C.A., suite et fin — Plus une dramatique qu'une comédie
Spectacles - Télévision
Écrit par Caroline Roy
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Mercredi, 16 décembre 2009 16:23
Peut-on encore parler de la comédie C.A. ? Pour sa quatrième et ultime saison, la série, signée Louis Morissette, plonge davantage dans le drame, alors que les personnages atteignent la mi-trentaine.
D’abord, réglons une première question. Il semble que plusieurs téléspectateurs n’auraient pas encore compris que C.A. revient pour une dernière saison à Radio-Canada cet hiver. Les promos qui roulent à la télé depuis quelques jours annoncent 13 nouveaux épisodes de C.A., et non des reprises.
Il faut dire que l’auteur nous avait laissés un peu dans la confusion après avoir conclu la série à la troisième saison, à l’automne 2008. Il n’y a que les fous qui ne changent pas d’idée. La quatrième saison sera toutefois la dernière.
« Je ne vois pas comment il pourrait y avoir une suite, insiste Louis Morissette. J’ai peur de commencer une cinquième saison, d’écrire trois ou quatre épisodes et de ne pas terminer le marathon. C’est le cœur léger que je laisse aller C.A. J’ai envie d’écrire autre chose qui se passe ailleurs que dans la chambre à coucher. »
L’ami imaginaire
La nouvelle saison débute un an après la naissance de la fille de Sarah (Isabelle Blais). On se rappelle que le père du bébé n’est pas son chum Martin (Alexandre Goyette). Mère obsessive, Sarah délaisse son couple.
Martin succombera-t-il aux charmes de sa nouvelle voisine Lili, qui a justement besoin d’un homme pour faire quelques rénovations chez elle ?
Mentionnons aussi que Martin aura un ami imaginaire en la personne de Joël Bouchard, l’analyste de hockey de RDS. « Les réflexions de Martin vont passer par Joël Bouchard qui lui parlera à travers la télé », explique l’auteur.
De son côté, Maude (Sophie Bourgeois) semble incapable de s’attacher à un homme respectueux. « À côté d’un gars pas fiable, mes défauts paraissent moins », dit-elle. Son ex, Steve, le salaud qui lui a volé tout son argent, reviendra d’ailleurs dans quelques épisodes pour notre plus grand plaisir.
Yannick (Antoine Bertrand), lui, vit avec sa nouvelle copine. Tout va bien, donc ? Pas vraiment. Trop complexé, Yannick arrive à peine à faire l’amour à sa blonde. À la place, il fréquente un centre de massages érotiques.
Vieillit bien
Le pire demeure Jean-Michel (Louis Morissette), qui peine à garder un boulot et qui consomme désormais de la cocaïne. « Cette saison, on va comprendre pourquoi Jean-Michel est comme ça. On va rencontrer son père, puis réaliser que Jean-Michel reproduit la même vie que lui », explique l’auteur.
Si les dialogues de C.A. nous font toujours rire, certains passages s’avéreront dramatiques, indique Louis Morissette. « Il arrive quelque chose de bien à tous les personnages, mais la fin de la série sera réaliste, c’est-à-dire que ça se terminera mieux pour certains », ajoute-t-il.
À la lumière des deux nouveaux épisodes présentés aux médias, C.A. vieillit plutôt bien, contrairement à ses personnages. Si la série s’attardait au départ à des thèmes plus superficiels, la quatrième saison creuse des questions plus sérieuses, mais toujours avec un certain humour.
La réalisation, confiée à Nicolas Monette, se renouvelle un peu, alors que les personnages s’adressent à quelques reprises directement à la caméra. Ce procédé avait été utilisé seulement pour le personnage de Martin durant la troisième saison.
Placé après Grosse vie, C.A. avait attiré une moyenne de 576 000 téléspectateurs à l’automne 2008. Cette fois, la série suivra la locomotive des Boys. Les cotes d’écoute remonteront sans doute.