait de la politique bien sur mais pas en majorité, on est loin des bye bye de patrice l'écuyer et de dominique michel, je n'ai jamais vu de mauvaises critiques sur les bye bye dans ces années la, c'était a mourir de rire, en direct en plus...

Ils en ont eu des moins bonnes critiques les vieux Bye Bye et les numéros dont on se souvient le plus étaient des numéros politiques. À mon avis, ils n'était pas meilleure que maintenant, c'est juste l'aspect nostalgie qui laisse croire que c'est le cas.

[Lison48]

[...]


Ils en ont eu des moins bonnes critiques les vieux Bye Bye et les numéros dont on se souvient le plus étaient des numéros politiques. À mon avis, ils n'était pas meilleure que maintenant, c'est juste l'aspect nostalgie qui laisse croire que c'est le cas.

[Lost25]

Louis Morissette répond aux critiques sur son Facebook:
https://www.facebook.com/LouisMoPageOfficielle" onclick="window.open(this.href);return false;

J'ai toujours eu comme devise de ne pas répondre aux experts qui critiquent mon travail. Parce que c'est leur travail, leur droit le plus légitime et qu'il se trouve toujours des gens qui avanceront que je ne peux pas accepter une critique. Je n'en suis pourtant pas à mon premier B-BQ.
Deuxième raison pour accepter les critiques : l'émission n'était pas parfaite. Rien ne l'est jamais. Il y avait des lacunes et de toute façon, ce type d'émission ne peut jamais faire l'unanimité.

Oui, c'était un Bye Bye très politique. J'avais d'ailleurs mis l'accent sur ce point dans les relations de presse. Mais à quel moment ça devient un élément négatif d'être trop politique dans un Bye Bye? Je pose la question :

Quel élément politique aurait dû être retiré? Une opposition Néo-Démocrate sans expérience devant un gouvernement qui n'en fait qu'à sa tête? Un Premier-Ministre Libéral qui semble nous cacher des choses? L'arrivée d'une Coalition mettant de l'avant un programme flou qui rallie la majorité des Québécois? Un ancien Premier-Ministre Péquiste à la solde d'une industrie gazière qui refuse un moratoire? Le maire de la plus grande ville du Québec qui espionne des employés? Le jeu de pouvoir d'un empire médiatique voulant mettre la main sur le nouveau Colisée? Les guerres internes au PQ? L'armée Canadienne qui aide de peine et de misère les sinistrés de St-Jean? L'omniprésence d'Amir Khadir? Un Premier-Ministre qui "offre" les ressources naturelles du Grand Nord à des multi-nationales, mais qui ne peut garantir des redevances dans les coffres de l'État?

Les faits marquants de l'année politique étaient pour nous des figures imposées. C'est la nature d'un Bye Bye d'avoir un point de vue sur ces événements. Certes, après "Gérard D Laflaque", "Tout le monde en parle" et "Infoman", ça fait peut-être beaucoup. Mais l'équipe du Bye Bye ne gère pas la soirée du 31 décembre, elle gère la production de 23:00 à 00:15.

Qu'est-ce qui est le plus déprimant? Parler politique dans un Bye Bye ou faire les imbéciles heureux face à une société qui s'en va dans le mur? Cette même société que nous lègueront à nos enfants ?

La prochaine fois, je ferai plus de blagues sur Michèle Richard, ÇA c'est pertinent. Je devrai vivre avec ceux qui se plaindront que nous sommes des incultes, des victimes du culte de la télé, mais bon... C'est aussi ça faire le Bye Bye.

- Louis Morissette

[Jannic]

[...]


Ils en ont eu des moins bonnes critiques les vieux Bye Bye et les numéros dont on se souvient le plus étaient des numéros politiques . À mon avis, ils n'était pas meilleure que maintenant, c'est juste l'aspect nostalgie qui laisse croire que c'est le cas.

Exactement

Il n'y avait pas de media sociaux à l'époque pour alimenter les controverses non plus.

Ça modifie considérablement la donne.

La Crise d'octobre avec le soldat "Olivier Guimond" Bye bye 70 - une véritable pièce d'anthologie - était, on ne peut plus politique. Lire entre les lignes, moins direct que maintenant peut-être.

PS: Ce fut le dernier Nouvel An pour Olivier Guimond décédé en décembre 1971

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=KjkJnwvn ... creen&NR=1[/youtube]

[Jannic]

Louis Morissette répond aux critiques sur son Facebook:
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J'ai toujours eu comme devise de ne pas répondre aux experts qui critiquent mon travail. Parce que c'est leur travail, leur droit le plus légitime et qu'il se trouve toujours des gens qui avanceront que je ne peux pas accepter une critique. Je n'en suis pourtant pas à mon premier B-BQ.
Deuxième raison pour accepter les critiques : l'émission n'était pas parfaite. Rien ne l'est jamais. Il y avait des lacunes et de toute façon, ce type d'émission ne peut jamais faire l'unanimité.

Oui, c'était un Bye Bye très politique. J'avais d'ailleurs mis l'accent sur ce point dans les relations de presse. Mais à quel moment ça devient un élément négatif d'être trop politique dans un Bye Bye? Je pose la question :

Quel élément politique aurait dû être retiré? Une opposition Néo-Démocrate sans expérience devant un gouvernement qui n'en fait qu'à sa tête? Un Premier-Ministre Libéral qui semble nous cacher des choses? L'arrivée d'une Coalition mettant de l'avant un programme flou qui rallie la majorité des Québécois? Un ancien Premier-Ministre Péquiste à la solde d'une industrie gazière qui refuse un moratoire? Le maire de la plus grande ville du Québec qui espionne des employés? Le jeu de pouvoir d'un empire médiatique voulant mettre la main sur le nouveau Colisée? Les guerres internes au PQ? L'armée Canadienne qui aide de peine et de misère les sinistrés de St-Jean? L'omniprésence d'Amir Khadir? Un Premier-Ministre qui "offre" les ressources naturelles du Grand Nord à des multi-nationales, mais qui ne peut garantir des redevances dans les coffres de l'État?

Les faits marquants de l'année politique étaient pour nous des figures imposées. C'est la nature d'un Bye Bye d'avoir un point de vue sur ces événements. Certes, après "Gérard D Laflaque", "Tout le monde en parle" et "Infoman", ça fait peut-être beaucoup. Mais l'équipe du Bye Bye ne gère pas la soirée du 31 décembre, elle gère la production de 23:00 à 00:15.

Qu'est-ce qui est le plus déprimant? Parler politique dans un Bye Bye ou faire les imbéciles heureux face à une société qui s'en va dans le mur? Cette même société que nous lègueront à nos enfants ?

La prochaine fois, je ferai plus de blagues sur Michèle Richard, ÇA c'est pertinent. Je devrai vivre avec ceux qui se plaindront que nous sommes des incultes, des victimes du culte de la télé, mais bon... C'est aussi ça faire le Bye Bye.

- Louis Morissette

[Guillaume]

Je trouve que Louis Morissette a très bien répondu

[Pacm]

c'est pas que des éléments politiques auraient du être retirés, c'est que des jokes auraient du être rajoutées, quand c'est rendu que le monde rit plus dans le salon en écoutant les jokes improvisées des commentateurs de football qu'en écoutant le bye bye c'est clair qu'il y a un problème

[Anya]

Retour sur le Bye Bye avec Karine Robert, Thérèse Parisien, Richard Therrien du journal Le Soleil et les commentaires d'auditeurs en tribune téléphonique
Intervenants : Sylvain Ménard
Date : 02/01/2012 Durée : 47:30
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[Chico_Fan]

Je sais que ça a été dit de nombreuses fois déjà, mais les gens ne semblent pas réaliser à quel point la barre est beaucoup plus haute en humour. Désolé mais si les Bye Bye de Dodo était si drôle, c'était qu'à ce moment-là le monde riait pour un rien.

L'alternative, c'est quoi? Pour Marc Labrèche par exemple, ça se pourrais tu que le monde ne remarque que ce qui est drôle (et parfois génialement drôle), mais semble oublier que c'est franchement pas si drôle 80% du temps (pour ne pas dire insupportable, tant qu'à moi)? Et là en 2012 on nous ressort de la poussière pour une xième fois les sketches de RBO qui ne sont souvent que drôles lorsqu'ils tombent dans un politically incorrect qu'on ne plus se permettre de faire ou dans une vulgarité crasse qui ne suffirait pas aujourd'hui. Pis Infoman perso... c'est peut-être "meilleur" que le Bye Bye mais ça ne m'a jamais fait rire.

Je dis pas que ce serait pas possible de faire mieux. Tant qu'à moi, faudrait confier ça à quelqu'un d'autre à ce point-ci. Mais je me fais pas d'illusion si le Bye Bye était confié à d'autres personnes.

[jaskab]

Ce n'est pas parce que certains ont trouvé le Bye Bye moins bon cette année qu'il devrait cesser d'exister. Pourquoi ne pas prendre les critiques négatives constructives pour améliorer celui de l'an prochain? Évidemment, ça ne plaira jamais à tout le monde, mais je crois qu'en général, un Bye bye est apprécié.

[Cathou_08]

j'ai trouvé ca bon cet année!!!!!!

[Nikki]

Si RBO, les Bleus poudre ou même Marc Labrèche devaient définir leur humour ou leurs textes selon les critiques négatives, on aurait un humour pas drôle mais très politically correct...

Ils doivent rester ce qu'ils sont, avec leurs idées, leurs textes et leurs imitations...

Si d'autres veulent le faire, ils arriveront avec leurs trucs, mais en attendant, parlons en bien, parlons en mal, mais parlons en...

Louis Morissette est trop sensible, il n'a pas à changer pour plaire à ceux qui, de toute façon, seront toujours là pour critiquer durement ce que les autres font...

[MayClo]

Malade, le Bye Bye


Par Judith Lussier | Publié dans : blogue


Comme je trouve que les critiques du Bye Bye sont ingrats, cette année, j’ai décidé de leur attribuer une note.

J’aurais dû être critique de télé au lieu de juste chroniqueuse ordinaire. Pour de vrai, je suis fan. J’aime vraiment la télé. Moi, dans le fond, ça fait mon affaire d’avoir passé l’âge de réveillonner dans les bars à souhaiter bonne année à du monde gerlot que je connais depuis deux secondes. La chose que j’aime vraiment faire, le 31 au soir, c’est m’écraser devant la télé avec des gens que j’aime, comme dans le bon vieux temps, comme des millions de Québécois.

Aux lendemains des Bye Bye, je trouve toujours les critiques ingrats. Comme dans ma famille après l’échange de cadeaux, y en a toujours un qui va dire qu’on devrait changer la formule. Les autres trouvent qu’on n’a pas assez parlé de ceci ou trop de cela, comme si le Bye Bye devait être fait juste pour eux. Hey, le Bye Bye est fait pour 3 millions de téléspectateurs. Ça en prend, des jokes de mononcles plus ou moins subtiles ET des parodies de gens que tout le monde connaît.

Moi, j’ai trouvé le Bye Bye débile. J’ai été fébrile sur mon divan de l’ouverture en catastrophe jusqu’à la toute fin. J’ai capoté sur l’Orange Julep qui roule sur Montréal, les numéros de danse, les imitations, toute. J’ai trouvé qu’on avait un Bye Bye à la hauteur de ceux que nous faisaient les Yves Jacques, Dominique Michel Côté, Patrice Lécuyer, etc. J’ai trouvé que deux jokes d’aumônier, c’était trop, mais c’est tout. Pour le reste, comme je trouve que les critiques se sortent toujours plus indemne de cet exercice que ceux qui ont fait le véritable travail, cette année, j’ai décidé de critiquer les critiques du Bye Bye et de leur attribuer une note.

Stéphane Baillargeon, Le Devoir. 2/10

Je pense que pour critiquer la télé, faut être fan. Aimer la télé pour ce qu’elle est, et spécialement le 31 au soir : du divertissement. Un critique télé dont l’émission préférée est Une heure sur terre a autant de crédibilité à mes yeux qu’un critique d’art qui capote sur Corno. Ce qu’on a vraiment compris, dans la critique du Devoir, c’est que ça tentait plus à Stéphane Baillargeon de «sortir dans son restau préféré ou de recevoir ses amis» que d’être affecté à la critique télé ce soir-là. Dans sa critique, Stéphane Baillargeon mentionne à quelques reprises qu’il s’agit d’une soirée télévisuelle concoctée par la télé d’État, comme pour rappeler que c’est payé ec’nos’taxes, mais semble croire que le Bye Bye devrait être fait juste pour lui. Le chroniqueur médias du Devoir aurait aimé plus de «télé pédagogique» et déplore que le Bye Bye ait abordé «les petits et les grands bobos d’ici (le Colisée de Québec, les déboires du PQ, le gaz de schiste…)» aux dépens des enjeux internationaux. En fin de chronique, Stéphane Baillargeon reprend presque mot pour mot la chronique de l’an passé de Steve Proulx, qui questionnait la pertinence des imitations au Bye Bye lorsqu’on a des émissions comme 3600 secondes d’extase qui font déjà ce travail, sans lui attribuer le crédit, et en remplaçant l’émission de Marc Labrèche par Un gars le soir, à V, qui n’a absolument pas la même envergure. Pour toutes ces raisons, Stéphane Baillargeon remporte la palme de la pire critique du Bye Bye cette année.

Richard Therrien et Hugo Dumas, Cyberpresse, 6/10

Les gars de La Presse me font rire. Derrière des titres catastrophe comme Des «wow!» mais peu de «ha a!», ou Un Bye Bye déprimant et linéaire, dans le fond, ça paraît qu’ils ont capoté comme moi sur le Bye Bye. Hugo Dumas a trouvé la parodie de Tintin «visuellement impressionnante», la pub de Farmalpris, le François Légo, le numéro «Tués par une balle», Tivia Sports, L'arbitch d'Anne-France More Butter, ainsi que les CD de Jean-Ève Branvier et Vérouis Clourissette, rigolos et punchés, a trouvé le bulletin de nouvelles de Louis Morissette «décapant» et a adoré les parodies d’Aberration Double et de En direct de l’univers. Alors, c’est quoi que t’as trouvé si déprimant, Hugo?

L’Empire Quebecor, 8/10

Cette année, c’est Quebecor qui gagne le prix de la meilleure critique du Bye Bye. Même s’il perd des points en subtilité pour avoir trouvé que «le sketch sur l'entente entre Régis Labeaume et Pierre Karl Péladeau tombait un peu à plat» et qu’on n’avait pas consacré assez d’espace à Marie-Mai, l’empire en gagne à ne pas avoir confié la critique du Bye Bye à Michelle Coudé-Lord cette année. Pour le reste, la critique de Raphaël Gendron-Martin surprend par son honnêteté. Et pour ceux qui tiennent à associer les tweets d’un certain Jorge Contreras à Quebecor : il s’agit d’un simple pigiste qui se vante de travailler pour QMI alors que ses services sont retenus plutôt rarement par l’agence de presse. N’empêche, cet épisode des réseaux sociaux s’est avéré divertissant et plutôt utile pour digérer la dinde et les trop nombreux fromages qu’on s’est enfilés pour passer à la nouvelle année.

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[MayClo]

Louis Morissette répond aux critiques sur son Facebook:
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J'ai toujours eu comme devise de ne pas répondre aux experts qui critiquent mon travail. Parce que c'est leur travail, leur droit le plus légitime et qu'il se trouve toujours des gens qui avanceront que je ne peux pas accepter une critique. Je n'en suis pourtant pas à mon premier B-BQ.
Deuxième raison pour accepter les critiques : l'émission n'était pas parfaite. Rien ne l'est jamais. Il y avait des lacunes et de toute façon, ce type d'émission ne peut jamais faire l'unanimité.

Oui, c'était un Bye Bye très politique. J'avais d'ailleurs mis l'accent sur ce point dans les relations de presse. Mais à quel moment ça devient un élément négatif d'être trop politique dans un Bye Bye? Je pose la question :

Quel élément politique aurait dû être retiré? Une opposition Néo-Démocrate sans expérience devant un gouvernement qui n'en fait qu'à sa tête? Un Premier-Ministre Libéral qui semble nous cacher des choses? L'arrivée d'une Coalition mettant de l'avant un programme flou qui rallie la majorité des Québécois? Un ancien Premier-Ministre Péquiste à la solde d'une industrie gazière qui refuse un moratoire? Le maire de la plus grande ville du Québec qui espionne des employés? Le jeu de pouvoir d'un empire médiatique voulant mettre la main sur le nouveau Colisée? Les guerres internes au PQ? L'armée Canadienne qui aide de peine et de misère les sinistrés de St-Jean? L'omniprésence d'Amir Khadir? Un Premier-Ministre qui "offre" les ressources naturelles du Grand Nord à des multi-nationales, mais qui ne peut garantir des redevances dans les coffres de l'État?

Les faits marquants de l'année politique étaient pour nous des figures imposées. C'est la nature d'un Bye Bye d'avoir un point de vue sur ces événements. Certes, après "Gérard D Laflaque", "Tout le monde en parle" et "Infoman", ça fait peut-être beaucoup. Mais l'équipe du Bye Bye ne gère pas la soirée du 31 décembre, elle gère la production de 23:00 à 00:15.

Qu'est-ce qui est le plus déprimant? Parler politique dans un Bye Bye ou faire les imbéciles heureux face à une société qui s'en va dans le mur? Cette même société que nous lègueront à nos enfants ?

La prochaine fois, je ferai plus de blagues sur Michèle Richard, ÇA c'est pertinent. Je devrai vivre avec ceux qui se plaindront que nous sommes des incultes, des victimes du culte de la télé, mais bon... C'est aussi ça faire le Bye Bye.

- Louis Morissette

Très bonne réaction de sa part je trouve.

[Elise-Gisèle]

Pour les nostalgiques, Bye Bye 71 est en rediffusion ce soir à 21h30 à Artv.