Avez-vous peur de Pauline

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Ganesha
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Message par Ganesha »

Annouk  a écrit


Sans doute, je ne me plains pas de ses résultats mais le fait demeure qu'il ne représentent pas ce qu'Elle a réellement obtenue dans ses examens.

Quand il y avait les bons vieux bulletins chiffrés, elle n'A jamais eu une moyenne générale en bas de 96%. Avec les bulletin à cotes, elle n'avait que des A. Maintenant, elle n'a que des 92%. Et ce, même dans une matière ou elle n'a eu aucune erreur dans tous les examens et tous les travaux qu'elle a fait. Cherchez la logique là-dedans



je me pose une question ...

admettons que ta fille voudrait aller en médecine ou en droit, ou autres programmes contingentés . Les étudiants avec les meilleures notes sont selectionnés. comment ils vont faire pour choisir entre les *92* ? Ta fille a des notes supérieures mais ça ne se traduit pas dans le bulletin.

Comment elle vit ça? J'espère que ça ne la décourage pas trop.

Est-ce qu'ils font ça aussi au CEGEP?

en tout cas, même s'ils ne font ça qu'au secondaire, c'est vraiment une grosse erreur cette réforme... on dirait que certains changent ce qui va bien juste pour justifier leurs jobs.

J'ai étudié dans des écoles privées chez les Soeurs et je vous dis que la qualité de l'enseignement était notable. Je ne comprends pas qu'ils aient changé ce qui fonctionnait très bien comme méthode d'enseignement et d'évaluation.




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Annouk
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Message par Annouk »

Je n'Ai pas la moindre idée comment ils font pour savoir lequel élève est supérieur parmi tous les 92%

Mais ça va dans le sens de la réforme ou il ne faut apparament pas comparer les élèves aux autres élèves mais bel et bien le comparer à lui-même.

Je l'ai toujours dit, cette réforme a été merveilleuse pour les élèves moins doués qui se sont sans doute sentis plus valorisés par ce système de notation.

Mais cette réforme n'a laissé aucune place aux élèves doués, absolument rien pour encourager la performance. Si je prend ma fille par exemple, ce système est démotivateur pour elle. Dans le sens ou elle n'a aucun effort à faire pour obtenir un A (Il n'y a pas de A+ à son école, A est la note la plus haute obtenue).

Quand elle avait un 95%, c'était encore possible pour elle d'essayer d'égaliser ou de surpasser sa note mais à l'heure actuelle, non. Une chance qu'elle aime l'école et qu'elle aime apprendre.

Dernièrement, elle a du subir une opération d'urgence et s'est absentée une semaine de l'école. Une amie lui a apporté ses livres et les devoirs à faire. À son retour, elle n'a rien fait durant 2 jours parce que les autres, qui étaient pourtant présents la semaine d'avant, n'avaient pas terminé les travaux   --Message edité par annouk le 2008-03-29 11:48:01--
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Annouk
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Message par Annouk »

Je suis désolée, on scrappe le sujet de Pauline là

On a comme changé ça sur la réforme scolaire et je ne suis pas arrêtable quand on parle de ça.

Désolée encore, je m'auto-discipline drette là
Ganesha
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Message par Ganesha »

Annouk  a écritJe suis désolée, on scrappe le sujet de Pauline là

On a comme changé ça sur la réforme scolaire et je ne suis pas arrêtable quand on parle de ça.

Désolée encore, je m'auto-discipline drette là  

bien, comme la réforme vient de Pauline Marois, je pense que tu es *drette * dans le sujet Annouk

Citation de http://www.infobourg.com/sections/actua ... p?id=11014

Réforme de l'éducation : il faut rectifier le tir, selon Marois
Par Daphnée Dion-Viens, Le Soleil

Pauline Marois, la "mère de la réforme de l'éducation", admet qu'un coup de barre s'impose dans les écoles du Québec. Qu'il faut "rectifier le tir". Mais elle défend toujours la réforme avec autant de vigueur.
fin de la citation

*****

Mais quand je lis ton message précédent sur les impacts de cette réforme pour les élèves doués comme ta fille, je vois qu'on fait encore au québec du nivellement par le bas malheureusement..

J'espère vraiment que ta fille continuera à bien aller au niveau de la motivation malgré une réforme qui la pénalise.



brunetta
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Message par brunetta »

Je bien d'accord que c'est Pauline Marois qui est à l'origine de la réforme mais depuis 8 foutues années ce sont les libéraux qui la défende.

Jean-Marc Fournier a même dit à Tout le monde en parle il y a quelques années que cette réforme était extraordinaire pourtant le pays d'où elle origine l'a retirée après s'être rendu compte qu'ils perdaient les élèves.

Rendu à ce point ce sont les libéraux qui essais de convaincre la population que c'est ce qui a de mieux.
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Missive
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Message par Missive »

Ganesha  a écrit

je ne savais pas qu'ils procédaient comme ça.... j'en reviens pas!

je vous comprends de ne pas aimer ça et je comprends votre frustration..

pourquoi ils font ça? c'est donc bien ridicule!!!  

je comprends pas que ça soit accepté cette façon de faire..




Et les enfants ne sont pas dupes non plus.  Cette semaine je demande à mon plus vieux (que 11 ans tout de même) comment a été son contrôle.  Il me répond avec son plus beau sourire enjoleur:

-  Sûrement 92% !

ISHHHHHHHHHHH !

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Message par Missive »

brunetta  a écritJe bien d'accord que c'est Pauline Marois qui est à l'origine de la réforme mais depuis 8 foutues années ce sont les libéraux qui la défende.

Jean-Marc Fournier a même dit à Tout le monde en parle il y a quelques années que cette réforme était extraordinaire pourtant le pays d'où elle origine l'a retirée après s'être rendu compte qu'ils perdaient les élèves.

Rendu à ce point ce sont les libéraux qui essais de convaincre la population que c'est ce qui a de mieux.


Et à ce rythme, ils n'ont pas fini d'en perdre des élèves.   Moi je ne sais plus qui est à blâmer, mais j'espère sincèrement, que quelque part, quelque chose sera fait.  

Mon grand est en sixième année, j'ai la mince consolation (je dis mince car encore là, j'ai des doutes qui je l'espère seront vite éteints) de pouvoir l'envoyer au privé l'an prochain.  Je sais, la réforme s'applique là-aussi mais, il aura au moins accès à des programmes enrichis, des professeurs disponibles car non débordés et un suivi particulier en tout temps et des dictionnaires !  Oui oui, j'ai cette semaine, acheté un autre dictionnaire pour qu'il puisse en avoir un à l'école !  Il n'y en a pas pour tout le monde ...  et ce n'est pas tout ce qui manque croyez-moi !  Des pupitres pas de fond, une bibliothèque vide, un ordinateur pour 15 élèves et j'en passe.  
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Beppo
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Message par Beppo »

Je vais me répéter mais comme l'écrivait un célèbre chroniqueur très libéralement reconnu et je le cite :

« Le chef de l'ADQ, Mario Dumont, a déclaré la semaine dernière que « tous les problèmes de la réforme scolaire sont entìèrement l'oeuvre de Mme Marois. » C'est un peu gros. Mme Marois a en effet lancé ladite réforme. Elle ne l'a pas sortie d'un chapeau, mais des États généraux sur l'éducation. Sa proposition fut d'ailleurs partout bien accueillie : il s'agissait de renforcer l'enseignement des matières de base. C'est ensuite que la chose a dérapé, aux mains des pédagogues du ministère de l'Éducation. Mme Marois n'a pas su maîtriser leurs élans sociauxconstructivistes, c'est vrai. Mais les libéraux Pierre Reid et Jean-Marc Fournier n'ont pas fait mieux. » (LaPresse du 4 juillet 2007 en page A17)

Concernant les états généraux, il s'agit «  d'audiences tenues publiques dans toutes les régions du Québec, confiants que la participation populaire, dont nous acceptions nous-mêmes d'être partie prenante, était le meilleur point de départ d'un tel mouvement de réflexion. La mobilisation a été inespérée, malgré des contraintes certaines... »*

Aussi, le présent système est à la merci des fonctionnaires. Il l'était du temps de Mme Marois comme il l'est toujours du temps de Mme Courchesne. Cette dernière n'a-t-elle pas demandé le retour aux notes? OUI. Qu'en ont fait les fonctionnaires? Un retour à la conversion de note...

Qu'on arrête de prétendre que le pouvoir est entre les mains du ministre. C'est de la foutaise. Qu'on arrête de prétendre que le pouvoir est entre les mains des enseignants ou de leur très « puissant » syndicat. C'est aussi de la foutaise. Nous avons réclamé autant comme autant de mettre un frein à la réforme et son application.  Le pouvoir est là où vous savez... dans les mains des sous-ministres. Eux ne changent pas d'une élection à l'autre... Qui a pu arrêter Robert Bisaillon?

Il appartient à chaque conseil d'établissement de se cracher dans les mains et d'aller au front mais COLLECTIVEMENT. En Suisse, la réforme recule de façon étonnante suite aux pressions des parents. Pourquoi il en serait autrement ici si une collectivité monte aux barricades?


* Lien sur les états généraux :

http://www.uquebec.ca/menu/avpropos.htm --Message edité par Beppo le 2008-03-29 22:27:10--



Au plaisir!


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Message par Ganesha »

Beppo  a écritJe vais me répéter mais comme l'écrivait un célèbre chroniqueur très libéralement reconnu et je le cite : « Le chef de l'ADQ, Mario Dumont, a déclaré la semaine dernière que « tous les problèmes de la réforme scolaire sont entìèrement l'oeuvre de Mme Marois. » C'est un peu gros. Mme Marois a en effet lancé ladite réforme. Elle ne l'a pas sortie d'un chapeau, mais des États généraux sur l'éducation. Sa proposition fut d'ailleurs partout bien accueillie : il s'agissait de renforcer l'enseignement des matières de base. C'est ensuite que la chose a dérapé, aux mains des pédagogues du ministère de l'Éducation. Mme Marois n'a pas su maîtriser leurs élans sociauxconstructivistes, c'est vrai. Mais les libéraux Pierre Reid et Jean-Marc Fournier n'ont pas fait mieux. » (LaPresse du 4 juillet 2007 en page A17)

Concernant les états généraux, il s'agit «  d'audiences tenues publiques dans toutes les régions du Québec, confiants que la participation populaire, dont nous acceptions nous-mêmes d'être partie prenante, était le meilleur point de départ d'un tel mouvement de réflexion. La mobilisation a été inespérée, malgré des contraintes certaines... »*

Aussi, le présent système est à la merci des fonctionnaires. Il l'était du temps de Mme Marois comme il l'est toujours du temps de Mme Courchesne. Cette dernière n'a-t-elle pas demandé le retour aux notes? OUI. Qu'en ont fait les fonctionnaires? Un retour à la conversion de note...

Qu'on arrête de prétendre que le pouvoir est entre les mains du ministre. C'est de la foutaise. Qu'on arrête de prétendre que le pouvoir est entre les mains des enseignants ou de leur syndicat. C'est aussi de la foutaise. Nous avons réclamé autant comme autant de mettre un frein à la réforme et son application.  Le pouvoir est là où vous savez... dans les mains des sous-ministres. Eux ne changent pas d'une élection à l'autre... Qui a pu arrêter Robert Bisaillon?

Il appartient à chaque conseil d'établissement de se cracher dans les mains et d'aller au front mais COLLECTIVEMENT. En Suisse, la réforme recule de façon étonnante suite aux pressions des parents. Pourquoi il en serait autrement ici si une collectivité monte aux barricades?


* Lien sur les états généraux :

http://www.uquebec.ca/menu/avpropos.htm  

qui est l'auteur de ta citation ?

en tout cas, la conversion aux notes, je trouve ça très pénalisants pour les étudiants. Et comment vont-il choisir les meilleurs avec ce système pour les admissions dans les programmes contingentés? je pense que les impacts n'ont pas été mesurés.. mais ce n'est pas la première fois qu'on voit ça malheureusement..






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Beppo
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Message par Beppo »

Le samedi 29 mars 2008

Tout ça pour ça

Nathalie Collard
La Presse

En réponse aux parents qui se plaignaient de ne pas comprendre grand-chose au bulletin de leur enfant, la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, a pris deux décisions: imposer le retour aux bulletins chiffrés (les bonnes vieilles notes) et demander un avis au Conseil supérieur de l'éducation sur la meilleure façon de communiquer la performance des élèves.

Neuf mois plus tard, on n'est guère plus avancé. Le retour au bulletin chiffré est toujours cahoteux. Quant à l'avis du Conseil supérieur de l'éducation, rendu public jeudi, il ne nous dit rien que nous ne sachions déjà.

Si la ministre s'attendait à une révélation, elle n'en trouvera pas dans ce document de plus de 80 pages. En gros, les auteurs de l'avis nous disent que tous les outils de communication existent. Aux écoles et aux parents de mieux les utiliser.

Commençons par le bulletin. C'est un moyen parmi tant d'autres, nous rappelle le Conseil qui réitère son opposition à l'imposition obligatoire d'un bulletin avec des notes. Aux écoles de décider, en fonction de leur clientèle, la façon dont elles communiqueront avec les parents. N'est-ce pas un retour à la case départ? En effet, lorsque la ministre a tranché en faveur du bulletin chiffré l'an dernier, les conseils d'établissement étaient justement en train de plancher sur un modèle de bulletin. Avec raison croyons-nous, la ministre a plutôt opté pour un bulletin uniforme pour tout le Québec. Ce bulletin chiffré, semblable d'une commission scolaire à une autre, doit demeurer.

Par contre, comme le rappelle avec justesse le CSE, le bulletin n'est pas le seul outil de communication. Il y en a d'autres, que la plupart des parents d'enfants fréquentant l'école primaire et le premier cycle du secondaire connaissent déjà: l'agenda, le code de vie, les notes dans les différents cahiers d'exercices de l'enfant, les tests hebdomadaires, les lettres de l'enseignant aux parents... Ce sont tous des moyens de suivre de près ce qui se passe à l'école, de déceler les difficultés de l'enfant et d'ajuster le tir au besoin. Si on ajoute à cela les quelques rencontres parents-enseignants prévues durant l'année, la possibilité de communiquer par téléphone, par courriel ou par lettre avec l'enseignant, il y a actuellement, nous dit-on, suffisamment de canaux pour favoriser une bonne communication.

Comment expliquer, dans ce cas, que des parents ne s'y retrouvent toujours pas?

Le Conseil croit que ces moyens ne sont pas utilisés par tous les enseignants dans toutes les écoles. Il recommande donc que chaque établissement de la province développe sa propre stratégie de communication. Entre les lignes on comprend aussi que les parents ont également une responsabilité: celle de s'impliquer et de consulter toutes les informations mises à leur disposition...

Il aura fallu au Conseil supérieur de l'éducation neuf mois et ô combien de consultations, d'études documentaires et d'analyses pour accoucher de cet avis. Tout ça pour nous rappeler, dans une langue parfois très hermétique, des évidences que des parents et des enseignants auraient pu expliquer à la ministre en quelques heures. Tout ça pour ça.

http://www.cyberpresse.ca/article/20080 ... CPOPINIONS




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Message par Beppo »

Ganesha  a écrit

qui est l'auteur de ta citation ?

en tout cas, la conversion aux notes, je trouve ça très pénalisants pour les étudiants. Et comment vont-il choisir les meilleurs avec ce système pour les admissions dans les programmes contingentés? je pense que les impacts n'ont pas été mesurés.. mais ce n'est pas la première fois qu'on voit ça malheureusement..


Le très célèbre André Pratte.





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Message par Ganesha »

Beppo  a écrit

Le très célèbre André Pratte.




ok merci  ;)

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Message par Ganesha »

missive  a écrit

Et les enfants ne sont pas dupes non plus.  Cette semaine je demande à mon plus vieux (que 11 ans tout de même) comment a été son contrôle.  Il me répond avec son plus beau sourire enjoleur:

-  Sûrement 92% !

ISHHHHHHHHHHH !

 


exactement, ça crée des effets pervers malheureusement...

en plus, je me demande comment se fait la correction .. comment ça s'évalue des *compétences transversales* et comment peut-il avoir des critères objectifs dans ça?

c'es vraiment un beau dégat cette reforme..

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Message par Annouk »

J'imagine tellement le prof, après sa journée de travail à enseigner, après les corrections, la préparation de cours et tout, s'installer à son ordi et répondre patiemment aux courriels de 20 parents


Ben voyons!
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Message par Panda »

Beppo  a écritLe samedi 29 mars 2008

Tout ça pour ça

Nathalie Collard
La Presse

En réponse aux parents qui se plaignaient de ne pas comprendre grand-chose au bulletin de leur enfant, la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, a pris deux décisions: imposer le retour aux bulletins chiffrés (les bonnes vieilles notes) et demander un avis au Conseil supérieur de l'éducation sur la meilleure façon de communiquer la performance des élèves.

Neuf mois plus tard, on n'est guère plus avancé. Le retour au bulletin chiffré est toujours cahoteux. Quant à l'avis du Conseil supérieur de l'éducation, rendu public jeudi, il ne nous dit rien que nous ne sachions déjà.

Si la ministre s'attendait à une révélation, elle n'en trouvera pas dans ce document de plus de 80 pages. En gros, les auteurs de l'avis nous disent que tous les outils de communication existent. Aux écoles et aux parents de mieux les utiliser.

Commençons par le bulletin. C'est un moyen parmi tant d'autres, nous rappelle le Conseil qui réitère son opposition à l'imposition obligatoire d'un bulletin avec des notes. Aux écoles de décider, en fonction de leur clientèle, la façon dont elles communiqueront avec les parents. N'est-ce pas un retour à la case départ? En effet, lorsque la ministre a tranché en faveur du bulletin chiffré l'an dernier, les conseils d'établissement étaient justement en train de plancher sur un modèle de bulletin. Avec raison croyons-nous, la ministre a plutôt opté pour un bulletin uniforme pour tout le Québec. Ce bulletin chiffré, semblable d'une commission scolaire à une autre, doit demeurer.

Par contre, comme le rappelle avec justesse le CSE, le bulletin n'est pas le seul outil de communication. Il y en a d'autres, que la plupart des parents d'enfants fréquentant l'école primaire et le premier cycle du secondaire connaissent déjà: l'agenda, le code de vie, les notes dans les différents cahiers d'exercices de l'enfant, les tests hebdomadaires, les lettres de l'enseignant aux parents... Ce sont tous des moyens de suivre de près ce qui se passe à l'école, de déceler les difficultés de l'enfant et d'ajuster le tir au besoin. Si on ajoute à cela les quelques rencontres parents-enseignants prévues durant l'année, la possibilité de communiquer par téléphone, par courriel ou par lettre avec l'enseignant, il y a actuellement, nous dit-on, suffisamment de canaux pour favoriser une bonne communication.

Comment expliquer, dans ce cas, que des parents ne s'y retrouvent toujours pas?

Le Conseil croit que ces moyens ne sont pas utilisés par tous les enseignants dans toutes les écoles. Il recommande donc que chaque établissement de la province développe sa propre stratégie de communication. Entre les lignes on comprend aussi que les parents ont également une responsabilité: celle de s'impliquer et de consulter toutes les informations mises à leur disposition...

Il aura fallu au Conseil supérieur de l'éducation neuf mois et ô combien de consultations, d'études documentaires et d'analyses pour accoucher de cet avis. Tout ça pour nous rappeler, dans une langue parfois très hermétique, des évidences que des parents et des enseignants auraient pu expliquer à la ministre en quelques heures. Tout ça pour ça.

http://www.cyberpresse.ca/article/20080 ... CPOPINIONS



Les deux bras me tombent.

Finalement c'est bon ce qu'une poignée de technocrates font, pis les parents sont une gang de gniochons si le bulletin ne leur parle pas.

Vive la démocratie
[color=#000080][i]Tout est question de perceptions. On ne parle toujours que de soi finalement.

Vive le fun de vivre !!![/i][/color]

[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
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Message par Ganesha »

Annouk  a écritJ'imagine tellement le prof, après sa journée de travail à enseigner, après les corrections, la préparation de cours et tout, s'installer à son ordi et répondre patiemment aux courriels de 20 parents


Ben voyons!

en effet, ces idées démontrent tout un sens des réalités..

vraiment pratico-pratique!

me semble oui .. déjà que les enseignants se plaignent, avec raison, d'avoir  trop de d'étudiants dans les classes etc.




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Beppo
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Message par Beppo »

Voici un extrait de l'article présenté plus haut :

Citation :Commençons par le bulletin. C'est un moyen parmi tant d'autres, nous rappelle le Conseil qui réitère son opposition à l'imposition obligatoire d'un bulletin avec des notes. Aux écoles de décider, en fonction de leur clientèle, la façon dont elles communiqueront avec les parents. N'est-ce pas un retour à la case départ? En effet, lorsque la ministre a tranché en faveur du bulletin chiffré l'an dernier, les conseils d'établissement étaient justement en train de plancher sur un modèle de bulletin. Avec raison croyons-nous, la ministre a plutôt opté pour un bulletin uniforme pour tout le Québec. Ce bulletin chiffré, semblable d'une commission scolaire à une autre, doit demeurer.

Vous lisez? Selon vous, qui mène dans la barraque? La ministre demande et le Conseil dispose... Faut le faire! Et ça toujours été ainsi. Ceux et celles qui prétendent que les syndicats mènent au Québec peuvent aller se rhabiller. Rappelons-nous que Robert Bisaillon, père de la réforme, a été président du Conseil supérieur de l'éducation pour ensuite devenir sous-ministre de l'éducation. Il n'a jamais été élu par la population mais il a eu tout le loisir de mettre en place une réforme qu'on sort des écoles à grands coups de pelle en Suisse.




Au plaisir!


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lucide
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Message par lucide »

Ganesha  a écrit


exactement, ça crée des effets pervers malheureusement...

en plus, je me demande comment se fait la correction .. comment ça s'évalue des *compétences transversales* et comment peut-il avoir des critères objectifs dans ça?

c'es vraiment un beau dégat cette reforme..

Des competences transversales ca s'évaluent tres bien, c'est tres objectif et a mon avis plus révélateur que les notes toutes seules, les criteres sont définis en tout cas au secondaire.
Le bulletin idéal a mon avis contient les 2. Une partie chiffrée afin d'évaluer les connaissances et une partie avec les lettres pour les competences.

Pour ma part j'ai pleins d'étudiants qui ont 80% que j'engagerais 100 fois avant des 92% ou que je choisis lors de mes projets spéciaux.
Tsé un étudiant ou étudiante qui a 92% parce qu'ils viennent tous les midis en récupération, qui mettent 3 fois le temps que ca devrait prendre pour faire un travail pour pas avoir de fautes, qui apprennent par coeur et qui sont completement démunis quand la question est proposée autrement que ce qui ont vus, qui ne travaillent pas en équipe parce qu'ils font aucunement confiance au travail d'autrui.... ca parait pas dans un 92% mais on le voit rapidement dans les competences transversales...
Un étudiant qui aura des bonnes notes en pratiquant une activité sportive réguliere, en menant un projet social dans son école sera plus productif que l'étudiant de 95% qui passe des heures a faire ses travaux.
C'était un outil tres précieux aussi pour aider l'éleve a se connaitre et s'orienter dans une carrriere...
C'est le but des compétences et elles auraient été utilisées par les cegeps lors des admissions.

Je suis d'accord que l'implantation d'une telle évaluation avait été baclée ca ne veut pas dire qu'elle était mauvaise. --Message edité par lucide  le 2008-03-30 08:43:36--
Red Ketchup
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Message par Red Ketchup »

Euh....meunute là. Est-ce que je comprend bien?

Si un élève fait des efforts supplémentaires pour avoir une grosse note, il coule ses compétences?

Et si quelqu'un pète des scores sans faire d'effort du tout, il a des compétences pour être engagé même s'il fout rien?

Pas sûr si j'ai bien suivi moi là.
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Nikki
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Message par Nikki »

Je trouve ça quand même étrange de partir du principe que le 92 ou 95 % a forcément un profil d'individualiste incapable de travailler en équipe...  Et partant du même principe qu'il est aussi un perfectionniste, voire pas trop bon au départ et qu'il doit absolument faire de la récup pour arriver, sérieux, je trouve ça décourageant pas mal pour les jeunes surdoués qui sont capables d'arriver à ces résultats...
C'est sûr qu'on n'arrive pas à l'excellence sans efforts, mais quand c'est perçu comme un défaut et même une raison de ne pas les engager quand vient le temps de le faire, je trouve ça fort en crime...

Et à l'inverse, y'a bien du monde qui ont des 68 et qu'avec des efforts, pourraient faire bien mieux...  
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