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Re: Wall Mart

Publié : mar. déc. 01, 2009 3:11 pm
par Diane
Les syndicats ont fait de belles choses dans les années 75-85
Sans eux bien des entreprises seraient hors normes dans la securité
Mais aujourd'hui il a exageration dans leur demande ,
ils sont de moins en moins utiles
et souvent ils nuisent au bel relation employeur- employés

Re: Wall Mart

Publié : mar. déc. 01, 2009 3:12 pm
par Lost25
Diane a écrit : Les syndicats ont fait de belles choses dans les années 75-85
Sans eux bien des entreprises seraient hors normes dans la securité
Mais aujourd'hui il a exageration dans leur demande ,
ils sont de moins en moins utiles
et souvent ils nuisent au bel relation employeur- employés
:jap: Voilà

Re: Wall Mart

Publié : mar. déc. 01, 2009 3:15 pm
par Marisopa
Lost25 a écrit : Je travaille dans un milieu non-syndiqué et je suis bien content. J'ai un salaire quand même déscent, j'ai d'excellentes conditions de travail, assurances diverses et il y a un respect mutuel entre les employeurs et les employés.

Les syndicats c'était une bonne affaire dans le temps où les employeurs étaient pratiquement tous des anglo exploiteurs qui en avaient rien à fouttre des "frogs" que nous sommes mais les temps ont changés. À part faire fermer les usines avec des demandes irréalistes et faire de la magouille, les syndicats ne servent plus à grand chose de nos jours.
L'an passé, je travaillais pour un hôtel qui était à 2 doigts de la faillite. L'an passé, c'était aussi le moment des renégociations dans le milieu hôtelier.

Pour se sauver de la faillite, le patronnat a fait une offre au syndicat. Soit, ils fermaient l'hôtel, soit ils réouvraient la convention et négociaient à la baisse. Sans même consulter les employés, le syndicat a refusé et préférait condamner l'hôtel à la fermeture. Au même moment, le Reine-Élizabeth était au coeur d'une longue grève qui n'en finissait plus. Le calcul du syndicat était le suivant: Si nous acceptons une baisse, le Reine et 2 autres hôtels toujours en grève devront accepter à la baisse, de plus, cela créera un dangereux précédent. Le président du syndicat m'avait même avoué carrément qu'ils préféraient sacrifier 150 employés.

Finalement, les employés de l'hôtels ont sû, par nous, les cadres, qu'il y avait une option à part la fermeture et ont forcé le syndicat à réouvrir la convention. Finalement, l'hôtel est toujours ouvert et les employés plutôt qu'une diminution des salaires ont plutôt eu un gel pour 2 ans.

Ce qui pour la plupart de la main d'oeuvre non-qualifié avec une moyenne de 20 ans d'ancienneté était beaucoup mieux qu'une mise à pied.

Re: Wall Mart

Publié : mar. déc. 01, 2009 4:18 pm
par ShaNnon
ploloto a écrit : A lire certains, c'est comme si la syndicalisation était la septième merveille du monde pour les employés et qu'un employeur comme Wallmart était la pire des calamités. C'est gros comme mentalité surtout lorsqu'on sait que le syndicalisme est infiltré par des éléments douteux qui ne sont pas nécessairement ouvert sur l'employé qu'il représente. Des abus? Il y en a des deux côtés et ne me faites pas à croire la théorie tranchante du saint et du démon selon que l'on parle de l'un et de l'autre.
Tu soulève là un point extrêmement important et je suis tout à fait d'accord avec toi :jap:

Re: Wall Mart

Publié : mer. déc. 02, 2009 6:38 am
par ploloto
On a tendance à sacraliser les syndicats car ils sont légitimes et en loi avec leurs droits d'infiltrer les entreprises. Les syndicats ont changé totalement l'horizon du travail. Ils sont à l'origine d'une société de loisir qu'on se permet aujourd'hui d'exercer avec bonheur. Ils sont à l'origine du pouvoir économique de la population qui par ses achats font marcher l'économie.

Les patrons ont compris le message et s'efforcent par les réponses qu'ils ont apprises à l'école de rendre les choses plus équitables. C'est la formule du gagnant-gagnant, employé-employeur.
Le syndicat reste un chien de garde essentiel, mais il peut vite devenir un imposteur, faire preuve d'arrogance et détériorer les relations de travail.

J'avoue que devant l'arrogance d'un Pierre Karl Péladeau, la tentation est forte de riposter sur le même ton. Je ne trouve pas pour autant que la grève au Journal de Montréal est une bonne chose pour les syndiqués et que le syndicat les ont embarqué dans une histoire sans fin qui les pénaliseront pendant des années.

J'imagine que si les syndicats débarquent chez Wallmart l'on pourrait vivre pareille situation de grève. De toute façon la formule d'affaire de Wallmart n'est pas compatible avec celle que proconise les syndicats.

Quand je vais faire mes achats à l'épicerie et que pour m'acheter une pomme de salade, il me faut payer 2$, je me dis que si les pétrolières avaient une même politique de bas prix que Wallmart et ne cherchaient pas à éplucher nos porte-monnaies pour le bénéfice de je ne sais pas trop qui, en tout cas pas des québécois, mon pouvoir d'achat serait plus grand en payant moins cher mes denrées. Je me dis que quelque part quand chacun essaie de s'en faire plus dans ses poches, on finit tous par payer.

Et que si en plus le syndicat veut sa part de marché, car pour lui Wallmart représente une part de marché provenant de nos poches, on finira par payer encore et encore plus. Vive l'inflation et ceux qui l'encouragent en voulant syndicaliser Wallmart.

Et ceux qui désespèrent de voir l'argent de Wallmart partir à l'étranger, regardez chez-vous d'où proviennent vos achats, TV, automobile, linge, ordinateur. Tout découle du libre-échange et par le fait même de l'extérieur du Québec. Et pourquoi? parce que ca coute moins cher produire à l'extérieur et qu'ici plusieurs secteurs sont en voie d'extinction à cause des coûts de production qui en partie vont dans les poches des syndicats.

Re: Wall Mart

Publié : mer. déc. 02, 2009 7:35 am
par Lison48
ploloto a écrit : On a tendance à sacraliser les syndicats car ils sont légitimes et en loi avec leurs droits d'infiltrer les entreprises. Les syndicats ont changé totalement l'horizon du travail. Ils sont à l'origine d'une société de loisir qu'on se permet aujourd'hui d'exercer avec bonheur. Ils sont à l'origine du pouvoir économique de la population qui par ses achats font marcher l'économie.

Les patrons ont compris le message et s'efforcent par les réponses qu'ils ont apprises à l'école de rendre les choses plus équitables. C'est la formule du gagnant-gagnant, employé-employeur.
Le syndicat reste un chien de garde essentiel, mais il peut vite devenir un imposteur, faire preuve d'arrogance et détériorer les relations de travail.

J'avoue que devant l'arrogance d'un Pierre Karl Péladeau, la tentation est forte de riposter sur le même ton. Je ne trouve pas pour autant que la grève au Journal de Montréal est une bonne chose pour les syndiqués et que le syndicat les ont embarqué dans une histoire sans fin qui les pénaliseront pendant des années.

J'imagine que si les syndicats débarquent chez Wallmart l'on pourrait vivre pareille situation de grève. De toute façon la formule d'affaire de Wallmart n'est pas compatible avec celle que proconise les syndicats.

Quand je vais faire mes achats à l'épicerie et que pour m'acheter une pomme de salade, il me faut payer 2$, je me dis que si les pétrolières avaient une même politique de bas prix que Wallmart et ne cherchaient pas à éplucher nos porte-monnaies pour le bénéfice de je ne sais pas trop qui, en tout cas pas des québécois, mon pouvoir d'achat serait plus grand en payant moins cher mes denrées. Je me dis que quelque part quand chacun essaie de s'en faire plus dans ses poches, on finit tous par payer.

Et que si en plus le syndicat veut sa part de marché, car pour lui Wallmart représente une part de marché provenant de nos poches, on finira par payer encore et encore plus. Vive l'inflation et ceux qui l'encouragent en voulant syndicaliser Wallmart.

Et ceux qui désespèrent de voir l'argent de Wallmart partir à l'étranger, regardez chez-vous d'où proviennent vos achats, TV, automobile, linge, ordinateur. Tout découle du libre-échange et par le fait même de l'extérieur du Québec. Et pourquoi? parce que ca coute moins cher produire à l'extérieur et qu'ici plusieurs secteurs sont en voie d'extinction à cause des coûts de production qui en partie vont dans les poches des syndicats.

:jap: :jap: :jap:

Re: Wall Mart

Publié : mer. déc. 02, 2009 8:34 am
par .anthurium.
ploloto a écrit : On a tendance à sacraliser les syndicats car ils sont légitimes et en loi avec leurs droits d'infiltrer les entreprises. Les syndicats ont changé totalement l'horizon du travail. Ils sont à l'origine d'une société de loisir qu'on se permet aujourd'hui d'exercer avec bonheur. Ils sont à l'origine du pouvoir économique de la population qui par ses achats font marcher l'économie.

Les patrons ont compris le message et s'efforcent par les réponses qu'ils ont apprises à l'école de rendre les choses plus équitables. C'est la formule du gagnant-gagnant, employé-employeur.
Le syndicat reste un chien de garde essentiel, mais il peut vite devenir un imposteur, faire preuve d'arrogance et détériorer les relations de travail.

J'avoue que devant l'arrogance d'un Pierre Karl Péladeau, la tentation est forte de riposter sur le même ton. Je ne trouve pas pour autant que la grève au Journal de Montréal est une bonne chose pour les syndiqués et que le syndicat les ont embarqué dans une histoire sans fin qui les pénaliseront pendant des années.

J'imagine que si les syndicats débarquent chez Wallmart l'on pourrait vivre pareille situation de grève. De toute façon la formule d'affaire de Wallmart n'est pas compatible avec celle que proconise les syndicats.

Quand je vais faire mes achats à l'épicerie et que pour m'acheter une pomme de salade, il me faut payer 2$, je me dis que si les pétrolières avaient une même politique de bas prix que Wallmart et ne cherchaient pas à éplucher nos porte-monnaies pour le bénéfice de je ne sais pas trop qui, en tout cas pas des québécois, mon pouvoir d'achat serait plus grand en payant moins cher mes denrées. Je me dis que quelque part quand chacun essaie de s'en faire plus dans ses poches, on finit tous par payer.

Et que si en plus le syndicat veut sa part de marché, car pour lui Wallmart représente une part de marché provenant de nos poches, on finira par payer encore et encore plus. Vive l'inflation et ceux qui l'encouragent en voulant syndicaliser Wallmart.

Et ceux qui désespèrent de voir l'argent de Wallmart partir à l'étranger, regardez chez-vous d'où proviennent vos achats, TV, automobile, linge, ordinateur. Tout découle du libre-échange et par le fait même de l'extérieur du Québec. Et pourquoi? parce que ca coute moins cher produire à l'extérieur et qu'ici plusieurs secteurs sont en voie d'extinction à cause des coûts de production qui en partie vont dans les poches des syndicats.

Je trouve le journal de montréal meilleur depuis que les syndiqués ont été mis en lock out.

Re: Wall Mart

Publié : jeu. déc. 03, 2009 11:18 pm
par Boule à mites
Je n'ai pas tellement envie de me répéter là-dessus, même si ça fait longtemps de ça... ;) J'ai quand même bien aimé l'angle juridique sous lequel Yves Boisvert a abordé la question. Le bout en gras m'a fait bien rire.
Publié le 30 novembre 2009 à 05h00
La victoire de Wal-Mart
Yves Boisvert
La Presse

Bizarre, tout de même. La décision Wal-Mart de vendredi, par la Cour suprême, a pour effet de mieux protéger les employeurs les plus gros et les plus violemment antisyndicaux.

En effet, si le Wal-Mart de Jonquière avait «seulement» congédié quelques militants syndicaux en demeurant ouvert, un recours assez simple et efficace s'ouvrait aux syndiqués. C'eût été à Wal-Mart de justifier les congédiements.

Mais puisque Wal-Mart a choisi l'arme nucléaire et fermé son premier magasin syndiqué en Amérique du Nord... ce recours n'est pas possible, a tranché la Cour suprême.

Il est frappant de constater combien cette cour, parfois si audacieuse dans certains domaines du droit, devient prudente à l'extrême en droit du travail.

* * *

À lire les motifs des deux groupes de juges, on devine qu'il y a eu une sérieuse bagarre idéologique dans la salle de réunion de la Cour suprême.

Pour le juge Ian Binnie, qui écrit pour la majorité de six juges, l'affaire est une pure question de procédure qui n'a rien à voir avec l'appréciation des pratiques de Wal-Mart.

Les employés du Wal-Mart de Jonquière auraient pu avoir droit à une compensation, écrit-il. Mais voilà, ils ont utilisé le mauvais article du Code du travail. Tant pis pour eux.

Pour la juge Rosalie Abella, qui écrit une vive dissidence au nom des trois minoritaires, ses collègues adoptent une interprétation beaucoup trop conservatrice du Code du travail qui revient à protéger les entreprises qui ferment pour des motifs antisyndicaux.

Elle a entièrement raison, à mon avis.

* * *

Quand un salarié actif syndicalement se fait congédier, le Code du travail présume que son congédiement est une mesure de rétorsion antisyndicale. C'est à l'employeur de démontrer qu'il a été mis à la porte pour une raison juste et suffisante.

C'est cet article du Code du travail qu'invoquait Gaétan Plourde contre le Wal-Mart de Jonquière.

M. Plourde a échoué devant la Commission des relations de travail, selon laquelle une fermeture complète et véritable est en soi une cause suffisante de congédiement: il n'y a plus d'emploi.

Comme la réparation à un congédiement antisyndical peut aller jusqu'à la réintégration forcée de l'employé, les tribunaux estiment que ce mécanisme est inapplicable à ce genre de situation.

La décision de la CRT a été confirmée devant toutes les cours, et vendredi par la Cour suprême.

Il aurait fallu, écrit le juge Binnie, que M. Plourde utilise un autre article du Code du travail qui permet une réparation pour des gestes antisyndicaux d'un employeur. Par contre, c'est sur ses épaules qu'aurait reposé le fardeau de prouver les motifs antisyndicaux de Wal-Mart, ce qui complique passablement l'affaire.

Pour le juge Binnie, une fermeture pure et simple suppose un recours de tous les membres du syndicat, pas un recours d'un seul syndiqué. En cela, il suit la tradition jurisprudentielle québécoise des 30 dernières années.

La FTQ demandait précisément de faire table rase de cette jurisprudence, qui a pour effet paradoxal de protéger les employeurs qui utilisent l'arme antisyndicale suprême.

Quand on sait comment la Cour suprême a réécrit la jurisprudence au fil des ans dans toutes sortes de domaines, on a le droit d'être étonné de la voir se cramponner cette fois-ci à la tradition. D'autant plus que cette tradition part d'une décision québécoise de 1981, donc un an avant l'entrée en vigueur de la Charte des droits et libertés, qui garantit notamment la liberté d'association.

* * *

Wal-Mart n'est pas une simple binerie qui décide de fermer en désespoir de cause. C'est la plus grosse société au monde. Ses plans d'ouverture et de fermeture de magasins font partie d'un plan stratégique. Il est assez évident que la fermeture de Jonquière servait d'avertissement aux autres magasins au Québec et ailleurs. Il va de soi également que son modèle d'affaires est férocement antisyndical.

Certes, comme l'ont dit souvent les tribunaux, on ne peut pas forcer une entreprise à demeurer ouverte contre son gré. Elle est libre de cesser ses activités. Mais la question n'est pas là, de dire la juge Abella à ses collègues, sur un ton mordant: «Il m'apparaît étrangement pléonastique de conclure que la fermeture d'une entreprise est une raison suffisante pour fermer une entreprise.»

Dans le cas de Jonquière, cette fermeture survient comme par hasard au moment où un arbitre s'apprête à imposer une première convention collective. Dans un contexte semblable, ce devrait être à l'employeur de démontrer que la fermeture était due à des motifs économiques, et non à une stratégie antisyndicale.

Ce n'est pas un fardeau insurmontable pour l'employeur. De très nombreuses causes ont donné raison à l'employeur ayant congédié des employés se livrant à des activités syndicales. Participer aux activités syndicales n'est pas un bouclier contre toute forme de congédiement.

Bien entendu, dans ce cas-ci, on ne peut pas réintégrer un employé dans une entreprise qui n'existe plus. Mais on peut lui verser une compensation, comme dans les nombreux cas où, en pratique, la réintégration n'est pas possible ou souhaitable.

La Cour suprême vient de rater une belle occasion de mettre à jour le droit du travail, inventé après tout pour empêcher les pratiques déloyales et abusives contre les salariés.

On ne lui demandait pas d'ébranler les fondements du capitalisme. Seulement de donner leur plein sens à des protections élémentaires.

Justement contre des employeurs du style de Wal-Mart.