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Publié : mar. déc. 14, 2004 5:06 pm
par Spirullette
prélude  a écritNathacha

La trail passe aussi à 50 pieds de ma maison et sa m'empêche pas de dormir comme le disait un monsieur hier à dans la mire.com .

Voyon cé p-ê sa maison qui est mal isoler  :/

Mais bon continuons d'espérer qui fermeront pas tous les sentiers ou bien qui sortiront des règlements avant.

Prélude    

Ma maison était pas mal isolée!   ! Tant mieux si t'aime le bruit et toute la pollution qui vient avec les motoneiges...  Je pense que le résident devrait avoir le droit de ne pas se faire imposer une telle nuisance à quelques pas de chez lui.  Face au loobing du monde de la motoneige, il reste plus grand chose pour que le citoyen face valloir ses droits.

J'aimerais bien qu'on m'explique le concept de «sport» dans ce loisir.

Publié : mar. déc. 14, 2004 7:09 pm
par Fabine
En tout cas moi, le calorifère de ma chambre part et je me réveille donc c'est sur et certain que les motos avec leur bruit d'enfer m'enlèverait de la tranquillité.

Ça pu, c'est bruyant, ça pollue. Aucun rapport avec la nature. Vive le schoulch, schoulch du ski de fond et vive une belle grosse couche d'ozone.

Publié : mer. déc. 15, 2004 2:57 am
par prélude


J'aimerais bien qu'on m'explique le concept de «sport» dans ce loisir.  

Garde cé justement un sport comme un autre, sauf qui polu et qui nuit, cé aps pire que de la courses automobiles, ou autres choses. Ya des sports quétaine et des sports ou les gens on besoin d'adrénaline. Chacun ses sports ma belle. Je ne te juge pas, mais moi j'ai mes goûts et toi les tiens. Pour ma pard mon mari lui ft des compétition de ski doo et va aucunement sur la trail, j'adore le son et cé mon choix.


De la raquette ou du ski ca va mal en faire si té en fauteuil roulant hein?

Fabine

On doit être cons de prendre nos voitures chaque jour sa polue, ca pu et certain on des mufflers qui gronde.

Sans rancune
Prélude


Publié : mer. déc. 15, 2004 3:11 am
par nic30
   j'habitais sur un boulevard achalander de montréal et ça doit pas  être aussi pire que Notre Dame   ont a pas fait fermer le boulevard pour autant ont s'attendais à ça en déménageant   pis ont dormais la nuit

cette piste est-elle la depuis longtemps ou si elle est récente et qu'il n'y a pas eu de consultation  

Publié : mer. déc. 15, 2004 3:17 am
par prélude
nic30  a écrit  j'habitais sur un boulevard achalander de montréal et ça doit pas  être aussi pire que Notre Dame   ont a pas fait fermer le boulevard pour autant ont s'attendais à ça en déménageant   pis ont dormais la nuit

cette piste est-elle la depuis longtemps ou si elle est récente et qu'il n'y a pas eu de consultation    

   la piste est là depuis très longtemps mais sert de trails provincial que depuis environs 8 ans, pour les consultation aucunes idées selon un agent oui, mais moi j ai acheter ici ya 5 ans étant consciente du bruit qu'il y aurait.

Cé mon OPINION

Prélude  

Publié : mer. déc. 15, 2004 3:29 am
par Spirullette
Je n'ai plus de voitures depuis longtemps!

Concernant la pollution et les droits consentis aux clubs de motoneiges... Je vais revenir un peu plus tard pour ajouter d'autres sources.

Pollution extrême
Le Devoir, mardi 23 janvier 2001
Paule des Rivières
Elle détient le championnat de la pollution et provoque chaque année plusieurs accidents mortels. La motoneige, si elle fait le bonheur d'une certaine industrie touristique, n'en soulève pas moins des problèmes considérables sur lesquels le gouvernement ne peut plus fermer les yeux. L'ONU a rendu public, hier, un alarmant rapport revoyant à la hausse les précédentes prévisions d'élévation de la température moyenne de la planète au cours du présent siècle. Selon 500 experts internationaux, réunis ces jours-ci à Shanghaï, les conséquences d'une telle hausse s'apparenteraient à celles qu'eut, sur la planète, l'ère glacière il y a 20 000 ans. Or l'effet de serre est directement lié à ces changements climatiques et le monoxyde de carbone, l'un des agents coupables du réchauffement de la planète. La détérioration de l'environnement ne peut laisser personne indifférent, ni les gouvernements, ni les individus. Plusieurs de nos habitudes doivent être remises en question, à commencer par la motoneige. Notre collègue Louis-Gilles Francoeur confirmait, en effet, dans une récente édition du Devoir, que la contribution du motoneigiste à la pollution atmosphérique est la même en une heure que celle d'une voiture... en un an, du moins en ce qui a trait au rejet dans l'air d'hydrocarbures.
C'est effarant et l'on est en droit de mettre en doute la volonté des élus, à Québec, lorsqu'on considère que quatre ans après l'adoption de la loi encadrant les véhicules hors route, le gouvernement n'a toujours pas sanctionné les règlements permettant l'application complète de cette loi. En fait, lorsqu'on observe le comportement du gouvernement dans ce dossier, tout se passe comme si les ministres concernés étaient plus attentifs aux intérêts de l'industrie touristique et des maires des municipalités
touchées qu'à ceux de la population en général et de l'environnement.
La motoneige - et de plus en plus le véhicule tout terrain - apporte de beaux dollars à l'industrie hivernale du divertissement. Les retombées économiques directement liées à la motoneige frisent les 500 millions de dollars. Il suffit de voir avec quel empressement le gouvernement a cédé devant les exigences des agriculteurs lorsque ces derniers, outrés des pouvoirs de réglementationaccordés aux municipalités pour limiter leur «droit de produire», ont choisi d'interdire l'accès à leurs terres aux motoneigistes, en novembre. Comme tout s'est réglé rapidement!
Dans l'ensemble et bien qu'elles irritent profondément une partie de leurs résidants, les municipalités sont trop heureuses de l'activité que génère la motoneige, tout comme les propriétaires d'auberges, de pourvoiries et de bars qui accueillent les clubs de motoneigistes ainsi que les touristes venus se défoncer chez nous à 130 km/h sur des sentiers forestiers. La violation systématique de la réglementation, dont la limite de vitesse, qui est de 70 km/h, est souvent la cause d'accidents mortels: 13 motoneigistes ont perdu la vie depuis le début de la présente saison. Encore samedi dernier, un touriste américain est mort après avoir heurté un convoi de marchandises en marche. Il est évident que les contrôles policiers sont insuffisants sur les sentiers de motoneige. Il est plus que temps pour le gouvernement non seulement de mettre à jour sa réglementation, afin de resserrer la sécurité entourant la motoneige, mais aussi de faire une place aux
considérations environnementales dans ses décisions. Il est tout à fait inacceptable, en effet, que ce gouvernement ignore les méfaits sur l'environnement de la pollution atmosphérique liée aux motoneiges. Il est tout aussi important que les résidants qui ne tiennent pas à voir et surtout à entendre des motoneiges dans leur cour se battent pour faire reconnaître leurs droits. Les adeptes des VTT et des motoneiges n'ont pas tous les droits. Plus on le leur rappellera, plus ils éviteront de circuler là où ils n'ont pas affaire. Enfin, notre bonne compagnie Bombardier devrait surveiller ce dossier de près car le «ski-doo», symbole du génie québécois, est en train de devenir symbole de délinquance et de pollution.
© Le Devoir 2001

_________________

La contribution du motoneigiste à la pollution atmosphérique est la même en une heure que celle d'une voiture... en un an, du moins en ce qui a trait au rejet dans l'air d'hydrocarbures. --Message edité par Spirullette le 2004-12-15 10:52:51--

Publié : mer. déc. 15, 2004 3:35 am
par Spirullette
nic30  a écrit  j'habitais sur un boulevard achalander de montréal et ça doit pas  être aussi pire que Notre Dame   ont a pas fait fermer le boulevard pour autant ont s'attendais à ça en déménageant   pis ont dormais la nuit

cette piste est-elle la depuis longtemps ou si elle est récente et qu'il n'y a pas eu de consultation    


La problématique ne s'arrète pas à la piste du ptit train du Nord, mais s'étend à toutes les pistes qui passent près de résidences. Chez nous, il n'y a pas eu de consultation auprès des résidents avant la construction des pistes.  Des agricultures et propriétaires forestier qui ont voulu empècher le passage se sont vus obligés par le Gouvernement, les municipalités ou se sont même vus menacer par les Clubs et utilisateurs. C'est déplorable!

Publié : mer. déc. 15, 2004 4:12 am
par prélude
spirulette

Tant mieux pour toi si tu as pas de voiture. Donne rien d essayer de t expliquer un point de vue té bornée. chu handicapée pi je l assume jné besoin de mon auto en plus j'habite en région.

Plus ca va plus se forum a ses préférences nous on dit de quoi on se ft rentrer fer dedans. À quoi bon essayer de s'exprimer ici hein?

CHACUNS NOS GOÛTS CÉ TU COMPLIQUER À COMPRENDRE

Non mais @#$% on est un pays libre ou non ici.

Prélude


Publié : mer. déc. 15, 2004 4:38 am
par Spirullette
prélude  a écritspirulette

Tant mieux pour toi si tu as pas de voiture. Donne rien d essayer de t expliquer un point de vue té bornée. chu handicapée pi je l assume jné besoin de mon auto en plus j'habite en région.

Plus ca va plus se forum a ses préférences nous on dit de quoi on se ft rentrer fer dedans. À quoi bon essayer de s'exprimer ici hein?

CHACUNS NOS GOÛTS CÉ TU COMPLIQUER À COMPRENDRE

Non mais @#$% on est un pays libre ou non ici.

Prélude



WOooooow!  Me faire traiter de bornée car j'ai pas la même opinion que toi, je le prends pas du tout ! Je ne t'ai pas rentré dedans, j'ai exprimé mon opinion.  Quand on est pas d'accord avec toi on est borné et on te fait du rentre dedans?  

Quand j'habitais en région j'avais une voiture car je pouvais faire autrement, maintenant j'habite en ville et je n'en ai plus pour être conséquente avec mes opinions.  J'ai pas chialée contre le fait que tu utilises une voiture ou même une motoneige, mais bien contre le fait que les motoneiges sont polluantes et les pistes sont construites sans consultation des résidents!

Alors en résumé, tu as droit d'avoir ton opinion mais moi j'ai pas le droit à la mienne puisqu'elle est en désacord avec la tienne! Bravo!  

Publié : mer. déc. 15, 2004 4:40 am
par ZZ_Doc
Le principal problème vient du fait que les sentier anciennement utilisé pour les train, ont été cédé sans consultation. J'ai assisté à un souper du club de Maniwaki (ours blanc) au mois de octobre et ce que le président disait c'est que pour leur secteur c'est 1070 ententes de droit de passage qu’ils avaient signés. Quant un propriétaire signe cette entente c'est qu'il est conscient que ses voisins auront à en subir les conséquences. Il est certain que des histoires de plainte de voisin ont déjà surgit dans le passé et les clubs de motoneige essai par tout les moyens de régler chacun des problèmes cas par cas.

Avec les sentiers du train du Nord c'est comme un seul propiétaire qui a donné un droit de passage et qu'il a des milliers de voisins! Impossible de faire du cas par cas, du moins pour l'instant! Maintenant qu'il y a des compensation en jeu c'est certain que les propriétaires que ca ne dérangais pas vont dire l'inverse pour avoir la compensation.

Publié : mer. déc. 15, 2004 4:49 am
par Spirullette
doc.Maillet  a écritLe principal problème vient du fait que les sentier anciennement utilisé pour les train, ont été cédé sans consultation. J'ai assisté à un souper du club de Maniwaki (ours blanc) au mois de octobre et ce que le président disait c'est que pour leur secteur c'est 1070 ententes de droit de passage qu’ils avaient signés. Quant un propriétaire signe cette entente c'est qu'il est conscient que ses voisins auront à en subir les conséquences. Il est certain que des histoires de plainte de voisin ont déjà surgit dans le passé et les clubs de motoneige essai par tout les moyens de régler chacun des problèmes cas par cas.

Avec les sentiers du train du Nord c'est comme un seul propiétaire qui a donné un droit de passage et qu'il a des milliers de voisins! Impossible de faire du cas par cas, du moins pour l'instant! Maintenant qu'il y a des compensation en jeu c'est certain que les propriétaires que ca ne dérangais pas vont dire l'inverse pour avoir la compensation.  

C'est certain qu'il y a toujours des bozos qui tenteront de profiter de la situation.

Publié : mer. déc. 15, 2004 6:02 am
par ZZ_Doc
Québec pourrait adopter une loi spéciale

Le gouvernement du Québec envisage de recourir à une loi spéciale pour sauver la saison de motoneige.
Québec craint que d'autres citoyens fassent appel aux tribunaux pour interdire la pratique de la motoneige dans certains secteurs touristiques.

Il y a deux semaines, la Cour supérieure a forcé la MRC des Laurentides à interdire l'accès aux motoneigistes sur un tronçon de 30 kilomètres entre Saint-Faustin et Labelle, ce qui a soulevé l'ire de ces derniers.

Le gouvernement souhaite décourager le dépôt de recours similaires devant les tribunaux.

Au bureau de la ministre déléguée au Tourisme, on avoue que toutes les options sont envisagées pour éviter la répétition de cette situation, y compris l'adoption d'une loi spéciale.

Publié : mer. déc. 15, 2004 6:45 am
par prélude
doc.Maillet  a écritQuébec pourrait adopter une loi spéciale

Le gouvernement du Québec envisage de recourir à une loi spéciale pour sauver la saison de motoneige.
Québec craint que d'autres citoyens fassent appel aux tribunaux pour interdire la pratique de la motoneige dans certains secteurs touristiques.

Il y a deux semaines, la Cour supérieure a forcé la MRC des Laurentides à interdire l'accès aux motoneigistes sur un tronçon de 30 kilomètres entre Saint-Faustin et Labelle, ce qui a soulevé l'ire de ces derniers.

Le gouvernement souhaite décourager le dépôt de recours similaires devant les tribunaux.

Au bureau de la ministre déléguée au Tourisme, on avoue que toutes les options sont envisagées pour éviter la répétition de cette situation, y compris l'adoption d'une loi spéciale.




Publié : jeu. déc. 16, 2004 12:26 pm
par tuberale
Feu vert aux motoneigistes


Québec veut mettre municipalités et MRC à l'abri de tout recours collectif



Louis-Gilles Francoeur
Édition du jeudi 16 décembre 2004


Le gouvernement Charest déposera aujourd'hui à l'Assemblée nationale un projet de loi spéciale afin de se mettre à l'abri, de même que les municipalités et les MRC, contre tout recours collectif qui pourrait être intenté par des riverains de pistes de motoneige situées entre 30 et 100 mètres de leurs résidences en raison de la jurisprudence établie dans le récent jugement Langlois sur la piste du Petit Train du Nord.


Selon ce que Le Devoir a appris de sources fiables au conseil exécutif, le projet de loi pourrait légaliser avec effet rétroactif sur plusieurs années le passage des motoneiges jusqu'à 30 mètres des résidences.

Cette légalisation après coup des inconvénients imposés aux citoyens en contravention des dispositions du Code civil les empêcherait de poursuivre les MRC et le gouvernement pour avoir octroyé par règlement ou autrement des droits de passage aux bruyants amateurs de loisirs motorisés. Par ce projet de loi, Québec veut non seulement se prémunir de l'obligation de payer une partie des dommages et intérêts -- il écope du quart de la facture de dix millions dans le jugement Langlois -- mais aussi décourager toutes les victimes des autres sports motorisés de profiter éventuellement de cet important précédent juridique.

Ce jugement suscite d'ailleurs l'intérêt des législateurs fédéraux et de plusieurs autres provinces jusqu'en Colombie-Britannique, au point où le Sénat canadien vient d'en commander une traduction pour diffusion à travers le pays.

L'effet rétroactif du projet de loi, intitulé Loi modifiant la Loi sur les véhicules hors route, pourrait même annuler la reconnaissance du droit à la quiétude et à la santé des quelque 600 riverains du parc linéaire du Petit Train du Nord à qui la juge Hélène Langlois a accordé près de dix millions de dollars en dédommagement pour les sévices subis pendant des années en raison du passage de milliers de motoneiges par semaine à moins de 100 mètres de leurs maisons. L'effet rétroactif du projet de loi pourrait aussi annuler l'interdiction de passage des motoneiges sur la piste du Petit Train du Nord, en vigueur depuis le 1er décembre.



Les sources du Devoir n'ont pas pu confirmer hier si le projet de loi allait seulement mettre à l'abri de recours en justice les MRC qui n'ont pas encore fait l'objet de poursuites à ce jour ou si l'effet rétroactif de la loi spéciale s'appliquerait aussi au parc linéaire du Petit Train du Nord, ce qui annulerait la victoire obtenue dans le jugement Langlois par les riverains après des années de lutte. Certains choix stratégiques étaient encore examinés hier soir.


Au sein du gouvernement, deux camps se dessinent sur la question. Les défenseurs des «retombées économiques» de cette activité polluante et bruyante font valoir que les groupes écologistes ne se sont pas mobilisés dans ce dossier et que la plupart ne l'ont même pas commenté. D'autres estiment qu'avec cette loi, le gouvernement Charest risque de perdre beaucoup de légitimité en raison du caractère rétroactif de la loi et beaucoup de crédibilité en matière de développement durable parce que la loi évite au gouvernement de résoudre les problèmes de la motoneige, de son bruit et de sa pollution en milieu habité par des solutions concrètes comme des pistes de contournement et des aménagements, dans certains cas coûteux.



Comme un haut fonctionnaire l'a expliqué au Devoir, «c'est d'autant plus inique qu'on veut priver des citoyens du droit légitime et désormais reconnu de vivre en paix dans sa maison pour soutenir plutôt le profit et la pollution, en voie de devenir la marque de commerce du Québec à l'étranger avec la production porcine. En ville, quand un commerce perd son marché, pour quelque raison que ce soit, il vit avec les conséquences. Pourquoi surprotéger les commerces en région au point de menacer le droit à la santé et à la quiétude des gens ?»

Le projet de loi spéciale sera parrainé par les ministres déléguées aux Transports, Julie Boulet, et aux Régions, Nathalie Normandeau. Pour ces deux ministres, la possibilité de poursuites, qui pourraient théoriquement frapper environ 300 des 10 000 kilomètres de pistes de motoneige au Québec, risque de menacer à divers degrés plusieurs petits commerces auxquels on a décidé d'accorder la priorité, de même qu'au puissant lobby des motoneigistes et des MRC, dont le poids conjugué dépasse celui des citoyens anonymes, harcelés jour et nuit par les machines.

Interrogé par Le Devoir hier, Claude Béchard, ministre de l'Emploi, de la Solidarité sociale et de la Famille ainsi que ministre responsable des régions du Bas-Saint-Laurent et de la Côté-Nord et membre du comité ministériel de la prospérité économique et du développement durable, a déclaré : «C'est une partie importante du développement touristique hivernal du Bas-Saint-Laurent et aussi de la Côte-Nord. [...] Tous les ministres régionaux sont conscients de l'importance de ce dossier-là pour leur région. On essaie beaucoup, au Québec, de développer le tourisme d'hiver. Alors, ça, ça fait partie de la stratégie.»

La menace de poursuite a jusqu'ici incité des MRC de l'Outaouais à interdire le passage de motoneiges sur un parcours important entre Gatineau et Maniwaki. D'autres poursuites pourraient être intentées dans la région de Portneuf, au lac Sergent, si la MRC locale autorise de nouveau le passage des motoneiges sur une ancienne voie ferrée, dont elles sont pour l'instant écartées en raison d'une décision prise l'an dernier par... le gouvernement Charest.

Il est rare que des gouvernements légalisent après coup des activités illégales car les lois à caractère rétroactif sont généralement considérées comme iniques par la communauté du droit. Mais Québec n'avait pas hésité à légaliser rétroactivement la construction de la ligne Hertel-Des Cantons en Estrie après un jugement qui constatait l'illégalité de la démarche initiale. Dans ce cas, cependant, on opposait au droit des riverains dont on détériorait l'environnement des motifs supérieurs comme la sécurité énergétique de la métropole et de l'Estrie, non pas le profit de petits commerçants et la pollution d'une activité sans la moindre finalité sociale.

Il y a deux jours, la MRC des Laurentides déposait au Conseil des maires une proposition destinée à éviter tout appel du verdict de la juge Hélène Langlois dans le dossier du parc linéaire. Les riverains ont applaudi à cette décision parce qu'ils estimaient qu'il s'agissait d'un sceau qui rendait définitive leur victoire.

Cependant, interrogé par Le Devoir hier, le préfet Ronald Provost a refusé de voir dans cette proposition une fermeture du dossier : «La situation évolue de jour en jour», a-t-il dit, mystérieux, avant de reconnaître qu'une «rumeur» faisait état d'une éventuelle loi spéciale.

Quand on lui a signalé que le projet de loi pourrait enrayer uniquement de nouvelles poursuites sur d'autres parcours fermés de façon préventive par d'autres MRC et la sienne, il s'est offusqué car, a-t-il dit, «ce serait insidieux de priver d'accès certaines parties de territoire et pas d'autres». Mais il a reconnu que Québec pourrait concéder la victoire aux riverains de son parc linéaire, quitte à neutraliser la possibilité de nouvelles poursuites : «C'est un scénario possible», a-t-il dit.

Comment gérera-t-il l'agressivité ou la violence qui pourraient résulter d'une attaque aussi frontale à des droits reconnus ? «Ce sera le choix du gouvernement et sa responsabilité», a-t-il répondu.



Publié : jeu. déc. 16, 2004 1:52 pm
par Spirullette
Suis-je la seule BORNÉE (référence au charmant message à Prélude que je n'ai pas digéré) à trouver cette loi spéciale aberrante!  

Cet extrait de l'article de Tuburale exprime particulièrement MON OPINION.

«Comme un haut fonctionnaire l'a expliqué au Devoir, «c'est d'autant plus inique qu'on veut priver des citoyens du droit légitime et désormais reconnu de vivre en paix dans sa maison pour soutenir plutôt le profit et la pollution, en voie de devenir la marque de commerce du Québec à l'étranger avec la production porcine. En ville, quand un commerce perd son marché, pour quelque raison que ce soit, il vit avec les conséquences. Pourquoi surprotéger les commerces en région au point de menacer le droit à la santé et à la quiétude des gens ?» »

Publié : jeu. déc. 16, 2004 2:19 pm
par Spirullette
Un autre article écrit il y a près d'un an!

Nature: La motoneige aveugle les gouvernements
Le Devoir
Louis-Gilles Francoeur
Édition du vendredi 9 janvier 2004

Juste avant Noël, le juge Emmett Sullivan, de la US District Court, émettait une ordonnance enjoignant à l'administration Bush de remettre en vigueur l'interdiction des motoneiges dans les parcs nationaux américains Yellowstone et Grand Teton, décrétée à l'époque de l'administration Clinton. Cette décision aura pour effet d'obliger l'administration des deux parcs à interdire toutes les motoneiges sur leur territoire respectif à compter de l'hiver prochain.

Pour le juge Sullivan, l'administration Bush s'est avérée incapable, même au nom des retombées économiques, de renverser les preuves abondantes qui démontrent que la motoneige a des impacts déterminants et néfastes sur la faune, les ressources naturelles et les humains qui en subissent les multiples formes de pollution. Cette preuve a notamment été établie par le gouvernement fédéral américain lui-même et par les services de l'Environmental Protection Agency (EPA). Pour le magistrat, les motifs économiques de l'administration Bush, assez semblables à ceux du Québec pour justifier les motoneiges dans nos parcs et aux abords de certains quartiers résidentiels, sont «des considérations purement politiques et utilitaires».

Le plan Bush interdisait d'abord dans les deux parcs l'usage des motoneiges à deux temps, plus polluantes parce qu'elles brûlent de l'essence mélangée à de huile, qui demeure en grande partie imbrûlée. Le plan Bush prévoyait aussi pour les deux parcs une limite de fréquentation de 1190 machines par jour ainsi que sur le sentier qui lie les deux aires protégées. Enfin, le plan exigeait que tous les motoneigistes soient accompagnés de guides professionnels afin qu'aucun motoneigiste ne puisse sortir des sentiers aux dépens de la faune.

Dans la première semaine de novembre, l'Association des manufacturiers, qui en appelle aujourd'hui de la décision du juge Sullivan, dénonçait pourtant le plan Bush, alors jugé trop radical ! L'administration Bush, selon les manufacturiers, avait surestimé les émissions toxiques, et aucune motoneige, disaient-ils, n'a jamais dépassé les normes en vigueur. Les constructeurs ne précisaient cependant pas que les normes en question sont si dépassées qu'elles auraient probablement été respectées par un tracteur des années 50...


Le plan Clinton, remis en vigueur par le jugement Sullivan, autorise pour la dernière fois en 2004 la présence de 493 motoneiges dans Yellowstone, et l'administration du parc devait acheter 158 nouvelles machines à quatre temps, que les manufacturiers disent moins polluantes. Or une autre étude gouvernementale américaine a démontré à l'automne que les nouvelles motoneiges à quatre temps, choisies par le plan Bush parce qu'elles sont en principe plus propres, émettaient en 2004, en raison de leur puissance accrue, entre 40 et 213 % plus d'émissions toxiques ! Les tests ont été faits sur des machines Polaris et Arctic Cat.


À Yellowstone, les employés du parc sont actuellement obligés de se promener avec des masques à gaz et des bouchons dans les oreilles pour respecter les normes de santé et de sécurité du travail...


Au cours des dernières années, le parc a étudié les impacts des motoneiges sur sa faune, la qualité de l'air, la santé humaine et la qualité de séjour des visiteurs grâce au concours de 375 chercheurs et de 22 audiences publiques. Les études ont notamment établi que les motoneiges étaient responsables de 68 % des émissions de monoxyde de carbone et de 90 % des émissions d'hydrocarbures. Une motoneige émet en cinq heures l'équivalent des rejets d'une voiture pendant un an !

Le juge a aussi imposé au parc d'analyser rapidement les impacts sur sa faune des routes de neige damées, qui permettent aux prédateurs d'augmenter leur efficacité lorsqu'ils chassent le bison, par exemple. Il a aussi ordonné au Service des parcs américains de répondre, en justifiant sa position, à la demande du groupe Bluewater Network, qui réclame une interdiction des motoneiges dans tous les parcs nationaux américains. Le groupe environnemental base notamment sa demande sur une autre étude, réalisée à l'île Royale, qui établit que là où il n'y a aucune motoneige, les loups affichent un niveau d'hormones de stress beaucoup moins élevé que ceux du Minnesota vivant à proximité des pistes. Une autre étude, qui confirme la précédente, a démontré qu'une baisse de fréquentation de l'ordre de 37 % pendant les hivers 1999 et 2000 dans le parc Voyageurs, aux États-Unis, a coïncidé avec une diminution de 37 % des concentrations d'hormones de stress dans les fèces des loups !

Et au Québec ?

Pendant ce temps, au Québec, la juge Hélène Langlois, qui entend la cause des riverains de la piste de motoneige installée en hiver sur la piste cyclable du Petit Train du Nord, a statué en novembre qu'il n'y avait aucun problème de santé immédiat à ce qu'entre 300 et 1000 motoneiges passent chaque jour à quelques dizaines de mètres des résidences, et ce, depuis près de dix ans. La cour a par conséquent rejeté en quelques heures la requête en injonction interlocutoire que lui réclamaient les riverains de la piste, dont la réclamation civile totale dépasse désormais les 40 millions de dollars dans le cadre d'un recours collectif qui traîne tellement que cela commence à ressembler à un déni de justice. Les bisons de Yellowstone sont donc pour l'instant mieux protégés que les riverains de la piste québécoise ! Heureusement, la Cour d'appel vient de décider de revoir d'ici quelques semaines ce verdict de la Cour supérieure pour laquelle l'affaire devrait se débattre l'automne prochain seulement, ce qui ajoute deux autres hivers aux tourments des riverains de la piste empoisonnée.

Pendant ce temps, le gouvernement Charest, qui dit manquer d'argent et vouloir cesser de se substituer au secteur privé, n'a rien trouvé de mieux à l'automne que d'adopter un arrêté en conseil pour assurer lui-même à hauteur de cinq millions de dollars les MRC et les villes, qui ont l'obligation d'assurer la piste du Petit Train du Nord en cas de poursuites civiles contre les motoneigistes qui la fréquentent avec leur bénédiction. Comme les assureurs privés pensent que le recours collectif pourrait coûter très cher, ils refusent désormais d'assurer les villes et les MRC. Le gouvernement Charest a donc transféré à la collectivité québécoise le risque financier de cette poursuite à la place des drôles d'élus de cette région qui viennent de se doter d'un comité pour trouver une solution au problème de la piste, un comité où ils n'ont même pas eu la décence de faire une place aux victimes et plaignants ! Comme démocratie de participation, cela ressemble plutôt à celle des Hells Angels...

La seule lueur d'espoir, c'est que, contrairement à l'époque du gouvernement Landry, le ministre québécois de l'Environnement, Thomas Mulcair, a cette fois-ci refusé de parrainer ce décret, inepte et indigne parce que, comme le soulignait le New York Times en parlant du plan Bush à Yellowstone, il donne la priorité aux machines et aux pollueurs plutôt qu'aux gens, à la vie et à la sécurité, les bases mêmes d'une bonne gouverne publique.

Pendant ce temps, ailleurs au Québec, les motoneiges continueront de traverser le parc du Mont-Tremblant, de passer au nord du parc du Mont-Orford, d'envahir le sommet du parc des Monts-Valin et d'emprunter la piste qui déchire le silence sacré du parc des Hautes-Gorges même si la politique des parcs prévoit en toutes lettres que «les sports motorisés sont interdits dans les parcs». Il faut dire que depuis qu'elle a été privatisée avec un conseil d'administration et inféodée à un ministère à vocation économique, la FAPAQ risque d'être plus sensible aux arguments des vendeurs de bière et de hamburgers installés au bout des pistes de motoneige qu'à ceux de ses biologistes qui, d'aventure, auraient pris la peine de prendre connaissance des études américaines sur les impacts de ces machines sur la faune.

Peut-être faudrait-il se souhaiter, en guise de bonne année, des juges capables d'appliquer le principe de précaution, des gestionnaires de la faune capables de la défendre et des gouvernements capables de faire passer la sécurité environnementale des gens avant le plaisir égoïste des pollueurs et la marge bénéficiaire des vendeurs nocturnes de bière et d'essence.

Alors, bonne année et tout ça avant la fin de la prochaine !

Publié : jeu. déc. 16, 2004 2:23 pm
par Strophe
En gros je n'ai rien contre les motoneiges...  quand elles vont dans les endroits adéquats. À mon camping l'hiver, il y a plein de motoneiges qui viennent... et elles endommagent bien des choses.

Aussi, si des motoneiges passaient près de chez moi... je deviendrais gaga. Le bruit de ces engins me rend folle, c'est très agressant ! Je comprends donc parfaitement les résidents qui habitent près de la piste le petit train du nord. Surtout qu'habituellement quand tu décides de t'établir à la campagne... c'est pour avoir la sainte paix ! Bref, des machines qui polluent de plus d'une manière... dont par le bruit. --Message edité par Strophe le 2004-12-16 19:24:48--

Publié : jeu. déc. 16, 2004 2:34 pm
par Spirullette
Un article plus spécifique sur la pollution engendrée par les moteurs à 2 temps!
 
Wô les moteurs à deux temps !
Québec Science
http://www.cybersciences.com/cyber/4.0/ ... seadoo.asp

Aucun fabricant de motomarines et de motoneiges ne vous le dira, mais les moteurs dont ils équipent leurs véhicules sont d'épouvantables pollueurs. Les améliorer ? Inutile : c'est le principe même du moteur à deux temps qui est à mettre aux poubelles.

par Jean Benoît Nadeau
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Les maringouins.

C'est ainsi que les propriétaires de chalets surnomment les motomarines qui font du boucan et des vagues, parfois à quelques mètres du rivage. Ce fléau a deux points communs avec la motoneige : le pilote (dont il ne sera pas question ici) et le moteur à deux temps, un dinosaure mécanique.

Le moteur à deux temps est un monstre environnemental, à la fois bruyant, puant et extrêmement polluant. Signe immanquable que c'est bien lui : la fumée bleue qu'il dégage. Elle vient du mélange d'huile et de pétrole dont il s'abreuve.

L'agence américaine de protection de l'environnement (EPA) estime que les huit millions de hors-bord et les trois millions de motomarines, de motoneiges et de VTT rejettent chaque année autant d'hydrocarbures que 15 Exxon Valdez - le fameux pétrolier de la compagnie Exxon qui avait déversé 180 millions de litres de pétrole au large de l'Alaska en 1989. Les moteurs à deux temps consomment moins de 1 % de tout le pétrole aux États-Unis, mais produisent 27 % de toute la pollution. Sans compter qu'ils recrachent 100 % de leur huile sous forme de fumée !

« Entre deux pleins, une tondeuse à gazon munie d'un tel moteur pollue autant qu'une fourgonnette qui fait près de 1 000 km », dit Peter Barton, chef de l'ingénierie au département de recherche et de mesure des émissions d'Environnement Canada, qui s'intéresse aux moteurs à deux temps depuis que les véhicules routiers sont mieux contrôlés. Les autos et des motos sont toutes munies de moteurs à quatre temps, beaucoup plus propres - de même que certains VTT, hors-bord et nouveaux modèles de tondeuses.

Faut-il bannir le moteur à deux temps ? D'un point de vue technique, le problème est dû au fonctionnement même de l'engin (voir l'encadré à la page XX). L'EPA et les fabricants, dont Bombardier, croient qu'il suffit de le réformer. Les associations environnementales voudraient le voir disparaître. Selon le Conseil régional de l'environnement des Laurentides, c'est tout le loisir motorisé qui est en cause.

C'est le journaliste américain André Mele qui, en 1993, a fait sonner l'alarme le premier en publiant Polluting for Pleasure (polluer pour le plaisir), une charge à fond de train contre les moteurs à deux temps. L'agence américaine de protection de l'environnement avait déjà mis les véhicules non routiers sur sa liste noire. Mais les premiers résultats des essais en bassin de l'EPA ont surpris tout le monde, même les plus avertis.

Environnement Canada, qui fait ses propres essais, a dévoilé des chiffres étonnants : les moteurs à deux temps dégagent 15 fois plus d'hydrocarbures (le pétrole non ou mal brûlé) et 2 fois plus de monoxyde de carbone qu'un moteur à quatre temps de puissance équivalente. Le tiers du carburant dans le réservoir d'essence n'est jamais brûlé.

Le moteur à deux temps existe encore pour quatre raisons : il est plus puissant, plus léger, plus simple et plus pratique. Plus puissant à poids égal, car il ne fait que deux mouvements pour chaque détonation au lieu de quatre. Plus léger car il comporte moins de pièces. En particulier, il n'a pas besoin d'un lourd carter pour contenir l'huile puisque son pétrole mélangé d'huile lubrifie l'engin à mesure que se produit l'action motrice. Pour cette raison, il est aussi plus simple à faire fonctionner et à réparer. Et il est plus pratique pour des outils comme les scies à chaîne ou pour les usages qui demandent de la robustesse. Le deux-temps peut fonctionner dans de nombreuses positions alors que le moteur à quatre temps a besoin d'une panne à huile presque obligatoirement située en bas, ce qui diminue ses possibilités d'orientation.

Le livre d'André Mele avait cependant un défaut : de faibles assises scientifiques, notamment quant à l'effet des polluants. Les universitaires n'ont pas tardé à s'intéresser à la question. Ainsi, Russell Long, directeur du Earth Island Institute de San Francisco, a étudié les polluants qui sont envoyés dans la nature. Au lac Tahoe, en Californie, on a mesuré une concentration d'hydrocarbures de 47 parties par milliard - à titre de comparaison, il n'en faut que 5 pour percevoir une différence de goût dans l'eau. La liste d'hydrocarbures est longue, car les dérivés - méthyles, butyles, benzènes, toluènes - varient selon les mélanges d'essence et la température ambiante. Sans compter les oxydes d'azote et le monoxyde de carbone. Ces substances nuisent à la santé humaine, à la faune aquatique et au zooplancton. Même en faibles quantités, les hydrocarbures peuvent endommager les chromosomes, nuire au développement foetal, entraîner des malformations. « Le pire, dit Russell Long, c'est qu'en Californie les gens font du nautisme dans les réservoirs d'eau potable. »

La pollution des moteurs à deux temps peut difficilement être contrôlée. Ils recrachent tellement d'essence qu'il ne sert à rien de les munir d'un convertisseur catalytique. Cet appareil, couplé au tuyau d'échappement des automobiles, contient divers réactifs qui finissent de brûler le pétrole non consumé, convertissent les nitrates d'azote en oxygène et transforment le monoxyde de carbone (CO) en bioxyde (CO2). Mais le convertisseur ne peut pas tout brûler ce qui sort d'un moteur à deux temps. De plus - péché suprême -, il en affecte la puissance, la raison d'être de l'engin. Par-dessus le marché, le tuyau d'échappement des motomarines est directement dans l'eau, qui sert de silencieux. Comme aucune fumée ne s'échappe dans l'air, tous les polluants se retrouvent dans l'eau.

Depuis cette année, l'EPA oblige les fabricants de motomarines et de moteurs hors-bord à réduire les émissions de 75 % d'ici 2006. Les Américains mettent l'accent sur le nautisme, en raison de leur climat : les deux tiers du parc de moteurs à deux temps sont reliés aux sports aquatiques. Au Canada, le ministère de l'Environnement, qui fait actuellement des essais, a demandé au parlement le pouvoir d'établir un règlement à ce sujet. Les 600 000 motoneiges et les 400 000 VTT sont dans le collimateur - il n'y a que 70 000 motomarines au Canada. « Ça s'en vient pour la motoneige, on en tient compte », dit Pascal Léporé, directeur des communications chez Bombardier Produits Récréatifs.

Les fabricants ont réagi favorablement à cette nouvelle politique, en partie parce qu'ils l'ont négociée et parce qu'ils y voient un avantage concurrentiel. Désormais, c'est à qui vendra les moteurs les plus propres, les moins bruyants et les plus économiques. Seule Honda fabrique des moteurs à quatre temps depuis 1972. Tous les autres s'orientent vers la conception de moteurs à deux temps à injection munis de convertisseurs catalytiques.

« C'est une technologie compliquée qui coûte cher, environ 600 dollars par moteur », dit Pascal Léporé. Ces moteurs à injection directe réduisent la quantité d'essence non brûlée parce qu'ils injectent le fluide détonnant le plus tard possible pendant le processus d'échappement. On verra aussi apparaître l'injection d'huile, que les utilisateurs n'auront plus à mélanger eux-mêmes. La quantité d'huile consommée pourrait être quatre fois moindre, selon Peter Barton, d'Environnement Canada.

Mais ces moteurs à deux temps améliorés ont un gros défaut : ils demeurent malpropres. Même équipés d'un système à injection, ils sont toujours de 7 à 10 fois plus polluants que les quatre-temps parce qu'ils recrachent encore des hydrocarbures et toute leur huile.

Certains fabricants de tondeuses et de hors-bord se sont déjà convertis au quatre-temps. Cependant, Bombardier, qui installe des moteurs à quatre temps sur son nouveau VTT, n'est pas pressée de le faire sur les motoneiges et les motomarines. « Les moteurs à quatre temps sont lourds et coûtent cher, dit Pascal Léporé. De plus, la motomarine et la motoneige ont besoin de beaucoup de puissance à bas régime en raison de leur mode de propulsion, ce qui est moins le cas pour les VTT. »

Mais il se peut bien que Bombardier et ses concurrentes n'aient pas le choix. La Californie, deuxième plus important marché de motomarines après le Michigan et avant la Floride, se prépare à bannir les deux-temps d'ici trois ans. Et ce ne sera pas une première : sur le lac Constance, à la frontière de la Suisse, de l'Allemagne et de l'Autriche, les véhicules munis d'un moteur à deux temps sont interdits. Ce règlement a été étendu à toute la Suisse, et d'autres pays européens envisagent de l'adopter.

  Encadré  

Comment fonctionnent-ils ?

Les termes deux-temps et quatre-temps font référence au cycle du piston dans le cylindre.

* Moteur à quatre temps (autos, motos, certains VTT, hors-bord et tondeuses)

Premier mouvement, la bougie fait détonner le mélange et propulse le piston (c'est la partie motrice du mouvement). Deuxième mouvement : retour du piston, qui éjecte les gaz de combustion par la soupape d'échappement. Troisième mouvement : le piston aspire l'air et l'essence vaporisés par la soupape d'admission. Quatrième mouvement : le piston comprime le gaz dans la chambre pour la détonation. Et ça recommence.

* Moteur à deux temps (motomarines, motoneiges, la plupart des hors-bord et des VTT et les scies à chaîne)

Premier mouvement : la bougie fait détonner le pétrole comprimé, le piston est propulsé. Deuxième mouvement : pendant le retour du piston, les gaz de combustion sont chassés dans le canal d'échappement par l'arrivée d'essence gazeuse qui sera comprimée dans la dernière partie du mouvement. Et ça recommence.

Pourquoi le moteur à deux temps pollue-t-il tant ?

1) Parce que l'admission et l'échappement ont lieu dans le même mouvement, alors qu'il s'agit d'un processus séparé dans le moteur à quatre temps. C'est l'essence qui chasse les gaz de combustion, ce qui entraîne nécessairement une perte. C'est la principale source de pollution du deux-temps, mais c'est celle qu'on peut le plus facilement contrôler avec les procédés modernes d'injection.

2) L'huile de lubrification, mêlée à l'essence, ne brûle pas : elle s'évapore sous l'effet de la chaleur. Dans un moteur à quatre temps, cette huile ne sort pas du moteur parce qu'elle est entreposée dans une chambre séparée, le carter, où le piston s'éclabousse à chaque mouvement. Aucun procédé ne règle encore ce problème inhérent au moteur à deux temps.

Publié : jeu. déc. 16, 2004 3:53 pm
par Boule à mites
Spirullette  a écritSuis-je la seule BORNÉE (référence au charmant message à Prélude que je n'ai pas digéré) à trouver cette loi spéciale aberrante!  

Cet extrait de l'article de Tuburale exprime particulièrement MON OPINION.

«Comme un haut fonctionnaire l'a expliqué au Devoir, «c'est d'autant plus inique qu'on veut priver des citoyens du droit légitime et désormais reconnu de vivre en paix dans sa maison pour soutenir plutôt le profit et la pollution, en voie de devenir la marque de commerce du Québec à l'étranger avec la production porcine. En ville, quand un commerce perd son marché, pour quelque raison que ce soit, il vit avec les conséquences. Pourquoi surprotéger les commerces en région au point de menacer le droit à la santé et à la quiétude des gens ?» »
Je suis bien d'accord.  Priver les gens de poursuivre.  Faut le faire!!!!

Publié : ven. déc. 17, 2004 7:16 pm
par Fabine
Je fais parti de la gang de borné.

Peut-être borné mais pas aveugle.

Ce que je trouves abérant et presque épeurant est qu'un gouvernement peut avec une telle facilité, retirer aux citoyens, un droit sacré dans un démocratie. Peu importe la cause tout citoyen doit avoir le droit de se tourner vers le système de justice pour se défendre. Si une cause n'est pas valable, c'est à la justice et aux juges de ne pas l'entendre pas à un gouvernement.