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La NASA observe l'aube de l'univers
Par Christophe Olry, Futura-Sciences, le 03/11/2005 à 16h38
A l’aide de la caméra infrarouge embarquée du télescope spatial Spitzer, une équipe de scientifiques de la NASA pense avoir détecté la lueur des premières étoiles de l’univers. Connues sous le nom d’étoiles de Population III, on suppose que ces astres se sont formés 200 millions d’années après le big-bang.
Si cette découverte se confirmait, elle viendrait corroborer les résultats des observations du fond diffus cosmologique menées dans les années 90 par le satellite COBE (Cosmic Background Explorer), qui avaient suggéré l’existence, dans l'infrarouge, d’un fond diffus ne pouvant être attribué aux étoiles connues. Elle confirmerait également les observations du satellite WMAP (Wilkinson Microwave Anisotropy Probe), qui avait estimé la date d’apparition des premières étoiles entre 200 et 400 millions d’années après le big-bang
Cartographie en projection de Mollweide de la lueur primordiale de l’Univers
En rouge figurent les régions les plus chaudes, et en bleu les plus froides
Image obtenue à l’aide du satellite WMAP en 2003
(Crédit : NASA/WMPA )
Les étoiles de Population III
Les étoiles que l’on peut observer depuis la Terre appartiennent aux populations I et II – on les classe par ordre de découverte. La population III, quant à elle, est une classe théorique regroupant des étoiles qui se seraient formées il y a 14 milliards d'années, peu après le big-bang. Néanmoins, jusqu'à aujourd'hui, elles étaient toujours restées invisibles aux yeux des télescopes.
Formées à partir de gaz et de poussière, ces étoiles originelles étaient, d’après les astrophysiciens, cent fois plus massives que notre soleil, extrêmement chaudes, et leur durée de vie ne dépassait pas quelques millions d’années. L’univers étant en expansion, les longueurs d’ondes qu’elles émettaient dans l'ultraviolet se sont étirées, et leur lumière a ainsi « basculé » dans l'infrarouge.
Une observation indirecte et sujette à caution
Pendant près de 10 heures, la caméra infrarouge du télescope spatial Spitzer a capturé le fond diffus de la constellation de Draco. La méthode utilisée par les chercheurs pour isoler le rayonnement d’hypothétiques étoiles de Population III est intuitive. Comme si, pour dénicher la flamme d’une bougie sur une vue aérienne de Paris illuminée, on ôtait les lampadaires, les néons, puis les phares de voitures, les chercheurs de la NASA ont gommé du cliché les lueurs de tous les astres qu’ils connaissaient.
« Nous avons ôté les astres proches et lointains, et avons obtenu un cliché du ciel sans étoile ni galaxie, mais où subsistaient des lueurs infrarouges, ainsi que des tâches de grands diamètres. Nous pensons qu’il pourrait s’agir de la lumière émise par les premières étoiles de notre univers », a expliqué à ce propos le docteur John Mather, doyen du projet.
Image infrarouge à 3,6 microns de la constellation Draco
La partie inférieure de l’image est le résultat du gommage des autres sources de lumière infrarouge (en grisé)
Les lueurs persistantes pourraient provenir d’étoiles de Population III
(Crédit : NASA/GSFC/JPL-Caltech)
Néanmoins, l'astrophysicien Richard Ellis précise que les résultats doivent encore être validés, car la moindre erreur dans l’excision des autres sources de lumière infrarouge aurait pu entâcher les résultats.
Ainsi, il propose de fournir à d’autres équipes les données du télescope Spitzer et de vérifier les résultats par l’utilisation de méthodes indépendantes.
Les premières étoiles de l'univers se sont-elles mises à briller simultanément ?
Des scientifiques se montrent déjà intrigués par les résultats : « la force du signal tend à prouver que les premières étoiles ont commencé à briller simultanément partout dans l’univers », indique l’astrophysicien Richard Ellis, de l’Institut technologique de Passadena. « Alors que, jusque-là, l’univers était plongé dans une obscurité totale. »
Si ces premières conclusions font rêver, la confirmation de la nature réelle de ce rayonnement infrarouge devra probablement attendre 2013, avec l’envoi du télescope spatial James Webb, doté d’un miroir de 6,5 mètres de diamètre.
Par Christophe Olry, Futura-Sciences, le 03/11/2005 à 16h38
A l’aide de la caméra infrarouge embarquée du télescope spatial Spitzer, une équipe de scientifiques de la NASA pense avoir détecté la lueur des premières étoiles de l’univers. Connues sous le nom d’étoiles de Population III, on suppose que ces astres se sont formés 200 millions d’années après le big-bang.
Si cette découverte se confirmait, elle viendrait corroborer les résultats des observations du fond diffus cosmologique menées dans les années 90 par le satellite COBE (Cosmic Background Explorer), qui avaient suggéré l’existence, dans l'infrarouge, d’un fond diffus ne pouvant être attribué aux étoiles connues. Elle confirmerait également les observations du satellite WMAP (Wilkinson Microwave Anisotropy Probe), qui avait estimé la date d’apparition des premières étoiles entre 200 et 400 millions d’années après le big-bang
Cartographie en projection de Mollweide de la lueur primordiale de l’Univers
En rouge figurent les régions les plus chaudes, et en bleu les plus froides
Image obtenue à l’aide du satellite WMAP en 2003
(Crédit : NASA/WMPA )
Les étoiles de Population III
Les étoiles que l’on peut observer depuis la Terre appartiennent aux populations I et II – on les classe par ordre de découverte. La population III, quant à elle, est une classe théorique regroupant des étoiles qui se seraient formées il y a 14 milliards d'années, peu après le big-bang. Néanmoins, jusqu'à aujourd'hui, elles étaient toujours restées invisibles aux yeux des télescopes.
Formées à partir de gaz et de poussière, ces étoiles originelles étaient, d’après les astrophysiciens, cent fois plus massives que notre soleil, extrêmement chaudes, et leur durée de vie ne dépassait pas quelques millions d’années. L’univers étant en expansion, les longueurs d’ondes qu’elles émettaient dans l'ultraviolet se sont étirées, et leur lumière a ainsi « basculé » dans l'infrarouge.
Une observation indirecte et sujette à caution
Pendant près de 10 heures, la caméra infrarouge du télescope spatial Spitzer a capturé le fond diffus de la constellation de Draco. La méthode utilisée par les chercheurs pour isoler le rayonnement d’hypothétiques étoiles de Population III est intuitive. Comme si, pour dénicher la flamme d’une bougie sur une vue aérienne de Paris illuminée, on ôtait les lampadaires, les néons, puis les phares de voitures, les chercheurs de la NASA ont gommé du cliché les lueurs de tous les astres qu’ils connaissaient.
« Nous avons ôté les astres proches et lointains, et avons obtenu un cliché du ciel sans étoile ni galaxie, mais où subsistaient des lueurs infrarouges, ainsi que des tâches de grands diamètres. Nous pensons qu’il pourrait s’agir de la lumière émise par les premières étoiles de notre univers », a expliqué à ce propos le docteur John Mather, doyen du projet.
Image infrarouge à 3,6 microns de la constellation Draco
La partie inférieure de l’image est le résultat du gommage des autres sources de lumière infrarouge (en grisé)
Les lueurs persistantes pourraient provenir d’étoiles de Population III
(Crédit : NASA/GSFC/JPL-Caltech)
Néanmoins, l'astrophysicien Richard Ellis précise que les résultats doivent encore être validés, car la moindre erreur dans l’excision des autres sources de lumière infrarouge aurait pu entâcher les résultats.
Ainsi, il propose de fournir à d’autres équipes les données du télescope Spitzer et de vérifier les résultats par l’utilisation de méthodes indépendantes.
Les premières étoiles de l'univers se sont-elles mises à briller simultanément ?
Des scientifiques se montrent déjà intrigués par les résultats : « la force du signal tend à prouver que les premières étoiles ont commencé à briller simultanément partout dans l’univers », indique l’astrophysicien Richard Ellis, de l’Institut technologique de Passadena. « Alors que, jusque-là, l’univers était plongé dans une obscurité totale. »
Si ces premières conclusions font rêver, la confirmation de la nature réelle de ce rayonnement infrarouge devra probablement attendre 2013, avec l’envoi du télescope spatial James Webb, doté d’un miroir de 6,5 mètres de diamètre.
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La plus grande concentration de matière à grande échelle de l'Univers proche
Depuis les années 80, nous savons que notre Galaxie, la Voie Lactée, et la trentaine de galaxies voisines qui forment avec elle le "Groupe Local" de galaxies, se dirige à grande vitesse dans la direction du Centaure. Sans doute y-a-t-il dans cette direction un "Grand Attracteur", c'est-à-dire un superamas de galaxies très massif, dont la gravité attire le Groupe Local dans sa direction.
Une collaboration internationale, animée par un astronome de l'Observatoire de Paris, vient de mettre en évidence la plus grande concentration de matière à grande échelle dans l'Univers proche, à moins de 500 millions d'années lumière de nous. Cette concentration explique pour moitié la "Grande Attraction" recherchée, mais il reste encore à trouver la seconde moitié.
Le superamas de galaxies Shapley 8 (Figure 1), situé dans le nord de la constellation du Centaure (ascension droite: 13h 25mn déclinaison –30°) fut observé en 1930 par l'astronome américain Harlow Shapley; il remarque alors un nuage de galaxies dans le Centaure qui semble être l'un des plus riches actuellement détecté, … de forme ovale, ayant des dimensions d'environ 2.8° par 0.8°. Dans les années 1980, cette structure intéressa particulièrement les astronomes car ils découvrirent que le Groupe Local, formé par la trentaine de galaxies qui nous environnent, s'écartait du mouvement d'expansion général de l'Univers à la vitesse de 366 ± 125 km/s dans la direction du Centaure. Ceci indiquait donc qu'une énorme quantité de matière attirait notre Galaxie et les galaxies environnantes; elle prit le nom générique de Grand Attracteur.
Figure 1 : Le centre du superamas Shapley 8
Afin de connaître la nature du Grand Attracteur, des relevés systématiques de vitesses de récession de galaxies furent entrepris dans la direction du Centaure, à l'aide de différents télescopes équipés de spectrographes multiobjets à fibres, permettant d'analyser simultanément la lumière émise par plusieurs dizaines de galaxies. Or dans cette direction se trouve déjà le superamas Hydra-Centaurus dont les galaxies ont une vitesse de récession moyenne de 4000 km/s. Cependant, malgré sa richesse en galaxies, cet immense complexe s'avère n'avoir qu'un effet gravitationnel négligeable sur le Groupe Local. C'est pourquoi une équipe internationale composée d'astronomes français, chiliens, australiens, brésiliens et argentins sous la responsabilité de Dominique Proust (Meudon) et Hernan Quintana (Santiago du Chili) a entrepris une analyse dynamique du superamas de Shapley en étudiant les galaxies jusqu'à une magnitude mb= 18.0, par-delà le complexe Hydra-Centaurus, dans une région du ciel s'étendant sur 30°x 12°.
Les galaxies ont été sélectionnées à partir de plaques photographiques de l'Observatoire Européen Austral (ESO), numérisées sur la MAMA (machine à mesurer automatique) de l'Observatoire de Paris. Les observations ont été effectuées avec le télescope Du Pont de 2.50m de l'Observatoire de Las Campanas (Chili) équipé du spectrographe 2D-frutti, le télescope de 3.60m de l'ESO et des spectrographes OPTOPUS et MEFOS à La Silla (Chili), et le télescope UKST de 1.80m de l'Anglo-Australian Observatory (Australie) équipé des spectrographes FLAIR et 6dF. En complétant les observations par les vitesses contenues dans la base de données extragalactiques de la NASA (NED), 10529 vitesses ont été ainsi rassemblées, correspondant à 8632 galaxies. Dans la partie centrale du superamas, 90% des galaxies ont pu être mesurées jusqu'à la magnitude 18.0, et au total 61% des objets du superamas ont été observés.
La figure 2 montre le diagramme "en cône" de ces galaxies. La vitesse est portée en fonction de l'ascension droite comprise entre 12h 30 et 14h 30. On remarque sur cette figure le superamas Hydra-Centaurus, dont les galaxies ont une vitesse moyenne de récession de 4000 km/s, en "avant plan" (par rapport à le ligne de visée). Il est relié par un pont de galaxies au superamas de Shapley proprement dit dont les 5701 galaxies ont une vitesse moyenne de récession de 15400 km/s. Cette énorme structure est composée d'un empilement de trois "feuilles" de galaxies, reliées entre elles par plusieurs amas comme le montre la figure 3, où la vitesse est portée en fonction de la déclinaison (vue perpendiculaire à la précédente), entre –20° et –40°.
Figure 2 : Diagramme en cône (ascension droite) des galaxies observées dans la région du superamas de Shapley jusqu'à une vitesse de récession de 30 000 km/s
De nombreuses ramifications relient le superamas de Shapley à d'autres superamas, soulignant la distribution en filaments de la matière dans l'Univers proche. En outre, l'analyse du superamas a permis de montrer qu'il est composé de 44 amas de galaxies, dont ceux situés au centre sont des sources de rayonnement X, indiquant la présence de gaz à très haute température, plus de dix millions de degrés. Chaque amas est caractérisé par une structure oblongue due à la force de gravitation mutuelle des galaxies au sein de l'amas. Cette structure porte le nom générique de "doigt de Dieu". Les galaxies contenues dans le superamas de Shapley présentent une surdensité de matière dans un rapport 5.4 ± 0.2 de la densité moyenne, soit une valeur de la densité nettement plus grande que les superamas voisins, tel celui de la région Horloge-Réticule dont l'excès de densité n'est que de 2.4. Le superamas de Shapley s'étend sur plus de 120 millions d'années lumière, son volume étant équivalent à celui d'une sphère de 80 millions d'années lumière de rayon, ce qui en fait la plus grande concentration de matière à grande échelle dans l'Univers proche, à moins de 500 millions d'années-lumière de nous.
À l'aide des données obtenues, les astronomes ont déterminé la luminosité et la masse du superamas en utilisant différents modèles tels que la détermination de la masse par les propriétés X, l'analyse des champs de vitesse de chaque amas de galaxies ou encore par le modèle de collapse sphérique. Ils ont obtenu une luminosité totale de l'ordre de 1.4 x 1014 fois celle du Soleil pour une masse du superamas de l'ordre de 5 x 1016 fois celle du Soleil. Bien que très élevée, cette masse ne représente que la moitié de celle qui devrait être présente pour attirer le Groupe Local dans la direction du superamas. Outre les barres d'erreur, il reste à mettre en évidence une quantité de matière identique, dans la même direction pour pouvoir rendre compte du mouvement particulier de la Galaxie.
Figure 3 : Diagramme en cône (déclinaison) des galaxies observées dans la région du superamas de Shapley jusqu'à une vitesse de récession de 30 000 km/s
Amas de galaxies Abell 2218
Depuis les années 80, nous savons que notre Galaxie, la Voie Lactée, et la trentaine de galaxies voisines qui forment avec elle le "Groupe Local" de galaxies, se dirige à grande vitesse dans la direction du Centaure. Sans doute y-a-t-il dans cette direction un "Grand Attracteur", c'est-à-dire un superamas de galaxies très massif, dont la gravité attire le Groupe Local dans sa direction.
Une collaboration internationale, animée par un astronome de l'Observatoire de Paris, vient de mettre en évidence la plus grande concentration de matière à grande échelle dans l'Univers proche, à moins de 500 millions d'années lumière de nous. Cette concentration explique pour moitié la "Grande Attraction" recherchée, mais il reste encore à trouver la seconde moitié.
Le superamas de galaxies Shapley 8 (Figure 1), situé dans le nord de la constellation du Centaure (ascension droite: 13h 25mn déclinaison –30°) fut observé en 1930 par l'astronome américain Harlow Shapley; il remarque alors un nuage de galaxies dans le Centaure qui semble être l'un des plus riches actuellement détecté, … de forme ovale, ayant des dimensions d'environ 2.8° par 0.8°. Dans les années 1980, cette structure intéressa particulièrement les astronomes car ils découvrirent que le Groupe Local, formé par la trentaine de galaxies qui nous environnent, s'écartait du mouvement d'expansion général de l'Univers à la vitesse de 366 ± 125 km/s dans la direction du Centaure. Ceci indiquait donc qu'une énorme quantité de matière attirait notre Galaxie et les galaxies environnantes; elle prit le nom générique de Grand Attracteur.
Figure 1 : Le centre du superamas Shapley 8
Afin de connaître la nature du Grand Attracteur, des relevés systématiques de vitesses de récession de galaxies furent entrepris dans la direction du Centaure, à l'aide de différents télescopes équipés de spectrographes multiobjets à fibres, permettant d'analyser simultanément la lumière émise par plusieurs dizaines de galaxies. Or dans cette direction se trouve déjà le superamas Hydra-Centaurus dont les galaxies ont une vitesse de récession moyenne de 4000 km/s. Cependant, malgré sa richesse en galaxies, cet immense complexe s'avère n'avoir qu'un effet gravitationnel négligeable sur le Groupe Local. C'est pourquoi une équipe internationale composée d'astronomes français, chiliens, australiens, brésiliens et argentins sous la responsabilité de Dominique Proust (Meudon) et Hernan Quintana (Santiago du Chili) a entrepris une analyse dynamique du superamas de Shapley en étudiant les galaxies jusqu'à une magnitude mb= 18.0, par-delà le complexe Hydra-Centaurus, dans une région du ciel s'étendant sur 30°x 12°.
Les galaxies ont été sélectionnées à partir de plaques photographiques de l'Observatoire Européen Austral (ESO), numérisées sur la MAMA (machine à mesurer automatique) de l'Observatoire de Paris. Les observations ont été effectuées avec le télescope Du Pont de 2.50m de l'Observatoire de Las Campanas (Chili) équipé du spectrographe 2D-frutti, le télescope de 3.60m de l'ESO et des spectrographes OPTOPUS et MEFOS à La Silla (Chili), et le télescope UKST de 1.80m de l'Anglo-Australian Observatory (Australie) équipé des spectrographes FLAIR et 6dF. En complétant les observations par les vitesses contenues dans la base de données extragalactiques de la NASA (NED), 10529 vitesses ont été ainsi rassemblées, correspondant à 8632 galaxies. Dans la partie centrale du superamas, 90% des galaxies ont pu être mesurées jusqu'à la magnitude 18.0, et au total 61% des objets du superamas ont été observés.
La figure 2 montre le diagramme "en cône" de ces galaxies. La vitesse est portée en fonction de l'ascension droite comprise entre 12h 30 et 14h 30. On remarque sur cette figure le superamas Hydra-Centaurus, dont les galaxies ont une vitesse moyenne de récession de 4000 km/s, en "avant plan" (par rapport à le ligne de visée). Il est relié par un pont de galaxies au superamas de Shapley proprement dit dont les 5701 galaxies ont une vitesse moyenne de récession de 15400 km/s. Cette énorme structure est composée d'un empilement de trois "feuilles" de galaxies, reliées entre elles par plusieurs amas comme le montre la figure 3, où la vitesse est portée en fonction de la déclinaison (vue perpendiculaire à la précédente), entre –20° et –40°.
Figure 2 : Diagramme en cône (ascension droite) des galaxies observées dans la région du superamas de Shapley jusqu'à une vitesse de récession de 30 000 km/s
De nombreuses ramifications relient le superamas de Shapley à d'autres superamas, soulignant la distribution en filaments de la matière dans l'Univers proche. En outre, l'analyse du superamas a permis de montrer qu'il est composé de 44 amas de galaxies, dont ceux situés au centre sont des sources de rayonnement X, indiquant la présence de gaz à très haute température, plus de dix millions de degrés. Chaque amas est caractérisé par une structure oblongue due à la force de gravitation mutuelle des galaxies au sein de l'amas. Cette structure porte le nom générique de "doigt de Dieu". Les galaxies contenues dans le superamas de Shapley présentent une surdensité de matière dans un rapport 5.4 ± 0.2 de la densité moyenne, soit une valeur de la densité nettement plus grande que les superamas voisins, tel celui de la région Horloge-Réticule dont l'excès de densité n'est que de 2.4. Le superamas de Shapley s'étend sur plus de 120 millions d'années lumière, son volume étant équivalent à celui d'une sphère de 80 millions d'années lumière de rayon, ce qui en fait la plus grande concentration de matière à grande échelle dans l'Univers proche, à moins de 500 millions d'années-lumière de nous.
À l'aide des données obtenues, les astronomes ont déterminé la luminosité et la masse du superamas en utilisant différents modèles tels que la détermination de la masse par les propriétés X, l'analyse des champs de vitesse de chaque amas de galaxies ou encore par le modèle de collapse sphérique. Ils ont obtenu une luminosité totale de l'ordre de 1.4 x 1014 fois celle du Soleil pour une masse du superamas de l'ordre de 5 x 1016 fois celle du Soleil. Bien que très élevée, cette masse ne représente que la moitié de celle qui devrait être présente pour attirer le Groupe Local dans la direction du superamas. Outre les barres d'erreur, il reste à mettre en évidence une quantité de matière identique, dans la même direction pour pouvoir rendre compte du mouvement particulier de la Galaxie.
Figure 3 : Diagramme en cône (déclinaison) des galaxies observées dans la région du superamas de Shapley jusqu'à une vitesse de récession de 30 000 km/s
Amas de galaxies Abell 2218
Le mercredi 30 novembre 2005
Image d'artiste de la sonde Huygens se posant sur Titan.
Photo AFP
Révélations sur l'étonnante météo de Titan
AP
Paris
Satellite de Saturne de la taille d'une planète, Titan possède une météorologie spectaculaire marquée par un froid glacial, des nuages riches en carbone et en azote et peut-être des éclairs, ont annoncé mercredi des scientifiques de l'Agence spatiale européenne (ESA).
La sonde européenne Huygens, qui s'est posée sur Titan le 14 janvier, a collecté une moisson de données lors de sa descente et de son atterrissage sur l'astre. Les chercheurs de l'ESA ont étudié ces informations pendant des mois et ont rendu public le résultat de leur travail mercredi dans la revue Nature et lors d'une conférence presse à Paris.
Distante de 1,2 milliard de kilomètres, Titan intrigue depuis longtemps les astronomes. Seule lune du système solaire connue pour posséder une atmosphère épaisse, l'astre est entouré d'une épaisse couche d'azote et de méthane. En outre, les experts pensent que la Terre a pu lui ressembler avant l'apparition de la vie.
Les aérosols qui forment les nuages de Titan sont constitués de molécules comprenant du carbone et de l'azote, des éléments générés par le smog photochimique, soulignent les chercheurs dans Nature.
Les scientifiques de l'ESA estiment qu'il n'y aucune raison de penser que le méthane sur Titan est le résultat d'une activité biologique. Produit en abondance, il pourrait provenir de volcans de glace ou tomber sous forme de pluie, ont-ils expliqué.
Les chercheurs ont précisé que la température était de -179 degrés en surface. L'atmosphère de Titan possède des couches distinctes et pourrait être le siège d'éclairs.
Cette atmosphère pourrait être similaire à celle que la Terre a connue au début de son existence, et les chercheurs pensent que son étude pourrait fournir des indices sur la manière dont la vie est apparue sur notre planète.
Les premières analyses issues de la sonde Huygens ont été rendues publiques en janvier: des photos en noir et blanc ont révélé un terrain accidenté avec des crêtes, des pics, des canaux et ce qui ressemble à des lits de lacs asséchés.
Les chercheurs ont longtemps estimé que l'explication la plus plausible à la présence du méthane sur Titan était l'existence d'une mer d'hydrocarbures. Mais les éléments fournis par Huygens et son vaisseau-mère, l'orbiteur américain Cassini, ont contredit cette théorie.
Fruit d'une coopération entre la NASA, l'ESA et l'agence spatiale italienne, la mission Cassini-Huygens, lancée en 1997, vise à explorer Saturne et ses satellites.
Image d'artiste de la sonde Huygens se posant sur Titan.
Photo AFP
Révélations sur l'étonnante météo de Titan
AP
Paris
Satellite de Saturne de la taille d'une planète, Titan possède une météorologie spectaculaire marquée par un froid glacial, des nuages riches en carbone et en azote et peut-être des éclairs, ont annoncé mercredi des scientifiques de l'Agence spatiale européenne (ESA).
La sonde européenne Huygens, qui s'est posée sur Titan le 14 janvier, a collecté une moisson de données lors de sa descente et de son atterrissage sur l'astre. Les chercheurs de l'ESA ont étudié ces informations pendant des mois et ont rendu public le résultat de leur travail mercredi dans la revue Nature et lors d'une conférence presse à Paris.
Distante de 1,2 milliard de kilomètres, Titan intrigue depuis longtemps les astronomes. Seule lune du système solaire connue pour posséder une atmosphère épaisse, l'astre est entouré d'une épaisse couche d'azote et de méthane. En outre, les experts pensent que la Terre a pu lui ressembler avant l'apparition de la vie.
Les aérosols qui forment les nuages de Titan sont constitués de molécules comprenant du carbone et de l'azote, des éléments générés par le smog photochimique, soulignent les chercheurs dans Nature.
Les scientifiques de l'ESA estiment qu'il n'y aucune raison de penser que le méthane sur Titan est le résultat d'une activité biologique. Produit en abondance, il pourrait provenir de volcans de glace ou tomber sous forme de pluie, ont-ils expliqué.
Les chercheurs ont précisé que la température était de -179 degrés en surface. L'atmosphère de Titan possède des couches distinctes et pourrait être le siège d'éclairs.
Cette atmosphère pourrait être similaire à celle que la Terre a connue au début de son existence, et les chercheurs pensent que son étude pourrait fournir des indices sur la manière dont la vie est apparue sur notre planète.
Les premières analyses issues de la sonde Huygens ont été rendues publiques en janvier: des photos en noir et blanc ont révélé un terrain accidenté avec des crêtes, des pics, des canaux et ce qui ressemble à des lits de lacs asséchés.
Les chercheurs ont longtemps estimé que l'explication la plus plausible à la présence du méthane sur Titan était l'existence d'une mer d'hydrocarbures. Mais les éléments fournis par Huygens et son vaisseau-mère, l'orbiteur américain Cassini, ont contredit cette théorie.
Fruit d'une coopération entre la NASA, l'ESA et l'agence spatiale italienne, la mission Cassini-Huygens, lancée en 1997, vise à explorer Saturne et ses satellites.
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La Nasa à la conquête de Pluton
Début 2006, une sonde sera lancée en direction de la planète la plus éloignée du système solaire• Mais est-ce vraiment une planète ? •
Les équipes de la Nasa de la base spatiale de Cap Cannaveral (Floride) viennent d'encapsuler la sonde New Horizons dans le dernier étage de sa fusée, une puissante Atlas-5. Mission : rejoindre Pluton, la plus lointaine planète du système solaire, découverte en 1930 par Clyde Tombaugh et jusqu'à présent la seule à n'avoir pas encore reçu la visite d'un espion robotique envoyé par les Terriens.
Pluton fait dans l'énigmatique. Avec une orbite très elliptique — elle s'éloigne de 4,4 à 7,4 milliards de kilomètres du soleil — et inclinée de 17° sur l'écliptique, elle tranche avec les orbites quasi circulaires et peu inclinées des autres planètes. Au point que les astronomes ont, depuis peu, tendance à réviser son statut, lui déniant le titre de planète pour la ravaler à celui de KBO, Kuiper Belt Object, dont la découverte date de 1992. Elle ferait donc plutôt partie des 100.000 objets de cette «ceinture», de type astéroïdes ou cométaires, qui gravitent au delà de son orbite, sur des trajectoires bizarres. Des objets qui n'ont probablement pas changé depuis leur formation, il y a 4,5 milliards d'années, lors de la naissance du système solaire. En outre, Pluton est dotée d'une lune, Charon, découverte en 1978, moitié aussi grosse qu'elle et qui n'en est séparée que par 19.400 km, constituant ainsi le seul système binaire de notre environnement proche.
Si Pluton a été découverte si tard, c'est qu'elle est loin du Soleil. Il lui faut 248 ans pour en faire le tour. Et, très peu éclairée, elle brille 50.000 fois moins que Mars vue de la Terre, son diamètre visible représentant moins de 1 % de celui de la planète rouge. Elle n'est pourtant pas si petite que cela, avec 2360 km de diamètre, les deux tiers de la Lune. Sa surface, qui comprend azote, monoxyde de carbone, méthane et glace d'eau et son atmosphère, très ténue, restent très mystérieuses. La sonde New Horizons, dotée d'un ensemble de sept instruments performants — caméra, spectromètres, radiomètres, senseur de poussière, analyseur de plasma — doit en révéler les traits principaux et fournir des images détaillées de sa surface.
Les planétologues vont devoir s'armer de patience : si la fenêtre de tir s'ouvre dès le 17 janvier, pour se fermer début février, le voyage jusqu'à Pluton va durer jusqu'en 2015, la Terre sera alors distante de 4,9 milliards de km. Pourtant, elle va filer à grande vitesse. Atlas-5 va la lancer à près de 50.000 km/h, puis lors de son passage près de Jupiter en 2007, un effet de fronde gravitationnelle l'accélérera jusqu'à 75.000 km/h.
Début 2006, une sonde sera lancée en direction de la planète la plus éloignée du système solaire• Mais est-ce vraiment une planète ? •
Les équipes de la Nasa de la base spatiale de Cap Cannaveral (Floride) viennent d'encapsuler la sonde New Horizons dans le dernier étage de sa fusée, une puissante Atlas-5. Mission : rejoindre Pluton, la plus lointaine planète du système solaire, découverte en 1930 par Clyde Tombaugh et jusqu'à présent la seule à n'avoir pas encore reçu la visite d'un espion robotique envoyé par les Terriens.
Pluton fait dans l'énigmatique. Avec une orbite très elliptique — elle s'éloigne de 4,4 à 7,4 milliards de kilomètres du soleil — et inclinée de 17° sur l'écliptique, elle tranche avec les orbites quasi circulaires et peu inclinées des autres planètes. Au point que les astronomes ont, depuis peu, tendance à réviser son statut, lui déniant le titre de planète pour la ravaler à celui de KBO, Kuiper Belt Object, dont la découverte date de 1992. Elle ferait donc plutôt partie des 100.000 objets de cette «ceinture», de type astéroïdes ou cométaires, qui gravitent au delà de son orbite, sur des trajectoires bizarres. Des objets qui n'ont probablement pas changé depuis leur formation, il y a 4,5 milliards d'années, lors de la naissance du système solaire. En outre, Pluton est dotée d'une lune, Charon, découverte en 1978, moitié aussi grosse qu'elle et qui n'en est séparée que par 19.400 km, constituant ainsi le seul système binaire de notre environnement proche.
Si Pluton a été découverte si tard, c'est qu'elle est loin du Soleil. Il lui faut 248 ans pour en faire le tour. Et, très peu éclairée, elle brille 50.000 fois moins que Mars vue de la Terre, son diamètre visible représentant moins de 1 % de celui de la planète rouge. Elle n'est pourtant pas si petite que cela, avec 2360 km de diamètre, les deux tiers de la Lune. Sa surface, qui comprend azote, monoxyde de carbone, méthane et glace d'eau et son atmosphère, très ténue, restent très mystérieuses. La sonde New Horizons, dotée d'un ensemble de sept instruments performants — caméra, spectromètres, radiomètres, senseur de poussière, analyseur de plasma — doit en révéler les traits principaux et fournir des images détaillées de sa surface.
Les planétologues vont devoir s'armer de patience : si la fenêtre de tir s'ouvre dès le 17 janvier, pour se fermer début février, le voyage jusqu'à Pluton va durer jusqu'en 2015, la Terre sera alors distante de 4,9 milliards de km. Pourtant, elle va filer à grande vitesse. Atlas-5 va la lancer à près de 50.000 km/h, puis lors de son passage près de Jupiter en 2007, un effet de fronde gravitationnelle l'accélérera jusqu'à 75.000 km/h.
Deux nouvelles lunes et deux autres anneaux découverts autour d'Uranus
Deux nouvelles lunes et deux anneaux supplémentaires ont été découverts autour de la planète Uranus, ont annoncé des astronomes américains dans une communication publiée jeudi dans la revue Science.
Des images transmises ultérieurement par la sonde Voyager 2 avaient fait soupçonner l'existence de ces lunes et anneaux qui se situent au-delà du système d'anneaux déjà connus, mais plus près de la planète que les plus grandes lunes traditionnelles. Ces photographies ont été prises dans le deuxième système d'anneaux d'Uranus, qui comprend onze lunes et les anneaux de poussière émergents de ces lunes.
Des changements importants ont été observés dans les mouvements de ces lunes et la luminosité des anneaux depuis le passage de Voyager 2 le 24 janvier 1986. La plupart des lunes d'Uranus ne suivent pas une orbite régulière mais montrent plutôt une dynamique complexe indiquant que le système est peut-être instable ou chaotique.
Cette dernière découverte permet de disposer d'images plus claires de ce système de lunes denses et rapprochées d'Uranus qui connaît une évolution rapide. "Collectivement, [ces lunes et anneaux] constituent un système dynamique dense, changeant rapidement et peut-être instable", écrivent Mark Showalter et Jack Lissauer, des astronomes de la NASA attachés au Ames Research Center, en Californie (Ouest).
Voyager 2 avait révélé l'existence de dix petites lunes outre les cinq plus grosses déjà connues. Uranus fut la première planète découverte au début de l'époque moderne le 13 mars 1781. Elle est principalement composée de roches et de diverses glaces, avec seulement 15 % d'hydrogène et un peu d'hélium. Son atmosphère est constituée d'environ 83 % d'hydrogène, 15 % d'hélium et 2 % de méthane.
Deux nouvelles lunes et deux anneaux supplémentaires ont été découverts autour de la planète Uranus, ont annoncé des astronomes américains dans une communication publiée jeudi dans la revue Science.
Des images transmises ultérieurement par la sonde Voyager 2 avaient fait soupçonner l'existence de ces lunes et anneaux qui se situent au-delà du système d'anneaux déjà connus, mais plus près de la planète que les plus grandes lunes traditionnelles. Ces photographies ont été prises dans le deuxième système d'anneaux d'Uranus, qui comprend onze lunes et les anneaux de poussière émergents de ces lunes.
Des changements importants ont été observés dans les mouvements de ces lunes et la luminosité des anneaux depuis le passage de Voyager 2 le 24 janvier 1986. La plupart des lunes d'Uranus ne suivent pas une orbite régulière mais montrent plutôt une dynamique complexe indiquant que le système est peut-être instable ou chaotique.
Cette dernière découverte permet de disposer d'images plus claires de ce système de lunes denses et rapprochées d'Uranus qui connaît une évolution rapide. "Collectivement, [ces lunes et anneaux] constituent un système dynamique dense, changeant rapidement et peut-être instable", écrivent Mark Showalter et Jack Lissauer, des astronomes de la NASA attachés au Ames Research Center, en Californie (Ouest).
Voyager 2 avait révélé l'existence de dix petites lunes outre les cinq plus grosses déjà connues. Uranus fut la première planète découverte au début de l'époque moderne le 13 mars 1781. Elle est principalement composée de roches et de diverses glaces, avec seulement 15 % d'hydrogène et un peu d'hélium. Son atmosphère est constituée d'environ 83 % d'hydrogène, 15 % d'hélium et 2 % de méthane.
Une lune d'eau émerge de l'ombre de Saturne
Philippe Mercure
La Presse
On la considérait comme une petite lune froide et morte de Saturne. Mais Encélade est sortie de l'anonymat de façon spectaculaire, hier, quand la NASA a annoncé que d'immenses geysers d'eau semblent jaillir du satellite. La découverte place Encélade parmi les environnements les plus propices pour accueillir la vie de tout le système solaire.
Les scientifiques croient que les fontaines de plusieurs dizaines de kilomètres de hauteur qui s'échappent du pôle sud du satellite proviennent de poches d'eau liquide cachées quelques dizaines de kilomètres à peine sous la surface.
La découverte annoncée hier a été faite par l'orbiteur Cassini, qui a quitté la Terre en 1997 pour explorer Saturne et plusieurs de ses lunes (on en compte maintenant 47 grâce à ses observations).
«Nous avons la preuve qu'il y a de l'eau liquide sur Encélade», a déclaré Carolyn Porco, scientifique de l'équipe d'imagerie de la mission Cassini qui a fait découverte.
Les scientifiques ont aussi détecté la présence de composés organiques simples - les briques avec lesquelles se construit la vie - dans la matière projetée par les geysers. Ces découvertes seront annoncées aujourd'hui dans la revue Science.
La nouvelle a provoqué beaucoup d'effervescence dans la communauté scientifique hier. «Je dois avouer que c'est excitant et qu'ils ont réussi à titiller ma curiosité», s'est exclamé Robert Lamontagne, astronome à l'Université de Montréal, joint par La Presse.
On sait déjà que les calottes polaires de la planète Mars contiennent de l'eau, mais elle y est gelée. On soupçonne également Europe et Ganymède, deux lunes de Jupiter, de cacher des océans d'eau sous leur surface, mais on ne dispose pour cela que de preuves indirectes. «Ici, on a une manifestation directe d'un liquide qui sort. Et d'après les indications, ça ressemble à de l'eau», souligne M. Lamontagne.
Un signe de vie?
Même si on confirme qu'Encélade abrite des océans d'eau liquide, il est beaucoup trop tôt pour en conclure que la vie s'y est installée. Par contre, «on a au moins deux ingrédients essentiels à son apparition, explique M. Lamontagne. On a un milieu liquide, et on a une source d'énergie».
La présence de composés organiques simples dans la matière éjectée par les geysers n'est pas nécessairement surprenante. On les retrouve sur les comètes, les météorites et sur plusieurs astres du système solaire. Il reste cependant un grand pas à franchir pour que ces briques élémentaires s'assemblent et conduisent à la vie.
«Le problème, quand on veut étudier l'apparition de la vie, c'est qu'on a un seul cas où la recette a fonctionné: la Terre, explique Robert Lamontagne. Les optimistes vous diront que si vous avez toutes les conditions réunies, la vie va inévitablement apparaître. D'autres croient qu'il y a peut-être aussi deux ou trois trucs qui se sont passés sur Terre et qu'on a pas encore identifiés.»
Des sceptiques dans la salle
Il reste maintenant à expliquer comment la petite lune, qu'on considérait comme un univers de glace, produit sa chaleur. Les astres de petite taille comme Encélade sont habituellement géologiquement inactifs. Ils ont eu le temps de dissiper la chaleur accumulée lors de leur formation, contrairement aux astres plus gros qui mettent plus de temps à se refroidir.
«Nous sommes encore perplexes concernant les sources d'énergie, a admis hier Torrence Johnson, expert en satellites naturels de la NASA, par voie de communiqué. Mais Encélade a, de toute évidence, trouvé un moyen d'en produire. C'est maintenant à nous de percer le mystère.»
On en apprendra plus sur Encélade lorsque Cassini la survolera à nouveau en 2008. La mission est un projet commun de la NASA et de l'Agence spatiale européenne.
D'autres astres suscitent de l'intérêt dans le système solaire
> Mars : En plus de présenter de l'eau gelée dans ses calottes polaires, la planète rouge est striée d'immenses canaux d'écoulement qui, selon la grande majorité des scientifiques, ont été creusés par de l'eau liquide il y a des milliards d'années.
> Europe: Cette lune de Jupiter abriterait un immense océan d'eau salée.
> Ganymède: Cette lune de Jupiter possède son propre champ magnétique, qui semble généré par un noyau liquide ou une fine couche d'eau salée sous la surface de glace.
> Titan: Cette lune de Saturne ressemble à la Terre qu'on aurait mise au congélateur. Elle semble abriter des océans d'hydrocarbures, et renferme plusieurs matériaux organiques.
Philippe Mercure
La Presse
On la considérait comme une petite lune froide et morte de Saturne. Mais Encélade est sortie de l'anonymat de façon spectaculaire, hier, quand la NASA a annoncé que d'immenses geysers d'eau semblent jaillir du satellite. La découverte place Encélade parmi les environnements les plus propices pour accueillir la vie de tout le système solaire.
Les scientifiques croient que les fontaines de plusieurs dizaines de kilomètres de hauteur qui s'échappent du pôle sud du satellite proviennent de poches d'eau liquide cachées quelques dizaines de kilomètres à peine sous la surface.
La découverte annoncée hier a été faite par l'orbiteur Cassini, qui a quitté la Terre en 1997 pour explorer Saturne et plusieurs de ses lunes (on en compte maintenant 47 grâce à ses observations).
«Nous avons la preuve qu'il y a de l'eau liquide sur Encélade», a déclaré Carolyn Porco, scientifique de l'équipe d'imagerie de la mission Cassini qui a fait découverte.
Les scientifiques ont aussi détecté la présence de composés organiques simples - les briques avec lesquelles se construit la vie - dans la matière projetée par les geysers. Ces découvertes seront annoncées aujourd'hui dans la revue Science.
La nouvelle a provoqué beaucoup d'effervescence dans la communauté scientifique hier. «Je dois avouer que c'est excitant et qu'ils ont réussi à titiller ma curiosité», s'est exclamé Robert Lamontagne, astronome à l'Université de Montréal, joint par La Presse.
On sait déjà que les calottes polaires de la planète Mars contiennent de l'eau, mais elle y est gelée. On soupçonne également Europe et Ganymède, deux lunes de Jupiter, de cacher des océans d'eau sous leur surface, mais on ne dispose pour cela que de preuves indirectes. «Ici, on a une manifestation directe d'un liquide qui sort. Et d'après les indications, ça ressemble à de l'eau», souligne M. Lamontagne.
Un signe de vie?
Même si on confirme qu'Encélade abrite des océans d'eau liquide, il est beaucoup trop tôt pour en conclure que la vie s'y est installée. Par contre, «on a au moins deux ingrédients essentiels à son apparition, explique M. Lamontagne. On a un milieu liquide, et on a une source d'énergie».
La présence de composés organiques simples dans la matière éjectée par les geysers n'est pas nécessairement surprenante. On les retrouve sur les comètes, les météorites et sur plusieurs astres du système solaire. Il reste cependant un grand pas à franchir pour que ces briques élémentaires s'assemblent et conduisent à la vie.
«Le problème, quand on veut étudier l'apparition de la vie, c'est qu'on a un seul cas où la recette a fonctionné: la Terre, explique Robert Lamontagne. Les optimistes vous diront que si vous avez toutes les conditions réunies, la vie va inévitablement apparaître. D'autres croient qu'il y a peut-être aussi deux ou trois trucs qui se sont passés sur Terre et qu'on a pas encore identifiés.»
Des sceptiques dans la salle
Il reste maintenant à expliquer comment la petite lune, qu'on considérait comme un univers de glace, produit sa chaleur. Les astres de petite taille comme Encélade sont habituellement géologiquement inactifs. Ils ont eu le temps de dissiper la chaleur accumulée lors de leur formation, contrairement aux astres plus gros qui mettent plus de temps à se refroidir.
«Nous sommes encore perplexes concernant les sources d'énergie, a admis hier Torrence Johnson, expert en satellites naturels de la NASA, par voie de communiqué. Mais Encélade a, de toute évidence, trouvé un moyen d'en produire. C'est maintenant à nous de percer le mystère.»
On en apprendra plus sur Encélade lorsque Cassini la survolera à nouveau en 2008. La mission est un projet commun de la NASA et de l'Agence spatiale européenne.
D'autres astres suscitent de l'intérêt dans le système solaire
> Mars : En plus de présenter de l'eau gelée dans ses calottes polaires, la planète rouge est striée d'immenses canaux d'écoulement qui, selon la grande majorité des scientifiques, ont été creusés par de l'eau liquide il y a des milliards d'années.
> Europe: Cette lune de Jupiter abriterait un immense océan d'eau salée.
> Ganymède: Cette lune de Jupiter possède son propre champ magnétique, qui semble généré par un noyau liquide ou une fine couche d'eau salée sous la surface de glace.
> Titan: Cette lune de Saturne ressemble à la Terre qu'on aurait mise au congélateur. Elle semble abriter des océans d'hydrocarbures, et renferme plusieurs matériaux organiques.
Ce que je trouve unique de cette lune c'est qu'une moitié seulement est sans cratère. Ça signifie que cette partie est continuellement remaniée par des mouvements de sol(glace) ou d'érosion, et l'autre partie semble immuablement morte.
SVP voter pour Ély ici
https://hitmusic.site.voila.fr/pages.htm/singlestarac5.html
Cosmologie
Le Big Bang a bel et bien eu lieu
La théorie la plus répandue de la naissance de l'Univers est de mieux en mieux documentée.
Les nouvelles données recueillies par le satellite américain WMAP (Wilkinson Microwave Anisotropy Probe ) en confirment d'autres déjà amassées sur l'existence d'un Big Bang initial.
Ainsi, l'Univers serait né en une fraction de seconde, passant d'un état ultramicroscopique à celui d'astronomique, il y a environ 13,7 milliards d'années.
En fait, les observations que ce satellite a réalisées depuis trois ans sont d'une précision jamais égalée. En outre, l'instrument a capté l'image la plus complète de l'Univers tel qu'il était 370 000 ans après sa création.
La chaleur dégagée par l'explosion initiale s'est refroidie avec l'expansion de l'Univers. Cela n'a laissé qu'une faible variation dans la radiation lumineuse des micro-ondes, appelée fond cosmologique.
Le satellite américain a cartographié ce rayonnement afin d'y trouver d'infimes variations de température, de quelques millionièmes de degré. Résultat: une carte où apparaissent ces différences.
Cette période de l'Univers est comparée à un fossile par les astrophysiciens.
L'Univers est composé à 74 % d'énergie noire, à 22 % de matière noire et à 4 % de matière ordinaire qui compose les étoiles et les planètes.
De plus, les premières étoiles seraient nées plus tôt, 400 millions d'années après le grand boum, au lieu des 200 millions d'années estimés en 2003.
La NASA avait déduit, en 2003, certains paramètres grâce au satellite en orbite à 1,5 million de km de la Terre. À ce moment, l'âge, la vitesse d'expansion et la forme de l'Univers avaient pu être mesurés.
Les astrophysiciens pensent que le cosmos grandit dans toutes les directions, et le fait de plus en plus rapidement, grâce à l'énigmatique énergie noire qui s'oppose à la gravité et dont la nature échappe encore à la science.
Cette thèse explique aussi comment la matière s'est agglomérée pour former les galaxies, les étoiles et les planètes.
Le Big Bang a bel et bien eu lieu
La théorie la plus répandue de la naissance de l'Univers est de mieux en mieux documentée.
Les nouvelles données recueillies par le satellite américain WMAP (Wilkinson Microwave Anisotropy Probe ) en confirment d'autres déjà amassées sur l'existence d'un Big Bang initial.
Ainsi, l'Univers serait né en une fraction de seconde, passant d'un état ultramicroscopique à celui d'astronomique, il y a environ 13,7 milliards d'années.
En fait, les observations que ce satellite a réalisées depuis trois ans sont d'une précision jamais égalée. En outre, l'instrument a capté l'image la plus complète de l'Univers tel qu'il était 370 000 ans après sa création.
La chaleur dégagée par l'explosion initiale s'est refroidie avec l'expansion de l'Univers. Cela n'a laissé qu'une faible variation dans la radiation lumineuse des micro-ondes, appelée fond cosmologique.
Le satellite américain a cartographié ce rayonnement afin d'y trouver d'infimes variations de température, de quelques millionièmes de degré. Résultat: une carte où apparaissent ces différences.
Cette période de l'Univers est comparée à un fossile par les astrophysiciens.
L'Univers est composé à 74 % d'énergie noire, à 22 % de matière noire et à 4 % de matière ordinaire qui compose les étoiles et les planètes.
De plus, les premières étoiles seraient nées plus tôt, 400 millions d'années après le grand boum, au lieu des 200 millions d'années estimés en 2003.
La NASA avait déduit, en 2003, certains paramètres grâce au satellite en orbite à 1,5 million de km de la Terre. À ce moment, l'âge, la vitesse d'expansion et la forme de l'Univers avaient pu être mesurés.
Les astrophysiciens pensent que le cosmos grandit dans toutes les directions, et le fait de plus en plus rapidement, grâce à l'énigmatique énergie noire qui s'oppose à la gravité et dont la nature échappe encore à la science.
Cette thèse explique aussi comment la matière s'est agglomérée pour former les galaxies, les étoiles et les planètes.
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Le vendredi 07 avril 2006
Uranus possède un anneau bleu comme Saturne
Agence France-Presse
Washington
Le plus grand anneau d'Uranus, découvert en 2005, est bleu vif comme celui de la planète voisine Saturne, selon une étude publiée jeudi dans la revue américaine Science. Jusqu'à présent, seul Saturne possédait un anneau bleu. Sa voisine Uranus possède le second anneau bleu connu au sein du système solaire, ont découvert les astronomes cités par Science.
Dans les deux cas, il s'agit des anneaux extérieurs, les plus éloignés de la planète, et dans les deux cas ils abritent de petites lunes. «Le grand anneau extérieur bleu de Saturne compte la lune Encelade située à son point où le bleu est le plus éclatant alors que l'anneau de même couleur d'Uranus se trouve juste au-dessus de l'orbite de Mab, une petite lune», a souligné Imke de Pater, professeur d'astronomie à l'université de Berkeley en Californie, membre de l'équipe ayant publié cette étude.
«La couleur bleu indique que ces anneaux sont en grande partie formés de particules plus petites que le micron, beaucoup plus petites que celles constituant la plupart des autres anneaux où le rouge domine» et ne comptant pas de lunes à proximité, a-t-il ajouté.
Selon cet astronome et ses collègues, les lunes doivent drainer les plus gros débris formant les anneaux pour ne laisser que la poussière et de fines particules qui réfléchissent davantage de lumière bleu.
Les autres anneaux des planètes, comme ceux qui entourent Jupiter ou Neptune, ont des teintes rouges, liées à la taille des particules et aux matériaux qui les composent, comme le fer.
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Le mercredi 12 avril 2006
Agrandir l'image
Cette image de la Nasa prise à partir du téléscope spatial Hubble montre Xena et son satellite Gabrielle.
Photo AP
Xena serait à peine plus grosse que Pluton
AP
Los Angeles
La «dixième planète» découverte l'an passé aux confins du système solaire serait à peine plus grosse que Pluton, ont rapporté des scientifiques mardi, mettant en doute les premières évaluation de la taille du corps céleste. Les premiers calculs évaluaient le volume de 2003 UB313, baptisée Xena, comme étant 30 % plus imposant que celui de Pluton.
Les dernières évaluations, plus précises grâce aux mesures du télescope spatial Hubble, lui accordent un diamètre de 2397km (à 100 km près), selon le chercheur Michael Brown de l'Institut de la technologie de la Californie. Pluton a un diamètre de 2288km.
Michael Brown avait précédemment évalué le diamètre de UB313 à 3500km en se fiant à sa luminosité. Le scientifique publie ses dernières recherches dans le Journal de l'Astrophysique.
La découverte de ce corps céleste a relancé le débat autour de la définition d'une planète. Des astronomes s'interrogent sur la possibilité de retirer le statut de planète à Pluton tandis que d'autres souhaitent ajouter une dixième planète au système solaire.
L'organisation responsable de nommer les planètes, l'Union astronomique internationale, ne s'est pas encore prononcée sur la question.
Si Xena devient la dixième planète, elle deviendrait du coup l'astre le plus éloigné du système solaire.
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Cette image de la Nasa prise à partir du téléscope spatial Hubble montre Xena et son satellite Gabrielle.
Photo AP
Xena serait à peine plus grosse que Pluton
AP
Los Angeles
La «dixième planète» découverte l'an passé aux confins du système solaire serait à peine plus grosse que Pluton, ont rapporté des scientifiques mardi, mettant en doute les premières évaluation de la taille du corps céleste. Les premiers calculs évaluaient le volume de 2003 UB313, baptisée Xena, comme étant 30 % plus imposant que celui de Pluton.
Les dernières évaluations, plus précises grâce aux mesures du télescope spatial Hubble, lui accordent un diamètre de 2397km (à 100 km près), selon le chercheur Michael Brown de l'Institut de la technologie de la Californie. Pluton a un diamètre de 2288km.
Michael Brown avait précédemment évalué le diamètre de UB313 à 3500km en se fiant à sa luminosité. Le scientifique publie ses dernières recherches dans le Journal de l'Astrophysique.
La découverte de ce corps céleste a relancé le débat autour de la définition d'une planète. Des astronomes s'interrogent sur la possibilité de retirer le statut de planète à Pluton tandis que d'autres souhaitent ajouter une dixième planète au système solaire.
L'organisation responsable de nommer les planètes, l'Union astronomique internationale, ne s'est pas encore prononcée sur la question.
Si Xena devient la dixième planète, elle deviendrait du coup l'astre le plus éloigné du système solaire.
https://www.youtube.com/watch?v=x6_7Mbp76jU" onclick="window.open(this.href);return false; (ont lache rien) continuons le combat
Titan
Des mers... de sable
La plus grosse lune de Saturne, Titan, continue de surprendre la communauté scientifique.
Des données recueillies par la sonde Cassini laissent penser que les océans d'éthane liquide qu'ont longtemps cru percevoir les astronomes à sa surface ne seraient que des mers de sable.
« Ces images de la lune de Saturne sont exactement les mêmes que celles prises par des radars de la Namibie ou de l'Arabie sur notre globe », note Ralph Lorenz de l'université d'Arizona.
Les dunes de 100 mètres de hauteur sont parallèles les unes aux autres et s'étendent sur plusieurs centaines de kilomètres sur l'équateur de Titan.
Les chercheurs estiment que la densité de l'atmosphère de Titan et la gravité plus faible influencent la texture du sable. Toutefois, ils croient que le processus de formation des dunes et le paysage qui en résulte sont similaires.
En outre, le plus récent survol de la sonde Cassini, fait le 30 avril, a permis d'observer une région jusqu'à maintenant inexplorée par les radars.
Ainsi, deux cercles caractéristiques ont été photographiés. Les experts de la NASA pensent qu'il pourrait s'agir de cratères d'impacts ou de volcans.
Plus de peur que de mal
Les échanges entre la NASA et la sonde Cassini ont été interrompus accidentellement pendant près de cinq heures à la suite du survol. Les plus importantes informations concernant le survol ont été protégées. Toutefois, des données ont quand même été perdues en raison de cette interruption de service. Le problème aurait été causé par un rayon cosmique galactique qui a frappé le système de communication de la sonde.
Depuis, des tests ont montré que Cassini fonctionne normalement.Ce survol de Titant était le 14e de la mission Cassini. La sonde doit en réaliser neuf autres cette année.
Le prochain doit survenir le 20 mai. Pendant toute la durée de la mission, la sonde aura survolé cette lune à 45 reprises.
Des mers... de sable
La plus grosse lune de Saturne, Titan, continue de surprendre la communauté scientifique.
Des données recueillies par la sonde Cassini laissent penser que les océans d'éthane liquide qu'ont longtemps cru percevoir les astronomes à sa surface ne seraient que des mers de sable.
« Ces images de la lune de Saturne sont exactement les mêmes que celles prises par des radars de la Namibie ou de l'Arabie sur notre globe », note Ralph Lorenz de l'université d'Arizona.
Les dunes de 100 mètres de hauteur sont parallèles les unes aux autres et s'étendent sur plusieurs centaines de kilomètres sur l'équateur de Titan.
Les chercheurs estiment que la densité de l'atmosphère de Titan et la gravité plus faible influencent la texture du sable. Toutefois, ils croient que le processus de formation des dunes et le paysage qui en résulte sont similaires.
En outre, le plus récent survol de la sonde Cassini, fait le 30 avril, a permis d'observer une région jusqu'à maintenant inexplorée par les radars.
Ainsi, deux cercles caractéristiques ont été photographiés. Les experts de la NASA pensent qu'il pourrait s'agir de cratères d'impacts ou de volcans.
Plus de peur que de mal
Les échanges entre la NASA et la sonde Cassini ont été interrompus accidentellement pendant près de cinq heures à la suite du survol. Les plus importantes informations concernant le survol ont été protégées. Toutefois, des données ont quand même été perdues en raison de cette interruption de service. Le problème aurait été causé par un rayon cosmique galactique qui a frappé le système de communication de la sonde.
Depuis, des tests ont montré que Cassini fonctionne normalement.Ce survol de Titant était le 14e de la mission Cassini. La sonde doit en réaliser neuf autres cette année.
Le prochain doit survenir le 20 mai. Pendant toute la durée de la mission, la sonde aura survolé cette lune à 45 reprises.
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Le mercredi 17 mai 2006
Les «Neptune chaudes» semblent plus communes que prévu
AFP
Paris
Une équipe internationale d'astronomes a découvert trois nouvelles planètes gravitant autour d'une étoile autre que notre Soleil, toutes de taille relativement modeste, ce qui semble montrer que ce type de planètes (dites «Neptune chaudes») sont plus communes que prévu.
Ces trois exoplanètes, dont la masse est de 10 fois, 12 fois et 18 fois celle de la Terre, tournent autour de l'étoile HD69830, dans la constellation de la Poupe, à une quarantaine d'années-lumières du système solaire, selon un article à paraître jeudi dans le magazine scientifique Nature.
Depuis la découverte de la première planète hors système solaire en 1995, on a recensé 180 de ces corps célestes. Pour la plupart, ce sont des planètes géantes isolées, avec des masses comprises entre 5 et 20 fois celles de la Terre (de type Jupiter), et très proches de leur soleil, dont elles font le tour en quelques jours. Elles sont donc impropres à la vie.
Cette fois-ci, les astronomes ont découvert un système planétaire composé uniquement de corps de la taille, plus modeste, de Neptune.
Ce système est celui ressemblant le plus à ce jour à notre système solaire, commente dans un communiqué l'Université de Genève (Unige), dont les astronomes sont les auteurs principaux de l'article. Car les deux premières planètes de ce «trident de Neptune» sont rocheuses et non pas gazeuses comme dans la majorité des systèmes extrasolaires, relève l'université suisse, qui se flatte d'avoir découvert la moitié des exoplanètes connues.
Ces deux planètes sont proches de leur soleil, à 0,07 et 0,18 unité astronomique. En revanche, la troisième se situe à 0,63 UA, c'est-à-dire à une distance permettant théoriquement la présence d'eau à l'état liquide. La Terre se situe pour sa part à une UA de son étoile, mais notre Soleil est plus massif que HD69830.
Cette planète, qui fait le tour de son soleil en 197 jours, pourrait être constituée d'un noyau de roches et de glace entouré d'une atmosphère.
«Il est toutefois pratiquement impossible d'espérer trouver de l'eau liquide sur une telle planète, qui est trop massive. L'atmosphère doit y être très dense», dit à l'AFP François Bouchy, de l'Institut d'astrophysique de Paris, l'un des signataires de l'article.
«Mais c'est une première étape dans notre recherche de planètes comparables à la Terre. C'est le premier système où il ne semble pas y avoir de planète géante, mais plusieurs planètes de faible masse. C'est encourageant car cela pourrait montrer que celles-ci sont plus fréquentes que les planètes très massives», a relevé M. Bouchy.
Les «Neptune chaudes» semblent plus communes que prévu
AFP
Paris
Une équipe internationale d'astronomes a découvert trois nouvelles planètes gravitant autour d'une étoile autre que notre Soleil, toutes de taille relativement modeste, ce qui semble montrer que ce type de planètes (dites «Neptune chaudes») sont plus communes que prévu.
Ces trois exoplanètes, dont la masse est de 10 fois, 12 fois et 18 fois celle de la Terre, tournent autour de l'étoile HD69830, dans la constellation de la Poupe, à une quarantaine d'années-lumières du système solaire, selon un article à paraître jeudi dans le magazine scientifique Nature.
Depuis la découverte de la première planète hors système solaire en 1995, on a recensé 180 de ces corps célestes. Pour la plupart, ce sont des planètes géantes isolées, avec des masses comprises entre 5 et 20 fois celles de la Terre (de type Jupiter), et très proches de leur soleil, dont elles font le tour en quelques jours. Elles sont donc impropres à la vie.
Cette fois-ci, les astronomes ont découvert un système planétaire composé uniquement de corps de la taille, plus modeste, de Neptune.
Ce système est celui ressemblant le plus à ce jour à notre système solaire, commente dans un communiqué l'Université de Genève (Unige), dont les astronomes sont les auteurs principaux de l'article. Car les deux premières planètes de ce «trident de Neptune» sont rocheuses et non pas gazeuses comme dans la majorité des systèmes extrasolaires, relève l'université suisse, qui se flatte d'avoir découvert la moitié des exoplanètes connues.
Ces deux planètes sont proches de leur soleil, à 0,07 et 0,18 unité astronomique. En revanche, la troisième se situe à 0,63 UA, c'est-à-dire à une distance permettant théoriquement la présence d'eau à l'état liquide. La Terre se situe pour sa part à une UA de son étoile, mais notre Soleil est plus massif que HD69830.
Cette planète, qui fait le tour de son soleil en 197 jours, pourrait être constituée d'un noyau de roches et de glace entouré d'une atmosphère.
«Il est toutefois pratiquement impossible d'espérer trouver de l'eau liquide sur une telle planète, qui est trop massive. L'atmosphère doit y être très dense», dit à l'AFP François Bouchy, de l'Institut d'astrophysique de Paris, l'un des signataires de l'article.
«Mais c'est une première étape dans notre recherche de planètes comparables à la Terre. C'est le premier système où il ne semble pas y avoir de planète géante, mais plusieurs planètes de faible masse. C'est encourageant car cela pourrait montrer que celles-ci sont plus fréquentes que les planètes très massives», a relevé M. Bouchy.
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Image saisissante de l'évolution de la Tache Rouge Junior de Jupiter
Par Rémy Decourt, Flashespace, le 09/08/2006 à 15h40
Souvenez-vous, le 7 juin 2006 nous vous annoncions une collision sans précédent sur Jupiter entre les deux plus grandes tempêtes soufflant sur cette planète. Il s'agit de la La Grande Tache Rouge, le signe distinctif de Jupiter, et la Tache Rouge Junior (ovale BA).
La collision n'a pas encore eu lieu, mais Gemini North, un télescope de 8,10 m situé à l'observatoire du Mauna Kea, a pu acquérir une saisissante image infrarouge (ce qui explique la couleur blanche des taches) de la planète et de ses 2 Taches, le 13 juin 2006.
L'image de Jupiter et des 2 grandes taches vue en infrarouge par le Gemini North
Par Rémy Decourt, Flashespace, le 09/08/2006 à 15h40
Souvenez-vous, le 7 juin 2006 nous vous annoncions une collision sans précédent sur Jupiter entre les deux plus grandes tempêtes soufflant sur cette planète. Il s'agit de la La Grande Tache Rouge, le signe distinctif de Jupiter, et la Tache Rouge Junior (ovale BA).
La collision n'a pas encore eu lieu, mais Gemini North, un télescope de 8,10 m situé à l'observatoire du Mauna Kea, a pu acquérir une saisissante image infrarouge (ce qui explique la couleur blanche des taches) de la planète et de ses 2 Taches, le 13 juin 2006.
L'image de Jupiter et des 2 grandes taches vue en infrarouge par le Gemini North
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- Blanche Neige
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Presque chaque jour, les immenses antennes du réseau " Deep Space " de la Nasa sont braquées en direction de la constellation du Serpentaire. Semblant pointer dans le vide, elles recueillent pourtant invariablement un signal, très ténu mais incontestablement d’origine intelligente. Ce signal prend sa source bien au-delà de Neptune, plus loin encore que Pluton, aux portes des étoiles elles-mêmes.
Cette source n’est autre que le vaisseau spatial Voyager 1. Il a quitté la Terre en 1977 avec pour mission le survol de Jupiter et de Saturne. Presque 30 ans plus tard, alors que les géantes gazeuses sont pour lui de l’histoire ancienne, Voyager 1 poursuit sa route et continue de faire d’étranges rencontres.
" Nous venons d’entrer dans une toute nouvelle région de l’espace " confirme Ed Stone, ancien directeur du JPL, le laboratoire qui a fabriqué Voyager 1. " Et le vaisseau nous renvoie des informations très surprenantes ".
Mais avant de révéler ces informations, voyons un peu où se trouve Voyager 1.
Notre système solaire se trouve tout entier plongé au sein d’une gargantuesque bulle de gaz environ 4 fois plus grande que l’orbite de Neptune, soit quelque 36 milliards de kilomètres. C’est le Soleil qui est à l’origine de cette bulle. Il la gonfle par le biais du vent solaire. Depuis que Voyager 1 a quitté la Terre en 1977, il a parcouru tout le chemin depuis le cœur de la bulle jusqu’à son enveloppe extérieure. Les astronomes appellent la bulle " l’héliopshère " et l’enveloppe extérieure de cette bulle " l’héliogaine ".
Voyager 1 se trouve actuellement à environ 16 milliards de kilomètres du Soleil, dans l’héliogaine.
" Vous pouvez reproduire une héliogaine dans l’évier de votre cuisine " assure Stone. " Ouvrez tout doucement le robinet de sorte qu’un mince filet d’eau s’en écoule et regardez ce qui se passe dans l’évier. Là où le filet d’eau rencontre le fond de l’évier, c’est le Soleil. À partir de ce point, l’eau se disperse sous la forme d’une mince pellicule parfaitement circulaire. Ça, c’est le vent solaire. Au fur et à mesure que l’eau (ou le vent solaire) s’étend, la pellicule devient de plus en plus fine, et la pression qu’elle exerce vers l’extérieur n’est plus si forte. Brusquement, un anneau turbulent se forme. Cet anneau, c’est l’héliogaine. "
C’est exactement là que se trouve actuellement Voyager 1.
" L’héliogaine joue un rôle important pour les humains " poursuit Stone. " Elle contribue à nous protéger des rayons cosmiques galactiques ". Les rayons cosmiques galactiques sont des particules subatomiques accélérées à des vitesses proches de celle de la lumière lors d’explosions de supernovae ou au voisinage des trous noirs. Dans l’espace, les astronautes sont exposés à ces particules, et ce n’est pas très bon pour leur santé. Les rayons cosmiques peuvent pénétrer les chairs et endommager l’ADN. Fort heureusement, l’héliogaine dévie beaucoup des plus dangereux de ces rayons cosmiques avant qu’ils n’atteignent le cœur du système solaire. " les turbulences magnétiques de l’héliogaine obligent ces particules à spiraler au loin sans nous menacer ". En fait, elle ne les arrête pas toutes, loin de là. Mais elle contribue à réduire significativement le nombre de celles qui parviennent à se frayer un chemin jusqu’à nous. Nous avons à notre disposition de nombreuses protections contre les rayons cosmiques, depuis les fines parois des vaisseaux spatiaux jusqu’aux massives atmosphères planétaires. Mais l’héliogaine est en quelque sorte notre " première ligne de défense ", ce qui la rend précieuse pour nous.
Du fait de ce rôle primordial dans la protection du système solaire, " nous avons besoin de connaître tout ce qu’il est possible de savoir au sujet de l’héliogaine " confirme Stone. De quoi est-elle faite ? Comment s’assemble-t-elle ? " Voyager 1 nous en offre un premier aperçu ".
Alors, ces surprises, quelles sont elles ?
Un champ magnétique qui connaît des hauts et des bas : de temps à autre, Voyager 1 traverse des zones de " calme plat " où le champ magnétique de l’héliogaine devient quasi inexistant, passant d’une valeur habituelle de 0,1 nano Tesla (nT) à 0,01 ou moins encore. Mais il y a aussi certaines zones où au contraire, le champ magnétique connaît un rebond, atteignant deux fois la normale, soit 0,2 nT. Ces montagnes russes du champ magnétique sont une forme de turbulence inattendue. Quel rôle jouent-elles dans la dispersion des rayons cosmiques ? " Nous sommes en train de l’étudier " confirme Stone.
Un vent solaire à bout de souffle : dans l’héliogaine, le vent solaire est beaucoup moins rapide qu’on ne le pensait auparavant. " On s’attendait bien à ce que le vent ralentisse, comme l’eau dans l’évier, mais pas si brutalement. " Jusqu’ici les modèles tablaient sur une vitesse comprise entre 320 000 et 480 000 km/h pour les particules de vent solaire arrivées à la hauteur de l’héliogaine. Voyager ne les flashe qu’à 55 000 km/h. " Cela signifie que nos modèles informatiques ont besoin d’être améliorés … " reconnaît Stone.
Des rayons cosmiques anormaux : " ici, une petite explication préalable est nécessaire " précise Stone. " Si l’héliogaine nous protège bel et bien d’une partie des rayons cosmiques galactiques, elle produit dans le même temps ses propres rayons cosmiques. Les ondes de choc qui se propagent sur la face interne de l’héliogaine cèdent une partie de leur énergie à des particules subatomiques qui filent alors à toute allure comme d’authentiques rayons cosmiques vers l’intérieur du système solaire. " Nous les qualifions de rayons cosmiques anormaux. Ils ne sont pas aussi dangereux que les rayons cosmiques galactiques car ils sont porteurs d’une énergie bien moindre. "
Les chercheurs s’attendaient à ce que Voyager 1 croise l’essentiel de ces rayons cosmiques anormaux au niveau de la paroi interne de l’héliogaine, " car nous pensions que c’était là qu’ils étaient produits. Mais surprise là encore, Voyager a traversé cette zone en août 2005 sans constater d’augmentation notable du nombre de rayons cosmiques anormaux. Ce n’est qu’à présent, près de 500 millions de kilomètres plus tard, que leur densité commence à augmenter.
" C’est très intrigant " affirme Stone. " D’où peuvent bien provenir ces rayons cosmiques anormaux ? "
Voyager 1 en trouvera peut-être la source dans la suite de son périple. L’héliogaine fait probablement 4 à 6 milliards de kilomètres d’épaisseur , et Voyager mettra encore une dizaine d’années à achever de la traverser. C’est un bien vaste nouveau territoire à explorer, et nous ne sommes sans doute pas au bout de nos surprises.
Les vertus, la sagesse, le bonheur s'acquièrent par l'éducation. L'art de vivre s'apprend. Aristote.