Publié : lun. nov. 08, 2004 7:44 pm
Chose promise, chose due! J'ai l'article cité par le site http://www.samizdat.qc.ca/vc/sexe/mariage_rl.htm . Je le recopie ci-dessous, il est d'ailleurs extrêmement intéressant!
Par contre, pour le site http://www.isuma.net/v01n02/marcil/marcil_f.shtml , tu disais que l'origine du texte invalidait le propos... Pourtant, si je vais voir la page principale, ce groupe de recherche semble on ne peut plus sérieux (les sujets de recherche sont variés et ne se limitent pas qu'à des sujets semblables). D'ailleurs, je croyais que tu voulais dire que l'autre site était tendancieux et non celui-ci.
Pour le troisième, ce sont des statistiques françaises. Je ne suis pas vraiment en mesure de les vérifier, mais je ne vois rien de suspect. Ça s'appelle "Institut national d'études démographiques", alors ce sont des statistiques et c'est tout.
Citation :La Presse
Nouvelles générales, mercredi 17 juillet 1996, p. A18
Recherche universitaire
Unions libres... mais éphémères
Après trois ans, la majorité des couples vivant en concubinage se retrouvent séparés ou mariés
Pratte, André
Le concubinage n'est encore au Canada qu'une formule éphémère, aboutissant rapidement soit au mariage du couple, soit à sa séparation. C'est ce que révèlent les dernières recherches d'un sociologue de l'Université de Victoria, Zheng Wu, publiées dans des revues spécialisées américaines et canadiennes. (1)
Sur la base d'une enquête menée par Statistique Canada en 1990, M. Wu a étudié le cheminement de 1521 femmes et 1494 hommes ayant déjà vécu en union libre. Il a constaté qu'après trois ans de vie avec leur conjoint, le tiers de ces personnes s'étaient mariées, tandis qu'un quart ne vivaient plus avec leur partenaire. Au bout de cinq ans, à peine le quart de toutes les unions de fait avaient résisté, les conjoints préférant le mariage ou la séparation.
Environ 15 % des unions libres ont survécu 10 ans, contre 90 % des premiers mariages recensés au cours de la même enquête. «Les unions maritales sont beaucoup plus stables que les unions libres», conclut la sociologue.
M. Wu souligne cependant qu'au Québec, les unions non maritales tendent à durer plus longtemps que dans le reste du Canada. «Les relations de concubinage sont plus stables et apparemment mieux acceptées socialement au Québec», écrit-il.
Toutes proportions gardées, le Québec compte deux fois et demi plus de couples vivant en union libre que l'Ontario. En 1981, 120 000 couples québécois vivaient en concubinage ; à peine dix ans plus tard ils étaient plus de 300 000.
«Le Québec ressemble davantage aux pays scandinaves en cette matière, explique M. Wu en entrevue. On a l'impression que le Québec mène le bal, et que le reste de l'Amérique du Nord suit.»
Des mariages fragiles
Les travaux du sociologue s'inscrivent dans une vague de recherches menées sur le concubinage depuis quelques années. Elles ont notamment montré que, contrairement à ce que l'on aurait pu croire, les couples qui se marient après avoir vécu ensemble quelque temps divorcent en plus grand nombre que ceux qui se sont mariés sans expérience préalable de vie commune.
Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer ce phénomène, inattendu dans la mesure où «vivre ensemble» devait permettre aux conjoints de mieux se connaître et d'éviter les erreurs. Selon certains chercheurs, les personnes qui choisissent d'abord le concubinage sont plus sceptiques à l'égard du mariage et voient la vie de couple de façon plus individualiste. Après le mariage, ces traits de caractère les rendraient plus promptes à dissoudre leur union en cas de difficultés.
L'expérience n'est pas toujours bonne
Une autre hypothèse veut que l'expérience même du concubinage suscite chez les conjoints des attitudes qui, se transportant dans le mariage, nuisent à sa stabilité.
Le débat sur cette question paraît loin d'être tranché, les nombreuses recherches publiées au cours des dernières années produisant des résultats contradictoires.
Quoi qu'il en soit, certains y voient l'occasion de faire la promotion de l'institution du mariage. Dans un article récent (2), une sociologue en vue de l'Université de Chicago, Linda J. Waite, invite les chercheurs à faire connaître au grand public et aux gouvernements les avantages tangibles (financiers, psychologiques, sexuels) du mariage tels que révélés par diverses recherches.
«Les faits sont là, le mariage comporte des avantages, souligne pour sa part Zheng Wu. Mais personnellement je ne fais pas la promotion du mariage. Les gens ont leurs raisons de se marier ou de ne pas le faire.»
Par contre, pour le site http://www.isuma.net/v01n02/marcil/marcil_f.shtml , tu disais que l'origine du texte invalidait le propos... Pourtant, si je vais voir la page principale, ce groupe de recherche semble on ne peut plus sérieux (les sujets de recherche sont variés et ne se limitent pas qu'à des sujets semblables). D'ailleurs, je croyais que tu voulais dire que l'autre site était tendancieux et non celui-ci.
Pour le troisième, ce sont des statistiques françaises. Je ne suis pas vraiment en mesure de les vérifier, mais je ne vois rien de suspect. Ça s'appelle "Institut national d'études démographiques", alors ce sont des statistiques et c'est tout.
Citation :La Presse
Nouvelles générales, mercredi 17 juillet 1996, p. A18
Recherche universitaire
Unions libres... mais éphémères
Après trois ans, la majorité des couples vivant en concubinage se retrouvent séparés ou mariés
Pratte, André
Le concubinage n'est encore au Canada qu'une formule éphémère, aboutissant rapidement soit au mariage du couple, soit à sa séparation. C'est ce que révèlent les dernières recherches d'un sociologue de l'Université de Victoria, Zheng Wu, publiées dans des revues spécialisées américaines et canadiennes. (1)
Sur la base d'une enquête menée par Statistique Canada en 1990, M. Wu a étudié le cheminement de 1521 femmes et 1494 hommes ayant déjà vécu en union libre. Il a constaté qu'après trois ans de vie avec leur conjoint, le tiers de ces personnes s'étaient mariées, tandis qu'un quart ne vivaient plus avec leur partenaire. Au bout de cinq ans, à peine le quart de toutes les unions de fait avaient résisté, les conjoints préférant le mariage ou la séparation.
Environ 15 % des unions libres ont survécu 10 ans, contre 90 % des premiers mariages recensés au cours de la même enquête. «Les unions maritales sont beaucoup plus stables que les unions libres», conclut la sociologue.
M. Wu souligne cependant qu'au Québec, les unions non maritales tendent à durer plus longtemps que dans le reste du Canada. «Les relations de concubinage sont plus stables et apparemment mieux acceptées socialement au Québec», écrit-il.
Toutes proportions gardées, le Québec compte deux fois et demi plus de couples vivant en union libre que l'Ontario. En 1981, 120 000 couples québécois vivaient en concubinage ; à peine dix ans plus tard ils étaient plus de 300 000.
«Le Québec ressemble davantage aux pays scandinaves en cette matière, explique M. Wu en entrevue. On a l'impression que le Québec mène le bal, et que le reste de l'Amérique du Nord suit.»
Des mariages fragiles
Les travaux du sociologue s'inscrivent dans une vague de recherches menées sur le concubinage depuis quelques années. Elles ont notamment montré que, contrairement à ce que l'on aurait pu croire, les couples qui se marient après avoir vécu ensemble quelque temps divorcent en plus grand nombre que ceux qui se sont mariés sans expérience préalable de vie commune.
Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer ce phénomène, inattendu dans la mesure où «vivre ensemble» devait permettre aux conjoints de mieux se connaître et d'éviter les erreurs. Selon certains chercheurs, les personnes qui choisissent d'abord le concubinage sont plus sceptiques à l'égard du mariage et voient la vie de couple de façon plus individualiste. Après le mariage, ces traits de caractère les rendraient plus promptes à dissoudre leur union en cas de difficultés.
L'expérience n'est pas toujours bonne
Une autre hypothèse veut que l'expérience même du concubinage suscite chez les conjoints des attitudes qui, se transportant dans le mariage, nuisent à sa stabilité.
Le débat sur cette question paraît loin d'être tranché, les nombreuses recherches publiées au cours des dernières années produisant des résultats contradictoires.
Quoi qu'il en soit, certains y voient l'occasion de faire la promotion de l'institution du mariage. Dans un article récent (2), une sociologue en vue de l'Université de Chicago, Linda J. Waite, invite les chercheurs à faire connaître au grand public et aux gouvernements les avantages tangibles (financiers, psychologiques, sexuels) du mariage tels que révélés par diverses recherches.
«Les faits sont là, le mariage comporte des avantages, souligne pour sa part Zheng Wu. Mais personnellement je ne fais pas la promotion du mariage. Les gens ont leurs raisons de se marier ou de ne pas le faire.»