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Re: A la une!
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Photo Agence QMI, Joel Lemay Éric Lapointe en compagnie de Ludovick Bourgeois après sa victoire à La Voix.
Marc-André Lemieux
Samedi, 13 mai 2017
Être coach à La Voix, c’est beaucoup de pression. Voilà pourquoi Éric Lapointe avait préparé non pas une, non pas deux, mais bien trois chansons originales pour Ludovick Bourgeois avant qu’il atteigne la finale du concours. Ne sachant pas comment son protégé allait réagir à l’écoute des morceaux, il voulait s’assurer d’avoir le plus de choix possible pour maximiser les chances que l’un d’entre eux touche la cible. Mais au bout du compte, il n’a fait entendre qu’une pièce au futur gagnant : la bonne.
«La première qu’on lui a présentée a collé tout de suite, relate le rockeur. Quand j’ai vu son sourire au refrain, je savais qu’il l’aimait. Parce que Ludovick, ce n’est pas un gars phony. C’est quelqu’un de vrai.»
Lancée en grande pompe dimanche dernier devant plus de 2 330 000 téléspectateurs, Si je commençais est née d’un texte de Lynda Lemay auquel Éric Lapointe s’est «greffé». Pour la musique, le chanteur de Terre promise et N’importe quoi a fait appel à Stéphane Dufour, un complice de longue date.
«Une collaboration comme la nôtre, ça arrive une fois dans une vie, indique Lapointe. Après 25 ans, on n’a plus besoin de dire les choses. Souvent, un regard suffit.
«Chaque fois qu’on se rencontre, on écrit une chanson, ajoute-t-il. Elles ne sont pas toutes bonnes, mais on en fait une quand même. Parce qu’écrire une chanson, c’est un peu comme bâtir une maison: ça prend des murs, des fenêtres, pis un toit. Ça ne veut pas dire que ça va être un chef-d’œuvre d’architecture à chaque fois, mais la base, on connaît ça.»
Une chanson positive
En entrevue, Éric Lapointe explique qu’il voulait créer une chanson positive pour Ludovick, histoire de bien représenter son parcours à La Voix. Pour un spécialiste avoué des morceaux dramatiques comme Mon ange et Loadé comme un gun, concocter une pièce du genre représentait tout un défi.
«Le piège, c’était d’écrire une chanson arrache-cœur, une ballade de peine d’amour et tout ça. Je n’avais pas envie de tomber là-dedans, surtout que Ludovick est relativement jeune. On l’imagine mal dans cette situation. Je voulais écrire quelque chose qui parle d’amour sans trop être léger. Je voulais quelque chose d’entraînant qu’il allait pouvoir chanter en souriant... Je pense qu’on a visé juste.»
Un exercice difficile
Éric Lapointe commence à avoir l’habitude des blitz d’écriture de fins de saison à La Voix. Coach depuis la deuxième saison du concours, il avait pondu des chansons pour Valérie Lahaie (2014), Rosa Laricchiuta (2015) et Travis Cormier (2016) avant de s’attaquer à celle de Ludovick Bourgeois. Malgré ses années d’expérience, l’auteur-compositeur continue de qualifier cet exercice de défi.
«Écrire pour quelqu’un d’autre, je l’ai fait souvent. J’écrivais pour d’autres avant d’avoir une carrière. Mais ça reste difficile, parce que d’habitude, tu t’assois avec l’autre personne. Tu lui poses des questions, tu t’abreuves de son histoire. Et souvent, tu pars d’une phrase qu’elle t’a dite pour faire la toune. Mais à La Voix, l’accès est plus limité, parce qu’on ne peut pas rencontrer les candidats sans avoir les caméras. Il faut donc essayer d’imaginer ce qu’ils auraient à dire.»
Élever son jeu
Éric Lapointe est persuadé que Si je commençais sera le hit de l’été, grâce entre autres au pouvoir d’attraction de Ludovick, pour qui il ne tarit pas d’éloges. Il salue son aplomb sur scène, son assurance et surtout, sa capacité de gérer la pression.
«Pour certaines personnes, la pression, ça leur scie les deux jambes. Mais pour d’autres, ça leur donne des ailes. C’est le cas de Ludovick. Il sait comment canaliser l’adrénaline. Il s’en sert comme une arme. Il est toujours plus fort en situation de performance devant public qu’il l’est en répétition. Dans notre métier, tu ne peux pas être bon tout le temps, mais tu dois être bon quand ça compte. Ludovick l’a compris, et quand les caméras tournent, il est capable d’élever son jeu d’un cran.»
Photo Agence QMI, Joel Lemay Éric Lapointe en compagnie de Ludovick Bourgeois après sa victoire à La Voix.
Marc-André Lemieux
Samedi, 13 mai 2017
Être coach à La Voix, c’est beaucoup de pression. Voilà pourquoi Éric Lapointe avait préparé non pas une, non pas deux, mais bien trois chansons originales pour Ludovick Bourgeois avant qu’il atteigne la finale du concours. Ne sachant pas comment son protégé allait réagir à l’écoute des morceaux, il voulait s’assurer d’avoir le plus de choix possible pour maximiser les chances que l’un d’entre eux touche la cible. Mais au bout du compte, il n’a fait entendre qu’une pièce au futur gagnant : la bonne.
«La première qu’on lui a présentée a collé tout de suite, relate le rockeur. Quand j’ai vu son sourire au refrain, je savais qu’il l’aimait. Parce que Ludovick, ce n’est pas un gars phony. C’est quelqu’un de vrai.»
Lancée en grande pompe dimanche dernier devant plus de 2 330 000 téléspectateurs, Si je commençais est née d’un texte de Lynda Lemay auquel Éric Lapointe s’est «greffé». Pour la musique, le chanteur de Terre promise et N’importe quoi a fait appel à Stéphane Dufour, un complice de longue date.
«Une collaboration comme la nôtre, ça arrive une fois dans une vie, indique Lapointe. Après 25 ans, on n’a plus besoin de dire les choses. Souvent, un regard suffit.
«Chaque fois qu’on se rencontre, on écrit une chanson, ajoute-t-il. Elles ne sont pas toutes bonnes, mais on en fait une quand même. Parce qu’écrire une chanson, c’est un peu comme bâtir une maison: ça prend des murs, des fenêtres, pis un toit. Ça ne veut pas dire que ça va être un chef-d’œuvre d’architecture à chaque fois, mais la base, on connaît ça.»
Une chanson positive
En entrevue, Éric Lapointe explique qu’il voulait créer une chanson positive pour Ludovick, histoire de bien représenter son parcours à La Voix. Pour un spécialiste avoué des morceaux dramatiques comme Mon ange et Loadé comme un gun, concocter une pièce du genre représentait tout un défi.
«Le piège, c’était d’écrire une chanson arrache-cœur, une ballade de peine d’amour et tout ça. Je n’avais pas envie de tomber là-dedans, surtout que Ludovick est relativement jeune. On l’imagine mal dans cette situation. Je voulais écrire quelque chose qui parle d’amour sans trop être léger. Je voulais quelque chose d’entraînant qu’il allait pouvoir chanter en souriant... Je pense qu’on a visé juste.»
Un exercice difficile
Éric Lapointe commence à avoir l’habitude des blitz d’écriture de fins de saison à La Voix. Coach depuis la deuxième saison du concours, il avait pondu des chansons pour Valérie Lahaie (2014), Rosa Laricchiuta (2015) et Travis Cormier (2016) avant de s’attaquer à celle de Ludovick Bourgeois. Malgré ses années d’expérience, l’auteur-compositeur continue de qualifier cet exercice de défi.
«Écrire pour quelqu’un d’autre, je l’ai fait souvent. J’écrivais pour d’autres avant d’avoir une carrière. Mais ça reste difficile, parce que d’habitude, tu t’assois avec l’autre personne. Tu lui poses des questions, tu t’abreuves de son histoire. Et souvent, tu pars d’une phrase qu’elle t’a dite pour faire la toune. Mais à La Voix, l’accès est plus limité, parce qu’on ne peut pas rencontrer les candidats sans avoir les caméras. Il faut donc essayer d’imaginer ce qu’ils auraient à dire.»
Élever son jeu
Éric Lapointe est persuadé que Si je commençais sera le hit de l’été, grâce entre autres au pouvoir d’attraction de Ludovick, pour qui il ne tarit pas d’éloges. Il salue son aplomb sur scène, son assurance et surtout, sa capacité de gérer la pression.
«Pour certaines personnes, la pression, ça leur scie les deux jambes. Mais pour d’autres, ça leur donne des ailes. C’est le cas de Ludovick. Il sait comment canaliser l’adrénaline. Il s’en sert comme une arme. Il est toujours plus fort en situation de performance devant public qu’il l’est en répétition. Dans notre métier, tu ne peux pas être bon tout le temps, mais tu dois être bon quand ça compte. Ludovick l’a compris, et quand les caméras tournent, il est capable d’élever son jeu d’un cran.»


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