Publié : dim. oct. 14, 2007 4:19 am
TÉLÉRÉALITÉ
Dans les coulisses d'Occupation double
Le Journal de Québec
14-10-2007 | 07h24
Ils devront se battre... mais ils sont crampés!
Occupation double est une grosse machine bien huilée, on n'en doute plus. Pour produire une émission dont les cotes d'écoute frisent les 2 millions de téléspectateurs, il faut une équipe tricotée serré et présente à tout instant. Petit tour indiscret dans les coulisses du jeu de l'amour où presque rien n'est laissé au hasard.
«L'émission exige beaucoup de monde et beaucoup de temps, explique Louise Forest, productrice au contenu. C'est un sprint de 12 semaines, si l'on compte les 2 semaines de préparation avant la première émission.»
Les équipes techniques et de production, sous la houlette de Mme Forest, comptent près d'une centaine de membres qui sont tous à l'affût 24 heures sur 24 des moindres faits et gestes des candidats.
Entre la maison des gars et celle des filles, on compte 45 caméras semées un peu partout, couvrant le moindre angle mort, et 90 microphones qui captent le moindre soupir. 7 caméras sont affectées aux voyages et 4 sont réservées aux événements spéciaux. Pour orchestrer le tout, 7 réalisateurs et assistants-réalisateurs travaillent sur les 3 diffusions de l'émission.
Et tout ce petit monde est complètement autonome grâce à une régie et 9 salles de montage dans les sous-sols des maisons et dans les roulottes aux alentours.
«Chaque semaine, on livre des cassettes des émissions prêtes à être diffusées», dit France Racine, productrice déléguée.
Gérer l'ingérable
Au regard des émissions de téléréalité américaine, Occupation double est tout de même une petite équipe.
«Les équipes sont souvent 5 à 6 fois plus grosses que la nôtre et avec un plus gros budget, dit Louise Forest. Au Québec, on arrive à faire des miracles avec une petite équipe, notre détermination, notre talent et les bonnes personnes.»
La productrice travaille en étroite collaboration avec Nicolas Lemay, un idéateur qui, comme son titre l'indique, doit sans cesse trouver de bonnes idées pour garder l'émission vivante et intéressante.
«En général, on part avec un plan A, mais comme nous n'écrivons pas l'histoire, si ça ne fonctionne pas, il faut sortir un plan B et s'il ne marche pas non plus, Nicolas a un plan C, D et E», explique en riant Mme Forest.
Elle insiste d'ailleurs beaucoup sur la spontanéité des candidats. «Ce sont les candidats qui écrivent l'histoire et nous nous ajustons, dit-elle. Nous ne dirigeons rien et quand on pense à des difficultés qui pourraient survenir, elles ne peuvent venir que de là.»
Aux premières loges
Il n'y a pas de journée type pour l'équipe d'Occupation double. Les journées peuvent commencer très tôt et se terminer très tard.
«Le plus important pour nous, c'est de filmer le plus possible, car on ne sait jamais quand la perle va sortir», dit Nicolas Lemay. C'est la raison pour laquelle toutes les caméras et tous les microphones sont sur on les 10 semaines que dure l'émission. Mais c'est loin de faciliter la tâche à l'équipe qui se fait prendre au jeu. «Nous sommes le premier public!», s'exclament en choeur France Racine et Louise Forest.
Il n'est donc pas rare que l'activité s'arrête dans les roulottes ou les sous-sols et que tous soient rivés aux écrans, impatients, inquiets.
«On s'attache aux candidats et avec le contenu qu'ils génèrent, on pourrait faire une heure par jour, explique Louise Forest. C'est vraiment dur de ramener des tranches de vie de 2 heures à 8 minutes et de faire des choix justes sans être tendancieux.»
Une famille
En 10 semaines, c'est une famille qui se construit autour des candidats et de leurs histoires d'amour. Mais que se passe-t-il à la fin d'une émission?
«À la fin, c'est vraiment comme un deuil, dit Mme Forest. C'est intense pendant des semaines et puis plus rien.»
«Oui, c'est déstabilisant», renchérit France Racine. Occupation double est diffusée mercredi et jeudi, 19 h et dimanche à 20 h sur le réseau TVA.
Camp de vacances de luxe: Occupation double en chiffres
Occupation double ne serait rien sans ses candidats. La production est aux petits soins avec eux, mais sans jamais perdre de vue les impératifs liés à une téléréalité.
«On fait signer un contrat et une décharge à chaque candidat et on leur demande de se laisser embarquer dans l'aventure sans plus penser à rien», dit France Racine, productrice déléguée. Les règles du jeu sont donc connues par chacun d'eux et tous acceptent de se plier aux exigences de la production.
Ainsi, chaque joueur accepte d'être isolé pendant 10 semaines, de participer aux activités, de porter son micro 24 heures sur 24, de ne jamais chercher à se cacher des caméras ou à être inaudible. Il ne peut avoir aucun accès aux journaux, télé ou radio, n'a pas le droit de parler à l'équipe technique et n'a aucun contact avec l'extérieur. Les candidats sont par contre libres d'écrire à leur famille, mais ils ne peuvent recevoir de courrier que d'une seule personne désignée à l'avance.
«Nous lisons le courrier qu'ils reçoivent et nous le censurons s'il y a trop d'indices sur le déroulement de l'émission», explique Louise Forest, productrice au contenu. Mais n'est-ce pas cher payé pour un simple jeu télévisé?
«L'émission est comme un camp de vacances de luxe, dit Nicolas Lemay, idéateur. On leur demande d'embarquer sans penser à rien, mais il y a des règles à suivre.»
Et quand elles deviennent trop contraignantes, deux nounous ou coordonnatrices aux candidats sont à leur disposition 24 h par jour pour prévenir les coups de blues ou autres bobos de l'âme.
Précieux contenu
«Les candidats sont hyper coopératifs et embarquent dans tout ce qu'on leur demande, dit Nicolas Lemay. Point de vue casting, on est vraiment choyés.»
Pour générer des histoires toujours plus croustillantes, les candidats ne se voient presque pas.
«Chaque fois qu'ils se voient, c'est un évènement, poursuit M. Lemay. Le meilleur exemple, c'est Alexandra et Carl-Yan; ils sont amoureux, mais ils ne se sont presque pas vus.»
Même en voyage, en avion ou en voiture, les candidats ne sont jamais assis côte à côte. «C'est volontaire de la part de la production, car s'ils se voyaient tout le temps, il y aurait trop de contenu brûlé, gaspillé», explique Louise Forest.
Selon elle, les candidats acceptent très bien ces conditions et ils sont encadrés. «Ils sont dans un univers semi-contrôlé, mais ils ne sont jamais laissés en plan. On est toujours là pour eux», allègue-t-elle.
Lorsqu'un candidat est éliminé, l'équipe continue à veiller. «Le lendemain, on fait la tournée des médias avec eux et ils ont toujours nos numéros de téléphone», précise-t-elle.
Louise Forest et son équipe insistent beaucoup sur le respect des candidats, malgré des règles de jeu parfois drastiques. «On ne veut pas que les candidats sortent de là écorchés, dit Nicolas Lemay. Finalement, c'est eux les vedettes!»
Avec un entourage si consciencieux et une équipe si prévenante, les productrices et l'idéateur seraient-ils prêts à s'essayer au jeu? La réponse est unanime: «Non!» Mais pour des raisons personnelles, précisent-ils.
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Occupation double en chiffres
-En 4 ans, 24 gars et 26 filles sont passés à l'émission.
-45 caméras équipent les deux maisons
- 7 caméras sont affectées aux voyages
- 4 caméras sont affectées aux tournages spéciaux
-90 microphones sont branchés en permanence : 40 sans-fil et 50 micros d'ambiance.
-7 réalisateurs sont en charge des 3 émissions
Source:
http://www2.canoe.com/divertissement/te ... 2-jdq.html
Dans les coulisses d'Occupation double
Le Journal de Québec
14-10-2007 | 07h24
Ils devront se battre... mais ils sont crampés!
Occupation double est une grosse machine bien huilée, on n'en doute plus. Pour produire une émission dont les cotes d'écoute frisent les 2 millions de téléspectateurs, il faut une équipe tricotée serré et présente à tout instant. Petit tour indiscret dans les coulisses du jeu de l'amour où presque rien n'est laissé au hasard.
«L'émission exige beaucoup de monde et beaucoup de temps, explique Louise Forest, productrice au contenu. C'est un sprint de 12 semaines, si l'on compte les 2 semaines de préparation avant la première émission.»
Les équipes techniques et de production, sous la houlette de Mme Forest, comptent près d'une centaine de membres qui sont tous à l'affût 24 heures sur 24 des moindres faits et gestes des candidats.
Entre la maison des gars et celle des filles, on compte 45 caméras semées un peu partout, couvrant le moindre angle mort, et 90 microphones qui captent le moindre soupir. 7 caméras sont affectées aux voyages et 4 sont réservées aux événements spéciaux. Pour orchestrer le tout, 7 réalisateurs et assistants-réalisateurs travaillent sur les 3 diffusions de l'émission.
Et tout ce petit monde est complètement autonome grâce à une régie et 9 salles de montage dans les sous-sols des maisons et dans les roulottes aux alentours.
«Chaque semaine, on livre des cassettes des émissions prêtes à être diffusées», dit France Racine, productrice déléguée.
Gérer l'ingérable
Au regard des émissions de téléréalité américaine, Occupation double est tout de même une petite équipe.
«Les équipes sont souvent 5 à 6 fois plus grosses que la nôtre et avec un plus gros budget, dit Louise Forest. Au Québec, on arrive à faire des miracles avec une petite équipe, notre détermination, notre talent et les bonnes personnes.»
La productrice travaille en étroite collaboration avec Nicolas Lemay, un idéateur qui, comme son titre l'indique, doit sans cesse trouver de bonnes idées pour garder l'émission vivante et intéressante.
«En général, on part avec un plan A, mais comme nous n'écrivons pas l'histoire, si ça ne fonctionne pas, il faut sortir un plan B et s'il ne marche pas non plus, Nicolas a un plan C, D et E», explique en riant Mme Forest.
Elle insiste d'ailleurs beaucoup sur la spontanéité des candidats. «Ce sont les candidats qui écrivent l'histoire et nous nous ajustons, dit-elle. Nous ne dirigeons rien et quand on pense à des difficultés qui pourraient survenir, elles ne peuvent venir que de là.»
Aux premières loges
Il n'y a pas de journée type pour l'équipe d'Occupation double. Les journées peuvent commencer très tôt et se terminer très tard.
«Le plus important pour nous, c'est de filmer le plus possible, car on ne sait jamais quand la perle va sortir», dit Nicolas Lemay. C'est la raison pour laquelle toutes les caméras et tous les microphones sont sur on les 10 semaines que dure l'émission. Mais c'est loin de faciliter la tâche à l'équipe qui se fait prendre au jeu. «Nous sommes le premier public!», s'exclament en choeur France Racine et Louise Forest.
Il n'est donc pas rare que l'activité s'arrête dans les roulottes ou les sous-sols et que tous soient rivés aux écrans, impatients, inquiets.
«On s'attache aux candidats et avec le contenu qu'ils génèrent, on pourrait faire une heure par jour, explique Louise Forest. C'est vraiment dur de ramener des tranches de vie de 2 heures à 8 minutes et de faire des choix justes sans être tendancieux.»
Une famille
En 10 semaines, c'est une famille qui se construit autour des candidats et de leurs histoires d'amour. Mais que se passe-t-il à la fin d'une émission?
«À la fin, c'est vraiment comme un deuil, dit Mme Forest. C'est intense pendant des semaines et puis plus rien.»
«Oui, c'est déstabilisant», renchérit France Racine. Occupation double est diffusée mercredi et jeudi, 19 h et dimanche à 20 h sur le réseau TVA.
Camp de vacances de luxe: Occupation double en chiffres
Occupation double ne serait rien sans ses candidats. La production est aux petits soins avec eux, mais sans jamais perdre de vue les impératifs liés à une téléréalité.
«On fait signer un contrat et une décharge à chaque candidat et on leur demande de se laisser embarquer dans l'aventure sans plus penser à rien», dit France Racine, productrice déléguée. Les règles du jeu sont donc connues par chacun d'eux et tous acceptent de se plier aux exigences de la production.
Ainsi, chaque joueur accepte d'être isolé pendant 10 semaines, de participer aux activités, de porter son micro 24 heures sur 24, de ne jamais chercher à se cacher des caméras ou à être inaudible. Il ne peut avoir aucun accès aux journaux, télé ou radio, n'a pas le droit de parler à l'équipe technique et n'a aucun contact avec l'extérieur. Les candidats sont par contre libres d'écrire à leur famille, mais ils ne peuvent recevoir de courrier que d'une seule personne désignée à l'avance.
«Nous lisons le courrier qu'ils reçoivent et nous le censurons s'il y a trop d'indices sur le déroulement de l'émission», explique Louise Forest, productrice au contenu. Mais n'est-ce pas cher payé pour un simple jeu télévisé?
«L'émission est comme un camp de vacances de luxe, dit Nicolas Lemay, idéateur. On leur demande d'embarquer sans penser à rien, mais il y a des règles à suivre.»
Et quand elles deviennent trop contraignantes, deux nounous ou coordonnatrices aux candidats sont à leur disposition 24 h par jour pour prévenir les coups de blues ou autres bobos de l'âme.
Précieux contenu
«Les candidats sont hyper coopératifs et embarquent dans tout ce qu'on leur demande, dit Nicolas Lemay. Point de vue casting, on est vraiment choyés.»
Pour générer des histoires toujours plus croustillantes, les candidats ne se voient presque pas.
«Chaque fois qu'ils se voient, c'est un évènement, poursuit M. Lemay. Le meilleur exemple, c'est Alexandra et Carl-Yan; ils sont amoureux, mais ils ne se sont presque pas vus.»
Même en voyage, en avion ou en voiture, les candidats ne sont jamais assis côte à côte. «C'est volontaire de la part de la production, car s'ils se voyaient tout le temps, il y aurait trop de contenu brûlé, gaspillé», explique Louise Forest.
Selon elle, les candidats acceptent très bien ces conditions et ils sont encadrés. «Ils sont dans un univers semi-contrôlé, mais ils ne sont jamais laissés en plan. On est toujours là pour eux», allègue-t-elle.
Lorsqu'un candidat est éliminé, l'équipe continue à veiller. «Le lendemain, on fait la tournée des médias avec eux et ils ont toujours nos numéros de téléphone», précise-t-elle.
Louise Forest et son équipe insistent beaucoup sur le respect des candidats, malgré des règles de jeu parfois drastiques. «On ne veut pas que les candidats sortent de là écorchés, dit Nicolas Lemay. Finalement, c'est eux les vedettes!»
Avec un entourage si consciencieux et une équipe si prévenante, les productrices et l'idéateur seraient-ils prêts à s'essayer au jeu? La réponse est unanime: «Non!» Mais pour des raisons personnelles, précisent-ils.
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Occupation double en chiffres
-En 4 ans, 24 gars et 26 filles sont passés à l'émission.
-45 caméras équipent les deux maisons
- 7 caméras sont affectées aux voyages
- 4 caméras sont affectées aux tournages spéciaux
-90 microphones sont branchés en permanence : 40 sans-fil et 50 micros d'ambiance.
-7 réalisateurs sont en charge des 3 émissions
Source:
http://www2.canoe.com/divertissement/te ... 2-jdq.html