Procès de Claude Larouche: la sélection du jury débute
Re: Procès de Claude Larouche: la sélection du jury débute
Publié le 14 juin 2011 à 11h48 | Mis à jour le 15 juin 2011 à 08h16
Claude Larouche: «Si je veux tuer quelqu'un, je vais aller à la chasse»
Caroline Touzin
La Presse
«Si je veux tuer quelqu'un, je vais aller à la chasse.»
Interrogé par les policiers durant six heures au lendemain de son arrestation, le 6 novembre 2009, Claude Larouche a lâché cette phrase qui est revenue le hanter, mardi, à son procès.
Pour la deuxième journée consécutive, l'homme de 49 ans accusé du meurtre prémédité de Natasha Cournoyer a fait l'objet d'un contre-interrogatoire serré mené par la poursuite.
Larouche admet aujourd'hui avoir tué Natasha Cournoyer, mais il assure qu'il n'en avait pas l'intention. Il parle d'un «incident». Il soutient d'ailleurs que sa victime a accepté de le suivre au motel Lido, à Laval, et qu'elle lui a même offert des faveurs sexuelles.
Or, ce n'est pas la version qu'il a donnée aux enquêteurs au lendemain de son arrestation. Au cours de cet interrogatoire filmé, l'enquêteur Jean-François Pagé lui a demandé de décrire ce qui s'était passé le 1er octobre 2009, jour de la disparition de la fonctionnaire de 37 ans.
«Regarde, continue ton casse-tête. Si je veux tuer quelqu'un, je vais aller à la chasse. Si je veux du sexe, je sais où aller, lui a répondu Larouche d'un ton hostile.
- Es-tu allé à la chasse, ce soir-là, Claude?», a poursuivi l'enquêteur.
Assis, les bras croisés, Larouche s'est emporté en disant qu'il n'était pas un chasseur. «On a tes images et ton ADN», a insisté le policier.
«Si t'es sûr, amène ça et on verra», lui a lancé l'accusé.
Les jurés ont visionné ces extraits de l'interrogatoire, mardi. Placé devant ses déclarations antérieures, l'accusé a nié fermement avoir eu Natasha Cournoyer comme proie. «Si je voulais aller à la chasse, j'irais à la chasse. Si je voulais aller à la pêche, j'irais à la pêche. Si je voulais aller aux femmes, j'irais aux femmes», a-t-il précisé, mardi, visiblement excédé par les nombreuses questions de la poursuite.
Tout comme la veille, l'accusé a rendu un témoignage ponctué de trous de mémoire. Il ne se souvient pas de ce qu'il a fait durant les 46 minutes qu'il a passé dans sa fourgonnette avec la victime avant de quitter le stationnement de Place Laval vers le motel Lido.
Il ne se souvient pas de l'avoir ligotée ni bâillonnée, comme le suggère le rapport d'autopsie. Les marques qu'elle avait aux commissures de la bouche ont peut-être été faites lorsqu'elle s'est emmêlée dans la bandouillère de son sac à main au cours de leur affrontement, a-t-il dit.
L'accusé se souvient toutefois d'avoir nettoyé la table où il a consommé de la cocaïne avant de quitter le motel. Une question de «savoir-vivre», a-t-il indiqué.
Claude Larouche avait l'habitude de faire appel aux services d'une prostituée lorsqu'il louait une chambre de motel bon marché. Ce jour-là, le menuisier a quitté le travail vers midi. Il a raconté plus tôt au procès s'être acheté 18 quarts de gramme de cocaïne et 10 roches de crack pour les consommer au motel Lido.
Insatisfait de la qualité des roches, il a décidé d'en acheter d'autres. Il a alors appelé un autre vendeur qui lui aurait donné rendez-vous à la Place Laval.
Une fois dans le stationnement, Larouche a dit avoir été surpris par l'arrivée «à la course» de Natasha Cournoyer, dont le véhicule était garé à côté de celui de l'accusé. Selon son récit, ils se sont bagarrés; elle s'est retrouvée dans sa fourgonnette, puis il a fermé la porte.
Une «très importante» quantité de drogue
Le deuxième témoin de la défense, le pharmacologue Louis Léonard, estime pour sa part que Larouche a consommé une quantité «très importante» de drogue ce jour-là.
Une telle dose peut causer un effet de «paranoïa» chez le consommateur de longue date, comme c'est le cas de l'accusé. «La personne est aux aguets, prête à fuir, prête à lutter», a indiqué ce spécialiste des drogues.
La consommation de cocaïne jointe à celle du crack (même substance, mais sous une forme différente) multiplie les effets de la substance, selon l'expert, qui poursuit son témoignage aujourd'hui. Mardi, le Dr Léonard n'a pas eu le temps d'aborder ses conclusions.
L'accusé ne connaissait pas sa victime. La fonctionnaire de 37 ans a disparu le 1er octobre 2009 après avoir quitté son travail vers 20h, à Laval. Son corps a été retrouvé le 6 octobre par un col bleu, tout à fait par hasard. Claude Larouche a été arrêté un mois plus tard, le 5 novembre, trahi par son ADN.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... chasse.php" onclick="window.open(this.href);return false;
Claude Larouche: «Si je veux tuer quelqu'un, je vais aller à la chasse»
Caroline Touzin
La Presse
«Si je veux tuer quelqu'un, je vais aller à la chasse.»
Interrogé par les policiers durant six heures au lendemain de son arrestation, le 6 novembre 2009, Claude Larouche a lâché cette phrase qui est revenue le hanter, mardi, à son procès.
Pour la deuxième journée consécutive, l'homme de 49 ans accusé du meurtre prémédité de Natasha Cournoyer a fait l'objet d'un contre-interrogatoire serré mené par la poursuite.
Larouche admet aujourd'hui avoir tué Natasha Cournoyer, mais il assure qu'il n'en avait pas l'intention. Il parle d'un «incident». Il soutient d'ailleurs que sa victime a accepté de le suivre au motel Lido, à Laval, et qu'elle lui a même offert des faveurs sexuelles.
Or, ce n'est pas la version qu'il a donnée aux enquêteurs au lendemain de son arrestation. Au cours de cet interrogatoire filmé, l'enquêteur Jean-François Pagé lui a demandé de décrire ce qui s'était passé le 1er octobre 2009, jour de la disparition de la fonctionnaire de 37 ans.
«Regarde, continue ton casse-tête. Si je veux tuer quelqu'un, je vais aller à la chasse. Si je veux du sexe, je sais où aller, lui a répondu Larouche d'un ton hostile.
- Es-tu allé à la chasse, ce soir-là, Claude?», a poursuivi l'enquêteur.
Assis, les bras croisés, Larouche s'est emporté en disant qu'il n'était pas un chasseur. «On a tes images et ton ADN», a insisté le policier.
«Si t'es sûr, amène ça et on verra», lui a lancé l'accusé.
Les jurés ont visionné ces extraits de l'interrogatoire, mardi. Placé devant ses déclarations antérieures, l'accusé a nié fermement avoir eu Natasha Cournoyer comme proie. «Si je voulais aller à la chasse, j'irais à la chasse. Si je voulais aller à la pêche, j'irais à la pêche. Si je voulais aller aux femmes, j'irais aux femmes», a-t-il précisé, mardi, visiblement excédé par les nombreuses questions de la poursuite.
Tout comme la veille, l'accusé a rendu un témoignage ponctué de trous de mémoire. Il ne se souvient pas de ce qu'il a fait durant les 46 minutes qu'il a passé dans sa fourgonnette avec la victime avant de quitter le stationnement de Place Laval vers le motel Lido.
Il ne se souvient pas de l'avoir ligotée ni bâillonnée, comme le suggère le rapport d'autopsie. Les marques qu'elle avait aux commissures de la bouche ont peut-être été faites lorsqu'elle s'est emmêlée dans la bandouillère de son sac à main au cours de leur affrontement, a-t-il dit.
L'accusé se souvient toutefois d'avoir nettoyé la table où il a consommé de la cocaïne avant de quitter le motel. Une question de «savoir-vivre», a-t-il indiqué.
Claude Larouche avait l'habitude de faire appel aux services d'une prostituée lorsqu'il louait une chambre de motel bon marché. Ce jour-là, le menuisier a quitté le travail vers midi. Il a raconté plus tôt au procès s'être acheté 18 quarts de gramme de cocaïne et 10 roches de crack pour les consommer au motel Lido.
Insatisfait de la qualité des roches, il a décidé d'en acheter d'autres. Il a alors appelé un autre vendeur qui lui aurait donné rendez-vous à la Place Laval.
Une fois dans le stationnement, Larouche a dit avoir été surpris par l'arrivée «à la course» de Natasha Cournoyer, dont le véhicule était garé à côté de celui de l'accusé. Selon son récit, ils se sont bagarrés; elle s'est retrouvée dans sa fourgonnette, puis il a fermé la porte.
Une «très importante» quantité de drogue
Le deuxième témoin de la défense, le pharmacologue Louis Léonard, estime pour sa part que Larouche a consommé une quantité «très importante» de drogue ce jour-là.
Une telle dose peut causer un effet de «paranoïa» chez le consommateur de longue date, comme c'est le cas de l'accusé. «La personne est aux aguets, prête à fuir, prête à lutter», a indiqué ce spécialiste des drogues.
La consommation de cocaïne jointe à celle du crack (même substance, mais sous une forme différente) multiplie les effets de la substance, selon l'expert, qui poursuit son témoignage aujourd'hui. Mardi, le Dr Léonard n'a pas eu le temps d'aborder ses conclusions.
L'accusé ne connaissait pas sa victime. La fonctionnaire de 37 ans a disparu le 1er octobre 2009 après avoir quitté son travail vers 20h, à Laval. Son corps a été retrouvé le 6 octobre par un col bleu, tout à fait par hasard. Claude Larouche a été arrêté un mois plus tard, le 5 novembre, trahi par son ADN.
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Re: Procès de Claude Larouche: la sélection du jury débute
Il a fini de travailler à midi, s'est acheté pour supposément 500$ de dope et a loué une chambre de motel. Mais il se serait pointé à Place Laval sur l'heure du souper (vidéo) et Mme Cournoyer est sortie du travail autour de 20h00.
Aors, s'il n'allait pas "à la chasse", ça fait beaucoup de temps entre midi et 20h00 à faire quoi?
Aors, s'il n'allait pas "à la chasse", ça fait beaucoup de temps entre midi et 20h00 à faire quoi?
[b]MME C[/b]
Re: Procès de Claude Larouche: la sélection du jury débute
Le deuxième témoin de la défense, le pharmacologue Louis Léonard, estime pour sa part que Larouche a consommé une quantité «très importante» de drogue ce jour-là.
Comment il peut savoir ça, lui, le pharmacologue? Il était pas là pour le voir supposément consommer!
Mais est-ce que c'est possible que, si de son sang à lui a été prélevé (j'ignore si c'est le cas), qu'on ait pu déterminer la quantité de drogue qu'il y avait, ou du moins si elle était élevée ou faible ou inexistante?
C'est sûrement pas la même chose s'il a sniffé 4 lignes de coke et pris 2 roches de crack en 8 heures que s'il en a pris le triple.
Comment il peut savoir ça, lui, le pharmacologue? Il était pas là pour le voir supposément consommer!

Mais est-ce que c'est possible que, si de son sang à lui a été prélevé (j'ignore si c'est le cas), qu'on ait pu déterminer la quantité de drogue qu'il y avait, ou du moins si elle était élevée ou faible ou inexistante?
C'est sûrement pas la même chose s'il a sniffé 4 lignes de coke et pris 2 roches de crack en 8 heures que s'il en a pris le triple.
Dernière modification par MME C le mer. juin 15, 2011 11:17 am, modifié 1 fois.
[b]MME C[/b]
Re: Procès de Claude Larouche: la sélection du jury débute
Publié le 15 juin 2011 à 16h59
Claude Larouche: trop intoxiqué pour avoir l'intention de tuer?
Catherine Handfield
La consommation régulière de cocaïne peut non seulement causer un effet de paranoïa, mais elle peut aussi affecter la mémoire et amplifier les problèmes affectifs.
C'est ce qu'a expliqué le pharmacologue Louis Léonard, mercredi, au procès de Claude Larouche, accusé du meurtre prémédité de Natasha Cournoyer. La fonctionnaire de 37 ans a été enlevée dans le stationnement de la Place Laval, le 1er octobre 2009, agressée sexuellement et étranglée.
Pour une deuxième journée, Louis Léonard a témoigné pour la défense, qui tente vraisemblablement de démontrer que Claude Larouche était tellement intoxiqué le jour du drame qu'il n'a pu formuler l'intention de tuer Natasha Cournoyer.
M. Léonard a cité en exemple des études portant sur les effets que peut avoir la consommation régulière de cocaïne. Larouche soutient s'être acheté 18 quarts de gramme de cocaïne et 10 roches de crack le jour du drame. Il en aurait consommé dans le stationnement de la Place-Laval et au motel Lido, où il s'en rendu en soirée.
Louis Léonard a rapporté que, dans deux tiers des cas, les consommateurs réguliers de cocaïne peuvent avoir des hallucinations et des troubles paranoïaques. Dans son témoignage, Claude Larouche a soutenu avoir été surpris par Natasha Cournoyer dans le stationnement de la Place Laval et qu'il s'était bagarré avec elle.
Interrogé par la défense, le pharmacologue a rapporté que la cocaïne peut affecter la mémoire et l'analyse des évènements. Rappelons que Claude Larouche a rendu un témoignage ponctué de trous de mémoire au cours des derniers jours.
Louis Léonard a également abordé les conclusions d'une étude portant sur 89 personnes coupables d'avoir commis un homicide alors qu'ils étaient sous l'effet de la cocaïne. Dans 40% des cas, a-t-il dit, leur consommation aurait directement contribué au crime. Enfin, le pharmacologue a souligné que la consommation de cocaïne peut amplifier les problèmes affectifs et les limites intellectuelles.
Contre-interrogé par la Couronne, Louis Léonard a convenu que cette thèse repose uniquement sur le témoignage de Claude Larouche. À ce jour, la défense n'a pas avancé d'autres preuves pour attester que l'accusé avait bel et bien consommé le soir du drame.
Le contre-interrogatoire de Louis Léonard reprendra jeudi matin.
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Claude Larouche: trop intoxiqué pour avoir l'intention de tuer?
Catherine Handfield
La consommation régulière de cocaïne peut non seulement causer un effet de paranoïa, mais elle peut aussi affecter la mémoire et amplifier les problèmes affectifs.
C'est ce qu'a expliqué le pharmacologue Louis Léonard, mercredi, au procès de Claude Larouche, accusé du meurtre prémédité de Natasha Cournoyer. La fonctionnaire de 37 ans a été enlevée dans le stationnement de la Place Laval, le 1er octobre 2009, agressée sexuellement et étranglée.
Pour une deuxième journée, Louis Léonard a témoigné pour la défense, qui tente vraisemblablement de démontrer que Claude Larouche était tellement intoxiqué le jour du drame qu'il n'a pu formuler l'intention de tuer Natasha Cournoyer.
M. Léonard a cité en exemple des études portant sur les effets que peut avoir la consommation régulière de cocaïne. Larouche soutient s'être acheté 18 quarts de gramme de cocaïne et 10 roches de crack le jour du drame. Il en aurait consommé dans le stationnement de la Place-Laval et au motel Lido, où il s'en rendu en soirée.
Louis Léonard a rapporté que, dans deux tiers des cas, les consommateurs réguliers de cocaïne peuvent avoir des hallucinations et des troubles paranoïaques. Dans son témoignage, Claude Larouche a soutenu avoir été surpris par Natasha Cournoyer dans le stationnement de la Place Laval et qu'il s'était bagarré avec elle.
Interrogé par la défense, le pharmacologue a rapporté que la cocaïne peut affecter la mémoire et l'analyse des évènements. Rappelons que Claude Larouche a rendu un témoignage ponctué de trous de mémoire au cours des derniers jours.
Louis Léonard a également abordé les conclusions d'une étude portant sur 89 personnes coupables d'avoir commis un homicide alors qu'ils étaient sous l'effet de la cocaïne. Dans 40% des cas, a-t-il dit, leur consommation aurait directement contribué au crime. Enfin, le pharmacologue a souligné que la consommation de cocaïne peut amplifier les problèmes affectifs et les limites intellectuelles.
Contre-interrogé par la Couronne, Louis Léonard a convenu que cette thèse repose uniquement sur le témoignage de Claude Larouche. À ce jour, la défense n'a pas avancé d'autres preuves pour attester que l'accusé avait bel et bien consommé le soir du drame.
Le contre-interrogatoire de Louis Léonard reprendra jeudi matin.
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- gingerstar
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Re: Procès de Claude Larouche: la sélection du jury débute
Ils peuvent bien faire parler les plus grands experts au monde, si l'expertise est basée sur la consommation selon le témoignage de l'accusé, ça ne vaut pas 5¢... C'est sûr que l'accusé va s'arranger pour avoir l'air le moins responsable possible. 

Re: Procès de Claude Larouche: la sélection du jury débute
[quote="Anya"]
Contre-interrogé par la Couronne, Louis Léonard a convenu que cette thèse repose uniquement sur le témoignage de Claude Larouche . À ce jour, la défense n'a pas avancé d'autres preuves pour attester que l'accusé avait bel et bien consommé le soir du drame.
/quote]
Merci, Anya, de nous rapporter si fidèlement les comptes rendus des audiences!
Contre-interrogé par la Couronne, Louis Léonard a convenu que cette thèse repose uniquement sur le témoignage de Claude Larouche . À ce jour, la défense n'a pas avancé d'autres preuves pour attester que l'accusé avait bel et bien consommé le soir du drame.
/quote]

Merci, Anya, de nous rapporter si fidèlement les comptes rendus des audiences!

[b]MME C[/b]
Re: Procès de Claude Larouche: la sélection du jury débute
Procès de Claude Larouche
La défense d'intoxication mise en pièces
Agence QMI
Jean-Philippe Arcand
16/06/2011 18h45
MONTRÉAL – Si, le 1er octobre 2009, Claude Larouche était à ce point intoxiqué par le crack et la cocaïne qu’il ne pouvait pas avoir l’intention d’enlever et tuer Natasha Cournoyer, sa propre description de ses faits et gestes ce soir-là laisse plutôt entendre le contraire, estime un psychiatre.
Appelé à témoigner par la poursuite au procès de l’homme de 49 ans accusé de meurtre prémédité, le Dr Gilles Chamberland a littéralement taillé en pièces la version de Larouche, réfutant chaque argument avancé par l’accusé pour expliquer son crime.
En se basant sur ce qu’il a entendu de la version de Larouche, l’expert ne croit pas que ces stupéfiants aient pu avoir les effets décrits par la défense qui l’auraient rendu incapable de comprendre ce qu’il faisait.
À la barre, Larouche a notamment prétendu qu’il avait tendance à devenir méfiant, voire paranoïaque, après avoir consommé de la cocaïne, ce qui expliquerait pourquoi il aurait apparemment eu peur de Natasha Cournoyer lorsqu’elle est passée à côté de son véhicule.
Comportement « illogique »
« Le réflexe premier est de fuir, a souligné l’expert. Prendre quelqu’un dont on a peur, le rentrer dans son camion et s’enfermer dedans avec lui, c’est illogique. C’est comme prendre un loup dans une cage et refermer la cage derrière nous. »
Qui plus est, selon le psychiatre, consommer de la cocaïne, comme l’a décrit Larouche, assis dans son véhicule, la porte ouverte, en plein stationnement de la Place Laval, est une attitude « aux antipodes de quelqu’un qui est méfiant ».
Précisant que la cocaïne a tendance à rendre anxieux et impatients ceux qui la consomment, en plus d’augmenter leur libido, le Dr Chamberland s’est dit étonné par le calme « olympien » apparent de Larouche au cours des événements.
D’autre part, l’expert mentionne que malgré les nombreux effets secondaires de la cocaïne, cette drogue ne crée pas de nouveaux comportements chez un individu, mais vient plutôt « amplifier ce que l’on est ».
« Est-ce que la cocaïne peut pousser quelqu’un à commettre un viol ? », a demandé au témoin la procureure de la Couronne, Éliane Perreault.
« Si on y est prédisposé, oui », a-t-il répondu.
Crédibilité ébranlée
Le Dr Chamberland a par ailleurs porté un très dur coup à la crédibilité du pharmacologue Louis Léonard, qui s’est présenté à la barre pour la défense en citant notamment une étude à laquelle il a participé sur le lien entre la cocaïne et certains meurtres.
M. Léonard avait expliqué qu’après avoir étudié 87 sujets ayant commis un homicide sous l’effet de la cocaïne, il avait pu conclure que pour 39 % d’entre eux, soit 19, cette drogue était directement reliée à leur passage à l’acte.
Or, le Dr Chamberland n’a pas tardé à remettre les pendules à l’heure. Selon son témoignage, les sujets en questions n’étaient pas des meurtriers, mais plutôt des victimes de meurtre qui présentaient des traces de cocaïne dans leur organisme.
Parmi ces 19 victimes, cinq étaient des revendeurs, quatre ont été tuées par leur revendeur, trois étaient des acheteurs et trois autres avaient des dettes reliées à l’achat de cocaïne.
« Tout ce que ça démontre, c’est que si vous consommez de la cocaïne, vous avez plus de chances de mourir d’un acte violent », a laissé tomber le psychiatre, sans équivoque. Le Dr Gilles Chamberland subira son contre-interrogatoire demain, au palais de justice de Montréal.
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La défense d'intoxication mise en pièces
Agence QMI
Jean-Philippe Arcand
16/06/2011 18h45
MONTRÉAL – Si, le 1er octobre 2009, Claude Larouche était à ce point intoxiqué par le crack et la cocaïne qu’il ne pouvait pas avoir l’intention d’enlever et tuer Natasha Cournoyer, sa propre description de ses faits et gestes ce soir-là laisse plutôt entendre le contraire, estime un psychiatre.
Appelé à témoigner par la poursuite au procès de l’homme de 49 ans accusé de meurtre prémédité, le Dr Gilles Chamberland a littéralement taillé en pièces la version de Larouche, réfutant chaque argument avancé par l’accusé pour expliquer son crime.
En se basant sur ce qu’il a entendu de la version de Larouche, l’expert ne croit pas que ces stupéfiants aient pu avoir les effets décrits par la défense qui l’auraient rendu incapable de comprendre ce qu’il faisait.
À la barre, Larouche a notamment prétendu qu’il avait tendance à devenir méfiant, voire paranoïaque, après avoir consommé de la cocaïne, ce qui expliquerait pourquoi il aurait apparemment eu peur de Natasha Cournoyer lorsqu’elle est passée à côté de son véhicule.
Comportement « illogique »
« Le réflexe premier est de fuir, a souligné l’expert. Prendre quelqu’un dont on a peur, le rentrer dans son camion et s’enfermer dedans avec lui, c’est illogique. C’est comme prendre un loup dans une cage et refermer la cage derrière nous. »
Qui plus est, selon le psychiatre, consommer de la cocaïne, comme l’a décrit Larouche, assis dans son véhicule, la porte ouverte, en plein stationnement de la Place Laval, est une attitude « aux antipodes de quelqu’un qui est méfiant ».
Précisant que la cocaïne a tendance à rendre anxieux et impatients ceux qui la consomment, en plus d’augmenter leur libido, le Dr Chamberland s’est dit étonné par le calme « olympien » apparent de Larouche au cours des événements.
D’autre part, l’expert mentionne que malgré les nombreux effets secondaires de la cocaïne, cette drogue ne crée pas de nouveaux comportements chez un individu, mais vient plutôt « amplifier ce que l’on est ».
« Est-ce que la cocaïne peut pousser quelqu’un à commettre un viol ? », a demandé au témoin la procureure de la Couronne, Éliane Perreault.
« Si on y est prédisposé, oui », a-t-il répondu.
Crédibilité ébranlée
Le Dr Chamberland a par ailleurs porté un très dur coup à la crédibilité du pharmacologue Louis Léonard, qui s’est présenté à la barre pour la défense en citant notamment une étude à laquelle il a participé sur le lien entre la cocaïne et certains meurtres.
M. Léonard avait expliqué qu’après avoir étudié 87 sujets ayant commis un homicide sous l’effet de la cocaïne, il avait pu conclure que pour 39 % d’entre eux, soit 19, cette drogue était directement reliée à leur passage à l’acte.
Or, le Dr Chamberland n’a pas tardé à remettre les pendules à l’heure. Selon son témoignage, les sujets en questions n’étaient pas des meurtriers, mais plutôt des victimes de meurtre qui présentaient des traces de cocaïne dans leur organisme.
Parmi ces 19 victimes, cinq étaient des revendeurs, quatre ont été tuées par leur revendeur, trois étaient des acheteurs et trois autres avaient des dettes reliées à l’achat de cocaïne.
« Tout ce que ça démontre, c’est que si vous consommez de la cocaïne, vous avez plus de chances de mourir d’un acte violent », a laissé tomber le psychiatre, sans équivoque. Le Dr Gilles Chamberland subira son contre-interrogatoire demain, au palais de justice de Montréal.
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Re: Procès de Claude Larouche: la sélection du jury débute
J'adore le Dr. Gilles Chamberland .

Re: Procès de Claude Larouche: la sélection du jury débute
gazzoux1 a écrit : J'adore le Dr. Gilles Chamberland .
Moi aussi!!!!!

[b]MME C[/b]
Re: Procès de Claude Larouche: la sélection du jury débute

Un des rares psychiatres au Québec qui semble compétent et équilibré. Y'a aussi un psychologue avec un nom imprononçable, genre polonais (il fait des analyses des fois à un Tueur si proche, à Denis Lévesque, à Paul Arcand, etc.) que je trouve très intéressant à écouter.
Hâte pareil de savoir comment le Dr Chamberland va répondre en contre-interrogatoire, s'il est fidèle à lui-même il devrait bien s'en sortir car ses arguments habituellement se tiennent suffisamment qu'il est capable de les défendre.
Re: Procès de Claude Larouche: la sélection du jury débute
Enfin quelqu'un qui fait du gros bon sensgazzoux1 a écrit : J'adore le Dr. Gilles Chamberland .

Re: Procès de Claude Larouche: la sélection du jury débute
Ah, je me souviens! Le Dr Chamberland été en entrevue quand on a retrouvé le corps de Jolène Riendeau. Il avait fait une excellente analyse du profil du meurtrier. Je lui fais extrêmement confiance pour le contre-interrogatoire, surtout que la défense a pas l'air trop équipée en experts... 

[b]MME C[/b]
Re: Procès de Claude Larouche: la sélection du jury débute
Dr Hubert Van GijseghemCapuchino a écrit :Je fais aussi parti du team j'aime le Dr Chamberland.
Un des rares psychiatres au Québec qui semble compétent et équilibré. Y'a aussi un psychologue avec un nom imprononçable, genre polonais (il fait des analyses des fois à un Tueur si proche, à Denis Lévesque, à Paul Arcand, etc.) que je trouve très intéressant à écouter.
Hâte pareil de savoir comment le Dr Chamberland va répondre en contre-interrogatoire, s'il est fidèle à lui-même il devrait bien s'en sortir car ses arguments habituellement se tiennent suffisamment qu'il est capable de les défendre.
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Re: Procès de Claude Larouche: la sélection du jury débute
C'est Dr Hubert Van Gijseghem, il a enseigné à ma fille à l'université de Montréal. Je pense qu'il est à la retraite maintenant. Il est très compétent .Capuchino a écrit :Je fais aussi parti du team j'aime le Dr Chamberland.
Un des rares psychiatres au Québec qui semble compétent et équilibré. Y'a aussi un psychologue avec un nom imprononçable, genre polonais (il fait des analyses des fois à un Tueur si proche, à Denis Lévesque, à Paul Arcand, etc.) que je trouve très intéressant à écouter.
Hâte pareil de savoir comment le Dr Chamberland va répondre en contre-interrogatoire, s'il est fidèle à lui-même il devrait bien s'en sortir car ses arguments habituellement se tiennent suffisamment qu'il est capable de les défendre.
Re: Procès de Claude Larouche: la sélection du jury débute
En plein ça.Anya a écrit : [...]
Dr Hubert Van Gijseghem
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Re: Procès de Claude Larouche: la sélection du jury débute
C'est de lui que je parlais, elle a été chanceuse ta fille d'avoir eu un professeur de cette qualité là. Je l'aime bien, je le trouve objectif.gazzoux1 a écrit : [...]
C'est Dr Hubert Van Gijseghem, il a enseigné à ma fille à l'université de Montréal. Je pense qu'il est à la retraite maintenant. Il est très compétent .
Re: Procès de Claude Larouche: la sélection du jury débute
Oui elle l'aimait beaucoup. Depuis elle a complètement changé d'orientation, elle ne voulait plus aller en psycho, elle a maintenant une maîtrise en muséologie. J'ai l'air de me vanter mais c'est que je suis tellement fière d'elleCapuchino a écrit : [...]
C'est de lui que je parlais, elle a été chanceuse ta fille d'avoir eu un professeur de cette qualité là. Je l'aime bien, je le trouve objectif.

Re: Procès de Claude Larouche: la sélection du jury débute
Tu as raison d'être fière.gazzoux1 a écrit : [...]
Oui elle l'aimait beaucoup. Depuis elle a complètement changé d'orientation, elle ne voulait plus aller en psycho, elle a maintenant une maîtrise en muséologie. J'ai l'air de me vanter mais c'est que je suis tellement fière d'elle

Re: Procès de Claude Larouche: la sélection du jury débute
Moi je comprendrais jamais, il est tellement intoxiqué pour pas savoir ce qu'il fait mais il est capable de conduire son camion ???
Cette femme a vécu l'enfer, la douleur et la peur avant de mourir, s'il peut pourrir en prison pour le reste de sa vie celui-là, bonne chose pour la société et pour nos filles.
Cette femme a vécu l'enfer, la douleur et la peur avant de mourir, s'il peut pourrir en prison pour le reste de sa vie celui-là, bonne chose pour la société et pour nos filles.
Re: Procès de Claude Larouche: la sélection du jury débute
Sylhan a écrit : Cette femme a vécu l'enfer, la douleur et la peur avant de mourir, s'il peut pourrir en prison pour le reste de sa vie celui-là, bonne chose pour la société et pour nos filles .

[b]MME C[/b]