SOLEIL! a écrit : [...]
Les fédéralistes n'ont fait aucune menace...non ils n'étaient pas obligés car ils ont agit...ils ont coupé la subvention à l'évènement parce que ça ne marchait pas comme ils voulaient...non ils n'ont pas fait des menaces mais eux ils ont commis l'acte!
Le gouvernment n'a pas coupé la subvention, il a rejeté une demande de subvention, ce n'est pas pareil.
QUÉBEC (RC) - Le Moulin à paroles, une manifestation artistique qui aura lieu à Québec, la semaine prochaine, pour commémorer le 250e anniversaire de la bataille des plaines d'Abraham, continue d'alimenter la controverse.
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Vendredi, le ministre responsable de la Capitale-Nationale, Sam Hamad, a déclaré que le gouvernement Charest se dissociait de l'événement. Le gouvernement Charest accuse les organisateurs de chercher à faire l'apologie de la haine et du terrorisme.
Dans une sortie virulente, le ministre Hamad déplore particulièrement le choix des organisateurs de prévoir la lecture du Manifeste du Front de libération du Québec (FLQ) lors de l'événement.
M. Hamad dénonce aussi la présence de souverainistes purs et durs qui, dit-il, préconisent l'appel à la violence. Jeudi, le maire de Québec, Régis Labeaume, a aussi décliné sa participation au Moulin à paroles, se disant notamment agacé par la présence du souverainiste Patrick Bourgeois, du Mouvement de résistance des Québécois.
Sam Hamad a précisé qu'aucun représentant du gouvernement Charest ne participera au Moulin à paroles. Aussi, Québec refuse une demande de subvention de 20 000 $ pour l'événement.
La ministre fédéral Josée Verner, responsable de la région de Québec, a également annoncé qu'Ottawa se dissociait de l'événement.
Moulin à controverses
La sortie de M. Hamad a fait réagir Brigitte Haentjens, codirectrice artistique du Moulin à paroles et metteure en scène. Dans une entrevue à l'émission 24/60, diffusée à RDI, elle a réclamé des « excuses publiques pour me dire [...] que j'incite à la violence ».
« Je comprends à ce qu'il dit que cet épisode de notre histoire ne lui agrée pas, mais pourquoi nier des événements qui ont eu lieu, qui font partie de notre histoire, qui sont enseignés dans les écoles et qui sont un des multiples événements de ce Moulin qui compte au moins 140 textes? Alors, est-ce que M. Hamad voudrait aussi nier, par exemple, que les Patriotes ont été pendus? Que M. Riel a été pendu? » a-t-elle aussi demandé.
Un des seuls fédéralistes qui participera au Moulin à paroles, l'ancien ministre conservateur Benoît Bouchard ne comprend pas les critiques. « J'avoue que je suis profondément déçu, puis je pense que si je suis le seul, tant pis je serai le seul... Il n'est pas question d'allégeance politique dans un débat comme celui-là », a-t-il dit.
Les organisateurs du Moulin à paroles se disent dépassés par l'ampleur que prend la controverse. Mais ils gardent le cap sur l'événement, qui aura lieu comme prévu les 12 et 13 septembre prochains.
La Commission des champs de bataille nationaux et les organisateurs ne se sont pas encore entendus pour que l'événement se tienne sur les plaines d'Abraham. Les discussions se poursuivent.
Les organisateurs ont fait une demande de subvention et le gouvernement l'a rejeté, comme ça arrive avec plusieurs autres événements. Ils ont aussi expliqué pourquoi ils la refusaient.