Jean-François Harrisson dans le pétrin
Nouvelles générales - Justice
Écrit par David Santerre
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jeudi, 05 mars 2009 14:56
Mise à jour le jeudi, 05 mars 2009 20:55
Le comédien Jean-François Harrisson est dans un sale pétrin. Icône québécoise des émissions jeunesse, il doit maintenant faire face à des accusations d’avoir possédé et distribué des centaines d’images de pornographie juvénile.
Amené menottes aux poignets devant le juge Gilles Cadieux hier, l’acteur était de toute évidence nerveux à son entrée devant le box des accusés, où il s'est présenté tout juste derrière un présumé membre de gang de rue rouge accusé de séquestration.
«Ouais c’est moi», a-t-il nonchalamment laissé tomber quand la procureure de la Couronne, Me Anne Gauvin, a prononcé son nom.
S’est ensuivie une confusion sur le choix de l’avocat qui devait le représenter pour cette comparution, l’Aide juridique ou un représentant de Me Claude F. Archambault. C’est finalement l’Aide juridique qui a gagné.
Alors que Me Gauvin énumérait la longue liste des conditions qu’il devrait respecter une fois libéré, soit ne fréquenter aucun mineur sans la présence d’un adulte au courant de ses démêlés judiciaires, ne fréquenter aucun parc public, piscine, garderie et n’utiliser aucun ordinateur, Harrisson, un père de famille, hochait la tête de dépit en chuchotant quelques jurons.
«Je ne veux pas que ça sorte aux nouvelles», a-t-il finalement lancé au juge une fois la brève audience terminée, s’étant rendu compte que des journalistes étaient dans la salle.
Il a en outre dû déposer 2000$ pour recouvrer sa liberté.
Grâce aux Américains
Ce sont initialement des enquêteurs américains qui ont mis la police de Montréal sur la piste du comédien de 34 ans. Après avoir fait analyser l’ordinateur d’un homme soupçonné aux États-Unis des mêmes crimes que Harrisson, ils ont découvert qu’il avait correspondu avec un Canadien.
Ils ont ensuite transmis leurs informations aux autorités canadiennes, et c’est mercredi vers 14h30 que les policiers montréalais ont investi la demeure de l’acteur et saisi son ordinateur, dans lequel ils auraient trouvé des centaines d’images à caractère sexuel mettant en scène des enfants.
Quant à la distribution des images, il aurait commis ce crime en février et mars 2008.
Il a aussi été accusé de possession de quelques comprimés d’ecstasy et de métamphétamines.
Jointe par RueFrontenac.com, l’agente de Jean-François Harrisson, Marie-Hélène Bibeau, s’est dite abasourdie par la nouvelle qu’elle venait tout juste d’apprendre.
«Je suis sous le choc. Je ne peux commenter cette nouvelle», a-t-elle brièvement indiqué, visiblement troublée.
Il faut dire qu’étant donné le public visé par la plupart des productions auxquelles participe Harrisson, les adolescents et préadolescents, ces accusations laissent perplexe et ses conditions de libération compliqueront sans doute ses futures journées de travail.
Il s’était notamment fait connaître pour des rôles dans des séries jeunesse comme Watatatow, Ramdam et Une grenade avec ça?. Tout récemment, il personnifiait le fils de Normand Brathwaite dans la série Grosse Vie, à Radio-Canada. Il a aussi joué un portier dans la série Minuit, le soir.
Il a été quelques fois nominé dans la catégorie du meilleur artiste dans des émissions jeunesse aux galas des prix Gémeaux et Artis.