Unité 9: une tueuse si proche
Richard Therrien
Après avoir dévoré les trois premiers épisodes, je vous rassure, on ne passera pas la saison à tourner autour du pot. Le ou la coupable vous sera révélé assez tôt, mais pas ce soir. Un avantage que nous aurons sur les filles, qui devront attendre plus longtemps avant d’élucider l’affaire. Un élément-clé : le fameux couteau.
Henriette Boulier (extraordinaire Danielle Proulx, sur la photo), dont l’arrivée a été reçue comme un électrochoc au printemps, apparaît comme l’une des suspectes dans l’attaque contre Marie. Vous verrez que sous des allures de sorcière repoussante, elle cache, bien enfoui, un passé autrement plus civilisé. Je sais, c’est dur à croire.
À propos de la détenue Boulier, une chose me chicote : comment Normand Despins (François Papineau), un homme aussi strict et toujours tiré à quatre épingles, peut-il tolérer un seul instant qu’une de ses détenues refuse de se laver et impose sa puanteur aux prisonnières comme au personnel de l’établissement? Ça me semble insensé.
J’ai évoqué Élise (Micheline Lanctôt), mais qu’en est-il de Shandy, qui l’a entraînée dans ce malheureux désastre? Vous n’en avez pas fini avec elle, et c’est tant mieux pour Catherine-Anne Toupin, qu’on a trop peu vue l’an dernier.
Luc Guérin excelle toujours dans le rôle du psy, qui semble consolider son importance dans les premiers épisodes, et que j’aime de plus en plus. La dernière fois qu’on l’a vu, il semblait au bord de la crise cardiaque. Jeanne (Ève Landry) en avait même profité pour songer à fuir avec Mélissa, son IPL adorée. L’issue de cet incident m’a paru un peu escamotée.
On ne croyait plus revoir Martin Lavallé (Normand Daneau), l’agent de libération conditionnelle, viré pour avoir fait entrer de l’herbe à Lietteville. Il est repentant, et vous le verrez même parler poliment à Despins, ce qu’on n’a pas vu souvent. Chez les IPL, Nancy Prévost (Debbie Lynch-White), que je déteste souverainement, en mènera moins large dans les premiers épisodes, ce qui n’est pas sans me réjouir. La pauvre semble s’être mise dans un pétrin dont elle peine à sortir.
Je ne peux m’empêcher de souligner la grande performance de Frédérique Dufort au deuxième épisode. Devant l’avocate, la fille de Marie ouvre les vannes sur un pan de sa vie qu’elle voudrait oublier. Une scène bouleversante, d’une incroyable vérité, qui nous arrache les larmes.
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