Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

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Ely
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par Ely »

Anya a écrit : Le PQ veut des cégeps français obligatoires et franciser les garderies familiales
La Presse Canadienne 19 juin 2010 à 17:42


BEAUPRÉ, Qc - Après une longue période d'hésitation, le PQ a finalement tranché.

Un gouvernement péquiste rendrait la fréquentation d'un cégep français obligatoire pour les enfants de la loi 101. Il veut même faire régner le français dans les garderies familiales.

Ces propositions apparaissent dans l'ébauche de son programme, qui sera débattu pour être adopté en avril 2011.

Actuellement, le niveau collégial n'est pas assujetti aux dispositions de la loi 101, ce qui veut dire que les francophones ou allophones peuvent étudier dans la langue de leur choix.

La chef Pauline Marois n'avait pas établi clairement sa position sur les cégeps, même si certains de ses députés, notamment Pierre Curzi, militait pour étendre le régime de la loi 101 au collégial.

«Pierre Curzi a fait un travail de moine pour aller chercher les données sur l'anglicisation à Montréal, sur les transferts linguistiques, sur un glissement lent mais constant, sur la minorisation progressive des francophones à Montréal», a affirmé Mme Marois pour justifier ce virage, au terme des assises de la formation, au mont Sainte-Anne, à Beaupré, samedi.

En contrepartie, le PQ s'engage aussi à ce que les cégeps puissent offrir à ceux qui le souhaitent de faire une session en anglais. Des mesures d'enseignement intensif de l'anglais seraient aussi proposées au secondaire.

Ces mesures rendent la proposition péquiste très «équilibrée», de l'avis de la leader du PQ.

Par ailleurs, un gouvernement péquiste s'assurera aussi que les services de garde «accueillent et interagissent en français avec les enfants (sic)».

Il n'est pas question ici d'appliquer la loi 101 aux garderies publiques et privées, assure le PQ. Au dire du porte-parole péquiste en matière de famille, Nicolas Girard, il faut s'assurer que les éducatrices des garderies en milieu familial puissent au moins être capables d'interagir avec les enfants en français.

Selon lui, c'est une question d'intégration, pour faciliter l'accès à l'école française.

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Je m'excuse mais je suis PU CAPABLE, on veux interdire le cégep anglophone à des ADULTES heho !?!? :eh:
Et pour les garderies unilingues, j'ai une amie hispanophone québécoise née ici qui vient d'ouvrir une garderie familiale en langue espagnole justement. C'est la seule à Québec qui offre le service, c'est pour ça qu'elle peux charger plus cher pour son service de garde. Elle n'a pas de secondaire, c'est le seule moyen qu'elle a pour faire autant d'argent et en plus, prendre soin de ces enfants et leur apprendre sa langue plus facilement. Si on interdit ce genre de garderie, elle va retourner sous le seuil de la pauvreté avec ces deux jeunes enfants qui parleront pas à moitié la langue de leur mère quand on dit qu'au Québec c'est dont un atout de parler deux et même trois langues. Bravo :heho;
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Anya
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par Anya »

Publié le 23 août 2010 à 05h00 | Mis à jour à 10h34

Les élèves de la réforme arrivent au cégep
Catherine Handfield
La Presse

Dix ans après l'implantation de la réforme scolaire, c'est aujourd'hui que la première génération d'élèves issue du renouveau pédagogique commence le cégep. L'arrivée de cette cohorte suscite des craintes chez les professeurs et les étudiants, qui redoutent des taux d'échec plus élevés.

«Le but de la réforme, c'était de nous amener des étudiants mieux préparés, mais au moment où elle arrive, tout le monde a peur qu'ils soient moins bien préparés», a déclaré hier Jean Trudelle, président de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).

Plusieurs membres de la FNEEQ-CSN sont inquiets, constate Jean Trudelle. Comme tout le monde, dit-il, ils ont entendu les critiques qui déplorent la qualité de l'apprentissage sous la réforme. Les professeurs craignent également de se retrouver devant un «melting pot» d'élèves, puisque la réforme a été implantée différemment d'une école à l'autre.

«Si, dans l'ensemble, les étudiants sont moins bien préparés et que nous maintenons les mêmes exigences, les taux d'échec vont nécessairement augmenter», a prévenu M. Trudelle.

La première session est pourtant cruciale dans le cheminement et la motivation des élèves, souligne-t-il. «Si la masse d'étudiants se retrouve devant des difficultés importantes, on a tout un problème. Qu'est-ce qu'on fait? s'est-il demandé. Est-ce qu'on sacrifie les exigences collégiales? Est-ce qu'on met en place des mesures d'aide particulières?»

La FNEEQ-CSN, qui représente 27 000 membres dans toute la province, entend prendre le pouls des professeurs à la mi-session.

Les élèves réclament des changements

La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) redoute également une période de transition difficile. Lors d'une conférence de presse, aujourd'hui, la FECQ formulera huit recommandations à la ministre de l'Éducation afin d'assurer une meilleure intégration des jeunes de la réforme au cégep.

«S'il n'y a pas de modifications urgentes apportées au contenu pédagogique de certains programmes d'étude au niveau collégial, il y aura de très graves problèmes», prévoit Léo Bureau-Blouin, président de la FECQ.

Selon M. Bureau-Blouin, qui représente quelque 55 000 élèves au Québec, le Ministère doit modifier le contenu de certains cours pour les adapter aux étudiants issus de la réforme.

La nouvelle cohorte aura nécessairement un bagage académique différent, selon Léo Bureau-Blouin. Essentiellement, la réforme de l'éducation mise sur les compétences plutôt que sur la transmission des savoirs. «On peut penser que ces étudiants auront une plus grande autonomie et une meilleure connaissance du monde, ce qui pourrait les avantager dans certains programmes, comme en sciences humaines», estime M. Bureau-Blouin.

Selon lui, les nouveaux venus pourraient toutefois présenter des lacunes dans les matières nécessitant des connaissances de base, comme le français, les sciences et certains programmes techniques.

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Anya
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par Anya »

Publié le 23 août 2010 à 00h33 | Mis à jour à 00h39
Cégeps: la clientèle avec troubles d'apprentissage en hausse
Isabelle Pion
La Tribune

(Sherbrooke) Les cégeps de la province accueillent de plus en plus d'étudiants ayant des troubles d'apprentissage. Le Cégep de Sherbrooke n'y échappe pas, et l'établissement a dû adapter ses services pour aider cette clientèle.

Selon les données les plus récentes de la Fédération des cégeps, en 2008, 1071 étudiants avaient des troubles d'apprentissage ou des troubles de santé mentale. Il s'agit d'une augmentation de 40 % par rapport à l'année précédente. En 2006, selon les données disponibles, environ 426 étudiants présentaient des troubles d'apprentissage, qui comprennent notamment la dyslexie, la dyscalculie (difficulté dans l'apprentissage du calcul), la dysphasie...

Qu'est-ce qui peut expliquer cette augmentation? «Ces jeunes-là sont dépistés plus rapidement, ils réussissent leur secondaire plus aisément et ils viennent chez nous», estime France Turgeon, directrice des services aux étudiants du Cégep de Sherbrooke. Certains jeunes ont aussi trouvé une façon de se débrouiller et de s'organiser dans leur milieu scolaire, fait-elle valoir.

Au Cégep de Sherbrooke, on désigne les étudiants ayant des troubles d'apprentissage ou un handicap comme ayant des «limitations fonctionnelles»: 154 étudiants sont inscrits pour cette année scolaire. En 2005, ils étaient environ 50. Mme Turgeon s'attend toutefois à ce que chiffre grimpe environ à 200 à la fin de l'année scolaire, compte tenu des références qui pourraient être faites par les aides pédagogiques individuels et des nouveaux diagnostics.

Mme Turgeon note que des mécanismes de collaboration ont été développés entre les intervenants du secondaire et du cégep afin de faciliter l'intégration des jeunes.

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Cass!
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par Cass! »

La première session est pourtant cruciale dans le cheminement et la motivation des élèves, souligne-t-il. «Si la masse d'étudiants se retrouve devant des difficultés importantes, on a tout un problème. Qu'est-ce qu'on fait? s'est-il demandé. Est-ce qu'on sacrifie les exigences collégiales? Est-ce qu'on met en place des mesures d'aide particulières?»

Oufff ca me fait dresser les cheveux sur la tete de lire ca??? C'est quoi ca cette maudite manie de toujours nivelé par le bas et de toujours pavé une voie en or aux étudiants???

La réforme n'a pas marché? Pas de probleme on va adapté le cégep, voyons c'est quoi ca? :gluk:
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Cass!
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par Cass! »

Tsé du monde qui ont pas fait de grande étude ca n'en prend aussi! Des travailleurs de la construction, des mécaniciens, des électriciens spécialisé, des plombiers, si on les pousse facilement vers l'université qui changera l'huile dans ma voiture????

C'est rendu que mes enfants pensent que c'est poche travailler dans une shop! Ben voyons sibole tu peu tres bien avoir une vie bien remplis et etre tout a fait heureux sans etre avocat, médecin ou fonctionnaire du gouvernement :/.

C'est sur que je les pousse a aller le plus loin possible mais si y sont pas capable c'est tu si grave que ca? Ils iront faire un cours spécialisé c'est tout. Mais baisser les exigences du cégep pour leur faire croire qui sont meilleur? Ca non je ne suis pas d'accord.

Cette réforme c'est de la grosse merde mais réforme ou pas y avait quand meme 60% des éleves avant la réforme qui avait des notes pas ben ben haute, c'est pas la réforme qui va les avoir rendu des boles hen...
Dernière modification par Cass! le lun. août 23, 2010 12:49 pm, modifié 1 fois.
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LeoChris
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par LeoChris »

Ely a écrit : [...]


Je m'excuse mais je suis PU CAPABLE, on veux interdire le cégep anglophone à des ADULTES heho !?!? :eh: Et pour les garderies unilingues, j'ai une amie hispanophone québécoise née ici qui vient d'ouvrir une garderie familiale en langue espagnole justement. C'est la seule à Québec qui offre le service, c'est pour ça qu'elle peux charger plus cher pour son service de garde. Elle n'a pas de secondaire, c'est le seule moyen qu'elle a pour faire autant d'argent et en plus, prendre soin de ces enfants et leur apprendre sa langue plus facilement. Si on interdit ce genre de garderie, elle va retourner sous le seuil de la pauvreté avec ces deux jeunes enfants qui parleront pas à moitié la langue de leur mère quand on dit qu'au Québec c'est dont un atout de parler deux et même trois langues. Bravo :heho;
:jap: Rendu a cet age la, perso, je crois qu'on est apte a prendre nos propres décisions. J'étudie moi-même dans un cégep anglophone. Est-ce que ca veut dire que j'ai completement oublier le francais? Non! J'ai toujours trouver le PQ trop poussé dans leur idéaux, et ce cas si ne fait pas exception non plus. Y'ont comme pas l'air de comprendre que le Québec fait encore partie du Canada et que l'anglais est une des langue officielle de ce pays. De plus, c'est un atout de maitriser la langue de nos jours, avec les USA qui sont plus ou moins le centre du monde. C'est pas comme si la population réclamait un cégep serbo-croate la, come on :gluk:
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Nephtys
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par Nephtys »

Beppo a écrit : [...]


C'est qu'ici, nous sommes infiniment accueillants à la différence. Yâ rien là, me semble...

:D
Pourquoi pas une garderie en urdu ou en swalihi? :gla:

Faudrait surtout pas qu'on nous traite de méchants Québécois nazis... :sarcastic: Cf. la récente modification d'un article de Wikipedia :gla:
[i]A thing of beauty is a joy for ever / Its loveliness increases; it will never / Pass into nothingness [b](John Keats)[/b][/i]
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Anya
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par Anya »

Publié le 27 août 2010 à 00h00 | Mis à jour à 00h00
Examen de français pour les futurs enseignants: des questions publiées sur Facebook

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À peine 25% des étudiants au baccalauréat en enseignement réussissent du premier coup le TECFEE. Pour obtenir un brevet d'enseignement, il faut avoir au moins 70% à cet examen.

Ariane Lacoursière
La Presse

Exaspérés par le Test de certification en français écrit pour l'enseignement (TECFEE), qu'ils jugent trop difficile, de futurs enseignants québécois ont créé une page Facebook où ils divulguent plusieurs questions de cette épreuve censée être secrète.

À peine 25% des étudiants au baccalauréat en enseignement réussissent du premier coup le TECFEE. Pour obtenir un brevet d'enseignement, il faut avoir au moins 70% à cet examen. Avec la page Facebook, les étudiants espèrent «créer une banque de mots pour avoir une bonne note dans la partie vocabulaire» du test. Cette initiative est une épine au pied du ministère de l'Éducation, qui protégeait jusqu'ici jalousement le contenu de cette épreuve.

Selon la page Facebook intitulée Noms et expressions pouvant se retrouver dans le TECFÉE, le test peut par exemple demander aux candidats de définir les expressions «de but en blanc» et «cueillir des lauriers» ainsi que les mots «harasser», «acabit» et «retors».

Un test divisé en deux parties

Obligatoire depuis l'automne dernier, le TECFEE est composé de deux parties: l'une demande la rédaction d'un texte de 350 mots, et l'autre comprend 60 questions portant sur la syntaxe, la ponctuation, la grammaire et le vocabulaire. C'est cette dernière partie qui fait particulièrement rager les étudiants.

Sébastien étudie pour enseigner au secondaire. Il n'a réussi le TECFEE qu'à sa troisième tentative, après avoir échoué chaque fois à la section «vocabulaire». «Cet examen, c'est n'importe quoi. On n'évalue pas les compétences en français des futurs profs, dit-il. Dans un de mes examens, on m'a demandé de définir épater le bourgeois et les chiens aboient, la caravane passe. On n'utilisera jamais ces expressions dans notre pratique!

«On m'a demandé de définir idiome, darne, indigent... On demande des définitions de mots anodins, inutilisés dans le langage», déplore Sébastien.

La directrice du Centre de formation initiale des maîtres de l'Université de Montréal, Pascale Lefrançois, réplique qu'il est important que les futurs enseignants aient du vocabulaire. «Mais comment déterminer quels mots sont pertinents à connaître pour un enseignant? demande-t-elle. Même si un mot n'est pas utilisé couramment, ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas le connaître.»

Des échecs qui coûtent cher

Mais selon Sébastien, il est clair que la partie «vocabulaire» du TECFEE devrait être modifiée. D'autant plus que ces multiples échecs ont coûtent cher aux étudiants: passer le test coûte 80$ (40$ par partie). En cas d'échec, les étudiants doivent suivre un cours d'appoint qui coûte environ 200$, explique Sébastien. «Sans cet examen, on ne peut pas enseigner. On fait tout pour le passer. Mais ça coûte cher!» dénonce-t-il.

Sébastien n'est pas seul dans son bateau. Selon les données les plus récentes, 67% des étudiants de l'Université de Sherbrooke et 48% de ceux de l'UQAM ont échoué au test de français à leur première tentative.

Au départ, le troisième échec au TECFEE devait entraîner la suspension du programme d'enseignement pendant un an, mais les universités ont modifié leurs règles. Maintenant, le quatrième échec entraîne une suspension définitive.

Les universités du Québec savent depuis le début de l'été que de l'information sur le TECFEE circule dans Facebook. Marie Nadeau, professeure en didactique du français à l'UQAM, croit que cela amènera le MELS à se questionner sur son examen.

«C'est clair que c'est un problème pour la validité du test. On n'a pas de pouvoir sur les réseaux sociaux. Doit-on abolir la section vocabulaire? Il faut y réfléchir.» Mme Nadeau confirme que le contenu du TECFEE est secret. «Même moi, je ne l'ai jamais vu!» dit-elle. La nouvelle page Facebook change la donne.

Mais Ahissia Ahua, porte-parole du MELS, estime que la circulation de l'information n'est pas problématique: «Il y a une banque de questions et plusieurs versions du TECFEE.»

Selon les commentaires des utilisateurs de Facebook, il semble que certaines questions reviennent dans plusieurs versions de l'examen. «Merci beaucoup pour toutes les informations. Tous les mots se retrouvant dans mon examen ce matin avaient été mentionnés dans ce groupe!» indique une étudiante.

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Chico_Fan
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par Chico_Fan »

J'avoue qu'après avoir lu l'article, la page Facebook a du sens.

Oui c'est important d'avoir du vocabulaire, mais je pense que quelqu'un peut être un prof compétent, savoir bien écrire, sans connaître tel ou tel mot.

Si certains font le test plusieurs fois, je pense qu'au bout du compte c'est juste de la chance de tomber sur du vocabulaire qu'ils connaissent s'ils finissent par réussir le test... Donc à quoi bon?

Reste à voir si tous les mots choisis sont vraiment si obscurs que ça...
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Ely
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par Ely »

Donc pour enseigner au primaire on a seulement besoin du vocabulaire d'un enfant de 6 année et même chose pour le secondaire ... ridicule.

... idiome, harasser, acabit, darne, indigent ... j'utilise ces mots très souvent dans mes traductions et j'ai passé l'examen de mon bac du premier coup. Ils me feront pas verser une larme sur leur pauvre petit sort d'étudiant !
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Krysantheme
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par Krysantheme »

Après les ognon, céleri, nouvèle, nénufare et j'en passe... pour faciliter la tâche aux jeunes pourquoi ne pas faciliter la tâche au enseignents ? Un coup partie abolissons les cours de français ça l'air tellement sans importance de toute façon. :sarcastic:
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Beppo
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par Beppo »

Le nivellement par le bas... Ou bedon le nivèlement par le bas... On cé pu tro mais une chose ait sur : forsons-nous pas tro passeke cé bin dificile.

:)



Au plaisir!


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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par Chico_Fan »

Ely a écrit : Donc pour enseigner au primaire on a seulement besoin du vocabulaire d'un enfant de 6 année et même chose pour le secondaire ... ridicule.

... idiome, harasser, acabit, darne, indigent ... j'utilise ces mots très souvent dans mes traductions et j'ai passé l'examen de mon bac du premier coup. Ils me feront pas verser une larme sur leur pauvre petit sort d'étudiant !
Normal d'avoir un vocabulaire riche quand on a une formation en traduction! Le vocabulaire est au centre de ce métier.

Bien franchement, j'ai déjà été prof au secondaire, je considère que mon français est excellent, et je ne connais pas la signification du mot "darne", ni "harasser". Donc faut croire que j'aurais pas dû être prof.

Comme je l'ai dit, les jeunes refont le test jusqu'à temps qu'ils tombent sur une liste de mots qu'ils connaissent, donc c'est juste un coup de chance au bout du compte. Leur français n'est pas meilleur la quatrième fois qu'ils font le test.
Dernière modification par Chico_Fan le ven. août 27, 2010 11:56 am, modifié 1 fois.
Chico_Fan
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par Chico_Fan »

Et puis connaître la définition de tel ou tel mot, ça m'apparaît plus comme une question qui concerne "Génies en Herbe" ou "Jeopardy", plutôt que de vérifier les compétences d'une personne à enseigner.

La plupart d'entre nous ont des trous dans nos connaissances générales. Je connais des gens qui feraient d'excellents profs de français mais qui ne pourraient pas dire si c'est le soleil qui tourne autour de la terre ou si c'est la terre qui tourne autour du soleil.

Ce qui compte c'est l'habileté à communiquer, maîtriser les règles de grammaire et l'orthographe, etc. Pourquoi exclure des gens qui sont potentiellement compétents pour des définitions de mots obscures ou d'expression?
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kolem
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par kolem »

Maudit bel exemple, des profs qui se créent une page Facebook pour tricher à leur examen :sarcastic:
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cmimi333
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par cmimi333 »

Personnellement, je commence ma dernière année de formation en enseignement primaire et éducation préscolaire. :hello:

Je viens de lire tout ce sujet et je suis passablement découragée par ce que j'y lis...Je trouve que la réforme a le dos large pas mal! Je viens de passer trois ans à me faire enseigner (de façon réussie ou non, parce que de mauvais enseignants, il y en a à tous les niveaux) les rudiments de cette réforme. Je voudrais juste mentionner que ce renouveau pédagogique a de mauvais côtés certes, mais aussi de bons côtés. Il ne faut pas croire tout ce qu'on entend dans les médias, surtout lorsqu'il est question d'éducation. La réforme ne se limite pas à la question des compétences versus les connaissances, cela va beaucoup plus loin. Je comprends, avec que ce les médias racontent, que la population soit inquiète. Par contre, n'oubliez pas que ces gens ne parlent jamais des aspects positifs! :) Il y a quand même un bon nombre de personnes qui a travaillé sur cette réforme ou qui y adhère et ce ne sont pas tous des imbéciles!

Pour ma part et c'est le cas pour plusieurs enseignants du primaire, je donne des dictées à mes élèves et je fais des tests d'évaluation des connaissances. Seulement, l'évaluation ne se limite plus à cela! Les compétences sont aussi incluses.

Pour ce qui est du test de français des futurs enseignants, là encore il faut en prendre et en laisser. Personnellement, je l'ai réussi du premier coup, mais j'ai beaucoup travaillé. Par contre, je ne trouve pas que les questions présentées dans les journaux représentent bien l'ensemble du test. Les test EST difficile, mais je trouve qu'il doit l'être. Je suis d'accord que ceux qui ne le réussissent pas après un certain nombre de tentatives soient mis dehors du programme. Pour être enseignant, il faut maîtriser notre langue. C'est notre outil principal!

Pour ce qui est de la page facebook, je n'aurais jamais adhéré à cela. Les enseignants sont des modèles et je veux véhiculer aux enfants les valeurs du travail et non les valeurs de la facilité.
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Anya
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par Anya »

Publié le 27 août 2010 à 06h19 | Mis à jour à 06h20
Examen de français: 93% des futurs enseignants ont réussi
Isabelle Pion
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(Sherbrooke) Les étudiants du baccalauréat en enseignement de l'Université de Sherbrooke ont réussi dans une proportion de 93 % l'examen national de français, selon des données de l'UdeS.

Les chiffres diffusés hier dans un communiqué sont basés sur la cohorte d'étudiants qui ont commencé leurs études en 2008. Le Test de certification en français écrit pour l'enseignement (TECFÉE) doit être réussi avant d'aller en stage dans le milieu scolaire.

Les étudiants ont droit à trois reprises pour passer l'examen. S'ils le ratent après trois fois, ils ne peuvent plus être inscrits à leurs cours. L'institution prévoit alors des cours de perfectionnement, en vue d'une quatrième passation. Une note minimale de 70 % est requise pour réussir l'examen, sauf pour l'enseignement de l'anglais langue seconde.

Il s'agit d'une bonne nouvelle pour l'UdeS. Les résultats aux examens lors de la dernière passation avaient fait les manchettes, au printemps dernier, puisque 67 % des étudiants avaient échoué à ce test.

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Panda
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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par Panda »

kolem a écrit : Maudit bel exemple, des profs qui se créent une page Facebook pour tricher à leur examen :sarcastic:
J'avais pas pensé à ça mais je la trouve drole en titi ! :lmao: :rofl: :lmao:
[color=#000080][i]Tout est question de perceptions. On ne parle toujours que de soi finalement.

Vive le fun de vivre !!![/i][/color]

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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par Panda »

cmimi333 a écrit : Personnellement, je commence ma dernière année de formation en enseignement primaire et éducation préscolaire. :hello:
Merci de ton témoignage :top: J

J'aimerais que tu m'expliques plus l'évaluation des compétences que je trouve subjective :)

Merci de ton apport !

Signé une maman de deux élèves : Une en sec IV et une en adaptation scolaire sec I
Dernière modification par Panda le ven. août 27, 2010 10:33 pm, modifié 1 fois.
[color=#000080][i]Tout est question de perceptions. On ne parle toujours que de soi finalement.

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Re: Cégeps : Pire taux d'échec en français depuis 10 ans.

Message par Boule à mites »

Anya a écrit :Selon la page Facebook intitulée Noms et expressions pouvant se retrouver dans le TECFÉE, le test peut par exemple demander aux candidats de définir les expressions «de but en blanc» et «cueillir des lauriers» ainsi que les mots «harasser», «acabit» et «retors».
«Cet examen, c'est n'importe quoi. On n'évalue pas les compétences en français des futurs profs, dit-il. Dans un de mes examens, on m'a demandé de définir épater le bourgeois et les chiens aboient, la caravane passe. On n'utilisera jamais ces expressions dans notre pratique!

«On m'a demandé de définir idiome, darne, indigent... On demande des définitions de mots anodins, inutilisés dans le langage», déplore Sébastien.
J'ai toujours été très forte en français, mais j'avoue que j'aurais vraiment de la misère avec ce test-là. Je comprends le contexte de ces mots quand ils sont dans une phrase, mais je ne me suis pas toujours arrêtée pour me demander exactement le sens de chacun des mots de l'expression.

Mais le pire, c'est que je ne saurais même pas comment me préparer à cet examen. Tu prends le dictionnaire et tu le lis au complet pour ne pas prendre de chance? :lol:
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