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Publié : mer. juil. 13, 2005 2:40 am
par Rénatane
Objectif Vénus
Mise à jour le vendredi 8 juillet 2005 à 14 h 50
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Après Mars et Saturne, voilà que l'Agence spatiale européenne (ASE) s'intéresse maintenant à la deuxième planète de notre système solaire et voisine de la Terre, Vénus.
L'ASE en est aux derniers préparatifs en vue du lancement de la sonde jumelle de Mars Express, actuellement en orbite autour de la planète rouge.
Venus Express doit décoller en direction de Vénus le 26 octobre, à partir du pas de tir de Baïkonour.
L'agence n'a pris que 33 mois pour développer l'engin en s'appuyant sur la base de Mars Express. Il devra évoluer en orbite autour de Vénus, dans un environnement où le flux d'énergie solaire est quatre fois supérieur à celui de la planète rouge.
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Le voyage vers la planète doit durer cing mois et remplir une mission d'observation de deux à quatre ans autour de Vénus, en fonction de la durée de vie de ses panneaux solaires.
La sonde va permettre d'étudier l'atmosphère de la planète composée à 97 % de gaz carbonique. Elle observera aussi les tourbillons de nuages riches en acide sulfurique, qui enveloppent la planète dont les températures atteignent 480 degrés Celsius à la surface.
La sonde Venus Express sera un peu plus lourde que sa jumelle Mars Express (1240 kg contre 1223 kg) et bénéficiera d'une protection thermique spécifique.
Publié : sam. juil. 16, 2005 4:52 am
par bikeuse
À la rencontre d'Enceladus
Cassini continue son épopée autour de Saturne. La sonde doit s'approcher plus près que jamais jeudi de la lune Enceladus, en orbite autour de la planète à anneaux.
En fait, la sonde passera à 175 km du satellite naturel, et pourra ainsi prendre plusieurs clichés de cet astre de glace.
L'intérêt pour cette lune a beaucoup augmenté depuis les derniers survols (les 17 février et 9 mars derniers). Les instruments embarqués à bord de Cassini y ont alors capté une mince atmosphère. Cette dernière serait composée de vapeur d'eau ionisée.
Durant ses passages, la sonde a aussi détecté des particules de glace. Ainsi, Enceladus pourrait abriter des volcans de glaces et des geysers.
En 1981, la sonde Voyager était passée à 90 000 kilomètres d'Enceladus et n'avait pas décelé la présence d'une atmosphère.
Cette lune de 498 km de diamètre a été découverte en 1789 par l'astronome britannique William Herschel, qui a découvert aussi Uranus et identifié 800 étoiles et 2500 nébuleuses.
Publié : sam. juil. 16, 2005 4:57 am
par bikeuse
Une planète éclairée par trois soleils!
Des astronomes américains ont observé pour la première fois une exoplanète (hors du système solaire) éclairée non pas par un, mais bien par trois soleils.
La planète est une géante gazeuse légèrement plus volumineuse que Jupiter. Elle tourne autour de l'étoile principale d'un système tristellaire connu sous le nom de HD 188753, dans la constellation du cygne.
Le trio d'étoiles (et la planète) est situé à environ 149 années-lumière de la Terre et à une proximité mutuelle équivalente à environ la distance qui sépare notre Soleil de Saturne.
Une année-lumière équivaut à environ 10 trillions de kilomètres, soit la distance que parcourt la lumière en un an.
Un observateur sur la surface de cette planète verrait trois soleils dans le ciel, bien que son orbite soit centrée sur l'étoile jaune principale du trio.
La plus grosse des deux autres étoiles serait orange et la plus petite, rouge.
Une révolution en astronomie
Cette observation bouleverse nos connaissances actuelles qui veulent que les planètes soient habituellement le résultat de l'agrégation de gaz et de poussières entourant une étoile unique.Cela pourrait amener les astronomes à chercher des planètes dans des régions auparavant insoupçonnées.
Inspiré de Star Wars
L'astronome Maciej Konacki, de l'institut californien de technologie, a surnommé sa découverte « planètes Tatooine ». Il s'est inspiré de la similarité qu'elles offrent avec la planète du même nom aux multiples soleils, berceau du personnage de Luke Skywalker dans le film Star Wars.
Publié : sam. juil. 16, 2005 9:55 am
par Earendil
et si vous lisez un jour la bande dessinés khéna et le scrameustache par gos chez Dupuis vous verrez une planetes avec un continent nommer le continent des 2 lunes car ce continent sur cette planete en voit 2 lunes tansis que lautre continent une seule
Publié : jeu. juil. 21, 2005 2:39 pm
par bikeuse
De la poussière autour d'une étoile
Une jeune Terre existe-t-elle quelque part à 300 années-lumière de notre planète?
S'il est trop tôt pour l'affirmer, de récentes observations menées à l'aide des observatoires Gemini, au Chili, et Keck, à Hawaï, rendent les astronomes particulièrement enthousiastes.
C'est qu'un important disque de poussières chaudes a été localisé autour de l'étoile BD +20 307, un astre relativement jeune de la constellation du bélier.
Selon les chercheurs, cet anneau, situé à une distance comparable à celle qui sépare le Soleil et la Terre, serait né à la suite d'une collision entre deux petites planètes, il y a environ 1000 ans.
Image: Observatoire Gemini/Jon Lomberg
C'est qu'un important disque de poussières chaudes a été localisé autour de l'étoile BD +20 307, un astre relativement jeune de la constellation du bélier.
Selon les chercheurs, cet anneau, situé à une distance comparable à celle qui sépare le Soleil et la Terre, serait né à la suite d'une collision entre deux petites planètes, il y a environ 1000 ans.
Une exoplanète (Image de la NSF)
Les astronomes pensent que l'accrochage pourrait être similaire à celui qui a mené à la naissance de la Lune, et se serait produit dans un environnement qui ressemble particulièrement à notre système solaire.
L'étoile serait toutefois légèrement plus massive que notre Soleil.
Les nouvelles données semblent appuyer l'idée selon laquelle des collisions entre corps rocheux se sont produites tôt dans la formation de notre système solaire, il y environ 4,5 milliards d'années.
Elles pourraient également mener à d'autres découvertes de la sorte, qui pourraient indiquer que les planètes rocheuses et leurs satellites naturels sont moins rares qu'estimé jusqu'à maintenant à l'extérieur du système solaire.
Publié : ven. juil. 29, 2005 1:18 pm
par Rénatane
Grande découverte astronomique
Il semble que notre système solaire renferme encore une surprise de taille pour les humains. Deux équipes d'astronomes affirment avoir identifié un important objet en orbite aux limites extrêmes de notre système solaire.
Ils n'ont pour le moment que peu d'informations sur cet astre qui ne s'approche jamais plus que Neptune du Soleil, et qui se situe habituellement plus loin que Pluton.
Selon les astronomes, il s'agit de l'un des plus importants objets découverts aux limites du système solaire.
D'un diamètre d'au moins 1500 km, l'astre de roche et de glace pourrait même être plus gros que Pluton (2274 km).
En 2004, des chercheurs américains ont découvert Sedna, un objet de 1700 km de diamètre.
Selon la BBC, l'objet pourrait voir deux équipes se disputer sa découverte, celle des instituts d'astrophysique d'Andalousie et les découvreurs américains de Sedna.
Les premiers l'ont nommé 2003 EL61, tandis que les seconds l'ont appelé K40506A.
Publié : sam. juil. 30, 2005 11:31 am
par Earendil
voici un autre article de la meme decouverte
Des astronomes auraient découvert la 10e planète du système solaire
Alicia Chang
Associated Press
Los Angeles
Des astronomes américains ont annoncé avoir découvert une nouvelle planète, plus grande que Pluton, en orbite autour du soleil.
L'objet découvert, le plus éloigné jamais observé dans le système solaire, est situé à 14,5 milliards de kilomètres du soleil, soit 97 fois la distance entre la Terre et le soleil, et est trois fois plus éloigné que Pluton.
«C'est le premier objet plus grand que Pluton jamais observé aux limites du système solaire», a affirmé vendredi Mike Brown, de l'Institut californien de technologie (Caltech), au cours d'une conférence de presse téléphonique.
L'astre serait la dixième planète du système solaire, même si certains astronomes contestent la qualification de planète pour Pluton.
Les astronomes ne connaissent pas la taille exacte de cette nouvelle planète mais son éclat laisse penser qu'elle est au moins aussi grande que Pluton, et pourrait même être 50 % plus grosse.
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Mike Brown a soumis un nom pour sa découverte à l'Union astronomique internationale qui n'a pas encore pris de décision.
La nouvelle planète a été photographiée pour la première fois le 31 octobre 2003 par Brown et ses confrères Chad Trujillo de l'observatoire Geminy et David Rabinowitz de l'université de Yale, mais son éloignement était tel que son déplacement n'a pas été repéré jusqu'à l'analyse de données en janvier dernier.
Ce corps astral est rocheux et recouvert de glace, comme Pluton, a précisé Mike Brown.
Alan Stern, de l'Institut de recherches de Boulder (Colorado) a déclaré ne pas être surpris par la découverte puisque des objets de la taille de Pluton ont déjà été repérés dans la ceinture de Kuiper, au-delà de Neptune, où gravitent de nombreux petits corps célestes glacés.
Publié : lun. août 01, 2005 1:15 pm
par Acrux
°Cybelle° a écritFaut-il avoir peur de 2004 MN4 ?
Cet astéroïde doit effleurer la Terre le vendredi 13 avril 2029, à une distance très inférieure à celle qui nous sépare de la Lune, peut-être même 30 000 kilomètres, soit l'altitude de nos satellites géostationnaires. Si les calculs sont confirmés d'ici là, 2004 MN 4 deviendrait alors le corps céleste à nous avoir frôlés au plus près depuis que l'homme dispose de moyens d'observation perfectionnés. Or son diamètre, d'environ 300 mètres, est bien supérieur à celui de la météorite de la Toungouska, dernier objet spatial à avoir atteint la Terre, en 1908, en libérant une énergie mille fois supérieure à celle de la bombe d'Hiroshima, qui détruisit 2 000 km2 de la Taïga sibérienne... A elle seule, 2004 MN4 concentre ainsi les craintes, les risques réels et les incertitudes nombreuses qui lestent les petits corps menaçant de tomber du ciel.
Comment les connaître ?
Lorsqu'ils sont susceptibles de couper l'orbite de la Terre, ces corps, principalement des astéroïdes, sont appelés des géocroiseurs. "D'après nos estimations, environ 2 000 d'entre eux sont potentiellement dangereux, indique François Colas, de l'Institut de mécanique céleste. On en a repéré les deux tiers." Depuis plusieurs années, un programme américain s'appuie sur deux télescopes automatiques qui servirent à détecter les satellites espions durant la guerre froide, pour observer la totalité du ciel en un mois. "Ce sont les plus gros pourvoyeurs de découvertes, dit M. Colas. Mais l'on ne sera jamais sûr de tout voir."
Pour cerner les risques, rien de tel que les bonnes vieilles probabilités. Statistiquement, un astéroïde de plusieurs dizaines de mètres de diamètre nous atteint chaque siècle. Les objets de 1 à 2 kilomètres, susceptibles de créer d'immenses dégâts dans un pays, nous frappent en moyenne tous les 500 000 ans. Les cataclysmes majeurs, tel celui qui provoqua la disparition des dinosaures il y a 65 millions d'années, n'arriveraient qu'une fois tous les 100 millions d'années.
Comment les voir venir ?
Déceler à temps, parmi les géocroiseurs, ceux qui sont susceptibles d'attenter à notre planète peut donner des migraines aux astronomes les plus chevronnés. Parce qu'il ne faut ni sous-estimer le risque ni l'exagérer. "Au début de nos observations, nous disposons de très peu d'informations sur la trajec toire du corps , explique Patrick Michel (CNRS), du laboratoire Cassiopée de l'observatoire de la Côte d'Azur, à Nice, et membre du comité Néomap, mis en place par l'Agence spatiale européenne (ESA) pour réfléchir à une prévention de ces catastrophes potentielles. Des variations infimes peuvent se propager de manière exponentielle sur le tracé de l'orbite que nous calculons." Les astronomes doivent faire appel à des probabilités qui n'excluent que rarement, dans un premier temps, un éventuel choc avec la Terre. Puis, au gré des observations, ils affinent les statistiques, qui deviennent, dans la plupart des cas, rassurantes.
2004 MN4 illustre bien ces variations. Aperçu en juin puis en décembre 2004, l'astéroïde s'est vu attribuer à la fin de ce mois une probabilité de collision avec la Terre encore jamais atteinte : 2,7 %. Début 2005, de nouveaux calculs ont relativisé le risque : 2004 MN4 ne ferait que frôler la Terre en 2029. Depuis, l'astéroïde est caché par le Soleil. "Nous le reverrons en 2013, pour constater peut-être qu'il est encore moins menaçant que prévu", prévoit M. Michel.
Qui prévenir ?
Les spécialistes ne cessent de se demander quand informer le grand public sans provoquer de panique. Plusieurs fausses alertes les ont conduits à mettre au point une échelle de risques graduée de 1 à 10 selon la taille du géocroiseur et sa probabilité d'impact avec la Terre. A chaque niveau, l'échelle de Turin, du nom du colloque où elle a été adoptée en 1999, précise qui prévenir, public ou spécialistes.
Là encore, 2004 MN4 est venu souligner les limites de ces bonnes intentions. Fin décembre, l'astéroïde est devenu le premier géocroiseur de l'histoire à se hisser au niveau 4 de l'échelle de Turin.
La nouvelle a été rendue publique, mais n'a sans doute pas rencontré le retentissement prévisible, car les yeux du grand public se sont alors rivés sur le tsunami indien. L'alerte était inutile, la panique eût été malvenue : début janvier, avec les nouvelles estimations, 2004 MN4 redescendait au premier étage. Depuis, l'échelle de Turin est au centre d'une polémique entre spécialistes. "Elle institutionnalise un système d'alerte, sans prendre en compte les barres d'erreur des calculs", estime M. Michel. Ses promoteurs viennent de repréciser les procédures d'information.
Comment s'en débarrasser [g]?
Le jour où un géocroiseur menacera vraiment la Terre, il ne faudra surtout pas faire comme dans les films. Tenter de le faire exploser serait la pire solution, de l'avis unanime. Les morceaux seraient aussi dangereux que l'ensemble. "Pour le pulvériser totalement, il faudra une énergie d'impact impossible à rassembler", ajoute M. Michel.
Entre autres scénarios, la déviation de la trajectoire est aujourd'hui privilégiée. Deep Impact n'a pas été conçue pour tester une telle possibilité. Mais d'autres projets ont été envisagés. Une fondation américaine imagine de remorquer l'importun grâce à un satellite, d'autres grâce à une voile solaire. L'ESA réfléchit au projet Don Quichotte, qui prévoit d'envoyer deux engins spatiaux vers un astéroïde. Le premier irait s'écraser sur l'astre, tandis que l'autre ("Sancho Pança"), en orbite autour du corps, l'étudierait plusieurs mois avant, pendant et après l'impact. Dans l'espoir de le voir dévier....
C'est pour des raisons comme celle là que je me dis que la conquête de Mars ne doit pas avoir de prix. ;)
Publié : jeu. août 04, 2005 11:37 am
par Rénatane
Sec comme Titan?
Mise à jour le jeudi 4 août 2005 à 14 h 43
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Image: NASA/JPL
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Il n'y a toujours pas d'océans de méthane en vue sur Titan, du moins selon les récentes informations recueillies par le télescope américain Keck II situé à Hawaï.
Depuis longtemps, plusieurs scientifiques émettent l'hypothèse que le satellite naturel de Saturne accueille des étendues de méthane ou d'éthane.
Titan est l'une des deux lunes du système solaire qui possèdent une atmosphère significative.
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La surface de Titan
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Elle est entourée d'une fine couche d'azote et de méthane. Ainsi, plusieurs scientifiques ont déduit que des mers de méthane ou d'éthane liquide devaient se trouver sur l'astre.
Durant les observations menées à l'aide du télescope, les astronomes n'ont découvert aucun reflet de la lumière du soleil pouvant révéler une masse liquide sur la lune glaciale.
Toujours de l'espoir
Les astronomes se sont toutefois concentrés sur l'hémisphère sud de Titan, et il est toujours possible que les régions du Nord recèlent des étendues de matière organique liquide.
Les astronomes pensent que l'atmosphère de Titan pourrait être similaire à celle qui existait sur Terre à l'origine et pourrait ainsi fournir des indices sur la manière dont la vie a pu se développer sur notre planète.
Cassini cherche aussi
La sonde Cassini, qui est en orbite autour de Saturne depuis l'an dernier pour étudier la planète géante et ses satellites, n'a détecté aucun signe de la présence d'un élément liquide.
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Toutefois, au début de juillet, Cassini a photographié ce qui pourrait être la preuve la plus directe à ce jour de la présence d'un lac d'hydrocarbures liquides, en prenant l'image d'une tache noire au pôle Sud.
D'autres survols seront nécessaires pour confirmer cette découverte.Des études antérieures menées par radar avaient abouti à la conclusion que Titan devait être couvert de lacs de méthane.
Publié : dim. août 07, 2005 1:59 pm
par bikeuse
Les trous noirs jouent à cache-cache
Des astronomes britanniques viennent de démasquer toute une population de trous noirs en pleine évolution, soigneusement dissimulés derrière des nuages de poussières. Leurs travaux, publiés hier dans nature, suggèrent que la plupart des trous noirs supermassifs se situent dans les galaxies poussiéreuses et seraient donc difficilement observables. Voilà une découverte, qui enlève une grosse épine du pied des astrophysiciens qui cherchaient ces fameux trous noirs depuis de nombreuses années.
Les trous noirs supermassifs, appelés quasars sont parmi les objets les plus lumineux de la galaxie. Ils sont détectés grâce au rayonnement émis par la matière et les gaz lorsqu’ils sont accélérés dans le disque d’accrétion du trou noir, juste avant d’être engloutis. Les quasars sont situés dans les régions les plus secrètes des galaxies les plus lointaines, les plus gros peuvent absorber l’équivalent de la masse de dix mille étoiles en une année. L’équipe britannique pense que tous les quasars sont entourés par un anneau de poussière qui les cache des observations des scientifiques de la Terre, et ce dans au moins la moitié des cas.
C’est en analysant le rayonnement cosmique de fond, dans la gamme des rayons X, dont les quasars sont la principale source, que les physiciens se sont aperçus qu’il devait y en avoir beaucoup plus que le nombre connu et ont supposés qu’ils devaient être masqués. Pour apercevoir ces invisibles objets, ils ont observé dans l’infrarouge, à l’aide du télescope spatial Spitzer, plusieurs galaxies riches en poussières. Ces galaxies sont connues pour être des pouponnières d’étoiles. Ils ont retrouvé 21 objets qui n’avaient aucun rayonnement dans le spectre de la lumière visible. En revanche, tous ont été identifiés comme des quasars par plusieurs radiotélescopes.
Les astronomes d’Oxford estiment que le nombre de ces quasars invisibles est supérieur à ceux qui pourraient être observés. Cette nouvelle population permet d’expliquer l’importance du rayonnement de fond. Ils pensent aussi que ces derniers naissent au cœur des galaxies en développement, dans lesquelles les étoiles apparaissent également.
Publié : ven. août 12, 2005 6:48 am
par bikeuse
Des tourbillons dans le ciel
Vortex observés par les satellites Cluster (Vue d'artiste-ESA)
Des scientifiques européens viennent d’observer, pour la première fois, des « microvortex » (microtourbillons) au niveau de la magnétosphère terrestre. L'existence de turbulences en vortex à une échelle aussi réduite était prédite par des modèles mathématiques, mais n'a jamais auparavant été observée dans l'espace.
Cette découverte a été réalisée grâce à la mission Cluster de l’Agence spatiale européenne (ESA). Cluster est un ensemble de quatre satellites, lancés il y a cinq ans, chargés d’observer la magnétosphère, le bouclier magnétique naturel qui entoure et protège la Terre. Les vortex ont été observés au niveau du « cornet magnétique » nord, une zone située au-dessus du pôle nord, au niveau de laquelle les lignes du champ magnétique entourant la Terre forment un entonnoir magnétique où les vents solaires s’engouffrent pour atteindre la couche supérieure de l'atmosphère terrestre, l’ionosphère.
Les cornets magnétiques sont des régions très actives. De grandes quantités de plasma (gaz de particules chargées) et d'énergie sont transportées au travers de ces entonnoirs pour pénétrer dans la magnétosphère.
Moins d'un pour cent de toute l'énergie transportée par le vent solaire parvient à pénétrer dans cette dernière, mais l'impact sur les systèmes terrestres (tels que les réseaux de communication et les lignes électriques) est néanmoins important.
Le matériel solaire pénétrant génère des turbulences au niveau du plasma, à l'instar des fluides mais avec des forces plus complexes. De telles turbulences sont générées, par exemple, dans les zones de transition entre les couches de plasma de densités et températures différentes, mais leurs mécanismes de formation ne sont pas complètement connus. Les turbulences existent à différentes échelles, depuis des milliers de kilomètres de large jusqu'à quelques kilomètres de large. En 2004, les quatre satellites Cluster ont rapporté l'existence de turbulences géantes, jusqu'à 40 000 kilomètres de large. Cette nouvelle découverte de « microturbulences », avec des vortex de 100 kilomètres de large seulement, est une première dans le domaine de l'étude du plasma enveloppant la Terre.
Les physiciens vont maintenant tenter de comprendre les cycles de ces tourbillons et leur contribution dans le transfert des masses et des énergies à travers les couches atmosphériques. La modélisation des vortex servira aux astrophysiciens mais elle pourra trouver des applications dans les laboratoires de recherche qui s’intéressent, par exemple, à la fusion nucléaire.
Publié : ven. août 12, 2005 10:59 am
par Rénatane
Des scientifiques s'apprêtent à tester la théorie de la vie sur Titan
Source : ESA, le 12/08/2005 à 11h17
Des scientifiques s'apprêtent à utiliser les données recueillies lorsque Huygens, la sonde de l'Agence spatiale européenne (ESA), a opéré sa descente à travers l'atmosphère de Titan, pour étudier la possibilité de l'existence d'une forme de vie productrice de méthane sur la lune saturnienne.
L'atmosphère de Titan est composée de cinq pour cent de méthane et Chris McKay, du centre de recherche de la NASA, qui travaille en collaboration avec Heather Smith, de l'Université internationale de l'espace (France), estiment qu'il pourrait en partie provenir de méthanogènes - des microbes produisant du méthane.
Pour tester la théorie, le duo a exploré le "régime alimentaire" probable de tels organismes. Ils soutiennent que les microbes respireraient de l'hydrogène plutôt que de l'oxygène et se nourriraient de molécules organiques tombant à la surface depuis la haute atmosphère. Sur trois molécules candidates, ils relèvent que l'acétylène a le plus de chances d'entrer en jeu, dans la mesure où elle libère six fois plus d'énergie par mole.
M. McKay et Mme Smith calculent que si des méthanogènes prospèrent sur Titan, leur respiration réduirait les niveaux d'hydrogène aux abords de la surface à un millième de ce qu'ils sont dans le reste de l'atmosphère. Détecter une telle variation des niveaux d'hydrogène fournirait donc une preuve irréfutable de vie sur Titan, étant donné qu'aucun processus non-biologique n'est susceptible, sur cette planète, d'affecter dans une telle mesure les concentrations d'hydrogène.
La composition chimique de l'atmosphère de Titan a été enregistrée lors de la descente de Huygens vers la surface de la lune, mais il faudra du temps pour séparer le signal de l'hydrogène de celui des autres molécules. Une autre option consisterait à analyser les niveaux d'acétylène dans l'atmosphère, ce qui pourrait se révéler plus facile.
"Je suis d'avis qu'il y aura une décroissance similaire d'acétylène si les microbes s'en nourrissent", a déclaré M. McKay à la revue New Scientist. Les deux scientifiques publieront leurs résultats dans le magazine Icarus.
Publié : sam. août 20, 2005 1:44 pm
par Acrux
Dix ans de découvertes de planètes extrasolaires
GAMMA/CNRS
La première image d'une exoplanète prise en 2004 et annoncé au milieu de cette année par l'European Southern Observatory (ESO) a fait grand bruit dans le milieu de l'astrophysique.
En 1995, deux astrophysiciens suisses de l'observatoire de Genève, Michel Mayor et Didier Queloz, faisaient sensation en annonçant la découverte de la première planète extérieure au système solaire. Elle orbitait autour de l'étoile 51 Pégase b, située dans la constellation de Pégase, à 40années- lumière de la Terre. Depuis cette date mémorable, 162 planètes ont été mises en évidence dans la Voie lactée (voir le site http /
www.obspm.fr/encycl/f). Pour célébrer ces dix années de recherches qui ont révolutionné les connaissances sur les systèmes planétaires, un colloque international doit se tenir à l'observatoire de Haute-Provence, du 22 au 26 août.
Détecter des mondes extérieurs constituait un vieux rêve de l'humanité. Déjà, il y a vingt-trois siècles, Epicure écrivait dans sa Lettre à Hérodote : "Les atomes étant en nombre infini, il n'est rien qui fasse obstacle à l'infinité des mondes." Mais il faudra attendre la fin du XXe siècle pour détecter de nouveaux mondes et aller de surprise en surprise. "Personne ne s'y attendait , explique Didier Queloz. Nous avions sélectionné 150 étoiles non binaires relativement brillantes et observables à partir du télescope de 193 cm de diamètre de l'observatoire de Haute-Provence. Notre objectif était de rechercher de grosses planètes orbitant loin de leur étoile. Or, à notre grand étonnement, nous avons détecté u n gros corps gazeux qui faisait le tour de son étoile en 4 jours, contre 11 ans pour Jupiter autour du Soleil."
Personne, dans la communauté des astrophysiciens, ne s'attendait à un tel cas de figure, confirmé, ensuite, à maintes reprises. A tel point qu'on a même découvert une planète orbitant autour de son étoile en 1,2 jour... Ces planètes géantes gazeuses très proches de leur étoile ont reçu le nom de "Jupiters chauds" par opposition à notre Jupiter froid. "Ces astres étranges sont situés à une distance de leur étoile qui varie entre 0,23 unité astronomique (UA) et 4 à 5 UA (1 UA égale 150 millions de kilomètres, soit la distance de la Terre au Soleil)", précise Alain Lecavelier des Etangs, à l'Institut d'astrophysique de Paris (IAP).
THÉORIE DE LA MIGRATION
Il a bien fallu trouver une explication à l'existence de tels corps, "pour lesquels il n'y a pas d'équivalent dans le système solaire", explique Michel Mayor. Les astrophysiciens ont ainsi élaboré la théorie de la migration. Au départ, le principe de la formation du système planétaire est similaire au nôtre. D'un immense nuage de poussières et de gaz interstellaires se crée, par effondrement, une étoile entourée d'un disque de matière. Dans ce dernier s'agglomèrent peu à peu des planétissimaux, qui donneront naissance aux planètes.
Mais, "pendant les premiers 10 millions d'années de vie de l'étoile, période au cours de laquelle se forment les planètes géantes, une interaction de gravité se produit entre ces dernières et le disque de matière. La planète migre alors très vite (en moins de 100 000 ans !), en spirale, de l'extérieur du système planétaire vers l'étoile. Et, apparemment, rien ne peut l'empêcher d'être engloutie", ajoute Alfred Vidal-Madjar (IAP). Néanmoins,"on se demande comment certains Jupiters chauds ont survécu. Et pourquoi notre Jupiter n'a pas migré plus près du Soleil".
"BESTIAIRE INIMAGINABLE"
Les découvertes planétaires qui ont suivi ont encore bouleversé lesschémas connus. Alfred Vidal-Madjar et son équipe ont ainsi détecté, en 1999, une planète géante gazeuse, Osiris, si proche de son étoile qu'elle perd 10 000tonnes d'hydrogène par seconde (Le Monde du 6 février 2004). A terme, il ne subsistera que le coeur de la planète. Alain Lecavelier des Etangs suggère que de nombreux résidus rocheux planétaires pourraient ainsi peupler les abords des étoiles (Pour la science, août 2005).
Autre surprise : dans la revue Nature du 14 juillet, Maciej Konacki, astrophysicien du California Institute of Technology (Etats-Unis), a annoncé la découverte d'une planète géante gazeuse installée dans un système stellaire composé de trois étoiles. Cette configuration inexplicable pour l'instant suscite l'étonnement des spécialistes. Car elle n'a jamais été constatée à ce jour, bien que 20 des planètes extrasolaires détectées tournent autour d'un système d'étoiles doubles.
En dix ans, "on a découvert un bestiaire inimaginable et très diversifié de planètes extrasolaires, complètement différent de ce que l'on pouvait imaginer", confirme Alfred Vidal-Madjar. Ainsi, un grand nombre de planètes extrasolaires sont installées sur des orbites allongées, contrairement à celles, presque circulaires, du système solaire. "On a aussi constaté que 10 % des étoiles possédaient des planètes et que, plus elles contenaient d'éléments lourds, plus elles avaient des chances de posséder des plan ètes." Tous les espoirs sont donc permis, car "on n'a, pour l'instant, sondé que la banlieue du Soleil", précise Alain Lecavelier des Etangs.
La chasse aux nouveaux mondes, d'abord abandonnée à quelques chercheurs farfelus, mobilise aujourd'hui de nombreuses équipes internationales. "C'est une aventure extraordinaire qui continue. Nous sommes dans le domaine de la passion et de l'aventure scientifique", jubile Didier Queloz.
Après la mise en évidence de grosses planètes gazeuses, tous les efforts portent maintenant sur la recherche d'astres similaires à la Terre. Des équipes ont découvert récemment trois petites exoplanètes dont la masse est de 15 à 20 fois celle de la Terre. Tandis que l'équipe de Geoffrey Marcy (professeur d'astronomie à l'université de Californie à Berkeley) vient d'observer la plus petite exoplanète connue à ce jour : sa masse équivaut à 7,5 fois celle de la Terre, et elle orbite à une distance de 0,02 UA autour de l'étoile Gliese 876.
A terme, les astrophysiciens veulent étudier la composition de l'atmosphère de ces planètes soeurs de la Terre pour y détecter la présence de méthane et d'eau. Car la question ultime, qui taraude tout le monde, est de savoir s'il existe de la vie ailleurs que sur notre planète. La réponse arrivera peut-être entre 2015 et 2025, grâce aux progrès de l'instrumentation et aux différents satellites dédiés à cette recherche.
Christiane Galus
Publié : lun. août 29, 2005 6:00 am
par Rénatane
En fouillant sur internet , je suis tombé la dessus.....une nouvelle qui nous a échappé dans ce topic ? , pas croyable ! ;) J'ai beau reculer , cette nouvelle est sortie au mois de mars 2005 ....voyez par vous même ! :
Une découverte qui bouscule la genèse de l'univers
Des astronomes de la NASA et de l'ESA ont détecté un amas de galaxies à 9 milliards d'années lumière de la Terre. Une observation qui démontre ce que l'on soupçonnait depuis quelques années : étoiles et galaxies se sont formées bien plus rapidement après le big bang qu'on ne le supposait jusqu'alors.
C'est l'une des plus grosses structures massives détectées dans l'Univers. Un amas de galaxies renfermant des milliers de galaxies. Et cette découverte apporte la preuve que la structure des étoiles, des galaxies et des amas s'est formée rapidement après le big bang, bien plus tôt en fait que ce que pensaient les astronomes il y a encore quelques années...
La découverte a été faite par l'Observatoire XMM-Newton de l'ESA et le télescope VLT de l'ESO, l'Obervatoire austral européen, au Chili. Ces travaux ont été présentés lors d'une rencontre scientifique mardi à Hawaï par un scientifique américain, Christopher Mullis. "Nous sommes très surpris de voir que cette magnifique structure a pu exister à des temps si reculés", a déclaré le chercheur, dont les travaux doivent être publiés par le Journal d'Astrophysique. "Nous sommes en présence d'un réseau complet d'étoiles et de galaxies qui est en place juste quelques milliards d'années après le big bang, comme un royaume qui émergerait du jour au lendemain".
D'autres amas encore à découvrir ?
L'amas de galaxies se trouve à environ 9 milliards d'années lumière de la Terre, soit un demi-milliard d'années lumière plus loin que l'observation la plus lointaine réalisée jusqu'alors. Ce qui veut dire que l'amas était "mûr" lorsque l'Univers n'avait que 5 milliards d'années, et que les étoiles et galaxies se sont formées et assemblées en amas en seulement quelques milliards d'années. Sachant que l'Univers a, environ, 13,7 milliards d'années.
"Nous avons sous-estimé à quel point le jeune Univers a mûri rapidement pour atteindre son état actuel", a commenté Piero Rosati, co-auteur de la recherche, s'exprimant à Garching (Allemagne) au siège de l'ESO. Selon les chercheurs, cette découverte, basée sur des données recueillies au cours des quatre dernières années, pourrait n'être que la pointe de l'iceberg. D'autres amas pourraient être encore à découvrir.
Ça remetterait peut-être en question la théorie du big bang ??????
Publié : ven. sept. 09, 2005 4:26 pm
par Acrux
Rotation cosmique record
Des astronomes américains affirment que l'astre 2003 EL61, qui se retrouve dans la ceinture de Kuiper, tournerait sur lui-même une fois toutes les 3,9 heures.
Surnommé Santa, il serait le corps qui aurait la rotation la plus rapide de notre système solaire.
Les chercheurs de l'université Yale, qui ont récemment découvert l'objet, pensent qu'il tourne si vite qu'il aurait adopté la forme d'un cigare.
Selon les astronomes, il s'agit de l'un des plus importants objets découverts aux limites du système solaire.
D'un diamètre d'approximativement 1500 km, l'astre de roche et de glace serait un peu plus petit que Pluton (2274 km) et aurait sa propre lune.
Publié : ven. sept. 09, 2005 4:34 pm
par Acrux
La mission Deep Impact permet de dresser un portrait inédit de comète
Que ceux qui avaient été choqués par cette intrusion de la violence dans l'astronomie se rassurent. La comète Tempel 1 n'a pas souffert longtemps des effets de sa collision avec le boulet de cuivre que lui a adressé la sonde américaine Deep Impact, le 4 juillet. Ni l'enthousiasme des populations terriennes (un milliard de connexions ont été enregistrées par le site web de la NASA lors de l'événement) ni la curiosité des scientifiques, qui l'ont observée sans relâche avec toutes sortes d'instruments, ne l'ont empêchée de se rendormir rapidement. Dès le 9 juillet, Tempel 1 était redevenu ce corps céleste un peu amorphe, tel qu'il a traversé le système solaire, sans attirer l'attention, depuis des centaines de millions d'années.
Ceux qui espéraient un feu d'artifice de longue durée, un flot de révélations sur les premiers âges de notre coin d'univers, dont les comètes ont été les témoins privilégiés, devront donc en rabattre. En l'état actuel de l'analyse des données collectées, qui est loin d'être achevée, le choc n'a pas fondamentalement ébranlé nos connaissances. Avec son lot de surprises et ses conséquences encore inexpliquées, il n'en a pas moins permis de brosser le portrait de comète le plus précis jamais réalisé.
Trois études, à paraître dans le magazine Science du vendredi 9 septembre, résument ces découvertes. La première a été rédigée par les initiateurs américains du projet, d'après les mesures prises par les instruments embarqués sur la sonde restée en retrait et sur l'impacteur envoyé au suicide. Un autre article rassemble un nombre impressionnant de signataires, issus des 70 télescopes au sol coordonnés dans une campagne d'observation d'une ampleur inédite. Le troisième émane de l'équipe de la sonde européenne Rosetta, qui a assisté aux faits sur la route de sa propre rencontre avec la comète Churyumov-Guerassimenko en 2014.
Tous sont d'accord pour affirmer que le boulet de Deep Impact a principalement rencontré... du vide. "75 à 80 % de la comète sont composés d'espace vide , a estimé Michael A'Hearn de l'université du Maryland, responsable scientifique de la mission, lors d'une conférence de presse, mardi 6 septembre. Et je ne crois pas que l'on puisse trouver une couche réellement solide dans ses profondeurs." De fait, si l'on tient à la métaphore neigeuse en usage, ce n'est plus à une boule façonnée par les mains d'un enfant qu'il faudrait comparer Tempel 1, mais plutôt à une plaque de poudreuse.
"Floconneuse" selon un expert, "en état d'effritement" selon un autre, la comète apparaît comme un tas de microparticules, d'une taille bien inférieure à celle des grains de sable, liées entre elles par une gravité très faible. Ces poussières ont été éjectées lors de l'impact en quantités bien trop importantes pour que la violence de la collision ait pu les fabriquer. Elles étaient là avant. De leur vitesse d'éjection dans l'espace, les astronomes ont déduit une estimation de la densité de l'astre, la plus fiable à ce jour : à peine plus de la moitié de celle de l'eau.
RÔLE DE BOUCLIER
La consistance spongieuse de Tempel 1 n'exclut pas toutefois l'existence d'une diversité de couches. La surface semble recouverte, de manière assez homogène, par une fine poussière, semblable à un talc aussi charbonneux que le nôtre est blanc. Lorsque la comète se rapproche du Soleil, cette couche joue le rôle de bouclier protégeant les particules glacées de l'intérieur. La porosité de Tempel 1 contribue à dissiper très vite la chaleur, qui ne parvient que très difficilement jusqu'au coeur de l'astre.
Le nuage soulevé par le boulet de cuivre était beaucoup plus riche de cette poussière que du gaz habituellement rejeté vers la queue de la comète lors des éruptions provoquées par la proximité du Soleil. C'est l'opacité de ce panache, artificiellement provoqué par l'homme, qui a empêché d'estimer la taille du cratère creusé par l'impact, ainsi que sa profondeur. Michael A'Hearn pense toutefois qu'il a dû au moins s'enfoncer sur une dizaine de mètres.
Sur les dernières images envoyées par l'impacteur, les experts ont en revanche nettement discerné d'autres cratères. Ils n'ont pour l'instant pu les attribuer à une autre cause qu'une rencontre brutale avec un corps céleste. Cette conclusion les perturbe néanmoins, car Tempel 1 serait ainsi la toute première comète approchée par l'homme à présenter de telles traces de collision. Pourquoi les autres astres de la même famille auraient-ils été préservés de cette violence astrale ? Nul ne le sait.
Sous la poussière, "les glaces ne doivent pas être loin" , assure M. A'Hearn. De fait, les instruments d'observation déployés sur Terre et dans l'espace ont perçu un dégagement de vapeur d'eau tout de suite après l'impact, ce qui signifie que des particules glacées ont très vite été sublimées (transformées en gaz) par l'explosion. Les spectromètres ont également identifié des particules organiques dont l'abondance pourrait constituer la principale surprise de la mission.
Ces molécules contenant du carbone ont déjà été aperçues dans la composition chimique d'autres comètes. L'inattendu, sur Tempel 1, provient de la quantité de ces matières qui constituent les briques élémentaires de la vie. S'il était avéré, ce constat pourrait renforcer l'hypothèse selon laquelle les comètes auraient apporté sur Terre les ingrédients indispensables à l'émergence des êtres vivants. Pour l'heure, il convient de rester prudent. "Les analyses de ce type d'abondances sont très complexes, explique Jacques Crovisier, de l'Observatoire de Paris-Meudon. Trop peu d'éléments encore ont été étudiés pour tirer des conclusions définitives." D'autres missions seront indispensables : le grand spectacle de Deep Impact est loin d'avoir dévoilé tous les mystères des comètes.
Publié : mer. sept. 21, 2005 3:55 pm
par Rénatane
Des niches biologiques sur Titan : la vie ailleurs que sur Terre ?
Par Rémy Decourt, Flashespace, le 21/09/2005 à 07h07
L'apparition de la vie sur la planète Terre il y a bien longtemps est issue d'un processus si complexe que l'on en oublierait presque que les organismes vivants sont d'une simplicité étonnante et dont la structure est commune à toutes les espèces.
Aujourd'hui, un faisceau d'indices tend à démontrer que la vie a pu ou peut se développer ailleurs dans le Système Solaire que sur Terre. On connaît Mars mais des régions éloignées du Soleil semblent également propices à son apparition.
Depuis le survol de Titan par Voyager, cette lune de Saturne a fasciné les astrobiologistes en raison de ses similitudes apparentes avec la Terre primitive lorsque la vie est apparue pour la première fois. L'atmosphère épaisse de Titan est composée essentiellement d'azote et de molécules organiques, éléments que l'on sait être indispensables à la vie. S'il est certain qu'une chimie organique se passe en direct sur Titan, c'est une ineptie de la présenter comme une analogie avec la Terre, il y a quelques 4 milliards d'années. La Terre n'a jamais été comme Titan. Elle n'a jamais connu une période aussi froide que celle qui perdure sur Titan et son atmosphère primitive est très différente de celle de Titan aujourd'hui. Le gaz dominant était le CO2, comme sur Mars et Vénus, alors que sur Titan, c'est l'azote qui domine suivi du méthane.
Mais si aujourd'hui on considère Titan comme propice à favoriser un tel processus, cela n'a pas toujours été le cas. Par le passé, les scientifiques l'ont considéré comme bien trop froide pour héberger une quelconque forme de vie, aussi insignifiante soit-elle. Avec une température d'environ - 178° les réactions chimiques nécessaires pour former les briques initiales du vivant apparaissaient bien trop lentes pour permettre à la vie d'éclore.
Or, les scientifiques les plus pessimistes ont été contraints de changer d'opinion après de récentes découvertes sur Terre qui ont permis de découvrir une multitude de niches biologiques dans des régions extrêmes où évoluaient des organismes très vieux. Que ce soit sur les planchers océaniques où dans les régions polaires, des organismes vivants ont été observés s'affranchissant de leur environnement.
Un faisceau d'indices
Ces découvertes ouvrent de nouvelles perspectives quant à la faculté que la vie ait pu évoluer ailleurs dans le Système Solaire notamment dans ses régions les plus éloignées comme sur Europe, Encelade et bien sûr Titan. Aujourd'hui, nombreux sont les scientifiques à penser que des niches biologies existent sur Titan. Plusieurs scientifiques du SwRI ont récemment démontré que certaines des conditions nécessaires à son apparition existaient sur Titan. On pense à des réservoirs liquides, des molécules organiques et, condition sine qua non, des sources d'énergie.
Mais ce n'est pas tout. L'existence d'une couverture nuageuse importante, nuages formés à partir de méthane, et les caractéristiques de surface impliquent l'existence d'un cycle global très actif du méthane, dans un processus similaire à celui de l'eau sur Terre. Et l'on en revient à une question passionnante. La vie peut-elle apparaître à partir du méthane et non pas de l'eau. Cette interrogation des plus spéculatives peut forcer les chercheurs à s'interroger sur la définition et les besoins universels de la vie et à considérer que la vie peut évoluer dans des environnements complètements différents de ceux que nous rencontrons sur Terre.
Dans le cas de Titan, les images de Cassini et de Huygens montrent que la lune semble toujours soumise à une activité tectonique très présente. Elle a vraisemblablement joué un rôle important dans l'évolution de la lune. Cette source d'énergie peut se traduire par une sorte de cryo volcanisme suggérant que des réservoirs d'eau liquide mélangés à de l'ammoniaque puissent exister près de sa surface.
Les endroits en contact avec les parties chaudes des réservoirs d'hydrocarbures sont un endroit prometteur pour établir un habitat. Il n'y manquera jamais de sources d'énergie car des hydrocarbures énergétiques sont constamment fabriqués dans les hautes couches de l'atmosphère, par l'action de la lumière sur le méthane, et retombent sur la surface.
En particulier, les scientifiques suggèrent que l'acétylène, qui est abondant, pourrait être utilisé par des organismes, en réaction avec hydrogène, sous sa forme gazeuse, pour libérer de grandes quantités d'énergie à même d'être utilisées par leur métabolisme pour son fonctionnement. Une telle biosphère serait en partie soutenue par le Soleil. Les scientifiques vont plus loin et supposent que l'énergie ainsi libérée pourrait être utilisée par les organismes pour chauffer leur environnement les aidant ainsi à créer leurs propres ressources liquides.
Dans les environnements qui sont riches énergiquement mais pauvres en liquides, comme cela semble être le cas ici, la sélection naturelle favoriserait les organismes qui utilisent la chaleur produite par leur propre métabolisme pour maintenir leur eau à l'état liquide.
Publié : mar. sept. 27, 2005 12:04 pm
par Lucky Luke
Découverte d'une galaxie huit fois plus massive que la Voie Lactée
Agence France-Presse
Washington
Des astronomes américains ont annoncé mardi la découverte d'une galaxie née dans l'enfance de l'Univers, huit fois plus massive que la Voie Lactée.
La masse importante et la maturité de cette galaxie au moment où l'Univers - dont l'âge est estimé à 13,5 milliards d'années - n'avait que 800 millions d'années, a surpris la communauté astronomique.
«Nous avons trouvé cette galaxie aux distances les plus éloignées, là où les autres galaxies déjà découvertes sont jeunes et petites», a expliqué dans un communiqué Bahram Mobasher, du «Space Telescope Science Institute».
«Mais au lieu de cela nous avons vu des indications que cette galaxie est remarquablement développée et beaucoup plus massive, ce qui est une grande surprise», a-t-il ajouté.
Jusque là, les scientifiques estimaient que les premières galaxies formées dans les débuts de l'univers contenaient beaucoup moins d'étoiles que celles créées plus tard, comme la Voie Lactée où se situe notre système solaire.
Cette découverte tend à indiquer que la grande partie de la formation des galaxies s'est produite beaucoup plus tôt, a pour sa part souligné Richard Ellis, professeur d'astronomie à l'Institut de technologie de Californie et membre de l'équipe ayant fait cette découverte avec les deux télescopes de l'espace de la Nasa, Spitzer and Hubble.
Publié : jeu. oct. 20, 2005 2:51 am
par Rénatane
Le mercredi 19 octobre 2005
Photo AFP
Une vue de Dioné, une des lunes de Saturne.
Cassini révèle la surface glacée de Dioné
Associated Press
Los Angeles
La sonde spatiale américano-européenne s'est approchée la semaine dernière à environ 500 km de la surface de Dioné, satellite de Saturne, dévoilant une surface glacée présentant des signes d'activité tectonique mais sans atmosphère, ont annoncé les équipes de la Nasa.
Les scientifiques ont comparé Dioné à une autre lune de Saturne, Encelade, sur laquelle ont été détectées récemment une activité de volcans de glace et une atmosphère ténue.
«Dioné est un peu la grande soeur d'Encelade, a comparé Bonnie Buratti, qui étudie les images de Cassini. Encelade est la jeune lune, avec une activité récente, alors que Dioné est une lune plus ancienne, plus mature.»
Dioné présente de larges falaises glaciales qui zèbrent sa surface. Des forces internes semblent fracturer la surface, ce qui laisse deviner une activité tectonique.
Publié : mar. nov. 01, 2005 3:02 am
par Rénatane
Le lundi 31 octobre 2005
Espace
Pluton posséderait trois lunes et non une seule
Associated Press
Baltimore
Pluton est doté de trois lunes, et non une seule, d'après les images enregistrées en mai par le télescope spatial Hubble. Ces lunes se trouvent plus de deux fois plus loin que Charon, détectée en 1978, de la neuvième planète du système solaire, découverte en 1930.
Ces observations doivent encore être confirmées, mais les membres de l'équipe qui a détecté les satellites se montraient confiants lundi. «Pluton et Charon ne sont pas seuls, ils ont deux voisins», a ainsi affirmé Hal Weaver, du laboratoire de physique appliquée de l'Université Johns Hopkins. S'il a raison, et on devrait le savoir en février, l'Union astronomique internationale devra réfléchir aux noms de ces nouvelles lunes.
Au début du mois, un autre groupe d'astronomes de l'Institut californien de technologie (Caltech), qui dit avoir découvert la dixième planète du système solaire, a ajouté que ce corps possédait une lune. La découverte d'une nouvelle planète par ces chercheurs n'a pas été confirmée.
Pluton et la nouvelle planète présumée se trouvent dans la ceinture de Kuiper, une sorte de disque composé de corps glacés et situé au-delà de Neptune.
Environ un cinquième des objets observés dans cette région se sont avéré posséder des satellites, et cette proportion pourrait augmenter au fur et à mesure des découvertes, selon Keith Noll, astronome au Space Telescope Science Institute de Baltimore, institut qui coordonne l'utilisation du télescope orbital Hubble. Keith Noll, qui ne faisait pas partie de l'équipe s'occupant de Pluton, juge les conclusions de cette équipe convaincantes.
Pluton, a souligné Hal Weaver, serait le premier objet de la ceinture de Kuiper à posséder de multiples satellites. Ces deux nouvelles lunes présentent un diamètre de 50 à 160km, a-t-il précisé. D'autres observations de Pluton et des deux corps aideront les chercheurs à déterminer plus précisément la masse de Pluton et de sa lune Charon, a ajouté de son côté un autre membre de l'équipe, Alan Stern, du Southwest Research Institute de Boulder, dans le Colorado. Le débat sur la qualité de planète de Pluton devrait en être alimenté de nouveaux arguments.