Ouragan Katrina

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tuberale
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Bras de fer politique autour de Katrina
Le Devoir
Édition du vendredi 9 septembre 2005



L'administration Bush a continué d'être assaillie de critiques hier pour la lenteur des secours après le passage de l'ouragan Katrina. La grave crise humanitaire qui secoue le pays se double d'un bras de fer politique alors que les démocrates ont annoncé hier qu'ils boycotteront la commission d'enquête spéciale du Congrès, jugée trop partiale.


Pour ajouter au cauchemar de George W. Bush, les deux responsables de la Commission d'enquête sur les attentats du 11 septembre 2001, dont le rapport est devenu un véritable best-seller, ont ajouté leur voix à ceux qui dénoncent les défaillances des secours d'urgence. «Les mêmes erreurs que celles commises le 11 septembre 2001 ont été répétées, en pire dans certains cas. Il s'agit de défauts structurels qui peuvent être résolus et qui auraient dû l'être», a déclaré le responsable de la commission, Thomas Kean, d'allégeance républicaine. Les commissaires ont évoqué l'absence de responsable chargé de superviser les opérations, les lacunes dans les communications d'urgence et l'incapacité de fournir une aide ciblée aux catégories de population les plus exposées.

L'ex-secrétaire d'État Colin Powell a lui aussi critiqué la gestion de la catastrophe sur les ondes de CNN en affirmant qu'il y avait eu des «échecs» à tous les niveaux de décision. «Il y avait eu plus d'avertissements qu'il n'en fallait au cours du temps sur les dangers que courait La Nouvelle-Orléans. Trop peu a été fait. Je ne pense pas qu'on ait mis à profit le temps qui était disponible, je ne sais pas pourquoi», a dit M. Powell.

C'est très certainement la question que se sont posée des millions d'Américains, ébahis de voir des scènes rappelant les pays du Tiers-Monde diffusées jour et nuit sur les chaînes d'information depuis près de dix jours. Plus des deux tiers des Américains (67 %) estiment que le président américain «aurait pu en faire plus» pour parer la catastrophe. La cote de popularité de celui-ci est à son plus bas, avec seulement 40 % d'opinion favorable, selon un sondage de l'Institut Pew rendu public hier. Pour la première fois depuis les attentats du 11 septembre 2001, les personnes interrogées considèrent que les problèmes intérieurs sont prioritaires face à la guerre contre le terrorisme.


Les tentatives de redorer l'image de l'administration ne semblent pas porter leurs fruits. Pendant que des sinistrés manifestaient devant la Maison-Blanche à Washington, le vice-président Dick Cheney se faisait vertement apostropher par des citoyens en colère lors de sa visite des zones dévastées. M. Cheney a néanmoins affirmé que son administration «faisait des progrès significatifs».


Le président Bush a quant à lui promis d'accélérer les mesures d'aide aux centaines de milliers de sinistrés de la Louisiane et du Mississippi. «Nous avons encore beaucoup de travail à faire», a-t-il déclaré quelques heures avant que le Congrès ne vote un budget supplémentaire de 51,8 milliards pour faire face à la crise, qui s'ajoute aux 10,5 milliards déjà octroyés.

Nombre de réfugiés, notamment à l'Astrodome de Houston, se plaignent de la longueur des files d'attente et de la désorganisation de l'aide. Ils attendent toujours les cartes de débit de 2000 $ promises par l'agence fédérale chargée des situations d'urgence, pour un montant total de 100 millions de dollars.

Deux sénateurs républicains ont demandé à George Bush de désigner un responsable chargé de superviser les opérations de secours au cours des prochains mois. Les noms de l'ancien secrétaire d'État Colin Powell, de l'ancien maire de New York Rudolph Giuliani et de l'ancien chef d'état-major Tommy Franks ont été avancés.

Bras de fer politique

Désireuse de tirer parti des difficultés infligées aux autorités par le désastre Katrina, l'opposition américaine lance une bataille politique pour exiger une commission d'enquête indépendante, seule à même, selon elle, de livrer toute la vérité sur les erreurs commises.

Les démocrates du Congrès ont refusé hier de participer à une commission d'enquête spéciale du Congrès, annoncée la veille par l'état-major républicain et censée associer la majorité et l'opposition du Sénat et de la Chambre des représentants.

«La seule façon de demander des comptes à tous les niveaux de gouvernement, c'est de retirer ce processus des mains des politiciens ayant un intérêt direct dans l'issue» de l'enquête, a plaidé le chef de file des sénateurs démocrates, Harry Reid, tandis que sa collègue à la Chambre Nancy Pelosi qualifiait l'idée d'«imposture».

Interrogé sur le refus démocrate de participer à la commission parlementaire spéciale, le vice-président Dick Cheney a affiché sa tranquillité. «Il n'y a aucune raison pour que [cette commission] ne puisse pas faire un bon travail de contrôle [de l'action gouvernementale] et passer en revue ce qui s'est passé, nous sommes tous d'accord que c'est nécessaire et important», a soutenu M. Cheney au cours de sa mission à La Nouvelle-Orléans, dont le but était précisément de faire rapport au président sur l'état des secours.

Ce boycottage démocrate, s'il se prolonge, ne peut que tuer dans l'oeuf l'initiative des républicains, qui espéraient avoir trouvé une parade aux appels à la création d'une commission indépendante, sur le modèle de celle qui, pendant deux ans, a enquêté sur les défaillances du pouvoir avant les attentats du 11 septembre 2001.

Les experts soulignent que l'administration du républicain George W. Bush, au pouvoir depuis plus de quatre ans, a désormais tout à craindre d'une enquête indépendante sur Katrina, qu'Hillary Clinton, candidate potentielle à la présidentielle de 2008, a été la première à réclamer.

«On se dirige vers une enquête de très grande ampleur, et cela va être très déplaisant» pour les pouvoirs en place, a estimé le politologue Larry Sabato, professeur à l'université de la Virginie, certain que, tout comme après les attentats de 2001, l'administration ne pourra que céder et charger des experts d'analyser l'avant et l'après-Katrina.

L'enquête «se passera certainement en 2006, et ça favorisera les démocrates», a encore prédit M. Sabato, interrogé cette semaine par l'AFP, en rappelant que les prochaines législatives auront lieu dans à peine plus d'un an.

Certains observateurs estiment cependant que l'administration pourrait réussir à résister aux appels à une commission indépendante. «Les familles défavorisées [du sud des États-Unis] n'ont pas la même puissance d'influence à Washington que les familles du 11 septembre et ne pourront donc pas forcer une enquête indépendante», prédisaient hier les responsables du service politique de la chaîne de télévision ABC.

25 000 sacs mortuaires

Dans la ville en partie immergée de La Nouvelle-Orléans, l'heure était hier à la sécurisation tandis que des craintes se faisaient jour sur la toxicité des eaux stagnantes. Tout en recherchant les corps parmi les décombres envahis par les eaux, les secouristes s'employaient à persuader les derniers habitants encore présents à quitter les lieux d'urgence. «À l'heure d'aujourd'hui, la vie est notre priorité, alors nous concentrons toute notre énergie sur l'évacuation des personnes qui souhaitent s'en aller», a déclaré hier le chef de la police locale, Eddie Compass, sur NBC. Il n'est plus question de coercition dans l'immédiat.

De l'avis du vice-amiral Thad Allen, tout juste nommé numéro deux de la Federal Emergency Management Agency (FEMA), l'agence américaine chargée de gérer les situations d'urgence, il est désormais dangereux de vivre à La Nouvelle-Orléans. «Nous commençons aujourd'hui une opération qui nous conduira de pâté de maisons en pâté de maisons pour demander aux gens de partir», a-t-il dit sur CBS.

Les tests gouvernementaux ont confirmé que les eaux recouvrant la cité étaient infectées par des bactéries provenant des égouts, dont la concentration est au moins dix fois supérieure aux normes. On y trouverait notamment la redoutable bactérie E. coli, certains virus et un vecteur du choléra.

«Si vous n'avez pas encore quitté la ville, faites-le !», a lancé le Dr Julie Gerberding, directrice des Centres de prévention et de contrôle des maladies (CDC), invitant toute personne étant entrée en contact avec cette eau à se laver au savon.

La police locale a observé que certains sinistrés encore présents dans le quartier Saint Bernard, situé en banlieue, présentent «des cloques, et la couleur de leur peau est en train de changer».

La recherche des survivants, rendue urgente par le risque d'épidémie, s'ajoute au lent décompte de cadavres difficilement identifiables après leur séjour dans l'eau. Le bilan humain pourrait se chiffrer en milliers de morts et les autorités ont acheminé 25 000 sacs mortuaires.

Selon le maire de La Nouvelle-Orléans, Ray Nagin, le nombre de morts dans la ville pourrait atteindre les 10 000. Une morgue temporaire installée dans un entrepôt du quartier Saint Gabriel devait initialement accueillir 1000 corps. Elle a dû être agrandie pour en recevoir cinq fois plus.

Parallèlement, dans le Mississippi voisin, le bilan officiel dépasse à présent les 200 morts, plus de 1000 personnes restant portées disparues. Seul point positif, les efforts déployés pour rétablir le courant le long du littoral dévasté progressent favorablement. Le gouverneur Haley Barbour a estimé que cette opération pourrait prendre fin dès dimanche pour les habitations et les entreprises encore debout.



Croctou
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Message par Croctou »

°Cybelle°  a écrit

Juste pour dire que moi aussi j'avais interprèté de la meme facon que toi ce qui concernait zacharie richard....

Mais on peut toujours se tromper! Car internet..mais le language corporelle et l'intonation de la voix nous aides beaucoup a bien comprendre....mais ici...c'est plus difficile...  

Merci d'écrire ce message publiquement. Habituellement, c'est en privé que je reçois ce genre de message. Remarque que c'est mieux que rien du tout, mais il semble que même sur internet, ça prend du courage (ou de la naïveté? lol) d'exprimer ouvertement ses opinions et d'appuyer des personnes qui vont à contresens du courant populaire!  ;)

Comme tu dis, c'est tout à fait possible qu'on interprète mal les message d'Earendil et de Fabine (qui d'ailleurs a cité celui d'Earendil) en y ajoutant son commentaire, ce qui a renforcé mon impression. Les voici:

Earendil: "Pauvre zackary richard il est de se coin la il va surement venir au quebec pour qu'on lui donne du cash."

Fabine: "Tu me surprendras toujours avec tes commentaires. Souvent tu n'es pas pris au sérieux et vlan, t'as eu raison. Zachary Richard a eu droit à une entrevue dans la Presse et à une lettre ouverte qui a la fin demande d'être généreux avec la Croix-Rouge."

Voilà les commentaires qui apparemment, m'ont induite en erreur et que j'aurais mal interprétés. Comme quoi, tout le monde peut se tromper!  ;) --Message edité par Croctou le 2005-09-11 03:52:52--
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tuberale
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Katrina: une première victime politique


Mise à jour le vendredi 9 septembre 2005 à 22 h 00



La Federal Emergency Management Agency (FEMA) a enlevé la responsabilité du dossier Katrina à son directeur Michael Brown, vendredi. Il a été remplacé par son numéro deux à l'agence fédérale américaine de gestion des situations d'urgence, le vice-amiral de la Garde côtière, Thad Allen.

M. Brown, première victime politique de l'affaire Katrina, était l'objet de sévères critiques pour sa gestion déficiente de la crise dans les États touchés par l'ouragan.


De plus, ses qualifications, ainsi que celles de quatre autres hauts responsables, ont été sérieusement remises en question par des médias américains. Selon le magazine Time, il aurait même exagéré sa feuille de route dans sa biographie officielle.

Mardi, des parlementaires démocrates ont lancé une pétition pour demander le départ de M. Brown de la tête de la FEMA. Celui-ci se plaint d'être devenu le bouc émissaire des médias.


Le secrétaire à la Sécurité intérieure, Michael Chertoff, a défendu sa décision en affirmant que le retour du patron de la FEMA à Washington se faisait dans l'optique d'éventuelle nouvelle crise à gérer au pays. Selon lui, il n'est pas question de limoger M. Brown

Toutefois, M. Chertoff s'est montré prudent sur le travail de M. Brown, estimant qu'il avait fait « tout ce qu'il pouvait » pour coordonner la gestion de la crise. À l'opposé, il a jugé que son remplaçant avait fait « un boulot exceptionnel » depuis le début de la crise.

Un bilan moins lourd que prévu



Le bilan des victimes de Katrina à La Nouvelle-Orléans pourrait être inférieur aux premières estimations, selon le directeur de la sécurité intérieure de la ville. Il a indiqué que le nombre de cadavres retrouvés est pour l'instant relativement inférieur aux estimations de 10 000 morts.

Actuellement, pour les quatre États concernés - Louisiane, Mississippi, Alabama, Floride -, le bilan provisoire officiel s'établit à 329 morts. Quelque 25 000 sacs mortuaires ont été acheminés dans la région.


Entre 10 000 à 15 000 personnes seraient actuellement encore à La Nouvelle-Orléans. La ville comptait 485 000 habitants avant l'ouragan, et 1,4 million de citoyens avec sa banlieue.

Quelque 14 000 militaires en charge de la sécurité dans la ville sont autorisés à utiliser la force pour évacuer les récalcitrants, en raison des conditions sanitaires précaires dans la ville inondée.

Le Congrès ouvre ses coffres


Jeudi soir, le Sénat américain a accédé à la demande du président Bush, qui réclamait le déblocage de 52 milliards de dollars pour venir en aide aux victimes de Katrina. La nouvelle enveloppe porte à 62,5 milliards la somme consacrée jusqu'ici par Washington à cette catastrophe naturelle.

De plus, Washington a demandé à l'OTAN d'accroître ses opérations en matière de logistique et de transport pour acheminer vivres et matériel aux victimes de Katrina. Plus de 90 pays ont offert personnel, vivres et matériel aux États-Unis, qui tentent maintenant de contrôler ce flux d'aide internationale, un véritable défi logistique dans les zones dévastées.

Le président Bush a également décrété une journée de prières et de deuil national, le 16 septembre prochain, à la mémoire des victimes de l'ouragan.

En outre, en soirée, les grands réseaux de télévision américains ont diffusé un téléthon pour amasser des fonds. Plusieurs vedettes de la chanson et du cinéma y participaient, dont le comédien Jack Nicholson, le groupe U2 et l'artiste canadien Neil Young.

Les Américains veulent reconstruire ailleurs

Devant l'ampleur de la dévastation à La Nouvelle-Orléans, les Américains estiment en majorité qu'il faudrait songer à reconstruire la ville ailleurs.

Selon un sondage de la maison Ipsos, 54 % des Américains interrogés estiment que les zones résidentielles inondées de La Nouvelle-Orléans devraient être abandonnées et reconstruites ailleurs, au-dessus du niveau de la mer.


L'enquête confirme aussi la chute de la cote de confiance du président George W. Bush, qui est passée à 39 % ces derniers jours. Près des deux tiers des répondants estiment par ailleurs que le pays se dirige dans la mauvaise voie et que le gouvernement américain était mal préparé à faire face aux conséquences du sinistre.

Ce sondage a été réalisé par la firme Ipsos pour le compte de l'Associated Press du 6 au 7 septembre auprès de 1000 personnes. Sa marge d'erreur est de ± 3,5 %, 19 fois sur 20.

Houston espère vider l'Astrodome d'ici dimanche


Au Texas, où plus de 250 000 personnes ont trouvé refuge après le passage de Katrina, les autorités mettent les bouchées doubles pour loger, soigner et aider ces gens, dont une partie importante ne retournera pas de sitôt en Louisiane.

À l'Astrodome de Houston, où près de 15 000 sinistrés avaient été logés, il ne reste maintenant qu'environ 2000 personnes. Les autorités de l'État espèrent avoir complètement vidé le
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tuberale
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Téléthon musical pour les victimes de Katrina

Presse Canadienne



Sur des airs de gospel et d'autres standards venus de La Nouvelle-Orléans, une flopée de stars et de musiciens américains se sont réunis vendredi pour participer à un téléthon exceptionnel en faveur des victimes de l'ouragan Katrina dans le sud des Etats-Unis.

L'émission d'une heure, diffusée par les six principales chaînes américaines (ABC, CBS, NBC, Fox, UPN et WB) et relayée dans près de cent pays, était destinée à récolter des fonds au profit de la Croix-Rouge américaine et de l'Armée du Salut.

"Ce soir, montrons aux habitants de la côte du golfe du Mexique qu'ils ont des amis dans le monde entier, des amis qui pensent à eux et qui sont là pour leur donner un abri contre la tempête", a lancé l'actrice Ellen deGeneres, qui a grandi à La Nouvelle-Orléans.

Son appel a été repris par des musiciens de tous horizons, qui ont chanté

à plusieurs reprises avec des chorales ou des stars de gospel, à l'instar de Mariah Carey et Neil Young. Paul Simon, qui s'est rendu dans les zones sinistrées cette semaine, a lui interprété "Take Me to the Mardi Gras" avec une formation de jazz. Le groupe irlandais U2 a aussi fait une apparition remarquée avec la chanteuse Mary J. Blige, lors de l'émission au cours de laquelle les téléspectateurs ont également pu voir Randy Newman et Dr. John.

Le rapper Kanye West, qui avait accusé le président George W. Bush de ne "pas s'intéresser aux Noirs" lors d'un précédent concert de solidarité, n'a pas répété son accusation.

Seul l'acteur noir Chris Rock a osé déroger à la consigne donnée à tous les artistes de ne pas perturber l'événement par des accusations politiques, en rappelant que ce sont les plus pauvres qui n'ont pas pu quitter les zones inondées. "Tout le monde ne peut pas simplement sauter au volant de son 4x4 et partir s'installer dans un chouette hôtel", a-t-il lancé.

Une autre émission, plus chargée d'émotion, était diffusée au même moment sur la chaîne BET, destinée aux noirs américains. Les rappers Jay-Z et Diddy, arrivés en retard sur le plateau, ont offert à la Croix-Rouge un chèque d'un million de dollars de la part de la communauté hip-hop new-yorkaise.

Un nouveau concert de solidarité devait être diffusé sur MTV samedi soir, avec la participation annoncée des Rolling Stones, de Paul McCartney, Neil Young et Sheryl Crow.
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tuberale
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Ouragan Katrina



Le président George Bush perd des plumes...




La mauvaise gestion de la catastrophe provoquée par l'ouragan Katrina fait perdre des plumes au président George Bush.
Selon un sondage publié par le magazine Newsweek, la cote de popularité de M. Bush est à son plus bas depuis janvier 2001, à seulement 38 pour cent d'appuis dans la population américaine.

Près de six répondants sur dix affirment avoir perdu confiance en l'administration Bush pour gérer une autre crise semblable à celle de l'ouragan Katrina.

Par ailleurs, on apprend que des entreprises liées à la Maison-Blanche ont obtenu les premiers contrats de reconstruction dans les zones dévastées.

Shaw Group et Kellogg Brown and Root, une filiale de Halliburton, ont conclu des ententes de 130 millions avec le Pentagone et la FEMA.

Halliburton a obtenu des contrats de neuf milliards en Irak.

Le bilan provisoire des morts causés par le passage de l'ouragan est maintenant de 381 victimes dans les quatre États touchés.

Au total, 211 personnes ont péri au Mississippi et 154 en Louisiane, en plus de 14 en Floride et deux en Alabama. Les opérations de secours proprement dites sont presque terminées et les autorités concentrent leurs efforts sur l'évacuation des derniers habitants, le sauvetage des animaux et la récupération des cadavres.

L'évacuation des derniers habitants de La Nouvelle-Orléans devrait être terminée dans une semaine, selon les militaires américains.

De 10 000 à 15 000 personnes seraient encore dans la ville.

Le président américain George Bush, qui tente d'apaiser les critiques, se rendra pour la troisième fois dimanche dans les zones ravagées, pour une visite de deux jours.

Des élus démocrates ont rendu public, vendredi, un rapport écrit l'an dernier par la FEMA.

Il révèle que les autorités fédérales avaient une vision très précise des ravages que causerait un puissant ouragan en Louisiane.

Le document confirmait déjà qu'un tel ouragan risquerait de provoquer une catastrophe que l'État ne pourrait pas gérer sans une aide massive des États voisins et du gouvernement fédéral.

Face aux critiques sur la lenteur de l'intervention des autorités, le chef des opérations de secours a été relevé de ses fonctions.

Michael Brown, qui agissait à titre de chef de la FEMA, a été remplacé par un militaire.

Il sera remplacé par le numéro deux de l'agence, le vice-amiral, Thad Allen, qui supervise actuellement les opérations de secours à La Nouvelle-Orléans.

Michael Brown posséderait moins d'expérience en gestion des catastrophes qu'il ne le raconte dans sa biographie officielle.



toujours Halliburton       --Message edité par tuberale le 2005-09-11 02:11:54--
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Fabine
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Message par Fabine »

J'ai lu ceci. Une belle initiative pour un rapporchement culturel.  

Ouragan Katrina

L'UQAC veut faire sa part!

L'Université du Québec à Chicoutimi souhaite faire sa part pour venir en aide aux sinistrés de la Louisiane.
L'UQAC permettra peut-être à des sinistrés de Katrina de poursuivre leurs études universitaires.

L'Université a profité de la présence de la consule américaine dans ses murs jeudi pour lui demander de transmettre l'invitation aux autorités concernées. Elle est prête à accueillir des étudiants, mais aussi des professeurs et chercheurs dont les travaux sont complémentaires à l'UQAC.

Depuis dix ans, l'UQAC reçoit périodiquement des étudiants louisianais. L'école internationale de langue tente, depuis plusieurs jours, de rejoindre un professeur de l'Université Xavier avec qui elle entretient des liens plus étroits.

Selon les informations disponibles, un groupe d'étudiants aurait trouvé refuge sur le campus même de l'Université Xavier, au cœur de la ville. Il est encore trop tôt pour savoir si l'invitation sera jugée alléchante par certains.

L'Université mettra tout en place pour faciliter le transport et l'hébergement de ceux qui accepteront de s'expatrier pour un temps indéterminé.

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tuberale
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Un coût de 40 à 60 milliards de dollars - Katrina: la plus lourde catastrophe de l'histoire de l'assurance

Reuters
Édition du mardi 13 septembre 2005



Monte-Carlo -- L'ouragan Katrina, par les coûts colossaux qu'il va induire pour les assureurs et les réassureurs mondiaux et par son impact sur l'équilibre du marché, a relégué au second plan la couverture du risque terroriste, un des thèmes de réflexion choisis cette année pour les «Rendez-Vous» annuels du secteur à Monte-Carlo.


On ignore ce que coûtera Katrina, mais l’on sait qu’il s’agira de la catastrophe la plus onéreuse pour les compagnies d’assurance.

 
Si le chiffrage des sinistres causés par Katrina reste très difficile à établir, cette catastrophe s'annonce d'ores et déjà comme la plus lourde de l'histoire de l'assurance et plusieurs grands réassureurs, comme le numéro un mondial Munich Re ou Swiss Re ont commencé à revoir à la hausse le montant de leur exposition. L'allemand Hannover Re s'est donné encore un peu de temps pour le faire.

Les plus récentes estimations, faites par Risk Management Solutions, portent sur un coût global compris entre 40 et 60 milliards de dollars, contre une précédente estimation de 20-35 milliards faite avant l'évaluation des inondations provoquées par la rupture des digues entourant la Nouvelle Orléans. En outre, la question de savoir si Katrina sera considéré comme un seul ou deux événements (un ouragan suivi d'inondations) est loin d'être tranchée et les conditions d'application des contrats sont différentes selon la qualification retenue.

Le précédent record pour une catastrophe naturelle était détenu par l'ouragan Andrew, qui avait coûté environ 21 milliards au secteur en 1992. Par comparaison, le coût global des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis a été de 30 milliards.

Les tarifs augmenteront

Dans ce contexte, une fois n'est pas coutume, assureurs, réassureurs et courtiers sont à l'unisson pour prédire une augmentation des tarifs des renouvellements de contrats de réassurance, dont les négociations ont débuté ce week-end à Monte-Carlo. «Avant Katrina, on tablait sur une poursuite de la baisse des tarifs, pouvant aller jusqu'à 10 %. Mais la catastrophe a totalement changé la donne», a déclaré à Reuters Yann Le Pallec, responsable assurance Europe chez l'agence de notation Standard & Poor's.


Le responsable d'une grande compagnie d'assurance a pour sa part estimé que Katrina «va mettre un coup d'arrêt à la tendance à la baisse des prix, sur toutes les branches d'activité», tandis que le numéro deux mondial du courtage en assurance, Aon, a dit attendre un «mouvement général de hausse».


Après trois années de hausses tarifaires, les 12 derniers mois s'étaient soldés par un recul des tarifs de la réassurance, lié notamment à une très forte concurrence dans un secteur où il existe peu de barrières à l'entrée ainsi qu'à un faible niveau de demande de la part des assureurs. Depuis un an, la baisse des tarifs pour les catastrophes naturelles est évaluée à environ 15 %, celle du secteur du dommage entre 12 % et 13%.


«Les pertes atteignent un niveau tel que Katrina devrait modifier les bases sur lesquelles nous travaillons dans cette industrie», a ainsi déclaré Charles Cantlay, représentant du courtier américain Aon.

Mieux armés

Cela dit, les assureurs comme les réassureurs sont mieux armés aujourd'hui que lors des attentats du World Trade Center pour faire face à une catastrophe de cette ampleur. La différence réside dans la qualité de leurs bilans, assainis après des reprovisionnements massifs, par une forte amélioration de la rentabilité technique et par un contexte favorable sur les marchés financiers.

«Le risque systémique est moindre que lors des attentats sur le World Trade Center, car la discipline tarifaire a été réelle et parce que les bilans ont été assainis», a souligné Yann Le Pallec.




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°Cybelle°
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Message par °Cybelle° »

Nouvelle-Orléans
Les propriétaires d'une clinique inculpés pour la mort de 34 patients
Associated Press (AP)
14/09/2005 05h33  


Mable B. Mangano, à gauche, et Salvador A. Mangano.  


Les propriétaires d'une clinique de la région de la Nouvelle-Orléans, en Louisiane, ont été inculpés hier d'homicide par négligence pour la mort de 34 patients après le passage de l'ouragan Katrina.
Salvador A. Mangano et son épouse, Mable, ont été mis en examen pour 34 chefs d'inculpation, placés en détention, avant d'être libérés sur caution. Ils risquent jusqu'à cinq ans d'emprisonnement pour chaque affaire.

Selon le procureur général de la Louisiane, Charles Foti, il avait été demandé aux propriétaires de la clinique St-Rita, à Chalmette, s'ils voulaient évacuer leurs patients. Ils n'ont pas voulu et leur inaction a entraîné la mort de ces patients, a-t-il souligné.

Le magistrat a précisé qu'une enquête avait également été ouverte sur la découverte d'une quarantaine de cadavres dans un centre médical de la Nouvelle-Orléans.

http://www2.canoe.com/infos/internation ... 53357.html
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Message par °Cybelle° »

Katrina
Des volontaires au secours des enfants séparés de leurs parents
Associated Press (AP)
13/09/2005 14h31  




On encourage les enfants à dessiner leur expérience afin de les aider à mieux vivre cette épreuve. Ce dessin a été réalisé par Jaleel, un garçon de 9 ans qui réside présentement à l'Astrodome de Houston.  


Dans toute la zone sinistrée par le passage destructeur de Katrina, des volontaires s'efforcent de réunir les centaines d'enfants et d'adolescents séparés de leurs parents ou de leurs tuteurs dans le chaos qui a suivi l'ouragan Katrina.
Reshad Batiste, 16 ans, est un de ces mineurs en détresse. Séparé de sa grand-mère lors de l'évacuation de son quartier vers le Superdome de La Nouvelle-Orléans, en Louisiane, il s'est retrouvé au Texas, tandis que son aïeule était transférée dans le Kentucky.

Pendant près d'une semaine, le jeune Reshad a vécu dans un foyer de Houston sans savoir ce qu'était devenue sa grand-mère. Un vol à destination de Lexington lui a finalement permis lundi de la serrer dans ses bras. «Quand on m'a dit qu'elle était vivante, j'étais totalement bouleversé», a-t-il expliqué, avouant avoir recouru à la prière plusieurs fois par jour pour ne pas craquer.

Comme Reshad, des centaines de jeunes sinistrés sont à la recherche de leur famille. Le Centre national des enfants disparus et exploités (NCMEC) a déjà aidé une centaine d'entre eux à retrouver leur proches, précise Noel Schultz, volontaire de cette ONG à Houston.

«Ils sont partis dans toutes les directions», dit-il, évoquant la dispersion quasi systématique des familles durant la catastrophe. «La priorité était de les mettre à l'abri aussi vite que possible, avant de les réunir.»

L'organisation a diffusé sur un site Web spécialement dédié les photos de mineurs en quête de leur famillehttp://www.missingkids.com/. L'ONG travaille également avec la police au Texas, en Louisiane et dans les autres États affectés par Katrina pour identifier les parents et les enfants à la recherche les uns les autres.

Au Texas, les services de protection de l'enfance (CPS), aidés par les volontaires de la Croix-Rouge, prennent soin de 48 enfants isolés dans des abris ouverts dans tout l’État, a indiqué leur porte-parole, Patrick Crimmins. Une trentaine de ces mineurs doivent rester sous la protection de l'agence, leurs parents ou responsables légaux n'étant pas en mesure de les accueillir.

Parmi ces enfants figure un garçonnet de deux ans que les volontaires ont baptisé David. Selon Estella Olguin, des CPS, l'enfant a été déposé au Superdome par son baby-sitter, qui a laissé un mot comportant l'identité du père, un certain David Harold. Le garçon a depuis été transporté à Houston, où il a été pris en charge par les services sociaux. Il y restera jusqu'à ce qu'on retrouve la trace de ses proches.

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tuberale
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Bush promet de rebâtir La Nouvelle-Orléans


Mise à jour le jeudi 15 septembre 2005 à 23 h 07



Aux centaines de milliers de sinistrés, le président a dit: « Vous devez savoir que la nation tout entière s'occupe de vous ».


Le président américain, George W. Bush, a admis jeudi que son gouvernement n'avait pas été à la hauteur des défis posés par l'ouragan Katrina, qui a fait 792 morts selon le dernier bilan.

Dans un discours à la nation à partir de La Nouvelle-Orléans, le président a reconnu ainsi pour la deuxième fois sa responsabilité pour l'échec des autorités fédérales à réagir rapidement


« Quatre ans après l'horrible expérience du 11 septembre, les Américains ont tous les droits d'attendre une réponse plus efficace en cas d'urgence. Lorsque le gouvernement fédéral ne parvient pas à faire face à cette obligation, je suis, en tant que président, responsable du problème, et de la solution », a-t-il déclaré.

M. Bush a promis que Washington assumerait le financement de la plus grande partie de la reconstruction des zones sinistrées.


Sans préciser les montants qui seront investis, il a parlé de « l'un des plus grands efforts de reconstruction auxquels le monde ait jamais assisté ».

Les coûts reliés aux ravages causés par l'ouragan sont évalués à au moins 200 milliards de dollars américains.

Création d'une zone économique spéciale


Katrina a détruit des milliers de maisons, commerces et industries dans le sud des États-Unis.
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M. Bush propose la création d'une zone économique spéciale, comprenant la Louisiane, le Mississippi et l'Alabama.

« Dans cette zone, nous devons fournir des incitations immédiates pour les investissements créateurs d'emplois, des réductions d'impôts pour les petites entreprises, des incitations aux entreprises qui crééront des emplois, ainsi que des prêts et des garanties de prêts pour les entreprises dirigées par des personnes appartenant à une minorité », a-t-il précisé.

Le président propose aussi que le Congrès passe une loi d'urbanisme qui permettra d'accorder aux citoyens les plus pauvres d'accéder gratuitement à la propriété au moyen d'une loterie.

« La Nouvelle-Orléans renaîtra »



« Et tous ceux qui doutent de l'avenir de Crescent City [surnom de La Nouvelle-Orléans] doivent savoir qu'il est impossible d'imaginer l'Amérique sans La Nouvelle-Orléans, et que cette ville renaîtra », a-t-il affirmé.


Près de 80 % de la superficie de La Nouvelle-Orléans a été inondée.
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On s'attend d'ailleurs que la ville commence à reprendre vie en fin de semaine avec le retour de ses premiers habitants.

Les autorités ont réussi à rétablir l'eau et l'électricité dans les quartiers les moins touchés. Elles estiment que 180 000 personnes pourront réintégrer leur logement au cours des dix prochains jours. De plus, elles prévoient avoir terminé de pomper l'eau hors de la ville le 2 octobre, soit plus tôt que prévu.

La planification d'urgence, une priorité nationale


George W. Bush exige une révision complète des plans d'urgence.



Répondant aux critiques qui estiment que Washington n'a pas réussi son premier test sécuritaire depuis les attentats du 11 septembre 2001, M. Bush a déclaré que son administration devait mieux se préparer à d'éventuelles catastrophes.

Il a estimé que les villes devaient revoir leurs plans de réaction à des « catastrophes naturelles, des épidémies ou des attaques terroristes (...) afin de pouvoir évacuer un grand nombre de personnes en cas d'urgence (...) et de pouvoir offrir des vivres, de l'eau et la sécurité ».

« En cette période de menaces terroristes et d'armes de destruction massive, le danger pour nos citoyens s'étend bien au-delà d'une faille ou d'une inondation. J'estime qu'une planification détaillée des secours en cas d'urgence est une priorité nationale », a insisté le président.

George W. Bush a prononcé son discours en direct du coeur du quartier français de La Nouvelle-Orléans. Il se tenait devant la cathédrale St. Louis, bâtie il y a 278 ans, qui a évité l'inondation puisqu'elle est sur un terrain plus élevé.

La popularité du président toujours en baisse


administration Bush essuie beaucoup de critiques pour sa gestion de la crise.
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L'événement revêt un caractère politique puisqu'on reproche au président, même au sein de son parti, de ne pas avoir prononcé un discours à la nation dans les jours qui ont suivi le passage de Katrina.

Mais malgré les efforts de M. Bush pour redorer son image, les sondages montrent que près de la moitié des Américains ne font plus confiance à leur président.



http://www.radiocanada.ca/nouvelles/Int ... tion.shtml
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