Le blogue de François Gagnon
Le Mardi 17 août 2010 | Mise en ligne à 7h53 |
Ramo plutôt que Desjardins! Vraiment?
Cédrick Desjardins a gagné partout où il est passé. À Rimouski et à Québec dans les rangs juniors, à Cincinnati et à Hamilton avec les clubs-écoles du Canadien. Pourquoi donc l'avoir cédé à Tampa alors afin de le remplacer par Karri Ramo, le gardien finlandais qui a dû s'exiler en Russie l'an dernier? Parce que le Lightning de Tampa Bay, déjà pas très fort devant le filet, n'avait pas de place pour lui au sein de son organisation?
C’est loin, très loin, d’être une transaction majeure et ce n’est certainement pas le plan A du Canadien afin de se préparer à faire face à l’éventualité que Carey Price rate le début du camp d’entraînement, ou pis encore, le début de la saison en raison du différend contractuel qui l’oppose au Tricolore.
Du moins, je l’espère…
Déjà que le nom d’Alex Auld est loin de représenter une police d’assurance apaisante pour le partisan du Canadien qui n’est pas encore remis du départ de Jaroslav Halak…
Remarquez qu’il peut toujours se consoler avec le nom de Curtis Sanford.
Bon!
Mais quand on regarde les statistiques des deux gardiens qui ont changé de camp lundi soir, il est difficile de comprendre pourquoi le Canadien a cédé Cédrick Desjardins au Lightning de Tampa Bay en retour du gardien finlandais Karri Ramo.
Même que cette transaction a de quoi inquiéter un brin.
Karri Ramo jouait en Russie l’an dernier.
Ça veut dire qu’aucune autre équipe de la LNH ne voulait de lui pour son grand club ou son club-école. Ou qu’elles ne voulaient pas lui verser le salaire qu’il réclamait.
Et s’il est vrai que Ramo compte trois années d’expérience dans la LNH (avec Tampa Bay) et qu’il a chassé Marc Denis de cette organisation – mon nouveau collègue à RDS ne m’en voudra pas j’espère de dire que c’est Denis qui s’est lui-même chassé de Tampa en multipliant les contre-performances – le gardien finlandais n’a jamais présenté un bilan positif dans les rangs professionnels en Amérique du Nord.
Rien de grave, mais cela mérite d’être souligné quand même.
Surtout si Ramo est appelé à se retrouver dans le vestiaire du Canadien à un moment ou un autre.
Inversement, Cédrick Desjardins a toujours connu des saisons gagnantes depuis qu’il a fait le saut dans les rangs professionnels.
À Hamilton où il a maintenu un dossier de 29-9-4 en saison régulière l’an dernier sous les ordres de Guy Boucher et une fiche de 10-1 en séries éliminatoires.
Des statistiques qui expliqueraient grandement pourquoi Boucher aurait tordu le bras de son nouveau patron, Steve Yzerman, pour qu’il tente le coup qu’il a réalisé hier.
À Cincinnati où il a fait un passage obligé dans la Ligue de la Côte-Est pendant que Halak et Price frappaient à la porte du vestiaire du Canadien, il a réalisé l’exploit de remporter 16 victoires en séries contre seulement un revers avec les Cyclones.
Un autre fait d’armes intéressant.
Sans oublier qu’il est francophone. Une caractéristique qui se fait de plus en plus rare dans le camp du Canadien.
Pourquoi alors le céder?
Desjardins n’a jamais été repêché par une équipe de la LNH.
Ramo l’a été en sixième ronde par Tampa en 2004.
C’est le seul avantage du Finlandais sur le gardien d’Edmundston à l’entrée ouest du Nouveau-Brunswick, à quelques coups de patin de Dégelis et de la frontière du Québec…
À moins que la grande noirceur de la Ligue continentale et de la ville d’Omsk où il a évolué l’an dernier ait réveillé le gardien finlandais.
C’est la grâce qu’on lui souhaite et qu’on souhaite au Canadien et à ses partisans.
En dévoilant la nouvelle en milieu de soirée lundi, Pierre Gauthier n’a pas indiqué dans son communiqué de presse ce qui l’avait motivé à laisser partir un autre francophone, mais pire, à remplacer un gardien affichant un fiche gagnante partout où il est passé par un autre qui n’a jamais présenter des statistiques équivalentes.
Mais bon! Il doit bien avoir une ou deux bonnes raisons. J’ai juste hâte de les entendre…
Sauf qu’après avoir choisi Alex Auld au détriment de quelques autres candidats intéressants pour le poste d’adjoint à Montréal, après avoir laissé partir Dominic Moore qui, à 1,5 million par année, aurait grandement aidé la cause du Canadien, voici une autre décision qui laisse perplexe.
Mettons!
Pour le reste, j’espère que vos retours au travail se déroulent bien ou que les vacances de ceux et celles qui attendent le mois d’août pour les savourer vous comblent de plaisir.
Moi?
Tout va bien.
Même que j’ai rendez-vous avec des amis à Québec pour une ronde de golf mercredi. Il est possible que je profite d’une belle escale au club Royal-Québec.
Le bonheur.
Surtout depuis que Tiger a joué 77 et que Phil a suivi avec un 78 à Firestone il y a deux semaines. Cela permet au golfeur moyen, ou comme moi, très moyen, de connaître des petites journées et de garder le sourire…
On reconnecte plus tard.
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