Le français dans nos écoles!

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Boule à mites
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Message par Boule à mites »

J'avais dit que je reviendrais là-dessus, alors me voilà!  Le petit problème, c'est que la seule étude que j'avais trouvée était sur vigile.net, et je ne peux pas la retrouver parce que le site est inaccessible présentement, zut!

Ceci dit, on y disait qu'on avait comparé le nombre de fautes chez les jeunes et les 35 ans et plus.  Les jeunes faisaient 10.5 fautes par... par je sais plus combien de mots, 100?  Je relirai et mettrai le lien quand le site sera à nouveau disponible.  Les 35 ans et plus faisaient 10 fautes pour le même nombre de mots, en moyenne.  Donc cette étude, la seule que j'ai trouvée d'ailleurs, va dans le sens de ce que tu pensais, Dove.  De plus, aussi loin que dans les années 1950, certains se plaignaient que les jeunes écrivaient plus mal que la génération précédente!  

Ceci dit, j'ai aussi trouvé ce lien: Évolution de la langue écrite au Québec, de 1960 à nos jours

De la période avant la révolution tranquille, on dit ceci:

Citation :Tant du côté du pouvoir politique que de celui de la population en général, on ne semble pas s'alarmer du faible taux de scolarisation (en 1954, 66 % de la population ne franchissait pas la 7e année du primaire).

Puis, avec la révolution tranquille:

Citation :Pour les responsables du nouveau ministère de l'Éducation, il fallait mettre l'accent sur l'expression orale. Au primaire, l'enseignement systématique de la grammaire disparaît : on applique les règles au cas par cas, sans vue d'ensemble. L'orthographe perd des plumes. Les élèves écrivent au son. L'important est qu'ils s'expriment. Le reste, croit-on, viendra par surcroît. Ceux qui écrivent : journalistes, écrivains, traducteurs, vivent un peu sur l'acquis des connaissances linguistiques dispensées par les collèges classiques ou sur les ressources d'un autodidactisme fort méritoire.

Quand je parlais de la qualité du français des générations précédentes, je pensais justement à la génération avant les écoles secondaire et les cégeps.  Or, comme c'est écrit ci-haut, les deux tiers de la population ne franchissait pas la 7e année.   Ça jouait sûrement un rôle dans la qualité du français.  Bref, oui, je peux croire que la qualité du français, en moyenne, ne semble pas pire qu'elle ne l'était.  Remarquez que l'étude était survolée et je n'ai pas vu de comparaison avant/après la révolution tranquille, sans compter que des gens qui ont quitté l'école il y a fort longtemps et qui n'ont jamais écrit depuis ce temps ou presque en ont peut-être un peu perdu, donc c'est difficile à dire.

Le problème, c'est que de nos jours, l'éducation est obligatoire jusqu'à 16 ans.  Bien sûr, il y a du décrochage, mais le taux de scolarisation est beaucoup plus élevé et un plus grand nombre de jeunes vont à l'université (en commençant par les filles!).  Est-ce que la qualité du français, en moyenne, ne devrait pas être meilleure?

Comme plusieurs l'ont mentionné ici, il y a des membres de ma famille qui n'ont même pas fait leur cours classique (donc qui ont cessé d'aller à l'école en 9e année) et qui avaient quand même un français impeccable.  J'ai vu une lettre écrite de la main de ma grand-mère, qui n'avait pas terminé son primaire, et je ne m'attendais pas du tout à ce que ce soit si bon.  Je serais vraiment curieuse de comparer les étudiants de 9e année d'alors avec les étudiants de secondaire 3 d'aujourd'hui, mais c'est probablement un type d'étude assez difficile à réaliser.  Comme plusieurs l'ont dit, je crois que les méthodes d'enseignement du français se sont plutôt détériorées, j'ai lu des trucs atroces à l'université, j'ai ma propre expérience de l'école et d'enfants autour de moi, et je ne trouve vraiment pas que ça semble aller mieux ou même se stabiliser.

Quant au message plus tôt qui disait que l'important c'est de comprendre, ce n'est pas le par coeur, je suis plutôt en désaccord.  Oui, bien sûr que la langue a une logique qu'il faut comprendre, mais, par exemple, on a régulièrement des questions de grammaire dans l'Agorâme, et la règle "quand le COD est avant le verbe, on doit accorder le participe passé" semble être oubliée drôlement souvent.  À quelque part, il faut apprendre par coeur.  C'est comme les multiplications: apprendre 3x4 par coeur sans comprendre ce que l'on fait, c'est nul, mais ne pas être capable de faire 3x4 sans calculatrice ou en calculant, ce n'est pas tellement mieux non plus.

Enfin, comme le dit Jaskab, je ne doute pas que la réforme a des avantages, mais il y a certaines matières pour lesquelles un enseignement traditionnelle m'apparaît plus efficace et le français est l'une de celles-là.

Edité: Et j'ajouterais que plusieurs articles que j'ai lus parlait du fait que ça ne semblait pas si important d'être capable de bien écrire, et comme de fait, on lit ça souvent sur les forums: "d'abord que vous comprenez ce que j'écris".  Oui, mais mieux on articule ça pensée, mieux notre point de vue est compris.  Et c'est le fun d'être capable de faire un CV, une lettre officielle ou une communication à son patron sans avoir toujours besoin de demander de l'aide. --Message edité par BouleAMites_ le 2005-11-22 22:54:15--
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Message par Ralipsi »

sylvie01  a écrit

Mon garçon est en 3e année de primaire, il apprend la grammaire mais les professeurs disents pas besoin des savoir par coeur,

Il y a des choses que l'on se doit de connaître par coeur. Mais il y a beaucoup plus de choses que l'on doit COMPRENDRE par logique et connaissance de l'étymologie et de la grammaire.

Citation :pour moi ces important mon français laisse a désirer, mais pour mon garçon je veux qu'il AIT un bon français.

C'est fondamental de bien s'exprimer. Malheureusement, trop de gens considèrent futile la bonne maîtrise de la langue. Ils ne se rendent même pas compte que plus on est handicapé dans notre maîtrise de la langue française, plus on est emprisonné dans notre tête, incapables de mettre en mot et phrase intelligible ce qui se passe entre nos deux oreilles. Ça va même jusqu'à atténuer notre capacité à articuler des pensées complexes. Une citation que j'aime bien illustre tout à fait mon propos à ce sujet :

Plus les mots me manquent, plus les idées me manquent (Rabelais)

Citation :Me semble que sa commence dans le vocabulaire,
Je dirais que ça commence par l'apprentissage de la grammaire et de la lecture. Le vocabulaire, lui, s'apprend en lisant et en écrivant. Plus on lit, plus on enrichi notre vocabulaire et notre maîtrise du français. Donc de notre capacité à communiquer tout en nuance et subtilités.
Citation :l autre jour en allant au bureau j écoutais des jeunes qui allaient au CEGEP , leur langage était comm. ful, bon vous savez comment par les jeunes, comment un jeune qui parle de cette façon peu avoir un bon français, un ordinateur est une ordinateur non un ordi. frigo etcc. comment voulez vous que les gens sachent écrire quand ils ne peuvent même pas parler en disant les bons mots?
Il y a un stade du développement des enfants où, à l'âge de 12 à 18 ans environ, on trouve très important de se conformer à un groupe, aux modes vestimentaires, aux marques, à des codes de langages particuliers, etc.
À cet âge, l'identité passe par le conformisme grégaire et superficiel. Ce n'est qu'à l'âge adulte que l'on intériorise l'identité plutôt que d'en mimer des clichés simplistes et réducteurs.

C'est pour cette raison que les jeunes adolescents sont à la fois très rebelles à l'autorité et aux normes sociétales mais, en même temps, ils sont archi conformistes au sein de leurs règles internes et deviennent souvent intolérant face à tout ce qui diffère de leur façon d'être. Il y a même les guerres de styles. Il y a eu dans les années 1950, les sportifs, les nerds et les punks. vers les années 60, il y a eu les straights et les hippies. durant les années 1970, arrivée des modes et des freaks. Durant les années 80, retour des punks, arrivée des rappers et des (me souviens plus du nom. il s'agit de ces ti-gars et tites filles BCBG habillés comme des avocats et des comptables qui faisaient de l'argent leur style de vie et leur marque identitaire). Ensuite vers 1990 sont apparus les preps et les fresh, etc...

Dans les années 70, on utilisait le mot "cool" à toutes les deux phrases. Aujourd'hui, ils utilisent un terme synonyme pour dire la même maudite affaire : "Chill".
Si on prend un dictionnaire, cool et chill veulent dire exactement la même chose : "froid". Mais ne vous attendez-pas de ces jeunes qu'ils utiliseront le mot "Cool", non. Car ce n'est pas dans leur "style" (même si ça dit la même affaire)

Pour eux, les mots servent plus à s'identifier eux-même qu'à identifier ce dont ils parlent  

Bien sûr, devenu adultes nous trouvons tout ce mimétisme conformiste ridicule, pathétique et profondément immature. Mais, que voulez-vous, cela fait partie du développement de l'enfant. L'acquisition de la maturité le conduira graduellement vers le stade adulte.
Citation :Pis dans les écoles, la réforme wouach pas fameux, la france a laissé tomber ce programme
La France est profondément aplaventriste devant tout ce qui est anglo-saxon. Étrangement, ils ne sont pas foutus d'apprendre l'anglais! Alors, à défaut de le parler, ils incorporent autant qu'ils le peuvent, des tas de mots anglais dans leur vocabulaires, quitte à ne plus utiliser des mots français bien plus adaptés à ce dont ils parlent, comme si cela faisait chic et était plus important que l'aspect fonctionnel du terme. Ils vont même prononcer ces mots anglais à la française, c-a-d, comme si c'étaient des mots français!

En fait, c'est aussi triste et pathétique que le comportement précédemment décrit des ados. Au dire de plusieurs intellectuels, les Français sont en train de massacrer littéralement la langue de Molière! On voit tout de suite l'estime qu'ils ont pour leur propre culture, mais bon... L'histoire se chargera bien de leur rappeler une telle hécatombe culturelle.

Citation :pis nous en plein dedans, quand nos enfants sont a  l'âge de consolidé leur lecture ils leur font lire des livres avec des noms , inuit, chinois, anglais, qu'ils leur montrent le français pis le reste après
Personnellement, je peux souvent deviner l'âge aproximatif de mon interlocuteur internaute simplement à la quantité def autes et au type de fautes de français qu'il commet dans son texte. --Message edité par ralipsi le 2005-11-23 09:25:36--

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Message par Ralipsi »

mariami  a écritFaut pas se baser sur le chat, msn pour dire que les personnes plus âgées n'écrivent pas mieux.   Quand je voyais mon fils chater et que je voyais la façon d'écrire des gens, j'étais horrifiée mais mon fils a dit:  tu peux pas prendre le temps de tout bien écrire car ça serait trop long et les gens n'aimeraient pas attendre; ou il disait qu'il fallait écrire de façon à apporter un peu de divertissements:  pque, kèkun, koi,...etc.

Et quand moi j'ai commencé j'ai fini par suivre les autres mais je me suis rendue compte que c'était une damnée bonne façon de perdre son français.  Un jour,j'avais une lettre importante à écrire et heureusement que je me suis relue car j'avais écrit:  kil faut, c pour c'est.....     Oui c'est un vrai danger de jaser sur msn ou chater......   Et pourtant je sais écrire un français sans faute!


Sur MSN JAMAIS au grand JAMAIS je n'utilise ces vévitables insultes à la langue françaises, que sont les abréviations. des trucs du genre "entk" "fak" "kkun", etc..  Moi j'écris en bon français et tant pis pour ceux qui s'en formalisent. Oh, bien sûr, je fais régulièrement des coquilles, (fautes typographiques) ou quelques erreurs mineures d'accord de verbe et d'ortographe.

Et puis il y a aussi sur les forums de discussion (on a le temps de peaufiner le texte) il m'arrive de reconstruire mes phrases deux ou trois fois. De sorte que, souvent, l'accord des verbes, des participes, des noms et des adjectifs ont changé mais j'ai omis d'appliquer le changement aux accords.  Ça m'arrive. Évidemment, durant une séance de clavardage, je ne reprends rien.

J'ai appris à taper plus vite, ça m'a ainsi évité de verser dans les abréviations dégueulasses que je ne PEUX PAS et je ne VEUX PAS accepter. Je suis un puriste, que voulez-vous!
Je n'ai que 42 ans et je vois pousser les jeunes en arrière. Ce sont de véritables analphabètes partiels.  Il y a sérieusement de quoi vouloir s'ouvrir les veines!   --Message edité par ralipsi le 2005-11-23 06:30:19--

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lolilou
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Message par lolilou »

Ralipsi  a écrit  

La France est profondément aplaventriste devant tout ce qui est anglo-saxon. Étrangement, ils ne sont pas foutus d'apprendre l'anglais! Alors, à défaut de le parler, ils incorporent autant qu'ils le peuvent, des tas de mots anglais dans leur vocabulaires, quitte à ne plus utiliser des mots français bien plus adaptés à ce dont ils parlent, comme si cela faisait chic et était plus important que l'aspect fonctionnel du terme. Ils vont même prononcer ces mots anglais à la française, c-a-d, comme si c'étaient des mots français!

En fait, c'est aussi ridicule et pathétique que le comportement précédemment décrit des ados. Les Français sont en train de massacrer littéralement la langue de Molière! On voit tout de suite le peu d'estime qu'ils ont pour leur propre culture, mais bon... L'histoire se chargera bien de leur rappeler toute la honte qu'ils devraient avoir d'une telle hécatombe culturelle.



Moi ça me fait sauter au plafond de lire ça!!
Je suis Française, et je peux te dire qu'il n'y a pas autant de mots que ça d'origine anglophone dans notre vocabulaire. Il y a bien sur les parkings, faire du shopping (que je n'ai jamais utilisé), mais de là à dire qu'on parle juste avec des mots anglo en oubliant les mots français, je pense que tu n'es jamais allé en France, ou alors tu es resté à Paris.
En région, les gens ont encore leur patois, leurs expressions bien de chez-eux.
Biensur, la jeunesse a son vocabulaire, il est pas pire qu'ici. Mais faut quand même pas généraliser.

Je suis choquée de me faire dire que j'ai aucun respect pour ma langue.

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Message par Ralipsi »

lolilou  a écrit
Moi ça me fait sauter au plafond de lire ça!!
Je suis Française, et je peux te dire qu'il n'y a pas autant de mots que ça d'origine anglophone dans notre vocabulaire.

Je suis allé en France il y a 10 ans. J'ai pu malheureusement constater les ravages. Je regarde de temps à autre quelques émissions de la télé françaises. je lis parfois des textes de magazines et autres canards français et je peux confirmer qu'il y a péril en la demeure. Cependant, tout le monde ne verse pas dans ce travers. Heureusement!
Mais, s'il te plaît, ne commet pas l'erreur de te sentir visée puisque je ne vise personne en particulier. Cependant, c'est tout de même la majorité qui est passée à "l'ennemi", dans les grands centres urbains du moins, surtout chez les moins de 40 ans.
Citation :Il y a bien sur les parkings, faire du shopping (que je n'ai jamais utilisé)
Il y en a une plétore de mots anglais que la France a fait entrer dans l'usage courant et même dans le dictionnaire! : Stop, Parking. Shopping, cake, relooker, charter, t-shirt, sponsor, sponsorship, drugstore, petshop... et la liste défile ainsi, adnauseam... Pour moi c'est un scandale, tout simplement. Comment un peuple possédant une des plus riches cultures en occident a pu en arriver à parler une autre langue que la sienne, par orgueil?
Comment la France a pu en arriver à croire que ça faisait chic de glisser un mot anglais dans la conversation alors que l'équivalent existe en français? Mais comment un tel sens de l'autodévalorisation de tout un peuple a t-il pu s'immisser dans l'inconscient collectif des Français au profit de l'anglais?
Citation :mais de là à dire qu'on parle juste avec des mots anglo en oubliant les mots français,
Ce n'est pas ce que je dis. Je ne dis pas que les Français n'utilisent QUE des mots anglais. Je dis simplement que, dès qu'ils en ont l'occasion, les français s'enorgueillissent d'insérer des termes anglais dans les conversations, insinuant inconsciemment, mais implicitement, que l'anglais a plus de valeur que le français.
Citation :je pense que tu n'es jamais allé en France, ou alors tu es resté à Paris. En région, les gens ont encore leur patois, leurs expressions bien de chez-eux.
En région il n'y a pas beaucoup de population comparés aux grands centres urbains où la majorité des français vivent. Et c'est tout à fait le point que je soulève.
Citation :Bien sur, la jeunesse a son vocabulaire, il est pas pire qu'ici. Mais faut quand même pas généraliser.
Bin si justement. Lorsqu'une majorité de gens font un truc alors qu'une minorité ne la fait pas, on peut généraliser.
En fait, le gros problème est que, du point de vue québécois, si la France qui est sensée être le château fort de la culture française et dernier rempart contre le ras-de-marée culturel anglo-saxon, se met tout-à-coup à déïfier la culture anglophone au péril de sa propre culture et de sa propre langue, comment nous, pauvres 6 millions de Québécois francophones encerclés par près de 400 millions d'anglophones, pouvons nous espérer survivre?
Citation :Je suis choquée de me faire dire que j'ai aucun respect pour ma langue.  
Je ne te vise pas personnellement ni ne prétend que TOUS les Français agissent ainsi. Mais, d'une certaine façon, je suis très heureux d'une telle réaction de ta part, bien que je ne m'y attendais pas du tout. Car ça pourrait vouloir dire que il existe des Français soucieux de l'héritage cuturel français.

Je t'invite à lire une espèce de cri d'alarme de Denise Bombardier destiné aux français. Ça s'intitule :
Lettre ouverte aux Français qui se croient le nombril du monde,
de Denise Bombardier (Albin Michel, 2000, 138 p. 79 F).

Tu verra que je suis gentil comparé à elle.  ;) --Message edité par ralipsi le 2005-11-23 10:09:28--

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Message par EveLaVraie »

Je suis, une étudiante qui n'a pas réussi le fameux test de français.

Je ne veux pas justifier mon échec mais peut-être mieux vous faire comprendre...

D'abord, à notre Université, dès le début de la session, les anciens élèves sont venus nous voir pour nous dire, que 50% des étudiants allaient échouer ce fameux test.

Ensuite, l'Université fait passer le test à 9h le soir. Moi par exemple, j'avais eu 2 cours avant le dit examen. J'étais complètement vidée. J'ai d'ailleurs abrégé mes souffrances. J'étais, de toute façon, destinée à échouer! Même que, étant un tantinet révoltée, j'ai choisie un tout autre sujet de dissertation.

Il ne faut pas oublier, que le premier "test SEL" est gratuit. Après l'échec de ce test, on doit obligatoirement suivre des cours de français (logique) , qui eux, ne sont pas du tout gratuits. On peut, si on veut, passer le "test SEL" à toutes les sessions. Mais après ce premier échec, on paye, on paye et on paye encore. Je ne sais pas si vous saisissez la gamique.

De plus, certaines Universités préparent les étudiants à cet examen, moins payant mais plus prestigieux. --Message edité par EveLaVraie le 2005-11-23 09:36:41--
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Message par lolilou »

Ralipsi  a écrit

C'est Denise Bombardier qui le confirme dans son livre intitulé :
Lettre ouverte aux Français qui se croient le nombril du monde,
de Denise Bombardier (Albin Michel, 2000, 138 p. 79 F).

Ce que je comprends pas, c'est que tu reprennes ses dires comme si il s'agissait de ton avis personnel.

Comme je disais, Mme Bombardier a pas du dépasser les limites de la capitale française.
Moi, dans le coin de France d'où je viens, on est loin de parler le "franglais"... Et c'est comme ça partout dans les petites villes de régions et les campagnes. --Message edité par lolilou le 2005-11-23 09:53:18--
Il faut toujours viser la lune car, même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles - Oscar Wilde
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Message par Boule à mites »

EveLaVraie  a écritJe suis, une étudiante qui n'a pas réussi le fameux test de français.

Je ne veux pas justifier mon échec mais peut-être mieux vous faire comprendre...

D'abord, à notre Université, dès le début de la session, les anciens élèves sont venus nous voir pour nous dire, que 50% des étudiants allaient échouer ce fameux test.

Ensuite, l'Université fait passer le test à 9h le soir. Moi par exemple, j'avais eu 2 cours avant le dit examen. J'étais complètement vidée. J'ai d'ailleurs abrégé mes souffrances. J'étais, de toute façon, destinée à échouer! Même que, étant un tantinet révoltée, j'ai choisie un tout autre sujet de dissertation.

Il ne faut pas oublier, que le premier "test SEL" est gratuit. Après l'échec de ce test, on doit obligatoirement suivre des cours de français (logique) , qui eux, ne sont pas du tout gratuits. On peut, si on veut, passer le "test SEL" à toutes les sessions. Mais après ce premier échec, on paye, on paye et on paye encore. Je ne sais pas si vous saisissez la gamique.

De plus, certaines Universités préparent les étudiants à cet examen, moins payant mais plus prestigieux.  Si je peux me permettre...  Tu as ouvert un topic pour nous présenter un texte dans lequel tu souhaitais qu'on corrige tes fautes au mois de septembre (Quelqu'un peut-il me corriger mes fautes....travaille ).  Même à 9h le soir après deux cours, même démotivée, je t'assure que la qualité de mon français est stable.  Alors pour la gamique, désolée, mais je n'embarque pas.

Ceci dit, bonne chance dans tes études et dans ton test.
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jaskab
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Message par jaskab »

Ce matin, à la radio, j'en entendu quelque chose d'intéressant à propos de ce test.

On y disait que dans une université, le taux de réussite est de 50% à la première tentative.

Les étudiants l'ayant échoué doivent suivre des cours de français de rattrapage.  Après ces cours, le taux de réussite devient 90%.

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Message par Annouk »

EveLaVraie  a écritJe suis, une étudiante qui n'a pas réussi le fameux test de français.

Je ne veux pas justifier mon échec mais peut-être mieux vous faire comprendre...

D'abord, à notre Université, dès le début de la session, les anciens élèves sont venus nous voir pour nous dire, que 50% des étudiants allaient échouer ce fameux test.

Ensuite, l'Université fait passer le test à 9h le soir. Moi par exemple, j'avais eu 2 cours avant le dit examen. J'étais complètement vidée. J'ai d'ailleurs abrégé mes souffrances. J'étais, de toute façon, destinée à échouer! Même que, étant un tantinet révoltée, j'ai choisie un tout autre sujet de dissertation.

Il ne faut pas oublier, que le premier "test SEL" est gratuit. Après l'échec de ce test, on doit obligatoirement suivre des cours de français (logique) , qui eux, ne sont pas du tout gratuits. On peut, si on veut, passer le "test SEL" à toutes les sessions. Mais après ce premier échec, on paye, on paye et on paye encore. Je ne sais pas si vous saisissez la gamique.

De plus, certaines Universités préparent les étudiants à cet examen, moins payant mais plus prestigieux.  

Ton message me laisse un peu perplexe. C'est comme si tu voulais minimiser le fait que des étudiants qui se destinent à enseigner ne maîtrisent pas la matière qu'ils devront enseigner.

C'est comme si un médecin avait le droit de poser des diagnostics erroner quand il est à la fin de sa journée parce qu'il est fatigué. Comme si la vendeuse, à 8h45 le soir, avait le droit de faire plein d'erreur de facturation parce que ça fait pratiquemetn 12 heures qu'elle travaille.

La situation me semble beaucoup plus préoccupante qu'une simple "gamique" qui veut faire de l'argent sur le dos des étudiants.
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Message par Annouk »

jaskab  a écritCe matin, à la radio, j'en entendu quelque chose d'intéressant à propos de ce test.

On y disait que dans une université, le taux de réussite est de 50% à la première tentative.

Les étudiants l'ayant échoué doivent suivre des cours de français de rattrapage.  Après ces cours, le taux de réussite devient 90%.



Ça me rassure un peu
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Message par Mimichouette »

Annouk  a écrit

Ton message me laisse un peu perplexe. C'est comme si tu voulais minimiser le fait que des étudiants qui se destinent à enseigner ne maîtrisent pas la matière qu'ils devront enseigner.

C'est comme si un médecin avait le droit de poser des diagnostics erroner quand il est à la fin de sa journée parce qu'il est fatigué. Comme si la vendeuse, à 8h45 le soir, avait le droit de faire plein d'erreur de facturation parce que ça fait pratiquemetn 12 heures qu'elle travaille.

La situation me semble beaucoup plus préoccupante qu'une simple "gamique" qui veut faire de l'argent sur le dos des étudiants.  

je comprends en te lisant que sa touche juste les profs de français cette étude la? jepensais que c'était tous les profs même les profs d'anglais ou d'éduc ou de musique ou d'arts plastiques ou de DEP
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Message par Boule à mites »

Mimichouette  a écrit

je comprends en te lisant que sa touche juste les profs de français cette étude la? jepensais que c'était tous les profs même les profs d'anglais ou d'éduc ou de musique ou d'arts plastiques ou de DEP
C'est le cas, l'article parle des étudiants en enseignement en général.  Mais même un professeur de mathématiques, de géographie, d'histoire ou un enseignant au primaire se doit de maîtriser la langue, ça fait partie de son travail. --Message edité par BouleAMites_ le 2005-11-23 17:21:56--
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Message par Mimichouette »

oui je comprends mais en lisant Annouk je comprenais qu'un prof devait maîtriser LA matière qu'il enseigne alors j'ai compris que sa touchait juste les profs de français

mais je trouve quelque chose de ben surprenant dans sa ou plutôt pas surprenant disons que c'est spécial que sa sorte en plein pendant la grève ces pour servir le gouvernement?
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Annouk
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Message par Annouk »

Mimichouette  a écritoui je comprends mais en lisant Annouk je comprenais qu'un prof devait maîtriser LA matière qu'il enseigne alors j'ai compris que sa touchait juste les profs de français

mais je trouve quelque chose de ben surprenant dans sa ou plutôt pas surprenant disons que c'est spécial que sa sorte en plein pendant la grève ces pour servir le gouvernement?

Les étudiants en enseignements préscolaire-primaire devront enseigner le français. C'est plutot de cela que je parlais. Il est clair cependant que les enseignants au secondaire et au post-secondaire doivent eux aussi maîtriser la langue française.
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Danahée
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Message par Danahée »

Même si je comprends l'importance d'un tel test et conçois que ces résultats sont plutôt alarmants je déplore toutefois que nous n'abordions pas ou très peu de d'autres problèmes qui à mon sens, sont beaucoup plus graves que ces statistiques.  

Par exemple, il n'est pas rare qu'un enseignant se voit attribuer une tâche pour laquelle il n'est pas du tout formé.  Dans certaines écoles des enseignants se voient dans l'obligation d'enseigner six matières au secondaire alors qu'il ne possèdent, vous l'aurez compris, pas de formation pour chacune de ces matières.  Encore pire, sous prétexte d'une pénurie, des personnes simplement munies d'un Dec se voient attribuer des tâches complètes alors que plusieurs finissants se heurtent à des portes closes.  Moi, cette situation me scandalise bien plus de le taux d'échecs à ces examens.
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Message par Boule à mites »

Jaelle  a écritMême si je comprends l'importance d'un tel test et conçois que ces résultats sont plutôt alarmants je déplore toutefois que nous n'abordions pas ou très peu de d'autres problèmes qui à mon sens, sont beaucoup plus graves que ces statistiques.  

Par exemple, il n'est pas rare qu'un enseignant se voit attribuer une tâche pour laquelle il n'est pas du tout formé.  Dans certaines écoles des enseignants se voient dans l'obligation d'enseigner six matières au secondaire alors qu'il ne possèdent, vous l'aurez compris, pas de formation pour chacune de ces matières.  Encore pire, sous prétexte d'une pénurie, des personnes simplement munies d'un Dec se voient attribuer des tâches complètes alors que plusieurs finissants se heurtent à des portes closes.  Moi, cette situation me scandalise bien plus de le taux d'échecs à ces examens.  Peut-être, mais l'un est un problème dans la formation, et l'autre est plutôt un problème administratif.  Ce n'est pas parce qu'on s'intéresse à un problème que cela se fait au détriment de l'autre.
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Message par Boule à mites »

Mimichouette  a écritmais je trouve quelque chose de ben surprenant dans sa ou plutôt pas surprenant disons que c'est spécial que sa sorte en plein pendant la grève ces pour servir le gouvernement? Pourquoi?  Je ne vois pas le lien. --Message edité par BouleAMites_ le 2005-11-23 17:50:12--
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Danahée
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Message par Danahée »

BouleAMites_  a écrit Peut-être, mais l'un est un problème dans la formation, et l'autre est plutôt un problème administratif.  Ce n'est pas parce qu'on s'intéresse à un problème que cela se fait au détriment de l'autre.

Ce que je souhaitais souligner à travers mon message est le fait qu'on dénonce souvent ce problème de formation mais qu'on passe souvent sous silence celui relevant plutôt de l'administration alors que l'enjeu est le même: la qualité de l'éducation.  Pour ma part, je distingue difficilement ces problèmes puisque je souhaiterais davantage voir un ou une enseignante enseigner tout en sachant qu'il a échoué un test de français que de savoir qu'un enseignant ayant aucune formation et n'ayant aucune idée de l'existance de ce test, enseigner cette matière.  Or, je conçois qu'il faut se questionner quant à ces révélations.
Mimichouette
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Message par Mimichouette »

je veux pas nécessairement mettre de l'huile sur le feu mes ce matin j'ai allumé sur le terme «prime» utilisé à la starac et quelqu'un vient en effet de me confirmer que ça vient de l'anglais


(je fais référence à la partie de discussion entre ralipsi et lolilou)

en fait j'ajouterais même que si on va sur le site web de l'émission les mots anglais sont nombreux : news goodies live prime single etc...

même le nom est resté a consonnance anglaise nous ici on a traduit le mot academy en académie --Message edité par mimichouette le 2005-11-24 10:28:12--
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