LE DOMAINE BLEU

GI.Joe a écrit : J'aimerais compléter ma pensée (pendant que je l'ai ! )

Dans tous ces débats qu'on a depuis 3 mois, souvent est revenue la notion "science molle sans débouché". Justement si dans une disciple molle juste une petite gang se trouve un job sur le lot, réduire les admissions ne garantit pas que les finissants seront les meilleurs. Et oui, probablement un bon nombre ne travailleront peut-être jamais dans leur domaine mais ça fera du monde qui auront une vue plus grande de notre environnement et auront, du moins je l'espère, un esprit plus critique que si ils n'étaient pas allés à l'université.

Mais ces personnes qui auront peut-être des emplois précaires pendant très longtemps, comment vont-ils s'en sortir si ils ont accumulés des dettes d'études importantes ? C'est pourquoi je souhaite que les frais restent bas et je ne parle pas de gratuité. Juste un bon équilibre qui assure que l'individu ne va pas à l'université pour s'user le fond de culotte pour rien mais pas trop élevé pour qu'il ne soit pas étouffé si il ne trouve pas d'emploi après. Quel montant, je ne le sais pas mais je trouve important que nous soyons une société instruite et cultivée.

Misstress a écrit : [...]


Je fais un doctorat en sciences molles et je gagne mieux que la moyenne des ours ma vie, de même que mes collègues... Je ne comprendrai jamais le mépris envers les sciences molles... Ce sont les sciences molles qui permettent justement d'avoir un regard macroscopique sur la société dans laquelle nous évoluons. Ceux qui nous gouvernent sont la plupart du temps des gens qui ont un cursus en sciences molles, de mêmes que ceux qui élaborent les politiques et les programmes sociaux.

De plus, le cheminement au doctorat est très difficile, ce n'est pas tout le monde qui peut le compléter. Juste à titre d'exemple. Dans ma cohorte, nous étions 8 étudiants candidats au doctorat, et seulement 3 d'entre-nous avons réussi l'examen synthèse (l'épreuve mi-parcours). Les autres sont out du programme et doivent reprendre ailleurs. Lorsque nous élaborons un projet de thèse, la pertinence sociale et la pertinence scientifique doivent être clairement démontrées sinon ça ne passe tout simplement pas... Celà garanti qu'il y aura des débouchés après...

GI.Joe a écrit : [...]


Voilà.

Au départ, ce n,est pas possible d'identifier qui des 8 vont se rendre au bout. Je suis heureux pour toi mais les 5 autres ont tout de même appris quelquechose. Qui sait ce qu'il va arriver avec eux mais ils n'auront pas d'emploi dans ce domaine et les dettes vont les suivre. C'est pourquoi, je crois, pour être juste et équitable, que les frais doivent rester accessibles même dans le cas d'un échec.

Et là je ne parle pas d'échecs à répétition qui est totalement autre chose.

GI.Joe a écrit : [...]


Cet exemple revient souvent et ne le prends pas personnel mais je trouve qu'il n'amène rien à l'échange.

Je n'ai pas fait l'université et m'en suis plutôt bien sorti. Je connais plusieurs personnes qui ont à peine un secondaire 5 et feraient rêver bien des universitaires côté ca$h. Dans cette veine je pourrais facilement dire, "pouah, à quoi ça sert l'université", toutes disciplines confondues.

Il y en a tant que ça du monde qui se perdent dans de telles disciplines sans débouché ? Je pose la question sincèrement. Si c'est le cas, les universités sont autant responsables que les individus dans cette situation.

Pis même, être cultivé ça ne fait pas de mal à personne... Un monde qui ne produirait que des avocats, des médecins, des ingénieurs serait bien plat, tu ne crois pas ?

Danie a écrit : [...]


Je ne le prend pas du tout personnel et je suis très d'accord avec ton message.
Et bien plus que tu ne peux le penser!
Il ne faut pas confondre la valeur des diplôme et la valeur des individus.

Ma remarque concernait seulement celui de Lysiane Gagnon qui doit connaître les statistiques concernant les revenus des gradués universitaires: les diplômés gagnent en général plus que les non diplômés.

Maintenant, si un étudiant choisit de faire des études en médecine ou en histoire médiévale, c'est son choix.
Tout comme ceux qui décident de développer leur culture générale autrement que par l'université.
Pour moi, l'éducation et la curiosité intellectuelle sont des choses essentielles .

GI.Joe a écrit : Dans la même veine de mon précédent commentaire, j'apprenais sur le blogue de Jean-François Cliche du Soleil que le fédéral coupait dans la recherche fondamentale pour investir dans la recherche appliquée avec son bill mammouth. Est-ce à dire que la recherche fondamentale c'est de la schnoutte si tu vas là dedans ? Pourtant c'est de premier ordre mais il n'y aura plus de débouché. Pourtant...

Ça c'est vraiment inquiétant.

http://blogues.lapresse.ca/sciences/201 ... appliquee/" onclick="window.open(this.href);return false;

Misstress a écrit : [...]


les 5 autres ont quand même des maîtrises qui débouchent sur des trucs intéressants ... et la plupart ont des belles jobs. Ce que je voulais que tu comprennes de mon message c'est que même si les gens sont en sciences molles, le système est assez bien fait pour ne pas que les étudiants s'endettent inutilement et entreprennent des études qui ne les mèneront nul part...

GI.Joe a écrit : J'aimerais compléter ma pensée (pendant que je l'ai ! )

Dans tous ces débats qu'on a depuis 3 mois, souvent est revenue la notion "science molle sans débouché". Justement si dans une disciple molle juste une petite gang se trouve un job sur le lot, réduire les admissions ne garantit pas que les finissants seront les meilleurs. Et oui, probablement un bon nombre ne travailleront peut-être jamais dans leur domaine mais ça fera du monde qui auront une vue plus grande de notre environnement et auront, du moins je l'espère, un esprit plus critique que si ils n'étaient pas allés à l'université.

Mais ces personnes qui auront peut-être des emplois précaires pendant très longtemps, comment vont-ils s'en sortir si ils ont accumulés des dettes d'études importantes ? C'est pourquoi je souhaite que les frais restent bas et je ne parle pas de gratuité. Juste un bon équilibre qui assure que l'individu ne va pas à l'université pour s'user le fond de culotte pour rien mais pas trop élevé pour qu'il ne soit pas étouffé si il ne trouve pas d'emploi après. Quel montant, je ne le sais pas mais je trouve important que nous soyons une société instruite et cultivée.

Danie a écrit : [...]


Je ne le prend pas du tout personnel et je suis très d'accord avec ton message.
Et bien plus que tu ne peux le penser!
Il ne faut pas confondre la valeur des diplôme et la valeur des individus.

Ma remarque concernait seulement celui de Lysiane Gagnon qui doit connaître les statistiques concernant les revenus des gradués universitaires: les diplômés gagnent en général plus que les non diplômés.

Maintenant, si un étudiant choisit de faire des études en médecine ou en histoire médiévale, c'est son choix.
Tout comme ceux qui décident de développer leur culture générale autrement que par l'université.
Pour moi, l'éducation et la curiosité intellectuelle sont des choses essentielles.

Misstress a écrit : [...]


By the way, les belles discussions que nous avons dans ce sujet les derniers jours montrent que les membres du DB ont une belle curiosité intellectuelle et sont articulés

Danie a écrit : [...]


Le choix de la branche d'études universitaires doit demeurer un choix personnel.
Je prends pour acquis que les étudiants s'informent des débouchés et des conditions qui sont particulières à leur future profession avant de s'inscrire.

GI.Joe a écrit :
Mon (mes) commentaire était pour exprimer mon exaspération face aux préjugés des "sciences molles" que je trouve aussi importantes que les "sciences dures".

Finalement, on hausse tout . (prendre au 2ème degré)

Danie a écrit : [...]


Sciences dures et sciences "moles", j'ai fait les deux.
Développer des bases dans l'approche de la recherche scientifique permet de développer un certain esprit critique et une démarche de pensée mais il faut aussi y greffer la liberté de la créativité.

Rien de tel que d'étudier la vie de certaines espèces animales et de faire le rapprochement avec "l'homme civilisé"!
Je termine un dernier commentaire pour ne pas trop faire déraper le post: ma dernière passion est l 'anthropologie politique .
C'est fascinant!

GI.Joe a écrit : [...]

Mais avec les gouvernements qu'on a, qui coupent sauvagement comme le fait notre cher monsieur Harper, tu commences ta formation avec des débouchés pis tu finis, y'en a pu, ça va pas ben ben...

Misstress a écrit : [...]




Les liens entre structure, pouvoir, organisation et culture ça doit tellement être intéressant !!!

Intégrale a écrit : [...]

On ne peut pas comparer les recteurs de l’une des universités les plus réputées au monde et de la principale université francophone du Québec avec ceux qui sont à la tête des constituantes de l’université du Québec en région. Ce ne sont pas les mêmes effectifs, les mêmes budgets, le même moteur pour la recherche scientifique et le même rayonnement international. Certes, Heather Munroe-Blum est bien payée, mais elle n’est pas aussi bien rémunérée que ses pairs de l’université de Toronto ou de UBC et de la plupart des institutions comparables et soumises au même marché au Canada.

Voilà!! Je DÉTESTE cette mentalité d'aller rabaisser la 17ième meilleure université au monde parce que les dirigeants gagnent trop, parce qu'ils ont des trop gros budget.... parce que parce que parce que. Ça devrait être une fierté. Le département de physique de McGill devrait être vénéré au Québec, jamais on aura eu autant d'importance intellectuelle qu'avec McGill. On se bat pour permettre à des milliers d'étudiants d'aller à l'université et dilapider nos fonds sans finir leurs études, quand on peut rayonner partout dans le monde. Mais ça c'est pas important. En autant qu'on ait notre français, notre pays, nos études gratuites, pis notre régime de retraite à prestations déterminées on est bien heureux comme peuple.


*mauvaise journée *