Nos artistes ont-ils tant besoin de nos subventions ?
Glugibran a écritC'est drôle, je n'en ai pas moi de subventions et je n'en ai jamais eu. Pourtant, j'ai dû faire preuve de beaucoup d'imagination et d'une grande force morale pour élever 4 enfants et en farie des adultes resonsables. Mon "produit final" est assez extraordinaire, je dois l'avouer, mais qui était là pour me soutenir tout au long de ma "carrière" de mère?
J'ai été à la fois improvisatrice (se démerder), tourneuse de vidéos (anniversaires et autres événements de la vie des enfants), metteure en scène (petites pièces de théâtre à la maison), chanteuse (j'ai chanté des berceuses tous les jours pendant des années), etc. etc.
Que nos artistes enfants gâtés cessent donc de geindre pour rien! Les coupures du fédéral dans la culture, c'est une goutte d'eau en moins dans le fleuve de subventions qui sont accordées à tous les Jos Bleau du Canada.
Non mais ton employeur lui en a eu...
J'ai été à la fois improvisatrice (se démerder), tourneuse de vidéos (anniversaires et autres événements de la vie des enfants), metteure en scène (petites pièces de théâtre à la maison), chanteuse (j'ai chanté des berceuses tous les jours pendant des années), etc. etc.
Que nos artistes enfants gâtés cessent donc de geindre pour rien! Les coupures du fédéral dans la culture, c'est une goutte d'eau en moins dans le fleuve de subventions qui sont accordées à tous les Jos Bleau du Canada.
Non mais ton employeur lui en a eu...
Je pense que des subventions, il y en a pour toutes sortes de champs d'activités...
Je peux me tromper, mais je crois qu'on peut aussi avoir une subvention pour se partir en affaires et monter notre entreprise. Un artiste n'est-il pas aussi une sorte de travailleur autonome?... Ne doit-il pas aussi faire beaucoup d'investissement de temps et d'argent avant d'avoir une chance de pouvoir vivre de son talent?
Je ne suis ni travailleuse autonome ni artiste, mais il me semble qu'il y a de la place pour leur laisser une chance de déployer leurs ailes, non?
Si jamais personne ne vous avait aidé dans votre vie, qu'on parle de n'importe quelle forme d'aide, seriez-vous rendu où vous êtes?... Pourquoi est-ce que juste la voie qu'on choisi soi même serait la bonne?..
Moi bientôt, je risque de demander une subvention pour refaire un mur extérieur de ma maison. J'y ai droit puisque j'ai une maison à revenus. Cette mesure vise à aider de petits propriétaires comme moi à garder ma maison en ''santé'' et à garantir un certain urbanisme (côté esthétique)... C'est pour aider le monde, pour leur permettre de réaliser ce qu'ils ne pourraient pas réaliser sans cette aide...
Pour moi, je préfère de loin payer pour aider un artiste à se lancer et à continuer (faisant rouler l'économie) que de le payer à rien faire chez lui (bs)...
Je peux me tromper, mais je crois qu'on peut aussi avoir une subvention pour se partir en affaires et monter notre entreprise. Un artiste n'est-il pas aussi une sorte de travailleur autonome?... Ne doit-il pas aussi faire beaucoup d'investissement de temps et d'argent avant d'avoir une chance de pouvoir vivre de son talent?
Je ne suis ni travailleuse autonome ni artiste, mais il me semble qu'il y a de la place pour leur laisser une chance de déployer leurs ailes, non?
Si jamais personne ne vous avait aidé dans votre vie, qu'on parle de n'importe quelle forme d'aide, seriez-vous rendu où vous êtes?... Pourquoi est-ce que juste la voie qu'on choisi soi même serait la bonne?..
Moi bientôt, je risque de demander une subvention pour refaire un mur extérieur de ma maison. J'y ai droit puisque j'ai une maison à revenus. Cette mesure vise à aider de petits propriétaires comme moi à garder ma maison en ''santé'' et à garantir un certain urbanisme (côté esthétique)... C'est pour aider le monde, pour leur permettre de réaliser ce qu'ils ne pourraient pas réaliser sans cette aide...
Pour moi, je préfère de loin payer pour aider un artiste à se lancer et à continuer (faisant rouler l'économie) que de le payer à rien faire chez lui (bs)...
JuLondon a écrit
Mais là tu me parles de 2 programmes qui sont coupés... est-ce que c'est tout? Il doit y en avoir beaucoup beaucoup d'autres pour que les artistes crient à la mort de la culture. Ça représente quoi au juste les coupures, 85% des subventions habituelles, 20%, 70% ?? Est-ce que quelqu'un a les vrais chiffres?
Comme je l'ai écrit, je parle de ce que je connais... Donc je me permets de me prononcer sur les deux programmes que je connais bien, le reste je m'abstiens pour ne pas sombrer comme d'autres dans la démagogie ou dans le "je fais comme si je savais tout alors que je n'y connais pas grand chose".
Mais là tu me parles de 2 programmes qui sont coupés... est-ce que c'est tout? Il doit y en avoir beaucoup beaucoup d'autres pour que les artistes crient à la mort de la culture. Ça représente quoi au juste les coupures, 85% des subventions habituelles, 20%, 70% ?? Est-ce que quelqu'un a les vrais chiffres?
Comme je l'ai écrit, je parle de ce que je connais... Donc je me permets de me prononcer sur les deux programmes que je connais bien, le reste je m'abstiens pour ne pas sombrer comme d'autres dans la démagogie ou dans le "je fais comme si je savais tout alors que je n'y connais pas grand chose".
Beppo a écrit
Mais j'imagine que toutes les stations télés reçoivent finalement des subventions : Radio-Canada, TVA, TQS,RDS. Est-ce que je me trompe?
Les diffuseurs reçoivent de l'argent du Fonds canadien de télévision, argent qui sert à financer ensuite les productions qui seront à l'antenne de la dite station.
Mais j'imagine que toutes les stations télés reçoivent finalement des subventions : Radio-Canada, TVA, TQS,RDS. Est-ce que je me trompe?
Les diffuseurs reçoivent de l'argent du Fonds canadien de télévision, argent qui sert à financer ensuite les productions qui seront à l'antenne de la dite station.
Je me souviens d'une époque ou les "body shop" étaient très populaires
Je m'étais acheté un t-shirt sur lequel il était écrit:
Give a man an fish, and you feed him for a day. Teach a man to fish, and you will feed him for life.
Je trouve que cette maxime est tellement pleine de vérité
EDIT: fôte --Message edité par Nabila le 2008-09-25 18:22:40--
Je m'étais acheté un t-shirt sur lequel il était écrit:
Give a man an fish, and you feed him for a day. Teach a man to fish, and you will feed him for life.
Je trouve que cette maxime est tellement pleine de vérité
EDIT: fôte --Message edité par Nabila le 2008-09-25 18:22:40--
https://album.aufeminin.com/album/notremariage785
linus611 a écrit
Il a été remboursé finalement ou non, car voila quelque temps il ne l'était pas encore...
Le faux était concernant que c'est la SODEC qui le rembourserait... Les téléréalités ne bénéficient pas d'argent du Fonds canadien de télévision ou autre... Si ce n'est que des crédits d'impôts (comme toute entreprise)...
Honnêtement, je me contre-fiche de savoir s'il va toucher ou pas son prix.
Il a été remboursé finalement ou non, car voila quelque temps il ne l'était pas encore...
Le faux était concernant que c'est la SODEC qui le rembourserait... Les téléréalités ne bénéficient pas d'argent du Fonds canadien de télévision ou autre... Si ce n'est que des crédits d'impôts (comme toute entreprise)...
Honnêtement, je me contre-fiche de savoir s'il va toucher ou pas son prix.
Skarhet a écrit
Le faux était concernant que c'est la SODEC qui le rembourserait... Les téléréalités ne bénéficient pas d'argent du Fonds canadien de télévision ou autre... Si ce n'est que des crédits d'impôts (comme toute entreprise)...
Honnêtement, je me contre-fiche de savoir s'il va toucher ou pas son prix.
Je sais, je faisais une joke, c'est pour ca que j'ai mis le lien du financement de la SODEC.
Le faux était concernant que c'est la SODEC qui le rembourserait... Les téléréalités ne bénéficient pas d'argent du Fonds canadien de télévision ou autre... Si ce n'est que des crédits d'impôts (comme toute entreprise)...
Honnêtement, je me contre-fiche de savoir s'il va toucher ou pas son prix.
Je sais, je faisais une joke, c'est pour ca que j'ai mis le lien du financement de la SODEC.
Nikki. a écrit
À ce que je sache, les lofteurs ne sont pas des ''artistes''... Ce sont des participants à des émissions de TV...
Il en serait ainsi également pour Star Académie et il me semble avoir déjà lu ou entendu que les productions J recevaient des subventions pour la série, non? Je me rappelle d'un imbroglio entre les mots « télé-réalité » et « la télé-documentaire » soulevé par Julie Snyder. Ai-je rêvé ça? À mon âge, tout est possible...
mdr --Message edité par Beppo le 2008-09-25 19:20:53--
À ce que je sache, les lofteurs ne sont pas des ''artistes''... Ce sont des participants à des émissions de TV...
Il en serait ainsi également pour Star Académie et il me semble avoir déjà lu ou entendu que les productions J recevaient des subventions pour la série, non? Je me rappelle d'un imbroglio entre les mots « télé-réalité » et « la télé-documentaire » soulevé par Julie Snyder. Ai-je rêvé ça? À mon âge, tout est possible...
mdr --Message edité par Beppo le 2008-09-25 19:20:53--
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Beppo a écrit
Il en serait ainsi également pour Star Académie et il me semble avoir déjà lu ou entendu que les productions J recevaient des subventions pour la série, non? Je me rappelle d'un imbroglio entre la télé-réalité et la télé-documentaire soulevé par Julie Snyder. Ai-je rêvé ça? À mon âge, tout est possible...
mdr
Je ne saurais dire. Dans SA, le but est clairement de lancer une carrière artistique (ou plusieurs) et de faire un disque, je crois que ça fait partie des prix du gagnant...
Donc à ce titre, je pense qu'on peut considérer que ces acteurs de tr en particulier sont des artistes... Mais les LS et les OD ne font rien de particulier, ou du moins ne sont pas présentés comme des artistes en devenir...
Il en serait ainsi également pour Star Académie et il me semble avoir déjà lu ou entendu que les productions J recevaient des subventions pour la série, non? Je me rappelle d'un imbroglio entre la télé-réalité et la télé-documentaire soulevé par Julie Snyder. Ai-je rêvé ça? À mon âge, tout est possible...
mdr
Je ne saurais dire. Dans SA, le but est clairement de lancer une carrière artistique (ou plusieurs) et de faire un disque, je crois que ça fait partie des prix du gagnant...
Donc à ce titre, je pense qu'on peut considérer que ces acteurs de tr en particulier sont des artistes... Mais les LS et les OD ne font rien de particulier, ou du moins ne sont pas présentés comme des artistes en devenir...
Nikki. a écrit
Je ne saurais dire. Dans SA, le but est clairement de lancer une carrière artistique (ou plusieurs) et de faire un disque, je crois que ça fait partie des prix du gagnant...
Donc à ce titre, je pense qu'on peut considérer que ces acteurs de tr en particulier sont des artistes... Mais les LS et les OD ne font rien de particulier, ou du moins ne sont pas présentés comme des artistes en devenir...
Je ne saurais que penser de plus. J'ai toujours pensé que la plupart des émissions de télé recevait son lot de subventions. Je me trompe sans doute.
--Message edité par Beppo le 2008-09-25 19:26:04--
Je ne saurais dire. Dans SA, le but est clairement de lancer une carrière artistique (ou plusieurs) et de faire un disque, je crois que ça fait partie des prix du gagnant...
Donc à ce titre, je pense qu'on peut considérer que ces acteurs de tr en particulier sont des artistes... Mais les LS et les OD ne font rien de particulier, ou du moins ne sont pas présentés comme des artistes en devenir...
Je ne saurais que penser de plus. J'ai toujours pensé que la plupart des émissions de télé recevait son lot de subventions. Je me trompe sans doute.
--Message edité par Beppo le 2008-09-25 19:26:04--
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Pour le bénéfice de tous, voici un éventail des sources de financement d'une série télé dramatique. Je tiens simplement à mentionner que pour le moment la télé n'est pas touchée par les coupures.
Donc il y a le Fonds Canadien de télévision qui investit dans une série. L'argent du fonds vient en partie de Téléfilm Canada et une autre partie vient des revenus des cablodistributeurs (Québécor/Shaw/Cogeco). Ensuite il y a les crédits d'impôts du fédéral et du provincial qui s'applique sur la main d'oeuvre embauchée pour la production de la série.
Ensuite, il y a les aides/investissements. Le gouvernement peut en faire et il existe des fonds privés (Fonds Bell, Fonds Cogeco, Fonds Shaw, le fonds Harold Greenberg (Astral), fonds Vidéotron, le fonds indépendant de production).
Une autre source de financement vient du diffuseur (Radio-Canada, TVA, Astral) qui achète une licence pour diffuser l'oeuvre à son antenne.
Finalement, il y a le producteur qui investit une partie l'argent qu'il tire du budget (sa paie quoi) et évidemment si une production est en dépassements de coûts c'est son fric qui y passe puisqu'il est responsable des risques.
Donc il y a le Fonds Canadien de télévision qui investit dans une série. L'argent du fonds vient en partie de Téléfilm Canada et une autre partie vient des revenus des cablodistributeurs (Québécor/Shaw/Cogeco). Ensuite il y a les crédits d'impôts du fédéral et du provincial qui s'applique sur la main d'oeuvre embauchée pour la production de la série.
Ensuite, il y a les aides/investissements. Le gouvernement peut en faire et il existe des fonds privés (Fonds Bell, Fonds Cogeco, Fonds Shaw, le fonds Harold Greenberg (Astral), fonds Vidéotron, le fonds indépendant de production).
Une autre source de financement vient du diffuseur (Radio-Canada, TVA, Astral) qui achète une licence pour diffuser l'oeuvre à son antenne.
Finalement, il y a le producteur qui investit une partie l'argent qu'il tire du budget (sa paie quoi) et évidemment si une production est en dépassements de coûts c'est son fric qui y passe puisqu'il est responsable des risques.
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c'est sûr que Claude Legault, Arianne Mofatt sont des personnes qui n'ont pas vraiment besoin de ces subvention
mais je pense au musicien ou au danseur. Des métier auquel on pense souvent eux n'ont besoin. Ça coute de l'argent deja partir un show donc faudrait les subventionner. C'est une entreprise qui raporte beaucoup d'argent le showbiz ...
mais je pense au musicien ou au danseur. Des métier auquel on pense souvent eux n'ont besoin. Ça coute de l'argent deja partir un show donc faudrait les subventionner. C'est une entreprise qui raporte beaucoup d'argent le showbiz ...
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Texte d'André Pratte
Si l'on en croit les artistes, la culture québécoise est «en péril». La situation est grave à ce point qu'il faut multiplier les manifestations, les spectacles, les conférences de presse. Au Club Soda mardi soir, Michel Rivard a soutenu qu'«il y a toute une relève qui ne verra pas le jour, il y a des films qui ne se feront pas, il y a des artistes qui vont être muselés».
Avant qu'on en vienne à accuser Stephen Harper d'être la réincarnation de lord Durham, il importe de ramener cette affaire de compressions dans la culture à ses véritables dimensions. Les compressions en question ont été mal gérées. Deux des programmes abolis étaient essentiels à la présence internationale de nos artistes et la ministre responsable aurait dû prévoir des mesures de remplacement avant de mettre la clé dans la porte.
Cela dit, selon la Conférence canadienne des arts, la diminution nette du budget de Patrimoine Canada consacré aux arts et à la culture est de 18 millions. C'est une baisse d'à peine 2% sur un budget de 777 millions. Certes, les programmes Routes commerciales et PromArt étaient précieux et devront être remplacés. Toutefois, la survie de la culture canadienne dépend-elle du maintien du programme Fonds mémoire canadienne (11,6 millions)? Du Programme d'accès des autochtones du Nord à la radiodiffusion (2,1 millions)?
Avant de crier à l'assassinat de notre culture (»Conservatueur de culture», accuse une publicité du NPD), il faut se souvenir que le gouvernement fédéral continue de verser des sommes considérables dans ce secteur. À titre d'exemple:
1,1 milliard pour la Société Radio-Canada;
182 millions au Conseil des arts du Canada (une augmentation de 30 millions; quel artiste en a publiquement remercié le gouvernement Harper?);
40 millions pour les fêtes du 400e anniversaire de Québec, essentiellement consacrés à des activités culturelles (plutôt que de s'en réjouir, des artistes ont dénoncé la «canadianisation» des fêtes);
28 millions pour les festivals;
120 millions pour le Fonds canadien de télévision;
22 millions pour le Fonds de la musique;
65 millions à l'Office national du film;
108 millions à Téléfilm Canada; etc.
Les réaménagements des budgets de Patrimoine Canada ne mettent pas la culture en péril. Ils occasionnent des tracas à certains acteurs de l'industrie culturelle, ce qui n'est pas la même chose. C'est déplorable, des correctifs doivent être apportés. Mais ça ne justifie pas une mobilisation d'une telle ampleur.
La main sur le coeur, les partis de l'opposition ont promis d'annuler ces compressions et d'augmenter considérablement les sommes consacrées au soutien aux arts. Vraiment? Peu importe si certains des programmes abolis ne servent plus de fins utiles? Peu importe la situation financière du gouvernement?
Le ton qu'ont adopté le premier ministre Harper et les artistes laissent penser qu'en réalité, ce n'est pas de soutien à la culture qu'il s'agit. Le premier fait de la démagogie sur le dos des artistes pour plaire à sa clientèle; les seconds font de la démagogie sur le dos d'un gouvernement qui, en plus d'avoir le malheur d'être de droite, menace d'affaiblir le mouvement souverainiste.
Si l'on en croit les artistes, la culture québécoise est «en péril». La situation est grave à ce point qu'il faut multiplier les manifestations, les spectacles, les conférences de presse. Au Club Soda mardi soir, Michel Rivard a soutenu qu'«il y a toute une relève qui ne verra pas le jour, il y a des films qui ne se feront pas, il y a des artistes qui vont être muselés».
Avant qu'on en vienne à accuser Stephen Harper d'être la réincarnation de lord Durham, il importe de ramener cette affaire de compressions dans la culture à ses véritables dimensions. Les compressions en question ont été mal gérées. Deux des programmes abolis étaient essentiels à la présence internationale de nos artistes et la ministre responsable aurait dû prévoir des mesures de remplacement avant de mettre la clé dans la porte.
Cela dit, selon la Conférence canadienne des arts, la diminution nette du budget de Patrimoine Canada consacré aux arts et à la culture est de 18 millions. C'est une baisse d'à peine 2% sur un budget de 777 millions. Certes, les programmes Routes commerciales et PromArt étaient précieux et devront être remplacés. Toutefois, la survie de la culture canadienne dépend-elle du maintien du programme Fonds mémoire canadienne (11,6 millions)? Du Programme d'accès des autochtones du Nord à la radiodiffusion (2,1 millions)?
Avant de crier à l'assassinat de notre culture (»Conservatueur de culture», accuse une publicité du NPD), il faut se souvenir que le gouvernement fédéral continue de verser des sommes considérables dans ce secteur. À titre d'exemple:
1,1 milliard pour la Société Radio-Canada;
182 millions au Conseil des arts du Canada (une augmentation de 30 millions; quel artiste en a publiquement remercié le gouvernement Harper?);
40 millions pour les fêtes du 400e anniversaire de Québec, essentiellement consacrés à des activités culturelles (plutôt que de s'en réjouir, des artistes ont dénoncé la «canadianisation» des fêtes);
28 millions pour les festivals;
120 millions pour le Fonds canadien de télévision;
22 millions pour le Fonds de la musique;
65 millions à l'Office national du film;
108 millions à Téléfilm Canada; etc.
Les réaménagements des budgets de Patrimoine Canada ne mettent pas la culture en péril. Ils occasionnent des tracas à certains acteurs de l'industrie culturelle, ce qui n'est pas la même chose. C'est déplorable, des correctifs doivent être apportés. Mais ça ne justifie pas une mobilisation d'une telle ampleur.
La main sur le coeur, les partis de l'opposition ont promis d'annuler ces compressions et d'augmenter considérablement les sommes consacrées au soutien aux arts. Vraiment? Peu importe si certains des programmes abolis ne servent plus de fins utiles? Peu importe la situation financière du gouvernement?
Le ton qu'ont adopté le premier ministre Harper et les artistes laissent penser qu'en réalité, ce n'est pas de soutien à la culture qu'il s'agit. Le premier fait de la démagogie sur le dos des artistes pour plaire à sa clientèle; les seconds font de la démagogie sur le dos d'un gouvernement qui, en plus d'avoir le malheur d'être de droite, menace d'affaiblir le mouvement souverainiste.
Prière et chant religieux
la-voute-f46/prieres-et-chants-religieux-t67717.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
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Notre famille compte un nouveau membre à aimer.
.anthurium. a écritTexte d'André Pratte
Si l'on en croit les artistes, la culture québécoise est «en péril». La situation est grave à ce point qu'il faut multiplier les manifestations, les spectacles, les conférences de presse. Au Club Soda mardi soir, Michel Rivard a soutenu qu'«il y a toute une relève qui ne verra pas le jour, il y a des films qui ne se feront pas, il y a des artistes qui vont être muselés».
Avant qu'on en vienne à accuser Stephen Harper d'être la réincarnation de lord Durham, il importe de ramener cette affaire de compressions dans la culture à ses véritables dimensions. Les compressions en question ont été mal gérées. Deux des programmes abolis étaient essentiels à la présence internationale de nos artistes et la ministre responsable aurait dû prévoir des mesures de remplacement avant de mettre la clé dans la porte.
Cela dit, selon la Conférence canadienne des arts, la diminution nette du budget de Patrimoine Canada consacré aux arts et à la culture est de 18 millions. C'est une baisse d'à peine 2% sur un budget de 777 millions. Certes, les programmes Routes commerciales et PromArt étaient précieux et devront être remplacés. Toutefois, la survie de la culture canadienne dépend-elle du maintien du programme Fonds mémoire canadienne (11,6 millions)? Du Programme d'accès des autochtones du Nord à la radiodiffusion (2,1 millions)?
Avant de crier à l'assassinat de notre culture (»Conservatueur de culture», accuse une publicité du NPD), il faut se souvenir que le gouvernement fédéral continue de verser des sommes considérables dans ce secteur. À titre d'exemple:
1,1 milliard pour la Société Radio-Canada;
182 millions au Conseil des arts du Canada (une augmentation de 30 millions; quel artiste en a publiquement remercié le gouvernement Harper?);
40 millions pour les fêtes du 400e anniversaire de Québec, essentiellement consacrés à des activités culturelles (plutôt que de s'en réjouir, des artistes ont dénoncé la «canadianisation» des fêtes);
28 millions pour les festivals;
120 millions pour le Fonds canadien de télévision;
22 millions pour le Fonds de la musique;
65 millions à l'Office national du film;
108 millions à Téléfilm Canada; etc.
Les réaménagements des budgets de Patrimoine Canada ne mettent pas la culture en péril. Ils occasionnent des tracas à certains acteurs de l'industrie culturelle, ce qui n'est pas la même chose. C'est déplorable, des correctifs doivent être apportés. Mais ça ne justifie pas une mobilisation d'une telle ampleur.
La main sur le coeur, les partis de l'opposition ont promis d'annuler ces compressions et d'augmenter considérablement les sommes consacrées au soutien aux arts. Vraiment? Peu importe si certains des programmes abolis ne servent plus de fins utiles? Peu importe la situation financière du gouvernement?
Le ton qu'ont adopté le premier ministre Harper et les artistes laissent penser qu'en réalité, ce n'est pas de soutien à la culture qu'il s'agit. Le premier fait de la démagogie sur le dos des artistes pour plaire à sa clientèle; les seconds font de la démagogie sur le dos d'un gouvernement qui, en plus d'avoir le malheur d'être de droite, menace d'affaiblir le mouvement souverainiste.
Merci pour l'article et les chiffres .anthurium. Ça confirme l'impression que j'avais
Si l'on en croit les artistes, la culture québécoise est «en péril». La situation est grave à ce point qu'il faut multiplier les manifestations, les spectacles, les conférences de presse. Au Club Soda mardi soir, Michel Rivard a soutenu qu'«il y a toute une relève qui ne verra pas le jour, il y a des films qui ne se feront pas, il y a des artistes qui vont être muselés».
Avant qu'on en vienne à accuser Stephen Harper d'être la réincarnation de lord Durham, il importe de ramener cette affaire de compressions dans la culture à ses véritables dimensions. Les compressions en question ont été mal gérées. Deux des programmes abolis étaient essentiels à la présence internationale de nos artistes et la ministre responsable aurait dû prévoir des mesures de remplacement avant de mettre la clé dans la porte.
Cela dit, selon la Conférence canadienne des arts, la diminution nette du budget de Patrimoine Canada consacré aux arts et à la culture est de 18 millions. C'est une baisse d'à peine 2% sur un budget de 777 millions. Certes, les programmes Routes commerciales et PromArt étaient précieux et devront être remplacés. Toutefois, la survie de la culture canadienne dépend-elle du maintien du programme Fonds mémoire canadienne (11,6 millions)? Du Programme d'accès des autochtones du Nord à la radiodiffusion (2,1 millions)?
Avant de crier à l'assassinat de notre culture (»Conservatueur de culture», accuse une publicité du NPD), il faut se souvenir que le gouvernement fédéral continue de verser des sommes considérables dans ce secteur. À titre d'exemple:
1,1 milliard pour la Société Radio-Canada;
182 millions au Conseil des arts du Canada (une augmentation de 30 millions; quel artiste en a publiquement remercié le gouvernement Harper?);
40 millions pour les fêtes du 400e anniversaire de Québec, essentiellement consacrés à des activités culturelles (plutôt que de s'en réjouir, des artistes ont dénoncé la «canadianisation» des fêtes);
28 millions pour les festivals;
120 millions pour le Fonds canadien de télévision;
22 millions pour le Fonds de la musique;
65 millions à l'Office national du film;
108 millions à Téléfilm Canada; etc.
Les réaménagements des budgets de Patrimoine Canada ne mettent pas la culture en péril. Ils occasionnent des tracas à certains acteurs de l'industrie culturelle, ce qui n'est pas la même chose. C'est déplorable, des correctifs doivent être apportés. Mais ça ne justifie pas une mobilisation d'une telle ampleur.
La main sur le coeur, les partis de l'opposition ont promis d'annuler ces compressions et d'augmenter considérablement les sommes consacrées au soutien aux arts. Vraiment? Peu importe si certains des programmes abolis ne servent plus de fins utiles? Peu importe la situation financière du gouvernement?
Le ton qu'ont adopté le premier ministre Harper et les artistes laissent penser qu'en réalité, ce n'est pas de soutien à la culture qu'il s'agit. Le premier fait de la démagogie sur le dos des artistes pour plaire à sa clientèle; les seconds font de la démagogie sur le dos d'un gouvernement qui, en plus d'avoir le malheur d'être de droite, menace d'affaiblir le mouvement souverainiste.
Merci pour l'article et les chiffres .anthurium. Ça confirme l'impression que j'avais
Nikki. a écrit
Je ne saurais dire. Dans SA, le but est clairement de lancer une carrière artistique (ou plusieurs) et de faire un disque, je crois que ça fait partie des prix du gagnant...
Donc à ce titre, je pense qu'on peut considérer que ces acteurs de tr en particulier sont des artistes... Mais les LS et les OD ne font rien de particulier, ou du moins ne sont pas présentés comme des artistes en devenir...
Il y a une jurisprudence maintenant (Jugement donner en Europe cette année) qui conclu que les participants au émissions de téléréalité sont des artistes au même titre que des acteurs "traditionels" car comme un emploi normal, ils doivent suivre des règles, reprendre des scènes, suivre un horraire, créer des textes, suivre les mises en scènes de la production, etc.
Je crois que si Sébastien de la dernière saison de Loft Story prépare un recours contre TQS, lui et ces avocats vont s'appuyer sur ce jugement.
Je crois que c'est juste de dire qu'il ont droit d'être payer comme n'importe qu'elle acteur puisque maintenant, tout le monde sait que les télé-réalité ne sont vraiment pas "réelles". ;)
Je ne saurais dire. Dans SA, le but est clairement de lancer une carrière artistique (ou plusieurs) et de faire un disque, je crois que ça fait partie des prix du gagnant...
Donc à ce titre, je pense qu'on peut considérer que ces acteurs de tr en particulier sont des artistes... Mais les LS et les OD ne font rien de particulier, ou du moins ne sont pas présentés comme des artistes en devenir...
Il y a une jurisprudence maintenant (Jugement donner en Europe cette année) qui conclu que les participants au émissions de téléréalité sont des artistes au même titre que des acteurs "traditionels" car comme un emploi normal, ils doivent suivre des règles, reprendre des scènes, suivre un horraire, créer des textes, suivre les mises en scènes de la production, etc.
Je crois que si Sébastien de la dernière saison de Loft Story prépare un recours contre TQS, lui et ces avocats vont s'appuyer sur ce jugement.
Je crois que c'est juste de dire qu'il ont droit d'être payer comme n'importe qu'elle acteur puisque maintenant, tout le monde sait que les télé-réalité ne sont vraiment pas "réelles". ;)
.anthurium. a écritTexte d'André Pratte
Si l'on en croit les artistes, la culture québécoise est «en péril». La situation est grave à ce point qu'il faut multiplier les manifestations, les spectacles, les conférences de presse. Au Club Soda mardi soir, Michel Rivard a soutenu qu'«il y a toute une relève qui ne verra pas le jour, il y a des films qui ne se feront pas, il y a des artistes qui vont être muselés».
Avant qu'on en vienne à accuser Stephen Harper d'être la réincarnation de lord Durham, il importe de ramener cette affaire de compressions dans la culture à ses véritables dimensions. Les compressions en question ont été mal gérées. Deux des programmes abolis étaient essentiels à la présence internationale de nos artistes et la ministre responsable aurait dû prévoir des mesures de remplacement avant de mettre la clé dans la porte.
Cela dit, selon la Conférence canadienne des arts, la diminution nette du budget de Patrimoine Canada consacré aux arts et à la culture est de 18 millions. C'est une baisse d'à peine 2% sur un budget de 777 millions. Certes, les programmes Routes commerciales et PromArt étaient précieux et devront être remplacés. Toutefois, la survie de la culture canadienne dépend-elle du maintien du programme Fonds mémoire canadienne (11,6 millions)? Du Programme d'accès des autochtones du Nord à la radiodiffusion (2,1 millions)?
Avant de crier à l'assassinat de notre culture (»Conservatueur de culture», accuse une publicité du NPD), il faut se souvenir que le gouvernement fédéral continue de verser des sommes considérables dans ce secteur. À titre d'exemple:
1,1 milliard pour la Société Radio-Canada;
182 millions au Conseil des arts du Canada (une augmentation de 30 millions; quel artiste en a publiquement remercié le gouvernement Harper?);
40 millions pour les fêtes du 400e anniversaire de Québec, essentiellement consacrés à des activités culturelles (plutôt que de s'en réjouir, des artistes ont dénoncé la «canadianisation» des fêtes);
28 millions pour les festivals;
120 millions pour le Fonds canadien de télévision;
22 millions pour le Fonds de la musique;
65 millions à l'Office national du film;
108 millions à Téléfilm Canada; etc.
Les réaménagements des budgets de Patrimoine Canada ne mettent pas la culture en péril. Ils occasionnent des tracas à certains acteurs de l'industrie culturelle, ce qui n'est pas la même chose. C'est déplorable, des correctifs doivent être apportés. Mais ça ne justifie pas une mobilisation d'une telle ampleur.
La main sur le coeur, les partis de l'opposition ont promis d'annuler ces compressions et d'augmenter considérablement les sommes consacrées au soutien aux arts. Vraiment? Peu importe si certains des programmes abolis ne servent plus de fins utiles? Peu importe la situation financière du gouvernement?
Le ton qu'ont adopté le premier ministre Harper et les artistes laissent penser qu'en réalité, ce n'est pas de soutien à la culture qu'il s'agit. Le premier fait de la démagogie sur le dos des artistes pour plaire à sa clientèle; les seconds font de la démagogie sur le dos d'un gouvernement qui, en plus d'avoir le malheur d'être de droite, menace d'affaiblir le mouvement souverainiste.
Enfin un journaliste qui fait sa job!
Si l'on en croit les artistes, la culture québécoise est «en péril». La situation est grave à ce point qu'il faut multiplier les manifestations, les spectacles, les conférences de presse. Au Club Soda mardi soir, Michel Rivard a soutenu qu'«il y a toute une relève qui ne verra pas le jour, il y a des films qui ne se feront pas, il y a des artistes qui vont être muselés».
Avant qu'on en vienne à accuser Stephen Harper d'être la réincarnation de lord Durham, il importe de ramener cette affaire de compressions dans la culture à ses véritables dimensions. Les compressions en question ont été mal gérées. Deux des programmes abolis étaient essentiels à la présence internationale de nos artistes et la ministre responsable aurait dû prévoir des mesures de remplacement avant de mettre la clé dans la porte.
Cela dit, selon la Conférence canadienne des arts, la diminution nette du budget de Patrimoine Canada consacré aux arts et à la culture est de 18 millions. C'est une baisse d'à peine 2% sur un budget de 777 millions. Certes, les programmes Routes commerciales et PromArt étaient précieux et devront être remplacés. Toutefois, la survie de la culture canadienne dépend-elle du maintien du programme Fonds mémoire canadienne (11,6 millions)? Du Programme d'accès des autochtones du Nord à la radiodiffusion (2,1 millions)?
Avant de crier à l'assassinat de notre culture (»Conservatueur de culture», accuse une publicité du NPD), il faut se souvenir que le gouvernement fédéral continue de verser des sommes considérables dans ce secteur. À titre d'exemple:
1,1 milliard pour la Société Radio-Canada;
182 millions au Conseil des arts du Canada (une augmentation de 30 millions; quel artiste en a publiquement remercié le gouvernement Harper?);
40 millions pour les fêtes du 400e anniversaire de Québec, essentiellement consacrés à des activités culturelles (plutôt que de s'en réjouir, des artistes ont dénoncé la «canadianisation» des fêtes);
28 millions pour les festivals;
120 millions pour le Fonds canadien de télévision;
22 millions pour le Fonds de la musique;
65 millions à l'Office national du film;
108 millions à Téléfilm Canada; etc.
Les réaménagements des budgets de Patrimoine Canada ne mettent pas la culture en péril. Ils occasionnent des tracas à certains acteurs de l'industrie culturelle, ce qui n'est pas la même chose. C'est déplorable, des correctifs doivent être apportés. Mais ça ne justifie pas une mobilisation d'une telle ampleur.
La main sur le coeur, les partis de l'opposition ont promis d'annuler ces compressions et d'augmenter considérablement les sommes consacrées au soutien aux arts. Vraiment? Peu importe si certains des programmes abolis ne servent plus de fins utiles? Peu importe la situation financière du gouvernement?
Le ton qu'ont adopté le premier ministre Harper et les artistes laissent penser qu'en réalité, ce n'est pas de soutien à la culture qu'il s'agit. Le premier fait de la démagogie sur le dos des artistes pour plaire à sa clientèle; les seconds font de la démagogie sur le dos d'un gouvernement qui, en plus d'avoir le malheur d'être de droite, menace d'affaiblir le mouvement souverainiste.
Enfin un journaliste qui fait sa job!
Ely a écritLe président ou réalisateur du spectacle Cavalia applaudi les coupures des conservateurs selon RDI
L'article est dans La Presse de ce jour. J'aime beaucoup la façon dont il voudrait que l'on traîte la situation. pffffff
mdr
L'article est dans La Presse de ce jour. J'aime beaucoup la façon dont il voudrait que l'on traîte la situation. pffffff
mdr
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»