tennisman a écrit : [...]
Je suis d'accord avec toi Twewinneris.
Il se prononce carrément contre la Charte tout en se prétendant neutre!!! Il croit peut-être qu'on ne sait pas lire...
Il y parle de talibanisme inversé!!! de nazisme aux couleurs des années '30 et '40!! du danger de gouverner en respectant les voeux de la majorité!! etc.
Bref une vraie macédoine indigeste ...
À ce propos, MBC remet les pendules à l'heure dans le texte qui suit:
http://blogues.journaldemontreal.com/bo ... s-bugingo/" onclick="window.open(this.href);return false;
Merci pour ce partage tennisman!
Mathieu Bock Coté vise en plein dans le mile avec sa réponse à Francois Bugingo!
J'aime particulièrement cette réplique :
''Vous invitez aussi Pauline Marois à se méfier des références à la majorité. «La majorité justement tiens; on vous dira qu’il ne faut pas lésiner, qu’il faut foncer si la majorité des Québécois soutient la charte. Méfiez-vous des majorités Madame la Première ministre, l’histoire nous a appris qu’elles ont souvent mené à l’infamie. Et après tout, la démocratie n’est-elle pas aussi la défense des minorités?» Se méfier des majorités ? Peut-être. La majorité n’a pas toujours raison (soit dit en passant, il faudrait savoir de quelle majorité on parle). Mais elle n’a pas toujours tort non plus. À quoi servent les élections s’il faut congédier ou neutraliser le principe majoritaire? Et qui décidera pour les grandes orientations collectives si on peut se passer de leur consentement? Les élites éclairées ? Mais elles n’ont pas toutes les mêmes lumières (et elles ne sont pas toujours éclairées). Qui doit donc décider? Je suis indépendantiste, cher François. Je le suis vraiment. Je le suis passionnément. Je crois que la majorité des Québécois a profondément tort de ne pas vouloir l’indépendance maintenant. Mais j’essaie de les convaincre des vertus de la souveraineté et je ne ferai pas l’indépendance sans avoir l’appui d’une majorité d’entre eux. À moins que je ne puisse désormais faire l’indépendance en me passant de la majorité parce qu’il faut s’en méfier? Si oui, avertissez-moi.''
Et Vlan dans les dent!
Il continue ici avec un complément très juste :
''Et sinon, qui fixe les orientations de la société auxquelles il faudrait inévitablement se plier et à quels dogmes faut-il prêter sa foi pour avoir le droit de gouverner une société ? Étrange démocratie dans laquelle nous vivons, qui disqualifie peu à peu le principe majoritaire, plutôt que d’en dégager une formulation satisfaisante. Un jour, nous en viendrons peut-être à nous passer des élections. Et certains applaudiront. Cette méfiance de principe envers les majorités ne masque-t-elle pas la tentation d’une forme inédite d’autoritarisme qui souhaite se passer du consentement populaire, qu’il s’agisse d’imposer au peuple certaines choses ou qu’il s’agisse de les lui refuser. Je ne dis évidemment pas que la souveraineté populaire ne doit pas connaître de limites. Loin de là. Notre démocratie est libérale. Elle limite le domaine public et évite l’écrasement de l’individu par le collectif. Mais à force de rétrécir le domaine du collectif, de le neutraliser, de le vider de tout contenu, n’est-ce pas la démocratie qui écope? À quoi sert-elle si chaque fois qu’elle s’affirme, on voit se déployer la «tyrannie de la majorité»? N’abuse-t-on pas des références à la «tyrannie de la majorité»?''