Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

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Placeress
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Placeress »

Béret et burqa, dur combatpar Michel Arseneault

26 Février 2010

En France, le « grand débat » sur l’identité nationale lancé par Nicolas Sarkozy connaît des dérapages. La classe politique est-elle moins progressiste que la population ?

Îles de la Reine-Charlotte : c'est la fin À Paris, le théâtre de La Tempête présente du jeune théâtre français. Il accueille souvent des comédiens d'ori­gine africaine, qui n'y tiennent pas seulement les rôles habituellement confiés aux Noirs ou aux Arabes. L'an dernier, La Tempête a même présenté Horace, sûrement la production la plus « black-blanc-beur » depuis la création de cette pièce de Corneille, en 1640. Le public a-t-il remarqué à quel point la distribution était multiethnique ? Même pas ! « Les gens s'en foutent », dit la comédienne Naidra Ayadi, qui signait la mise en scène.

Alors que la classe politique s'enlise dans un « grand débat » sur l'identité nationale, opération invitant les Français à dire qui ils sont, la France réelle avance tant bien que mal. Force est de constater que partout où des Français accueillent des étrangers, partout où les enfants des uns côtoient les enfants des autres, cette vieille nation se redéfinit. Elle ronchonne, certes, parce qu'elle se sent bousculée. Mais de toute évidence, une nouvelle identité, à la fois française et métissée, est en train d'émerger dans ses écoles, ses entreprises, ses hôpitaux, ses stades et même ses théâtres , temples de sa haute culture.

Naidra Ayadi, qui est née en France de parents tunisiens, trouve ce débat un peu louche. « Qui doit prouver qu'il est vraiment français ? s'interroge-t-elle. Qui doit se justifier ? » Elle n'a pas monté du Corneille pour montrer qu'elle était française, mais pour dire son amour des vers. Elle se sent française. Point à la ligne. « Mes parents ne parlent pas très bien le français, mais moi, je peux me défendre », dit-elle en souriant. Non sans malice, elle ajoute : « Je peux même le faire en alexandrins... »

La réflexion sur l'identité nationale étonne par son ampleur : depuis trois mois, l'État a organisé des centaines de rencontres pour aborder des centaines de sujets. Éric Besson, ministre de l'Immi­gration, de l'Intégration et de l'Identité nationale, pilote de cette vaste table ronde, a tenté d'en cerner les limites. Dans un entretien accordé au magazine L'Express, il a précisé qu'il s'agissait de définir comment la France pouvait « continuer à être une terre d'assimilation, ce qui est l'une des spécificités de l'identité française ». Mais par moments, ce lac-à-l'épaule hexagonal avait des allures de commission Bouchard-Taylor à l'envers : au lieu de réfléchir à ce que la nation pouvait faire pour les minorités (au nom des « accommodements raisonnables »), on a discuté de ce que les minorités pouvaient faire pour la nation (au nom de l'assimilation).

Les discussions ont souvent porté non pas sur l'identité des Français, mais sur celle des immigrants. Distinguer les uns des autres était un exercice hasardeux. Les démographes répètent qu'un Français sur quatre a un grand-parent étranger. La France accorde la nationalité à 100 000 immigrants par an, principalement au nom du regroupement familial. Elle n'a toutefois pas de politique d'immi­gration au sens où on l'entend au Québec : elle ne se fixe pas d'objectifs chiffrés en matière de recrutement. Au contraire, elle fixe des objectifs en matière d'expulsion (27 000 « reconduites à la frontière » étaient prévues l'année dernière, nombre qui a finalement été largement dépassé).

Comme au Québec, la question de l'identité nationale a également permis aux angoissés et aux patriotards de tonner, et on a souvent confondu « étranger » (l'immigrant récent) et « Français d'origine étrangère » (en général né en France). « Il est temps qu'on réagisse, parce qu'on va se faire bouffer », a déclaré à la télévision André Valentin, maire de Goussainville, obscur village de l'est du pays. « Par qui ? » a demandé le journaliste, à qui il a répondu : « Y en a déjà 10 millions. Dix mil­lions que l'on paye à rien foutre. » Si ce maire avait consulté le recensement de 2006, il aurait appris que son pays accueille cinq millions d'étrangers, et que leur proportion, qui oscille d'une année à l'autre entre 7 % et 8 % de la population, est stable depuis le début des années 1980.

Le référendum sur l'interdiction des minarets tenu en Suisse a très fortement marqué le débat et polarisé la presse en France. À droite, Le Figaro a publié un éditorial intitulé « Hommage à la résistance du peuple suisse », tandis qu'à gauche Libération évoquait le « vote de la honte ». La polémique, qui a vite rebondi dans la classe politique, a eu par moments des accents antimusulmans. L'ex-ministre du Logement Christine Boutin a estimé que « les minarets symbolisent les terres d'islam et [que] la France n'est pas une terre d'islam ». (Tant pis si d'aucuns considèrent que les minarets sont une innovation architecturale inspirée par les clochers... chrétiens.) L'ancien ministre de la Justice Pascal Clément a déclaré que « le jour où il y aura autant de minarets que de cathédrales en France, ce ne sera plus la France ». (Tant pis si la Constitution française garantit la liberté... religieuse.) Le ministre de l'Industrie et maire de Nice, Christian Estrosi, a annoncé que sa ville ne voulait pas de minaret, parce que ce dernier « n'appartient pas à l'architecture française ». (Tant pis si l'architecture de Nice tout entière n'y appartient que très modérément, puisque jusqu'en 1860 cette ville était... italienne.)

Il est vrai que le débat avait mal démarré. Une circulaire publiée dans le site du minis­tère de l'Immigration a, d'entrée de jeu, mis le feu aux poudres en soulignant une des questions qui pouvaient être abordées : « Comment éviter l'arrivée sur notre territoire d'étrangers en situation irrégulière, aux conditions de vie précaires génératrices de désordres divers (tra­vail clandestin, délinquance) ? » Des intellectuels, notamment la romancière Marie NDiaye, lauréate du prix Goncourt en 2009, ont vite dénoncé le document : « C'est le vieux thème d'extrême droite, étranger = délinquance, dissimulé sous le masque de l'apitoiement sur la pauvreté », ont-ils écrit dans une tribune libre du quotidien Le Monde.

La phrase incriminée a vite été retirée du site, et le Ministère a invité les internautes à s'exprimer. Il dit avoir supprimé 15 % des messages reçus, souvent parce qu'ils étaient ouvertement racistes. Parmi ceux qui ont échappé à la censure, on pouvait lire : « La France est devenue une colonie de l'Afrique. » « Pour moi, être français, c'est être globalement de culture occidentale, le reste n'est que supercherie et foutage de gueule. » « Pour être français, il faut avoir du sang français. » Comme l'a noté l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin, le débat n'a pas été marqué par sa rigueur intellectuelle...

C'est la fin L'opposition socialiste a d'ailleurs refusé de s'y associer. « Les Français s'inter­rogent moins sur leur identité que sur leurs fins de mois », a estimé la chef du Parti socialiste, Martine Aubry. Pour sa part, François Bayrou, dirigeant du MoDem (Mouvement démocrate), parti d'opposition de centre droit, a déclaré que le but de l'opération était d'« entretenir » la peur et de « se servir » d'elle. Et l'association SOS Racisme a lancé une pétition (arretezcedebat.com), signée par quelque 41 500 personnes, pour y mettre le holà. En mettant l'accent sur les musulmans, le débat ne sert qu'à légitimer « un racisme anti-arabe qui n'ose plus s'exprimer en ces termes », estiment les signataires.

À la veille des élections régionales (les 14 et 21 mars), le thème de l'identité permettra-t-il au parti de Nicolas Sarkozy, l'UMP (Union pour un mouvement popu­laire), d'arracher des voix au Front national (le parti d'extrême droite de Jean-Marie Le Pen) ? Si l'on se fie aux son­dages, une majorité de Français pensent que le débat a été lancé à cette fin. Mais rien n'est moins sûr. Les enquêtes d'opinion montrent que les intentions de vote pour le Front national sont même à la hausse.

Loin de l'arène politique, toutefois, la France se révèle moins frileuse qu'il n'y paraît. C'est ce qu'ont constaté les anthropologues Dounia et Lylia Bouzar après avoir interrogé 350 employeurs et employés. Dans Allah a-t-il sa place dans l'entreprise ? (Albin Michel), les auteures arrivent à la conclusion que le monde du travail est souvent pragmatique. La pratique du ramadan, par exemple, serait bien acceptée. Ainsi, dans une entreprise dont 40 % des 1 200 salariés sont musulmans, l'heure de fermeture de la cafétéria a été adaptée pendant cette période : au coucher du soleil, au moment où le jeûne est rompu, on y sert une soupe halal et des fruits secs. Dans le domaine du bâtiment, des sociétés soucieuses de la sécurité au travail confient même aux ouvriers musulmans des tâches moins dangereuses, craignant qu'ils ne soient fatigués et moins concentrés s'ils jeûnent toute la journée. Par contre, la prière sur le lieu de travail, souvent perçue comme un signe d'intégrisme, est mal vue. Même le voile semble mieux accepté. Le propriétaire d'un magasin a expliqué aux deux auteures qu'il n'hésiterait pas à recruter des vendeuses portant le hidjab : « Les clients eux-mêmes arrivent avec leurs signes et leurs croyances dans la boutique. C'est ça, la vraie vie. »

C'est la fin Dans cette vraie France, certaines entreprises permettent à des employés de s'absenter lors des fêtes religieuses non chrétiennes. Mais on est loin d'une recommandation de la commission sur la laïcité, présidée par l'ancien médiateur (« protecteur du citoyen ») Bernard Stasi, qui avait proposé l'interdiction du voile à l'école. Dès 2003, la commission recommandait de faire des principales fêtes musulmane et juive, l'Aïd el-Kebir et le Kippour, des congés scolaires au même titre que Pâques ou Noël.

Cela ne veut pas dire que la partie soit gagnée pour les immigrants africains, bien qu'ils aspirent à devenir français. La sociologue Claudine Attias-Donfut et l'économiste François-Charles Wolff, auteurs du Destin des enfants d'immigrés (Stock), ont même constaté que l'adhésion à l'identité française était plus importante chez les immigrants non européens que chez les immigrants européens. En clair : les Africains qui s'établissent en France souhaitent devenir français ; les autres se définissent comme européens.

Ces Africains et leurs enfants, cette « minorité visible », comme on ne dit pas en France, s'accrochent au droit : ils se disent français dès lors qu'ils ont des papiers qui l'attestent. Un certain nombre de Français, à l'instar de Jean-Marie Le Pen et du Front national, penchent pour une conception ethnique de la nation. On rappelle souvent, quoique subtilement, ses origines étrangères au comédien Jean-Christophe Folly, qui se produit régulièrement au théâtre de La Tempête. « Par leur regard, les autres vous font comprendre que vous n'êtes pas d'ici », dit l'acteur né en Normandie de parents togolais. Sa collègue Naidra Ayadi croit que, tôt ou tard, la France finira par accepter qu'elle est métissée. « Il suffit de prendre le métro pour le voir, dit-elle. De toute façon, les barrières, les frontières, c'est fait pour être franchi. C'est ce que nous faisons au théâtre par les mots. Le théâtre est une passerelle pour aller vers l'autre. »

Dans sa contribution au débat, Sarkozy a précisé, dans une tribune libre du quotidien Le Monde, que l'identité nationale française, en donnant lieu au « métissage » (nouveau nom de l'« assimilation »), était un antidote au « communautarisme » (ou « multiculturalisme »). « Le métissage, c'est la volonté de vivre ensemble. Le communautarisme, c'est le choix de vivre séparément. » Il est allé plus loin en faisant valoir que le multiculturalisme (dont se réclame le Canada, notamment) reposait sur un « tribalisme » qui renvoie chaque minorité à sa tribu.

Mais l'identité ne se fonde pas uniquement sur le rapport aux immigrants. Dans un discours prononcé le 12 novembre, Sarkozy a tenté de faire le portrait-robot de ses compatriotes : de tradition chrétienne mais ouverts à toutes les religions, les Français se caractériseraient par leur attachement à la langue, à la culture, à la laïcité et à l'égalité hommes-femmes, a-t-il dit en substance. On est tenté de conclure que les Français sont... des Québécois ! Il fallait un « grand débat » pour le savoir ?


Lien: http://www.lactualite.com/monde/beret-e ... t?page=0,4" onclick="window.open(this.href);return false;

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Long, mais intéressant..... autre point de vu qui se discute. :)
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Beppo
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Beppo »

lucide a écrit : [...]



Alors j'aimerais que tu m'expliques pourquoi 1 seule femme expulsée a cause de son nibab a pu defrayer la manchette de tous les quotidiens, éditorialistes, blogueurs, animateur d'emission publique, ligne ouverte pendant des jours a grosse couverture pendant que depuis le 3 fevrier dernier, le ministere de l'éducation dépose un projet de loi voulant faire la reforme du calendrier scolaire pour eliminer les congés de l'essence même de notre culture et histoire afin de favoriser une communauté religieuse et que tout se déroule sous le couvert de deux ou trois articles ca et la.


Pour l'instant j'ai pas encore vu un groupe religieux qui me demande de porter le voile mais j'en vois qui me demande de cesser de me réunir avec ma famille lors d'évenements qui font partie de mon patrimoine.

Je vois un gouvernement qui subventionne l'education de quebecois sans cours de sciences pour ne pas nuire a des croyances religieuses.

Ce que je dénonce, c'est qu'on fesse toujours sur le même clou quand il y a plusieurs qui dépassent dont certains beaucoup plus écorchants.

Et si tu connais les raisons autre que ceux que j'ai exprimé pour m'expliquer pourquoi ca se passe ainsi, il me fera plaisir de les entendre.
Parce que tu le sais tout aussi bien que moi, tu travailles avec des humains, que si tu permets à l'un tu te dois aussi de permettre aux autres. Ce n'est pas la loi ça c'est la nature humaine... Partant de ça, tu te dois de tuer dans l'oeuf tout ce qui pourrait devenir « license » implicite dans la société.



Au plaisir!


«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
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Thewinneris
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Thewinneris »

Placeress a écrit : Béret et burqa, dur combatpar Michel Arseneault

26 Février 2010

En France, le « grand débat » sur l’identité nationale lancé par Nicolas Sarkozy connaît des dérapages. La classe politique est-elle moins progressiste que la population ?

Îles de la Reine-Charlotte : c'est la fin À Paris, le théâtre de La Tempête présente du jeune théâtre français. Il accueille souvent des comédiens d'ori­gine africaine, qui n'y tiennent pas seulement les rôles habituellement confiés aux Noirs ou aux Arabes. L'an dernier, La Tempête a même présenté Horace, sûrement la production la plus « black-blanc-beur » depuis la création de cette pièce de Corneille, en 1640. Le public a-t-il remarqué à quel point la distribution était multiethnique ? Même pas ! « Les gens s'en foutent », dit la comédienne Naidra Ayadi, qui signait la mise en scène.

Alors que la classe politique s'enlise dans un « grand débat » sur l'identité nationale, opération invitant les Français à dire qui ils sont, la France réelle avance tant bien que mal. Force est de constater que partout où des Français accueillent des étrangers, partout où les enfants des uns côtoient les enfants des autres, cette vieille nation se redéfinit. Elle ronchonne, certes, parce qu'elle se sent bousculée. Mais de toute évidence, une nouvelle identité, à la fois française et métissée, est en train d'émerger dans ses écoles, ses entreprises, ses hôpitaux, ses stades et même ses théâtres , temples de sa haute culture.

Naidra Ayadi, qui est née en France de parents tunisiens, trouve ce débat un peu louche. « Qui doit prouver qu'il est vraiment français ? s'interroge-t-elle. Qui doit se justifier ? » Elle n'a pas monté du Corneille pour montrer qu'elle était française, mais pour dire son amour des vers. Elle se sent française. Point à la ligne. « Mes parents ne parlent pas très bien le français, mais moi, je peux me défendre », dit-elle en souriant. Non sans malice, elle ajoute : « Je peux même le faire en alexandrins... »

La réflexion sur l'identité nationale étonne par son ampleur : depuis trois mois, l'État a organisé des centaines de rencontres pour aborder des centaines de sujets. Éric Besson, ministre de l'Immi­gration, de l'Intégration et de l'Identité nationale, pilote de cette vaste table ronde, a tenté d'en cerner les limites. Dans un entretien accordé au magazine L'Express, il a précisé qu'il s'agissait de définir comment la France pouvait « continuer à être une terre d'assimilation, ce qui est l'une des spécificités de l'identité française ». Mais par moments, ce lac-à-l'épaule hexagonal avait des allures de commission Bouchard-Taylor à l'envers : au lieu de réfléchir à ce que la nation pouvait faire pour les minorités (au nom des « accommodements raisonnables »), on a discuté de ce que les minorités pouvaient faire pour la nation (au nom de l'assimilation).

Les discussions ont souvent porté non pas sur l'identité des Français, mais sur celle des immigrants. Distinguer les uns des autres était un exercice hasardeux. Les démographes répètent qu'un Français sur quatre a un grand-parent étranger. La France accorde la nationalité à 100 000 immigrants par an, principalement au nom du regroupement familial. Elle n'a toutefois pas de politique d'immi­gration au sens où on l'entend au Québec : elle ne se fixe pas d'objectifs chiffrés en matière de recrutement. Au contraire, elle fixe des objectifs en matière d'expulsion (27 000 « reconduites à la frontière » étaient prévues l'année dernière, nombre qui a finalement été largement dépassé).

Comme au Québec, la question de l'identité nationale a également permis aux angoissés et aux patriotards de tonner, et on a souvent confondu « étranger » (l'immigrant récent) et « Français d'origine étrangère » (en général né en France). « Il est temps qu'on réagisse, parce qu'on va se faire bouffer », a déclaré à la télévision André Valentin, maire de Goussainville, obscur village de l'est du pays. « Par qui ? » a demandé le journaliste, à qui il a répondu : « Y en a déjà 10 millions. Dix mil­lions que l'on paye à rien foutre. » Si ce maire avait consulté le recensement de 2006, il aurait appris que son pays accueille cinq millions d'étrangers, et que leur proportion, qui oscille d'une année à l'autre entre 7 % et 8 % de la population, est stable depuis le début des années 1980.

Le référendum sur l'interdiction des minarets tenu en Suisse a très fortement marqué le débat et polarisé la presse en France. À droite, Le Figaro a publié un éditorial intitulé « Hommage à la résistance du peuple suisse », tandis qu'à gauche Libération évoquait le « vote de la honte ». La polémique, qui a vite rebondi dans la classe politique, a eu par moments des accents antimusulmans. L'ex-ministre du Logement Christine Boutin a estimé que « les minarets symbolisent les terres d'islam et [que] la France n'est pas une terre d'islam ». (Tant pis si d'aucuns considèrent que les minarets sont une innovation architecturale inspirée par les clochers... chrétiens.) L'ancien ministre de la Justice Pascal Clément a déclaré que « le jour où il y aura autant de minarets que de cathédrales en France, ce ne sera plus la France ». (Tant pis si la Constitution française garantit la liberté... religieuse.) Le ministre de l'Industrie et maire de Nice, Christian Estrosi, a annoncé que sa ville ne voulait pas de minaret, parce que ce dernier « n'appartient pas à l'architecture française ». (Tant pis si l'architecture de Nice tout entière n'y appartient que très modérément, puisque jusqu'en 1860 cette ville était... italienne.)

Il est vrai que le débat avait mal démarré. Une circulaire publiée dans le site du minis­tère de l'Immigration a, d'entrée de jeu, mis le feu aux poudres en soulignant une des questions qui pouvaient être abordées : « Comment éviter l'arrivée sur notre territoire d'étrangers en situation irrégulière, aux conditions de vie précaires génératrices de désordres divers (tra­vail clandestin, délinquance) ? » Des intellectuels, notamment la romancière Marie NDiaye, lauréate du prix Goncourt en 2009, ont vite dénoncé le document : « C'est le vieux thème d'extrême droite, étranger = délinquance, dissimulé sous le masque de l'apitoiement sur la pauvreté », ont-ils écrit dans une tribune libre du quotidien Le Monde.

La phrase incriminée a vite été retirée du site, et le Ministère a invité les internautes à s'exprimer. Il dit avoir supprimé 15 % des messages reçus, souvent parce qu'ils étaient ouvertement racistes. Parmi ceux qui ont échappé à la censure, on pouvait lire : « La France est devenue une colonie de l'Afrique. » « Pour moi, être français, c'est être globalement de culture occidentale, le reste n'est que supercherie et foutage de gueule. » « Pour être français, il faut avoir du sang français. » Comme l'a noté l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin, le débat n'a pas été marqué par sa rigueur intellectuelle...

C'est la fin L'opposition socialiste a d'ailleurs refusé de s'y associer. « Les Français s'inter­rogent moins sur leur identité que sur leurs fins de mois », a estimé la chef du Parti socialiste, Martine Aubry. Pour sa part, François Bayrou, dirigeant du MoDem (Mouvement démocrate), parti d'opposition de centre droit, a déclaré que le but de l'opération était d'« entretenir » la peur et de « se servir » d'elle. Et l'association SOS Racisme a lancé une pétition (arretezcedebat.com), signée par quelque 41 500 personnes, pour y mettre le holà. En mettant l'accent sur les musulmans, le débat ne sert qu'à légitimer « un racisme anti-arabe qui n'ose plus s'exprimer en ces termes », estiment les signataires.

À la veille des élections régionales (les 14 et 21 mars), le thème de l'identité permettra-t-il au parti de Nicolas Sarkozy, l'UMP (Union pour un mouvement popu­laire), d'arracher des voix au Front national (le parti d'extrême droite de Jean-Marie Le Pen) ? Si l'on se fie aux son­dages, une majorité de Français pensent que le débat a été lancé à cette fin. Mais rien n'est moins sûr. Les enquêtes d'opinion montrent que les intentions de vote pour le Front national sont même à la hausse.

Loin de l'arène politique, toutefois, la France se révèle moins frileuse qu'il n'y paraît. C'est ce qu'ont constaté les anthropologues Dounia et Lylia Bouzar après avoir interrogé 350 employeurs et employés. Dans Allah a-t-il sa place dans l'entreprise ? (Albin Michel), les auteures arrivent à la conclusion que le monde du travail est souvent pragmatique. La pratique du ramadan, par exemple, serait bien acceptée. Ainsi, dans une entreprise dont 40 % des 1 200 salariés sont musulmans, l'heure de fermeture de la cafétéria a été adaptée pendant cette période : au coucher du soleil, au moment où le jeûne est rompu, on y sert une soupe halal et des fruits secs. Dans le domaine du bâtiment, des sociétés soucieuses de la sécurité au travail confient même aux ouvriers musulmans des tâches moins dangereuses, craignant qu'ils ne soient fatigués et moins concentrés s'ils jeûnent toute la journée. Par contre, la prière sur le lieu de travail, souvent perçue comme un signe d'intégrisme, est mal vue. Même le voile semble mieux accepté. Le propriétaire d'un magasin a expliqué aux deux auteures qu'il n'hésiterait pas à recruter des vendeuses portant le hidjab : « Les clients eux-mêmes arrivent avec leurs signes et leurs croyances dans la boutique. C'est ça, la vraie vie. »

C'est la fin Dans cette vraie France, certaines entreprises permettent à des employés de s'absenter lors des fêtes religieuses non chrétiennes. Mais on est loin d'une recommandation de la commission sur la laïcité, présidée par l'ancien médiateur (« protecteur du citoyen ») Bernard Stasi, qui avait proposé l'interdiction du voile à l'école. Dès 2003, la commission recommandait de faire des principales fêtes musulmane et juive, l'Aïd el-Kebir et le Kippour, des congés scolaires au même titre que Pâques ou Noël.

Cela ne veut pas dire que la partie soit gagnée pour les immigrants africains, bien qu'ils aspirent à devenir français. La sociologue Claudine Attias-Donfut et l'économiste François-Charles Wolff, auteurs du Destin des enfants d'immigrés (Stock), ont même constaté que l'adhésion à l'identité française était plus importante chez les immigrants non européens que chez les immigrants européens. En clair : les Africains qui s'établissent en France souhaitent devenir français ; les autres se définissent comme européens.

Ces Africains et leurs enfants, cette « minorité visible », comme on ne dit pas en France, s'accrochent au droit : ils se disent français dès lors qu'ils ont des papiers qui l'attestent. Un certain nombre de Français, à l'instar de Jean-Marie Le Pen et du Front national, penchent pour une conception ethnique de la nation. On rappelle souvent, quoique subtilement, ses origines étrangères au comédien Jean-Christophe Folly, qui se produit régulièrement au théâtre de La Tempête. « Par leur regard, les autres vous font comprendre que vous n'êtes pas d'ici », dit l'acteur né en Normandie de parents togolais. Sa collègue Naidra Ayadi croit que, tôt ou tard, la France finira par accepter qu'elle est métissée. « Il suffit de prendre le métro pour le voir, dit-elle. De toute façon, les barrières, les frontières, c'est fait pour être franchi. C'est ce que nous faisons au théâtre par les mots. Le théâtre est une passerelle pour aller vers l'autre. »

Dans sa contribution au débat, Sarkozy a précisé, dans une tribune libre du quotidien Le Monde, que l'identité nationale française, en donnant lieu au « métissage » (nouveau nom de l'« assimilation »), était un antidote au « communautarisme » (ou « multiculturalisme »). « Le métissage, c'est la volonté de vivre ensemble. Le communautarisme, c'est le choix de vivre séparément. » Il est allé plus loin en faisant valoir que le multiculturalisme (dont se réclame le Canada, notamment) reposait sur un « tribalisme » qui renvoie chaque minorité à sa tribu.

Mais l'identité ne se fonde pas uniquement sur le rapport aux immigrants. Dans un discours prononcé le 12 novembre, Sarkozy a tenté de faire le portrait-robot de ses compatriotes : de tradition chrétienne mais ouverts à toutes les religions, les Français se caractériseraient par leur attachement à la langue, à la culture, à la laïcité et à l'égalité hommes-femmes, a-t-il dit en substance. On est tenté de conclure que les Français sont... des Québécois ! Il fallait un « grand débat » pour le savoir ?


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Long, mais intéressant..... autre point de vu qui se discute. :)
Ça reviens à devoir accepter des symboles de soumission et la destruction des fondements!
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Placeress »

Thewinneris a écrit : [...]


Ça reviens à devoir accepter des symboles de soumission et la destruction des fondements!

Je sais..... je ne dis pas que je suis en accord avec ce texte...

Par contre, ce que je trouve intéressant, c'est que malgré l fait que la France c'est positionné clairement sur la question, ça ne change rien dans la vie quotidienne et l'opinion publique.

C'est comme si on lisait un article nous concernant dans 10 ou 20 ans... on lira probablement le même constat..
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Thewinneris
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Thewinneris »

Placeress a écrit : [...]



Je sais..... je ne dis pas que je suis en accord avec ce texte...

Par contre, ce que je trouve intéressant, c'est que malgré l fait que la France c'est positionné clairement sur la question, ça ne change rien dans la vie quotidienne et l'opinion publique.

C'est comme si on lisait un article nous concernant dans 10 ou 20 ans... on lira probablement le même constat..

C'est vrai qu'il y a un décalage entre le débat et ce qui se semble se passer vraiment, peut-être que ceux de l'avis contraire n'osent pas faire de vague, mais possible que tous s'en accomode vraiment comme ils le prétendent, je ne sais pas trop quoi penser! En tout cas j'espère vraiment que ça n'arrivera pas!
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Placeress
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Placeress »

Thewinneris a écrit : [...]



C'est vrai qu'il y a un décalage entre le débat et ce qui se semble se passer vraiment, peut-être que ceux de l'avis contraire n'osent pas faire de vague, mais possible que tous s'en accomode vraiment comme ils le prétendent, je ne sais pas trop quoi penser! En tout cas j'espère vraiment que ça n'arrivera pas!

Bien en fait, pour moi, ça revient un peu a ce que j'ai compris que Lucide tentait d'expliquer...

En fait, les gens s'insurgent... avec des raisons de bases, qui pour ma part, je comprend tout à fait..

Mais lorsque Lucide parlait un peut d'hypocrisie de société, à ne pas confondre selon moi avec hypocrisie individuelle....

On a besoin des imigrants comme société, c'est et ça sera une bonne partie de la société de demain...

Donc, en ce sens, les gens s'insurgent, d'accord, mais en même temps, les compagnies les accomodent, car ils sont rentables.. les institutions scolaires les accomodent parce qu'ils sont une partie de l'avenir....

Les immigrants ont besoin de venir ici pour une vie meilleure, mais on a aussi besoin d'eux.... c'est un partage.... et dans un partage.... bien on met chacun de l'eau dans notre vin....
Dernière modification par Placeress le sam. mars 13, 2010 4:41 pm, modifié 1 fois.
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Marisopa
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Marisopa »

Placeress a écrit : [...]



Bien en fait, pour moi, ça revient un peu a ce que j'ai compris que Lucide tentait d'expliquer...

En fait, les gens s'insurgent... avec des raisons de bases, qui pour ma part, je comprend tout à fait..

Mais lorsque Lucide parlait un peut d'hypocrisie de société, à ne pas confondre selon moi avec hypocrisie individuelle....

On a besoin des imigrants comme société, c'est et ça sera une bonne partie de la société de demain...

Donc, en ce sens, les gens s'insurgent, d'accord, mais en même temps, les compagnies les accomodent, car ils sont rentables.. les institutions scolaires les accomodent parce qu'ils sont une partie de l'avenir....

Les immigrants ont besoin de venir ici pour une vie meilleure, mais on a aussi besoin d'eux.... c'est un partage.... et dans un partage.... bien on met chacun de l'eau dans notre vin ....
Voilà! :top:
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Thewinneris
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Thewinneris »

Parmis ceux qui immigrent il y en a aussi qui sont contre ces accommodements religieux, il y en a qui viennent ici pour changer de mode de vie, parceque le notre leur conviens, pas pour retrouver l'intégrisme qu'ils ont fuit! Accepter des immigrants ce n'est pas devoir se soumettre à l'occupation! On est en droit de se tenir debout!
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Placeress
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Placeress »

Thewinneris a écrit : Parmis ceux qui immigrent il y en a aussi qui sont contre ces accommodements religieux, il y en a qui viennent ici pour changer de mode de vie, parceque le notre leur conviens, pas pour retrouver l'intégrisme qu'ils ont fuit! Accepter des immigrants ce n'est pas devoir se soumettre à l'occupation! On est en droit de se tenir debout!

Bien sur, mais je ne crois pas que ceux qui nuances, pour reprendre le débat d'hier de façon plus civilisé en ce qui me concerne..... donc, je ne crois pas que ceux qui nuances, et que ceux pour qui, le voile avec visage découvert ne dérange pas ou moins, sont des gens qui sont assis et qui subissent ou encore qui sont manupulés.

Pour ma part, en ce qui concerne le voile comme tel, je pense qu'il y a des nuances possibles... il ne me dérange pas, et comme tu as pu constaté.. :lol: .. j'ai pourtant du caractère et je ne me sens pas manipulé parce que j'ai cette opinion....

Le niqab et la burqa, bien je me suis déjà positionné.
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Thewinneris
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Thewinneris »

Placeress a écrit : [...]



Bien sur, mais je ne crois pas que ceux qui nuances, pour reprendre le débat d'hier de façon plus civilisé en ce qui me concerne..... donc, je ne crois pas que ceux qui nuances, et que ceux pour qui, le voile avec visage découvert ne dérange pas ou moins, sont des gens qui sont assis et qui subissent ou encore qui sont manupulés.

Pour ma part, en ce qui concerne le voile comme tel, je pense qu'il y a des nuances possibles... il ne me dérange pas, et comme tu as pu constaté.. :lol: .. j'ai pourtant du caractère et je ne me sens pas manipulé parce que j'ai cette opinion....

Le niqab et la burqa, bien je me suis déjà positionné.

Il y a dérangé et se comporter de façon non-civilisé! Les 2 ne s'accompagne pas necessairement! Donc sans leur arracher sur la tête, je vais continuer de dire que c'est un symbole de soumission et que je trouve bizarre qu'on le porte fièrement!
Dernière modification par Thewinneris le sam. mars 13, 2010 5:54 pm, modifié 1 fois.
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Placeress »

Thewinneris a écrit : [...]



Il y a dérangé et se comporter de façon non-civilisé! Les 2 ne s'accompagne pas necessairement! Donc sans leur arracher sur la tête, je vais continuer de dire que c'est un symbole de soumission et que je trouve bizarre qu'on le porte fièrement!

Moi, personnellement, je suis en accord qu'il est bien dérangant parce qu'il représente pour nous, mais je ne veux pas imposer la signification que je lui donne à celles qui le portent.
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Marisopa
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Marisopa »

Placeress a écrit : [...]



Moi, personnellement, je suis en accord qu'il est bien dérangant parce qu'il représente pour nous, mais je ne veux pas imposer la signification que je lui donne à celles qui le portent .
You rock Placeress! :lol:
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Marisopa
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Marisopa »

Thewinneris a écrit : [...]



Il y a dérangé et se comporter de façon non-civilisé! Les 2 ne s'accompagne pas necessairement! Donc sans leur arracher sur la tête, je vais continuer de dire que c'est un symbole de soumission et que je trouve bizarre qu'on le porte fièrement !
Parce que bien évidemment, on ne peut penser autrement?
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Rénatane »

Marisopa a écrit : [...]

Parce que bien évidemment, on ne peut penser autrement?
Pourquoi dire ca ? ELLE , pense cela , elle n'a pas dit qu'il faut que vous pensiez comme elle !
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Placeress
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Placeress »

Rénatane a écrit : [...]

Pourquoi dire ca ? ELLE , pense cela , elle n'a pas dit qu'il faut que vous pensiez comme elle !

Je comprend ton point...

Perso, je pense que c'est simplement que ce n'est pas la signification que toutes les musulmanes qui portent le voile donne à ce symbole....

Mais je comprend, et je souhaite, qu'on se questionne, qu'on en parle et qu'on soit vigilant sur l'utilisation qui en est faite.
Dernière modification par Placeress le sam. mars 13, 2010 8:12 pm, modifié 1 fois.
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Thewinneris
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Thewinneris »

Rénatane a écrit : [...]

Pourquoi dire ca ? ELLE , pense cela , elle n'a pas dit qu'il faut que vous pensiez comme elle !

C'est embêtant à dire mais j'ai de la misère à croire que le port du voile islamique représente autre chose qu'un symbole de soumission en plus de venir avec des restrictions qui sont difficilement intégrable avec le mode de vie occidental pour pouvoir participer à des activités avec les autres, refuser d'être vu par des hommes, etc!
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Placeress
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Placeress »

Thewinneris a écrit : [...]



C'est embêtant à dire mais j'ai de la misère à croire que le port du voile islamique représente autre chose qu'un symbole de soumission en plus de venir avec des restrictions qui sont difficilement intégrable avec le mode de vie occidental pour pouvoir participer à des activités avec les autres, refuser d'être vu par des hommes, etc!

Bien, a ce qu'on peut en lire..... pour le voile... pas le niqab, c'est le contraire....

Le femmes, avec ce symbole, peuvent enfin sortir et vivre en société, y participer à part entière...

Concrêtement parlant, j'aimerais comprendre en quoi on voit le voile comme étant limitatif dans la vie de tous les jours pour nous ?
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Thewinneris »

Placeress a écrit : [...]



Bien, a ce qu'on peut en lire..... pour le voile... pas le niqab, c'est le contraire....

Le femmes, avec ce symbole, peuvent enfin sortir et vivre en société, y participer à part entière...

Concrêtement parlant, j'aimerais comprendre en quoi on voit le voile comme étant limitatif dans la vie de tous les jours pour nous ?
Désolée, je ne vois pas du tout en quoi un voile peut permettre plus à une femme de pouvoir enfin sortir de la maison! Sinon le gars l'enfermerait chez elle?
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Placeress »

Thewinneris a écrit : [...]


Désolée, je ne vois pas du tout en quoi un voile peut permettre plus à une femme de pouvoir enfin sortir de la maison! Sinon le gars l'enfermerait chez elle?

il y a un article quelque part dans le Dome qui parle de cela..... pour certaines femmes, le voile est le signe d'un épanouissement. C'est les femmes, qui auraient créer ce symbole, afin de justement, pouvoir faire parti de la collectivité, étudier, travailler et avoir des postes. Car sans cela, effectivement, elles étaient confinées à la maison, comme celles des juifs hassidiques.

Donc, ce n'est pas toutes les femmes musulmanes qui voient le voile comme on l'interprète ici.
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Thewinneris »

Placeress a écrit : [...]



il y a un article quelque part dans le Dome qui parle de cela..... pour certaines femmes, le voile est le signe d'un épanouissement. C'est les femmes, qui auraient créer ce symbole, afin de justement, pouvoir faire parti de la collectivité, étudier, travailler et avoir des postes. Car sans cela, effectivement, elles étaient confinées à la maison, comme celles des juifs hassidiques.

Donc, ce n'est pas toutes les femmes musulmanes qui voient le voile comme on l'interprète ici.

En Arabie ok, mais ici les femmes n'ont pas à être voiler pour pouvoir sortir de la maison! J'ai bien aimé l'exemple qu'avait donné nikki en faisant un parallèle avec des esclaves, mais je ne me souviens plus quoi exatement, ni dans quel sujet il est!

Bef, ça voudrait dire qu'on permet au hommes ou aux commuauté de faire pression sur ces femmes afin qu'elles doivent se voiler pour pouvoir sortir de la maison et du coup, bonne chance à celles qui veulent abandonner le voiler!
!
Dernière modification par Thewinneris le sam. mars 13, 2010 8:23 pm, modifié 3 fois.
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