Élections fédérales 2006
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- Seigneur de la Causerie
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Lisa Frulla a dû passer une très mauvaise semaine, on ne l'a pas vue et elle avait l'air d'un chien battu aux nouvelles!
Frulla qualifie le livre de Lester de «torchon mensonger»
Citation :
La ministre du Patrimoine canadien, Liza Frulla, a été incapable d'assurer, dimanche, qu'aucune subvention fédérale n'a servi à financer le camp du NON lors de la campagne référendaire de 1995.
Mme Frulla n'a toutefois pas manqué de s'en prendre avec virulence aux auteurs du livre «Les Secrets d'Option Canada», Normand Lester et Robin Philpot, qui soutiennent que l'organisme, subventionné à hauteur de 5,2 millions $ par Ottawa, a contribué illégalement au budget du NON.
«C'est un torchon mensonger lancé stratégiquement en pleine campagne électorale par deux auteurs : l'un qui se définit comme un patriote — M. Lester — et l'autre était l'attaché de presse de la Société Saint-Jean Baptiste», a déclaré la ministre, qui mène une dure lutte pour se faire réélire députée fédérale de Jeanne-Le Ber, dans le Sud-Ouest de Montréal.
Liza Frulla, qui était vice-présidente du comité du NON en 1995, a reconnu avoir travaillé avec le Conseil de l'unité canadienne, instigateur d'Option Canada, mais non avec ce dernier organisme. La députée n'a toutefois pas voulu répondre quand on lui a demandé si elle était au courant que des fonds fédéraux avaient été versés à la campagne du NON.
«On travaillait avec le fédéral, représenté par les éléments du fédéral, c'est-à-dire tous les partis confondus ainsi que le Conseil de l'unité canadienne», a-t-elle expliqué.
En entrevue au journal local Voix populaire, Mme Frulla a soutenu qu'à sa connaissance, la Loi sur la consultation populaire n'avait pas été violée.
Son conjoint, André Morrow, a déjà envoyé une mise en demeure de se rétracter à MM. Lester et Philpot. Ces derniers ont écrit que M. Morrow avait été rémunéré par Option Canada.
Par ailleurs, le chef libéral, Paul Martin, venu prêter main forte à Liza Frulla, dimanche, a apporté son soutien à un projet de logements sociaux sur un terrain de Postes Canada, réclamé depuis longtemps par des groupes du Sud-Ouest de Montréal.
«Moi, Paul Martin, premier ministre du Canada, je partage à 100 pour cent la vision de Liza Frulla et je l'appuie dans la réalisation du projet», a-t-il affirmé, suscitant la joie des quelques dizaines de partisans réunis dans un centre communautaire de la Petite-Bourgogne
Frulla qualifie le livre de Lester de «torchon mensonger»
Citation :
La ministre du Patrimoine canadien, Liza Frulla, a été incapable d'assurer, dimanche, qu'aucune subvention fédérale n'a servi à financer le camp du NON lors de la campagne référendaire de 1995.
Mme Frulla n'a toutefois pas manqué de s'en prendre avec virulence aux auteurs du livre «Les Secrets d'Option Canada», Normand Lester et Robin Philpot, qui soutiennent que l'organisme, subventionné à hauteur de 5,2 millions $ par Ottawa, a contribué illégalement au budget du NON.
«C'est un torchon mensonger lancé stratégiquement en pleine campagne électorale par deux auteurs : l'un qui se définit comme un patriote — M. Lester — et l'autre était l'attaché de presse de la Société Saint-Jean Baptiste», a déclaré la ministre, qui mène une dure lutte pour se faire réélire députée fédérale de Jeanne-Le Ber, dans le Sud-Ouest de Montréal.
Liza Frulla, qui était vice-présidente du comité du NON en 1995, a reconnu avoir travaillé avec le Conseil de l'unité canadienne, instigateur d'Option Canada, mais non avec ce dernier organisme. La députée n'a toutefois pas voulu répondre quand on lui a demandé si elle était au courant que des fonds fédéraux avaient été versés à la campagne du NON.
«On travaillait avec le fédéral, représenté par les éléments du fédéral, c'est-à-dire tous les partis confondus ainsi que le Conseil de l'unité canadienne», a-t-elle expliqué.
En entrevue au journal local Voix populaire, Mme Frulla a soutenu qu'à sa connaissance, la Loi sur la consultation populaire n'avait pas été violée.
Son conjoint, André Morrow, a déjà envoyé une mise en demeure de se rétracter à MM. Lester et Philpot. Ces derniers ont écrit que M. Morrow avait été rémunéré par Option Canada.
Par ailleurs, le chef libéral, Paul Martin, venu prêter main forte à Liza Frulla, dimanche, a apporté son soutien à un projet de logements sociaux sur un terrain de Postes Canada, réclamé depuis longtemps par des groupes du Sud-Ouest de Montréal.
«Moi, Paul Martin, premier ministre du Canada, je partage à 100 pour cent la vision de Liza Frulla et je l'appuie dans la réalisation du projet», a-t-il affirmé, suscitant la joie des quelques dizaines de partisans réunis dans un centre communautaire de la Petite-Bourgogne
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Fabine a écritEt que oui la Lisa ce soir aux nouvelles, elle avait l'air vraiment poqué, je ne vois pas d'autres mots. J'ai l'impression qu'elle n'a pas beaucoup dormi. C'est exactement ce que j'ai pensé. ;)
Ça me donne comme l'impression qu'il y a du vrai là-dessous, sinon pourquoi si mal le prendre, si elle n'a rien à cacher?
Ça me donne comme l'impression qu'il y a du vrai là-dessous, sinon pourquoi si mal le prendre, si elle n'a rien à cacher?
Fabine a écrit
Voter conservateur est quand même un danger pour un souverainiste convaincu. J'ai lu ailleurs un énoncé sur le fait que voter conservateur était un danger pour la souveraineté.
L'argument était que les conservateurs étaient un parti décentralisateur et qu'une parti des souverainistes l'était que pour des raisons économiques. Alors une des premières actions des conservateurs au pouvoir serait de régler le déséquilibre fiscal, et de donner plus de pouvoir au province ce qui ferait bien l'affaire à la riche Alberta qui voudrait bien profiter et ne pas trop partager ses richesses provenant du pétrole.
Bon, cet argument a été très dénoncé. Par contre je trouve qu'il y a un certain gros bon sens, d'autant plus que le québec n'est pas social-démocrate mur à mur. Les Filion, Arthur, Gendron sont très populaire.
Pour ma part, je voterais comme je faisais avant dans le temps de Ed Brodbeant(cibole ça fait trop longtemps je ne me souviens pas comment écrire son nom) NPD. Ben je ferai un X pâle.
Je dois dire que je trouve que l'argument bon. C'est vrai que les conservateurs vont mettre quelques plasters sur les bobos que le Bloc dénonce, ce qui va enlever des arguments au Bloc et contenter certains souverainistes moins convaincus...
Voter conservateur est quand même un danger pour un souverainiste convaincu. J'ai lu ailleurs un énoncé sur le fait que voter conservateur était un danger pour la souveraineté.
L'argument était que les conservateurs étaient un parti décentralisateur et qu'une parti des souverainistes l'était que pour des raisons économiques. Alors une des premières actions des conservateurs au pouvoir serait de régler le déséquilibre fiscal, et de donner plus de pouvoir au province ce qui ferait bien l'affaire à la riche Alberta qui voudrait bien profiter et ne pas trop partager ses richesses provenant du pétrole.
Bon, cet argument a été très dénoncé. Par contre je trouve qu'il y a un certain gros bon sens, d'autant plus que le québec n'est pas social-démocrate mur à mur. Les Filion, Arthur, Gendron sont très populaire.
Pour ma part, je voterais comme je faisais avant dans le temps de Ed Brodbeant(cibole ça fait trop longtemps je ne me souviens pas comment écrire son nom) NPD. Ben je ferai un X pâle.
Je dois dire que je trouve que l'argument bon. C'est vrai que les conservateurs vont mettre quelques plasters sur les bobos que le Bloc dénonce, ce qui va enlever des arguments au Bloc et contenter certains souverainistes moins convaincus...
Citation :"...soyons clair: le Canada n'est pas un pays bilingue. En fait, il est moins bilingue aujourd'hui qu'il ne l'a jamais été... Tout comme une religion, le bilinguisme, c'est Dieu qui a échoué. Cela n'a pas mené à la justice, n'a pas produit d'unité et a coûté des millions aux payeurs de taxes canadiens." - Propos sur le bilinguisme dans le Calgary Sun, 6 mai 2001.
Ouin...
je l'aime mon pays, je l'aime...
Ouin...
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Éolianne a écrit
Je dois dire que je trouve que l'argument bon. C'est vrai que les conservateurs vont mettre quelques plasters sur les bobos que le Bloc dénonce, ce qui va enlever des arguments au Bloc et contenter certains souverainistes moins convaincus...
Ou alors, ils pourraient donner des arguments aux souverainistes si ce sont les ex-alliancistes qui prennent le plus de place...
Mais ça ne me tente pas vraiment de le savoir, moi...
Je dois dire que je trouve que l'argument bon. C'est vrai que les conservateurs vont mettre quelques plasters sur les bobos que le Bloc dénonce, ce qui va enlever des arguments au Bloc et contenter certains souverainistes moins convaincus...
Ou alors, ils pourraient donner des arguments aux souverainistes si ce sont les ex-alliancistes qui prennent le plus de place...
Mais ça ne me tente pas vraiment de le savoir, moi...
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Éolianne a écritCitation :"...soyons clair: le Canada n'est pas un pays bilingue. En fait, il est moins bilingue aujourd'hui qu'il ne l'a jamais été... Tout comme une religion, le bilinguisme, c'est Dieu qui a échoué. Cela n'a pas mené à la justice, n'a pas produit d'unité et a coûté des millions aux payeurs de taxes canadiens." - Propos sur le bilinguisme dans le Calgary Sun, 6 mai 2001.
Ouin...
je l'aime mon pays, je l'aime...
Ben le pire, c'est qu'il a raison, au fond! C'est une joke, le bilinguisme. Le hic, c'est qu'à lire ça, on n'a pas tellement l'impression qu'il est pour le bilinguisme et qu'il va corriger la situation, au contraire! --Message edité par BouleAMites_ le 2006-01-16 00:53:19--
Ouin...
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Ben le pire, c'est qu'il a raison, au fond! C'est une joke, le bilinguisme. Le hic, c'est qu'à lire ça, on n'a pas tellement l'impression qu'il est pour le bilinguisme et qu'il va corriger la situation, au contraire! --Message edité par BouleAMites_ le 2006-01-16 00:53:19--
Éolianne a écrit
Je dois dire que je trouve que l'argument bon. C'est vrai que les conservateurs vont mettre quelques plasters sur les bobos que le Bloc dénonce, ce qui va enlever des arguments au Bloc et contenter certains souverainistes moins convaincus...
Mais en même temps ils vont faire plusieurs gaffes à côté... Avec leurs idées très à droite ils vont démontrer à plusieurs Québécois que le reste du Canada pense très différemment du Québec
Mais bon c'est sur que le déséquilibre fiscal est un bon argument...
Je dois dire que je trouve que l'argument bon. C'est vrai que les conservateurs vont mettre quelques plasters sur les bobos que le Bloc dénonce, ce qui va enlever des arguments au Bloc et contenter certains souverainistes moins convaincus...
Mais en même temps ils vont faire plusieurs gaffes à côté... Avec leurs idées très à droite ils vont démontrer à plusieurs Québécois que le reste du Canada pense très différemment du Québec
Mais bon c'est sur que le déséquilibre fiscal est un bon argument...
BouleAMites_ a écrit
Ben le pire, c'est qu'il a raison, au fond! C'est une joke, le bilinguisme. Le hic, c'est qu'à lire ça, on n'a pas tellement l'impression qu'il est pour le bilinguisme et qu'il va corriger la situation, au contraire!
Le bilinguisme est présent uniquement au Québec, à Ottawa, et même au Nouveau-Brunswick ils doivent se battre pour le faire appliquer. Dans le reste du Canada, c'est une grosse joke le bilinguisme. On n'est pas obligé de commencer à fouiller chez les fonctionnaires pour s'en apercevoir. Des exemples de tous les jours nous le démontrent. Pourquoi au Centre Bell l'annonceur le fait dans les deux langues, tandis qu’à Toronto, Calgary, Edmonton, Vancouver, c'est unilingue anglais... C'est la même chose pour le tennis et les autres sprots. La minorité doit accepter le bilinguisme, mais pas la majorité...
Ben le pire, c'est qu'il a raison, au fond! C'est une joke, le bilinguisme. Le hic, c'est qu'à lire ça, on n'a pas tellement l'impression qu'il est pour le bilinguisme et qu'il va corriger la situation, au contraire!
Le bilinguisme est présent uniquement au Québec, à Ottawa, et même au Nouveau-Brunswick ils doivent se battre pour le faire appliquer. Dans le reste du Canada, c'est une grosse joke le bilinguisme. On n'est pas obligé de commencer à fouiller chez les fonctionnaires pour s'en apercevoir. Des exemples de tous les jours nous le démontrent. Pourquoi au Centre Bell l'annonceur le fait dans les deux langues, tandis qu’à Toronto, Calgary, Edmonton, Vancouver, c'est unilingue anglais... C'est la même chose pour le tennis et les autres sprots. La minorité doit accepter le bilinguisme, mais pas la majorité...
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Raven a écrit
Le bilinguisme est présent uniquement au Québec, à Ottawa, et même au Nouveau-Brunswick ils doivent se battre pour le faire appliquer. Dans le reste du Canada, c'est une grosse joke le bilinguisme. On n'est pas obligé de commencer à fouiller chez les fonctionnaires pour s'en apercevoir. Des exemples de tous les jours nous le démontrent. Pourquoi au Centre Bell l'annonceur le fait dans les deux langues, tandis qu’à Toronto, Calgary, Edmonton, Vancouver, c'est unilingue anglais... C'est la même chose pour le tennis et les autres sprots. La minorité doit accepter le bilinguisme, mais pas la majorité... Je le sais...
Ça me rappelle Justin Trudeau à Tout le monde en parle. Non seulement il était très libéral, mais il a également dit que le français était la 4e langue parlée à Vancouver, où il l'enseignait. Le Canada bilingue, oh yeah! --Message edité par BouleAMites_ le 2006-01-16 01:00:39--
Le bilinguisme est présent uniquement au Québec, à Ottawa, et même au Nouveau-Brunswick ils doivent se battre pour le faire appliquer. Dans le reste du Canada, c'est une grosse joke le bilinguisme. On n'est pas obligé de commencer à fouiller chez les fonctionnaires pour s'en apercevoir. Des exemples de tous les jours nous le démontrent. Pourquoi au Centre Bell l'annonceur le fait dans les deux langues, tandis qu’à Toronto, Calgary, Edmonton, Vancouver, c'est unilingue anglais... C'est la même chose pour le tennis et les autres sprots. La minorité doit accepter le bilinguisme, mais pas la majorité... Je le sais...
Ça me rappelle Justin Trudeau à Tout le monde en parle. Non seulement il était très libéral, mais il a également dit que le français était la 4e langue parlée à Vancouver, où il l'enseignait. Le Canada bilingue, oh yeah! --Message edité par BouleAMites_ le 2006-01-16 01:00:39--
BouleAMites_ a écrit
Ben le pire, c'est qu'il a raison, au fond! C'est une joke, le bilinguisme. Le hic, c'est qu'à lire ça, on n'a pas tellement l'impression qu'il est pour le bilinguisme et qu'il va corriger la situation, au contraire!
Ben vowons Harper est pour le bilinguisme...
L'anglais et..............
l'américain
Ben le pire, c'est qu'il a raison, au fond! C'est une joke, le bilinguisme. Le hic, c'est qu'à lire ça, on n'a pas tellement l'impression qu'il est pour le bilinguisme et qu'il va corriger la situation, au contraire!
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C'est bobépine ou bépine SVP

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Circonscrïptions à surveiller - Bourassa: Denis Coderre doit composer avec la grogne de certains groupes d'immigrants
Clairandrée Cauchy
Édition du lundi 16 janvier 2006
Quelques minutes après leur séance d'exercice hebdomadaire dans le sous-sol de l'église Notre-Dame-de-Pompei coin Sauvé et Saint-Michel, des dizaines de femmes du Club de l'âge d'or italien avaient droit la semaine dernière à une visite de circonstance. Le député Denis Coderre, accompagné des élus municipaux du coin, d'origine italienne, venait livrer son discours de motivation.
Dans Bourassa, le libéral Denis Coderre, le «petit gars» de Montréal-Nord, se sent en terrain conquis, du moins chez chez les personnes âgées.
«Je sais qu'il y en a qui étaient choquées, l'année dernière, à cause de la télévision RAI. Vous êtes fédéralistes, au lieu de voter contre moi, il y en a qui ne sont pas allées voter. Je le sais, je vous connais», leur a lancé Denis Coderre d'un ton taquin, en faisant référence au refus du CRTC d'accorder une licence de diffusion à la station italienne RAI, qui a depuis obtenu l'autorisation d'être diffusée sur le câble. Des rires coupables ont fusé dans la salle, mêlés d'applaudissements. La communauté italienne représente environ 15 % de l'électorat de la circonscrïption de Bourassa, située au nord de l'île.
Si le «petit gars» de Montréal-Nord se permet de prendre de front ces femmes, c'est qu'il est en terrain conquis, du moins chez les Italiens de cet âge. «Le monde âgé, c'est presque tous des libéraux. Les gens de la génération de nos enfants, les boomers, il faut leur parler. Ils sont tentés par les conservateurs», confie une dame, assurant qu'elle «tient» cependant bien ses enfants et qu'ils voteront du bon bord.
Le député libéral ne craint pas de pâtir des ratés de la campagne libérale nationale. «La politique, c'est local», lance le politicien qui se réclame de l'école de pensée de l'ancien maire de Montréal-Nord, Yves Ryan. «À cause de la configuration du comté, de mon enracinement, du fait que mes enfants vont à l'école ici, que je suis marié à une petite fille de Montréal-Nord, il y a vraiment un effet local important. Les gens de Montréal-Nord ont toujours voté pour la personne et sont très loyaux», croit l'ancien fidèle de Jean Chrétien.
Lors de la dernière élection, il avait vu fondre sa majorité de près de 14 000 à 5133 votes, ce qui lui laissait tout de même une avance confortable sur le Bloc québécois. En comparaison, 11 députés libéraux ont obtenu une majorité moins importante.
La circonscrïption de Bourassa n'est toutefois pas un bastion libéral, et Paul Martin a senti le besoin samedi de l'ajouter à sa tournée montréalaise des circonscrïptions menacées. Au cours des deux dernières décennies, une conservatrice y a régné pendant deux mandats et le bloquiste Osvaldo Nunez s'y est fait élire en 1993.
On y retrouve un fort contingent de personnes âgées, soit environ 27 % des électeurs inscrits. Les citoyens issus de l'immigration sont aussi nombreux dans Bourassa, ils représentent environ le tiers de la population.
Le candidat libéral doit d'ailleurs composer avec la grogne de certains groupes d'immigrants. La Coalition «Votons contre Coderre», dont fait partie Adil Charkaoui visé par un certificat de sécurité, a vu le jour pour lui mener la vie dure dans cette campagne. Des Haïtiens ont aussi manifesté pour dénoncer les positions du conseiller spécial du premier ministre en ce qui a trait à Haïti.
C'est sans compter les attaques du Bloc québécois qui a tenté de le mêler au scandale des commandites, en rappelant son amitié avec le président de Groupe Everest, Claude Boulay. Dans un dépliant, le Bloc affirmait que «la route de l'argent sale» passait par le député libéral. «En temps et lieu, il y aura des gestes légaux. J'ai été exonéré [par le juge Gomery] de A à Z», argue le politicien qui a profité de son exclusion du Conseil des ministres en 2004 pour effectuer un MBA.
Il fait peu de cas de la longue liste de ses détracteurs. «Même si on essaie de dire des choses, il y a une réalité de terrain. Il y a les jeux des perceptions et des médias, mais, moi, je regarde concrètement ce qu'il y a sur le terrain», fait valoir le politicien de 42 ans, qui ne manque pas de rappeler que son principal opposant, le bloquiste Apraham Niziblian, n'est pas de la circonscrïption.
Le Bloc courtise le vote ethnique
Le jeune homme de 32 ans incarne bien l'image d'ouverture que le Bloc québécois veut projeter auprès des immigrants. Enfant de la loi 101 d'origine arménienne, né en Syrie, M. Niziblian est arrivé au Québec vers l'âge de quatre ans. Diplômé de sciences politiques de l'université Concordia, il a travaillé dans les cabinets politiques de Bernard Landry et Serge Ménard et milite au sein du Bloc depuis une dizaine d'années.
Il est revenu l'année dernière d'un séjour de trois ans à Washington où il travaillait pour un organisme de défense des intérêts des citoyens d'origine arménienne. La défaite serrée de la bloquiste dans la circonscrïption d'Ahuntsic, où il a grandi, lui a donné la piqûre de la politique active.
En tant qu'enfant d'immigrant, il s'estime bien placé pour courtiser les nombreux citoyens issus de l'immigration de la circonscrïption. «Je comprends ce que ces gens là ont vécu. Mes parents et moi nous l'avons vécu. Les difficultés avec la langue, l'arrivée dans un nouveau pays, l'acclimatation. Finalement, on finit par adopter ce qu'il y a ici comme nôtre. On ne perd pas le bagage qu'on a apporté avec nous, on ajoute et on fait une belle salade», explique le grand bonhomme qui parle cinq langues (dont l'arménien, le russe et l'arabe).
Il raconte en souriant l'anecdote de sa mère qui avait menacé d'expulser son frère et lui de la maison familiale s'il votait OUI en 1995. La dame, aujourd'hui souverainiste, accueille maintenant avec fierté les visiteurs au local de campagne de son fils, en leur offrant des morceaux de citrouille confite. «S'il y a 30 ans, des péquistes étaient allés parler à mes parents en arménien, je ne suis pas sûr qu'ils auraient voté NON en 1980», fait valoir M. Niziblian, qui dit trouver maintenant au sein du Bloc un discours d'ouverture sincère.
Dans la pièce d'à côté, quatre Haïtiens préparent une tournée de porte-à-porte dans un secteur à forte concentration haïtienne. Ernest Devalus explique qu'il a largué cette année l'organisation de Denis Coderre, pour qui il avait fait du bénévolat aux trois dernières élections. «Les communautés culturelles devant lesquelles on s'agenouille chaque fois que la maison flambe, une fois l'incendie éteint, ces gens-là sont oubliés. On les a sauvés [les fédéralistes] en 1995», fait valoir l'orthopédagogue dans la cinquantaine, qui invoque la persistance de la pauvreté pour justifier sa volte-face. N'empêche, il entretient aussi des doléances devant l'attitude d'Ottawa en Haïti. «On ne peut faire des élections quand les gens manquent de tout», croit-il.
Si M. Devalus a fait un grand virage du Parti libéral au Bloc, il ne se dit pas souverainiste pour autant. «Rendu à la rivière, on verra comment la traverser», déclare-t-il mystérieux. Il est visiblement plus à l'aise avec le Bloc que le PQ, dont il craint les positions de certains militants à l'égard des immigrants.
Le Parti conservateur présente quant à lui un candidat d'origine italienne dans cette circonscrïption à forte concentration italophone. Liberato Marteli travaille depuis 25 ans dans l'industrie automobile. Le candidat néo-démocrate, Stefano Saykaly, âgé de 26 ans, en est quant à lui à sa deuxième participation électorale dans cette circonscrïption. Il avait recueilli 1661 voix en 2004.
Clairandrée Cauchy
Édition du lundi 16 janvier 2006
Quelques minutes après leur séance d'exercice hebdomadaire dans le sous-sol de l'église Notre-Dame-de-Pompei coin Sauvé et Saint-Michel, des dizaines de femmes du Club de l'âge d'or italien avaient droit la semaine dernière à une visite de circonstance. Le député Denis Coderre, accompagné des élus municipaux du coin, d'origine italienne, venait livrer son discours de motivation.
Dans Bourassa, le libéral Denis Coderre, le «petit gars» de Montréal-Nord, se sent en terrain conquis, du moins chez chez les personnes âgées.
«Je sais qu'il y en a qui étaient choquées, l'année dernière, à cause de la télévision RAI. Vous êtes fédéralistes, au lieu de voter contre moi, il y en a qui ne sont pas allées voter. Je le sais, je vous connais», leur a lancé Denis Coderre d'un ton taquin, en faisant référence au refus du CRTC d'accorder une licence de diffusion à la station italienne RAI, qui a depuis obtenu l'autorisation d'être diffusée sur le câble. Des rires coupables ont fusé dans la salle, mêlés d'applaudissements. La communauté italienne représente environ 15 % de l'électorat de la circonscrïption de Bourassa, située au nord de l'île.
Si le «petit gars» de Montréal-Nord se permet de prendre de front ces femmes, c'est qu'il est en terrain conquis, du moins chez les Italiens de cet âge. «Le monde âgé, c'est presque tous des libéraux. Les gens de la génération de nos enfants, les boomers, il faut leur parler. Ils sont tentés par les conservateurs», confie une dame, assurant qu'elle «tient» cependant bien ses enfants et qu'ils voteront du bon bord.
Le député libéral ne craint pas de pâtir des ratés de la campagne libérale nationale. «La politique, c'est local», lance le politicien qui se réclame de l'école de pensée de l'ancien maire de Montréal-Nord, Yves Ryan. «À cause de la configuration du comté, de mon enracinement, du fait que mes enfants vont à l'école ici, que je suis marié à une petite fille de Montréal-Nord, il y a vraiment un effet local important. Les gens de Montréal-Nord ont toujours voté pour la personne et sont très loyaux», croit l'ancien fidèle de Jean Chrétien.
Lors de la dernière élection, il avait vu fondre sa majorité de près de 14 000 à 5133 votes, ce qui lui laissait tout de même une avance confortable sur le Bloc québécois. En comparaison, 11 députés libéraux ont obtenu une majorité moins importante.
La circonscrïption de Bourassa n'est toutefois pas un bastion libéral, et Paul Martin a senti le besoin samedi de l'ajouter à sa tournée montréalaise des circonscrïptions menacées. Au cours des deux dernières décennies, une conservatrice y a régné pendant deux mandats et le bloquiste Osvaldo Nunez s'y est fait élire en 1993.
On y retrouve un fort contingent de personnes âgées, soit environ 27 % des électeurs inscrits. Les citoyens issus de l'immigration sont aussi nombreux dans Bourassa, ils représentent environ le tiers de la population.
Le candidat libéral doit d'ailleurs composer avec la grogne de certains groupes d'immigrants. La Coalition «Votons contre Coderre», dont fait partie Adil Charkaoui visé par un certificat de sécurité, a vu le jour pour lui mener la vie dure dans cette campagne. Des Haïtiens ont aussi manifesté pour dénoncer les positions du conseiller spécial du premier ministre en ce qui a trait à Haïti.
C'est sans compter les attaques du Bloc québécois qui a tenté de le mêler au scandale des commandites, en rappelant son amitié avec le président de Groupe Everest, Claude Boulay. Dans un dépliant, le Bloc affirmait que «la route de l'argent sale» passait par le député libéral. «En temps et lieu, il y aura des gestes légaux. J'ai été exonéré [par le juge Gomery] de A à Z», argue le politicien qui a profité de son exclusion du Conseil des ministres en 2004 pour effectuer un MBA.
Il fait peu de cas de la longue liste de ses détracteurs. «Même si on essaie de dire des choses, il y a une réalité de terrain. Il y a les jeux des perceptions et des médias, mais, moi, je regarde concrètement ce qu'il y a sur le terrain», fait valoir le politicien de 42 ans, qui ne manque pas de rappeler que son principal opposant, le bloquiste Apraham Niziblian, n'est pas de la circonscrïption.
Le Bloc courtise le vote ethnique
Le jeune homme de 32 ans incarne bien l'image d'ouverture que le Bloc québécois veut projeter auprès des immigrants. Enfant de la loi 101 d'origine arménienne, né en Syrie, M. Niziblian est arrivé au Québec vers l'âge de quatre ans. Diplômé de sciences politiques de l'université Concordia, il a travaillé dans les cabinets politiques de Bernard Landry et Serge Ménard et milite au sein du Bloc depuis une dizaine d'années.
Il est revenu l'année dernière d'un séjour de trois ans à Washington où il travaillait pour un organisme de défense des intérêts des citoyens d'origine arménienne. La défaite serrée de la bloquiste dans la circonscrïption d'Ahuntsic, où il a grandi, lui a donné la piqûre de la politique active.
En tant qu'enfant d'immigrant, il s'estime bien placé pour courtiser les nombreux citoyens issus de l'immigration de la circonscrïption. «Je comprends ce que ces gens là ont vécu. Mes parents et moi nous l'avons vécu. Les difficultés avec la langue, l'arrivée dans un nouveau pays, l'acclimatation. Finalement, on finit par adopter ce qu'il y a ici comme nôtre. On ne perd pas le bagage qu'on a apporté avec nous, on ajoute et on fait une belle salade», explique le grand bonhomme qui parle cinq langues (dont l'arménien, le russe et l'arabe).
Il raconte en souriant l'anecdote de sa mère qui avait menacé d'expulser son frère et lui de la maison familiale s'il votait OUI en 1995. La dame, aujourd'hui souverainiste, accueille maintenant avec fierté les visiteurs au local de campagne de son fils, en leur offrant des morceaux de citrouille confite. «S'il y a 30 ans, des péquistes étaient allés parler à mes parents en arménien, je ne suis pas sûr qu'ils auraient voté NON en 1980», fait valoir M. Niziblian, qui dit trouver maintenant au sein du Bloc un discours d'ouverture sincère.
Dans la pièce d'à côté, quatre Haïtiens préparent une tournée de porte-à-porte dans un secteur à forte concentration haïtienne. Ernest Devalus explique qu'il a largué cette année l'organisation de Denis Coderre, pour qui il avait fait du bénévolat aux trois dernières élections. «Les communautés culturelles devant lesquelles on s'agenouille chaque fois que la maison flambe, une fois l'incendie éteint, ces gens-là sont oubliés. On les a sauvés [les fédéralistes] en 1995», fait valoir l'orthopédagogue dans la cinquantaine, qui invoque la persistance de la pauvreté pour justifier sa volte-face. N'empêche, il entretient aussi des doléances devant l'attitude d'Ottawa en Haïti. «On ne peut faire des élections quand les gens manquent de tout», croit-il.
Si M. Devalus a fait un grand virage du Parti libéral au Bloc, il ne se dit pas souverainiste pour autant. «Rendu à la rivière, on verra comment la traverser», déclare-t-il mystérieux. Il est visiblement plus à l'aise avec le Bloc que le PQ, dont il craint les positions de certains militants à l'égard des immigrants.
Le Parti conservateur présente quant à lui un candidat d'origine italienne dans cette circonscrïption à forte concentration italophone. Liberato Marteli travaille depuis 25 ans dans l'industrie automobile. Le candidat néo-démocrate, Stefano Saykaly, âgé de 26 ans, en est quant à lui à sa deuxième participation électorale dans cette circonscrïption. Il avait recueilli 1661 voix en 2004.
Le lundi 16 janvier 2006
Jean Lapierre
Photo PC
SONDAGE CROP-LA PRESSE-98,5 FM-INFO690-CKAC
Jean Lapierre en danger dans Outremont
Denis Lessard
Québec
Principal lieutenant québécois de Paul Martin, le ministre des Transports Jean Lapierre est en danger dans le fief libéral d’Outremont, estime la maison CROP.
Sur la base d’une toute récente enquête réalisée pour La Presse et les stations 98,5 FM, Info690 et CKAC, CROP estime que les candidats libéral et bloquiste sont au coude-à-coude actuellement dans cette circonscrïption traditionnellement libérale.
Réalisée auprès de 300 résidents d’Outremont, du 11 au 14 janvier, l’enquête estime que M. Lapierre aurait obtenu 30 % des suffrages si les élections avaient eu lieu en fin de semaine, contre 27 % à l’ancien ministre péquiste Jacques Léonard, le candidat bloquiste.
«On peut conclure que c’est très chaud actuellement et que M. Lapierre est menacé dans son comté» résume Claude Gauthier, le spécialiste de CROP. Avec un tel échantillon, l’enquête comporte une marge d’erreur de 6 % qui empêche d’affirmer hors de tout doute que l’un ou l’autre des deux candidats mène la course.
Ce coup de sonde dans Outremont fait partie d’une série de huit enquêtes dans autant de circonscrïptions québécoises où l’issue du vote du 23 janvier paraît difficile à prédire. Les résultats seront publiés dans La Presse, demain, accompagnés d’une enquête sur l’ensemble du Québec.
Dans Outremont, une chose paraît claire, selon M. Gauthier, s’il gagne le 23 janvier Jean Lapierre devra une fière chandelle à Léo-Paul Lauzon, qui avec 20 % d’intentions de vote obtient passablement plus d’appui que les autres candidats néo-démocrates à travers le Québec.
Une chose devrait inquiéter le ministre des Transports et lieutenant du Québec ; massivement les électeurs sont favorables au changement. Ce courant atteint 58 % - dont 67 % des francophones dans Outremont, alors que seulement 29 % des gens estiment qu’il vaudrait mieux «continuer avec le gouvernement Martin».
Même si les conservateurs paraissent avoir le vent dans les voiles, Daniel Fournier candidat de Stephen Harper est loin derrière, avec 11 % des intentions de vote, un point derrière le candidat des Verts, François Pilon.
Depuis l’élection de juin 2004 ou M. Lapierre était devenu député d’Outremont, le paysage politique d’Outremont, où on retrouve près de 50 % d’allophones a profondément changé. Les libéraux avaient obtenu 49 et 47 % des voix dans Outremont, avec Martin Cauchon aux élections de 1997 et de 2000, le Bloc recueillant chaque fois 28 % des suffrages.
En 2004, M. Lapierre avait obtenu 41 % des voix, et le Bloc 33 %, respectivement 10 et 6 % de plus que dans ce sondage. Le NPD qui fait 20 % actuellement n’avait récolté que 14 % des voix tandis que les conservateurs, montés à 11 %, n’avaient recueilli que 6 % des votes. Ce sont les électeurs néo-démocrates et les partisans des Verts qui sont les plus susceptibles de changer d’allégeance ; pour 55 % des répondants, le choix est définitif, estime Crop.
La maison de sondage constate aussi que les citoyens d’Outremont sont clairement plus intéressés par la campagne électorale que l’ensemble des Québécois. Pas moins de 70 % des gens se disent interpellés par la campagne.
Autre particularité, beaucoup plus d’électeurs estiment que l’élection d’un gouvernement Harper est «inquiétante». Pas moins d’un électeur sur deux dans ce comté se dit inquiet de l’élection du PC contre 46 % qui ne s’en soucient pas. Ailleurs au Québec, l’arrivée du PC soulève beaucoup moins d’appréhension, souligne Claude Gauthier, sur la base des chiffres préliminaires.
Dans Outremont comme ailleurs au Québec, on prédit majoritairement l’élection des conservateurs, le 23 janvier. Ainsi 48 % des gens pensent que Stephen Harper formera le prochain gouvernement contre 31 % qui prédisent que Paul Martin restera en poste. Près de 60 % des répondants, estiment que le gouvernement sera minoritaire - le tiers seulement des répondants prédisent que les élus obtiendront une majorité.
Dans Outremont, 63 % des répondants se disent insatisfaits du gouvernement - la grogne monte à 745 % si on ne tient compte que des francophones. Deux fois moins de gens, 34 % se disent satisfaits du gouvernement, un taux plus élevé que dans le reste du Québec toutefois.
La satisfaction à l’endroit du travail de Jean Lapierre, équivaut celle qu’obtient son parti 33 %. Cette fois seulement 37 % se disent insatisfaits - pas moins de 30 % des répondants n’ont pas d’opinion sur la performance de leur député-ministre.
SONDAGE CROP
Demain (le mardi 17 janvier 2006), les quotidiens La Presse, Le Soleil, Le Droit, La Tribune et La Voix de l'Est publieront les résultats d'un sondage CROP réalisé dans les huit circonscrïptions québécoises où la lutte entre les partis est particulièrement intéressante.
Jean Lapierre
Photo PC
SONDAGE CROP-LA PRESSE-98,5 FM-INFO690-CKAC
Jean Lapierre en danger dans Outremont
Denis Lessard
Québec
Principal lieutenant québécois de Paul Martin, le ministre des Transports Jean Lapierre est en danger dans le fief libéral d’Outremont, estime la maison CROP.
Sur la base d’une toute récente enquête réalisée pour La Presse et les stations 98,5 FM, Info690 et CKAC, CROP estime que les candidats libéral et bloquiste sont au coude-à-coude actuellement dans cette circonscrïption traditionnellement libérale.
Réalisée auprès de 300 résidents d’Outremont, du 11 au 14 janvier, l’enquête estime que M. Lapierre aurait obtenu 30 % des suffrages si les élections avaient eu lieu en fin de semaine, contre 27 % à l’ancien ministre péquiste Jacques Léonard, le candidat bloquiste.
«On peut conclure que c’est très chaud actuellement et que M. Lapierre est menacé dans son comté» résume Claude Gauthier, le spécialiste de CROP. Avec un tel échantillon, l’enquête comporte une marge d’erreur de 6 % qui empêche d’affirmer hors de tout doute que l’un ou l’autre des deux candidats mène la course.
Ce coup de sonde dans Outremont fait partie d’une série de huit enquêtes dans autant de circonscrïptions québécoises où l’issue du vote du 23 janvier paraît difficile à prédire. Les résultats seront publiés dans La Presse, demain, accompagnés d’une enquête sur l’ensemble du Québec.
Dans Outremont, une chose paraît claire, selon M. Gauthier, s’il gagne le 23 janvier Jean Lapierre devra une fière chandelle à Léo-Paul Lauzon, qui avec 20 % d’intentions de vote obtient passablement plus d’appui que les autres candidats néo-démocrates à travers le Québec.
Une chose devrait inquiéter le ministre des Transports et lieutenant du Québec ; massivement les électeurs sont favorables au changement. Ce courant atteint 58 % - dont 67 % des francophones dans Outremont, alors que seulement 29 % des gens estiment qu’il vaudrait mieux «continuer avec le gouvernement Martin».
Même si les conservateurs paraissent avoir le vent dans les voiles, Daniel Fournier candidat de Stephen Harper est loin derrière, avec 11 % des intentions de vote, un point derrière le candidat des Verts, François Pilon.
Depuis l’élection de juin 2004 ou M. Lapierre était devenu député d’Outremont, le paysage politique d’Outremont, où on retrouve près de 50 % d’allophones a profondément changé. Les libéraux avaient obtenu 49 et 47 % des voix dans Outremont, avec Martin Cauchon aux élections de 1997 et de 2000, le Bloc recueillant chaque fois 28 % des suffrages.
En 2004, M. Lapierre avait obtenu 41 % des voix, et le Bloc 33 %, respectivement 10 et 6 % de plus que dans ce sondage. Le NPD qui fait 20 % actuellement n’avait récolté que 14 % des voix tandis que les conservateurs, montés à 11 %, n’avaient recueilli que 6 % des votes. Ce sont les électeurs néo-démocrates et les partisans des Verts qui sont les plus susceptibles de changer d’allégeance ; pour 55 % des répondants, le choix est définitif, estime Crop.
La maison de sondage constate aussi que les citoyens d’Outremont sont clairement plus intéressés par la campagne électorale que l’ensemble des Québécois. Pas moins de 70 % des gens se disent interpellés par la campagne.
Autre particularité, beaucoup plus d’électeurs estiment que l’élection d’un gouvernement Harper est «inquiétante». Pas moins d’un électeur sur deux dans ce comté se dit inquiet de l’élection du PC contre 46 % qui ne s’en soucient pas. Ailleurs au Québec, l’arrivée du PC soulève beaucoup moins d’appréhension, souligne Claude Gauthier, sur la base des chiffres préliminaires.
Dans Outremont comme ailleurs au Québec, on prédit majoritairement l’élection des conservateurs, le 23 janvier. Ainsi 48 % des gens pensent que Stephen Harper formera le prochain gouvernement contre 31 % qui prédisent que Paul Martin restera en poste. Près de 60 % des répondants, estiment que le gouvernement sera minoritaire - le tiers seulement des répondants prédisent que les élus obtiendront une majorité.
Dans Outremont, 63 % des répondants se disent insatisfaits du gouvernement - la grogne monte à 745 % si on ne tient compte que des francophones. Deux fois moins de gens, 34 % se disent satisfaits du gouvernement, un taux plus élevé que dans le reste du Québec toutefois.
La satisfaction à l’endroit du travail de Jean Lapierre, équivaut celle qu’obtient son parti 33 %. Cette fois seulement 37 % se disent insatisfaits - pas moins de 30 % des répondants n’ont pas d’opinion sur la performance de leur député-ministre.
SONDAGE CROP
Demain (le mardi 17 janvier 2006), les quotidiens La Presse, Le Soleil, Le Droit, La Tribune et La Voix de l'Est publieront les résultats d'un sondage CROP réalisé dans les huit circonscrïptions québécoises où la lutte entre les partis est particulièrement intéressante.
Le premier ministre Martin, le ministre des finances Ralph Goodale et le ministre du revenu John McCallum voyagent dans le Airbus exécutif pour une rencontre en Colombie-Britannique, lorsque Martin se tourne vers Goodale et dit en se ventant:
"Tu sais, je pourrais jeter un billet de $1000 par la fenêtre et rendre quelqu'un très heureux".
Goodale lui réplique: " Eh bien, je pourrais jeter 10 billets de $100 par la fenêtre et rendre 10 personnes heureuses".
Pour ne pas être en reste, McCallum dit: " Je pourrais jeter 100 billets de $10 par la fenêtre et faire 100 heureux".
Le pilote soupire et dit à son co-pilote: "Gang d'arrogants en arrière. Je pourrais les jeter les trois par la fenêtre et rendre des millions de gens heureux".
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Pour détendre un peu... mdr
"Tu sais, je pourrais jeter un billet de $1000 par la fenêtre et rendre quelqu'un très heureux".
Goodale lui réplique: " Eh bien, je pourrais jeter 10 billets de $100 par la fenêtre et rendre 10 personnes heureuses".
Pour ne pas être en reste, McCallum dit: " Je pourrais jeter 100 billets de $10 par la fenêtre et faire 100 heureux".
Le pilote soupire et dit à son co-pilote: "Gang d'arrogants en arrière. Je pourrais les jeter les trois par la fenêtre et rendre des millions de gens heureux".
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Pour détendre un peu... mdr
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»