Cours d'éthique et de culture religieuse: des parents s'organisent
Le programme d'éthique et culture religieuse lancé dans la controverse
C'est la rentrée cette semaine. La grande nouveauté: le cours d'éthique et de culture religieuse, introduit d'un seul coup au primaire ainsi qu'en première, en deuxième et en quatrième secondaire. Au-delà des controverses, qu'apprendront les enfants, finalement?
Si vous avez plus de 30 ans, on vous a probablement appris à l'école à être un bon catholique, à honorer Jésus, qui est ressuscité au troisième jour, et à aimer votre prochain comme vous-même. À partir de cette année, tous les enfants du Québec - qu'ils soient catholiques, juifs, musulmans ou bouddhistes - devront apprendre qui est Jésus, ce qu'est Noël, qui est Bouddha et quels sont les cinq piliers de l'islam. On leur expliquera que tout ça, ce sont des croyances et pas nécessairement des faits avérés.
Voilà ce qui ressort de la lecture en rafale des seuls manuels approuvés par le ministère de l'Éducation pour le primaire, ceux de la maison d'édition Modulo.
Voyons le chapitre sur Pâques, qui sera au programme en deuxième année. Il met en scène la petite Amalina, qui déclare: «Moi, j'adore la fête de Pâques. C'est la fête du chocolat.» «Voyons! Pâques est la fête de la résurrection de Jésus», réplique son amie. «Vous vous trompez toutes les deux, dit un troisième. La Pâque est une fête juive. Elle nous rappelle la libération des Juifs, la fin de l'esclavage.»
La morale de cette petite histoire? «Il existe différentes manières de célébrer ou de comprendre une fête. La Fête de Pâques en est un exemple», peut-on lire.
En cinquième année, les enfants qui auront les manuels Modulo liront les inquiétudes de Jérémie. Dans les chapitres précédents, les enfants auront appris par exemple ce qu'est une kippa (que portent certains juifs) et ce que mangent ou pas certains croyants. Jérémie dira à sa mère: «Quelque chose me tracasse. Moi, je suis catholique et pourtant, je n'ai aucun signe pour m'identifier à ma religion.»
Sa mère lui expliquera qu'il porte une petite croix au cou et qu'elle en porte une elle aussi.
«Par contre, je n'ai jamais vu papa en porter une.»
«C'est exact, dit la mère, mais afficher ce symbole n'est pas une obligation. Pour les catholiques, il n'y a pas de vêtements prescrits non plus.»
Mieux comprendre l'autre
Les chapitres sur la religion alternent avec les chapitres sur l'éthique, qui expliquent par exemple ce qu'est un compromis, ce qu'est la Charte des droits et libertés et l'importance de respecter l'environnement. On y parle aussi d'immigration. «À ton avis, demande-t-on aux enfants, quelles sont les difficultés que peuvent éprouver les immigrants pendant leurs premières années de vie au Québec? Si tu devais aller vivre dans un autre pays, que pourrais-tu faire pour mieux t'intégrer?»
De front, les enfants se feront donc parler d'éthique, d'histoire du Québec et de concepts jamais enseignés aux plus vieux comme la roue à huit rayons des boud-dhistes ou le zakat des musulmans (le fait de verser une partie de son revenu aux pauvres).
Dans ces conditions, côté catholicisme, on n'entre pas dans les détails. Exit les noces de Cana, Lazare et Marie-Madeleine, mais les mages sont là, tout comme l'arche de Noé et le récit de la Création, publié non loin de la légende du Grand Lièvre des Attikameks.
Lily Cloutier, auteure des manuels du primaire avec Patrick St-Jacques, note que «l'idée de base n'est pas de transmettre une foi mais d'exposer les enfants à diverses religions pour que chacun comprenne mieux l'autre».
«Dans une approche confessionnelle, poursuit-elle, on expliquait à fond qui était Jésus. Les enfants apprendront toujours qui est Jésus, mais pas seulement lui.» Ainsi, les enfants apprendront qui est Rigoberta Manchu, Martin Luther King, le dalaï-lama et Gandhi.
Les enfants sauront aussi que le Notre Père est une prière importante pour les catholiques, mais ils ne la liront pas dans leur manuel «parce qu'il aurait fallu autrement faire la même chose pour les autres religions», dit Mme Cloutier.
Cela étant dit, le catholicisme devait nécessairement occuper une place prédominante dans les manuels.
La question du voile est abordée très, très rapidement, au primaire, sans explication sur les raisons pour lesquelles certaines musulmanes le portent. La question, comme d'autres plus pointues, sera plutôt abordée au secondaire, dit encore Mme Cloutier.
Aucune exemption
À la Fédération des syndicats de l'enseignement, on indique que, comme les enseignants n'ont même pas encore en main les manuels, plusieurs d'entre eux entendent commencer le programme bien tranquillement, sans nécessairement donner au début l'heure de cours réglementaire. S'il s'inquiète du possible manque de formation donnée aux maîtres, le syndicat est d'accord sur le fond. «Le nouveau programme va dans le sens de nos revendications parce qu'il va dans le sens d'une école laïque», dit la présidente, Manon Bernard.
Les écoles privées pourront, parallèlement au programme obligatoire, continuer de donner un enseignement plus traditionnel.
Le ministère de l'Éducation ne donne pas de statistiques provinciales sur le nombre de parents qui ont demandé que leurs enfants soient exemptés du nouveau programme. À la Commission scolaire de Montréal, on sait cependant qu'il y a eu une vingtaine de demandes. Il y en a eu une quarantaine à la Commission scolaire de la Capitale (Québec), seulement deux demandes à Trois-Rivières et une seule dans les MRC de Matane et de la Matapédia. À Valcourt, une trentaine de parents se mobilisent contre le programme parce que, selon eux, il bafoue la religion catholique.
Le Ministère n'a accordé aucune exemption, que ce soit au primaire ou au secondaire, où le programme aura le même esprit d'ouverture aux autres religions.
C'est la rentrée cette semaine. La grande nouveauté: le cours d'éthique et de culture religieuse, introduit d'un seul coup au primaire ainsi qu'en première, en deuxième et en quatrième secondaire. Au-delà des controverses, qu'apprendront les enfants, finalement?
Si vous avez plus de 30 ans, on vous a probablement appris à l'école à être un bon catholique, à honorer Jésus, qui est ressuscité au troisième jour, et à aimer votre prochain comme vous-même. À partir de cette année, tous les enfants du Québec - qu'ils soient catholiques, juifs, musulmans ou bouddhistes - devront apprendre qui est Jésus, ce qu'est Noël, qui est Bouddha et quels sont les cinq piliers de l'islam. On leur expliquera que tout ça, ce sont des croyances et pas nécessairement des faits avérés.
Voilà ce qui ressort de la lecture en rafale des seuls manuels approuvés par le ministère de l'Éducation pour le primaire, ceux de la maison d'édition Modulo.
Voyons le chapitre sur Pâques, qui sera au programme en deuxième année. Il met en scène la petite Amalina, qui déclare: «Moi, j'adore la fête de Pâques. C'est la fête du chocolat.» «Voyons! Pâques est la fête de la résurrection de Jésus», réplique son amie. «Vous vous trompez toutes les deux, dit un troisième. La Pâque est une fête juive. Elle nous rappelle la libération des Juifs, la fin de l'esclavage.»
La morale de cette petite histoire? «Il existe différentes manières de célébrer ou de comprendre une fête. La Fête de Pâques en est un exemple», peut-on lire.
En cinquième année, les enfants qui auront les manuels Modulo liront les inquiétudes de Jérémie. Dans les chapitres précédents, les enfants auront appris par exemple ce qu'est une kippa (que portent certains juifs) et ce que mangent ou pas certains croyants. Jérémie dira à sa mère: «Quelque chose me tracasse. Moi, je suis catholique et pourtant, je n'ai aucun signe pour m'identifier à ma religion.»
Sa mère lui expliquera qu'il porte une petite croix au cou et qu'elle en porte une elle aussi.
«Par contre, je n'ai jamais vu papa en porter une.»
«C'est exact, dit la mère, mais afficher ce symbole n'est pas une obligation. Pour les catholiques, il n'y a pas de vêtements prescrits non plus.»
Mieux comprendre l'autre
Les chapitres sur la religion alternent avec les chapitres sur l'éthique, qui expliquent par exemple ce qu'est un compromis, ce qu'est la Charte des droits et libertés et l'importance de respecter l'environnement. On y parle aussi d'immigration. «À ton avis, demande-t-on aux enfants, quelles sont les difficultés que peuvent éprouver les immigrants pendant leurs premières années de vie au Québec? Si tu devais aller vivre dans un autre pays, que pourrais-tu faire pour mieux t'intégrer?»
De front, les enfants se feront donc parler d'éthique, d'histoire du Québec et de concepts jamais enseignés aux plus vieux comme la roue à huit rayons des boud-dhistes ou le zakat des musulmans (le fait de verser une partie de son revenu aux pauvres).
Dans ces conditions, côté catholicisme, on n'entre pas dans les détails. Exit les noces de Cana, Lazare et Marie-Madeleine, mais les mages sont là, tout comme l'arche de Noé et le récit de la Création, publié non loin de la légende du Grand Lièvre des Attikameks.
Lily Cloutier, auteure des manuels du primaire avec Patrick St-Jacques, note que «l'idée de base n'est pas de transmettre une foi mais d'exposer les enfants à diverses religions pour que chacun comprenne mieux l'autre».
«Dans une approche confessionnelle, poursuit-elle, on expliquait à fond qui était Jésus. Les enfants apprendront toujours qui est Jésus, mais pas seulement lui.» Ainsi, les enfants apprendront qui est Rigoberta Manchu, Martin Luther King, le dalaï-lama et Gandhi.
Les enfants sauront aussi que le Notre Père est une prière importante pour les catholiques, mais ils ne la liront pas dans leur manuel «parce qu'il aurait fallu autrement faire la même chose pour les autres religions», dit Mme Cloutier.
Cela étant dit, le catholicisme devait nécessairement occuper une place prédominante dans les manuels.
La question du voile est abordée très, très rapidement, au primaire, sans explication sur les raisons pour lesquelles certaines musulmanes le portent. La question, comme d'autres plus pointues, sera plutôt abordée au secondaire, dit encore Mme Cloutier.
Aucune exemption
À la Fédération des syndicats de l'enseignement, on indique que, comme les enseignants n'ont même pas encore en main les manuels, plusieurs d'entre eux entendent commencer le programme bien tranquillement, sans nécessairement donner au début l'heure de cours réglementaire. S'il s'inquiète du possible manque de formation donnée aux maîtres, le syndicat est d'accord sur le fond. «Le nouveau programme va dans le sens de nos revendications parce qu'il va dans le sens d'une école laïque», dit la présidente, Manon Bernard.
Les écoles privées pourront, parallèlement au programme obligatoire, continuer de donner un enseignement plus traditionnel.
Le ministère de l'Éducation ne donne pas de statistiques provinciales sur le nombre de parents qui ont demandé que leurs enfants soient exemptés du nouveau programme. À la Commission scolaire de Montréal, on sait cependant qu'il y a eu une vingtaine de demandes. Il y en a eu une quarantaine à la Commission scolaire de la Capitale (Québec), seulement deux demandes à Trois-Rivières et une seule dans les MRC de Matane et de la Matapédia. À Valcourt, une trentaine de parents se mobilisent contre le programme parce que, selon eux, il bafoue la religion catholique.
Le Ministère n'a accordé aucune exemption, que ce soit au primaire ou au secondaire, où le programme aura le même esprit d'ouverture aux autres religions.
Ainsi soit-il
Rima Elkouri
La Presse
Quelle place accorder à la religion à l’école? Il est intéressant de voir comment cette question, qui faisait bâiller presque tout le monde il y a quelques années, est devenue autrement plus brûlante au fil du temps.
Il faut dire que, entre le moment où un groupe de travail ministériel s’est penché sur la question de l’enseignement religieux à l’école et celui où la catéchèse d’antan a été rayée pour de bon du programme scolaire, il s’est écoulé plus de 10 ans. Dix ans durant lesquels l’air du temps a changé au Québec.
Rappelez-vous les premières audiences de la commission Bouchard-Taylor, l’automne dernier. À la surprise générale, les premiers en file derrière le micro n’étaient pas des membres de minorités religieuses en quête d’accommodements, mais plutôt des militants de la droite catholique. Le processus de laïcisation tranquille de nos institutions scolaires était soudainement vu, par un drôle de revers, comme une menace à la culture de la majorité.
Ainsi, la soupe identitaire brassée par la commission Bouchard-Taylor nous a rappelé que la religion catholique, pourtant boudée par la majorité, était devenue pour certains une bouée qu’il fallait tenter de regonfler. Le discours qui bouillonnait avait souvent quelque chose de paradoxal: la laïcité, oui, je la veux, mais surtout pour les autres.
Dans ce nouveau contexte, pas étonnant que le «petit nouveau» de la rentrée, soit le programme Éthique et culture religieuse, suscite méfiance et mécontentement. Des catholiques trouvent qu’on n’y fait pas assez de place à Jésus, des athées trouvent qu’il y est trop question de Jésus, des parents craignent que leurs enfants adhèrent à l’une des religions étrangères proposées dans le nouveau buffet, et des démagogues entretiennent le mythe selon lequel ce programme marque le début de la fin de l’identité québécoise.
La question est aussi générationnelle. Aux yeux de bien des aînés, l’abolition de l’enseignement confessionnel à l’école ne témoigne pas d’une évolution des mentalités mais d’un recul. Aux yeux des plus jeunes, c’est le contraire.
Cela dit, contrairement à la croyance populaire, le nouveau programme ne vise pas à faire sortir à grands coups de pied la religion catholique de l’école. Il s’agit plutôt d’instaurer un enseignement non confessionnel des religions en accordant, cela va de soi, une place prépondérante à l’héritage chrétien de la majorité. C’est l’aboutissement logique d’un processus de déconfessionnalisation de l’école qui reconnaît tout de même l’importance de l’histoire religieuse.
En théorie, le programme d’éthique et de culture religieuse est prometteur. En pratique, il faudra voir ce que cela donnera. Nouveauté oblige, on sait déjà que les écueils seront nombreux – manque de formation des professeurs, retard dans l’édition des manuels, grogne de certains parents, confusion...
Chose certaine, avec ce programme, l’école laïque devient cette semaine un peu moins schizo. Elle pratique enfin ce qu’elle prêchait déjà en théorie. Il ne s’agit pour ses enseignants ni de donner la foi aux élèves ni de la leur faire perdre, mais bien d’être cohérents. On ne peut maintenir l’enseignement confessionnel sur les bancs d’école tout en clamant haut et fort que l’école est laïque et neutre. On ne peut non plus faire fi des changements dans le paysage socioreligieux du Québec depuis 40 ans.
Ces changements sont attribuables à l’immigration, oui, bien sûr, mais surtout, ne l’oublions pas, à la Révolution tranquille, dont les acquis ont redessiné l’identité collective.
Comment, dans ce contexte, redéfinir la place du religieux à l’école sans brimer la liberté de conscience de qui que ce soit ni perdre ses repères? En respectant le rôle de chacun, tout simplement. Laissons aux parents et aux communautés religieuses le soin d’élever leurs enfants dans la foi, s’ils le souhaitent. Laissons à l’école devenue tranquillement laïque le soin de faire ce qu’elle peut faire de mieux: créer un espace commun où chacun pourra se familiariser avec l’héritage religieux du Québec tout en s’ouvrant à sa diversité. Bonne rentrée! --Message edité par Acrux le 2008-08-27 12:21:35--
Rima Elkouri
La Presse
Quelle place accorder à la religion à l’école? Il est intéressant de voir comment cette question, qui faisait bâiller presque tout le monde il y a quelques années, est devenue autrement plus brûlante au fil du temps.
Il faut dire que, entre le moment où un groupe de travail ministériel s’est penché sur la question de l’enseignement religieux à l’école et celui où la catéchèse d’antan a été rayée pour de bon du programme scolaire, il s’est écoulé plus de 10 ans. Dix ans durant lesquels l’air du temps a changé au Québec.
Rappelez-vous les premières audiences de la commission Bouchard-Taylor, l’automne dernier. À la surprise générale, les premiers en file derrière le micro n’étaient pas des membres de minorités religieuses en quête d’accommodements, mais plutôt des militants de la droite catholique. Le processus de laïcisation tranquille de nos institutions scolaires était soudainement vu, par un drôle de revers, comme une menace à la culture de la majorité.
Ainsi, la soupe identitaire brassée par la commission Bouchard-Taylor nous a rappelé que la religion catholique, pourtant boudée par la majorité, était devenue pour certains une bouée qu’il fallait tenter de regonfler. Le discours qui bouillonnait avait souvent quelque chose de paradoxal: la laïcité, oui, je la veux, mais surtout pour les autres.
Dans ce nouveau contexte, pas étonnant que le «petit nouveau» de la rentrée, soit le programme Éthique et culture religieuse, suscite méfiance et mécontentement. Des catholiques trouvent qu’on n’y fait pas assez de place à Jésus, des athées trouvent qu’il y est trop question de Jésus, des parents craignent que leurs enfants adhèrent à l’une des religions étrangères proposées dans le nouveau buffet, et des démagogues entretiennent le mythe selon lequel ce programme marque le début de la fin de l’identité québécoise.
La question est aussi générationnelle. Aux yeux de bien des aînés, l’abolition de l’enseignement confessionnel à l’école ne témoigne pas d’une évolution des mentalités mais d’un recul. Aux yeux des plus jeunes, c’est le contraire.
Cela dit, contrairement à la croyance populaire, le nouveau programme ne vise pas à faire sortir à grands coups de pied la religion catholique de l’école. Il s’agit plutôt d’instaurer un enseignement non confessionnel des religions en accordant, cela va de soi, une place prépondérante à l’héritage chrétien de la majorité. C’est l’aboutissement logique d’un processus de déconfessionnalisation de l’école qui reconnaît tout de même l’importance de l’histoire religieuse.
En théorie, le programme d’éthique et de culture religieuse est prometteur. En pratique, il faudra voir ce que cela donnera. Nouveauté oblige, on sait déjà que les écueils seront nombreux – manque de formation des professeurs, retard dans l’édition des manuels, grogne de certains parents, confusion...
Chose certaine, avec ce programme, l’école laïque devient cette semaine un peu moins schizo. Elle pratique enfin ce qu’elle prêchait déjà en théorie. Il ne s’agit pour ses enseignants ni de donner la foi aux élèves ni de la leur faire perdre, mais bien d’être cohérents. On ne peut maintenir l’enseignement confessionnel sur les bancs d’école tout en clamant haut et fort que l’école est laïque et neutre. On ne peut non plus faire fi des changements dans le paysage socioreligieux du Québec depuis 40 ans.
Ces changements sont attribuables à l’immigration, oui, bien sûr, mais surtout, ne l’oublions pas, à la Révolution tranquille, dont les acquis ont redessiné l’identité collective.
Comment, dans ce contexte, redéfinir la place du religieux à l’école sans brimer la liberté de conscience de qui que ce soit ni perdre ses repères? En respectant le rôle de chacun, tout simplement. Laissons aux parents et aux communautés religieuses le soin d’élever leurs enfants dans la foi, s’ils le souhaitent. Laissons à l’école devenue tranquillement laïque le soin de faire ce qu’elle peut faire de mieux: créer un espace commun où chacun pourra se familiariser avec l’héritage religieux du Québec tout en s’ouvrant à sa diversité. Bonne rentrée! --Message edité par Acrux le 2008-08-27 12:21:35--
Acrux a écritLe programme d'éthique et culture religieuse lancé dans la controverse
C'est la rentrée cette semaine. La grande nouveauté: le cours d'éthique et de culture religieuse, introduit d'un seul coup au primaire ainsi qu'en première, en deuxième et en quatrième secondaire. Au-delà des controverses, qu'apprendront les enfants, finalement?
Si vous avez plus de 30 ans, on vous a probablement appris à l'école à être un bon catholique, à honorer Jésus, qui est ressuscité au troisième jour, et à aimer votre prochain comme vous-même. À partir de cette année, tous les enfants du Québec - qu'ils soient catholiques, juifs, musulmans ou bouddhistes - devront apprendre qui est Jésus, ce qu'est Noël, qui est Bouddha et quels sont les cinq piliers de l'islam. On leur expliquera que tout ça, ce sont des croyances et pas nécessairement des faits avérés.
Voilà ce qui ressort de la lecture en rafale des seuls manuels approuvés par le ministère de l'Éducation pour le primaire, ceux de la maison d'édition Modulo.
Voyons le chapitre sur Pâques, qui sera au programme en deuxième année. Il met en scène la petite Amalina, qui déclare: «Moi, j'adore la fête de Pâques. C'est la fête du chocolat.» «Voyons! Pâques est la fête de la résurrection de Jésus», réplique son amie. «Vous vous trompez toutes les deux, dit un troisième. La Pâque est une fête juive. Elle nous rappelle la libération des Juifs, la fin de l'esclavage.»
La morale de cette petite histoire? «Il existe différentes manières de célébrer ou de comprendre une fête. La Fête de Pâques en est un exemple», peut-on lire.
En cinquième année, les enfants qui auront les manuels Modulo liront les inquiétudes de Jérémie. Dans les chapitres précédents, les enfants auront appris par exemple ce qu'est une kippa (que portent certains juifs) et ce que mangent ou pas certains croyants. Jérémie dira à sa mère: «Quelque chose me tracasse. Moi, je suis catholique et pourtant, je n'ai aucun signe pour m'identifier à ma religion.»
Sa mère lui expliquera qu'il porte une petite croix au cou et qu'elle en porte une elle aussi.
«Par contre, je n'ai jamais vu papa en porter une.»
«C'est exact, dit la mère, mais afficher ce symbole n'est pas une obligation. Pour les catholiques, il n'y a pas de vêtements prescrits non plus.»
Mieux comprendre l'autre
Les chapitres sur la religion alternent avec les chapitres sur l'éthique, qui expliquent par exemple ce qu'est un compromis, ce qu'est la Charte des droits et libertés et l'importance de respecter l'environnement. On y parle aussi d'immigration. «À ton avis, demande-t-on aux enfants, quelles sont les difficultés que peuvent éprouver les immigrants pendant leurs premières années de vie au Québec? Si tu devais aller vivre dans un autre pays, que pourrais-tu faire pour mieux t'intégrer?»
De front, les enfants se feront donc parler d'éthique, d'histoire du Québec et de concepts jamais enseignés aux plus vieux comme la roue à huit rayons des boud-dhistes ou le zakat des musulmans (le fait de verser une partie de son revenu aux pauvres).
Dans ces conditions, côté catholicisme, on n'entre pas dans les détails. Exit les noces de Cana, Lazare et Marie-Madeleine, mais les mages sont là, tout comme l'arche de Noé et le récit de la Création, publié non loin de la légende du Grand Lièvre des Attikameks.
Lily Cloutier, auteure des manuels du primaire avec Patrick St-Jacques, note que «l'idée de base n'est pas de transmettre une foi mais d'exposer les enfants à diverses religions pour que chacun comprenne mieux l'autre».
«Dans une approche confessionnelle, poursuit-elle, on expliquait à fond qui était Jésus. Les enfants apprendront toujours qui est Jésus, mais pas seulement lui.» Ainsi, les enfants apprendront qui est Rigoberta Manchu, Martin Luther King, le dalaï-lama et Gandhi.
Les enfants sauront aussi que le Notre Père est une prière importante pour les catholiques, mais ils ne la liront pas dans leur manuel «parce qu'il aurait fallu autrement faire la même chose pour les autres religions», dit Mme Cloutier.
Cela étant dit, le catholicisme devait nécessairement occuper une place prédominante dans les manuels.
La question du voile est abordée très, très rapidement, au primaire, sans explication sur les raisons pour lesquelles certaines musulmanes le portent. La question, comme d'autres plus pointues, sera plutôt abordée au secondaire, dit encore Mme Cloutier.
Aucune exemption
À la Fédération des syndicats de l'enseignement, on indique que, comme les enseignants n'ont même pas encore en main les manuels, plusieurs d'entre eux entendent commencer le programme bien tranquillement, sans nécessairement donner au début l'heure de cours réglementaire. S'il s'inquiète du possible manque de formation donnée aux maîtres, le syndicat est d'accord sur le fond. «Le nouveau programme va dans le sens de nos revendications parce qu'il va dans le sens d'une école laïque», dit la présidente, Manon Bernard.
Les écoles privées pourront, parallèlement au programme obligatoire, continuer de donner un enseignement plus traditionnel.
Le ministère de l'Éducation ne donne pas de statistiques provinciales sur le nombre de parents qui ont demandé que leurs enfants soient exemptés du nouveau programme. À la Commission scolaire de Montréal, on sait cependant qu'il y a eu une vingtaine de demandes. Il y en a eu une quarantaine à la Commission scolaire de la Capitale (Québec), seulement deux demandes à Trois-Rivières et une seule dans les MRC de Matane et de la Matapédia. À Valcourt, une trentaine de parents se mobilisent contre le programme parce que, selon eux, il bafoue la religion catholique.
Le Ministère n'a accordé aucune exemption, que ce soit au primaire ou au secondaire, où le programme aura le même esprit d'ouverture aux autres religions.
Citation :Aucune exemption
Sans commentaires. Mais si vous allez lire plus bas... Bin le privé peut lui si tés mettons que... J'aurais souhaiter par contre aimer assister à cette intransigeance le temps de l'ancien programme, juste pour voir.
Citation :À la Fédération des syndicats de l'enseignement, on indique que, comme les enseignants n'ont même pas encore en main les manuels, plusieurs d'entre eux entendent commencer le programme bien tranquillement, sans nécessairement donner au début l'heure de cours réglementaire.
Gadons ça! Pas de manuel encore. Au début, pas d'enseignement. Et j'ajouterais que je souhaite que ça continue pour ainsi appliquer la laïcité dans son ensemble. Pas juste pour tenter de sauver la face.
Citation :S'il s'inquiète du possible manque de formation donnée aux maîtres, le syndicat est d'accord sur le fond.
Maudit syndicat! Kesse tu veux, ça doit bien être de la faute de keukun si ya pas de manuels hein!
Citation :Les écoles privées pourront, parallèlement au programme obligatoire, continuer de donner un enseignement plus traditionnel.
Ah ouin! Bin coudonc...
Citation :Le Ministère n'a accordé aucune exemption, que ce soit au primaire ou au secondaire, où le programme aura le même esprit d'ouverture aux autres religions.
Cé juste pour le privé, les exemptions. Stu assez kioute, ça?
--Message edité par Beppo le 2008-08-27 19:10:53--
C'est la rentrée cette semaine. La grande nouveauté: le cours d'éthique et de culture religieuse, introduit d'un seul coup au primaire ainsi qu'en première, en deuxième et en quatrième secondaire. Au-delà des controverses, qu'apprendront les enfants, finalement?
Si vous avez plus de 30 ans, on vous a probablement appris à l'école à être un bon catholique, à honorer Jésus, qui est ressuscité au troisième jour, et à aimer votre prochain comme vous-même. À partir de cette année, tous les enfants du Québec - qu'ils soient catholiques, juifs, musulmans ou bouddhistes - devront apprendre qui est Jésus, ce qu'est Noël, qui est Bouddha et quels sont les cinq piliers de l'islam. On leur expliquera que tout ça, ce sont des croyances et pas nécessairement des faits avérés.
Voilà ce qui ressort de la lecture en rafale des seuls manuels approuvés par le ministère de l'Éducation pour le primaire, ceux de la maison d'édition Modulo.
Voyons le chapitre sur Pâques, qui sera au programme en deuxième année. Il met en scène la petite Amalina, qui déclare: «Moi, j'adore la fête de Pâques. C'est la fête du chocolat.» «Voyons! Pâques est la fête de la résurrection de Jésus», réplique son amie. «Vous vous trompez toutes les deux, dit un troisième. La Pâque est une fête juive. Elle nous rappelle la libération des Juifs, la fin de l'esclavage.»
La morale de cette petite histoire? «Il existe différentes manières de célébrer ou de comprendre une fête. La Fête de Pâques en est un exemple», peut-on lire.
En cinquième année, les enfants qui auront les manuels Modulo liront les inquiétudes de Jérémie. Dans les chapitres précédents, les enfants auront appris par exemple ce qu'est une kippa (que portent certains juifs) et ce que mangent ou pas certains croyants. Jérémie dira à sa mère: «Quelque chose me tracasse. Moi, je suis catholique et pourtant, je n'ai aucun signe pour m'identifier à ma religion.»
Sa mère lui expliquera qu'il porte une petite croix au cou et qu'elle en porte une elle aussi.
«Par contre, je n'ai jamais vu papa en porter une.»
«C'est exact, dit la mère, mais afficher ce symbole n'est pas une obligation. Pour les catholiques, il n'y a pas de vêtements prescrits non plus.»
Mieux comprendre l'autre
Les chapitres sur la religion alternent avec les chapitres sur l'éthique, qui expliquent par exemple ce qu'est un compromis, ce qu'est la Charte des droits et libertés et l'importance de respecter l'environnement. On y parle aussi d'immigration. «À ton avis, demande-t-on aux enfants, quelles sont les difficultés que peuvent éprouver les immigrants pendant leurs premières années de vie au Québec? Si tu devais aller vivre dans un autre pays, que pourrais-tu faire pour mieux t'intégrer?»
De front, les enfants se feront donc parler d'éthique, d'histoire du Québec et de concepts jamais enseignés aux plus vieux comme la roue à huit rayons des boud-dhistes ou le zakat des musulmans (le fait de verser une partie de son revenu aux pauvres).
Dans ces conditions, côté catholicisme, on n'entre pas dans les détails. Exit les noces de Cana, Lazare et Marie-Madeleine, mais les mages sont là, tout comme l'arche de Noé et le récit de la Création, publié non loin de la légende du Grand Lièvre des Attikameks.
Lily Cloutier, auteure des manuels du primaire avec Patrick St-Jacques, note que «l'idée de base n'est pas de transmettre une foi mais d'exposer les enfants à diverses religions pour que chacun comprenne mieux l'autre».
«Dans une approche confessionnelle, poursuit-elle, on expliquait à fond qui était Jésus. Les enfants apprendront toujours qui est Jésus, mais pas seulement lui.» Ainsi, les enfants apprendront qui est Rigoberta Manchu, Martin Luther King, le dalaï-lama et Gandhi.
Les enfants sauront aussi que le Notre Père est une prière importante pour les catholiques, mais ils ne la liront pas dans leur manuel «parce qu'il aurait fallu autrement faire la même chose pour les autres religions», dit Mme Cloutier.
Cela étant dit, le catholicisme devait nécessairement occuper une place prédominante dans les manuels.
La question du voile est abordée très, très rapidement, au primaire, sans explication sur les raisons pour lesquelles certaines musulmanes le portent. La question, comme d'autres plus pointues, sera plutôt abordée au secondaire, dit encore Mme Cloutier.
Aucune exemption
À la Fédération des syndicats de l'enseignement, on indique que, comme les enseignants n'ont même pas encore en main les manuels, plusieurs d'entre eux entendent commencer le programme bien tranquillement, sans nécessairement donner au début l'heure de cours réglementaire. S'il s'inquiète du possible manque de formation donnée aux maîtres, le syndicat est d'accord sur le fond. «Le nouveau programme va dans le sens de nos revendications parce qu'il va dans le sens d'une école laïque», dit la présidente, Manon Bernard.
Les écoles privées pourront, parallèlement au programme obligatoire, continuer de donner un enseignement plus traditionnel.
Le ministère de l'Éducation ne donne pas de statistiques provinciales sur le nombre de parents qui ont demandé que leurs enfants soient exemptés du nouveau programme. À la Commission scolaire de Montréal, on sait cependant qu'il y a eu une vingtaine de demandes. Il y en a eu une quarantaine à la Commission scolaire de la Capitale (Québec), seulement deux demandes à Trois-Rivières et une seule dans les MRC de Matane et de la Matapédia. À Valcourt, une trentaine de parents se mobilisent contre le programme parce que, selon eux, il bafoue la religion catholique.
Le Ministère n'a accordé aucune exemption, que ce soit au primaire ou au secondaire, où le programme aura le même esprit d'ouverture aux autres religions.
Citation :Aucune exemption
Sans commentaires. Mais si vous allez lire plus bas... Bin le privé peut lui si tés mettons que... J'aurais souhaiter par contre aimer assister à cette intransigeance le temps de l'ancien programme, juste pour voir.
Citation :À la Fédération des syndicats de l'enseignement, on indique que, comme les enseignants n'ont même pas encore en main les manuels, plusieurs d'entre eux entendent commencer le programme bien tranquillement, sans nécessairement donner au début l'heure de cours réglementaire.
Gadons ça! Pas de manuel encore. Au début, pas d'enseignement. Et j'ajouterais que je souhaite que ça continue pour ainsi appliquer la laïcité dans son ensemble. Pas juste pour tenter de sauver la face.
Citation :S'il s'inquiète du possible manque de formation donnée aux maîtres, le syndicat est d'accord sur le fond.
Maudit syndicat! Kesse tu veux, ça doit bien être de la faute de keukun si ya pas de manuels hein!
Citation :Les écoles privées pourront, parallèlement au programme obligatoire, continuer de donner un enseignement plus traditionnel.
Ah ouin! Bin coudonc...
Citation :Le Ministère n'a accordé aucune exemption, que ce soit au primaire ou au secondaire, où le programme aura le même esprit d'ouverture aux autres religions.
Cé juste pour le privé, les exemptions. Stu assez kioute, ça?
--Message edité par Beppo le 2008-08-27 19:10:53--
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Beppo a écrit
Si tu peux donner un cour plus traditionnel, tu accordes une exemption. Le public ne peut se permettre cette entourloupette. Pourquoi?
Je le vois pas comme ça. L'école privée peut décider de donner un cour plus traditionnel, mais les élèves devront quand même suivre le cour d'éthique en plus. Ils ne seront pas exempté du nouveau cour.
Si tu peux donner un cour plus traditionnel, tu accordes une exemption. Le public ne peut se permettre cette entourloupette. Pourquoi?
Je le vois pas comme ça. L'école privée peut décider de donner un cour plus traditionnel, mais les élèves devront quand même suivre le cour d'éthique en plus. Ils ne seront pas exempté du nouveau cour.
tipet a écritLe privé n'aura pas d'exemptions à ce que je comprend Beppo, il pourra continuer à donner EN PLUS du nouveau cour, un autre plus traditionnel.
Si tu peux donner un cours plus traditionnel, tu accordes une exemption. Le public ne peut se permettre cette entourloupette. Pourquoi? Est-ce que les enseignants d'une école primaire publique ont cette possibilité d'ajouter une heure plus traditionnelle? --Message edité par Beppo le 2008-08-27 19:15:09--
Si tu peux donner un cours plus traditionnel, tu accordes une exemption. Le public ne peut se permettre cette entourloupette. Pourquoi? Est-ce que les enseignants d'une école primaire publique ont cette possibilité d'ajouter une heure plus traditionnelle? --Message edité par Beppo le 2008-08-27 19:15:09--
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Acrux a écritAinsi soit-il
Rima Elkouri
La Presse
Quelle place accorder à la religion à l’école? Il est intéressant de voir comment cette question, qui faisait bâiller presque tout le monde il y a quelques années, est devenue autrement plus brûlante au fil du temps.
Il faut dire que, entre le moment où un groupe de travail ministériel s’est penché sur la question de l’enseignement religieux à l’école et celui où la catéchèse d’antan a été rayée pour de bon du programme scolaire, il s’est écoulé plus de 10 ans. Dix ans durant lesquels l’air du temps a changé au Québec.
Rappelez-vous les premières audiences de la commission Bouchard-Taylor, l’automne dernier. À la surprise générale, les premiers en file derrière le micro n’étaient pas des membres de minorités religieuses en quête d’accommodements, mais plutôt des militants de la droite catholique. Le processus de laïcisation tranquille de nos institutions scolaires était soudainement vu, par un drôle de revers, comme une menace à la culture de la majorité.
Ainsi, la soupe identitaire brassée par la commission Bouchard-Taylor nous a rappelé que la religion catholique, pourtant boudée par la majorité, était devenue pour certains une bouée qu’il fallait tenter de regonfler. Le discours qui bouillonnait avait souvent quelque chose de paradoxal: la laïcité, oui, je la veux, mais surtout pour les autres.
Dans ce nouveau contexte, pas étonnant que le «petit nouveau» de la rentrée, soit le programme Éthique et culture religieuse, suscite méfiance et mécontentement. Des catholiques trouvent qu’on n’y fait pas assez de place à Jésus, des athées trouvent qu’il y est trop question de Jésus, des parents craignent que leurs enfants adhèrent à l’une des religions étrangères proposées dans le nouveau buffet, et des démagogues entretiennent le mythe selon lequel ce programme marque le début de la fin de l’identité québécoise.
La question est aussi générationnelle. Aux yeux de bien des aînés, l’abolition de l’enseignement confessionnel à l’école ne témoigne pas d’une évolution des mentalités mais d’un recul. Aux yeux des plus jeunes, c’est le contraire.
Cela dit, contrairement à la croyance populaire, le nouveau programme ne vise pas à faire sortir à grands coups de pied la religion catholique de l’école. Il s’agit plutôt d’instaurer un enseignement non confessionnel des religions en accordant, cela va de soi, une place prépondérante à l’héritage chrétien de la majorité. C’est l’aboutissement logique d’un processus de déconfessionnalisation de l’école qui reconnaît tout de même l’importance de l’histoire religieuse.
En théorie, le programme d’éthique et de culture religieuse est prometteur. En pratique, il faudra voir ce que cela donnera. Nouveauté oblige, on sait déjà que les écueils seront nombreux – manque de formation des professeurs, retard dans l’édition des manuels, grogne de certains parents, confusion...
Chose certaine, avec ce programme, l’école laïque devient cette semaine un peu moins schizo. Elle pratique enfin ce qu’elle prêchait déjà en théorie. Il ne s’agit pour ses enseignants ni de donner la foi aux élèves ni de la leur faire perdre, mais bien d’être cohérents. On ne peut maintenir l’enseignement confessionnel sur les bancs d’école tout en clamant haut et fort que l’école est laïque et neutre. On ne peut non plus faire fi des changements dans le paysage socioreligieux du Québec depuis 40 ans.
Ces changements sont attribuables à l’immigration, oui, bien sûr, mais surtout, ne l’oublions pas, à la Révolution tranquille, dont les acquis ont redessiné l’identité collective.
Comment, dans ce contexte, redéfinir la place du religieux à l’école sans brimer la liberté de conscience de qui que ce soit ni perdre ses repères? En respectant le rôle de chacun, tout simplement. Laissons aux parents et aux communautés religieuses le soin d’élever leurs enfants dans la foi, s’ils le souhaitent. Laissons à l’école devenue tranquillement laïque le soin de faire ce qu’elle peut faire de mieux: créer un espace commun où chacun pourra se familiariser avec l’héritage religieux du Québec tout en s’ouvrant à sa diversité. Bonne rentrée!
Pour la partie surligner en haune, j'aimerais bien, ma belle Irma, que tu nous expliques ça bin d'aplomb. Présenter comme tu le fais là, ça ressemble à quelqu'un qui tente de sauver la chèvre et le chou ou si tu préfères ça ressemble étrangement à un flux de mots dans une constipation d'idées.
Voir si on ne veut pas montrer la sortie au catholicisme. Irma, vient lire icitte pour t'en rendre compte. Je ne sais pas si tu restes au Québec mais on m'a soufflé à l'oreille que dernièrement dans la ville de Québec on en fêtait ses 400 ans. Semble-t-il qu'on a souligné en grandes pompes l'apport incommensurable des communautés arligieuses dans la vie de cette ville tant au niveau de l'éducation, de la santé et de la langue et de la culture. On a tellement souligné ça avec faste et insistance que ç'a passé inaperçu. Cé bin vré, on me dit à l'oreille que ce n'était pas la place ni le temps de le faire. Mais on a souligné quoi au juste? Ah oui! Je me souviens. Champlain a fondé une ville. Y'était tusseul. Cré lui va...
Rima Elkouri
La Presse
Quelle place accorder à la religion à l’école? Il est intéressant de voir comment cette question, qui faisait bâiller presque tout le monde il y a quelques années, est devenue autrement plus brûlante au fil du temps.
Il faut dire que, entre le moment où un groupe de travail ministériel s’est penché sur la question de l’enseignement religieux à l’école et celui où la catéchèse d’antan a été rayée pour de bon du programme scolaire, il s’est écoulé plus de 10 ans. Dix ans durant lesquels l’air du temps a changé au Québec.
Rappelez-vous les premières audiences de la commission Bouchard-Taylor, l’automne dernier. À la surprise générale, les premiers en file derrière le micro n’étaient pas des membres de minorités religieuses en quête d’accommodements, mais plutôt des militants de la droite catholique. Le processus de laïcisation tranquille de nos institutions scolaires était soudainement vu, par un drôle de revers, comme une menace à la culture de la majorité.
Ainsi, la soupe identitaire brassée par la commission Bouchard-Taylor nous a rappelé que la religion catholique, pourtant boudée par la majorité, était devenue pour certains une bouée qu’il fallait tenter de regonfler. Le discours qui bouillonnait avait souvent quelque chose de paradoxal: la laïcité, oui, je la veux, mais surtout pour les autres.
Dans ce nouveau contexte, pas étonnant que le «petit nouveau» de la rentrée, soit le programme Éthique et culture religieuse, suscite méfiance et mécontentement. Des catholiques trouvent qu’on n’y fait pas assez de place à Jésus, des athées trouvent qu’il y est trop question de Jésus, des parents craignent que leurs enfants adhèrent à l’une des religions étrangères proposées dans le nouveau buffet, et des démagogues entretiennent le mythe selon lequel ce programme marque le début de la fin de l’identité québécoise.
La question est aussi générationnelle. Aux yeux de bien des aînés, l’abolition de l’enseignement confessionnel à l’école ne témoigne pas d’une évolution des mentalités mais d’un recul. Aux yeux des plus jeunes, c’est le contraire.
Cela dit, contrairement à la croyance populaire, le nouveau programme ne vise pas à faire sortir à grands coups de pied la religion catholique de l’école. Il s’agit plutôt d’instaurer un enseignement non confessionnel des religions en accordant, cela va de soi, une place prépondérante à l’héritage chrétien de la majorité. C’est l’aboutissement logique d’un processus de déconfessionnalisation de l’école qui reconnaît tout de même l’importance de l’histoire religieuse.
En théorie, le programme d’éthique et de culture religieuse est prometteur. En pratique, il faudra voir ce que cela donnera. Nouveauté oblige, on sait déjà que les écueils seront nombreux – manque de formation des professeurs, retard dans l’édition des manuels, grogne de certains parents, confusion...
Chose certaine, avec ce programme, l’école laïque devient cette semaine un peu moins schizo. Elle pratique enfin ce qu’elle prêchait déjà en théorie. Il ne s’agit pour ses enseignants ni de donner la foi aux élèves ni de la leur faire perdre, mais bien d’être cohérents. On ne peut maintenir l’enseignement confessionnel sur les bancs d’école tout en clamant haut et fort que l’école est laïque et neutre. On ne peut non plus faire fi des changements dans le paysage socioreligieux du Québec depuis 40 ans.
Ces changements sont attribuables à l’immigration, oui, bien sûr, mais surtout, ne l’oublions pas, à la Révolution tranquille, dont les acquis ont redessiné l’identité collective.
Comment, dans ce contexte, redéfinir la place du religieux à l’école sans brimer la liberté de conscience de qui que ce soit ni perdre ses repères? En respectant le rôle de chacun, tout simplement. Laissons aux parents et aux communautés religieuses le soin d’élever leurs enfants dans la foi, s’ils le souhaitent. Laissons à l’école devenue tranquillement laïque le soin de faire ce qu’elle peut faire de mieux: créer un espace commun où chacun pourra se familiariser avec l’héritage religieux du Québec tout en s’ouvrant à sa diversité. Bonne rentrée!
Pour la partie surligner en haune, j'aimerais bien, ma belle Irma, que tu nous expliques ça bin d'aplomb. Présenter comme tu le fais là, ça ressemble à quelqu'un qui tente de sauver la chèvre et le chou ou si tu préfères ça ressemble étrangement à un flux de mots dans une constipation d'idées.
Voir si on ne veut pas montrer la sortie au catholicisme. Irma, vient lire icitte pour t'en rendre compte. Je ne sais pas si tu restes au Québec mais on m'a soufflé à l'oreille que dernièrement dans la ville de Québec on en fêtait ses 400 ans. Semble-t-il qu'on a souligné en grandes pompes l'apport incommensurable des communautés arligieuses dans la vie de cette ville tant au niveau de l'éducation, de la santé et de la langue et de la culture. On a tellement souligné ça avec faste et insistance que ç'a passé inaperçu. Cé bin vré, on me dit à l'oreille que ce n'était pas la place ni le temps de le faire. Mais on a souligné quoi au juste? Ah oui! Je me souviens. Champlain a fondé une ville. Y'était tusseul. Cré lui va...
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
tipet a écrit
Je le vois pas comme ça. L'école privée peut décider de donner un cour plus traditionnel, mais les élèves devront quand même suivre le cour d'éthique en plus. Ils ne seront pas exempté du nouveau cour.
Je vois la même chose que toi. Un cour plus traditionnel est possible au privé tout en donnant le cours d'éthique mais cette possibilité n'existe pas au public. Pour de kesser donc?
Je le vois pas comme ça. L'école privée peut décider de donner un cour plus traditionnel, mais les élèves devront quand même suivre le cour d'éthique en plus. Ils ne seront pas exempté du nouveau cour.
Je vois la même chose que toi. Un cour plus traditionnel est possible au privé tout en donnant le cours d'éthique mais cette possibilité n'existe pas au public. Pour de kesser donc?
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Beppo a écrit
Je vois la même chose que toi. Un cour plus traditionnel est possible au privé tout en donnant le cours d'éthique mais cette possibilité n'existe pas au public. Pour de kesser donc?
C'est comme on a pas la possibilité au publique d'avoir plus de cours de musique comme dans certaines écoles privé... C'est ça le but des écoles privés, se spécialiser...!
Le cours sera donné dans toutes les écoles, il y en aura donc PAS d'exemption.
Source Wikipedia: "Une exemption est une règle ou une loi qui permet à certaines personnes de ne pas être sous le coup d'une autre règle ou loi"
La règle ou la loi ici c'est l'obligation de suivre ce cours.
Que des écoles privé enseignent d'autres cours de religions, en plus de celui-ci, ça n'a rien à voir avec un exemption.
Je vois la même chose que toi. Un cour plus traditionnel est possible au privé tout en donnant le cours d'éthique mais cette possibilité n'existe pas au public. Pour de kesser donc?
C'est comme on a pas la possibilité au publique d'avoir plus de cours de musique comme dans certaines écoles privé... C'est ça le but des écoles privés, se spécialiser...!
Le cours sera donné dans toutes les écoles, il y en aura donc PAS d'exemption.
Source Wikipedia: "Une exemption est une règle ou une loi qui permet à certaines personnes de ne pas être sous le coup d'une autre règle ou loi"
La règle ou la loi ici c'est l'obligation de suivre ce cours.
Que des écoles privé enseignent d'autres cours de religions, en plus de celui-ci, ça n'a rien à voir avec un exemption.
Beppo a écrit
Je vois la même chose que toi. Un cour plus traditionnel est possible au privé tout en donnant le cours d'éthique mais cette possibilité n'existe pas au public. Pour de kesser donc?
Les écoles privées ont toujours eu la possibilité d'offrir des cours que le public n'offre pas. Ça toujours été comme ça. Dans certaines écoles on peut suivre des cours d'espagnol ou plus d'anglais, ou bien des cours de musique ou d'art plus spécialisés ect. Du moment que le programme du ministère est respecté.
Je vois la même chose que toi. Un cour plus traditionnel est possible au privé tout en donnant le cours d'éthique mais cette possibilité n'existe pas au public. Pour de kesser donc?
Les écoles privées ont toujours eu la possibilité d'offrir des cours que le public n'offre pas. Ça toujours été comme ça. Dans certaines écoles on peut suivre des cours d'espagnol ou plus d'anglais, ou bien des cours de musique ou d'art plus spécialisés ect. Du moment que le programme du ministère est respecté.
-
- Magicien des Mots
- Messages : 3567
- Inscription : jeu. févr. 10, 2005 1:00 am
tipet a écrit
Les écoles privées ont toujours eu la possibilité d'offrir des cours que le public n'offre pas. Ça toujours été comme ça. Dans certaines écoles on peut suivre des cours d'espagnol ou plus d'anglais, ou bien des cours de musique ou d'art plus spécialisés ect. Du moment que le programme du ministère est respecté.
ou de latin comme mon neveu a fait
Les écoles privées ont toujours eu la possibilité d'offrir des cours que le public n'offre pas. Ça toujours été comme ça. Dans certaines écoles on peut suivre des cours d'espagnol ou plus d'anglais, ou bien des cours de musique ou d'art plus spécialisés ect. Du moment que le programme du ministère est respecté.
ou de latin comme mon neveu a fait
tipet a écrit
Les écoles privées ont toujours eu la possibilité d'offrir des cours que le public n'offre pas. Ça toujours été comme ça. Dans certaines écoles on peut suivre des cours d'espagnol ou plus d'anglais, ou bien des cours de musique ou d'art plus spécialisés ect. Du moment que le programme du ministère est respecté.
Les écoles privées sont soumises au même curriculum que les écoles publiques. Elles sont subventionnées à une hauteur de 65 à 70 % par tes impôts, les miens et ceux de tous les contribuables. Ce qui les différencie du public c'est qu'elles ont le choix de choisir leurs élèves et de les retourner au public si les tits pitttts sont trop faibles académiquement ou trop turbulents.
Dans l'organisation du curriculum, elles peuvent diminuer les heures prescrites pour une matière et l'ajouter à une autre matière mais elles doivent en bout de piste se soumettre aux mêmes examens que le public. Si elles ajoutent une matière, prenons en exemple l'espagnol, elles peuvent le faire mais elles doivent tenir compte de remplir le mandat prescrit par le curriculum c'est-à-dire que tous les objectifs prévus en français, par exemple, doivent être enseignés afin que l'élève reçoive sa diplomation.
Donc, si tu veux enseigner l'espagnol à raison de 3 ou 4 heures semaines, tu coupes dans l'assiette-horaire des autres matières, sans pour autant en éliminer, et tu as tout le loisir de le faire tout comme on le fait au public ( par exemple dans les écoles publiques internationales ). Mais dans tous ses cas, les élèves qui auront accès à ces cours feront l'objet d'une sélection judicieuse. On peut aussi rappeler le programme Sports-Études qui s'adressent aux élèves du secondaire des institutions publiques.
** Présentement, je ne connais qu'une école privée au Québec qui se foutait du curriculum et c'est l'école juive (hassidique) de Montréal. Jusqu'à tout récemment, cette école n'enseignait que la religion à ses élèves. Depuis quelques années, soit la démission de Pierre Reid comme ministre de l'éducation, je ne sais pas si le ouarnement a obligé cette école à l'application intégrale du curriculum.
--Message edité par Beppo le 2008-08-27 21:41:43--
Les écoles privées ont toujours eu la possibilité d'offrir des cours que le public n'offre pas. Ça toujours été comme ça. Dans certaines écoles on peut suivre des cours d'espagnol ou plus d'anglais, ou bien des cours de musique ou d'art plus spécialisés ect. Du moment que le programme du ministère est respecté.
Les écoles privées sont soumises au même curriculum que les écoles publiques. Elles sont subventionnées à une hauteur de 65 à 70 % par tes impôts, les miens et ceux de tous les contribuables. Ce qui les différencie du public c'est qu'elles ont le choix de choisir leurs élèves et de les retourner au public si les tits pitttts sont trop faibles académiquement ou trop turbulents.
Dans l'organisation du curriculum, elles peuvent diminuer les heures prescrites pour une matière et l'ajouter à une autre matière mais elles doivent en bout de piste se soumettre aux mêmes examens que le public. Si elles ajoutent une matière, prenons en exemple l'espagnol, elles peuvent le faire mais elles doivent tenir compte de remplir le mandat prescrit par le curriculum c'est-à-dire que tous les objectifs prévus en français, par exemple, doivent être enseignés afin que l'élève reçoive sa diplomation.
Donc, si tu veux enseigner l'espagnol à raison de 3 ou 4 heures semaines, tu coupes dans l'assiette-horaire des autres matières, sans pour autant en éliminer, et tu as tout le loisir de le faire tout comme on le fait au public ( par exemple dans les écoles publiques internationales ). Mais dans tous ses cas, les élèves qui auront accès à ces cours feront l'objet d'une sélection judicieuse. On peut aussi rappeler le programme Sports-Études qui s'adressent aux élèves du secondaire des institutions publiques.
** Présentement, je ne connais qu'une école privée au Québec qui se foutait du curriculum et c'est l'école juive (hassidique) de Montréal. Jusqu'à tout récemment, cette école n'enseignait que la religion à ses élèves. Depuis quelques années, soit la démission de Pierre Reid comme ministre de l'éducation, je ne sais pas si le ouarnement a obligé cette école à l'application intégrale du curriculum.
--Message edité par Beppo le 2008-08-27 21:41:43--
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Acrux a écrit Cest comme on a pas la possibilité au publique d'avoir plus de cours de musique comme dans certaines écoles privé... C'est ça le 'but des écoles privés, se spécialiser...!
Le cours sera donné dans toutes les écoles, il y en aura donc PAS d'exemption.
Source Wikipedia: "Une exemption est une règle ou une loi qui permet à certaines personnes de ne pas être sous le coup d'une autre règle ou loi"
La règle ou la loi ici c'est l'obligation de suivre ce cours.
Que des écoles privé enseignent d'autres cours de religions, en plus de celui-ci, ça n'a rien à voir avec un exemption.
L'école secondaire Mitchell à Sherbrooke, école très publique et syndiqué, offre des cours de musique. Ces cours sont offerts aux élèves qui ont suivi le cours dans les classes d'arts de la CS de Sherbrooke à l'école Sacré-Coeur, école primaire très publique et syndiquée soit-il écrit en passant.
De plus certaines écoles très publiques de ma CS offrent ses cours d'immersion en langue anglaise (half and half you know) où l'écolier du primaire fait son programme en deux temps. Ses matières académiques se font sur la moitié de l'année en français et l'autre moitié est réservée à l'enseignement de l'anglais. Nous avons aussi une école secondaire, La Montée, qui offre un cours (dont le nom m'échappe) axé sur l'enseignement des sciences informatiques.
Concernant ta règle ou ta loi, rappelle-toi qu'elle peut facilement être contestée tout comme certains ont contesté certains accommodements dernièrement (kirpan, etc...,). J'ai un point de loi à vérifier et je te reviens la-dessus.
--Message edité par Beppo le 2008-08-27 21:47:16--
Le cours sera donné dans toutes les écoles, il y en aura donc PAS d'exemption.
Source Wikipedia: "Une exemption est une règle ou une loi qui permet à certaines personnes de ne pas être sous le coup d'une autre règle ou loi"
La règle ou la loi ici c'est l'obligation de suivre ce cours.
Que des écoles privé enseignent d'autres cours de religions, en plus de celui-ci, ça n'a rien à voir avec un exemption.
L'école secondaire Mitchell à Sherbrooke, école très publique et syndiqué, offre des cours de musique. Ces cours sont offerts aux élèves qui ont suivi le cours dans les classes d'arts de la CS de Sherbrooke à l'école Sacré-Coeur, école primaire très publique et syndiquée soit-il écrit en passant.
De plus certaines écoles très publiques de ma CS offrent ses cours d'immersion en langue anglaise (half and half you know) où l'écolier du primaire fait son programme en deux temps. Ses matières académiques se font sur la moitié de l'année en français et l'autre moitié est réservée à l'enseignement de l'anglais. Nous avons aussi une école secondaire, La Montée, qui offre un cours (dont le nom m'échappe) axé sur l'enseignement des sciences informatiques.
Concernant ta règle ou ta loi, rappelle-toi qu'elle peut facilement être contestée tout comme certains ont contesté certains accommodements dernièrement (kirpan, etc...,). J'ai un point de loi à vérifier et je te reviens la-dessus.
--Message edité par Beppo le 2008-08-27 21:47:16--
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Oui je sais, j'arrive comme un cheveu sur la soupe mais j'ai vu ce sujet plusieurs fois sans pouvoir y accéder sympatico oblige mais crime que j'aurais aimé participer.
Vous avez une vingtaine de page de discussion d'avance sur moi et coïncidence, j'arrive de l'assemblée des parents de première secondaire de mon fils.
C'est curieux de lire que les manuels ne sont pas encore disponibles et que les professeurs ne sont pas encore formés. Le responsable de la pastorale en avait en main, nous l'a montré, expliqué. Il "semblait" très à l'aise avec le contenu. Étant une école privée, effectivement en troisième secondaire, s'ajoutera un cour d'enseignement morale et religieux "catholique" et l'école conserve tout de même son statut d'école "catholique". Pour moi qui soutient que la religion doit sortir des écoles et devenir une responsabilité entièrement parentale et/ou de regroupement religieux, je m'en fais passer une !!!
Vous avez une vingtaine de page de discussion d'avance sur moi et coïncidence, j'arrive de l'assemblée des parents de première secondaire de mon fils.
C'est curieux de lire que les manuels ne sont pas encore disponibles et que les professeurs ne sont pas encore formés. Le responsable de la pastorale en avait en main, nous l'a montré, expliqué. Il "semblait" très à l'aise avec le contenu. Étant une école privée, effectivement en troisième secondaire, s'ajoutera un cour d'enseignement morale et religieux "catholique" et l'école conserve tout de même son statut d'école "catholique". Pour moi qui soutient que la religion doit sortir des écoles et devenir une responsabilité entièrement parentale et/ou de regroupement religieux, je m'en fais passer une !!!
Beppo a écrit
À moins de faire erreur, le latin n'est pas enseigné en sus dans le curriculum du privé mais à l'intérieur même des heures dévolues au français.
Quand mon fils fréquentait l'école privé il avait une heure de cours de plus pas jour... il a été crédité entre autres d'un cours de premiers soins, d'un cours suppléementaire d'informatique sans compter les options ou il y a avait un nombre supplémentaire de cours.
Donc il pourrait ajouter des périodes pour le nouveau cours.
À moins de faire erreur, le latin n'est pas enseigné en sus dans le curriculum du privé mais à l'intérieur même des heures dévolues au français.
Quand mon fils fréquentait l'école privé il avait une heure de cours de plus pas jour... il a été crédité entre autres d'un cours de premiers soins, d'un cours suppléementaire d'informatique sans compter les options ou il y a avait un nombre supplémentaire de cours.
Donc il pourrait ajouter des périodes pour le nouveau cours.
lucide a écrit
Quand mon fils fréquentait l'école privé il avait une heure de cours de plus pas jour... il a été crédité entre autres d'un cours de premiers soins, d'un cours suppléementaire d'informatique sans compter les options ou il y a avait un nombre supplémentaire de cours.
Donc il pourrait ajouter des périodes pour le nouveau cours.
Si le curriculum prescrit 25 h 30 d'enseignement semaine dans l'horaire du jeune, tu m'écris que pour ton fils son horaire était de 30 h 30 par semaine? Quand j'ai enseigné au privé, nous respections le 25 h 30 d'enseignement et nous ajoutions des activités hors programme as well mais qui n'étaient pas comptabilisés ni sujet à évaluation. Ça se fait aussi au secondaire public avec les activités sportives.
Quand mon fils fréquentait l'école privé il avait une heure de cours de plus pas jour... il a été crédité entre autres d'un cours de premiers soins, d'un cours suppléementaire d'informatique sans compter les options ou il y a avait un nombre supplémentaire de cours.
Donc il pourrait ajouter des périodes pour le nouveau cours.
Si le curriculum prescrit 25 h 30 d'enseignement semaine dans l'horaire du jeune, tu m'écris que pour ton fils son horaire était de 30 h 30 par semaine? Quand j'ai enseigné au privé, nous respections le 25 h 30 d'enseignement et nous ajoutions des activités hors programme as well mais qui n'étaient pas comptabilisés ni sujet à évaluation. Ça se fait aussi au secondaire public avec les activités sportives.
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
-
- Seigneur de la Causerie
- Messages : 6007
- Inscription : ven. avr. 23, 2004 3:00 am
Heureuse nouvelle !!!
Même si vous êtes loin de Québec vous pouvez assister à notre conférence en direct et interagir avec nous.
Branchez-vous au lien http://www.cpers.qc.ca/MediaCPERS.htm et ce sera tout comme si vous étiez avec nous.
À lundi le 3 septembre à 19 heures
Éthique et Culture Religieuse
Une réunion importante le 3 septembre 2008 au CPERS
http://www.cpers.qc.ca/InvitationSept32008.htm
Plusieurs intervenants évangéliques considèrent que le programme obligatoire d'Éthique et de Culture Religieuse du MELS comporte des menaces sérieuses à la liberté de conscience et surtout au droit des parents de transmettre leurs valeurs à leur enfant.
Soirée d'information le 3 septembre 2008 à 19h00 au Centre du Plein Évangile de la Rive-Sud, 1575 Chemin du Sault, Saint-Romuald (Lévis), Qc. Cet évènement est organisé en collaboration avec plusieurs organismes évangéliques et avec la Coalition pour la liberté en éducation.
Essentiellement, cette question débattue depuis plus d'un an a été présentée de façon forte incomplète par les média et par le MELS. Les parents sont au centre de ce débat et doivent entendre tous les points de vue avant de décider de leur action en ce qui concerne au plus haut point LEUR ENFANT.
La réunion sera diffusée en direct sur Internet grâce à la collaboration de Radio VPJC. Pour syntoniser, rendez-vous sur http://www.cpers.qc.ca/MediaCPERS.htm
Vous y trouverez les instructions pour entendre les conférenciers, de même que des moyens pour intervenir immédiatement dans les discussions par courriel ou par audio.
Si vous habitez en dehors de la région immédiate de Québec, nous vous suggérons d'organiser une réunion « branchée » à ce moment, dans un lieu où vous pourrez diffuser l'évènement (un ordinateur branché à Internet suffit) et permettre à des gens d'interagir avec ceux du CPERS. Pour information à ce sujet contacter : media@cpers.qc.ca
Même si vous êtes loin de Québec vous pouvez assister à notre conférence en direct et interagir avec nous.
Branchez-vous au lien http://www.cpers.qc.ca/MediaCPERS.htm et ce sera tout comme si vous étiez avec nous.
À lundi le 3 septembre à 19 heures
Éthique et Culture Religieuse
Une réunion importante le 3 septembre 2008 au CPERS
http://www.cpers.qc.ca/InvitationSept32008.htm
Plusieurs intervenants évangéliques considèrent que le programme obligatoire d'Éthique et de Culture Religieuse du MELS comporte des menaces sérieuses à la liberté de conscience et surtout au droit des parents de transmettre leurs valeurs à leur enfant.
Soirée d'information le 3 septembre 2008 à 19h00 au Centre du Plein Évangile de la Rive-Sud, 1575 Chemin du Sault, Saint-Romuald (Lévis), Qc. Cet évènement est organisé en collaboration avec plusieurs organismes évangéliques et avec la Coalition pour la liberté en éducation.
Essentiellement, cette question débattue depuis plus d'un an a été présentée de façon forte incomplète par les média et par le MELS. Les parents sont au centre de ce débat et doivent entendre tous les points de vue avant de décider de leur action en ce qui concerne au plus haut point LEUR ENFANT.
La réunion sera diffusée en direct sur Internet grâce à la collaboration de Radio VPJC. Pour syntoniser, rendez-vous sur http://www.cpers.qc.ca/MediaCPERS.htm
Vous y trouverez les instructions pour entendre les conférenciers, de même que des moyens pour intervenir immédiatement dans les discussions par courriel ou par audio.
Si vous habitez en dehors de la région immédiate de Québec, nous vous suggérons d'organiser une réunion « branchée » à ce moment, dans un lieu où vous pourrez diffuser l'évènement (un ordinateur branché à Internet suffit) et permettre à des gens d'interagir avec ceux du CPERS. Pour information à ce sujet contacter : media@cpers.qc.ca
Prière et chant religieux
la-voute-f46/prieres-et-chants-religieux-t67717.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
la-voute-f46/prieres-et-chants-religieux-t67717.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
comporte des menaces sérieuses à la liberté de conscience et surtout au droit des parents de transmettre leurs valeurs à leur enfant.
Je sursaute moi ce matin ! Instruire les jeunes sur les différences entre les différentes religions, sur l'histoire propre à chacune, sur le patrimoine que les religions ont construit, c'est les menacer dans leur liberté de conscience ???
Moi je vois cela comme une ouverture sur le monde et mes enfants sont assez intelligents pour faire leur propre choix et ont assez confiance en nous pour nous questionner pour le reste.
Les parents qui ont le désir de les influencer vers une religion particulière, ont sûrement eux aussi, assez de jugement pour ne pas laisser n'importe qui s'en charger. Ils sont les mieux placé pour le faire avec le soutien de leur communauté religieuse mais pour moi, l'école n'est pas l'endroit pour transmettre ce genre de valeur.
Je sursaute moi ce matin ! Instruire les jeunes sur les différences entre les différentes religions, sur l'histoire propre à chacune, sur le patrimoine que les religions ont construit, c'est les menacer dans leur liberté de conscience ???
Moi je vois cela comme une ouverture sur le monde et mes enfants sont assez intelligents pour faire leur propre choix et ont assez confiance en nous pour nous questionner pour le reste.
Les parents qui ont le désir de les influencer vers une religion particulière, ont sûrement eux aussi, assez de jugement pour ne pas laisser n'importe qui s'en charger. Ils sont les mieux placé pour le faire avec le soutien de leur communauté religieuse mais pour moi, l'école n'est pas l'endroit pour transmettre ce genre de valeur.