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Publié : dim. août 20, 2006 9:50 am
par Puce28
tuberale  a écrit




aussi bien alors 30,000 malheureuses avortements que 30,000 nouveaux cas de DPJ......faut choisir à un moment donné.....


et le truc de l,avortement à 9 mois...ce sont des cas isolés dont se servent les pro-Vie pour appuyer leur thèse.....je ne dis pas que toi tu te sers de ça......mais j,ai assez lu sur le sujet pour en reconnaître les arguments.....on présente des photos de foetus, d,avortements ratés, on choisit la pire traînée qui n,a aucun aucun sentiment pour prendre son témoignage...et face à ça......on veut ébranler l'opinion publique...et punir toutes les femmes....

mais il y a un truc que je n'ai jamais lu dans leur propos c,est une quelconque allusion au bien-être des femmes qui les portent ou non ces enfants....le ventre des femmes n,est pas une usine......et on ne peut y faire pousser de quoi contre la volonté de la cliente malheureusement........et si je comprends le bien fondé initial du choix pro-vie.....la campagne de peur me laisse complètement insensible.....

Tant que l'on prévilégera l,approche de peur, tant que l'on continuera à considérer ces femmes comme des meurtrières, tant que le discours ne servira qu'à vouloir les punir......l,approche pro-vie demeurera toujours marginale.......


On veut célébrer la vie mais on montre la mort....on veut que ça cesse ..mais on tente de brandir le glaive de l'ange vengeur........c,est un discours qui ne peut avoir d'impact en 2006....

Quand une femme est enfermée dans la salle de bain avec le test  de maternité positif...et que la peur la pogne au ventre, qu,elle ne sais plus quoi penser, qu,elle ne sait pas quoi choisir.....ce sont justement l,aperçu du jugement de la société qui va peut-être la conduire à l,avortement......alors que de la compréhension et un peu d,amour humain lui ferait possiblement voir un autre choix....et du temps de nos grands-mères, comme de celui de nos mères, ça n,a jamais empêché les femmes de le faire et la religion était alors à son plus fort au QC......on n,a pas les chiffres car elles se faisaient sur le bord d'une cuisine clandestinement ou après une tournée aux états-Unis..car c'était la seule place possible si on voulait de quoi fait de façon aseptisée.....les 30,000 d,aujourd'hui sont peut-être un petit nombre comparé à ce temps-là,  même s'il y avait beaucoup de bébé, car les femmes ne disposaient pas de moyen contraceptifs efficaces, on ne peut le dire donc on ne peut proner non plus qu'il y a une grosse augmentation....on n'a pas les chiffres pour comparer......

On dit présentement et ça commence à être visible à l,oeil dans nos entourages aussi, qu'il y a un babyboom.....le mouvement engendré aura une conséquence bénifique sur la diminution des avortements.....et il sera beaucoup plus valorisant comme contribuable de payer pour les accouchements que pour les avortements.....mais installe un ticket modérateur, place un interdit.....ça aura un impact négatif...et les avortements remonteront en flèche.....




Publié : dim. août 20, 2006 9:50 am
par Channy
Ah, mais je ne m'en vais pas parce que je me sens incomprise ou que je suis frustrée là! Juste que je crois avoir fait le tour de mon opinion et exprimé l'entièreté de mon point de vue!

En bon françaaaa...j'ai pu rien à dire!  

Publié : dim. août 20, 2006 9:52 am
par Puce28
Rénatane  a écritJe trouve que le débats des pauvres qui n'iront pas se faire avorter est exagéré.....

Quand tu es pauvre et que tu as besoin de lunettes.....tu n'a pas le choix , tu l'a trouve cet argent....car tu n'a pas le choix , tu ne peux pas vivre sans.....

Quand tu as mal aux dents et que tu es pauvre.....tu n'as pas le choix de trouver l'argent car tu ne peux vivre avec cette douleur...

En plus , dans tous les avortements , qu'elles sont le pourcentage des femmes qui sont extrèmmement pauvres qui y recours ??

C'est pas la gratuité la solution , mais un organisme qui aiderait ces femmes qui font face a des dépenses essentielles.... Je crois qu'il faut travailler dans le communautaire pour réaliser l'ampleur de la pauvreté au Québec.  La réalité est tout autre.

Publié : dim. août 20, 2006 9:54 am
par Mysterylife
Channy  a écritAh, mais je ne m'en vais pas parce que je me sens incomprise ou que je suis frustrée là! Juste que je crois avoir fait le tour de mon opinion et exprimé l'entièreté de mon point de vue!

En bon françaaaa...j'ai pu rien à dire!    
Mysterylife  a écrit
Non, j'argumentes plus là dessus Channy, je l'ai fais pendant ces nombreuses pages et d'autres l'ont fais aussi.  ;)  
Lorsques je t'ai répondue ça s'était exactement pour les mêmes raisons, j'avais plus rien à dire aussi!  

Publié : dim. août 20, 2006 9:57 am
par Mysterylife
puce28  a écrit Je crois qu'il faut travailler dans le communautaire pour réaliser l'ampleur de la pauvreté au Québec.  La réalité est tout autre.

Entièrement d'accord. On a juste à se promener dans les quartiers défavorisés de Montréal pour le voire et le croire Si je regardes dans ma petite ville banlieusarde, il y en a beaucoup moin et souvent cachés

Publié : dim. août 20, 2006 10:00 am
par Puce28
Mysterylife  a écrit
Moi je dois être trop à l'écoute des gens, de leurs histoires, de leurs détresses pour être relative et dire que l'état ne devrait pas payer. Pour moi l'avortement pour n'importe qu'elle situation doit être considérer comme un acte médical et ne doit être jamais comparés à un arrachage de dents ou l'achat d'une paire de lunettesJ'ai peut-être pas les mots, les arguments pour expliquer se que je ressens face à ça mais n'empêches! Non , ça doit être gratuit pour toutes sans discrimination, sans différence de circonstances aux même titres qu'un accouchement, qu'une stérilisation, par contre, la fertilisation devrait être reconnu aussi! Mais c'est un autre débat   Absolument.  Personne ne dit que tout les enfants avortés auraient été malheureux, personne ne dis que ces enfants seraient tous des cas de DPJ.  Mais celles qui se font avorter à répétition par négligence ne sont pas la majorité.  Je peux assurer que beaucoup d'avortement sont subit par des femmes responsables qui n'ont pas oublié une seule fois leur pilule ou par dautres qui ont pris la piliule du lendemain.  Il y a une tendance à faire de la généralité pour appuyer des opinions qui ne réfètent pas la réalité de la majorité.

Publié : dim. août 20, 2006 10:02 am
par Puce28
Ti-radis  a écrit je comprends ce que tu dis, la détresse doit être reconnue, mais es-tu prête a accepter que la détresse à trop de visages pour que tout soit toujours payer par tous ?

Une personne qui a des dents toutes croches peut vivre cela comme un handicap majeur et vivre de nombreuses vexations dans son enfance, vas-tu lui payer l'orthodontie à 10 000 $ pour assurer son bonheur ?  La personne qui en est à sa 4ième cures de désintoxication  ?  La jeune femme insatisfaite de sa poitrine et qui en a développé un complexe ?  Le jeune homme prématurément chauve et qui réclame le remboursement du propétia ?  Pourquoi toi ou moi on jugerait de la frivolité ou de la recevabilité de leur demande ?  Pourquoi avoir refuser de rembourser le laser pour effacer le tatouage sur la joue d'un jeune homme qui regrette amèrement son geste et qui veut reprendre sa vie en main ?  Il faut faire des choix parce que 2+2=4  Simplement parce que le choix de mettre au monde un être vivant est 1000 fois plus lourd de conséquence.
--Message edité par puce28 le 2006-08-20 16:46:05--

Publié : dim. août 20, 2006 10:13 am
par Puce28
Beppo  a écrit

Si tu lis bien mon message, j'écris que l'état ne peut être responsable de NOS manques, NOS étourderies, NOS oublis. Je sais fort bien que le fait d'enfanter se fait le plus souvent à deux et je présume que les deux ont à assumer leur geste. Il n'est pas question ici de rendre la femme plus coupable que le partenaire qui l'accompagnait au moment de copuler.

Mais ce qui est clair dans ma tête est le fait que bientôt l'état ne pourra plus supporter toutes nos frasques de quelque niveau que se soit.


Ces propos ne rendent peut-être pas la femme plus coupable, mais ils donnent le poids de cette responsabilité sur elle.  Les étourderies, les frasques, les décisions irresponsables  qui côutes des milliard à l'Etat se retrouvent dans plusieurs autres sphères, pas juste pour l'avortement...Alors ramener cet argument seulement dans le cas de l'avortement est pour moi un non-sens. Il y aura des choix de société à faire, mais j'espère que ce ne sera pas encore les femmes démunies qui auront à en payer le prix plus que d'autres tranches de la société.

Publié : dim. août 20, 2006 11:42 am
par Boule à mites
Ti-radis  a écrit
Parenthèse ça fait trois fois que je postes et que j'oublies de saluer le retour de Boule-à-mites        Allo!  

Acrux  a écrit Ben oui, s'il doit payer la moitié de l'avortement et la moitié du test d'ADN. C'est que sans ce test ça serait injuste que la femme décide elle-même de quel homme doit payer sans preuve...Ben là, ce n'est pas comme si c'est généralisé que la femme ne sache pas qui est le père.  Si une femme sait très bien que ça ne peut être qu'un seul homme, il faudrait quand même qu'elle paie 50% des 600$ que coûterait un test juste pour satisfaire monsieur qui refuse de la croire?  

Publié : dim. août 20, 2006 12:37 pm
par Nikki
Ti-radis  a écrit

est-ce que j'ai dit qu'il fallait rendre l'avortement illégal moi   Même si tout le monde sait que je ne suis pas en faveur de l'avortement, j'ai simplement dit qu'il fallait mettre un nombre limite de semaines, des balises quoi...

Parce que même les pays très ouverts point de vue IVG ont des limites, la France par exemple est à 16 semaines !

«Dr Henry Morgentaler, se dit mal à l'aise à l'idée d'interrompre une grossesse ayant dépassé le cap des 22 semaines: « Nous n'avortons pas des bébés, nous avortons des foetus, avant qu'ils ne deviennent des bébés. »  
         "Qu’à cela ne tienne, une porte-parole du ministre de la Santé, Philippe Couillard, annonçait le 11 septembre dernier qu’un médecin spécialiste était présentement en formation (en ajoutant qu'« on ne refera pas le débat sur le droit à l'avortement »). Les Québécoises enceintes de plus de six mois n’auront donc plus à s’exiler aux États-Unis pour interrompre leur grossesse. Une excellente nouvelle pour la désormais célèbre Chantal Daigle(3) qui estime qu’il ne devrait pas y avoir de limite de temps pour recourir à l’avortement.»  
http://www.quebecoislibre.org/04/041015-4.htm

Entrevue très intéressante du Docteur Chicoine (et non d'un pasteur ou d'un curé   ) sur le choix du sexe de l'enfant et sur l'avortement tardif.

«Une centaine d’infanticides par an au Québec
Je ne vous compte pas une blague et vous ne rêvez pas. Il se commet une centaine d’infanticides par année au Québec. C’est ce que le docteur Jean-François Chicoine a révélé au journaliste Normand Lester sur les ondes radio ce midi. Des bébés parfaitement viables après 8 ou 9 mois de grossesses sont tués dans des avortements plus que tardifs. En effet, à ce stade avancé de la grossesse, nous ne parlons pas vraiment d’avortement, mais plutôt de meurtre. Le plus choquant, ces infanticides sont cautionnés par le gouvernement du Québec et commis par une poignée de médecins dans un CLSC de Montréal!

Comment on tue ces enfants? Est-ce qu’on étouffe les bébés ou on leur donne une injection létale? Le docteur Chicoine ne sait pas et ne veut pas savoir comment ses confrères font ces actes, tellement il est dégoutté. Ce qui le déçoit amèrement est qu’il n’y a pas d’efforts faits par le système social pour s’occuper de ces mères troublées. Elles se rendent à ce moyen extrême “d’interruption de grossesse” si près de la naissance, au lieu de donner leur enfant en adoption, ce qui serait une alternative plus souhaitable à ces boucheries. Ces situations sont compliquées, mais il faudrait travailler plus fort pour sauver ces enfants et non les tuer.»
Cet article a été publié le Jeudi 10 août 2006 par Normand Lester

Écoutez l’entrevue avec le docteur Chicoine:

Vous pouvez télécharger le fichier audio ici.
http://www.photojpl.com/blog/2006/08/10 ... au-quebec/  

Bon, je ne suis pas rendue loin dans ma lecture, j'ai pris beaucoup de retard, mais ça, c'est plus un meurtre qu'un avortement..  Est-ce que je suis pour qu'on paye pour que quelqu'un puisse commettre un meurtre?..  J'pense qu'on ne doit pas être beaucoup ici...

Publié : dim. août 20, 2006 12:47 pm
par Nikki
Ti-radis  a écrit si 16 semaines, c'est trop tôt, mettez la limite à 20, mais tu trouves acceptable que la limite soit... la naissance vivante de l'enfant ?  Après 20 semaines, il n'y en aurais plus d'avortement pratiqué au Québec.  Si c'est acceptable pour des pays très libres sur la question je vois pas pourquoi ça nous poserait un problème à nous.  Ben oui, il y a des pratiques illégales, il est illégal de ne pas nourrir son enfant d'une semaine par exmple...  D'ailleurs la France est pris avec un pardaoxe, j'ai lu quelque part qu'un dame enceinte avait été agressée et suite à l'agression le bébé est mort, elle poursuivait pour le meurtre de son enfant, ainsi que pour ses blessures, sauf que si la cour reconnaissait le meurtre c'est qu'elle attribuait une existence légale et des droits juridiques au foetus ce qui entrait de front en contradiction avec la loi sur l'Ivg... malheureusement, je n'ai jamais su la fin de l'histoire.

Ensuite, je voudrais revenir sur le dernier bout en gras: aucune étude psychologique ou sociologique n'a démontré que l'avortement a eu un quelconque impact sur la qualité de vie des enfants au Québec, il n'y a donc aucune équation à faire à ce niveau,  je veux dire qu'avec 30 000 avortements par années au Québec, la diminution de la natalité, la contraception et la stérilisation volontaire, on serait en droit de croire que tout les enfants qui restent sont voulus, vont être bien traités, seront heureux dans le meilleur des mondes...  pourtant ce n'est pas le cas, la DPJ a les bras pleins, les pédopychiatres sont débordés, les mères sont de plus en plus désemparées devant la réalité de la vie avec un enfant, les professeurs remarquent une démission croissante des parents, les enfants sont de plus en plus médicamentés, etc.  Donc on pourrait conclure qu'avec les années le Québec est de moins en moins propisce à la présence et le bien-être des enfants et non le contraire.  

Tu vas penser que je t'en veux, mais ce n'est pas le cas..  Je voudrais juste dire ici que le fait de penser que l'avortement est nécessaire ne fait pas qu'on ne reconnait pas l'humanité du foetus..  Personnellement, je reconnais parfaitement que le foetus est une personne..  Sauf que je crois aussi que ce n'est pas en obligeant une femme à mettre au monde un enfant qu'on lui rend vraiment service (à l'enfant).  C'est cruel, j'en conviens, mais c'est malheureusement ça la réalité de beaucoup de femmes..  Je crois sincèrement qu'un enfant qui n'est pas voulu ET que la mère pourrait éventuellement disposer de moyen pour ne pas l'avoir part avec un gros gros moins dans la vie..  Peut-être qu'il va bien s'en tirer, mais les chances sont pas mal plus basses que pour le bébé attendu et désiré ET dont la mère dispose aussi de moyens de ne pas l'avoir..  C'est ça notre réalité des années 2000..
Ceci étant dit, je ne crois pas non plus que tous les bébés non désirés au départ finissent mal, mais si tel est le désir des parents, ça risque d'arriver en crime...

Publié : dim. août 20, 2006 12:57 pm
par Nikki
Channy  a écritBon, j'ai lu tout le débat mais je vais essayer d'en faire abstraction afin d'exprimer mon point de vue personnel, sans être influencée par les propos des autres membres.

J'ai 30 ans, je suis en couple depuis 2 ans et demi avec un homme qui a une fille de 8 ans. Je n'ai pas d'enfant et je n'en désire pas. Mon conjoint, lui, n'en veut pas d'autre.

JE suis responsable de la contraception dans notre couple et vous savez quoi? Ça me convient parfaitement puisque c'est MON corps que je protège contre une éventuelle grossesse non-désirée. Il en a toujours été ainsi dans ma vie, que je sois en relation stable ou non et je suis d'avis que c'est ma responsabilité de me protéger contre quelque chose que je ne désire pas. Au même titre que je dois protéger mon corps contre le soleil par exemple.

Bon, ceci était précisé, voici ce que je pense concernant le paiement par l'état ou non des avortements. À mon avis, l'avortement, lorsqu'il n'est pas nécessité par une condition médicale (grossesse extra-utérine, fibrome, mort du foetus, danger pour la vie de la mère, etc.) est un acte non-obligatoire car il découle d'un choix et/ou (trop souvent) d'une négligence. Donc, je crois que les patientes qui y ont recours devraient débourser un certain montant.

Il en va de même, à mon avis, pour les stérilisations (vasectomie, ligature ou hystérectomie) non-requises par une condition médicale (endométriose par exemple). Je crois que des montants devraient être exigés pour de tels actes médicaux puisque les moyens de contraception sont tellement variés maintenant qu'il est quasi-impossible de ne pas en trouver un qui nous convient.
Dans le cas de l'avortement, oui il arrive que les moyens de contraceptions fassent défaut même s'ils sont bien utilisés, j'en suis consciente. Mais dans quelles proportions? Très minimes... En ce qui me concerne, je prend ma pilule chaque soir à la même heure, si j'en oublie une on utilise le condom pendant 7 jours, bref je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour ne pas tomber enceinte. Si par malheur ça m'arrivait quand-même, il est clair que j'irais me faire avorter. Et OUI je paierais pour le faire même si je devais me serrer la ceinture pendant un moment, faute de moyens financiers.

Moi, je fais tous les efforts nécessaires pour éviter une grossesse, mais on ne peut pas en dire autant de toutes. Au fait, est-ce que je fais partie de la majorité ou de la minorité? Je me le demande...

Ne me demandez pas comment devrait être géré le système, je n'en sais rien. Cependant, les dentistes et les optométristes sont du domaine privé et tout le monde s'en accomode. Si je ne m'abuse, les frais sont défrayés par l'état jusqu'à l'âge de 18 ans seulement et par la suite, ils sont à charge des individus. Pourtant, ce sont des soins essentiels, non? Alors dans ma tête à moi, on devrait aussi payer pour subir un avortement à partir de l'âge de 18 ans.  

C'est parce que Channy, on n'a pas toujours 20 ou 30 ans..  Moi, je suis avec le même homme avec qui j'ai fait mes enfants, et franchement, je trouverais vraiment intolérable que ma société, pour laquelle je paie certainement autant d'impôts que n'importe qui, m'oblige à continuer à prendre la pilule jusqu'à ce que je sois en ménopause..  Sans compter que je pourrais éventuellement l'oublier, et que le condom pète et donc de recourir à un service ici discuté parce que des enfants, je n'en veux plus???...  voyons donc, il aurait vraiment fallu selon toi que mon chum, qui lui aussi paie ses impôts, doive débourser pour que justement on n'arrive pas avec une grossesse non désirée???...  A ce compte là, laissez-moi l'argent de mes impôts et je m'occuperai de payer mes soins...

Publié : dim. août 20, 2006 1:04 pm
par Nikki
Rénatane  a écritJe trouve que le débats des pauvres qui n'iront pas se faire avorter est exagéré.....

Quand tu es pauvre et que tu as besoin de lunettes.....tu n'a pas le choix , tu l'a trouve cet argent....car tu n'a pas le choix , tu ne peux pas vivre sans.....

Quand tu as mal aux dents et que tu es pauvre.....tu n'as pas le choix de trouver l'argent car tu ne peux vivre avec cette douleur...

En plus , dans tous les avortements , qu'elles sont le pourcentage des femmes qui sont extrèmmement pauvres qui y recours ??

C'est pas la gratuité la solution , mais un organisme qui aiderait ces femmes qui font face a des dépenses essentielles....

C'est parce que les lunettes et les dents pour les extrèmement pauvres, c'est payé par le Bien-être social..  Ça va être pareil encore..  Les riches vont pouvoir le payer, les pauvres pauvres, ce sera payé pour elles, et les femmes de la classe moyennes, à qui il ne reste plus une cenne après l'épicerie, le gaz et le compte d'hydro, ben il faudra encore qu'elles trouvent quelques dollars pour y arriver..

Publié : dim. août 20, 2006 1:46 pm
par Nikki
Mysterylife  a écritEt non, ça me dis pas de tomber dans un discours moralisateur comme fût l'habitude pendant des années lorsqu'une femme tombait enceinte. Ça me dis pas de voire qu'une femme qui tombe enceinte est de sa faute mais que l'homme lui s'en tire sans responsabilité là dedans et qu'elle se fasse mettre sous le nez qu'elle paies maintenant pour ces fautes!

J'ai pris ma contraception en main, bravo pour moi, mais pour toute les autres j'ai pas envies de dire tant pis vous autres assumez maintenant lorsqu'on connait tous se qu'est naitre femme avec tout les dangers et pièges au bouts.

Non ça me tentes pas que la sexualité devienne une histoire d'homme (Plaisir)et que la femme en subisse tout les coûts (grossesses , frais, reproche, responsabilité, devoirs, monoparentalités, moralisation, punition)

ça me tentes pas que tout les combats que le statut de la femme a gagné soit perdus, j'ai pas envies qu'on recules à l'âge de pierre pour notre prochaine Génération!

J'ai vues les changementes de mentalités et je vais continuer le combat pour mes générations futurs


Bien d'accord avec toi!...

Publié : dim. août 20, 2006 1:53 pm
par Ti-radis
Nikki.  a écrit

Tu vas penser que je t'en veux, mais ce n'est pas le cas..  Je voudrais juste dire ici que le fait de penser que l'avortement est nécessaire ne fait pas qu'on ne reconnait pas l'humanité du foetus..  Personnellement, je reconnais parfaitement que le foetus est une personne.. non légalement (ou moralement) si tu reconnais que le foetus est une personne, il ne peut y avoir de demi-mesure, d'ou la contradiction dans le procès, parce que si l'agresseur a commis un infanticide le jugement fera jurisprudence et on devra en tenir compte à l'avenir...  On nage en pleine contradiction, le foetus n'a aucune reconnaissance légale, par contre il est défendu de vendre ses ovules (si mon utérus m'appartient pourquoi pas mes ovules). Il est défendu de faire de l'expérimentation scientifique sur les foetus avortés (pourquoi s'il ne sont rien ?) et la médecine est de plus en plus performante pour sauver les très grands-prématurés, pour opérer des bébés in-utéro, etc (qui eux sont très précieux tout à coup)  

Citation :Sauf que je crois aussi que ce n'est pas en obligeant une femme à mettre au monde un enfant qu'on lui rend vraiment service (à l'enfant).  C'est cruel, j'en conviens, mais c'est malheureusement ça la réalité de beaucoup de femmes..  Je crois sincèrement qu'un enfant qui n'est pas voulu ET que la mère pourrait éventuellement disposer de moyen pour ne pas l'avoir part avec un gros gros moins dans la vie..  Peut-être qu'il va bien s'en tirer, mais les chances sont pas mal plus basses que pour le bébé attendu et désiré ET dont la mère dispose aussi de moyens de ne pas l'avoir..  C'est ça notre réalité des années 2000..
Ceci étant dit, je ne crois pas non plus que tous les bébés non désirés au départ finissent mal, mais si tel est le désir des parents, ça risque d'arriver en crime...


Mais non Nikki. je le prends pas personnel

Sauf que je laisse la chance à la coureuse, je me dis que la femme qui n'aura pas d'avortement aura quand même la possibilité d'être une bonne mère, tout n'est pas coulé dans le béton, il y a des gens qui se prennent en main, des pères biologiques qui se responsabilisent, des familles qui se donnent du support, etc.

À l'inverse il y en a qui ont tout tout tout et qui négligeront, brutaliseront leur enfant ou même pire.  Il y a même des statistiques qui révèlent un certain pourcentage d'enfants adoptés à l'étranger qui seront ré-abandonnés  

Bien sûr la vie d'une femme peut-être complètement et irrémédiablement changée par la naissance imprévu d'une enfant (et imprévu n'est pas toujours le cas non plus...), mais est-elle complètement et irrémédiablement gachée ?

Bon si on retourne à l'aspect économique, je pense que hormis la question de l'avortement, le Québec est devant un constat qu'il doit faire une réflexion sur son système de santé trop couteux et moins efficace...  et tout le monde voudra tirer la couverte à soi --Message edité par Ti-Radis le 2006-08-20 19:56:59--

Publié : dim. août 20, 2006 1:57 pm
par tipet
Ti-radis  a écrit

Sauf que je laisse la chance à la coureuse, je me dis que la femme qui n'aura pas d'avortement aura quand même la possibilité d'être une bonne mère, tout n'est pas coulé dans le béton, il y a des gens qui se prennent en main, des pères biologiques qui se responsabilisent, des familles qui se donnent du support, etc.





Effectivement, sauf que ce n'est pas un trop grand risque à courir me semble, que de "prendre une chance"?

Moi je me dis que si cette femme ne veut pas de l'enfant qu'elle porte, elle est 100 000 fois mieux placée que toi, moi ou le voisin pour savoir pourquoi.







Publié : dim. août 20, 2006 2:03 pm
par Nikki
Ti-radis  a écrit  non légalement (ou moralement) si tu reconnais que le foetus est une personne, il ne peut y avoir de demi-mesure, d'ou la contradiction dans le procès, parce que si l'agresseur a commis un infanticide le jugement fera jurisprudence et on devra en tenir compte à l'avenir...  On nage en pleine contradiction, le foetus n'a aucune reconnaissance légale, par contre il est défendu de vendre ses ovules (si mon utérus m'appartient pourquoi pas mes ovules). Il est défendu de faire de l'expérimentation scientifique sur les foetus avortés et la médecine est de plus en plus performante pour sauver les très grands-prématurés, pour opérer des bébés in-utéro, etc.  



Mais non Nikki. je le prends pas personnel

Sauf que je laisse la chance à la coureuse, je me dis que la femme qui n'aura pas d'avortement aura quand même la possibilité d'être une bonne mère, tout n'est pas coulé dans le béton, il y a des gens qui se prennent en main, des pères biologiques qui se responsabilisent, des familles qui se donnent du support, etc.

À l'inverse il y en a qui ont tout tout tout et qui négligeront, brutaliseront leur enfant ou même pire.  Il y a même des statistiques qui révèlent un certain pourcentage d'enfants adoptés à l'étranger qui seront ré-abandonnés  

Bien sûr la vie d'une femme peut-être complètement et irrémédiablement [g]changée par la naissance imprévu d'une enfant (et imprévu n'est pas toujours le cas non plus...), mais est-elle complètement et irrémédiablement gachée[/g] ?

Bon si on retourne à l'aspect économique, je pense que hormis la question de l'avortement, le Québec est devant un constat qu'il doit faire une réflexion sur son système de santé trop couteux et moins efficace...  et tout le monde voudra tirer la couverte à soi


Honnêtement, bien honnêtement, ce n'est pas tant la vie gâchée de la mère qui me préoccupe tant, mais bien la vie de l'enfant à venir..  Veut veut pas, la situation des enfants nos désirés, qui naissent dans des conditions misérables parce que pas de moyens financiers et peu de ressources humaines à leur disposition est beaucoup plus préoccupantes..  Si j'avais le choix, je ne voudrais pas naître et vivre dans des conditions tellement dramatiques que ma santé psychologique et mon intégrité physique seraient constamment en jeu..

Bien sûr, bien des femmes et des jeunes filles s'occuperaient bien d'eux, et à l'inverse, des femmes qui voulaient de leurs enfants s'en occupent mal, mais je persiste à croire qu'on peut partir avec une longueur d'arrière importante quand au départ, on n'était pas voulu ET qu'on pouvait y remédier mais qu'on n'avait pas les moyens financiers de le faire..  
Je continue de penser qu'un enfant dont personne ne veut ne devrait pas voir le jour, même si c'est cruel... --Message edité par Nikki. le 2006-08-20 20:04:50--

Publié : dim. août 20, 2006 2:04 pm
par Fabine
C'était coulé dans le béton. Le débat sur la gratuité des frais glisse allègrement sur le droit ou non à l'avortement.

Publié : dim. août 20, 2006 2:06 pm
par tipet
Fabine  a écritC'était coulé dans le béton. Le débat sur la gratuité des frais glisse allègrement sur le droit ou non à l'avortement.  

C'était sûr À mon avis c'est indissociable.

Parce qu'en ne voulant pas payer pour l'avortement c'est dire que ce n'est pas un service essentiel. À partir de là, les deux lignes de pensée vont débattre...

Publié : dim. août 20, 2006 2:13 pm
par Ti-radis
tipet  a écrit

Effectivement, sauf que ce n'est pas un trop grand risque à courir me semble, que de "prendre une chance"?

Moi je me dis que si cette femme ne veut pas de l'enfant qu'elle porte, elle est 100 000 fois mieux placée que toi, moi ou le voisin pour savoir pourquoi.


Philosophiquement, je te répondrais que la vie est toujours une chance que l'on prend.  Ma mère a pris la chance de mettre ma soeur au monde malgré un père dans le coma, la mère de Martin Deschamps a pris la chance de mettre un handicapé au monde, la mère de Céline Dion d'en avoir une 14ième, etc.  Quelle vie vaut donc la peine d'être vécue ou de ne pas l'être ?  Une petite vie minable c'est quand même la Vie, avec l'espoir et la possibilité qu'elle ira en s'améliorant.  Parce que même si elle est minable notre petite vie, en général, on y tient et on n'envisage pas la mort avec joie...