Barbara a écrit : Jannic je te remercie pour ta réponse, je constate que les révélations de madame Djemila Benhabib sont très véridiques, la symbolique de ce voile c'est sur cela que je porte ma réflexion. En tant que femme, dois-je accepter qu'un symbole aussi oppressant pour la femme musulmane dans le monde soit considéré comme un simple foulard ?
La croix au Qc de mon enfance à l'eau bénite a toujours représenté un Jésus sauveur, un Jésus amour, jamais la femme n'a été soumis à une domination de l'homme pour le port de cette petite croix.
Ma deuxième question n'a pas trouvé réponse "Que signifie la croix gammée ?" Elle a eu un impact sur Monsieur Jean-Louis Roux qui à la vingtaine a porté cette croix gammée, on sait que de ce passé il a dû démission de son poste de Gouverneur du Canada.
Je suppose que la visite des ménages par le curé, pour s'assurer que madame remplisse bien son devoir de couveuse tous les ans, elle qui n'avait d'autre choix que de se marier (pour enfanter) ou de devenir religieuse, n'entre pas dans la catégorie de la soumission de la femme dans une société essentiellement patriarcale ? Elle qui ne peut recevoir l'ordination car le Christ étant un homme et n'ayant choisi que des hommes comme apôtres, une position sur laquelle l'Église catholique se campe malgré l'émancipation des femmes des dernières décennies et leur participation active dans divers mouvements d'évangélisation et d'instruction catéchétique au cours des derniers siècles ? L'Église catholique qui a comme doctrine que le mari est chef de famille, et que par conséquent sa femme lui doit obéissance ?
''Femmes, soyez soumises à vos maris comme au Seigneur. Car le mari est le chef de la femme, tout comme le Christ est le chef de l'Église, lui le Sauveur de son corps. Mais, comme l'Église est soumise au Christ, que les femmes soient soumises en tout à leurs maris.'' (Éphésiens 5, 22-24).
Non vraiment, notre ''religion patrimoniale'' n'a jamais prôné la soumission des femmes, l'inégalité hiérarchique !
Il me semble que si le but est d'accuser d'autres religions de ces injustices et iniquités, la moindre des choses serait de ne pas accueillir ces faits comme des réalités qui nous sont étrangères, et qu'on regarde un peu de haut. Pendant longtemps (et encore aujourd'hui dans certains milieux plus intégristes), ces doctrines sont encore valides et observées. Pourtant, jusqu'à cet été, elles ne semblaient pas poser de problème à la sécurité sociale ni de crise de valeurs. Pas dans leur aspect religieux, à tout le moins. Une femme abusée reste une femme abusée, soit-elle profondément croyante ou militante laïque. C'est à ce problème en particulier que la société devrait s'attarder, et non pas à pointer le doigt vers telle ou telle religion en particulier. L'égalité homme-femme, c'est effectivement une question de société qui devrait tous nous préoccuper. Mais elle transcende largement les limites du particularisme religieux.