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Re: Les finances au Québec

Publié : mar. mars 31, 2009 9:01 am
par Missive
Ely a écrit : ahhhh, encore des milliard annoncé dans les routes. De l'argent mis dans un trou noir qui vont être a recommencer encore une fois dans 10 ans. Je suis pu capable. Je veux un TGV Québec-Windsor. Je veux du développement durable our les générations futures, tsé celles qui voudront pu rouler en auto. Même Obama a compris que l'économie va repartir grâce à l'exploitation de l'écocomie verte.
Ouais mais, ton TGV Québec-Windsor, il ne me sera pas très utile à moi ... Nous n'en avons même pas de transport en commun par ici. Nous avons besoin de routes et de routes en bon état !

Un peu comme la déduction de l'impôt pour le transport en commun. Il faudrait penser aux réalités de toutes les régions !

Re: Les finances au Québec

Publié : mar. mars 31, 2009 9:09 am
par Missive
tipet a écrit : En même temps c'est assez aberrant de voir combien le gouvrnement a été aussi peu prévoyant. Je veux dire, cette mesure n'était pas justement pour encourager la natalité? C'était pas dans le court des choses normales que la natalité allait justement augmenter avec ces prestations :??: Pourquoi on est super surpris soudainement en voyant que effectivement la mesure a fonctionnée?

C'est la même chose avec les garderies subventionées, ça allait de soi que ce système allait connaître une popularité fracassante, d'ailleurs c'était le but. Pourquoi le nombre de place est toujours aussi problématique?
Comme disait feu mon beau-père, les poticiens savent très bien qu'il ne faut pas tout régler du premier coup. Il faut laisser de l'ouvrage pour les générations à venir !!!


Il m'avait dit cela alors qu'il était venu avec moi chercher un ami à l'aéroport de Québec. Nous étions à la sortie du Parc Des Laurentides direction Québec. Ceux qui connaissent l'endroit comprendront : Vous savez le grand mais très grand détour (moi je l'appelle le grand virons) avant d'arriver à Stoneham. Ça doit faire 5 fois qu'ils le refont, à toute les fois en corrigeant légèrement la courbe mais jamais en le rendant correct à jamais ! Je vous dis en ce moment il nous fait tourner à droite ! Un jour, il nous fera tourner à gauche !!!

Ce petit moment de nostalgie sans rapport est une commandite de Missive qui a plein de choses à faire ce matin mais qui ferait n'importe quoi pour s'en sauver ! :gla:

Re: Les finances au Québec

Publié : mar. mars 31, 2009 10:06 am
par Ely
missive a écrit : [...]


Ouais mais, ton TGV Québec-Windsor, il ne me sera pas très utile à moi ... Nous n'en avons même pas de transport en commun par ici. Nous avons besoin de routes et de routes en bon état !

Un peu comme la déduction de l'impôt pour le transport en commun. Il faudrait penser aux réalités de toutes les régions !
Si on regarde les études menées en France, le TGV a grandement aidée au développement des régions. Micheal Ignatieff et des maires de plusieurs municipalité en ont même parlé en entrevue il y a quelque temps après avoir été questionné sur le sujet.

Re: Les finances au Québec

Publié : mar. mars 31, 2009 10:22 am
par Ely
tipet a écrit : En même temps c'est assez aberrant de voir combien le gouvrnement a été aussi peu prévoyant. Je veux dire, cette mesure n'était pas justement pour encourager la natalité? C'était pas dans le court des choses normales que la natalité allait justement augmenter avec ces prestations :??: Pourquoi on est super surpris soudainement en voyant que effectivement la mesure a fonctionnée?

C'est la même chose avec les garderies subventionées, ça allait de soi que ce système allait connaître une popularité fracassante, d'ailleurs c'était le but. Pourquoi le nombre de place est toujours aussi problématique?
On y a pensé moi et chéri quand on parlait de bébé, on c'est toujours dit qu'il faudrait pas tarder à en faire au moins un avant qu'il coupe le programme. Maintenant il y en a 1 on the way, je pense pas pouvoir en profiter du programme pour le deuxième, tout le monde en couple autour de moi attendent un bébé aussi, ou sont en essaie pour en avoir un. Ca sera pas long que leur programme va faire capoute.

Mais la garderie subventionnée moi j'en veux pas et je trouve que ca devrait exister que pour certaine situation (enfants handicapés ou déficiants) ou pour les familles plus démunies. Si j'ai besoin de faire garder mes enfants, c'est ma famille qui va s'en occuper. Mes parents ont fonctionné de cette façon aussi. J'aime pas ca demander à un étranger de s'occuper de mes affaires, ca va être la même chose avec mes parents, quand il vont être trop vieux pour rester seuls, je vais les accueillir chez moi pis je vais m'en occuper. On prévoit même se construire une maison multigénération avant d'en arriver là.

Re: Les finances au Québec

Publié : mar. mars 31, 2009 1:31 pm
par .anthurium.
Ely a écrit : [...]


On y a pensé moi et chéri quand on parlait de bébé, on c'est toujours dit qu'il faudrait pas tarder à en faire au moins un avant qu'il coupe le programme. Maintenant il y en a 1 on the way, je pense pas pouvoir en profiter du programme pour le deuxième, tout le monde en couple autour de moi attendent un bébé aussi, ou sont en essaie pour en avoir un. Ca sera pas long que leur programme va faire capoute.

Mais la garderie subventionnée moi j'en veux pas et je trouve que ca devrait exister que pour certaine situation (enfants handicapés ou déficiants) ou pour les familles plus démunies. Si j'ai besoin de faire garder mes enfants, c'est ma famille qui va s'en occuper. Mes parents ont fonctionné de cette façon aussi. J'aime pas ca demander à un étranger de s'occuper de mes affaires, ca va être la même chose avec mes parents, quand il vont être trop vieux pour rester seuls, je vais les accueillir chez moi pis je vais m'en occuper. On prévoit même se construire une maison multigénération avant d'en arriver là.
Je suis d'accord avec toi. Chez nous on y pense a prendre nos parents un jours. C'est notre responsabilité.

Remarque quand j'y pense je ne sais pas si les enfants qui ont fréquentés les garderies se diront rendu à l'age adulte que c'est leur responsabilité de s'occuper de leur parents agées.

Re: Les finances au Québec

Publié : mar. mars 31, 2009 1:37 pm
par AngelOfDistress
Perso, mes parents ne veulent rien savoir qu'on les prenne avec nous quand ils ne pourront plus s'occuper d'eux-mêmes. Ils préfèrent 1000 fois aller en centre d'accueil plutôt que de se sentir un fardeau pour leurs enfants et quand bien même je supplierais à genoux pendant les 20 prochaines années, jamais ils ne bougeront là dessus.

Et je les comprends parce que j'agirais de la même façon aussi. Il n'est pas question que mon fils soit pris pour s'occuper de moi plus tard. Jamais je ne lui imposerai ca. Je ne vais pas hypothéquer sa qualité de vie sous aucun prétexte, je ne l'ai pas mis au monde pour qu'il me serve de béquille plus tard. Et quand bien même il me supplierait pendant 20 ans et qu'il me dise que ca lui fait plaisir et que c'est sa responsabilité, pas question. Parce que non, pour moi, ce n'est pas sa responsabilité de s'occuper de moi.

Mais je respecte ceux qui pensent autrement, surtout si les deux partis sont sur la même longueur d'onde et que personne se sente lésé ou coupable dans ca :)

Et je ne suis jamais allée à la garderie quand j'étais petite alors je ne crois pas que ca ait un lien ;)

Re: Les finances au Québec

Publié : mar. mars 31, 2009 2:26 pm
par Missive
.anthurium. a écrit : [...]


Je suis d'accord avec toi. Chez nous on y pense a prendre nos parents un jours. C'est notre responsabilité.

Remarque quand j'y pense je ne sais pas si les enfants qui ont fréquentés les garderies se diront rendu à l'age adulte que c'est leur responsabilité de s'occuper de leur parents agées.
Ouf ! Là-dessus .Anthurium, honnêtement c'est chercher des liens ou pas lien il y a non ? J'imagine que tu dis cela en pensant que mettre ses enfants à la garderie, c'est les abandonner !!! Tu crois que les enfants voudront se venger ou quoi ? Il y a des enfants très heureux à la garderie et sûrement qu'il y a des enfants qui restent à la maison qui seraient mieux à la garderie aussi !!! Et les enfants malheureux à la garderie, le seraient-il plus à la maison ? Voyons ...

Je ne suis pas allée en garderie et je ne suis pas prête du tout à prendre mes parents chez moi et ce , même si je les aime plus que tout ! Et mes fils ne sont pas allés en garderie, et je ne veux pas, qu'ils songent à me prendre chez eux plus tard. Et pas de culpabilité s'il vous plaît ni de sentiment d'obligation ...

ceux qui posent ce geste, je souhaite sincèrement qu'ils le font parce qu'ils s'y sentent bien. Parce que si c'est fait par obligation, par cupidité ou culpabilité, ça ri`me à rien et personne n'y sera gagnant !

C'est une décision très personnelle ça et il n'y a pas qu'un facteur qui entre en ligne de compte. C'est beaucoup plus compliqué comme décision que d'être allé ou non en garderie !!!

Re: Les finances au Québec

Publié : jeu. avr. 02, 2009 8:43 pm
par lucide
LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot

Le Québec se comporte comme une république de bananes, en offrant son sous-sol aux compagnies minières sans percevoir de redevances en retour, a dénoncé le député Amir Khadir, aujourd'hui.

La générosité envers les minières manifestée par le gouvernement Charest lui fait penser à l'époque de Maurice Duplessis, alors que «c'était une cenne la tonne» du minerai extrait.

«On fait actuellement pire qu'une république de bananes», a-t-il conclu.

En Chambre, il s'en est pris au ministre délégué aux Ressources naturelles, Serge Simard, qui a eu bien du mal à expliquer pourquoi le gouvernement ne se montrait pas plus prompt à exiger des compagnies minières qu'elles versent leur dû au trésor public pour pouvoir extraire nos minerais.

La veille, dans son rapport annuel, le vérificateur général du Québec, Renaud Lachance, avait noté le laxisme du gouvernement, qui n'applique pas sa loi et ne s'assure pas de percevoir les sommes dues en termes de droits miniers.

Entre 2002 et 2008, 14 compagnies minières n'ont pas versé un seul sou de redevances à Québec, malgré une production d'une valeur totale de 4,2 milliards $.

Quant aux autres, elles n'ont versé au total que 259 millions $ de droits miniers, durant la même période, au lieu des 2 milliards $ dus.

Ces compagnies n'auront donc versé à Québec que 1,5 pour cent de leurs profits, plutôt que 12 pour cent, comme l'exige la loi, a calculé le vérificateur général.

«Il faut respecter une juste proportion entre les charges à appliquer et les emplois à créer, et c'est comme ça que le Québec va gagner», a répliqué le ministre Simard, en lisant ses notes.

Le plus important, à ses yeux, consiste pour le gouvernement à faire en sorte que «les gens viennent investir au Québec pour développer le secteur minier».

Le député de Mercier a jugé ces propos «évasifs» et s'est demandé quel intérêt le Québec avait à s'ouvrir ainsi aux minières, s'il n'en retirait aucun bénéfice.

«A quoi bon épuiser nos ressources? A quoi bon dévaster notre territoire? A quoi bon ouvrir d'autres routes, si c'est pour toucher des miettes?», s'est interrogé le député, en point de presse.

Re: Les finances au Québec

Publié : mer. avr. 08, 2009 8:58 am
par Ely
Rumeur : La ministre Jérome Forget se serais fait montrer la porte :clap: Conférence de presse à 9h15 ce matin pour l'annonce de son départ ???

Re: Les finances au Québec

Publié : mer. avr. 08, 2009 9:19 am
par Ely
Bon Débarras ! C'est Officiel, Monique Jérome Forget démissionne :clap:

Re: Les finances au Québec

Publié : mer. avr. 08, 2009 10:46 am
par Acrux
Maintenant qu'elle a fait la job sale de Charest, elle peut s'en aller et Charest pourra faire comme s'il en était pas responsable...

Re: Les finances au Québec

Publié : mer. avr. 08, 2009 11:22 am
par Acrux
Je m'en rappelerai comme celle qui avait ridiculiser Dumont parce qu'il annonçait le scandale de la caisse de dépôt avec le papier commercial..., et comme celle qui promettait de ne pas amener le Québec en déficit.

Re: Les finances au Québec

Publié : mer. avr. 08, 2009 3:03 pm
par .anthurium.
Ely a écrit : Rumeur : La ministre Jérome Forget se serais fait montrer la porte :clap: Conférence de presse à 9h15 ce matin pour l'annonce de son départ ???
Il y avait déja des rumeurs avant les élections comme quoi elle voulait partir et Jean Charest l'a convaincu de rester pour les élections pour partir ensuite.

Il y avait aussi mme Courchesne qui voulait rester près de son mari malade et quelques autres.

Re: Les finances au Québec

Publié : mer. avr. 08, 2009 9:43 pm
par .anthurium.
Comment RÉANIMER l'économie ? (les affaires.com)
David Descôteaux 1 avril 2009 Pour en savoir plus
Articles de l'industrie

Ottawa dépensera 40 milliards de dollars au cours des deux prochaines années pour stimuler l'économie. De son côté, Québec allongera 41,8 milliards de dollars entre 2008 et 2013, seulement pour redresser son réseau routier. Que valent les mesures de relance ?



"Les récessions sont comme la grippe. Si vous ne faites rien pour la guérir, elle dure sept jours. Si vous intervenez, elle dure une semaine." Ce brin de sarcasme vient du président tchèque Vaclav Klaus, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union européenne. Le volubile politicien de 67 ans s'est attiré les huées et quelques applaudissements de la part des membres du parlement européen lors d'un discours en février. Son crime : douter de l'efficacité des plans de relance mis en branle par la plupart des gouvernements européens.

Ici aussi, l'État dépense. Québec et Ottawa veulent replonger dans les déficits budgétaires pour stimuler l'économie. Selon les adeptes du keynésianisme - la doctrine de l'économiste John Keynes qui prône d'accepter les déficits budgétaires pour combattre la récession -, le gouvernement doit dépenser, et tout de suite. D'après ses détracteurs, les interventions de l'État risquent d'empirer la crise, tout en endettant les générations futures.

Un gouvernement peut-il relancer l'économie ? Comment doit-il s'y prendre ?

ÉLECTROCHOC 1 : Intervenir

Tout est dans la manière... et dans la durée

En temps de crise, les politiciens sont pressés d'agir. La solution pourrait plutôt être... de s'abstenir. "Le keynésianisme n'a jamais fonctionné, dit Pierre Lemieux, économiste à l'Université du Québec en Outaouais. Autrement, la Grande Dépression n'aurait pas traîné 15 ans, la récession du début des années 1980 n'aurait pas duré trois ans, et le Japon n'aurait pas été en récession pendant une décennie", dit-il. Pierre Lemieux n'est pas seul à remettre en cause cette doctrine. En février, il a cosigné, avec 11 économistes québécois une déclaration "antistimulus" qui dénonce le gonflement des dépenses publiques. La crise actuelle laisse à penser que l'État, loin de freiner l'hémorragie, l'aggrave, dit-il. "Plus l'État américain engloutit des milliards dans l'économie, plus les investisseurs et les consommateurs deviennent sceptiques."

Non seulement les plans de relance peuvent se révéler inefficaces, mais ils retardent la reprise économique, croit Martin Masse, consultant en politiques publiques. Même si le PIB diminuait de 3 %, 97 % de l'économie fonctionne toujours, rappelle-t-il. "Des entreprises continuent de croître. Et elles investiront si le prix des facteurs de production - comme la main-d'oeuvre ou les matériaux - baisse à la suite du ralentissement économique." Mais l'État, en stimulant artificiellement l'économie, freine ce processus, dit-il. "En lançant des projets d'infrastructures, l'État maintient à un niveau élevé le prix des ressources qu'il utilise (le ciment, les métaux, le pétrole qui alimente les véhicules, les ingénieurs, les systèmes informatiques, etc.). Ces ressources ne sont plus disponibles pour les entreprises en bonne santé. Le gouvernement empêche donc le réajustement nécessaire de l'économie et prolonge la crise", continue Martin Masse.

La non-intervention a-t-elle déjà fonctionné ? En 1921, une sévère récession frappe les États-Unis. Le chômage grimpe à 12 %. Dès 1922, les chômeurs ne représentent plus que 6,7 % de la population, puis 2,4 % l'année suivante. Comment est-ce arrivé ? Le président de l'époque, Warren Harding, a réduit les dépenses de façon importante. Il a aussi évité de mettre en oeuvre des plans de relance. "Aujourd'hui, nous pourrions subir l'équivalent de cette crise, affirme Martin Masse. Au lieu de cela, nous réagissons comme si c'était la fin du monde. Nous sommes en train de créer une dépression qui durera 10 ans."

Malgré ces bémols, les plans de relance restent la chose à faire, croit Carlos Leitao, économiste en chef à la Banque Laurentienne. "Aux États-Unis, les dépenses des consommateurs sont en chute libre. Cela entraîne une spirale négative qu'il faut stopper", dit-il. L'État est le seul à posséder les moyens d'agir. "Une fois l'économie stabilisée, le gouvernement pourra se retirer. Mais nous n'en sommes pas encore là."

ÉLECTROCHOC 2 : les baisses d'impôts

Moins efficaces que les crédits

Les baisses d'impôts suscitent peu d'enthousiasme chez les commentateurs. La raison : les gens risquent d'épargner ou de rembourser leurs dettes, au lieu de consommer. "Avec les baisses d'impôts, il faut se croiser les doigts pour que les gens consomment, et qu'ils consomment localement, dit Luc Godbout, professeur de fiscalité à l'Université de Sherbrooke. Si les gens dépensent leurs baisses d'impôts en achetant des produits importés, ça ne mettra pas les gens du Québec au travail." Pour cette raison, il privilégie les dépenses directes, comme les projets d'infrastructures.

"Mais quand on épargne, l'argent ne se s'évapore pas, nuance Pierre Lemieux, de l'Université du Québec en Outaouais. Il est soit prêté par la banque où vous l'avez déposé, soit dépensé par vos créanciers." Il est donc réinjecté dans l'économie. En fait, l'épargne ne peut disparaître dans un trou noir que d'une seule façon : si la banque préfère acheter des obligations du gouvernement au lieu de prêter à des entreprises, comme c'est le cas aux États-Unis, dit-il.

Puisque la consommation à crédit nous a menés dans cette galère, n'est-ce pas logique d'épargner et de rembourser ses dettes ? "C'est un paradoxe, dit le fiscaliste Luc Godbout. Le but du gouvernement n'est pas de désendetter les consommateurs. Il veut éviter qu'il y ait des pertes d'emploi et que l'économie tourne en deçà de sa capacité." Luc Godbout ajoute que dans leurs plans de relance, les gouvernements fédéral et provincial ont inclus une mesure qui pourrait plaire aux deux camps : le crédit d'impôt pour la rénovation domiciliaire. "Ce type d'incitation fiscale est ciblé, et conditionnel à ce que les gens dépensent. Il peut donc avoir plus d'impact qu'une simple baisse d'impôt."

ÉLECTROCHOC 3 : lancer des projets d'infrastructures

Une bonne idée pour le Québec

Construire une route peut-il stimuler l'économie ? Le raisonnement est le suivant : les nouveaux employés dépenseront leur salaire en mangeant au restaurant, en allant au cinéma ou en s'achetant une voiture. Bref, feront "rouler" l'économie. Seul hic : ces emplois seront temporaires. Sachant cela, les travailleurs embauchés épargneront et paieront leurs dettes - comme dans le cas des baisses d'impôts -, créant peu d'emplois indirects. "Après la première ronde de dépenses, les projets d'infrastructures auront le même impact qu'une baisse d'impôt, explique Luc Godbout. Mais au moins, cela aura évité que des entreprises fassent faillite et que des Québécois se retrouvent au chômage."

Peut-on compter sur les travaux d'infrastructures pour absorber les futurs chô-meurs ? Les métiers de la construction sont spécialisés. Qu'arrivera-t-il si les chômeurs viennent surtout des secteurs financier et des services ? Imaginez un ancien comptable fixant les poutres de soutien du nouvel échangeur Turcot ! Créera-t-on simplement une inflation dans le secteur de la construction ? Il y a peu de risques, dit l'Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec. L'Association a expliqué à Commerce que sur un chantier routier, de 30 à 40 % de la main-d'oeuvre est composée de manoeuvres. Des travailleurs non spécialisés, que peuvent remplacer des travailleurs d'autres secteurs, comme ceux des forêts ou des mines.

Le premier avantage des projets d'infrastructures, c'est qu'ils sont temporaires et ciblés, dit Carlos Leitao, de la Banque Laurentienne. "Ces projets sont limités. Ils dureront un an ou deux, on donne tant de millions de dollars pour tel projet, ensuite c'est fini. Alors que si on lançait de nouveaux programmes sociaux, cela entraînerait des dépenses récurrentes et des déficits structurels", explique-t-il.

Le Québec profite également d'un con-texte favorable, souligne Stephen Gordon, spécialiste en macroéconomie à l'Université Laval. L'effondrement du viaduc de la Concorde, en septembre 2006, a mis en branle une série de projets d'infrastructures au Québec. "Ces projets exigent beaucoup de préparation. Il faut faire des analyses coûts-bénéfices. Au contraire des États-Unis, qui doivent en ce moment trouver des projets rapidement, la plupart de nos projets sont déjà évalués. On a même déjà creusé les terrains. De cette façon, on risque moins de gaspiller ou de choisir de mauvais projets."

ÉLECTROCHOC 4 : aider les entreprises en difficulté

Dire non aux canards boiteux

Nombre d'entreprises pourraient frapper à la porte du gouvernement au cours des prochains mois. Mais plusieurs industries en difficulté - notamment le secteur forestier du Québec - souffrent de problèmes structurels. Leurs déboires datent d'avant la crise. Il peut alors devenir hasardeux pour l'État de voler au secours de tous ceux qui réclament de l'aide.

Dans son plus récent budget, Ottawa a prévue de verser plusieurs centaines de millions de dollars au lobby des producteurs agricoles ainsi qu'à l'industrie forestière canadienne. Pour Claire Joly, directrice générale de la Ligue des contribuables du Québec, ces dépenses ne feront qu'endetter les générations futures. "Quand on prend de l'argent des secteurs en bonne santé pour le donner aux secteurs moribonds, on ne crée pas d'emploi", dit-elle. Elle rappelle que ce type de sauvetage d'entreprise a laissé de tristes souvenirs aux Québécois. "On a donné une subvention de 220 millions à GM pour moderniser l'usine de Boisbriand en 1987. Le but était de sauvegarder 3 500 emplois à l'usine, et 1 500 chez des fournisseurs québécois. L'usine a fermé ses portes en 2002, et GM n'a toujours pas remboursé ce prêt sans intérêts."

Une meilleure solution : le programme Renfort, d'Investissement Québec. Le gouvernement s'engage à prêter 250 millions aux entreprises. Il garantit également 750 millions de dollars de prêts, de façon à convaincre les banques de financer des projets. "La beauté de ce programme, c'est qu'une entreprise n'est admissible que si elle est solvable. Elle doit avoir un historique de rentabilité", dit Simon Prévost, vice-président de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante. "C'est mieux que les subventions ciblées, qui n'incitent pas les entreprises à revoir leurs façons de faire", ajoute-t-il.

Car pour favoriser la relance, le gouvernement doit éviter de maintenir en vie des entreprises inefficaces, dit le consultant en politiques publiques Martin Masse. Les investisseurs attendent en ce moment de voir quelles sont les entreprises solvables pour y investir. En maintenant en vie des entreprises en difficulté, les gouvernements prolongent la période d'incertitude, dit-il. "Si j'ai devant moi 10 banques, je veux savoir celles qui sont en bonne santé et celles qui ne sont plus solvables. Si l'État les maintient artificiellement en vie, je ne le saurai pas. Je vais alors garder mon argent et attendre, parce que c'est trop risqué d'investir."

david.descôteaux@transcontinental.ca