Avez-vous peur de Pauline
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Annouk a écrit
Je ne réagissais pas seulement à ton propos mais d'une façon générale
J'ai été un de ces perroquets qui avait des notes très fortes à l'école. Malgré le fait que j'ai eu une année une moyenne générale de 100%, que j'ai sauté l'année suivante, je pense avoir tout de même développé certaines compétences et avoir compris certains principes et ce, même si j'apprenais par coeur à une vitesse incroyable.
Apprendre vite, assimiler vite ne veux pas nécessairement dire que tu ne sais pas appliquer ce que tu as appris dans d'autres situations.
J'ai vécu aussi l'époque ou c'était tellement mal vu des autres élèves d'être la bolle de la classe. J'ai vécu des années aussi à aider les plus faibles parce que j'avais toujours terminé avant les autres.
Je croyais que la mentalité avait un peu changé puisque mes enfants, qui sont tous les deux excellents à l'école, ne se sont jamais fait passer de remarques sur le fait qu'ils étaient "des bolles" Leurs compétences sont évaluées au même titre que les autres et leurs bulletins sont excellents, donc je ne m'en fais pas trop pour "mes génies" Non seulement ils sont intelligents mais ils sont aussi compétents chacun à leur façon et à leur niveau
Bref, mon point est qu'on peut exceller et avoir des notes excellentes sans pour autant avoir appris par coeur sans appliquer les notions apprises, sans être anti-social et tout en étant parfaitement équilibré
Non tu as entièrement raison, ça ne veut vraiment rien dire dans la vraie vie ça
Je ne réagissais pas seulement à ton propos mais d'une façon générale
J'ai été un de ces perroquets qui avait des notes très fortes à l'école. Malgré le fait que j'ai eu une année une moyenne générale de 100%, que j'ai sauté l'année suivante, je pense avoir tout de même développé certaines compétences et avoir compris certains principes et ce, même si j'apprenais par coeur à une vitesse incroyable.
Apprendre vite, assimiler vite ne veux pas nécessairement dire que tu ne sais pas appliquer ce que tu as appris dans d'autres situations.
J'ai vécu aussi l'époque ou c'était tellement mal vu des autres élèves d'être la bolle de la classe. J'ai vécu des années aussi à aider les plus faibles parce que j'avais toujours terminé avant les autres.
Je croyais que la mentalité avait un peu changé puisque mes enfants, qui sont tous les deux excellents à l'école, ne se sont jamais fait passer de remarques sur le fait qu'ils étaient "des bolles" Leurs compétences sont évaluées au même titre que les autres et leurs bulletins sont excellents, donc je ne m'en fais pas trop pour "mes génies" Non seulement ils sont intelligents mais ils sont aussi compétents chacun à leur façon et à leur niveau
Bref, mon point est qu'on peut exceller et avoir des notes excellentes sans pour autant avoir appris par coeur sans appliquer les notions apprises, sans être anti-social et tout en étant parfaitement équilibré
Non tu as entièrement raison, ça ne veut vraiment rien dire dans la vraie vie ça
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Beppo a écrit
Quand j'enseignais le cours sur l'évaluation des apprentissages à l'université, je disais que dans les mots ap-prendre et com-prendre nous retrouvons le verbe prendre. Ap-prendre signifie en gros « aller chercher (ap) » et com-prendre nous améne à faire des liens entre les notions apprises. Et toutes ses connaissances nous conduisent à former des APPRENTIS-sages.
Je vais sûrement te décevoir mais je ne crois pas former des êtres compétents à mon niveau. Je les rends plus habiles, plus connaissants, je les familiarise avec la matière. La compétence s'établira à la répétition et à la certitude avec laquelle il sera maître de sa matière. Et tout ce processus prend du temps, de la répétition, de la mémorisation, etc. La compétence s'établit par la maîtrise que nous nous approprions en s'assurant que le sujet est bien possédé. J'ai bien de la difficulté avec le fait que nous formions des êtres compétents. Nous les formons à le devenir... Comment pouvons-nous prétendre que nous évaluons ce que nous deviendrons?
C'est là mon point de vue...
Je faisais référence à la notion de compétences telles que définies par les technocrates, pas celle du dictionnaire.
Et j'aimerais avoir votre avis sur le poid de notre vote aux quatre ans vs la réforme en éducation.
Mon point est là. Non dans la sémantique du mot compétence si dans une figure de style avec le mot «perroquet» que l'ai utilisé pour illustrer mon propos. Et qui n'était aucunement pégorative du tout si on prend le temps de me relire. --Message edité par Bambi_Smiley le 2008-03-30 23:25:22--
Quand j'enseignais le cours sur l'évaluation des apprentissages à l'université, je disais que dans les mots ap-prendre et com-prendre nous retrouvons le verbe prendre. Ap-prendre signifie en gros « aller chercher (ap) » et com-prendre nous améne à faire des liens entre les notions apprises. Et toutes ses connaissances nous conduisent à former des APPRENTIS-sages.
Je vais sûrement te décevoir mais je ne crois pas former des êtres compétents à mon niveau. Je les rends plus habiles, plus connaissants, je les familiarise avec la matière. La compétence s'établira à la répétition et à la certitude avec laquelle il sera maître de sa matière. Et tout ce processus prend du temps, de la répétition, de la mémorisation, etc. La compétence s'établit par la maîtrise que nous nous approprions en s'assurant que le sujet est bien possédé. J'ai bien de la difficulté avec le fait que nous formions des êtres compétents. Nous les formons à le devenir... Comment pouvons-nous prétendre que nous évaluons ce que nous deviendrons?
C'est là mon point de vue...
Je faisais référence à la notion de compétences telles que définies par les technocrates, pas celle du dictionnaire.
Et j'aimerais avoir votre avis sur le poid de notre vote aux quatre ans vs la réforme en éducation.
Mon point est là. Non dans la sémantique du mot compétence si dans une figure de style avec le mot «perroquet» que l'ai utilisé pour illustrer mon propos. Et qui n'était aucunement pégorative du tout si on prend le temps de me relire. --Message edité par Bambi_Smiley le 2008-03-30 23:25:22--
[color=#000080][i]Tout est question de perceptions. On ne parle toujours que de soi finalement.
Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
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Bambi_Smiley a écrit
Je faisais référence à la notion de compétences telles que définies par les technocrates, pas celle du dictionnaire.
Et j'aimerais avoir votre avis sur le poid de notre vote aux quatre ans vs la réforme en éducation.
Mon point est là. Non dans la sémantique du mot compétence si dans une figure de style avec le mot «perroquet» que l'ai utilisé pour illustrer mon propos. Et qui n'était aucunement pégorative du tout si on prend le temps de me relire. On vote aux quatre ans pour élire un gouvernement. Si on aime pas sa vision du monde de l'éducation on ne vote pas pour lui. Pour moi c'est tout simple. Et non, je ne veux pas voter plus souvent. Aux quatre ans me va très bien
Je faisais référence à la notion de compétences telles que définies par les technocrates, pas celle du dictionnaire.
Et j'aimerais avoir votre avis sur le poid de notre vote aux quatre ans vs la réforme en éducation.
Mon point est là. Non dans la sémantique du mot compétence si dans une figure de style avec le mot «perroquet» que l'ai utilisé pour illustrer mon propos. Et qui n'était aucunement pégorative du tout si on prend le temps de me relire. On vote aux quatre ans pour élire un gouvernement. Si on aime pas sa vision du monde de l'éducation on ne vote pas pour lui. Pour moi c'est tout simple. Et non, je ne veux pas voter plus souvent. Aux quatre ans me va très bien
Annouk a écrit
Je ne réagissais pas seulement à ton propos mais d'une façon générale
J'ai été un de ces perroquets qui avait des notes très fortes à l'école. Malgré le fait que j'ai eu une année une moyenne générale de 100%, que j'ai sauté l'année suivante, je pense avoir tout de même développé certaines compétences et avoir compris certains principes et ce, même si j'apprenais par coeur à une vitesse incroyable.
Apprendre vite, assimiler vite ne veux pas nécessairement dire que tu ne sais pas appliquer ce que tu as appris dans d'autres situations.
J'ai vécu aussi l'époque ou c'était tellement mal vu des autres élèves d'être la bolle de la classe. J'ai vécu des années aussi à aider les plus faibles parce que j'avais toujours terminé avant les autres.
Je croyais que la mentalité avait un peu changé puisque mes enfants, qui sont tous les deux excellents à l'école, ne se sont jamais fait passer de remarques sur le fait qu'ils étaient "des bolles" Leurs compétences sont évaluées au même titre que les autres et leurs bulletins sont excellents, donc je ne m'en fais pas trop pour "mes génies" Non seulement ils sont intelligents mais ils sont aussi compétents chacun à leur façon et à leur niveau
Bref, mon point est qu'on peut exceller et avoir des notes excellentes sans pour autant avoir appris par coeur sans appliquer les notions apprises, sans être anti-social et tout en étant parfaitement équilibré
J'aimerais vraiment que tu relises mon post Annouk.
Signé Bambi qui était une nulle à l'école
Je ne réagissais pas seulement à ton propos mais d'une façon générale
J'ai été un de ces perroquets qui avait des notes très fortes à l'école. Malgré le fait que j'ai eu une année une moyenne générale de 100%, que j'ai sauté l'année suivante, je pense avoir tout de même développé certaines compétences et avoir compris certains principes et ce, même si j'apprenais par coeur à une vitesse incroyable.
Apprendre vite, assimiler vite ne veux pas nécessairement dire que tu ne sais pas appliquer ce que tu as appris dans d'autres situations.
J'ai vécu aussi l'époque ou c'était tellement mal vu des autres élèves d'être la bolle de la classe. J'ai vécu des années aussi à aider les plus faibles parce que j'avais toujours terminé avant les autres.
Je croyais que la mentalité avait un peu changé puisque mes enfants, qui sont tous les deux excellents à l'école, ne se sont jamais fait passer de remarques sur le fait qu'ils étaient "des bolles" Leurs compétences sont évaluées au même titre que les autres et leurs bulletins sont excellents, donc je ne m'en fais pas trop pour "mes génies" Non seulement ils sont intelligents mais ils sont aussi compétents chacun à leur façon et à leur niveau
Bref, mon point est qu'on peut exceller et avoir des notes excellentes sans pour autant avoir appris par coeur sans appliquer les notions apprises, sans être anti-social et tout en étant parfaitement équilibré
J'aimerais vraiment que tu relises mon post Annouk.
Signé Bambi qui était une nulle à l'école
[color=#000080][i]Tout est question de perceptions. On ne parle toujours que de soi finalement.
Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
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Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
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La Sulfureuse a écrit On vote aux quatre ans pour élire un gouvernement. Si on aime pas sa vision du monde de l'éducation on ne vote pas pour lui. Pour moi c'est tout simple. Et non, je ne veux pas voter plus souvent. Aux quatre ans me va très bien
Mais est-ce que tu penses que quand tu vas voter, tu fais en sorte que ce chef de parti et ce candidat vont vraiment diriger l'état ? (lire les pages précédentes, particulièrement celui de Beppo il y a quelques pages)
Mais est-ce que tu penses que quand tu vas voter, tu fais en sorte que ce chef de parti et ce candidat vont vraiment diriger l'état ? (lire les pages précédentes, particulièrement celui de Beppo il y a quelques pages)
[color=#000080][i]Tout est question de perceptions. On ne parle toujours que de soi finalement.
Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
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Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
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Bambi_Smiley a écrit
J'aimerais vraiment que tu relises mon post Annouk.
Signé Bambi qui était une nulle à l'école
Mais je l'ai relu, je l'ai compris aussi Tu sembles penser que je suis fâchée et ce n'est pas le cas, j'explique seulement mon point de vue à moi. J'ai repris le mot "perroquet" parce que c'était moins long que de reprendre "élève qui apprend facilement par coeur et qui recrache dans les examens sans nécessairement avoir compris le principe ou être capable de l'appliquer dans d'Autres contextes"
Je tenais juste à dire que c'est loin d'être le cas de tous les élèves qui apprennent facilement par coeur.
Tout ça pour en terminer en disant que j'ai connu des gens qui ne performaient pas du tout à l'école et qui, à force de persévérance, s'en tirent très bien aujourd'hui, j'ai connu aussi des ex-bolles qui ne s'en sortent pas mais qu'il y a encore des nuls qui le resteront toute leur vie et des bolles qui s'en sortiront super bien et qui ne seront pas moins compétents et pas moins aptes à travailler en équipe.
J'aimerais vraiment que tu relises mon post Annouk.
Signé Bambi qui était une nulle à l'école
Mais je l'ai relu, je l'ai compris aussi Tu sembles penser que je suis fâchée et ce n'est pas le cas, j'explique seulement mon point de vue à moi. J'ai repris le mot "perroquet" parce que c'était moins long que de reprendre "élève qui apprend facilement par coeur et qui recrache dans les examens sans nécessairement avoir compris le principe ou être capable de l'appliquer dans d'Autres contextes"
Je tenais juste à dire que c'est loin d'être le cas de tous les élèves qui apprennent facilement par coeur.
Tout ça pour en terminer en disant que j'ai connu des gens qui ne performaient pas du tout à l'école et qui, à force de persévérance, s'en tirent très bien aujourd'hui, j'ai connu aussi des ex-bolles qui ne s'en sortent pas mais qu'il y a encore des nuls qui le resteront toute leur vie et des bolles qui s'en sortiront super bien et qui ne seront pas moins compétents et pas moins aptes à travailler en équipe.
La Sulfureuse a écrit Tu devrais vraiment revoir ton échelle de fierté parce que les bonnes notes ne sont pas un gage immédiat de réussite dans la vie professionnelle. Ceci étant dit sans méchanceté
Être fière de la réussite académique...sportive...artistique...etc...c'est normale...
Je m'imagine le parent dire...je suis assez fier mon fils a eu 50%...il va faire un excellent médecin plus tard
Être fière de la réussite académique...sportive...artistique...etc...c'est normale...
Je m'imagine le parent dire...je suis assez fier mon fils a eu 50%...il va faire un excellent médecin plus tard

C'est bobépine ou bépine SVP

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Bambi_Smiley a écrit
Mais est-ce que tu penses que quand tu vas voter, tu fais en sorte que ce chef de parti et ce candidat vont vraiment diriger l'état ? (lire les pages précédentes, particulièrement celui de Beppo il y a quelques pages)
J'ai lu toutes les pages et mon idée sur les élections ne change pas --Message edité par La Sulfureuse le 2008-03-31 00:17:59--
Mais est-ce que tu penses que quand tu vas voter, tu fais en sorte que ce chef de parti et ce candidat vont vraiment diriger l'état ? (lire les pages précédentes, particulièrement celui de Beppo il y a quelques pages)
J'ai lu toutes les pages et mon idée sur les élections ne change pas --Message edité par La Sulfureuse le 2008-03-31 00:17:59--
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bobépine a écrit
Être fière de la réussite académique...sportive...artistique...etc...c'est normale...
Je m'imagine le parent dire...je suis assez fier mon fils a eu 50%...il va faire un excellent médecin plus tard
J'ai déjà dit dans un post précédent que je comprennais très bien un parent fier des résultats académiques de son enfant
Être fière de la réussite académique...sportive...artistique...etc...c'est normale...
Je m'imagine le parent dire...je suis assez fier mon fils a eu 50%...il va faire un excellent médecin plus tard
J'ai déjà dit dans un post précédent que je comprennais très bien un parent fier des résultats académiques de son enfant
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Je pense qu'on fait une trop grande place à toutes ces notations.
L'important dans tout ça est d'apprendre, de comprendre et d'être stimulé pour celà.
J'ai toujours eu une facilité de compréhension sans pour autant faire d'effort.
Je me souviens qu'en maths 422, les autres venaient me voir pour que je leur explique les problèmes. Je ne touchais jamais à mes notes, je n'étudiais pas, j'apprenais la matière en l'expliquant aux autres.
Quand ils m'ont mis en maths fort (532) l'année suivante, ce fut la catastrophe. Personne ne venait me voir pour que je leur explique, c'était tous des bolés. Je coulais donc mes examens un après l'autre. Heureusement que le prof faisait une révision de l'examen au cours suivant, ça m'a permis de comprendre et de péter un score à l'examen final.
Ma question est, suis-je compétent aux barres transversales?
Non, j'ai toujours été pourri en gymnastique.
L'important dans tout ça est d'apprendre, de comprendre et d'être stimulé pour celà.
J'ai toujours eu une facilité de compréhension sans pour autant faire d'effort.
Je me souviens qu'en maths 422, les autres venaient me voir pour que je leur explique les problèmes. Je ne touchais jamais à mes notes, je n'étudiais pas, j'apprenais la matière en l'expliquant aux autres.
Quand ils m'ont mis en maths fort (532) l'année suivante, ce fut la catastrophe. Personne ne venait me voir pour que je leur explique, c'était tous des bolés. Je coulais donc mes examens un après l'autre. Heureusement que le prof faisait une révision de l'examen au cours suivant, ça m'a permis de comprendre et de péter un score à l'examen final.
Ma question est, suis-je compétent aux barres transversales?
Non, j'ai toujours été pourri en gymnastique.
Annouk a écritMoi, ce que je me demande c'est d'ou ça vient ça que des élèves performants ne sont que des perroquets qui apprennent par coeur sans comprendre un principe?
D'ou ça vient ça que si tu n'aimes pas travailler en équipe, c'est que tu en es incapable? Travailler en équipe avec des gens à compétence égale, je n'ai pas de problème avec ça et mes enfants non plus.
Et je vous rappelle qu'un élève d'aujourd'hui, pour avoir un 92% a été évalué sur ces mêmes compétences que vous défendez. Avec un A il est ok mais avec un 92 il devient perroquet? Ce n'est pourtant qu'une conversion là
Bref, jamais je n'aurais cru un jour lire que c'est péjoratif d'avoir de bons résultats à l'école. Je vais devoir revoir mon échelle de fierté
Je crois pas avoir dit que c'était péjoratif d'avoir des bonnes notes...
Les meilleurs éleves et les plus performants n'ont pas changé parce que l'évaluation a changé.....
Ou je suis contre dans cette nouvelle évaluation c'est de ne pas chiffrer la partie connaissances de la matiere ... idéalement pour moi ce serait un chiffre pour la connaissance accompagné de l'évaluation 2 fois par annnée des compétences
D'ou ça vient ça que si tu n'aimes pas travailler en équipe, c'est que tu en es incapable? Travailler en équipe avec des gens à compétence égale, je n'ai pas de problème avec ça et mes enfants non plus.
Et je vous rappelle qu'un élève d'aujourd'hui, pour avoir un 92% a été évalué sur ces mêmes compétences que vous défendez. Avec un A il est ok mais avec un 92 il devient perroquet? Ce n'est pourtant qu'une conversion là
Bref, jamais je n'aurais cru un jour lire que c'est péjoratif d'avoir de bons résultats à l'école. Je vais devoir revoir mon échelle de fierté
Je crois pas avoir dit que c'était péjoratif d'avoir des bonnes notes...
Les meilleurs éleves et les plus performants n'ont pas changé parce que l'évaluation a changé.....
Ou je suis contre dans cette nouvelle évaluation c'est de ne pas chiffrer la partie connaissances de la matiere ... idéalement pour moi ce serait un chiffre pour la connaissance accompagné de l'évaluation 2 fois par annnée des compétences
Belle discussion sur la réforme ou plus golbalement, sur le monde de l'éducation. Nous aurions dû ouvrir un topic parcontre. D'autres ce seraient peut-être joint a nous. Là avec un titre comme: Avez-vous peur Pauline ? " tous ceux qui ont peur de Pauline ne viendront certainement pas !
Il ne faut pas oublier non plus, que la réussite scolaire et professionelle passent en majeur partie, par la personne elle-même. Il y a ce qu'elle voudra faire et ce que l'on pourra faire avec et pour elle. Et c'est bien vrai de dire que les élèves doués, resteront doués réforme ou non. C'est ceux qui sont en difficultés qui doivent être tout simplement, mieux pris en charge. Honnêtement pour moi, le bulletin de mes enfants n'a pas "tellement" d'importance. Je sais ce qu'ils valent, ce qu'ils peuvent faire.
Est-ce que la réforme fait ça, mieux prendre en charge les élèves en difficultés ? Je crois que non, pas tant que les classes seront aussi nombreuses ... et les services personnalisés aussi déficients.
Il ne faut pas oublier non plus, que la réussite scolaire et professionelle passent en majeur partie, par la personne elle-même. Il y a ce qu'elle voudra faire et ce que l'on pourra faire avec et pour elle. Et c'est bien vrai de dire que les élèves doués, resteront doués réforme ou non. C'est ceux qui sont en difficultés qui doivent être tout simplement, mieux pris en charge. Honnêtement pour moi, le bulletin de mes enfants n'a pas "tellement" d'importance. Je sais ce qu'ils valent, ce qu'ils peuvent faire.
Est-ce que la réforme fait ça, mieux prendre en charge les élèves en difficultés ? Je crois que non, pas tant que les classes seront aussi nombreuses ... et les services personnalisés aussi déficients.
Bambi_Smiley a écrit
Je faisais référence à la notion de compétences telles que définies par les technocrates, pas celle du dictionnaire.
Et j'aimerais avoir votre avis sur le poid de notre vote aux quatre ans vs la réforme en éducation.
Mon point est là. Non dans la sémantique du mot compétence si dans une figure de style avec le mot «perroquet» que l'ai utilisé pour illustrer mon propos. Et qui n'était aucunement pégorative du tout si on prend le temps de me relire.
Je ne fais aucune distinction entre la compétence technocratique et lexicale. La compétence ne doit pas, à mon sens, avoir 20 visages. J'imagine que dans la vie de tous les jours lorsqu'on dit d'une personne qu'elle est compétente qu'on s'entend pour dire qu'elle maîtrise bien son art ou sa matière (grosso modo).
Concernant le mimétisme ou si tu préfères le « perroquetisme », il me semble soulever des problèmes que je ne saisis pas. Pourtant dans certaines facettes, pour ne pas écrire plusieurs, de la vie, il est utilisé par tout le monde.
Je faisais référence à la notion de compétences telles que définies par les technocrates, pas celle du dictionnaire.
Et j'aimerais avoir votre avis sur le poid de notre vote aux quatre ans vs la réforme en éducation.
Mon point est là. Non dans la sémantique du mot compétence si dans une figure de style avec le mot «perroquet» que l'ai utilisé pour illustrer mon propos. Et qui n'était aucunement pégorative du tout si on prend le temps de me relire.
Je ne fais aucune distinction entre la compétence technocratique et lexicale. La compétence ne doit pas, à mon sens, avoir 20 visages. J'imagine que dans la vie de tous les jours lorsqu'on dit d'une personne qu'elle est compétente qu'on s'entend pour dire qu'elle maîtrise bien son art ou sa matière (grosso modo).
Concernant le mimétisme ou si tu préfères le « perroquetisme », il me semble soulever des problèmes que je ne saisis pas. Pourtant dans certaines facettes, pour ne pas écrire plusieurs, de la vie, il est utilisé par tout le monde.
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
missive a écritBelle discussion sur la réforme ou plus golbalement, sur le monde de l'éducation. Nous aurions dû ouvrir un topic parcontre. D'autres ce seraient peut-être joint a nous. Là avec un titre comme: Avez-vous peur Pauline ? " tous ceux qui ont peur de Pauline ne viendront certainement pas !
Il ne faut pas oublier non plus, que la réussite scolaire et professionelle passent en majeur partie, par la personne elle-même. Il y a ce qu'elle voudra faire et ce que l'on pourra faire avec et pour elle. Et c'est bien vrai de dire que les élèves doués, resteront doués réforme ou non. C'est ceux qui sont en difficultés qui doivent être tout simplement, mieux pris en charge. Honnêtement pour moi, le bulletin de mes enfants n'a pas "tellement" d'importance. Je sais ce qu'ils valent, ce qu'ils peuvent faire.
Est-ce que la réforme fait ça, mieux prendre en charge les élèves en difficultés ? Je crois que non, pas tant que les classes seront aussi nombreuses ... et les services personnalisés aussi déficients.
Pour la très grande majorité de parents, le bulletin du jeune est la lecture de ses efforts, de son travail fait en classe et à la maison. Plusieurs, dans une très large proportion, souhaite un retour à la note. Pour eux c'est plus signifiant que le A ou le soleil colorié. Et si le bulletin est prévu en vue d'informer les parents, pourquoi ne le serait-il pas dans la forme souhaitée par eux? C'est ce qui me pose problème... Comment se fait-il que des technocrates vont décider pour toi que tu vas avoir des cotes ou lieu des notes?
--Message edité par Beppo le 2008-03-31 10:23:53--
Il ne faut pas oublier non plus, que la réussite scolaire et professionelle passent en majeur partie, par la personne elle-même. Il y a ce qu'elle voudra faire et ce que l'on pourra faire avec et pour elle. Et c'est bien vrai de dire que les élèves doués, resteront doués réforme ou non. C'est ceux qui sont en difficultés qui doivent être tout simplement, mieux pris en charge. Honnêtement pour moi, le bulletin de mes enfants n'a pas "tellement" d'importance. Je sais ce qu'ils valent, ce qu'ils peuvent faire.
Est-ce que la réforme fait ça, mieux prendre en charge les élèves en difficultés ? Je crois que non, pas tant que les classes seront aussi nombreuses ... et les services personnalisés aussi déficients.
Pour la très grande majorité de parents, le bulletin du jeune est la lecture de ses efforts, de son travail fait en classe et à la maison. Plusieurs, dans une très large proportion, souhaite un retour à la note. Pour eux c'est plus signifiant que le A ou le soleil colorié. Et si le bulletin est prévu en vue d'informer les parents, pourquoi ne le serait-il pas dans la forme souhaitée par eux? C'est ce qui me pose problème... Comment se fait-il que des technocrates vont décider pour toi que tu vas avoir des cotes ou lieu des notes?
--Message edité par Beppo le 2008-03-31 10:23:53--
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Beppo a écrit
Pour la très grande majorité de parents, le bulletin du jeune est la lecture de ses efforts, de son travail fait en classe et à la maison. Plusieurs, dans une très large proportion, souhaite un retour à la note. Pour eux c'est plus signifiant que le A ou le soleil colorié. Et si le bulletin est prévu en vue d'informer les parents, pourquoi ne le serait-il pas dans la forme souhaitée par eux? C'est ce qui me pose problème... Comment se fait-il que des technocrates vont décider pour toi que tu vas avoir des cotes ou lieu des notes?
Je sais que je vis probablement dans une belle bulle, mais pourquoi attendre la venue du bulletin pour "voir" les efforts de son enfant ? Ce que les parents recherches peut-être au fond, c'est l'avis d'une autre personne (voir ici un professeur) sur son enfant.
Parce qu'avec le travail qu'ils font à la maison, ce qu'ils nous rapportent à regarder et à signer, ce dont ils nous parlent et j'en passe sûrement, nous devrions pouvoir évaluer nos enfants. Non, nous ne sommes pas des professionels de l'éducation et nous ne sommes pas dans la classe, mais honnêtement, nous devrions savoir à quoi s'attendre avec tout ça.
Mais le problème persiste hein ... Que faut-il évaluer ? Le savoir, la façon d'utiliser ce savoir, la facilité à faire des liens entre les matières, les relatins interpersonelles, la comportements en société etc etc ... Gros défi pour l'évaluateur.
Pour la très grande majorité de parents, le bulletin du jeune est la lecture de ses efforts, de son travail fait en classe et à la maison. Plusieurs, dans une très large proportion, souhaite un retour à la note. Pour eux c'est plus signifiant que le A ou le soleil colorié. Et si le bulletin est prévu en vue d'informer les parents, pourquoi ne le serait-il pas dans la forme souhaitée par eux? C'est ce qui me pose problème... Comment se fait-il que des technocrates vont décider pour toi que tu vas avoir des cotes ou lieu des notes?
Je sais que je vis probablement dans une belle bulle, mais pourquoi attendre la venue du bulletin pour "voir" les efforts de son enfant ? Ce que les parents recherches peut-être au fond, c'est l'avis d'une autre personne (voir ici un professeur) sur son enfant.
Parce qu'avec le travail qu'ils font à la maison, ce qu'ils nous rapportent à regarder et à signer, ce dont ils nous parlent et j'en passe sûrement, nous devrions pouvoir évaluer nos enfants. Non, nous ne sommes pas des professionels de l'éducation et nous ne sommes pas dans la classe, mais honnêtement, nous devrions savoir à quoi s'attendre avec tout ça.
Mais le problème persiste hein ... Que faut-il évaluer ? Le savoir, la façon d'utiliser ce savoir, la facilité à faire des liens entre les matières, les relatins interpersonelles, la comportements en société etc etc ... Gros défi pour l'évaluateur.
missive a écritBelle discussion sur la réforme ou plus golbalement, sur le monde de l'éducation. Nous aurions dû ouvrir un topic parcontre. D'autres ce seraient peut-être joint a nous. Là avec un titre comme: Avez-vous peur Pauline ? " tous ceux qui ont peur de Pauline ne viendront certainement pas !
Il ne faut pas oublier non plus, que la réussite scolaire et professionelle passent en majeur partie, par la personne elle-même. Il y a ce qu'elle voudra faire et ce que l'on pourra faire avec et pour elle. Et c'est bien vrai de dire que les élèves doués, resteront doués réforme ou non. C'est ceux qui sont en difficultés qui doivent être tout simplement, mieux pris en charge. Honnêtement pour moi, le bulletin de mes enfants n'a pas "tellement" d'importance. Je sais ce qu'ils valent, ce qu'ils peuvent faire.
Est-ce que la réforme fait ça, mieux prendre en charge les élèves en difficultés ? Je crois que non, pas tant que les classes seront aussi nombreuses ... et les services personnalisés aussi déficients.
Probable qu'un topic à ce sujet serait très intéressant et populaire... Par contre, comme il s'agit d'un projet qui a été initialement implanté par Pauline Marois et le PQ, je ne vois pas non plus trop de problème à ce qu'on en discute ici...
Il ne faut pas oublier non plus, que la réussite scolaire et professionelle passent en majeur partie, par la personne elle-même. Il y a ce qu'elle voudra faire et ce que l'on pourra faire avec et pour elle. Et c'est bien vrai de dire que les élèves doués, resteront doués réforme ou non. C'est ceux qui sont en difficultés qui doivent être tout simplement, mieux pris en charge. Honnêtement pour moi, le bulletin de mes enfants n'a pas "tellement" d'importance. Je sais ce qu'ils valent, ce qu'ils peuvent faire.
Est-ce que la réforme fait ça, mieux prendre en charge les élèves en difficultés ? Je crois que non, pas tant que les classes seront aussi nombreuses ... et les services personnalisés aussi déficients.
Probable qu'un topic à ce sujet serait très intéressant et populaire... Par contre, comme il s'agit d'un projet qui a été initialement implanté par Pauline Marois et le PQ, je ne vois pas non plus trop de problème à ce qu'on en discute ici...
Nikki. a écrit
Probable qu'un topic à ce sujet serait très intéressant et populaire... Par contre, comme il s'agit d'un projet qui a été initialement implanté par Pauline Marois et le PQ, je ne vois pas non plus trop de problème à ce qu'on en discute ici...
Oui car n'en déplaise à l'opinion contraire concernant le pouvoir des technocrates, c'est le PQ et Mme Marois qui, ultimement ont décidé d'imposer cette réforme de l'éducation.
je vous invite à lire le texte qui suit (date:6 février 2008;
http://pierrechantelois.wordpress.com/2 ... ne-marois/
Québec - Réforme de l’éducation : « On va se discipliner », lance Pauline Marois[/i]
Au Québec, l’Assemblée nationale est représentée par deux partis qui se situent nettement à droite et un parti qui se situe à gauche. Le Parti libéral du Québec (PLQ) du Premier ministre, Jean Charest, est minoritaire. Le Parti de l’Action démocratique du Québec (ADQ) de Mario Dumont est parvenu à se hisser au niveau de l’Opposition officielle délogeant le Parti québécois de Pauline Marois relégué au rang de tiers parti.
Monsieur Bernard Landry, ancien président du Parti québécois et ex-Premier ministre, se voit davantage, maintenant, dans la peau d’un professeur d’université qui a l’obligation d’émettre ses opinions sur des sujets aussi importants que dans celle d’un militant actif auprès du PQ. En conséquence, il donne publiquement des avis, comme en témoignage Le Devoir de la semaine dernière.
Madame Pauline Marois a piqué une sainte colère. Elle n’apprécie pas ce débat public sur l’éducation, dont une réforme a été amorcée il y a une dizaine d’années. Et depuis, le taux de « diplomation » au secondaire a reculé de 73,6% à 70,2% en dix ans! Madame Marois n’apprécie surtout pas que ce débat, mené parfois d’anciens membres du gouvernement souverainiste de l’époque, élèvent la voix et la contredisent. La gauche a la vie dure, au Québec. Madame Marois en ressent les contrecoups.
Il convient de rappeler que, lorsque monsieur Bernard Landry était Premier ministre et en situation de difficultés exprimée par les sondages, madame Pauline Marois, ministre sous son gouvernement, s’était dit prête à participer à une course à la direction du Parti québécois. Bernard Landry, pour mesurer le poids des allégeances en sa faveur, avait lancé des rumeurs de départ. Il venait d’avoir la réponse de madame Marois qui indirectement le poussait vers la sortie.
Quelques années plus tard, chaque fois qu’une personnalité péquiste jette un nouveau pavé dans la mare, madame Marois entend les dents des militants grincer. « À chaque fois, j’entends vos dents grincer. Vous êtes tannés. Moi aussi, je suis tannée », a dit samedi dernier madame Marois à ses militants de Québec réunis en assemblée générale. Ces sorties des personnalités en vue du PQ ne sont certainement pas de nature à inciter les citoyens à faire confiance au PQ à l’occasion des prochaines élections. Les personnes visées : l’ancien premier ministre Bernard Landry, le président de la Commission politique du PQ, François Rebello, Joseph Facal et Jean-François Lisée. La raison ? Ils ont signé un manifeste de la Coalition Stoppons la réforme. Ce manifeste réclamait un moratoire de l’implantation de la réforme scolaire en 4e et 5e secondaire. La coalition, qui comprend près de 8000 membres, dont plusieurs enseignants, déposera sous peu une pétition signée par plus de 20 000 personnes pour réclamer des changements importants à la réforme scolaire québécoise.
Personne n’aurait imaginé que l’éducation ne pouvait plus être du domaine public. Personne n’aurait imaginé que madame Marois voudrait en restreindre sa portée universelle. Là où le bât blesse, c’est que cette réforme qui est dénoncée à tour de bras vient du gouvernement du parti québécois. Et madame Marois en était la ministre de l’éducation. La réforme scolaire, amorcée sous Pauline Marois, « est un échec et son implantation aveugle et obstinée met en péril l’avenir de nos élèves et de la société québécoise », estiment MM. Landry, Facal et Lisée.
Est-ce le procès de l’éducation ou de Pauline Marois qui est en cause ici?
Ce manifeste est le prétexte tout indiqué pour monter en épingle, une nouvelle théorie des complots et des magouilles à l’encontre du chef. Encore une fois, les médias s’échineraient à démontrer qu’il y a perversion du débat dans l’intention peu louable d’affaiblir Pauline Marois. Encore une fois les émotions ont raison de la raison. Tout débat public est vain et peu sain au sein du Parti québécois. Et cela ne date pas d’aujourd’hui. Sauf qu’à son tour, madame Marois vient d’être tancée par l’éditorialiste du quotidien La Presse : « Le fait que quatre personnes de sensibilité péquiste s’associent au mouvement antiréforme, plutôt que d’être vu comme une preuve de déloyauté, devrait sensibiliser Mme Marois à l’ampleur du mécontentement suscité par ces changements. Libéraux et péquistes ont tort de blâmer le chef du PQ pour les ratés d’une réforme qui, lorsqu’elle l’a lancée il y a 10 ans, n’avait rien à voir avec les «compétences transversales» et le «socio-constructivisme». Mme Marois est cependant mal venue de rendre le gouvernement libéral responsable d’un dérapage qui s’est bel et bien produit sous un gouvernement péquiste ».
____________________________
Les faits
Le Devoir avait révélé, la semaine dernière, que des personnalités, comme l’ancien ministre Joseph Facal, l’ancien conseiller Jean-François Lisée et l’actuel vice-président et président de la commission politique du Parti québécois (PQ), François Rebello, sont sigataires d’un texte proposé par la Coalition Stoppons la réforme. Madame Marois riposte : « Je vous encourage à dénoncer cette façon de faire, pas à travers les médias, mais à travers nos instances, comme des militants exemplaires », a-t-elle déclaré. Elle venait de lancer une pointe en direction de Bernard Landry, qui se dépeint toujours comme un « militant exemplaire ». Et la présidente du Parti québécois poursuit : « Chaque fois qu’un membre ou un groupe déballe ses états d’âme, ses propositions sur la place publique, on donne qu’on le veuille ou non la perpétuelle image d’un parti où il y a toujours de la bisbille ». Pour madame Marois, encore une fois : « La seule conséquence, c’est de donner une mauvaise image et surtout une fausse image de notre parti et de beaucoup, beaucoup amuser nos adversaires ».
Ce schisme au sein du Parti québécois vient du fait que madame Marois, pour sa part, s’oppose à toute idée de moratoire. Elle plaide pour que « des redressements » soient apportés de façon pressante. Plusieurs centaines de manifestants ont justement défilé samedi dans les rues du centre-ville de Montréal pour décrier cette réforme. La Coalition Stoppons la réforme et de la Fédération autonome des enseignants demandent un moratoire sur son application.
« Mme Marois a raison de faire un appel à l’unité du parti, mais dans une société libre, on ne peut pas demander à des professeurs d’université comme moi, Joseph Facal ou Jean-François Lisée de se taire parce qu’on est en plus membres d’un parti politique. Quelle société au monde demande à ses professeurs d’université de se taire sur des sujets importants? », a affirmé Bernard Landry au cours d’un entretien téléphonique avec Le Soleil. Sur sa prise de position sur la réforme scolaire, M. Landry indique que sa signature au bas d’un manifeste réclamant un moratoire est une « initiative citoyenne ». « Les citoyens ont le droit de signer des pétitions quand ils pensent que ça vaut la peine », a-t-il laissé tomber.
Jacques Parizeau se range derrière Pauline Marois : « Le moratoire, c’est de dire on arrête tout pour le moment. Je ne sais pas si c’est une solution. Si les enseignants nous disent qu’il faut un moratoire, on regardera ça. Mais en soi, le seul fait d’arrêter les choses pendant 10 ans, ce n’est pas une solution ».
Comme l’indique Brigitte Breton, du Soleil : « il ne faut pas encenser aveuglément la réforme et croire qu’elle produira instantanément des miracles. Comme d’autres réformes, des ajustements, des éclaircissements, de la formation supplémentaire et du temps sont nécessaires. Mais de grâce, cessons d’y attribuer toutes les difficultés qu’éprouvent les enseignants et les élèves ». […]
La ministre de l’Éducation Michelle Courchesne a promis, comme l’indique Cyberpresse, de réviser en profondeur les programmes scolaires issus de la réforme, au grand plaisir de la Fédération des syndicats de l’enseignement et de ses 60 000 membres. « Le coup de barre doit être fait rapidement, contrairement à un moratoire qui paralyserait le système scolaire pendant plusieurs années et laisserait en plan les élèves et les enseignantes et enseignants de la réforme », affirmait hier Johanne Fortier, présidente de la FSE-CSQ. Madame Breton, du Soleil, constate avec raison que : « depuis 1997, le réseau a vécu d’autres bouleversements. Il a dû faire face à d’importantes compressions budgétaires. Il a subi les moyens de pression du personnel, dont le boycott des séances de formation portant sur la réforme. Il a vécu un duel perpétuel entre les pro et les antiréforme. Il peine aussi à composer avec une intégration débridée des élèves en difficulté d’adaptation et d’apprentissage. Les écoles sont aussi confrontées à un important renouvellement du personnel enseignant et de direction ».
« On va se discipliner », a lancé Pauline Marois, sur un ton sans réplique. Mme Marois s’est engagé samedi à ne plus commenter les opinions des ténors souverainistes qui défraient la manchette, à moins qu’elles aient été exprimées à l’intérieur des différents forums du parti, dont le conseil national qui se tiendra en mars à Québec. Il est plus que temps que madame Marois, qui dénonce certaines dérives, donne l’exemple. Madame Pauline Marois doit également reconnaître qu’un débat de société dépasse largement les contraintes structurelles d’un parti politique.
Si la coalition estime que la réforme désavantage les enfants défavorisés ou ayant des difficultés d’apprentissage, il faut en débattre publiquement. Si le retour à l’enseignement des connaissances de base en français et en mathématique est la solution, il faut en débattre publiquement. Si les commentaires des professeurs de sixième année et du secondaire laissent croire à la coalition que le Québec n’a jamais formé d’élèves dont la maîtrise des connaissances soit aussi faible, il faut en faire une démonstration rigoureuse. Si « les résultats scolaires sont en baisse et qu’il faut agir maintenant », comme le soutient le député adéquiste, François Desrochers, il faut en débattre publiquement et surtout en étayer les faits et ne pas se contenter de déclaration partisane.
Si 20 000 personnes ont signé la pétition de la Coalition Stoppons la réforme, cela devrait être une raison assez sérieuse pour donner lieu à un débat harmonieux et serein au sein de la société québécois.
____________________________ --Message edité par Ganesha le 2008-04-01 00:11:53--
Probable qu'un topic à ce sujet serait très intéressant et populaire... Par contre, comme il s'agit d'un projet qui a été initialement implanté par Pauline Marois et le PQ, je ne vois pas non plus trop de problème à ce qu'on en discute ici...
Oui car n'en déplaise à l'opinion contraire concernant le pouvoir des technocrates, c'est le PQ et Mme Marois qui, ultimement ont décidé d'imposer cette réforme de l'éducation.
je vous invite à lire le texte qui suit (date:6 février 2008;
http://pierrechantelois.wordpress.com/2 ... ne-marois/
Québec - Réforme de l’éducation : « On va se discipliner », lance Pauline Marois[/i]
Au Québec, l’Assemblée nationale est représentée par deux partis qui se situent nettement à droite et un parti qui se situe à gauche. Le Parti libéral du Québec (PLQ) du Premier ministre, Jean Charest, est minoritaire. Le Parti de l’Action démocratique du Québec (ADQ) de Mario Dumont est parvenu à se hisser au niveau de l’Opposition officielle délogeant le Parti québécois de Pauline Marois relégué au rang de tiers parti.
Monsieur Bernard Landry, ancien président du Parti québécois et ex-Premier ministre, se voit davantage, maintenant, dans la peau d’un professeur d’université qui a l’obligation d’émettre ses opinions sur des sujets aussi importants que dans celle d’un militant actif auprès du PQ. En conséquence, il donne publiquement des avis, comme en témoignage Le Devoir de la semaine dernière.
Madame Pauline Marois a piqué une sainte colère. Elle n’apprécie pas ce débat public sur l’éducation, dont une réforme a été amorcée il y a une dizaine d’années. Et depuis, le taux de « diplomation » au secondaire a reculé de 73,6% à 70,2% en dix ans! Madame Marois n’apprécie surtout pas que ce débat, mené parfois d’anciens membres du gouvernement souverainiste de l’époque, élèvent la voix et la contredisent. La gauche a la vie dure, au Québec. Madame Marois en ressent les contrecoups.
Il convient de rappeler que, lorsque monsieur Bernard Landry était Premier ministre et en situation de difficultés exprimée par les sondages, madame Pauline Marois, ministre sous son gouvernement, s’était dit prête à participer à une course à la direction du Parti québécois. Bernard Landry, pour mesurer le poids des allégeances en sa faveur, avait lancé des rumeurs de départ. Il venait d’avoir la réponse de madame Marois qui indirectement le poussait vers la sortie.
Quelques années plus tard, chaque fois qu’une personnalité péquiste jette un nouveau pavé dans la mare, madame Marois entend les dents des militants grincer. « À chaque fois, j’entends vos dents grincer. Vous êtes tannés. Moi aussi, je suis tannée », a dit samedi dernier madame Marois à ses militants de Québec réunis en assemblée générale. Ces sorties des personnalités en vue du PQ ne sont certainement pas de nature à inciter les citoyens à faire confiance au PQ à l’occasion des prochaines élections. Les personnes visées : l’ancien premier ministre Bernard Landry, le président de la Commission politique du PQ, François Rebello, Joseph Facal et Jean-François Lisée. La raison ? Ils ont signé un manifeste de la Coalition Stoppons la réforme. Ce manifeste réclamait un moratoire de l’implantation de la réforme scolaire en 4e et 5e secondaire. La coalition, qui comprend près de 8000 membres, dont plusieurs enseignants, déposera sous peu une pétition signée par plus de 20 000 personnes pour réclamer des changements importants à la réforme scolaire québécoise.
Personne n’aurait imaginé que l’éducation ne pouvait plus être du domaine public. Personne n’aurait imaginé que madame Marois voudrait en restreindre sa portée universelle. Là où le bât blesse, c’est que cette réforme qui est dénoncée à tour de bras vient du gouvernement du parti québécois. Et madame Marois en était la ministre de l’éducation. La réforme scolaire, amorcée sous Pauline Marois, « est un échec et son implantation aveugle et obstinée met en péril l’avenir de nos élèves et de la société québécoise », estiment MM. Landry, Facal et Lisée.
Est-ce le procès de l’éducation ou de Pauline Marois qui est en cause ici?
Ce manifeste est le prétexte tout indiqué pour monter en épingle, une nouvelle théorie des complots et des magouilles à l’encontre du chef. Encore une fois, les médias s’échineraient à démontrer qu’il y a perversion du débat dans l’intention peu louable d’affaiblir Pauline Marois. Encore une fois les émotions ont raison de la raison. Tout débat public est vain et peu sain au sein du Parti québécois. Et cela ne date pas d’aujourd’hui. Sauf qu’à son tour, madame Marois vient d’être tancée par l’éditorialiste du quotidien La Presse : « Le fait que quatre personnes de sensibilité péquiste s’associent au mouvement antiréforme, plutôt que d’être vu comme une preuve de déloyauté, devrait sensibiliser Mme Marois à l’ampleur du mécontentement suscité par ces changements. Libéraux et péquistes ont tort de blâmer le chef du PQ pour les ratés d’une réforme qui, lorsqu’elle l’a lancée il y a 10 ans, n’avait rien à voir avec les «compétences transversales» et le «socio-constructivisme». Mme Marois est cependant mal venue de rendre le gouvernement libéral responsable d’un dérapage qui s’est bel et bien produit sous un gouvernement péquiste ».
____________________________
Les faits
Le Devoir avait révélé, la semaine dernière, que des personnalités, comme l’ancien ministre Joseph Facal, l’ancien conseiller Jean-François Lisée et l’actuel vice-président et président de la commission politique du Parti québécois (PQ), François Rebello, sont sigataires d’un texte proposé par la Coalition Stoppons la réforme. Madame Marois riposte : « Je vous encourage à dénoncer cette façon de faire, pas à travers les médias, mais à travers nos instances, comme des militants exemplaires », a-t-elle déclaré. Elle venait de lancer une pointe en direction de Bernard Landry, qui se dépeint toujours comme un « militant exemplaire ». Et la présidente du Parti québécois poursuit : « Chaque fois qu’un membre ou un groupe déballe ses états d’âme, ses propositions sur la place publique, on donne qu’on le veuille ou non la perpétuelle image d’un parti où il y a toujours de la bisbille ». Pour madame Marois, encore une fois : « La seule conséquence, c’est de donner une mauvaise image et surtout une fausse image de notre parti et de beaucoup, beaucoup amuser nos adversaires ».
Ce schisme au sein du Parti québécois vient du fait que madame Marois, pour sa part, s’oppose à toute idée de moratoire. Elle plaide pour que « des redressements » soient apportés de façon pressante. Plusieurs centaines de manifestants ont justement défilé samedi dans les rues du centre-ville de Montréal pour décrier cette réforme. La Coalition Stoppons la réforme et de la Fédération autonome des enseignants demandent un moratoire sur son application.
« Mme Marois a raison de faire un appel à l’unité du parti, mais dans une société libre, on ne peut pas demander à des professeurs d’université comme moi, Joseph Facal ou Jean-François Lisée de se taire parce qu’on est en plus membres d’un parti politique. Quelle société au monde demande à ses professeurs d’université de se taire sur des sujets importants? », a affirmé Bernard Landry au cours d’un entretien téléphonique avec Le Soleil. Sur sa prise de position sur la réforme scolaire, M. Landry indique que sa signature au bas d’un manifeste réclamant un moratoire est une « initiative citoyenne ». « Les citoyens ont le droit de signer des pétitions quand ils pensent que ça vaut la peine », a-t-il laissé tomber.
Jacques Parizeau se range derrière Pauline Marois : « Le moratoire, c’est de dire on arrête tout pour le moment. Je ne sais pas si c’est une solution. Si les enseignants nous disent qu’il faut un moratoire, on regardera ça. Mais en soi, le seul fait d’arrêter les choses pendant 10 ans, ce n’est pas une solution ».
Comme l’indique Brigitte Breton, du Soleil : « il ne faut pas encenser aveuglément la réforme et croire qu’elle produira instantanément des miracles. Comme d’autres réformes, des ajustements, des éclaircissements, de la formation supplémentaire et du temps sont nécessaires. Mais de grâce, cessons d’y attribuer toutes les difficultés qu’éprouvent les enseignants et les élèves ». […]
La ministre de l’Éducation Michelle Courchesne a promis, comme l’indique Cyberpresse, de réviser en profondeur les programmes scolaires issus de la réforme, au grand plaisir de la Fédération des syndicats de l’enseignement et de ses 60 000 membres. « Le coup de barre doit être fait rapidement, contrairement à un moratoire qui paralyserait le système scolaire pendant plusieurs années et laisserait en plan les élèves et les enseignantes et enseignants de la réforme », affirmait hier Johanne Fortier, présidente de la FSE-CSQ. Madame Breton, du Soleil, constate avec raison que : « depuis 1997, le réseau a vécu d’autres bouleversements. Il a dû faire face à d’importantes compressions budgétaires. Il a subi les moyens de pression du personnel, dont le boycott des séances de formation portant sur la réforme. Il a vécu un duel perpétuel entre les pro et les antiréforme. Il peine aussi à composer avec une intégration débridée des élèves en difficulté d’adaptation et d’apprentissage. Les écoles sont aussi confrontées à un important renouvellement du personnel enseignant et de direction ».
« On va se discipliner », a lancé Pauline Marois, sur un ton sans réplique. Mme Marois s’est engagé samedi à ne plus commenter les opinions des ténors souverainistes qui défraient la manchette, à moins qu’elles aient été exprimées à l’intérieur des différents forums du parti, dont le conseil national qui se tiendra en mars à Québec. Il est plus que temps que madame Marois, qui dénonce certaines dérives, donne l’exemple. Madame Pauline Marois doit également reconnaître qu’un débat de société dépasse largement les contraintes structurelles d’un parti politique.
Si la coalition estime que la réforme désavantage les enfants défavorisés ou ayant des difficultés d’apprentissage, il faut en débattre publiquement. Si le retour à l’enseignement des connaissances de base en français et en mathématique est la solution, il faut en débattre publiquement. Si les commentaires des professeurs de sixième année et du secondaire laissent croire à la coalition que le Québec n’a jamais formé d’élèves dont la maîtrise des connaissances soit aussi faible, il faut en faire une démonstration rigoureuse. Si « les résultats scolaires sont en baisse et qu’il faut agir maintenant », comme le soutient le député adéquiste, François Desrochers, il faut en débattre publiquement et surtout en étayer les faits et ne pas se contenter de déclaration partisane.
Si 20 000 personnes ont signé la pétition de la Coalition Stoppons la réforme, cela devrait être une raison assez sérieuse pour donner lieu à un débat harmonieux et serein au sein de la société québécois.
____________________________ --Message edité par Ganesha le 2008-04-01 00:11:53--
voici un autre lien intéressant
en réplique à Pauline Marois:
http://www.ledevoir.com/2008/02/07/175019.html
Réplique à Pauline Marois - Stoppons la partisanerie! par Éric Bédard, Membre du Collectif pour une éducation de qualité (CEQ), 7 février 2008:
Membre actif de la coalition Stoppons la réforme, j'ai collaboré à l'écriture du manifeste Pour une école démocratique, exigeante et centrée sur les connaissances. Militant du Parti québécois (PQ) pendant longtemps, j'ai tout naturellement sollicité des gens que je connais bien et dont je respecte l'intelligence et la droiture. Ce n'est cependant pas à titre de «péquiste» que j'ai sollicité Jean-François Lisée, François Rebello, Joseph Facal et Bernard Landry. Ce n'est pas non plus à titre de «péquistes» qu'ils ont signé notre manifeste, un à un, sans aucune forme de concertation, mais à titre de pères de famille et de citoyens engagés.
Les signatures de Jean-François Lisée et de François Rebello n'auraient dû surprendre personne. Le premier s'était exprimé à au moins trois reprises sur la réforme scolaire, proposant chaque fois un moratoire de dix ans sur l'implantation de la réforme au secondaire. Le deuxième avait quant à lui fait cheminer, lors du conseil national de juin 2006, consacré à l'éducation, des propositions clairement hostiles à la réforme scolaire qui reçurent l'appui d'une majorité de militants mais qui furent rejetées du revers de la main par André Boisclair et Camil Bouchard. M. Rebello avait alors respecté les... «instances»!
Père et grand-père
Les signatures de Joseph Facal et de Bernard Landry constituaient des défis supplémentaires. Convaincre deux anciens ministres de rejeter une réforme qu'ils avaient contribué à mettre en place n'allait pas de soi, j'en conviens. Père et grand-père d'enfants en bas âge, tous deux professeurs d'université, MM. Facal et Landry furent très tôt convaincus que cette réforme avait été détournée de sa finalité première (le retour aux matières de base) et que les solutions mises en avant pour combattre le décrochage scolaire (non-redoublement, apprentissage par compétences, nouvelle politique d'évaluation, «socioconstructivisme») nuisaient considérablement à la réussite de tous les élèves, notamment des élèves en difficulté, les premiers visés, disait-on, par ce grand branle-bas de combat.
Devant le cumul des preuves accablantes, ils ont accepté de signer. Ils auraient pu détourner le regard, faire comme si cela ne les concernait plus, prétexter qu'ils ne voulaient pas «nuire à Pauline», bref, agir comme bien d'autres politiciens et mettre la tête dans le sable, refuser de voir les vives lumières de la dure réalité. Ils étaient cependant convaincus que cet enjeu transcendait les partis, que la cause était plus grande que nous tous. On leur reproche maintenant de ne pas avoir suivi la «ligne de parti» alors que c'est souvent celle-ci qui empêche de penser.
Ce n'est ni à titre de «péquistes» ni à titre d'«experts» que MM. Lisée, Rebello, Facal et Landry ont signé le manifeste de la coalition.
Il faut rejeter cet argument de l'«expertise» comme nous avons collectivement rejeté les arguments d'autorité des traditionalistes d'avant la Révolution tranquille. De 1875 à 1964, l'éducation fut l'affaire d'une toute petite caste d'évêques devant laquelle s'inclinait la classe politique. L'éducation, avait déclaré le conservateur Thomas Chapais à la fin du XIXe siècle, était une chose trop importante pour être laissée aux politiciens ou à tout autre profane. Jusqu'à la création du ministère de l'Éducation, tous les programmes et toutes les méthodes pédagogiques devaient être approuvés par le haut clergé.
L'affaire de tous
Depuis la Révolution tranquille, l'éducation est l'affaire de tous. Les valeurs et les connaissances que nous souhaitons transmettre à nos enfants concernent chaque citoyen. Traiter de «dilettantes» ou de «pseudo-experts» ceux qui s'intéressent aux débats sur l'éducation, laisser ainsi entendre que l'éducation serait seulement l'affaire des experts du ministère, des membres de la nomenklatura pédagogiste ou des apparatchiks de certains syndicats complaisants, ce serait tourner le dos à l'une des idées phares de la Révolution tranquille. Faut-il être démographe pour s'inquiéter du vieillissement de la population, climatologue pour craindre le réchauffement de la planète ou criminologue pour dénoncer Vincent Lacroix?
D'une saine réforme du cursus, censée recentrer l'école autour des savoirs essentiels, nous sommes passés à un «renouveau pédagogique» sans queue ni tête. C'est notre devoir de citoyens de dénoncer ce détournement qui cause un tort irréparable à trop d'élèves du Québec. La semaine dernière, notre coalition a fait une percée importante.
L'opposition officielle a pris position en faveur du moratoire tandis que des militants de Québec solidaire ont fait cheminer une proposition du même genre dans leurs instances. Cette cause doit sortir du carcan partisan et faire l'objet d'une discussion ouverte et rationnelle. Qu'on soit pour ou qu'on soit contre la réforme, de grâce, mettons des arguments sur la table! Notre démocratie ne s'en portera que mieux.
en réplique à Pauline Marois:
http://www.ledevoir.com/2008/02/07/175019.html
Réplique à Pauline Marois - Stoppons la partisanerie! par Éric Bédard, Membre du Collectif pour une éducation de qualité (CEQ), 7 février 2008:
Membre actif de la coalition Stoppons la réforme, j'ai collaboré à l'écriture du manifeste Pour une école démocratique, exigeante et centrée sur les connaissances. Militant du Parti québécois (PQ) pendant longtemps, j'ai tout naturellement sollicité des gens que je connais bien et dont je respecte l'intelligence et la droiture. Ce n'est cependant pas à titre de «péquiste» que j'ai sollicité Jean-François Lisée, François Rebello, Joseph Facal et Bernard Landry. Ce n'est pas non plus à titre de «péquistes» qu'ils ont signé notre manifeste, un à un, sans aucune forme de concertation, mais à titre de pères de famille et de citoyens engagés.
Les signatures de Jean-François Lisée et de François Rebello n'auraient dû surprendre personne. Le premier s'était exprimé à au moins trois reprises sur la réforme scolaire, proposant chaque fois un moratoire de dix ans sur l'implantation de la réforme au secondaire. Le deuxième avait quant à lui fait cheminer, lors du conseil national de juin 2006, consacré à l'éducation, des propositions clairement hostiles à la réforme scolaire qui reçurent l'appui d'une majorité de militants mais qui furent rejetées du revers de la main par André Boisclair et Camil Bouchard. M. Rebello avait alors respecté les... «instances»!
Père et grand-père
Les signatures de Joseph Facal et de Bernard Landry constituaient des défis supplémentaires. Convaincre deux anciens ministres de rejeter une réforme qu'ils avaient contribué à mettre en place n'allait pas de soi, j'en conviens. Père et grand-père d'enfants en bas âge, tous deux professeurs d'université, MM. Facal et Landry furent très tôt convaincus que cette réforme avait été détournée de sa finalité première (le retour aux matières de base) et que les solutions mises en avant pour combattre le décrochage scolaire (non-redoublement, apprentissage par compétences, nouvelle politique d'évaluation, «socioconstructivisme») nuisaient considérablement à la réussite de tous les élèves, notamment des élèves en difficulté, les premiers visés, disait-on, par ce grand branle-bas de combat.
Devant le cumul des preuves accablantes, ils ont accepté de signer. Ils auraient pu détourner le regard, faire comme si cela ne les concernait plus, prétexter qu'ils ne voulaient pas «nuire à Pauline», bref, agir comme bien d'autres politiciens et mettre la tête dans le sable, refuser de voir les vives lumières de la dure réalité. Ils étaient cependant convaincus que cet enjeu transcendait les partis, que la cause était plus grande que nous tous. On leur reproche maintenant de ne pas avoir suivi la «ligne de parti» alors que c'est souvent celle-ci qui empêche de penser.
Ce n'est ni à titre de «péquistes» ni à titre d'«experts» que MM. Lisée, Rebello, Facal et Landry ont signé le manifeste de la coalition.
Il faut rejeter cet argument de l'«expertise» comme nous avons collectivement rejeté les arguments d'autorité des traditionalistes d'avant la Révolution tranquille. De 1875 à 1964, l'éducation fut l'affaire d'une toute petite caste d'évêques devant laquelle s'inclinait la classe politique. L'éducation, avait déclaré le conservateur Thomas Chapais à la fin du XIXe siècle, était une chose trop importante pour être laissée aux politiciens ou à tout autre profane. Jusqu'à la création du ministère de l'Éducation, tous les programmes et toutes les méthodes pédagogiques devaient être approuvés par le haut clergé.
L'affaire de tous
Depuis la Révolution tranquille, l'éducation est l'affaire de tous. Les valeurs et les connaissances que nous souhaitons transmettre à nos enfants concernent chaque citoyen. Traiter de «dilettantes» ou de «pseudo-experts» ceux qui s'intéressent aux débats sur l'éducation, laisser ainsi entendre que l'éducation serait seulement l'affaire des experts du ministère, des membres de la nomenklatura pédagogiste ou des apparatchiks de certains syndicats complaisants, ce serait tourner le dos à l'une des idées phares de la Révolution tranquille. Faut-il être démographe pour s'inquiéter du vieillissement de la population, climatologue pour craindre le réchauffement de la planète ou criminologue pour dénoncer Vincent Lacroix?
D'une saine réforme du cursus, censée recentrer l'école autour des savoirs essentiels, nous sommes passés à un «renouveau pédagogique» sans queue ni tête. C'est notre devoir de citoyens de dénoncer ce détournement qui cause un tort irréparable à trop d'élèves du Québec. La semaine dernière, notre coalition a fait une percée importante.
L'opposition officielle a pris position en faveur du moratoire tandis que des militants de Québec solidaire ont fait cheminer une proposition du même genre dans leurs instances. Cette cause doit sortir du carcan partisan et faire l'objet d'une discussion ouverte et rationnelle. Qu'on soit pour ou qu'on soit contre la réforme, de grâce, mettons des arguments sur la table! Notre démocratie ne s'en portera que mieux.
Un dernier texte . je sais que les textes sont longs mais ils sont vraiment intéressants:
Réforme de l'éducation: une supercherie!
http://objection_votre_honneur.monblogue.branchez-vous.com/2008/02/07
Régine Pierre
La Presse
Comme je l'avais prédit dès le départ, le ministère de l'Éducation et ses experts ont plongé le Québec dans la confusion la plus totale avec la réforme de l'éducation.
Cherchant à camoufler leurs erreurs, ils ont continué à nous enliser en substituant des modèles à d'autres; en collant de nouveaux termes (renouveau pédagogique) sans rien changer à ce qu'ils camouflaient; en faisant des analyses tronquées et fallacieuses, en se contredisant dans des textes et des propos bourrés d'erreurs, de contrevérités et de syllogismes.
L'exercice de la démocratie menacé
Tout cela a été possible parce que, depuis 10 ans, alors que Mme Marois lançait cette réforme, une omerta a été imposée dans tout le milieu de l'éducation empêchant tout débat, toute remise en question, toute recherche qui risquaient d'invalider la réforme. M. Bouchard l'avait dit à l'Assemblée nationale en 2000, en traitant les enseignants de dinosaures, de paresseux et d'incompétents: aucune dissidence ne serait tolérée.
La mère de la réforme, Mme Marois, a rappelé la ligne de son parti, en fin de semaine: elle ne tolère toujours pas la liberté d'expression. Ce qui est grave, c'est que les personnes auxquelles elle interdit de parler sont aujourd'hui des universitaires dont la liberté d'expression est protégée par la charte qui régit toutes les universités. Ce qui est grave surtout, c'est qu'en agissant de la sorte quand elle était ministre de l'Éducation, Mme Marois a entraîné notre système d'éducation, dont nous avions des raisons d'être fiers, dans un chaos dont il sera difficile de sortir.
En reconnaissant que leur gouvernement avait fait une erreur avec cette réforme, MM. Landry, Facal, Rebello et Lisée on fait preuve de courage et d'un sens des responsabilités que l'on voudrait voir plus souvent chez nos politiciens. Ils ne l'ont pas fait à la légère. Ils ont étudié le dossier, ils ont pris connaissance de recherches que le ministère de l'Éducation avait occultées et ils ont écouté les acteurs de cette réforme qui sont le plus touchés par les problèmes qu'elle engendre: les enseignants de la grande région de Montréal, ceux-là mêmes que fustigeait l'ex-premier ministre Bouchard. (...)
Des incohérences
Cette réforme est une supercherie, mais c'est difficile de le faire comprendre aux politiciens, aux journalistes et au grand public. Les enseignants le comprennent quand je leur en fais la démonstration, parce que, comme les médecins sont les experts en santé, les enseignants sont les experts en éducation. Les incohérences dont je leur parle, ils les vivent au quotidien; quand je leur rappelle la réforme de 1979 et que je leur démontre que la réforme de 2000 n'en est qu'un prolongement, ils comprennent parce que les plus expérimentés ont vécu ces deux réformes et qu'ils en mesurent les conséquences chaque jour.
Quand je leur dis que l'approche de l'enseignement de la lecture qu'ils appliquent présentement est la même que celle qui a été introduite par le Programme de français de 1979, ceux qui étaient professeurs de première année à l'époque, surtout ceux qui utilisaient la méthode En Tête, ne peuvent qu'être d'accord. La maison d'édition a simplement changé son nom pour Mélissa et ses amis, mais c'est exactement la même méthode et les autres n'en sont que des copies. C'est aussi ce que constatent les futurs enseignants qui suivent mon cours. Ils sont des produits de la réforme de 1979. Ils réalisent avec consternation que c'est avec cette méthode qu'ils ont appris à lire.
Leur consternation se transforme en colère quand ils comprennent que c'est à cause d'elle si 80% d'entre eux échouent leur examen d'admission en français et qu'ils risquent de voir leur rêve de devenir professeur être bloqué par l'examen de français qu'on veut maintenant leur imposer. Comme le disait l'une d'entre elles, on est les victimes d'un système qui veut nous faire payer pour ses erreurs.
Une menace pour la survie du français
Malheureusement, ils ne seront pas les seuls à payer. Ce qui a sans doute convaincu Bernard Landry et ses collaborateurs d'intervenir dans le débat public, ce sont les mêmes données qui ont convaincu le ministre de l'Éducation Gilles de Robien, en 2006, d'abandonner la réforme que la France avait adoptée en 2002 sur un modèle similaire à celui de la Suisse, de la Belgique et du Québec. Les tout derniers résultats de l'enquête internationale PIRLS (Progress in International Reading Literacy Study, 2007) sur le niveau de lecture des enfants de 4e année (9-10 ans) lui ont donné raison. La France se classe au 27e rang sur 40 pays participants, à cette étude. Les résultats sont encore pires pour les Wallons de la Belgique francophone qui se retrouvent au 33e rang, loin derrière les Flamands qui occupent le 13e rang. La situation est similaire au Canada où, conformément à la tendance observée depuis 20 ans, les Québécois se classent au 23e rang, loin derrière l'Alberta (3e rang), la Colombie-Britannique (5e rang), l'Ontario (7e rang) et la Nouvelle-Écosse (16e rang). (...)
L'auteure est professeure titulaire à la faculté des sciences de l'éducation de l'Université de Montréal. --Message edité par Ganesha le 2008-04-01 00:52:27--
Réforme de l'éducation: une supercherie!
http://objection_votre_honneur.monblogue.branchez-vous.com/2008/02/07
Régine Pierre
La Presse
Comme je l'avais prédit dès le départ, le ministère de l'Éducation et ses experts ont plongé le Québec dans la confusion la plus totale avec la réforme de l'éducation.
Cherchant à camoufler leurs erreurs, ils ont continué à nous enliser en substituant des modèles à d'autres; en collant de nouveaux termes (renouveau pédagogique) sans rien changer à ce qu'ils camouflaient; en faisant des analyses tronquées et fallacieuses, en se contredisant dans des textes et des propos bourrés d'erreurs, de contrevérités et de syllogismes.
L'exercice de la démocratie menacé
Tout cela a été possible parce que, depuis 10 ans, alors que Mme Marois lançait cette réforme, une omerta a été imposée dans tout le milieu de l'éducation empêchant tout débat, toute remise en question, toute recherche qui risquaient d'invalider la réforme. M. Bouchard l'avait dit à l'Assemblée nationale en 2000, en traitant les enseignants de dinosaures, de paresseux et d'incompétents: aucune dissidence ne serait tolérée.
La mère de la réforme, Mme Marois, a rappelé la ligne de son parti, en fin de semaine: elle ne tolère toujours pas la liberté d'expression. Ce qui est grave, c'est que les personnes auxquelles elle interdit de parler sont aujourd'hui des universitaires dont la liberté d'expression est protégée par la charte qui régit toutes les universités. Ce qui est grave surtout, c'est qu'en agissant de la sorte quand elle était ministre de l'Éducation, Mme Marois a entraîné notre système d'éducation, dont nous avions des raisons d'être fiers, dans un chaos dont il sera difficile de sortir.
En reconnaissant que leur gouvernement avait fait une erreur avec cette réforme, MM. Landry, Facal, Rebello et Lisée on fait preuve de courage et d'un sens des responsabilités que l'on voudrait voir plus souvent chez nos politiciens. Ils ne l'ont pas fait à la légère. Ils ont étudié le dossier, ils ont pris connaissance de recherches que le ministère de l'Éducation avait occultées et ils ont écouté les acteurs de cette réforme qui sont le plus touchés par les problèmes qu'elle engendre: les enseignants de la grande région de Montréal, ceux-là mêmes que fustigeait l'ex-premier ministre Bouchard. (...)
Des incohérences
Cette réforme est une supercherie, mais c'est difficile de le faire comprendre aux politiciens, aux journalistes et au grand public. Les enseignants le comprennent quand je leur en fais la démonstration, parce que, comme les médecins sont les experts en santé, les enseignants sont les experts en éducation. Les incohérences dont je leur parle, ils les vivent au quotidien; quand je leur rappelle la réforme de 1979 et que je leur démontre que la réforme de 2000 n'en est qu'un prolongement, ils comprennent parce que les plus expérimentés ont vécu ces deux réformes et qu'ils en mesurent les conséquences chaque jour.
Quand je leur dis que l'approche de l'enseignement de la lecture qu'ils appliquent présentement est la même que celle qui a été introduite par le Programme de français de 1979, ceux qui étaient professeurs de première année à l'époque, surtout ceux qui utilisaient la méthode En Tête, ne peuvent qu'être d'accord. La maison d'édition a simplement changé son nom pour Mélissa et ses amis, mais c'est exactement la même méthode et les autres n'en sont que des copies. C'est aussi ce que constatent les futurs enseignants qui suivent mon cours. Ils sont des produits de la réforme de 1979. Ils réalisent avec consternation que c'est avec cette méthode qu'ils ont appris à lire.
Leur consternation se transforme en colère quand ils comprennent que c'est à cause d'elle si 80% d'entre eux échouent leur examen d'admission en français et qu'ils risquent de voir leur rêve de devenir professeur être bloqué par l'examen de français qu'on veut maintenant leur imposer. Comme le disait l'une d'entre elles, on est les victimes d'un système qui veut nous faire payer pour ses erreurs.
Une menace pour la survie du français
Malheureusement, ils ne seront pas les seuls à payer. Ce qui a sans doute convaincu Bernard Landry et ses collaborateurs d'intervenir dans le débat public, ce sont les mêmes données qui ont convaincu le ministre de l'Éducation Gilles de Robien, en 2006, d'abandonner la réforme que la France avait adoptée en 2002 sur un modèle similaire à celui de la Suisse, de la Belgique et du Québec. Les tout derniers résultats de l'enquête internationale PIRLS (Progress in International Reading Literacy Study, 2007) sur le niveau de lecture des enfants de 4e année (9-10 ans) lui ont donné raison. La France se classe au 27e rang sur 40 pays participants, à cette étude. Les résultats sont encore pires pour les Wallons de la Belgique francophone qui se retrouvent au 33e rang, loin derrière les Flamands qui occupent le 13e rang. La situation est similaire au Canada où, conformément à la tendance observée depuis 20 ans, les Québécois se classent au 23e rang, loin derrière l'Alberta (3e rang), la Colombie-Britannique (5e rang), l'Ontario (7e rang) et la Nouvelle-Écosse (16e rang). (...)
L'auteure est professeure titulaire à la faculté des sciences de l'éducation de l'Université de Montréal. --Message edité par Ganesha le 2008-04-01 00:52:27--