Un viaduc s'effondre a laval
VIADUC ROCKLAND
Sur une liste rouge depuis... trois ans
André Noël
La Presse
En 2003, la Ville de Montréal a classé le viaduc Rockland dans une liste rouge de travaux prioritaires à réaliser pour la sécurité des usagers. Trois ans plus tard, ces travaux n'ont pas été faits. La semaine dernière, un trou de presque un mètre de diamètre est apparu dans la chaussée, côté ouest.
«On pouvait carrément voir à travers le viaduc, a dit un automobiliste, qui a requis l'anonymat. Ça faisait peur.» Le trou a été bouché au cours du week-end. Mais la chaussée s'est affaissée aussi côté est. Les deux voies en direction sud-nord, qui relient Outremont à Mont-Royal, ont été fermées cette nuit pour des travaux d'urgence.
«L'état de ce viaduc nous inquiète, a dit hier Alain Côté, porte-parole de Mont-Royal. Nous ne savons pas pourquoi il n'a pas été réparé plus tôt. Nous avons fait plusieurs demandes à la Ville de Montréal, qui est responsable de l'entretien.»
Pas dangereux?
André Lazure, porte-parole du service des infrastructures à la Ville de Montréal, et le maire de l'arrondissement d'Outremont, Stéphane Arbour, ont affirmé tous les deux, hier, que le viaduc n'est pas dangereux.
Pourtant, il faisait bel et bien partie d'une «zone rouge» établie il y a plus de trois ans. Un «sommaire décisionnel» du comité exécutif de Montréal, adopté en avril 2003, l'incluait dans la liste des structures routières à réparer en priorité.
«Des ponts, des tunnels, des viaducs en mauvais état peuvent constituer une menace à la sécurité des usagers, indiquait le document en caractères gras. En dépit des 150 millions de dollars (déjà) investis, plusieurs structures n'ayant pu faire encore l'objet de travaux tombent dans cette zone rouge.»
Le comité exécutif identifiait les structures à réparer. Plusieurs l'ont été, comme l'échangeur des avenues du Parc et des Pins et le passage inférieur de la rue d'Iberville et du boulevard Saint-Joseph.
En ce qui concerne les travaux sur le viaduc Rockland, la Ville a retenu les services professionnels de la firme BPR pour superviser les travaux. Mais ceux-ci n'ont pas été faits, même si la Division des ponts et tunnels de la ville estimait que son premier objectif - assurer la sécurité des usagers - «était mis en péril».
«Le viaduc Rockland a été construit en 1966, explique un autre document, daté d'octobre 2003. Il comporte maintenant plusieurs déficiences et nécessite d'importants travaux de réfection.
«Il a subi les effets négatifs de son environnement : sels de déglaçage, cycles gel/dégel, carbonatation, etc. Plusieurs de ses éléments sont aussi détériorés et nécessitent des travaux de réhabilitation : appareils d'appui, joints de dilatation, surface de béton délaminées, garde-corps, revêtement asphaltique, membrane d'étanchétité, etc. Le coût des travaux à prévoir serait de l'ordre de 2 à 2,5 millions de dollars.»
Ni André Lazure, du Service des infrastructures de Montréal, ni Stéphane Arbour, maire d'Outremont, n'ont pu dire pourquoi ces travaux n'ont toujours pas été faits. Hier, des ouvriers nettoyaient des débris de béton sous le viaduc. En pleine heure de pointe, une des deux voies en direction nord-sud restait fermée.
Le viaduc comporte 12 portées et s'étend sur 250 mètres. Enjambant les voies ferrées du Canadien Pacifique, il relie le chemin Rockland, à Mont-Royal, aux avenues Rockland et McEachran, à Outremont.
http://www.cyberpresse.ca/article/20061 ... ACTUALITES
Sur une liste rouge depuis... trois ans
André Noël
La Presse
En 2003, la Ville de Montréal a classé le viaduc Rockland dans une liste rouge de travaux prioritaires à réaliser pour la sécurité des usagers. Trois ans plus tard, ces travaux n'ont pas été faits. La semaine dernière, un trou de presque un mètre de diamètre est apparu dans la chaussée, côté ouest.
«On pouvait carrément voir à travers le viaduc, a dit un automobiliste, qui a requis l'anonymat. Ça faisait peur.» Le trou a été bouché au cours du week-end. Mais la chaussée s'est affaissée aussi côté est. Les deux voies en direction sud-nord, qui relient Outremont à Mont-Royal, ont été fermées cette nuit pour des travaux d'urgence.
«L'état de ce viaduc nous inquiète, a dit hier Alain Côté, porte-parole de Mont-Royal. Nous ne savons pas pourquoi il n'a pas été réparé plus tôt. Nous avons fait plusieurs demandes à la Ville de Montréal, qui est responsable de l'entretien.»
Pas dangereux?
André Lazure, porte-parole du service des infrastructures à la Ville de Montréal, et le maire de l'arrondissement d'Outremont, Stéphane Arbour, ont affirmé tous les deux, hier, que le viaduc n'est pas dangereux.
Pourtant, il faisait bel et bien partie d'une «zone rouge» établie il y a plus de trois ans. Un «sommaire décisionnel» du comité exécutif de Montréal, adopté en avril 2003, l'incluait dans la liste des structures routières à réparer en priorité.
«Des ponts, des tunnels, des viaducs en mauvais état peuvent constituer une menace à la sécurité des usagers, indiquait le document en caractères gras. En dépit des 150 millions de dollars (déjà) investis, plusieurs structures n'ayant pu faire encore l'objet de travaux tombent dans cette zone rouge.»
Le comité exécutif identifiait les structures à réparer. Plusieurs l'ont été, comme l'échangeur des avenues du Parc et des Pins et le passage inférieur de la rue d'Iberville et du boulevard Saint-Joseph.
En ce qui concerne les travaux sur le viaduc Rockland, la Ville a retenu les services professionnels de la firme BPR pour superviser les travaux. Mais ceux-ci n'ont pas été faits, même si la Division des ponts et tunnels de la ville estimait que son premier objectif - assurer la sécurité des usagers - «était mis en péril».
«Le viaduc Rockland a été construit en 1966, explique un autre document, daté d'octobre 2003. Il comporte maintenant plusieurs déficiences et nécessite d'importants travaux de réfection.
«Il a subi les effets négatifs de son environnement : sels de déglaçage, cycles gel/dégel, carbonatation, etc. Plusieurs de ses éléments sont aussi détériorés et nécessitent des travaux de réhabilitation : appareils d'appui, joints de dilatation, surface de béton délaminées, garde-corps, revêtement asphaltique, membrane d'étanchétité, etc. Le coût des travaux à prévoir serait de l'ordre de 2 à 2,5 millions de dollars.»
Ni André Lazure, du Service des infrastructures de Montréal, ni Stéphane Arbour, maire d'Outremont, n'ont pu dire pourquoi ces travaux n'ont toujours pas été faits. Hier, des ouvriers nettoyaient des débris de béton sous le viaduc. En pleine heure de pointe, une des deux voies en direction nord-sud restait fermée.
Le viaduc comporte 12 portées et s'étend sur 250 mètres. Enjambant les voies ferrées du Canadien Pacifique, il relie le chemin Rockland, à Mont-Royal, aux avenues Rockland et McEachran, à Outremont.
http://www.cyberpresse.ca/article/20061 ... ACTUALITES
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Viaduc à l'abandon
Jean-Philippe Pineault
Le Journal de Montréal
03/10/2006 09h26
Le ministère des Transports a laissé à l'abandon un viaduc de la Rive-Nord qui tombe en ruines en dépit des cris d'alarme répétés du maire de l'endroit.
Le viaduc de l'autoroute 640 qui enjambe le boulevard Arthur-Sauvé, à Saint-Eustache, fait pitié à voir.
De larges crevasses sont visibles devant chaque pilier sur toute la longueur.
Le squelette métallique de la structure est à découvert et complètement rouillé.
Cris d'alarme
Le béton qui recouvre l'ouvrage est si délabré qu'il tombe en morceaux sous une simple pression du bout des doigts.
La publication de photos du viaduc en piteux état dans notre édition d'hier a fait réagir le maire de Saint-Eustache, Claude Carignan, qui depuis cinq ans implore les autorités de réagir.
«Pas prendre de chance»
«C'est très inquiétant. Il faut que ce soit réparé dans les plus brefs délais.
«On ne peut pas prendre de chance», a-t-il indiqué.
Les procès verbaux de la municipalité font état que la Ville a demandé à six reprises depuis cinq ans au ministère des Transports (MTQ) d'entreprendre la réfection du viaduc Arthur-Sauvé, mais en vain
Esthétisme ?.
Chaque fois, le conseil priait le gouvernement d'effectuer les réparations «dans les plus brefs délais».
Dans les lettres envoyées au maire, le MTQ affirme que les imposantes fissures qui sillonnent la structure ne sont pas dangereuses. Ce n'est qu'un problème d'esthétisme, assure-t-on.
«C'est dégradé»
Rien de moins sûr, affirme pour sa part le maire de Saint-Eustache.
«Les ingénieurs de la Ville disent que si c'est dégradé de cette façon-là à l'extérieur du viaduc, on peut se demander quelle ampleur ça prend à l'intérieur», fait valoir M. Carignan.
Le ministère des Transports du Québec n'a pas rappelé le Journal.
Quelque 90 000 véhicules empruntent chaque jour l'échangeur Arthur-Sauvé, à Saint-Eustache.
À l'approche de l'année 2006, nous croyons que la situation n'est toujours pas réglée et que les structures continuent à se dégrader.
Dernièrement, nous recevions des commentaires de citoyens inquiets face à la dégradation des viaducs [...] sous la 640.
Compte tenu que la situation existe depuis déjà quelques années, nous souhaiterions connaître de votre part quelles sont les interventions que le Ministère entend réaliser à court terme [...]
Réponse du ministre des Transports d'alors, Serge Ménard
[...] La complexité technique des étapes à franchir rend peu probable la réfection de cette structure en 2003.
Réponse du ministre des Transports
Quoique l'état visuel des viaducs puisse attirer l'attention des automobilistes et donner une impression peu rassurante, nous vous assurons que l'état structural de ces viaducs ne présente aucun risque pour les usagers.
Jean-Philippe Pineault
Le Journal de Montréal
03/10/2006 09h26
Le ministère des Transports a laissé à l'abandon un viaduc de la Rive-Nord qui tombe en ruines en dépit des cris d'alarme répétés du maire de l'endroit.
Le viaduc de l'autoroute 640 qui enjambe le boulevard Arthur-Sauvé, à Saint-Eustache, fait pitié à voir.
De larges crevasses sont visibles devant chaque pilier sur toute la longueur.
Le squelette métallique de la structure est à découvert et complètement rouillé.
Cris d'alarme
Le béton qui recouvre l'ouvrage est si délabré qu'il tombe en morceaux sous une simple pression du bout des doigts.
La publication de photos du viaduc en piteux état dans notre édition d'hier a fait réagir le maire de Saint-Eustache, Claude Carignan, qui depuis cinq ans implore les autorités de réagir.
«Pas prendre de chance»
«C'est très inquiétant. Il faut que ce soit réparé dans les plus brefs délais.
«On ne peut pas prendre de chance», a-t-il indiqué.
Les procès verbaux de la municipalité font état que la Ville a demandé à six reprises depuis cinq ans au ministère des Transports (MTQ) d'entreprendre la réfection du viaduc Arthur-Sauvé, mais en vain
Esthétisme ?.
Chaque fois, le conseil priait le gouvernement d'effectuer les réparations «dans les plus brefs délais».
Dans les lettres envoyées au maire, le MTQ affirme que les imposantes fissures qui sillonnent la structure ne sont pas dangereuses. Ce n'est qu'un problème d'esthétisme, assure-t-on.
«C'est dégradé»
Rien de moins sûr, affirme pour sa part le maire de Saint-Eustache.
«Les ingénieurs de la Ville disent que si c'est dégradé de cette façon-là à l'extérieur du viaduc, on peut se demander quelle ampleur ça prend à l'intérieur», fait valoir M. Carignan.
Le ministère des Transports du Québec n'a pas rappelé le Journal.
Quelque 90 000 véhicules empruntent chaque jour l'échangeur Arthur-Sauvé, à Saint-Eustache.
À l'approche de l'année 2006, nous croyons que la situation n'est toujours pas réglée et que les structures continuent à se dégrader.
Dernièrement, nous recevions des commentaires de citoyens inquiets face à la dégradation des viaducs [...] sous la 640.
Compte tenu que la situation existe depuis déjà quelques années, nous souhaiterions connaître de votre part quelles sont les interventions que le Ministère entend réaliser à court terme [...]
Réponse du ministre des Transports d'alors, Serge Ménard
[...] La complexité technique des étapes à franchir rend peu probable la réfection de cette structure en 2003.
Réponse du ministre des Transports
Quoique l'état visuel des viaducs puisse attirer l'attention des automobilistes et donner une impression peu rassurante, nous vous assurons que l'état structural de ces viaducs ne présente aucun risque pour les usagers.
"La vie serait bien plus heureuse si nous naissions à 80 ans et nous approchions graduellement de nos 18 ans"
Mark Twain


Mark Twain


Les deux autres victimes
Le couple Binette-Goyette attendait son premier enfant
Taïeb Moalla Et Éric Yvan Lemay
Le Journal de Montréal
03/10/2006 09h26
Véronique Binette ne donnera pas naissance à l'enfant qu'elle portait. Elle et son conjoint, Mathieu Goyette, sont les deux autres victimes de l'écrasement du viaduc de la Concorde, samedi à Laval.
Le couple habitait Laval depuis un an et demi. gés tous deux de 28 ans, Mathieu et Véronique attendaient leur premier enfant.
«Ils avaient tellement de projets, notamment celui de fonder une famille», se rappelle Susan Godina, la propriétaire d'une épicerie fréquentée par les conjoints.
Dans le paisible quartier qu'ils habitaient, Véronique et Mathieu sont décrits comme gentils et discrets.
«Mathieu était toujours en costume-cravate. Je crois qu'il travaillait comme ingénieur graphique», pense Braiam Varija Monroy, un voisin âgé de 16 ans.
Ses premiers clients
Robert Godina - fils de Susan et propriétaire d'un centre de conditionnement physique - complète la descrïption.
«J'ai ouvert mon gym en mars. Le couple faisait partie de mes tout premiers clients. Mathieu s'entraînait trois à quatre fois par semaine», dit-il, encore ébranlé.
Hier, il y avait un seul signe de vie dans la coquette maison lavalloise : celle du chat du couple regardant impassiblement à travers une grande fenêtre le ballet des journalistes venus interroger les voisins.
Corps méconnaissables
Pour reconnaître les corps de Mathieu et de Véronique, l'identification visuelle était impossible.
«Les corps étaient méconnaissables. On a dû y aller avec des descrïptions personnelles fournies par les familles», souligne Marie-Ève Bilodeau, du Bureau du coroner.
Une des victimes de l'effondrement du viaduc du boulevard de la Concorde sera opérée aujourd'hui pour des blessures à la colonne lombaire. Il s'agit de la troisième victime à passer au bistouri.
Les responsables de l'Hôpital du Sacré-Coeur ont tout de même annoncé, hier, que les quatre patients étaient dans un état stable. Un seul était toujours aux soins intensifs sous assistance respiratoire.
«Le pronostic devrait être très bon pour ce qui est du physique», dit le Dr Ronald Denis. --Message edité par nancy31f le 2006-10-03 13:51:44--
"La vie serait bien plus heureuse si nous naissions à 80 ans et nous approchions graduellement de nos 18 ans"
Mark Twain


Mark Twain


Île de Montréal
D'autres viaducs tombent en ruine
Marie-Joëlle Parent
Le Journal de Montréal
03/10/2006 09h26
Il n'y a pas que la Rive-Nord dont les viaducs tombent en morceaux, l'île de Montréal, parcourue d'est en ouest hier par le Journal, a aussi son lot de viaducs en décrépitude.
Dans la plupart des cas, ce qui frappe le plus ce sont les armatures des viaducs mises à nu par l'effritement du béton.
La rouille est omniprésente et dans certains cas, les tiges de métal sont exposées sur plus d'un mètre.
Il ne suffit que de circuler sur l'autoroute 20 Ouest pour le constater.
Le viaduc de l'île Charron, tout juste à la sortie du tunnel Louis-Hippolyte-Lafontaine, est en piteux état.
Une fissure majeure parcourt le viaduc de haut en bas.
Un des piliers a aussi perdu son recouvrement de béton et celui-ci s'effrite comme du sable au simple toucher.
Tiges fendues
Des blocs d'une grosseur de trois pieds sur deux pieds gisent à la base du pilier, dont la structure métallique est exposée au grand jour.
19 viaducs et ponts sous haute surveillance
Les tiges sont tellement rouillées que quatre tiges latérales sont fendues en deux.
Toujours sur l'autoroute 20, sous la plateforme du viaduc de l'autoroute 30, l'armature rouillée est bien visible sur une distance de un mètre.
Sur le viaduc de la 132 Ouest, qui permet d'aller rejoindre le tunnel Louis-Hippolyte-Lafontaine, la rouille est aussi très visible.
Des plaques de béton tombent d'une paroi laissant des tiges de métal à l'air libre.
En allant vers l'ouest, un simple coup d'oeil à l'échangeur Turcot permet de constater la déchéance du réseau.
Les filets métalliques installés pour retenir la chute de plaques de béton de recouvrement se comptent par dizaines.
Piliers à nu
Le viaduc de l'autoroute 13 Nord qui passe au-dessus de l'autoroute 40 Ouest n'est pas plus rassurant.
Trois piliers cylindriques qui retiennent le tablier du pont du côté sud ont perdu la presque totalité de leur revêtement de béton.
De gros blocs détachés gisent toujours à la base, menaçant de débouler sur l'autoroute.
Le squelette de métal rouillé est visible sur la moitié d'une colonne. Une des tiges est fendue à un endroit.
Signe encourageant, des marques fluorescentes tracées sous la plateforme laissent présager des travaux à venir.
À la suite de l'effondrement du viaduc de la Concorde, 19 viaducs et ponts ont été placés sous haute surveillance par le ministère des Transports du Québec, dont quatre dans l'île de Montréal.
D'autres viaducs tombent en ruine
Marie-Joëlle Parent
Le Journal de Montréal
03/10/2006 09h26
Il n'y a pas que la Rive-Nord dont les viaducs tombent en morceaux, l'île de Montréal, parcourue d'est en ouest hier par le Journal, a aussi son lot de viaducs en décrépitude.
Dans la plupart des cas, ce qui frappe le plus ce sont les armatures des viaducs mises à nu par l'effritement du béton.
La rouille est omniprésente et dans certains cas, les tiges de métal sont exposées sur plus d'un mètre.
Il ne suffit que de circuler sur l'autoroute 20 Ouest pour le constater.
Le viaduc de l'île Charron, tout juste à la sortie du tunnel Louis-Hippolyte-Lafontaine, est en piteux état.
Une fissure majeure parcourt le viaduc de haut en bas.
Un des piliers a aussi perdu son recouvrement de béton et celui-ci s'effrite comme du sable au simple toucher.
Tiges fendues
Des blocs d'une grosseur de trois pieds sur deux pieds gisent à la base du pilier, dont la structure métallique est exposée au grand jour.
19 viaducs et ponts sous haute surveillance
Les tiges sont tellement rouillées que quatre tiges latérales sont fendues en deux.
Toujours sur l'autoroute 20, sous la plateforme du viaduc de l'autoroute 30, l'armature rouillée est bien visible sur une distance de un mètre.
Sur le viaduc de la 132 Ouest, qui permet d'aller rejoindre le tunnel Louis-Hippolyte-Lafontaine, la rouille est aussi très visible.
Des plaques de béton tombent d'une paroi laissant des tiges de métal à l'air libre.
En allant vers l'ouest, un simple coup d'oeil à l'échangeur Turcot permet de constater la déchéance du réseau.
Les filets métalliques installés pour retenir la chute de plaques de béton de recouvrement se comptent par dizaines.
Piliers à nu
Le viaduc de l'autoroute 13 Nord qui passe au-dessus de l'autoroute 40 Ouest n'est pas plus rassurant.
Trois piliers cylindriques qui retiennent le tablier du pont du côté sud ont perdu la presque totalité de leur revêtement de béton.
De gros blocs détachés gisent toujours à la base, menaçant de débouler sur l'autoroute.
Le squelette de métal rouillé est visible sur la moitié d'une colonne. Une des tiges est fendue à un endroit.
Signe encourageant, des marques fluorescentes tracées sous la plateforme laissent présager des travaux à venir.
À la suite de l'effondrement du viaduc de la Concorde, 19 viaducs et ponts ont été placés sous haute surveillance par le ministère des Transports du Québec, dont quatre dans l'île de Montréal.
"La vie serait bien plus heureuse si nous naissions à 80 ans et nous approchions graduellement de nos 18 ans"
Mark Twain


Mark Twain


Je viens de terminer de lire tous vos messages sur le sujet.
Je suis moi aussi très boulversée par tout ça.
J'ai passé près du viaduc de la Concorde le matin même et quelques heures après, il s'écroulait. Ouf!
J'ai habité à environs 1 km de ce viaduc pendant de nombreuses années et j'ai très souvent empruntée ce viaduc et son mauvais état ne date pas d'hier....Le béton était miné par le sel et la corrosion.
Pour ceux qui se posait des questions sur le dynamitage du métro, nous ressentions très fortement les vibrations du dynamitage à 1 km de là. Je suis certaine que les maisons près du viaduc aussi. Les dynamitages ont cessés depuis au moins 2 ans je dirais. La station qui sera le plus proche sera sur Concordes au coin de Ampère et non des Laurentides.
J'ai été pris dans le traffic hier et je n'ai pas aimé le fait d'être sous un viaduc a attendre que le char d'en avant avance.
On y pense plus maintenant, je ne pense pas que ça va changer nos habitudes par contre mais augmenter nos peurs.
Je suis moi aussi très boulversée par tout ça.
J'ai passé près du viaduc de la Concorde le matin même et quelques heures après, il s'écroulait. Ouf!
J'ai habité à environs 1 km de ce viaduc pendant de nombreuses années et j'ai très souvent empruntée ce viaduc et son mauvais état ne date pas d'hier....Le béton était miné par le sel et la corrosion.
Pour ceux qui se posait des questions sur le dynamitage du métro, nous ressentions très fortement les vibrations du dynamitage à 1 km de là. Je suis certaine que les maisons près du viaduc aussi. Les dynamitages ont cessés depuis au moins 2 ans je dirais. La station qui sera le plus proche sera sur Concordes au coin de Ampère et non des Laurentides.
J'ai été pris dans le traffic hier et je n'ai pas aimé le fait d'être sous un viaduc a attendre que le char d'en avant avance.
On y pense plus maintenant, je ne pense pas que ça va changer nos habitudes par contre mais augmenter nos peurs.
****FANK CLUB DE KEN PAVÈS****
-
- Seigneur de la Causerie
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- Inscription : sam. juin 19, 2004 12:00 am
Beppo a écrit
J'ai lu son article au complet et je ne partage pas son avis. Je ne sais pas si en France ou aux USA le fardeau fiscal des contribuables est moins élevé, équivalent ou plus élevé qu'au Québec. On nous qualifie toujours des citoyens les plus taxés en Amérique du Nord alors il faut croire que quelque part nous payons notre cote part... La question que je poserais est la suivante : « Sommes-nous bien administrés? » Je crois que le problème se situe à ce niveau. Dans le budget global quel est l'ordre de grandeur affectée aux infras-structures?
J'ai lu son article et moi j'étais au contraire bien d'accord avec lui. Je vais d'ailleurs le mettre au complet.
Juste un exemple: dans le topic ici, quelqu'un a déploré que Stephen Harper ait annoncé son intention d'investir dans les prisons. Or, combien de fois dans le Dôme a-t-on lu que les peines de prison sont trop clémentes et que les libérations conditionnelles n'ont pas de sens? Virtuellement tout le monde aurait préféré que Guy Cloutier fasse ses 42 mois de prison et tout le monde a déploré la sortie prématurée d'un Mario Bastien...
Je suis d'accord avec toi pour dire que nous avons probablement un problème de priorité, mais les partis politiques agissent aussi de manière à plaire à la population. Si Jean Charest avait déclaré qu'il allait hausser le coût des garderies à 10$ par jour en campagne électorale pour payer la rénovation des ponts, des viaducs et des aqueducs (toutes des choses invisibles, contrairement au nids-de-poule), je ne suis pas sûre que ça aurait été bien reçu par la population!
Être les citoyens les plus taxés signifie qu'on peut s'attendre à avoir plus de services que d'autres, mais ça ne veut pas dire pour autant qu'on a les moyens d'avoir tout ce qu'on veut dans tout les domaines.
Citation :
LE QUÉBEC DE L'UTILISATEUR-JOUISSEUR
La chronique d'Yves Boisvert
Yves Boisvert
La Presse
Quand on aura analysé les gravats, testé le béton et l'acier, quand on aura réécouté les bandes du 911, quand on aura questionné l'inspecteur qui est allé voir le viaduc 45 minutes avant son écroulement, on saura.
Enfin, on saura comment il se fait que cette structure précise s'est effondrée. On saura s'il était évident ou non que la fermeture immédiate s'imposait. On connaîtra les causes immédiates de cet accident qui a fait cinq morts, six blessés.
Alors on désignera du doigt monsieur Untel, le directeur de service Untel, tel ministère, tel ministre, tiens, pourquoi pas un ministre.
Ainsi évitera-t-on peut-être la honte collective qui devrait nous affliger. Parce que ce viaduc n'est pas tombé du fait d'un acte de folie. Ni d'un ouragan, ni d'un tremblement de terre, ni du verglas, ni d'aucune des calamités qui s'abattent périodiquement sur nous. Il n'est pas tombé non plus de la faute d'un ingénieur ou d'un inspecteur. Il est tombé largement du fait de notre imprévoyance collective. Nous en portons tous la responsabilité.
Il est écrit noir sur blanc dans des rapports depuis des années qu'un chantier urgent attend le Québec : celui de la réfection de ses ponts, échangeurs et structures routières.
Comment il se fait que ce viaduc précis soit tombé ce jour-là, et comment on aurait pu éviter ces morts absurdes, on le saura peut-être l'an prochain.
Mais qu'un viaduc soit tombé dans le Québec de 2006, ça, malheureusement, on a une petite idée de la raison. Ce pays est à réparer.
Les routes sont plus belles aux États-Unis! Allez voir en France, comment sont les routes!
Ça, chialer, on est experts. C'est vrai qu'elles sont plus belles, les routes européennes et américaines. Encore que celles du Québec se sont notablement améliorées ces dernières années, du moins pour leur partie visible et sensible : le pavage. L'indice de confort routier, comme on dit au ministère des Transports. Quant aux structures, ces choses invisibles tant qu'elles tiennent, le retard est tel qu'en doublant les budgets on ne les mettra pas à jour. Mais qui gagnera jamais des élections en promettant de dépenser des milliards pour des choses aussi ennuyantes?
Car tandis qu'on compare la chaussée des autres pays à celle du Québec, on omet systématiquement un léger détail. Le coût d'utilisation. Parcourez 300 kilomètres sur les autoroutes de France, il vous en coûtera à peu près 40. Aux États-Unis, les autoroutes sont aussi loin d'être gratuites.
Au Québec? Ici, bien sûr, tout doit être gratuit. Nous avons un droit fondamental et inaliénable à habiter à 30km du bureau sans payer pour l'entretien des routes, des ponts et des viaducs. Mais non, je sais, ce n'est pas gratuit. J'entendais hier un citoyen en colère se scandaliser du fait qu'il paie une taxe sur le carburant et que, malgré cette taxe, les incompétents de fonctionnaires ne réparent pas les viaducs. En vérité, nos ingénieurs et nos inspecteurs nous en donnent à peu près pour notre argent.
C'est qu'au Québec, au principe de l'utilisateur-payeur, on préfère celui de l'utilisateur-jouisseur.
Voyez les leaders étudiants à l'université, les bourgeois de demain, revêtir les habits du progressisme pour exiger le gel des droits de scolarité jusqu'à la fin des temps, voire la gratuité. Allez, société, fais-moi avocat, fais-moi médecin, fais-moi ingénieur, fais-moi économiste ou sociologue, c'est pour ton bien, paye! Voyez comme ils font pitié à voir quand on augmente les frais afférents : scandale! Hausse déguisée! Et, pourquoi pas, nos leaders étudiants réclament maintenant que les stages en entreprise soient rémunérés, ça leur est dû, n'est-ce pas? À bas le cheap labour! Les bibliothèques s'effondrent en silence comme des morceaux de viaducs, leurs labos font de plus en plus dur, mais ça aussi, c'est la faute du gouvernement qui refuse d'investir davantage en éducation, non?
Comment les blâmer? Ainsi allons-nous tous. Haussez de deux misérables dollars les frais de garderie, les parents sont révulsés.
Dites aux baby-boomers qu'ils devront payer leur part pour assurer leur corps sur leur Harley, ils accuseront le gouvernement, les politiciens, les fonctionnaires, responsables du déficit actuariel de la SAAQ. S'ils ont un accident, ils ne manqueront pas de noter que l'indemnité de la Société de l'assurance auto est dérisoire. Mais bien sûr il n'y a aucun rapport entre ceci et cela.
Tout comme les vieux qui passent l'hiver en Floride qui trouvent terrible qu'on ne paie pas tous leurs frais de santé à l'étranger, eux qui ont servi la patrie. Justice, où es-tu?
Quand j'avais 15 ans, René Lévesque inaugurait avec Robert Bourassa la plus grande centrale hydroélectrique au monde, à la Baie-James. Il ne faisait aucun doute que les ingénieurs et les travailleurs québécois étaient parmi les meilleurs au monde. Il n'y a pas de raison qu'ils ne le soient plus.
Mais aux enfants de 15 ans qui voient tomber en morceaux les ouvrages de leurs grands-pères, qu'avons-nous à dire? Allons-nous continuer de blâmer quelque inconnu, qui est peut-être à blâmer, ou regarderons-nous l'État du Québec tel qu'il est: à rénover, à réparer, à relancer.
Ces chantiers-là n'ont pas le lustre des premières et du jamais vu. Mais tel est le legs qui nous échoit. Un État remarquable, généreux, mais endetté, qui vit au-dessus de ses moyens, qui est soutenu par de moins en moins de travailleurs, et qui soutient de plus en plus de pensionnés.
Si nous n'entreprenons pas ces chantiers, qui le fera, et quand?
Nos enfants méritent mieux qu'un Québec dont les viaducs s'effondrent.
J'ai lu son article au complet et je ne partage pas son avis. Je ne sais pas si en France ou aux USA le fardeau fiscal des contribuables est moins élevé, équivalent ou plus élevé qu'au Québec. On nous qualifie toujours des citoyens les plus taxés en Amérique du Nord alors il faut croire que quelque part nous payons notre cote part... La question que je poserais est la suivante : « Sommes-nous bien administrés? » Je crois que le problème se situe à ce niveau. Dans le budget global quel est l'ordre de grandeur affectée aux infras-structures?
J'ai lu son article et moi j'étais au contraire bien d'accord avec lui. Je vais d'ailleurs le mettre au complet.
Juste un exemple: dans le topic ici, quelqu'un a déploré que Stephen Harper ait annoncé son intention d'investir dans les prisons. Or, combien de fois dans le Dôme a-t-on lu que les peines de prison sont trop clémentes et que les libérations conditionnelles n'ont pas de sens? Virtuellement tout le monde aurait préféré que Guy Cloutier fasse ses 42 mois de prison et tout le monde a déploré la sortie prématurée d'un Mario Bastien...
Je suis d'accord avec toi pour dire que nous avons probablement un problème de priorité, mais les partis politiques agissent aussi de manière à plaire à la population. Si Jean Charest avait déclaré qu'il allait hausser le coût des garderies à 10$ par jour en campagne électorale pour payer la rénovation des ponts, des viaducs et des aqueducs (toutes des choses invisibles, contrairement au nids-de-poule), je ne suis pas sûre que ça aurait été bien reçu par la population!
Être les citoyens les plus taxés signifie qu'on peut s'attendre à avoir plus de services que d'autres, mais ça ne veut pas dire pour autant qu'on a les moyens d'avoir tout ce qu'on veut dans tout les domaines.
Citation :
LE QUÉBEC DE L'UTILISATEUR-JOUISSEUR
La chronique d'Yves Boisvert
Yves Boisvert
La Presse
Quand on aura analysé les gravats, testé le béton et l'acier, quand on aura réécouté les bandes du 911, quand on aura questionné l'inspecteur qui est allé voir le viaduc 45 minutes avant son écroulement, on saura.
Enfin, on saura comment il se fait que cette structure précise s'est effondrée. On saura s'il était évident ou non que la fermeture immédiate s'imposait. On connaîtra les causes immédiates de cet accident qui a fait cinq morts, six blessés.
Alors on désignera du doigt monsieur Untel, le directeur de service Untel, tel ministère, tel ministre, tiens, pourquoi pas un ministre.
Ainsi évitera-t-on peut-être la honte collective qui devrait nous affliger. Parce que ce viaduc n'est pas tombé du fait d'un acte de folie. Ni d'un ouragan, ni d'un tremblement de terre, ni du verglas, ni d'aucune des calamités qui s'abattent périodiquement sur nous. Il n'est pas tombé non plus de la faute d'un ingénieur ou d'un inspecteur. Il est tombé largement du fait de notre imprévoyance collective. Nous en portons tous la responsabilité.
Il est écrit noir sur blanc dans des rapports depuis des années qu'un chantier urgent attend le Québec : celui de la réfection de ses ponts, échangeurs et structures routières.
Comment il se fait que ce viaduc précis soit tombé ce jour-là, et comment on aurait pu éviter ces morts absurdes, on le saura peut-être l'an prochain.
Mais qu'un viaduc soit tombé dans le Québec de 2006, ça, malheureusement, on a une petite idée de la raison. Ce pays est à réparer.
Les routes sont plus belles aux États-Unis! Allez voir en France, comment sont les routes!
Ça, chialer, on est experts. C'est vrai qu'elles sont plus belles, les routes européennes et américaines. Encore que celles du Québec se sont notablement améliorées ces dernières années, du moins pour leur partie visible et sensible : le pavage. L'indice de confort routier, comme on dit au ministère des Transports. Quant aux structures, ces choses invisibles tant qu'elles tiennent, le retard est tel qu'en doublant les budgets on ne les mettra pas à jour. Mais qui gagnera jamais des élections en promettant de dépenser des milliards pour des choses aussi ennuyantes?
Car tandis qu'on compare la chaussée des autres pays à celle du Québec, on omet systématiquement un léger détail. Le coût d'utilisation. Parcourez 300 kilomètres sur les autoroutes de France, il vous en coûtera à peu près 40. Aux États-Unis, les autoroutes sont aussi loin d'être gratuites.
Au Québec? Ici, bien sûr, tout doit être gratuit. Nous avons un droit fondamental et inaliénable à habiter à 30km du bureau sans payer pour l'entretien des routes, des ponts et des viaducs. Mais non, je sais, ce n'est pas gratuit. J'entendais hier un citoyen en colère se scandaliser du fait qu'il paie une taxe sur le carburant et que, malgré cette taxe, les incompétents de fonctionnaires ne réparent pas les viaducs. En vérité, nos ingénieurs et nos inspecteurs nous en donnent à peu près pour notre argent.
C'est qu'au Québec, au principe de l'utilisateur-payeur, on préfère celui de l'utilisateur-jouisseur.
Voyez les leaders étudiants à l'université, les bourgeois de demain, revêtir les habits du progressisme pour exiger le gel des droits de scolarité jusqu'à la fin des temps, voire la gratuité. Allez, société, fais-moi avocat, fais-moi médecin, fais-moi ingénieur, fais-moi économiste ou sociologue, c'est pour ton bien, paye! Voyez comme ils font pitié à voir quand on augmente les frais afférents : scandale! Hausse déguisée! Et, pourquoi pas, nos leaders étudiants réclament maintenant que les stages en entreprise soient rémunérés, ça leur est dû, n'est-ce pas? À bas le cheap labour! Les bibliothèques s'effondrent en silence comme des morceaux de viaducs, leurs labos font de plus en plus dur, mais ça aussi, c'est la faute du gouvernement qui refuse d'investir davantage en éducation, non?
Comment les blâmer? Ainsi allons-nous tous. Haussez de deux misérables dollars les frais de garderie, les parents sont révulsés.
Dites aux baby-boomers qu'ils devront payer leur part pour assurer leur corps sur leur Harley, ils accuseront le gouvernement, les politiciens, les fonctionnaires, responsables du déficit actuariel de la SAAQ. S'ils ont un accident, ils ne manqueront pas de noter que l'indemnité de la Société de l'assurance auto est dérisoire. Mais bien sûr il n'y a aucun rapport entre ceci et cela.
Tout comme les vieux qui passent l'hiver en Floride qui trouvent terrible qu'on ne paie pas tous leurs frais de santé à l'étranger, eux qui ont servi la patrie. Justice, où es-tu?
Quand j'avais 15 ans, René Lévesque inaugurait avec Robert Bourassa la plus grande centrale hydroélectrique au monde, à la Baie-James. Il ne faisait aucun doute que les ingénieurs et les travailleurs québécois étaient parmi les meilleurs au monde. Il n'y a pas de raison qu'ils ne le soient plus.
Mais aux enfants de 15 ans qui voient tomber en morceaux les ouvrages de leurs grands-pères, qu'avons-nous à dire? Allons-nous continuer de blâmer quelque inconnu, qui est peut-être à blâmer, ou regarderons-nous l'État du Québec tel qu'il est: à rénover, à réparer, à relancer.
Ces chantiers-là n'ont pas le lustre des premières et du jamais vu. Mais tel est le legs qui nous échoit. Un État remarquable, généreux, mais endetté, qui vit au-dessus de ses moyens, qui est soutenu par de moins en moins de travailleurs, et qui soutient de plus en plus de pensionnés.
Si nous n'entreprenons pas ces chantiers, qui le fera, et quand?
Nos enfants méritent mieux qu'un Québec dont les viaducs s'effondrent.
Boule à mites a écrit
J'ai lu son article et moi j'étais au contraire bien d'accord avec lui. Je vais d'ailleurs le mettre au complet.
Juste un exemple: dans le topic ici, quelqu'un a déploré que Stephen Harper ait annoncé son intention d'investir dans les prisons. Or, combien de fois dans le Dôme a-t-on lu que les peines de prison sont trop clémentes et que les libérations conditionnelles n'ont pas de sens? Virtuellement tout le monde aurait préféré que Guy Cloutier fasse ses 42 mois de prison et tout le monde a déploré la sortie prématurée d'un Mario Bastien...
Je suis d'accord avec toi pour dire que nous avons probablement un problème de priorité, mais les partis politiques agissent aussi de manière à plaire à la population. Si Jean Charest avait déclaré qu'il allait hausser le coût des garderies à 10$ par jour en campagne électorale pour payer la rénovation des ponts, des viaducs et des aqueducs (toutes des choses invisibles, contrairement au nids-de-poule), je ne suis pas sûre que ça aurait été bien reçu par la population!
Être les citoyens les plus taxés signifie qu'on peut s'attendre à avoir plus de services que d'autres, mais ça ne veut pas dire pour autant qu'on a les moyens d'avoir tout ce qu'on veut dans tout les domaines.
Citation :
LE QUÉBEC DE L'UTILISATEUR-JOUISSEUR
La chronique d'Yves Boisvert
Yves Boisvert
La Presse
Quand on aura analysé les gravats, testé le béton et l'acier, quand on aura réécouté les bandes du 911, quand on aura questionné l'inspecteur qui est allé voir le viaduc 45 minutes avant son écroulement, on saura.
Enfin, on saura comment il se fait que cette structure précise s'est effondrée. On saura s'il était évident ou non que la fermeture immédiate s'imposait. On connaîtra les causes immédiates de cet accident qui a fait cinq morts, six blessés.
Alors on désignera du doigt monsieur Untel, le directeur de service Untel, tel ministère, tel ministre, tiens, pourquoi pas un ministre.
Ainsi évitera-t-on peut-être la honte collective qui devrait nous affliger. Parce que ce viaduc n'est pas tombé du fait d'un acte de folie. Ni d'un ouragan, ni d'un tremblement de terre, ni du verglas, ni d'aucune des calamités qui s'abattent périodiquement sur nous. Il n'est pas tombé non plus de la faute d'un ingénieur ou d'un inspecteur. Il est tombé largement du fait de notre imprévoyance collective. Nous en portons tous la responsabilité.
Il est écrit noir sur blanc dans des rapports depuis des années qu'un chantier urgent attend le Québec : celui de la réfection de ses ponts, échangeurs et structures routières.
Comment il se fait que ce viaduc précis soit tombé ce jour-là, et comment on aurait pu éviter ces morts absurdes, on le saura peut-être l'an prochain.
Mais qu'un viaduc soit tombé dans le Québec de 2006, ça, malheureusement, on a une petite idée de la raison. Ce pays est à réparer.
Les routes sont plus belles aux États-Unis! Allez voir en France, comment sont les routes!
Ça, chialer, on est experts. C'est vrai qu'elles sont plus belles, les routes européennes et américaines. Encore que celles du Québec se sont notablement améliorées ces dernières années, du moins pour leur partie visible et sensible : le pavage. L'indice de confort routier, comme on dit au ministère des Transports. Quant aux structures, ces choses invisibles tant qu'elles tiennent, le retard est tel qu'en doublant les budgets on ne les mettra pas à jour. Mais qui gagnera jamais des élections en promettant de dépenser des milliards pour des choses aussi ennuyantes?
Car tandis qu'on compare la chaussée des autres pays à celle du Québec, on omet systématiquement un léger détail. Le coût d'utilisation. Parcourez 300 kilomètres sur les autoroutes de France, il vous en coûtera à peu près 40. Aux États-Unis, les autoroutes sont aussi loin d'être gratuites.
Au Québec? Ici, bien sûr, tout doit être gratuit. Nous avons un droit fondamental et inaliénable à habiter à 30km du bureau sans payer pour l'entretien des routes, des ponts et des viaducs. Mais non, je sais, ce n'est pas gratuit. J'entendais hier un citoyen en colère se scandaliser du fait qu'il paie une taxe sur le carburant et que, malgré cette taxe, les incompétents de fonctionnaires ne réparent pas les viaducs. En vérité, nos ingénieurs et nos inspecteurs nous en donnent à peu près pour notre argent.
C'est qu'au Québec, au principe de l'utilisateur-payeur, on préfère celui de l'utilisateur-jouisseur.
Voyez les leaders étudiants à l'université, les bourgeois de demain, revêtir les habits du progressisme pour exiger le gel des droits de scolarité jusqu'à la fin des temps, voire la gratuité. Allez, société, fais-moi avocat, fais-moi médecin, fais-moi ingénieur, fais-moi économiste ou sociologue, c'est pour ton bien, paye! Voyez comme ils font pitié à voir quand on augmente les frais afférents : scandale! Hausse déguisée! Et, pourquoi pas, nos leaders étudiants réclament maintenant que les stages en entreprise soient rémunérés, ça leur est dû, n'est-ce pas? À bas le cheap labour! Les bibliothèques s'effondrent en silence comme des morceaux de viaducs, leurs labos font de plus en plus dur, mais ça aussi, c'est la faute du gouvernement qui refuse d'investir davantage en éducation, non?
Comment les blâmer? Ainsi allons-nous tous. Haussez de deux misérables dollars les frais de garderie, les parents sont révulsés.
Dites aux baby-boomers qu'ils devront payer leur part pour assurer leur corps sur leur Harley, ils accuseront le gouvernement, les politiciens, les fonctionnaires, responsables du déficit actuariel de la SAAQ. S'ils ont un accident, ils ne manqueront pas de noter que l'indemnité de la Société de l'assurance auto est dérisoire. Mais bien sûr il n'y a aucun rapport entre ceci et cela.
Tout comme les vieux qui passent l'hiver en Floride qui trouvent terrible qu'on ne paie pas tous leurs frais de santé à l'étranger, eux qui ont servi la patrie. Justice, où es-tu?
Quand j'avais 15 ans, René Lévesque inaugurait avec Robert Bourassa la plus grande centrale hydroélectrique au monde, à la Baie-James. Il ne faisait aucun doute que les ingénieurs et les travailleurs québécois étaient parmi les meilleurs au monde. Il n'y a pas de raison qu'ils ne le soient plus.
Mais aux enfants de 15 ans qui voient tomber en morceaux les ouvrages de leurs grands-pères, qu'avons-nous à dire? Allons-nous continuer de blâmer quelque inconnu, qui est peut-être à blâmer, ou regarderons-nous l'État du Québec tel qu'il est: à rénover, à réparer, à relancer.
Ces chantiers-là n'ont pas le lustre des premières et du jamais vu. Mais tel est le legs qui nous échoit. Un État remarquable, généreux, mais endetté, qui vit au-dessus de ses moyens, qui est soutenu par de moins en moins de travailleurs, et qui soutient de plus en plus de pensionnés.
Si nous n'entreprenons pas ces chantiers, qui le fera, et quand?
Nos enfants méritent mieux qu'un Québec dont les viaducs s'effondrent. Entièrement d'accord avec ça!
Si on veut s'occuper de nos infrastuctures, soit comme coupe dans les services, soit on monte les impôts, soit on fait des postes de payage.
Mais c'est certain que le parti qui parlera de faire ça en campagne n'aura pas de vote...
J'ai lu son article et moi j'étais au contraire bien d'accord avec lui. Je vais d'ailleurs le mettre au complet.
Juste un exemple: dans le topic ici, quelqu'un a déploré que Stephen Harper ait annoncé son intention d'investir dans les prisons. Or, combien de fois dans le Dôme a-t-on lu que les peines de prison sont trop clémentes et que les libérations conditionnelles n'ont pas de sens? Virtuellement tout le monde aurait préféré que Guy Cloutier fasse ses 42 mois de prison et tout le monde a déploré la sortie prématurée d'un Mario Bastien...
Je suis d'accord avec toi pour dire que nous avons probablement un problème de priorité, mais les partis politiques agissent aussi de manière à plaire à la population. Si Jean Charest avait déclaré qu'il allait hausser le coût des garderies à 10$ par jour en campagne électorale pour payer la rénovation des ponts, des viaducs et des aqueducs (toutes des choses invisibles, contrairement au nids-de-poule), je ne suis pas sûre que ça aurait été bien reçu par la population!
Être les citoyens les plus taxés signifie qu'on peut s'attendre à avoir plus de services que d'autres, mais ça ne veut pas dire pour autant qu'on a les moyens d'avoir tout ce qu'on veut dans tout les domaines.
Citation :
LE QUÉBEC DE L'UTILISATEUR-JOUISSEUR
La chronique d'Yves Boisvert
Yves Boisvert
La Presse
Quand on aura analysé les gravats, testé le béton et l'acier, quand on aura réécouté les bandes du 911, quand on aura questionné l'inspecteur qui est allé voir le viaduc 45 minutes avant son écroulement, on saura.
Enfin, on saura comment il se fait que cette structure précise s'est effondrée. On saura s'il était évident ou non que la fermeture immédiate s'imposait. On connaîtra les causes immédiates de cet accident qui a fait cinq morts, six blessés.
Alors on désignera du doigt monsieur Untel, le directeur de service Untel, tel ministère, tel ministre, tiens, pourquoi pas un ministre.
Ainsi évitera-t-on peut-être la honte collective qui devrait nous affliger. Parce que ce viaduc n'est pas tombé du fait d'un acte de folie. Ni d'un ouragan, ni d'un tremblement de terre, ni du verglas, ni d'aucune des calamités qui s'abattent périodiquement sur nous. Il n'est pas tombé non plus de la faute d'un ingénieur ou d'un inspecteur. Il est tombé largement du fait de notre imprévoyance collective. Nous en portons tous la responsabilité.
Il est écrit noir sur blanc dans des rapports depuis des années qu'un chantier urgent attend le Québec : celui de la réfection de ses ponts, échangeurs et structures routières.
Comment il se fait que ce viaduc précis soit tombé ce jour-là, et comment on aurait pu éviter ces morts absurdes, on le saura peut-être l'an prochain.
Mais qu'un viaduc soit tombé dans le Québec de 2006, ça, malheureusement, on a une petite idée de la raison. Ce pays est à réparer.
Les routes sont plus belles aux États-Unis! Allez voir en France, comment sont les routes!
Ça, chialer, on est experts. C'est vrai qu'elles sont plus belles, les routes européennes et américaines. Encore que celles du Québec se sont notablement améliorées ces dernières années, du moins pour leur partie visible et sensible : le pavage. L'indice de confort routier, comme on dit au ministère des Transports. Quant aux structures, ces choses invisibles tant qu'elles tiennent, le retard est tel qu'en doublant les budgets on ne les mettra pas à jour. Mais qui gagnera jamais des élections en promettant de dépenser des milliards pour des choses aussi ennuyantes?
Car tandis qu'on compare la chaussée des autres pays à celle du Québec, on omet systématiquement un léger détail. Le coût d'utilisation. Parcourez 300 kilomètres sur les autoroutes de France, il vous en coûtera à peu près 40. Aux États-Unis, les autoroutes sont aussi loin d'être gratuites.
Au Québec? Ici, bien sûr, tout doit être gratuit. Nous avons un droit fondamental et inaliénable à habiter à 30km du bureau sans payer pour l'entretien des routes, des ponts et des viaducs. Mais non, je sais, ce n'est pas gratuit. J'entendais hier un citoyen en colère se scandaliser du fait qu'il paie une taxe sur le carburant et que, malgré cette taxe, les incompétents de fonctionnaires ne réparent pas les viaducs. En vérité, nos ingénieurs et nos inspecteurs nous en donnent à peu près pour notre argent.
C'est qu'au Québec, au principe de l'utilisateur-payeur, on préfère celui de l'utilisateur-jouisseur.
Voyez les leaders étudiants à l'université, les bourgeois de demain, revêtir les habits du progressisme pour exiger le gel des droits de scolarité jusqu'à la fin des temps, voire la gratuité. Allez, société, fais-moi avocat, fais-moi médecin, fais-moi ingénieur, fais-moi économiste ou sociologue, c'est pour ton bien, paye! Voyez comme ils font pitié à voir quand on augmente les frais afférents : scandale! Hausse déguisée! Et, pourquoi pas, nos leaders étudiants réclament maintenant que les stages en entreprise soient rémunérés, ça leur est dû, n'est-ce pas? À bas le cheap labour! Les bibliothèques s'effondrent en silence comme des morceaux de viaducs, leurs labos font de plus en plus dur, mais ça aussi, c'est la faute du gouvernement qui refuse d'investir davantage en éducation, non?
Comment les blâmer? Ainsi allons-nous tous. Haussez de deux misérables dollars les frais de garderie, les parents sont révulsés.
Dites aux baby-boomers qu'ils devront payer leur part pour assurer leur corps sur leur Harley, ils accuseront le gouvernement, les politiciens, les fonctionnaires, responsables du déficit actuariel de la SAAQ. S'ils ont un accident, ils ne manqueront pas de noter que l'indemnité de la Société de l'assurance auto est dérisoire. Mais bien sûr il n'y a aucun rapport entre ceci et cela.
Tout comme les vieux qui passent l'hiver en Floride qui trouvent terrible qu'on ne paie pas tous leurs frais de santé à l'étranger, eux qui ont servi la patrie. Justice, où es-tu?
Quand j'avais 15 ans, René Lévesque inaugurait avec Robert Bourassa la plus grande centrale hydroélectrique au monde, à la Baie-James. Il ne faisait aucun doute que les ingénieurs et les travailleurs québécois étaient parmi les meilleurs au monde. Il n'y a pas de raison qu'ils ne le soient plus.
Mais aux enfants de 15 ans qui voient tomber en morceaux les ouvrages de leurs grands-pères, qu'avons-nous à dire? Allons-nous continuer de blâmer quelque inconnu, qui est peut-être à blâmer, ou regarderons-nous l'État du Québec tel qu'il est: à rénover, à réparer, à relancer.
Ces chantiers-là n'ont pas le lustre des premières et du jamais vu. Mais tel est le legs qui nous échoit. Un État remarquable, généreux, mais endetté, qui vit au-dessus de ses moyens, qui est soutenu par de moins en moins de travailleurs, et qui soutient de plus en plus de pensionnés.
Si nous n'entreprenons pas ces chantiers, qui le fera, et quand?
Nos enfants méritent mieux qu'un Québec dont les viaducs s'effondrent. Entièrement d'accord avec ça!
Si on veut s'occuper de nos infrastuctures, soit comme coupe dans les services, soit on monte les impôts, soit on fait des postes de payage.
Mais c'est certain que le parti qui parlera de faire ça en campagne n'aura pas de vote...
maudit systeme pourri
Viaduc de la Concorde
L'orphelin recevra 38 000 $
Jean-François Racine
Le Journal de Québec
04/10/2006 07h50
Le jeune orphelin de huit ans qui a perdu ses deux parents, samedi, ne recevra que 38 000 $ d'indemnité de la SAAQ.
Le petit Gabriel Hamel, qui jouait au hockey cosom au centre récréatif, n'a jamais revu sa mère qui devait venir le chercher après son entraînement.
Pas plus que son père qui a aussi péri écrasé sous la terrible masse de béton.
En raison du principe controversé du no fault, l'enfant et ses proches sont privés de recours judiciaires civils contre les présumés responsables de la tragédie. Selon les chiffres mis à jour le 1er janvier 2006, le jeune garçon recevra un montant global d'un peu plus de 38 000 $. Il pourrait entre autre bénéficier d'une aide psychologique de 15 heures non renouvelables.
D'après la jurisprudence établie dans une cause similaire tranchée par la SAAQ à Québec en 2002, l'enfant ne devrait pas avoir droit à la rente pour conjoint survivant.
Si l'un de ses deux parents avait survécu, ne serait-ce qu'une minute à l'autre, la succession du couple décédé, donc l'enfant orphelin, aurait pu récolter un montant maximum de 212 000 $ en prouvant l'ordre chronologique des décès.
Preuve à faire
La mort simultanée des deux fait qu'aucun ne peut être considéré comme ayant succédé à l'autre.
De plus, dans la Loi sur l'assurance automobile, celui qui réclame un droit doit faire la preuve lui-même.
Les proches de Gilles Hamel, 44 ans, l'oncle de Gabriel, devraient recevoir un peu plus.
Sa conjointe vivante et ses deux enfants auront droit à une indemnité de la SAAQ plus élevée selon l'âge des enfants. Le montant minimum est de 57 477 $ et le montant maximum est de 285 000 $.
Tous deux âgés de 28 ans, Mathieu Goyette et Véronique Binette, le jeune couple qui attendait l'arrivée de leur premier enfant, pourraient être les «oubliés» du système.
Puisqu'ils étaient, semble-t-il, une famille autonome en soi, leurs proches ne devraient recevoir qu'un montant fixe de 4309 $ pour les frais funéraires.
La majorité en désaccord
Dans tous les cas, les recours demeurent impossibles. Dans le sondage Léger Marketing publié hier, 66 % des répondants ont reconnu qu'il devrait y avoir des poursuites criminelles contre les responsables.
Selon deux avocats d'un cabinet montréalais spécialisé dans ce type de recours, le ministère des Transport et le constructeur du viaduc de la Concorde pourraient être visés par un recours collectif intenté par les milliers d'automobilistes bloqués dans les embouteillages à la suite de la fermeture de l'autoroute 19.
«Une vraie farce» - Marc Bellemare
«L'enfant devrait accepter ce montant fixé sans coeur et sans âme.»
L'ex-ministre de la Justice Marc Bellemare a repris son ancien cheval de bataille et poursuit sa lutte contre les excès et les aberrations du régime d'indemnisation de la SAAQ. Au sens de la loi, l'orphelin de huit ans n'est pas une victime.
«C'est une vraie farce, une machine à saucisse. Le problème majeur de l'enfant, c'est qu'il a perdu ses deux parents en même temps. C'est un cas rare. Il n'y a pas de mécanisme dans la loi. Il devra accepter des»pinottes«. C'est le royaume de l'immunité et de l'irresponsabilité. Je ne sais pas qui va essayer d'expliquer à Gabriel le système du no fault», dit-il.
En juillet 2002, l'avocat de Québec avait réussi à convaincre le tribunal de la très courte durée de survie d'un accidenté de la route par rapport à l'autre occupant du véhicule. La simple probabilité établie par témoignage avait suffit pour obtenir une indemnisation supérieure.
Viaduc de la Concorde
L'orphelin recevra 38 000 $
Jean-François Racine
Le Journal de Québec
04/10/2006 07h50
Le jeune orphelin de huit ans qui a perdu ses deux parents, samedi, ne recevra que 38 000 $ d'indemnité de la SAAQ.
Le petit Gabriel Hamel, qui jouait au hockey cosom au centre récréatif, n'a jamais revu sa mère qui devait venir le chercher après son entraînement.
Pas plus que son père qui a aussi péri écrasé sous la terrible masse de béton.
En raison du principe controversé du no fault, l'enfant et ses proches sont privés de recours judiciaires civils contre les présumés responsables de la tragédie. Selon les chiffres mis à jour le 1er janvier 2006, le jeune garçon recevra un montant global d'un peu plus de 38 000 $. Il pourrait entre autre bénéficier d'une aide psychologique de 15 heures non renouvelables.
D'après la jurisprudence établie dans une cause similaire tranchée par la SAAQ à Québec en 2002, l'enfant ne devrait pas avoir droit à la rente pour conjoint survivant.
Si l'un de ses deux parents avait survécu, ne serait-ce qu'une minute à l'autre, la succession du couple décédé, donc l'enfant orphelin, aurait pu récolter un montant maximum de 212 000 $ en prouvant l'ordre chronologique des décès.
Preuve à faire
La mort simultanée des deux fait qu'aucun ne peut être considéré comme ayant succédé à l'autre.
De plus, dans la Loi sur l'assurance automobile, celui qui réclame un droit doit faire la preuve lui-même.
Les proches de Gilles Hamel, 44 ans, l'oncle de Gabriel, devraient recevoir un peu plus.
Sa conjointe vivante et ses deux enfants auront droit à une indemnité de la SAAQ plus élevée selon l'âge des enfants. Le montant minimum est de 57 477 $ et le montant maximum est de 285 000 $.
Tous deux âgés de 28 ans, Mathieu Goyette et Véronique Binette, le jeune couple qui attendait l'arrivée de leur premier enfant, pourraient être les «oubliés» du système.
Puisqu'ils étaient, semble-t-il, une famille autonome en soi, leurs proches ne devraient recevoir qu'un montant fixe de 4309 $ pour les frais funéraires.
La majorité en désaccord
Dans tous les cas, les recours demeurent impossibles. Dans le sondage Léger Marketing publié hier, 66 % des répondants ont reconnu qu'il devrait y avoir des poursuites criminelles contre les responsables.
Selon deux avocats d'un cabinet montréalais spécialisé dans ce type de recours, le ministère des Transport et le constructeur du viaduc de la Concorde pourraient être visés par un recours collectif intenté par les milliers d'automobilistes bloqués dans les embouteillages à la suite de la fermeture de l'autoroute 19.
«Une vraie farce» - Marc Bellemare
«L'enfant devrait accepter ce montant fixé sans coeur et sans âme.»
L'ex-ministre de la Justice Marc Bellemare a repris son ancien cheval de bataille et poursuit sa lutte contre les excès et les aberrations du régime d'indemnisation de la SAAQ. Au sens de la loi, l'orphelin de huit ans n'est pas une victime.
«C'est une vraie farce, une machine à saucisse. Le problème majeur de l'enfant, c'est qu'il a perdu ses deux parents en même temps. C'est un cas rare. Il n'y a pas de mécanisme dans la loi. Il devra accepter des»pinottes«. C'est le royaume de l'immunité et de l'irresponsabilité. Je ne sais pas qui va essayer d'expliquer à Gabriel le système du no fault», dit-il.
En juillet 2002, l'avocat de Québec avait réussi à convaincre le tribunal de la très courte durée de survie d'un accidenté de la route par rapport à l'autre occupant du véhicule. La simple probabilité établie par témoignage avait suffit pour obtenir une indemnisation supérieure.
"La vie serait bien plus heureuse si nous naissions à 80 ans et nous approchions graduellement de nos 18 ans"
Mark Twain


Mark Twain


Ce que je trouve abherrant c'est que le jeune couple leur famille ne recevra que des peanuts. Pourtant ils sont morts de la même cause que les trois autres.
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- Inscription : lun. juil. 12, 2004 12:00 am
J'ai écouté hier Monsieur Johnson.... je trouve cette commission d'enquête particulièrement ridicule. Mandat trouver pourquoi le pont est tombé et cela s'arrête là.... pas d'enquête sur les inspections et les réparations au Québec, pas d'enquêtes sur les budgets etc....
Il me semble que pour trouver la raison des ingénieurs avec la police aurait surement fait le travail.
Il a omis de dire qu'il gagnera 296$ de l'heure, 8 heures par jour, 5 jours semaines pendant 6 mois, presque 300,000 dollards et on ne sait pas le salaire des ses commissaires. Pour trouver la raison mais surement pas les solutions....
Il me semble que pour trouver la raison des ingénieurs avec la police aurait surement fait le travail.
Il a omis de dire qu'il gagnera 296$ de l'heure, 8 heures par jour, 5 jours semaines pendant 6 mois, presque 300,000 dollards et on ne sait pas le salaire des ses commissaires. Pour trouver la raison mais surement pas les solutions....
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- Manitou de la Parlotte
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- Inscription : jeu. août 17, 2006 12:00 am
lucide a écritJ'ai écouté hier Monsieur Johnson.... je trouve cette commission d'enquête particulièrement ridicule. Mandat trouver pourquoi le pont est tombé et cela s'arrête là.... pas d'enquête sur les inspections et les réparations au Québec, pas d'enquêtes sur les budgets etc....
Il me semble que pour trouver la raison des ingénieurs avec la police aurait surement fait le travail.
Il a omis de dire qu'il gagnera 296$ de l'heure, 8 heures par jour, 5 jours semaines pendant 6 mois, presque 300,000 dollards et on ne sait pas le salaire des ses commissaires. Pour trouver la raison mais surement pas les solutions....
C'est pas ridicule!
C'est une façon de faire un petit cadeau à M. Johnson!
Il me semble que pour trouver la raison des ingénieurs avec la police aurait surement fait le travail.
Il a omis de dire qu'il gagnera 296$ de l'heure, 8 heures par jour, 5 jours semaines pendant 6 mois, presque 300,000 dollards et on ne sait pas le salaire des ses commissaires. Pour trouver la raison mais surement pas les solutions....
C'est pas ridicule!
C'est une façon de faire un petit cadeau à M. Johnson!
Auteur de https://www.boucane.com
Si le Domaine Bleu était un poulet, FrançoisBoucane serait le sot-l'y-laisse!
~ Pixie ~ a écrit
Entécas moi jme tape 2 heures de route matin et soir a cause du cal**** de viaduc tombé jdois prendre maintenant auto, train, métro, et autobus TOUT CA, matin et soir
Cé ca ou jme cal**** sur le BS jai mon os*** de wèyage ma vous dire
Ca fait du bien d'en parler
T'aurais eu autant de problemes si le Ministere avait fermé le viaduc pour le réparer... et y aurait eu 6 morts en moins...
Entécas moi jme tape 2 heures de route matin et soir a cause du cal**** de viaduc tombé jdois prendre maintenant auto, train, métro, et autobus TOUT CA, matin et soir
Cé ca ou jme cal**** sur le BS jai mon os*** de wèyage ma vous dire
Ca fait du bien d'en parler
T'aurais eu autant de problemes si le Ministere avait fermé le viaduc pour le réparer... et y aurait eu 6 morts en moins...
Redouter l'ironie, c'est craindre la raison - Sacha Guitry
liz a écrit
T'aurais eu autant de problemes si le Ministere avait fermé le viaduc pour le réparer... et y aurait eu 6 morts en moins...
Jcomprend bin mais cé pas le cas donc ca donne rien d'en parler mais ca me choque de voir que en plus que je dois me taper tout ca ya 6 morts...cé vraiment enrageant
T'aurais eu autant de problemes si le Ministere avait fermé le viaduc pour le réparer... et y aurait eu 6 morts en moins...
Jcomprend bin mais cé pas le cas donc ca donne rien d'en parler mais ca me choque de voir que en plus que je dois me taper tout ca ya 6 morts...cé vraiment enrageant
- Lucky Luke
- Immortel du Domaine
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- Inscription : mer. nov. 26, 2003 1:00 am
Et en plus y vont mettre le viaduc De Blois à terre itou :
Citation :Le viaduc De Blois sera détruit
À la surprise générale, le ministre des Transports du Québec, Michel Després, a annoncé que le viaduc De Blois, situé à moins d’un kilomètre de celui de la Concorde, sera lui aussi démantelé.
« Ce pont d’étagement est en tout point identique à celui du boulevard de la Concorde, a dit le ministre. C’est son jumeau. Il est de même conception, de même construction dans le même secteur et construit la même année. Parce qu’il subsistera toujours un doute dans l’esprit de la population déjà assez éprouvée, nous avons fait le choix de procéder également au démantèlement de ce viaduc. »
Le ministère des Transports désire d’abord mener quelques expertises avant de procéder à aux travaux de démolition de ce pont d’étagement. Peu de détails ont été fourni quant à l’échéancier visé, le ministre se contentant de dire que le tout devrait être fait d’ici à la fin de l’année
Cette annonce survient au moment où les travaux de démantèlement du viaduc de la Concorde battent leur plein. Depuis 8 heures ce matin, on s’affaire à démolir ce viaduc dont l’effondrement de la partie sud a causé la mort de cinq personnes samedi dernier.
Le ministre des Transports espère pouvoir offrir aux utilisateurs de ces artères deux nouveaux viaduc d’ici au début de l’été 2007.
C'est complètement insensé cette décision du gouvernement de détruire ce viaduc pour soit disant rassurer la population
Citation :Le viaduc De Blois sera détruit
À la surprise générale, le ministre des Transports du Québec, Michel Després, a annoncé que le viaduc De Blois, situé à moins d’un kilomètre de celui de la Concorde, sera lui aussi démantelé.
« Ce pont d’étagement est en tout point identique à celui du boulevard de la Concorde, a dit le ministre. C’est son jumeau. Il est de même conception, de même construction dans le même secteur et construit la même année. Parce qu’il subsistera toujours un doute dans l’esprit de la population déjà assez éprouvée, nous avons fait le choix de procéder également au démantèlement de ce viaduc. »
Le ministère des Transports désire d’abord mener quelques expertises avant de procéder à aux travaux de démolition de ce pont d’étagement. Peu de détails ont été fourni quant à l’échéancier visé, le ministre se contentant de dire que le tout devrait être fait d’ici à la fin de l’année
Cette annonce survient au moment où les travaux de démantèlement du viaduc de la Concorde battent leur plein. Depuis 8 heures ce matin, on s’affaire à démolir ce viaduc dont l’effondrement de la partie sud a causé la mort de cinq personnes samedi dernier.
Le ministre des Transports espère pouvoir offrir aux utilisateurs de ces artères deux nouveaux viaduc d’ici au début de l’été 2007.
C'est complètement insensé cette décision du gouvernement de détruire ce viaduc pour soit disant rassurer la population
- Niko Bellic
- Immortel du Domaine
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- Inscription : sam. janv. 14, 2006 1:00 am
De Blois,ils ne le referont pas,je suis pas mal sur car ce viaduc est beaucoup moins passant.Dommage,il était bien pratique pour passer de Pont-Viau à Duvernay ou le contraire,sans descendre sur Concorde ou monter sur St-Martin.Mais avec toutes les coupures partout je crois qu'ils vont juger qu'il n'est pas indispensable.Je connais le coin et le traffic est pas très fréquent sur ce viaduc.