Système de santé au Québec

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geneviève-2
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Re: Système de santé au Québec

Message par geneviève-2 »

Annouk a écrit : [...]


Je ne sais pas comment ça marche à Montréal mais par chez moi, du vendredi vers 15h00 au lundi matin vers 9hres il n'y a strictement aucun autre choix que l'urgence pour voir un médecin. Et il n'y a qu'un seul médecin de garde par quart de travail.

Ce n'est pas un manque de volonté de la population de fréquenter un sans rendez-vous, c'est tout simplement l'absence de clinique ouvertes les fins de semaine.

Et même en semaine, les gens de mon village par exemple sont refusés dans les sans rendez-vous parce que leurs dossiers sont à la clinique médicale du village ici. Et ici au village, tu as 15 minutes le lundi matin pour obtenir un rendez-vous. Après ça, si tu n'as pas réussi à avoir la ligne pour un rendez-vous, la plage horaire de la semaine est complète alors il reste l'urgence encore une fois :/
:jap: Dans mon coin la semaine les cliniques son pleine à 8 9 heures et les fins de semaine les cliniques sont fermées
Je ne reçois pas les messages éclairs
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Placeress
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Re: Système de santé au Québec

Message par Placeress »

Très bon:

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=AYFOUHt5vSA[/youtube]
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Anya
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Re: Système de santé au Québec

Message par Anya »

Urgences
Les pharmaciens veulent régler la congestion

Sarah-Maude Lefebvre
14/03/2011 10h34

MONTRÉAL - Exaspérés de ne pas pouvoir en faire autant qu’ils voudraient pour améliorer le service dans les urgences, les pharmaciens demandent au ministère de la Santé d’adopter sans tarder un projet de loi qui leur permettrait de «faire mieux» pour la population.

En point de presse lundi, l’Ordre des pharmaciens a déposé une proposition contenant cinq changements à adopter pour que le temps de ces professionnels de la santé soit mieux utilisé dans les urgences du Québec.

«Sept jours sur sept, les pharmaciens doivent retourner leurs patients dans les cliniques sans rendez-vous ou à l’urgence pour des renouvellements d’ordonnances, pour des modifications de dose ou lorsque le patient a un problème de santé simple auquel ils seraient en mesure de répondre. C’est un non-sens», a affirmé la présidente de l’Ordre des pharmaciens du Québec, Diane Lamarre.

«Tous les jours, les compétences de ces professionnels de la santé hautement formés sont mal utilisées et la population en est privée. Les patients demandent de l’aide aux pharmaciens, ceux-ci voudraient et pourraient en faire plus, mais les lois actuelles les en empêchent», a-t-elle poursuivi.

Plus de pouvoirs aux pharmaciens

L’ordre professionnel réclame qu’un pouvoir accru soit accordé aux pharmaciens pour qu’ils puissent réaliser des opérations de routine, comme le font leurs homologues des autres provinces canadiennes.

On réclame entre autres que les pharmaciens puissent prolonger certaines ordonnances qui ne sont plus renouvelables, adapter les médicaments à la condition du patient lorsque la situation l’exige et régler eux-mêmes certains problèmes de santé simples, comme les feux sauvages et les allergies saisonnières.

L’Ordre des pharmaciens souhaite également que ses membres aient la possibilité d’administrer certains médicaments, afin de montrer aux patients comment les utiliser, comme dans le cas d’une pompe pour l’asthme.

«Deux millions de Québécois n’ont pas de médecin de famille, pendant ce temps, on continue de demander aux gens d’aller à l’urgence pour un renouvellement d’ordonnance ou pour des allergies saisonnières. Nous sommes convaincus qu’il est possible de faire mieux», a souligné Mme Lamarre.

Cette dernière demande que ces changements entrent en vigueur d’ici la fin de l’année.

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Anya
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Re: Système de santé au Québec

Message par Anya »

Le monstre de la santé
Un ministère obèse?
Éric Yvan Lemay
14/03/2011 06h18

Le ministère de la Santé et des Services sociaux souffre-t-il d'embonpoint ? Certains le croient. À lui seul, l'organigramme du ministère donne le vertige. On y compte pas moins de 800 personnes, sans parler des 2 500 employés des agences.

Parmi les hauts gradés du ministère, on trouve une vingtaine de sous-ministres et de directeurs d'organismes-conseils dont le salaire dépasse souvent celui du ministre lui-même. Dans les agences, plusieurs présidents-directeurs généraux ont également un salaire semblable ou supérieur à celui du ministre.

Les libéraux avaient pourtant promis d'éliminer les régies régionales de la santé au tournant des années 2000. Elles sont plutôt devenues des agences de développement de réseaux locaux de santé et de services sociaux avant de prendre le nom d'agences de la santé et des services sociaux. «Le nombre de personnes a augmenté plutôt que de diminuer», dénonce la directrice générale de l'Association des établissements de santé et de services sociaux du Québec, Lise Denis.

Encore plus de pouvoir ?

Le budget d'exploitation des agences est passé de 150 millions $ à 178 millions $ en cinq ans. Ce qui indispose toutefois certains intervenants du réseau, c'est le dédoublement qu'entraîne ce palier de direction. «Ils se dédoublent souvent dans la reddition de comptes. Il y a beaucoup de monde qui surveille ce qu'on fait», dit Lise Denis.

Elle dénonce le projet de loi 127 sur l'amélioration de la gestion qui doit être étudié cette semaine. On y parle, entre autres, de faire approuver les documents d'orientation des hôpitaux par l'agence avant de les présenter au conseil d'administration. «Il y a beaucoup plus d'encadrement par les agences auprès des établissements. Ce n'est pas souhaité ni souhaitable. Ont-ils encore besoin du conseil d'administration ? Il y a beaucoup de gens qui en ont été choqués.»

«18 ministères de la santé»

Le président de la Fédération des médecins spécialistes, le Dr Gaétan Barrette, ne comprend pas qu'on soit passé d'un discours décentralisateur à un projet de loi comme celui-ci. «Le danger, avec ça, c'est qu'on va se ramasser avec 18 ministères, soutient-il. On y perd son latin.»

Ce dernier croit qu'on doit au contraire responsabiliser les dirigeants locaux. «Le mode de gestion doit changer. On ne peut pas avoir de l'imputabilité si on ne participe pas aux décisions et on ne peut pas inciter à gérer de façon serrée s'il n'y a pas de conséquences dans nos décisions.»

Il donne un exemple du manque d'imputabilité dans la gestion des fonds publics : «Si vous êtes en affaires et que vous faites un déficit année après année, vous allez disparaître. Au Québec, vous faites déficit après déficit, mais on va l'éponger et vous gardez votre job.»

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Dernière modification par Anya le lun. mars 14, 2011 11:04 am, modifié 1 fois.
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Anya
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Re: Système de santé au Québec

Message par Anya »

Le monstre de la santé
Vers un budget de 30 milliards
Éric Yvan Lemay
14/03/2011 06h18

Au rythme actuel, le budget du réseau public de santé franchira le cap historique du 30 milliards l'an prochain. L'administration de tout cet argent gruge chaque année environ 5 % du budget.

Seulement pour cette année, c'est 1,63 milliard de dollars qui seront dépensés en administration dans le réseau de la santé. Malgré l'annonce de coupe de 700 millions $ sur trois ans annoncée par le ministre Bolduc en décembre, certains estiment qu'on dépense encore mal l'argent destiné à l'administration du réseau.

"Je ne pense pas que ce soit suradministré, mais c'est mal administré. Il faut que les gens au niveau local aient un véritable leadership. Ça n'a pas de sens que le ministre appelle les directeurs à propos

de la situation dans les urgences et qu'il passe son temps à compter les gens à l'urgence ", dit André-Pierre Contandriopoulos, professeur titulaire au département d'administration de la santé à l'Université de Montréal.

11 605 cadres

Il faut dire que le réseau de la santé ne cesse de prendre du poids. Le nombre d'employés est estimé à 252 000 soit 6 % de la population active du Québec. Selon les chiffres four nis par le ministère, on comptait 11 605 cadres équivalents à temps complet en 2009-2010, soit 2 132 cadres de plus qu'en 2003-2004.

Pour André-Pierre Contandriopoulos, le problème c'est qu'on utilise mal les compétences de chacun. Il donne en exemple des infirmières cliniciennes qui ne peuvent faire certains actes pour lesquels elles ont été formées parce qu'on doit payer le médecin qui la supervise.

Difficile de faire des changements

«Le changement est extraordinairement difficile (dans le réseau). Il y a des groupes d'intérêts importants qui défendent leurs territoires. Il faut prévoir des modalités de paiement pour qu'ils aient intérêt à travailler ensemble.»

Pour la directrice générale de l'Asssociation québécoise des établissements de santé du Québec, Lise Denis, ce n'est toutefois pas impossible. «C'est un gros bateau, 250 000 personnes, ça ne se vire pas sur un dix cents» soutient-elle. «Mais la pénurie (de personnel) ne nous donnera pas le choix de virer plus vite. Il faut mettre de côté les défenses corporatives.»

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Anya
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Message par Anya »

Salaires des principaux dirigeants

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Message par Anya »

Budget du ministère d'ici 2014

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Krysantheme
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Re: Système de santé au Québec

Message par Krysantheme »

Anya a écrit : Urgences
Les pharmaciens veulent régler la congestion

Sarah-Maude Lefebvre
14/03/2011 10h34

MONTRÉAL - Exaspérés de ne pas pouvoir en faire autant qu’ils voudraient pour améliorer le service dans les urgences, les pharmaciens demandent au ministère de la Santé d’adopter sans tarder un projet de loi qui leur permettrait de «faire mieux» pour la population.

En point de presse lundi, l’Ordre des pharmaciens a déposé une proposition contenant cinq changements à adopter pour que le temps de ces professionnels de la santé soit mieux utilisé dans les urgences du Québec.

«Sept jours sur sept, les pharmaciens doivent retourner leurs patients dans les cliniques sans rendez-vous ou à l’urgence pour des renouvellements d’ordonnances, pour des modifications de dose ou lorsque le patient a un problème de santé simple auquel ils seraient en mesure de répondre. C’est un non-sens», a affirmé la présidente de l’Ordre des pharmaciens du Québec, Diane Lamarre.

«Tous les jours, les compétences de ces professionnels de la santé hautement formés sont mal utilisées et la population en est privée. Les patients demandent de l’aide aux pharmaciens, ceux-ci voudraient et pourraient en faire plus, mais les lois actuelles les en empêchent», a-t-elle poursuivi.

Plus de pouvoirs aux pharmaciens

L’ordre professionnel réclame qu’un pouvoir accru soit accordé aux pharmaciens pour qu’ils puissent réaliser des opérations de routine, comme le font leurs homologues des autres provinces canadiennes.

On réclame entre autres que les pharmaciens puissent prolonger certaines ordonnances qui ne sont plus renouvelables, adapter les médicaments à la condition du patient lorsque la situation l’exige et régler eux-mêmes certains problèmes de santé simples, comme les feux sauvages et les allergies saisonnières.

L’Ordre des pharmaciens souhaite également que ses membres aient la possibilité d’administrer certains médicaments, afin de montrer aux patients comment les utiliser, comme dans le cas d’une pompe pour l’asthme.

«Deux millions de Québécois n’ont pas de médecin de famille, pendant ce temps, on continue de demander aux gens d’aller à l’urgence pour un renouvellement d’ordonnance ou pour des allergies saisonnières. Nous sommes convaincus qu’il est possible de faire mieux», a souligné Mme Lamarre.

Cette dernière demande que ces changements entrent en vigueur d’ici la fin de l’année.

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Je ne trouve pas que c'est une mauvaise idée.. Ils ont les compétences pour pourquoi pas ?!
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Anya
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Publié le 21 mars 2011 à 07h03 | Mis à jour à 07h03
Le calvaire des médecins étrangers
Silvia Galipeau
La Presse

«J'ai étudié la médecine dans mon pays et j'ai travaillé en France 10 ans comme médecin de famille. En immigrant à Montréal avec mes enfants, j'ai passé tous les examens canadiens de médecine, le Collège des médecins reconnaît les équivalences de mes diplômes. Avoir un poste de résidence dans un hôpital devrait alors être simple. Cela fait deux ans que j'applique, et je suis toujours refusé.»

On connaît tous des histoires de médecins algériens, haïtiens, même libanais, incapables de se trouver un hôpital où travailler ici, et forcés de se recycler en chauffeurs de taxi. La réalisatrice Tetchena Bellange, elle aussi, connaît ces histoires. Et des bien pires encore. Elle les a toutes réunies dans son documentaire Médecins sans résidence, réalisé en 2010 et présenté aujourd'hui même à l'ONF, dans le cadre de la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale en milieu de travail.

«En fouillant un peu, je me suis rendu compte que la situation est encore plus grave, explique-t-elle au bout du fil. Il y a aussi des médecins étrangers qui font toutes leurs équivalences. Ça leur prend entre trois et cinq ans. Ça leur coûte environ 10 000$. Ils passent tous les examens. Une fois leur diplôme reconnu? Ils n'arrivent toujours pas à trouver de résidence...»

Le problème est d'autant plus absurde que, faut-il le rappeler, le Québec ne croule pas sous l'offre de services de santé. «Chaque année, une soixantaine de postes de résidents demeurent vacants, souligne la réalisatrice. En 2007, il y avait même 85 places inoccupées. Alors que 150 médecins étrangers étaient sans poste.»

Pour réaliser son film, Tetchena Bellange a rencontré une dizaine de médecins, ayant tous un parcours similaire: ils ont fait leurs études à l'étranger, pratiqué des années, parfois dans leur pays, parfois ailleurs, notamment dans de grands hôpitaux européens. Mais malgré leur parcours, leur expérience, aucun n'arrive à se placer ici. «J'ai rencontré un médecin qui avait étudié en Algérie, pratiqué 10 ans en cardiologie en France. Mais malgré le manque criant de cardiologues ici, il ne se passe rien!»

Fait à noter, de tous les médecins interrogés, aucun n'a voulu parler à la caméra. «Ils ont peur que cela ne porte préjudice à leur candidature», explique la réalisatrice. Leurs commentaires sont plutôt rapportés par une voix hors champ: «Cela m'enrage de me sentir impuissante», «Les obstacles sont insidieux», «Mais pourquoi on me rejette?».

En guise de réponses, la réalisatrice a donné la parole non seulement à des groupes de défense des travailleurs étrangers (notamment Médecins d'ailleurs et le Centre de recherche-action sur les relations raciales), mais aussi au Collège des médecins et à la Conférence des recteurs. Ceux-ci répondent entre autres que ces médecins ne sont pas forcément formés pour soigner les mêmes pathologies, qu'ils n'ont pas les mêmes habiletés cliniques, en un mot, qu'on ne peut pas transposer du jour au lendemain un médecin étranger au Québec. L'idéal, disent-ils, serait une «mise à niveau personnalisée». Or, évidemment, cela coûte de l'argent. Beaucoup. Et les ressources sont comptées.

Ces arguments ne convainquent pas la réalisatrice. «On ne parle pas ici que de médecins ayant pratiqué sous les tropiques! fait-elle valoir. D'un côté, on a des salles d'attente pleines, un personnel médical épuisé, et de l'autre, des médecins étrangers compétents (sans emploi).»

Conséquence? «Ce sont les Québécois qui paient pour ça.»

Réaliste, la réalisatrice admet que l'intégration des médecins étrangers ne réglera pas tous les problèmes du système de santé. «Ce n'est pas la seule solution, mais c'est une des solutions», nuance-t-elle. Elle espère aussi que son film permettra d'«éveiller les consciences» et qu'il motivera aussi les médecins étrangers à s'exprimer plus haut, et surtout plus fort. «Parce que c'est aussi de leur faute. Ils ont trop peur de parler aux médias...»

Médecins sans résidence est présenté aujourd'hui gratuitement à la Cinémathèque de l'ONF, à 13h. La projection sera suivie d'un débat, en présence de la réalisatrice Tetchena Bellange, du président de Médecins d'ailleurs, Comlan Amouzou, et d'une représentante du ministère des Ressources humaines canadiennes.

Le documentaire est aussi en ligne:
http://www.onf.ca/selection/la-tete-de-lemploi/" onclick="window.open(this.href);return false;

Ceci n'est pas une entrevue

Dans le cadre de la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale, l'ONF propose aussi un court-métrage d'animation, L'entrevue. Une entrevue qui n'en est pas une, en fait. Car en moins de deux minutes (la durée même du court-métrage), l'interviewé, Noir, qui ressemble en tous points à son intervieweur, ne serait-ce de sa couleur, se fait remercier. Les seules questions qui lui sont posées: «Votre nom? L'origine de votre nom? Merci, bonsoir, monsieur Mouc Mouc!» «C'est Mouchtar!» rétorque l'interviewé, outré. Certes caricaturale, «l'animation permet de montrer d'une façon visuelle le non-dit, le subtil, tout ce qui est difficile à cerner», fait valoir la réalisatrice Claire Blanchet. En effet, les préjugés et autres stéréotypes sont carrément «animés». En trois dimensions en prime.

L'entrevue, réalisé par Claire Blanchet, est présenté à la Cinémathèque de l'ONF à 13 h. Projection gratuite.

http://www.cyberpresse.ca/vivre/societe ... cueil_POS3" onclick="window.open(this.href);return false;
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Anya
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Re: Système de santé au Québec

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Publié le 02 avril 2011 à 08h02 | Mis à jour à 08h02
Infirmières praticiennes spécialisées: le taux d'échec inquiète les facultés

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Sara Champagne
La Presse

Les candidates à la profession d'infirmière praticienne spécialisée (IPS) n'étaient pas nombreuses au dernier examen, et près de la moitié d'entre elles y ont échoué. Des 14 candidates à l'examen obligatoire de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), seulement 8 ont obtenu la note de passage.

Déjà, peu avant Noël, 40% des candidates avaient échoué à l'examen, qui comporte trois volets: oral, écrit et pratique. Ce taux d'échec est si inquiétant que les représentants des neuf facultés qui offrent le programme ont été appelés à faire le point sur son contenu afin de voir où est le problème.

Au département des sciences infirmières de la Faculté de médecine de l'Université de Sherbrooke, Luc Mathieu, vice-doyen, affirme qu'aucune candidate n'était inscrite au dernier examen. Six infirmières sont admissibles au prochain, prévu en juin, mais il se peut qu'elles décident d'attendre le semestre d'automne afin de mieux se préparer. Il craint d'ailleurs que le haut taux d'échec ne dissuade les infirmières de s'inscrire au programme.

«J'étais à la réunion avec les doyens des autres facultés, le 24 février dernier, dit M. Mathieu. Il est clair qu'on va interpeller l'Ordre des infirmières pour faire partie du comité d'examen. Nous avons appris des choses lors de cette rencontre. Nous ne voulons pas voir le contenu des simulations pratiques ou de l'examen, mais nous avons été estomaqués de constater à quel point la partie orale était prépondérante dans les résultats.»

Guide de préparation

Fortes de la rencontre avec le comité d'examen, les facultés font maintenant pression pour qu'on mette enfin à leur disposition un guide de préparation à l'examen. Du côté de l'Université du Québec en Outaouais (UQO), quatre infirmières se sont soumises à l'examen, mais l'OIIQ refuse de dévoiler les résultats. Chantal Saint-Pierre, responsable des programmes de deuxième cycle en sciences infirmières de l'UQO, affirme que le guide est essentiel.

«Ça fait au moins un an que les responsables des programmes demandent un guide de préparation à l'examen, dit-elle. C'est clair qu'on aimerait obtenir des taux de réussite à 100%. Les candidates font beaucoup de sacrifices familiaux pour obtenir leur diplôme. En même temps, il faut comprendre que cet examen vise à protéger le public. Il est question de médecine familiale, et ça implique le suivi de grossesse, de jeunes adultes, de femmes ménopausées, de personnes âgées, etc. Bref, comme on en est aux balbutiements au Québec, ça me rassure, dans un sens.»

Anne-Sophie Robitaille, porte-parole de l'OIIQ, a pour sa part tenu à mettre en perspective le taux d'échec: depuis l'implantation du programme (en 2008), il y a eu six examens, et 55 des 76 candidates ont réussi - dans certains cas après une ou deux reprises, admet-on. Elles ont droit à trois tentatives.

«L'Ordre encourage les candidates à persévérer. Si on regarde globalement les chiffres, ont peut parler d'un taux de réussite de 96%. On ne dit pas qu'il n'y a pas d'ajustements à faire, mais c'est un processus», a fait valoir Mme Robitaille.

Le gouvernement a toujours pour objectif d'avoir 500 infirmières praticiennes en médecine familiale en 2017. Jusqu'à maintenant, on n'en compte que 55 en première ligne, 99 si on ajoute les spécialités (néonatalogie, néphrologie et cardiologie). En Ontario, il y a plus de 2000 infirmières praticiennes dans les cliniques et les hôpitaux.

La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) a déjà fait part de ses inquiétudes quant à la façon dont elle doit accueillir les infirmières praticiennes dans le réseau à la lumière du haut taux d'échecs.

Lors de la première année d'examens IPS au Québec (2009), 12 des 14 candidates avaient réussi leur examen. En 2010, 33 candidates se sont présentées à l'examen, et seulement 20 ont obtenu la note de passage, un taux d'échec de 40%. Lors du dernier examen, en février, seulement 8 des 14 candidates ont réussi.

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Re: Système de santé au Québec

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Publié le 25 avril 2011 à 05h00 | Mis à jour à 09h26
L'iPad aux soins intensifs

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À l'hôpital du Sacré-Coeur, les Drs Martin Albert et Redouane Bouali sont enthousiastes à l'égard des avantages que procure le système de gestion de patients SEMI.

Ariane Lacoursière
La Presse

Fatigués d'attendre les dossiers patients informatisés que Québec promet d'implanter au plus tard en 2016, des médecins de Montréal ont créé un logiciel qui permet la collecte de données concernant leurs patients en temps réel. Utilisé dans le service de soins intensifs de l'hôpital du Sacré-Coeur, le logiciel est en voie d'être acheté par d'autres hôpitaux de la province. Mais ce système sera-t-il compatible avec le grand projet informatique de Québec?

«C'est vraiment simple. On utilise ce logiciel de "gestion des patients" depuis deux ans. Je ne comprends tout simplement pas que le Dossier santé Québec et ses composantes prennent tant de temps à être lancés», affirme le Dr Redouane Bouali, l'un des créateurs du programme informatique intitulé SEMI.

Aux soins intensifs de l'hôpital du Sacré-Coeur, les médecins adorent leur nouveau programme, dit l'intensiviste Martin Albert. «Les données de chaque patient sont intégrées dans un dossier informatisé. On trouve l'historique des médicaments, les résultats de laboratoire...», explique le Dr Albert. À Sacré-Coeur, les médecins se baladent d'un patient à l'autre, un iPad à la main. D'un simple tapotement du doigt, ils ont accès à toutes les informations voulues sur leurs patients.

Gagner du temps

Les équipes médicales gagnent un temps fou, selon le Dr Albert. Auparavant, les informations étaient éparpillées dans différents systèmes. Les résultats de laboratoire devaient être inscrits un à la fois dans les dossiers. Même chose pour la gestion des lits. Un immense tableau blanc était autrefois installé au poste des infirmières et les transferts de patients y étaient inscrits à la main. Les médecins peuvent maintenant inscrire le congé d'un patient sur leur iPad et cette information est aussitôt transmise au tableau de bord informatisé.

Le système SEMI est également efficace pour la collecte de statistiques. Avant l'arrivée du programme, une employée à temps plein compilait les statistiques du service. Et une infirmière passait plus de la moitié de son temps à remplir des dossiers. Plus maintenant. Le logiciel compile tout. «On peut déterminer quelle a été la cause la plus fréquente de nos arrêts cardiaques au cours de la dernière année, par exemple. Plusieurs hôpitaux ne possèdent pas ces données ou du moins ne peuvent pas y avoir accès d'un claquement de doigts comme nous», note le Dr Albert.

Un lit aux soins intensifs coûte un million par année, souligne le Dr Bouali. «La moindre des choses, c'est de pouvoir rendre des comptes sur son utilisation. Notre outil permet de montrer les détails de tout ce qui est fait», dit-il. Le SEMI coûte 1000$ par année par lit. «C'est un outil efficace et très peu coûteux, qui permet réellement d'améliorer la qualité des soins», estime le Dr Bouali.

Compatible avec le DSQ?

À Montréal, un programme semblable au SEMI est en train de s'implanter dans les hôpitaux: le projet OACIS. Déjà, les CHUM et le CUSM profitent de ce dossier clinique informatisé, qui devrait être implanté dans tous les établissements de la métropole d'ici à 2013-2014, selon le directeur des ressources humaines et de l'information de l'agence de la santé et des services sociaux de Montréal, Louis Côté.

Il en coûtera 103 millions en 10 ans pour mettre en place le logiciel. Selon le Dr Bouali, il aurait été préférable de laisser les hôpitaux utiliser de «petits systèmes indépendants» pour ensuite les faire interagir. «C'est plus facile d'avoir plein de petits systèmes qui se parlent qu'un seul gros, plaide-t-il. La mise au point des programmes aurait été plus rapide et répondrait mieux aux besoins spécifiques de chacun.»

Le Dr Albert croit quant à lui qu'OACIS a mis trop de temps avant d'arriver sur le terrain. «On attend OACIS depuis au moins trois ans. Et rien ne bouge. On a décidé de faire quelque chose en attendant», note-t-il. Selon lui, d'autres services de l'hôpital du Sacré-Coeur sont en voie d'utiliser SEMI, dont le service de néphrologie.

Mais ce système sera-t-il compatible avec OACIS? Au ministère de la Santé, on explique que ce sera à l'agence de Montréal de déterminer si ces deux programmes peuvent interagir. Et la situation vécue dans la métropole n'est pas unique. Plusieurs hôpitaux et cliniques possèdent des dossiers patients informatisés locaux et les agences régionales devront déterminer si ces initiatives sont compatibles avec les systèmes gouvernementaux.

La situation est si complexe qu'une «table d'interopérabilité» a été créée par le ministère de la Santé (MSSS). «Les normes d'interopérabilité seront disponibles dès 2011», selon la porte-parole du MSSS, Nathalie Lévesque. Au final, toutes les régions devront avoir des dossiers cliniques informatisés efficaces et compatibles avec le Dossier santé Québec. Au départ, le Dossier santé Québec devait être prêt pour l'automne 2010. Avec des coûts maintenant évalués à 563 millions, le projet ne sera achevé qu'en 2016.

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Re: Système de santé au Québec

Message par Anya »

Publié le 28 juin 2011 à 05h00 | Mis à jour à 10h26
C'est au Québec qu'on attend le plus pour voir un médecin
Ariane Lacoursière
La Presse

Les médecins du Québec travaillent moins d'heures que leurs collègues du reste du Canada et soignent moins de patients chaque semaine. Et c'est au Québec que l'attente pour avoir un rendez-vous urgent ou non avec un médecin est la plus longue révèle le Sondage national des médecins, publié hier.

Environ 18 000 médecins spécialistes et omnipraticiens de partout au pays ont répondu à ce sondage, réalisé tous les trois ans par différentes associations médicales canadiennes. Selon l'enquête, les médecins canadiens travaillent en moyenne 51,4 heures par semaine en excluant les périodes de garde. Et c'est au Québec que la semaine de travail est la moins longue (48,43 heures) et que le nombre de patients vus au cours d'une semaine type est le plus faible. Les médecins québécois ne voient que 80 patients en moyenne contre 117 en Ontario et 115 en Colombie-Britannique.

Le porte-parole de l'Association médicale canadienne, le Dr Jean-Bernard Trudeau, reconnaît que le Québec traîne la patte. «Le Québec doit faire des progrès notamment dans l'organisation du travail», dit-il. Par exemple, l'informatisation des dossiers des patients doit s'accélérer, selon le Dr Trudeau. Actuellement, 56% des médecins québécois fonctionnent encore uniquement avec des dossiers papier contre 23% en Alberta. «Tu sauves jusqu'à 20% de ton temps chaque jour avec les dossiers informatisés. C'est important d'accélérer le développement», note le Dr Trudeau.

Le directeur de la planification à la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec, le Dr Serge Dulude, estime qu'il est faux de prétendre que les médecins québécois travaillent moins. «On passe environ 40% de notre tâche de garde à l'hôpital. Dans les autres provinces canadiennes, les médecins ne font que 15% de leur tâche à l'hôpital. Si on tient compte de ces activités en établissements, nos semaines de travail sont beaucoup plus près de la moyenne canadienne selon moi», dit-il.

Clientèle lourde

Le nombre d'heures de soins directs aux patients offerts par les médecins canadiens est passé de 33,3 heures par semaine en 2007 à 32,7 aujourd'hui. Cette baisse est principalement attribuable au fait que le nombre de malades chroniques augmente, que les cas à traiter sont de plus en plus complexes et que le travail administratif et la paperasse sont en hausse selon le sondage.

À la question ?«lorsqu'un patient vous est référé d'urgence, combien de temps doit-il attendre avant d'obtenir son premier rendez-vous?», c'est le Québec qui présente la plus longue attente. Seulement 39% des patients peuvent être vus le jour même contre 59% en Saskatchewan.

Au Canada, 61% des cas urgents sont vus en un jour par les médecins de famille comparativement à 65% en 2007. Et chez les spécialistes, l'accès en un jour ne se fait que dans 32% des cas contre 37% en 2007. Le président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec, le Dr Gaétan Barrette mentionne que l'accessibilité aux spécialistes est «un problème de gestion de ressources.» «C'est simple, poursuit-il, si on ne me donne pas les ressources pour opérer, je ne peux pas opérer.»

La situation n'est pas plus reluisante en ce qui concerne l'attente pour les soins non urgents. Les Canadiens attendent en moyenne trois semaines pour voir un omnipraticien et 12 semaines pour voir un spécialiste. Le Québec est encore une fois le dernier de la classe à ce sujet alors que seulement 11% des patients ont accès à un médecin en moins d'une semaine quand leur situation n'est pas urgente.

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Anya
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Re: Système de santé au Québec

Message par Anya »

Sans boulot depuis deux ans
L'enfer pour deux médecins

Première publication 28 juin 2011 à 09h45
Par Caroline D'Astous | Agence QMI

Les Québécois sont les citoyens qui attendent le plus longtemps pour obtenir une consultation médicale. Malgré ça, deux omnipraticiens français se heurtent aux lenteurs administratives du Collège des médecins. Si bien qu'ils risquent de se tourner vers d'autres pays.

Les docteurs Robert Herling et Jean-Christophe Lebel, omnipraticiens, ont tout fait pour venir pratiquer au Québec, à Saint-Côme : ils ont rempli les formulaires, en France, vendu leur clinique, etc. Ils ont même acheté une maison de 400 000 $, lors d'un séjour, dans l'espoir de venir s'installer.

Or, après deux ans, le Collège des médecins n'arrive toujours pas à trouver des stages où ils puissent obtenir le permis de pratique, autres qu'en Abitibi, ou dans le Bas-du-Fleuve. Ce qu'ils refusent.

Devant la lenteur du Collège, le Dr Lebel a été contraint d'accepter un poste en Suisse, où il a obtenu ses permis et la reconnaissance des diplômes en deux mois.

Quant au Dr Herling, il a jusqu'au 1er octobre pour se trouver un poste. Sinon, il pourrait bien s'envoler vers les Émirats arabes unis.

Cette situation survient alors que l'édition 2010 du Sondage national des médecins indique qu'à peine 35,2% des Québécois peuvent consulter dans les 24 heures. Ce chiffre baisse à 32 % pour les spécialistes au Canada.

Déception au village

Le risque de perdre le dernier médecin cause la colère à Saint-Côme. «Le seul médecin de famille est à 40 minutes et la lenteur du Collège des médecins va nous faire perdre deux médecins motivés », dénonce Marthe Venne, du Comité des citoyens.

«Au gouvernement, tout est correct et rien n'avance avec le Collège», dénonce le maire, Jocelyn Brault.

Idem pour le député de Berthier, André Villeneuve, qui accuse le ministre de la Santé d'être incapable de prendre ses responsabilités afin de respecter l'entente France-Québec.

Entente France-Québec

Il existe, depuis 2009, une entente France-Québec concernant l'arrangement de reconnaissance mutuelle pour favoriser la mobilité de la main-d'oeuvre médicale.

Or, les médecins estiment que le Québec ne respecte pas cette entente. À preuve, les permis sont d'une durée de cinq ans, et rien ne garantit le renouvellement. Une situation inacceptable, selon le Dr Lebel.

«Les médecins étrangers subissent un stress psychologique. En plus de n'avoir aucune liberté pour l'endroit d'installation, on nous donne un permis restrictif. Qu'est-ce qui arrive s'il n'est pas renouvelé : il faut retourner en catastrophe en France?» questionne-t-il.

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Anya
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Re: Système de santé au Québec

Message par Anya »

Docteur Fonfon
Chroniques Jean-Jacques Samson
16/07/2011 15h11

C’est une lapalissade de l’écrire : une société dont l’industrie des soins de santé et de l’assistance sociale a connu de loin la plus forte croissance depuis 20 ans, au point d’occuper maintenant le deuxième rang du marché de l’emploi, est une société malade!

C’est pourtant ce que démontre une récente étude de l’Institut de la statistique du Québec. L’emploi dans les soins de santé et l’assistance sociale a connu une ascension fulgurante au Québec depuis la fin des années 90, après la vague de retraites massives commandées par le gouvernement Bouchard. Cette industrie comptait un peu plus de 350 000 emplois en 1999; ce nombre est passé à 506 000 en 2010, une hausse de 53 %. Elle devance le secteur du commerce.

Le phénomène n’est toutefois pas exclusif au Québec puisqu’il a aussi été relevé en Ontario et dans le reste du Canada.

Un déséquilibre

L’alourdissement de la machine de la santé et de l’assistance sociale depuis 20 ans ne correspond toutefois pas au Québec au poids réel des groupes professionnels qui la composent. Ainsi, alors que les professions directement liées à la prestation de soins de santé (personnel professionnel, technique et de soutien) représentaient 51 % de l’effectif du réseau en 1991, celui-ci n’a crû globalement que de 28 %.

En d’autres mots, pendant que les budgets de la santé et de l’assistance sociale ont explosé au Québec, la plus grande partie des emplois créés se situe en aval et en amont des soins directs aux malades. Toutes proportions gardées, le gouvernement du Québec a engagé plus de personnel de soutien en santé, plus de personnel pour les services sociaux, d’éducatrices en garderie, d’éducateurs spécialisés et de travailleurs sociaux que de professionnels et de techniciens en soins de santé.

Autrement dit, depuis 1991, les gouvernements péquistes et libéraux ont mis plus de chrome sur les programmes sociaux qu’ils ont ajouté des bras dans les services directs aux malades. C’est une aberration totale.

Une étude de plus

Chacun occupe bien ses loisirs comme il veut. Je lisais le sommaire de cette étude dimanche, au quai de l’anse Saint-Michel, pendant que les bateaux attachés dans la marina ballottaient doucement en face de moi. J’ai spontanément pensé que celui du ministre Yves Bolduc coulera inévitablement par le fond un de ces jours prochains.

Les besoins en main-d’œuvre en santé iront toujours en croissant pour répondre à la demande d’une population vieillissante. Aucune volonté marquée n’a été démontrée de réduire la bureaucratie de la santé et de l’assistance sociale pour accroître plutôt le personnel soignant.

Le nombre de cadres dans le réseau de la santé a au contraire augmenté de plus de 19 % entre 2003 et 2008. En plus du ministère, de tous les hôpitaux, le réseau compte 16 agences de la santé, 95 CRSSS, tous les CLSC et les CHSLD ayant chacun leur bureaucratie; une brochette d’associations et de fédérations dont les sièges administratifs emploient un nombre méconnu de technocrates permanents…

Il y a un poste de direction en santé par 70 000 habitants au Québec contre un poste par 186 000 habitants en Ontario.

Dans l’espoir d’optimiser mes chances, je me suis dit que je demanderais un rendez-vous avec un fonctionnaire pour mon prochain examen médical annuel.

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Anya
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Message par Anya »

Santé: pénurie d'employés d'ici 5 ans, prédit Québec
Publié le 21 août 2011 à 14h39

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Philippe Teisceira-Lessard
La Presse Canadienne

Toutes les manchettes sur le manque d'infirmières dans les hôpitaux québécois ne décrivent que la pointe de l'iceberg: les pénuries de main-d'oeuvre toucheront une multitude de corps d'emploi, parfois gravement, et ce dans cinq ans seulement.

Selon de nouvelles données du ministère de la Santé obtenues par La Presse Canadienne, l'ampleur de la pénurie d'infirmières auxiliaires explosera de 900%. En chiffres absolus, le nombre de postes que les hôpitaux ne réussiront pas à combler sera multiplié par 11 pour ce corps d'emploi.

La pénurie de préposés aux bénéficiaires et de travailleurs sociaux triplera, alors que le manque d'infirmières, lui, doublera.

Si elles se confirment, les prévisions de Québec annoncent une situation catastrophique pour les patients de la province, notamment pour les aînés, dénonce le Parti québécois. Mais le ministre de la Santé, Yves Bolduc, veut se faire rassurant et plaide que la population n'en ressentira pas les effets. Et il se fie aux travailleurs de la santé qui seront en place pour combler les lacunes.

«Lorsqu'on a entre 10% et 15% de pénurie, quel que soit le secteur, la main-d'oeuvre qui est là est capable de compenser», a-t-il plaidé. «C'est un réseau où les gens sont des gens de coeur.»

Sur 12 corps d'emploi jugés vulnérables par le ministère, seulement quatre -les ergothérapeutes, orthophonistes, technologues en électrophysiologie médicale et technologues en médecine nucléaire- devraient voir une amélioration de leur situation d'ici cinq ans. Dans le dernier cas, l'amélioration est minime: Québec prévoit qu'un seul poste supplémentaire sera comblé.

La situation se dégrade cependant pour les huit autres corps d'emploi. Il s'agit des infirmières, des infirmières auxiliaires, des préposés aux bénéficiaires, des physiothérapeutes, des pharmaciens d'établissement, des psychologues, des travailleurs sociaux et des technologistes médicaux.

Par exemple, Québec prévoit qu'en 2015-16, il sera incapable de combler un poste de psychologue sur cinq dans le réseau public, ce qui représente 547 postes, deux fois plus que les niveaux actuels. Il manque aujourd'hui 233 psychologues au système de santé, soit 10% de la main-d'oeuvre normale.

Des impacts qui inquiètent

L'optimisme du ministre Bolduc semble loin d'être répandue dans le réseau public.

La pénurie de main-d'oeuvre qui attend la province dès 2015 aura des impacts majeurs sur les patients, plaident les représentants des professionnels de la santé.

«Ça veut dire moins de monde sur les unités pour donner les services», a illustré Michel Mailhot, vice-président de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), le syndicat qui représente la plupart des infirmières du Québec. «Ça veut dire attendre plus longtemps à l'urgence, ça veut dire attendre plus longtemps avant d'être opéré aussi, parce que ces pénuries-là vont aussi être dans les salles d'opération.»

La présidente de l'Ordre des psychologues, Rose-Marie Charest, qualifie ces nouvelles prévisions de très inquiétantes. Les conditions de travail actuelles poussent les nouveaux diplômés à ouvrir ou à joindre un cabinet de consultation privé.

«Il y a des psychologues qui travaillent dans le réseau public, même s'ils gagnent beaucoup moins cher», a fait valoir Mme Charest. «Sauf qu'il y a une limite à tolérer la différence entre les deux.»

Alors que les patients du réseau public doivent déjà attendre «des mois» avant d'obtenir un premier rendez-vous avec un psychologue, le problème se creusera davantage avec l'aggravation de la pénurie, estime Rose-Marie Charest.

Pour sa part, le ministre Bolduc fait valoir que les employés du réseau public pourront en faire plus grâce à la réorganisation du travail. Les prévisions de son propre ministère doivent donc être prises avec un grain de sel, a-t-il expliqué en entrevue téléphonique.

«Ça fait 26 ans que je suis dans le réseau et tout le monde a toujours prédit ça», a-t-il dit, en référence à la pénurie annoncée. «Les patients, ils sont là et il faut s'en occuper.»

Le ministre avance aussi que les étudiants sont de plus en plus attirés vers les professions de la santé. Certains emplois qui nécessitent une formation courte, comme les préposés aux bénéficiaires, pourraient ainsi obtenir de nombreux nouveaux candidats assez rapidement.

«Avec tout ce qu'on fait, on devrait amenuiser de beaucoup la pénurie de main-d'oeuvre».

Toutefois, «je ne dis pas qu'il n'y aura pas une certaine pénurie», a-t-il admis.

Une «certaine pénurie» qui fait beaucoup plus peur à Agnès Maltais, porte-parole du Parti québécois en matière de santé. «Les infirmières et les infirmières auxiliaires, on ne le dit pas souvent, mais ce sont les deux corps d'emploi qui donnent véritablement des soins», a-t-elle cité en exemple, au cours d'une entrevue téléphonique avec La Presse Canadienne.

«Quand on voit passer la proportion d'infirmières manquantes de 4% à 8%, alors qu'on est déjà en déficit dans plusieurs régions du Québec, alors qu'on s'arrache actuellement les infirmières à travers le Québec, là il y a un sérieux problème qui s'en vient. Un très sérieux problème.»

Pour Mme Maltais, le gouvernement du Québec doit rapidement confronter les médecins afin de mieux répartir les tâches qui leur sont habituellement réservées. Les «super-infirmières» et les pharmaciens devraient notamment jouir de plus de latitude pour traiter les maladies bénignes, a-t-elle plaidé.

Les conditions de travail, notamment la flexibilité des horaires de travail, doivent aussi être améliorées, selon Agnès Maltais.

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MsPontchartrain
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Re: Système de santé au Québec

Message par MsPontchartrain »

Devant tous ces faits alarmants on ne parle pas des nombreuses coupures. J'ai plusieurs membres de ma famille qui travaillent dans le domaine de la santé et ces derniers mois les hôpitaux ont coupé grassement dans le personnel, refusent d'embaucher des temps partiels, bref prennent plein de décisions administratives pour épargner des sous ... mais de quoi brûler les employés et limiter, toujours limiter le nombre d'employés. Des étudiants en médecine, soins infirmiers, etc., il n'en manque pas. Mais ils ont des conditions tellement merdiques que plusieurs lâchent en cours de route ou peu après leurs études. J'ai une amie qui n'eut été de l'agence, aurait passé les 3 dernières années à faire 15h semaine à 3 hôpitaux différents de Montréal. Et encore, s'ils coupent sur les agences, elle va devoir revoir ce qu'elle fait, car elle n'a pas de garanties nulle part ni d'emploi stable. Ma mère et ma tante ont conservé leur poste à cause de leur ancienneté. Elles se sont fait couper dans leur équipe de travail, les plus jeunes sont tombées et les plus anciennes dovient se taper des 12h par manque de personnel. C'est ridicule et révoltant. Mais les hôpitaux n'ont pas le droit d'être en déficit, dixit le gouvernement ... alors on fonce dans l'impasse :/
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maya213
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Re: Système de santé au Québec

Message par maya213 »

Pourtant, c'est un peu ridicule.. Car moins de postes = plus de TS.. où les salaires versés sont à taux et demi.
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Placeress
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Message par Placeress »

maya213 a écrit : Pourtant, c'est un peu ridicule.. Car moins de postes = plus de TS.. où les salaires versés sont à taux et demi.

C est moins cher de payer un taux et demi, que d engager....... lorsque tu payes un taux et demi, c est juste un taux et demi, aucun avantages sociaux de plus a payer. Lorsque tu engages, tu payes environ 3 fois le salaire brut pour un employe de l etat en avantages, CSST, assurances, etc.....
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Message par Krysantheme »

Je suis pris la dedans depuis juin... je suis '' engagé '', j'ai ma place, quelque part... MAIS je ne peux pas avoir de poste, de temps partiel ou même de remplacement parce qu'il n'y a rien de disponible, j'ai même offert d'être sur la liste de rappel j'ai été jusqu'a demander a être PAB en attendant il ne veulent RIEN savoir, nous avons pas de places que je me fait dire ! Ben voyons dont... voir qu'il sont en over d'infirmières ou de PAB :sarcastic: C'est juste une question d'argent !!!! Pénurie oui mais parce qu'il n'engage pas juste a cause de la maudite argent !
Dernière modification par Krysantheme le ven. août 26, 2011 4:52 pm, modifié 2 fois.
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Message par Krysantheme »

Pénurie de personnel en santé - Les syndicats accusent le ministre Bolduc de prendre la situation à la légère

Amélie Daoust-Boisvert 25 août 2011 Santé

Devant la pénurie de personnel qui promet de s'aggraver dans le secteur de la santé d'ici cinq ans, les syndicats des travailleurs de ce secteur accusent le ministre Yves Bolduc de prendre la crise à la légère.

Selon les données obtenues par La Presse canadienne publiées lundi dans Le Devoir, la pénurie d'infirmières auxiliaires explosera de 900 %, alors que celle de préposés aux bénéficiaires et de travailleurs sociaux triplera. Et ce ne sont que des exemples puisque la situation se dégradera aussi pour les infirmières, physiothérapeutes, pharmaciens, psychologues et plusieurs autres.

«Lorsqu'on a entre 10 et 15 % de pénurie, quel que soit le secteur, la main-d'oeuvre qui est là est capable de compenser, a répondu le ministre Yves Bolduc à La Presse canadienne. C'est un réseau où les gens sont des gens de coeur.»

Une réponse qui a «estomaqué» Dominique Verreault, la présidente de l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS). Elle juge que le ministre minimise la gravité de la situation. «Je trouve le ministre de la santé très, très optimiste et je pense qu'il ne tient pas compte de la réalité des travailleurs du réseau, dit-elle. Se fier aux travailleurs pour combler les lacunes lorsqu'on a entre 10 et 15 % de pénurie... Écoutez, compenser pour une journée l'absence de 10 % de nos collègues ça peut se faire, mais à long terme, c'est impossible», ajoute-t-elle, d'autant que «les travailleurs sont [déjà] au bout de leur rouleau pour la plupart».

Elle précise que pour certains métiers, la pénurie ne tient pas à une insuffisance de main-d'oeuvre, mais plutôt à la maigre attraction qu'exerce le système public sur les professionnels. «Quand ils peuvent aller vers le privé, ils le font, ça permet une plus grande flexibilité et une meilleure rémunération», observe Mme Verreault. Pour elle, les solutions tiennent à une bonification des conditions de travail, comme des mesures de conciliation travail-famille.

Pour la Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ), le ministre Yves Bolduc «joue à l'autruche». Sa présidente, Claire Montour, estime qu'il «nie la situation et se désengage de ses responsabilités sur le dos du personnel. Nous ne pouvons plus travailler dans de telles conditions et ce sera aussi vrai dans les prochaines années», écrit-elle dans une lettre envoyée aux médias hier. Elle estime illusoire de compter sur un redoublement d'effort du personnel restant pour compenser la pénurie: «Bien sûr qu'ils sont des gens de coeur et même de passion, mais de là à se saigner à blanc; ils sont épuisés par le travail et exténués de voir qu'on leur confie, à eux seuls, le sort du Réseau de la santé et des services sociaux.»


*********************

Pénurie mon oeil. C'est qui la crée la pénurie.

Non mais expliqué moi quelqu'un !! Les écoles de SASI débordent, juste dansmon CFP ou j'allais, on en refuse fautes de places... les finissants (tes) inf. aux. il y en a une pelleté ! Ou elles vont après ?!? Je prend exemple sur mon groupe. On a fini les 18 en juin, une 15 aine avait un emploi en sortant mais rien de permanent. Une ami a moi est retourné a son emploi antérieur parce qu'elle n'arrivait pas a avoir son 4/15. Une autre est sur appel mais on ne l'appel presque jamais.
Ça fait 2 mois que j'ai fini ça fait 2 mois que je me démène pour trouver un emploi. On me dit que j'ai ma place, qu'on me veut dans l'équipe mais que faute de place ( lire ici ca impliquerais qu'il faille pigé dans le budget pis ca nous tente pas ) on ne peut rien m'offrir pour l'instant, que ca ira plus a la fin de l'été, les agences ne veulent pas de moi parce que je suis limité dans mes déplacements, des raisons de mardes j'en ai entendu une pis une autre... Je suis la SEULE de mon groupe de 18 que l’hôpital-que-je-ne-nommerai-pas a contacté pour une entrevue, la seule... pis après il vienne pleurer qu'il manque de nurses ?! S'il font ca avec tout le monde normal qu'il crie a la pénurie !
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