Incognito à l'école... Le calvaire des profs en 2010

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Anya
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Re: Incognito à l'école... Le calvaire des profs en 2010

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Éducation
La violence est bien réelle dans les écoles du Grand Nord

Mathieu Turbide
15/05/2010 08h48

La violence à l'endroit des professeurs est un réel problème dans les écoles du Grand Nord, quoiqu'en dise la Commission scolaire Kativik, affirme le syndicat qui représente les enseignants du Nouveau-Québec.

Réagissant à un reportage du Journal qui mettait en lumière les problèmes de violence subis par plusieurs professeurs d'une école de Puvirnituq, le syndicat dénonce l'attitude de la Commission scolaire qui semble vouloir nier le problème et blâmer les enseignants pour leurs malheurs.

«La Commission scolaire Kativik dit que les problèmes de violence à Puvirnituq sont un cas isolé et qu'il y a rarement des incidents de cette nature ailleurs, je peux vous dire que c'est faux», rétorque Patrick Dastous, président de l'Association de l'enseignement du Nouveau-Québec (AENQ), un syndicat affilié à la CSQ qui regroupe environ 1500 membres.

Le professeur retourné chez lui

M. Dastous critique sévèrement la décision de la Commission scolaire d'écarter l'enseignant Pierre-Luc Bélisle, qui a été le premier à dénoncer la situation qu'il vivait avec d'autres enseignants.

Au début de la semaine, les parents des enfants de la classe de M. Bélisle, à l'école Iguarsivik, sont venus chercher leurs enfants pour les retirer de la classe. La direction de la Commission scolaire lui a ensuite «suggéré» de retourner chez lui, avec salaire, jusqu'à la fin de l'année scolaire.

«Nous n'avons jamais cautionné cette décision-là, précise M. Dastous. Et nous nous questionnons sur le message que cela envoie aux parents, aux élèves et aux autres professeurs.»

Le président du syndicat, qui a enseigné plusieurs années dans une école de la communauté crie, admet que la situation du Grand Nord n'est pas facile et que les enseignants doivent adapter leur enseignement à la réalité des Cris ou des Inuit, très différente de celle des élèves du Sud du Québec.

Pénurie de professeurs

«Mais la Commission scolaire doit prendre ses responsabilités et aider les jeunes professeurs qui arrivent. D'un côté, ils veulent attirer des professeurs au Nord parce qu'ils manquent d'enseignants, et de l'autre, ils ne les soutiennent pas», déplore-t-il.

Selon le président du syndicat, le cas de M. Bélisle illustre bien les problèmes dans les écoles du Nord-du-Québec. «Kativik est la seule commission scolaire où il n'y a pas de réelles ressources pour les enfants en difficultés d'apprentissage, souligne- t-il. Pourtant, s'il y en a une qui devrait en avoir, c'est bien elle.»

* Le député péquiste d'Ungava, Luc Ferland, doit interpeler la ministre de l'Éducation du Québec sur cette question à l'Assemblée nationale, la semaine prochaine.
* La proportion d'élèves de la Commission scolaire Kativik qui parviennent à obtenir leur diplôme d'études secondaires en 5 ans était de moins de 10%, à la fin de 2008.
* L'expérience moyenne des enseignants dans le Grand Nord est de 1,3 année d'enseignement.

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