Publié : sam. mars 29, 2014 1:34 pm
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La vieille, la clocharde
Hugo Dumas La Presse
Elle crache autant d’insultes, de sacres que de salive. Ses dents pourries et ses ongles d’orteil crasseux nous lèvent le cœur. Elle pue de partout. Des croûtes et d’autres gales dévorent une partie de son corps. Ses cheveux sont dégueulassement gras et ses vêtements, en lambeaux.
Malgré son apparence physique de clocharde endurcie, quel magnifique personnage que celui d’Henriette Boulier, la nouvelle détenue qui a pris la chambre de Laurence Belleau (Sarah-Jeanne Labrosse) dans l’unité 9 de Lietteville. L’entrée d’Henriette a été fracassante et l’actrice Danielle Proulx, si juste et bouleversante dans Aveux, prouve encore toute l’étendue de son registre.
Ça demande du courage pour se dénuder et se montrer aussi laide et répugnante à la caméra. Danielle Proulx aurait pu tomber dans le piège de la caricature, mais elle apporte à son Henriette une subtile touche d’humanité qui nous laisse entrevoir toute la détresse vécue par cette femme brisée, usée et hostile.
N’oubliez jamais ceci : l’auteure Danielle Trottier n’enfante jamais de personnages unidimensionnels. Et l’ajout de Danielle Proulx au générique confirme que la distribution d’Unité 9 est la plus solide de toutes les séries québécoises en ondes présentement.
D’ailleurs, vous ne voudrez absolument pas rater le dernier épisode de la saison d’Unité 9 mardi à 20 h. C’est le meilleur de l’année. Je l’ai visionné en primeur et il s’agit d’une heure de télévision bourrée de rebondissements violents, d’éléments complètement surprenants et de revirements spectaculaires que même Nostradumas a été incapable d’apercevoir dans son plasma. C’est pour dire.
Si vous avez accumulé du retard dans vos fréquentations carcérales, profitez du week-end pluvieux pour tout rattraper. Car les punchs de la finale d’Unité 9 risquent de circuler sur les réseaux sociaux et vous ne voulez pas les apprendre de la plume ou de la bouche d’un collègue trop bavard. Dieu sait que ces gens nous énervent.
J’aurais tellement le goût de semer quelques indices ici, question de vous titiller. Mais non. Sachez simplement que vous risquez de pousser plusieurs « oh mon Dieu, je ne pense pas être capable de patienter jusqu’à l’automne pour savoir comment tout ça va tourner ». La scénariste Danielle Trottier a défriché plusieurs sentiers qui déboucheront sur des carrefours difficiles pour plusieurs prisonnières et membres du personnel de l’établissement.
Cette deuxième saison d’Unité 9 nous a également montré une Marie Lamontagne (Guylaine Tremblay) transformée, bien malgré elle, par la vie entre quatre murs. De femme droite et 100 % honnête, Marie a glissé vers la violence et l’illégalité, question de survivre et d’assurer la sécurité de ses codétenues. La prison laisse des traces même sur les « bonnes » personnes et Danielle Trottier les a très bien dessinées.
Elle est bel et bien révolue l’époque où l’intrigue des téléromans avançait à pas
de tortue et où les personnages radotaient. Aujourd’hui, la cadence des séries à 24 épisodes par année est aussi rapide que celles des téléséries à 10 ou 13 épisodes
par saison.
La vieille, la clocharde
Hugo Dumas La Presse
Elle crache autant d’insultes, de sacres que de salive. Ses dents pourries et ses ongles d’orteil crasseux nous lèvent le cœur. Elle pue de partout. Des croûtes et d’autres gales dévorent une partie de son corps. Ses cheveux sont dégueulassement gras et ses vêtements, en lambeaux.
Malgré son apparence physique de clocharde endurcie, quel magnifique personnage que celui d’Henriette Boulier, la nouvelle détenue qui a pris la chambre de Laurence Belleau (Sarah-Jeanne Labrosse) dans l’unité 9 de Lietteville. L’entrée d’Henriette a été fracassante et l’actrice Danielle Proulx, si juste et bouleversante dans Aveux, prouve encore toute l’étendue de son registre.
Ça demande du courage pour se dénuder et se montrer aussi laide et répugnante à la caméra. Danielle Proulx aurait pu tomber dans le piège de la caricature, mais elle apporte à son Henriette une subtile touche d’humanité qui nous laisse entrevoir toute la détresse vécue par cette femme brisée, usée et hostile.
N’oubliez jamais ceci : l’auteure Danielle Trottier n’enfante jamais de personnages unidimensionnels. Et l’ajout de Danielle Proulx au générique confirme que la distribution d’Unité 9 est la plus solide de toutes les séries québécoises en ondes présentement.
D’ailleurs, vous ne voudrez absolument pas rater le dernier épisode de la saison d’Unité 9 mardi à 20 h. C’est le meilleur de l’année. Je l’ai visionné en primeur et il s’agit d’une heure de télévision bourrée de rebondissements violents, d’éléments complètement surprenants et de revirements spectaculaires que même Nostradumas a été incapable d’apercevoir dans son plasma. C’est pour dire.
Si vous avez accumulé du retard dans vos fréquentations carcérales, profitez du week-end pluvieux pour tout rattraper. Car les punchs de la finale d’Unité 9 risquent de circuler sur les réseaux sociaux et vous ne voulez pas les apprendre de la plume ou de la bouche d’un collègue trop bavard. Dieu sait que ces gens nous énervent.
J’aurais tellement le goût de semer quelques indices ici, question de vous titiller. Mais non. Sachez simplement que vous risquez de pousser plusieurs « oh mon Dieu, je ne pense pas être capable de patienter jusqu’à l’automne pour savoir comment tout ça va tourner ». La scénariste Danielle Trottier a défriché plusieurs sentiers qui déboucheront sur des carrefours difficiles pour plusieurs prisonnières et membres du personnel de l’établissement.
Cette deuxième saison d’Unité 9 nous a également montré une Marie Lamontagne (Guylaine Tremblay) transformée, bien malgré elle, par la vie entre quatre murs. De femme droite et 100 % honnête, Marie a glissé vers la violence et l’illégalité, question de survivre et d’assurer la sécurité de ses codétenues. La prison laisse des traces même sur les « bonnes » personnes et Danielle Trottier les a très bien dessinées.
Elle est bel et bien révolue l’époque où l’intrigue des téléromans avançait à pas
de tortue et où les personnages radotaient. Aujourd’hui, la cadence des séries à 24 épisodes par année est aussi rapide que celles des téléséries à 10 ou 13 épisodes
par saison.