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Re: Incognito à l'école... Le calvaire des profs en 2010

Publié : mer. févr. 17, 2010 9:14 pm
par Beppo
Nikki a écrit : [...]


Mais je ne suis pas choquée. Je trouve juste que c'est facile de juger de c'est quoi l'éducation et d'arriver avec des solutions toutes faites.
Tu penses pas que s'il y en avait des solutions faciles, elles seraient appliquées et on n'en parlerait plus?... Tu crois vraiment que les enfants des années 20, 30 ou 40 étaient tous des modèles d'enfants sages et qu'ils ne faisaient pas de misère à leurs profs?.. Comment ils ont fait pour nous mettre au monde, nous qui avons si mal éduqués nos enfants?..

Je suis comme tannée de ce discours, toujours très culpabilisant pour des parents qui font souvent leur gros possible avec les moyens qu'ils ont et surtout, avec l'éducation qu'ils ont...
On va mettre à l'amende ceux qui manquent de culture?.. Ceux qui ne font pas lire leurs enfants?...
C'est qui qui va décider de la bonne marche à suivre?
Quand je lis de tels propos, je me questionne... Au fil des ans, ne doit-on pas aller en s'améliorant ou en gardant le cap au même niveau? Est-ce que dans ces années on envoyait chier les enseignants à tour de bras comme on peut le vivre de nos jours? Je ne crois pas. Je ne prétends pas que tout était mieux à l'époque mais il faudrait arrêter de justifier le présent en se servant du passé.

Qu'on le veuille ou non, coupable ou pas, l'éducation de nos jours fait défaut, la discipline fait défaut et surtout la collaboration parents-enseignants est so-so. Quand tu donnes à un enfant 10 mots à copier (au scandale! quelle tâche atroce!) et que tu te fais engueuler comme du poisson pourri par la mère ou le père parce que le travail est plate à faire ou que le jeune n'a pas le temps parce qu'il a une partie de hockey, je me pose la question à savoir quelle place occupe l'instruction dans nos valeurs familiales. Pour l'avoir vécu à moult reprises et sur différentes années, il ne faut pas se surprendre qu'on démissionne sur les exigences. Si on exige d'un bord faut exiger de l'autre et tenir ensemble. Instruire un jeune est une tâche commune et de collaboration.

Quand dans une classe de 4ème, l'enseignant a devant lui 28 enfants avec 15 plans d'intervention à rédiger pour ses tit-pits, désolé mais il y a un problème en quelque part qu'on veuille le voir ou pas, qu'on se sente coupable ou pas. Tant et aussi longtemps qu'on cherchera à sauver la chèvre et chou, on fera du surplace. Est-ce la faute des parents? Je n'en sais trop rien. Est-ce la faute des enseignants? C'est l'excuse sans doute facile pour ne pas se sentir coupable ou responsable. Mais il n'en demeure pas moins qu'au fil des décennies les mentalités ont changé ici, au Québec. Il faut voir à travers ces changements si tout ce que nous avons modifié a été bénéfique et le demeure. Il n'y a jamais de honte à reculer parfois afin de pouvoir mieux avancer.

Si les parents font leur gros possible, si les enseignants font aussi leur gros possible et si les enfants font également leur gros possible, il est où le problème? Pourtant, on a un maudit problème avec notre système qui nous coûte la peau des fesses et qui nous rapporte une diplômation à rabais, un taux de décrochage le plus hallucinant en Amérique et (à mon grand désarroi et ceci pour mes convictions personnelles et mes valeurs) une langue parlée et écrite en déclin. Si on ne fait pas acte d'humilité et de reconnaissance, on avancera toujours sans trop apporter les correctifs qui s'imposent.

:)

Re: Incognito à l'école... Le calvaire des profs en 2010

Publié : mer. févr. 17, 2010 9:38 pm
par Nikki
Beppo a écrit : [...]


Quand je lis de tels propos, je me questionne... Au fil des ans, ne doit-on pas aller en s'améliorant ou en gardant le cap au même niveau? Est-ce que dans ces années on envoyait chier les enseignants à tour de bras comme on peut le vivre de nos jours? Je ne crois pas. Je ne prétends pas que tout était mieux à l'époque mais il faudrait arrêter de justifier le présent en se servant du passé.

Qu'on le veuille ou non, coupable ou pas, l'éducation de nos jours fait défaut, la discipline fait défaut et surtout la collaboration parents-enseignants est so-so. Quand tu donnes à un enfant 10 mots à copier (au scandale! quelle tâche atroce!) et que tu te fais engueuler comme du poisson pourri par la mère ou le père parce que le travail est plate à faire ou que le jeune n'a pas le temps parce qu'il a une partie de hockey, je me pose la question à savoir quelle place occupe l'instruction dans nos valeurs familiales. Pour l'avoir vécu à moult reprises et sur différentes années, il ne faut pas se surprendre qu'on démissionne sur les exigences. Si on exige d'un bord faut exiger de l'autre et tenir ensemble. Instruire un jeune est une tâche commune et de collaboration.

Quand dans une classe de 4ème, l'enseignant a devant lui 28 enfants avec 15 plans d'intervention à rédiger pour ses tit-pits, désolé mais il y a un problème en quelque part qu'on veuille le voir ou pas, qu'on se sente coupable ou pas. Tant et aussi longtemps qu'on cherchera à sauver la chèvre et chou, on fera du surplace. Est-ce la faute des parents? Je n'en sais trop rien. Est-ce la faute des enseignants? C'est l'excuse sans doute facile pour ne pas se sentir coupable ou responsable. Mais il n'en demeure pas moins qu'au fil des décennies les mentalités ont changé ici, au Québec. Il faut voir à travers ces changements si tout ce que nous avons modifié a été bénéfique et le demeure. Il n'y a jamais de honte à reculer parfois afin de pouvoir mieux avancer.

Si les parents font leur gros possible, si les enseignants font aussi leur gros possible et si les enfants font également leur gros possible, il est où le problème? Pourtant, on a un maudit problème avec notre système qui nous coûte la peau des fesses et qui nous rapporte une diplômation à rabais, un taux de décrochage le plus hallucinant en Amérique et (à mon grand désarroi et ceci pour mes convictions personnelles et mes valeurs) une langue parlée et écrite en déclin. Si on ne fait pas acte d'humilité et de reconnaissance, on avancera toujours sans trop apporter les correctifs qui s'imposent.

:)
Ben moi en tout cas pour ma part, je ne met aucunement la faute sur l'enseignant, ni sur le parent. Peut-être bien aussi qu'on vit dans une société qui tend à se déresponsabiliser c'est possible...
On a toujours plein d'exemples les yeux, tels par exemple les consignes ridicules sur certains produits, visant bien sûr à éviter les poursuites (quand tu dois aviser que si tu jettes ton plaqueur dans le bain tu peux t'électrocuter, c'est parce que quelqu'un s'est essayé à poursuivre c'est sûr)... Maintenant on poursuit, on conteste les tickets, on crie nos droits à tous vents, mais on oublie souvent que les droits, ça va avec des responsabilités.

Perso, je pense que c'est beaucoup plus un problème de sur médiatisation... On a l'impression de nos jours que tout est pire... Qu'il y a plus de crimes, d'abus, de viols, de guerre, tout simplement parce que maintenant, on sait tout!... Le moindre fait divers qui se passe à l'autre bout du pays, on a un clic à faire et on peut tout savoir...
Les gens n'étaient pas mieux à l'époque. Mes parents me content des choses qui se passaient, et l'école était vraiment un endroit terrible pour certains... Les enfants pauvres et mal habillés, ils étaient aussi ostracisés que maintenant...

Je pense que c'est un équilibre qu'on a perdu... Avant, on avait des droits qui venaient avec des responsabilités, maintenant, on a des droits...

Re: Incognito à l'école... Le calvaire des profs en 2010

Publié : jeu. févr. 18, 2010 11:21 am
par Anya
Incognito à l'école
Un coup de barre s'impose
Sébastien Ménard
Le Journal de Montréal
18/02/2010 04h21 - Mise à jour 18/02/2010 04h00


Les constats pour le moins troublants qu'a faits le représentant du Journal en se glissant dans la peau d'un enseignant et d'un directeur d'école font dire à d'éminents experts que notre système d'éducation a besoin d'un sérieux et urgent «coup de barre.»


Non seulement faut-il mieux préparer les profs et les parents à composer avec la réalité des adolescents d'aujourd'hui, mais il faut aussi diminuer la paperasse qui étrangle les directeurs d'école et leur donner davantage de pouvoir, en plus de repenser la fameuse «réforme scolaire.»

Ce sont là quelques-unes des opinions émises par trois professeurs d'université spécialisés en éducation qui ont lu attentivement la série de reportages publiée par le Journal, au cours des derniers jours.

«C'est un coup de sonde qui interpelle, avoue le professeur Gérald Boutin, de l'UQAM. Il ne faut pas non plus lancer la panique, mais ça donne l'illustration de ce qui peut se passer dans certaines écoles.»

Le professeur Denis Massé, de l'Université de Montréal, a été frappé par le manque d'autonomie des directeurs, ainsi que par les immenses défis auxquels sont confrontés chaque jour les enseignants du Québec. «La game, elle se joue dans la classe, dit-il. Et dans la classe, l'enseignant maîtrise de moins en moins les compétences pour faire face à la charge de travail qu'on lui assigne», analyse l'expert.

Michel St-Germain, de l'Université d'Ottawa, a été interpellé par «l'incivilité» démontrée par de nombreux ados. Il n'a pas été sur-pris par les constats du représentant du Journal, lorsqu'il s'est glissé dans la peau d'un «directeur d'école stagiaire.»

«C'est vrai que les directions n'ont pas de temps pour les vrais problèmes», dit-il.

Marge de manoeuvre

La Fédération québécoise des directions d'établissement d'enseignement (FQDE), qui représente la vaste majorité des directeurs d'école de la province, espère que ces reportages «feront avancer les choses.»

«Le portrait qui a été fait est peut-être dur à prendre, mais il est réaliste», affirme la présidente de la FQDE, Chantal Longpré, en précisant que les écoles du Québec parviennent tout de même à faire réussir environ 70 % des élèves, chaque année.

«Ce qui nous intéresse, c'est le 30 % qui est négligé, dit-elle. Et c'est ce 30 % qui était décrit dans les reportages. C'est pour ce 30 % que toutes les écoles veulent obtenir une marge de manoeuvre», insiste Mme Longpré.

La présidente de la FQDE louange «le courage des directions d'école, des enseignants et de la commission scolaire» qui ont permis au Journal de présenter ainsi «les réalités de l'école.» «Il faut que le public comprenne les besoins de l'école», dit-elle.

Le silence des commissions scolaires

La Fédération des commissions scolaires a décliné notre demande d'entrevue. L'organisme juge que nos reportages «ne sont pas représentatifs de l'ensemble du réseau.»

«On ne veut pas commenter une situation générale que vous n'avez pas décrite», dit l'attachée de presse de la Fédération, Caroline Lemieux.

Ironiquement, l'actuelle présidente de la FCSQ, Josée Bouchard, avait accepté de commenter une enquête similaire du Journal, il y a six ans. À l'époque, une seule école avait été visitée, sur la Rive-Nord de Montréal.Cette fois, pourtant, deux établissements différents ont été visités afin de raconter à la fois la réalité des profs et celle des directeurs d'école.

Problèmes et pistes de solutions

Depuis lundi, l'expérience de notre journaliste a permis de mettre le doigt sur certains problèmes vécus quotidiennement dans les écoles du Québec. Le Journal a demandé à trois experts de se prononcer sur les quatre questions suivantes et de proposer, dans la mesure du possible, des solutions.

NOTRE PANEL D'EXPERTS

Denis Massé,
Ph. D.
Professeur associé à l'Université de Montréal

Michel St-Germain,
Ph. D.
Professeur émérite à l'Université d'Ottawa

Gérald Boutin,
Ph. D.
Professeur à l'Université du Québec à Montréal

Discipline, respect et comportement

# L'auteur de ces lignes a régulièrement fait face à des élèves qui l'envoyaient promener, qui blasphémaient ou qui refusaient de travailler, durant son reportage.

«Le cours d'éthique et culture religieuse, c'est bien. Mais ce serait pas mal de montrer aux adolescents à vivre en société. C'est très tôt qu'il faut intervenir. J'entends des enseignants dire qu'ils sont confrontés à des enfants avec un langage ordurier dès la première année... C'est à la maison que ça commence.»
-Gérald Boutin

«Est-ce qu'on veut permettre aux élèves de faire des apprentissages ou si on préfère mettre tout le monde dans la même classe ? Si on maintient l'intégration des élèves, on accepte que les apprentissages soient secondaires. »
-Denis Massé

La fameuse réforme scolaire

# Les élèves qui sont actuellement en 5e secondaire manquent bien souvent d'autonomie et de culture générale. Et, en 3e secondaire, ils commettent parfois des fautes d'orthographe à faire dresser les cheveux sur la tête, a constaté le Journal.

«En 2000, j'ai écrit avec une collègue un article qui avertissait qu'en mettant toute l'importance sur les compétences, on s'en allait dans le mur. C'est particulier qu'on fasse le même constat après tant d'années... Tout n'est pas mauvais avec la réforme. Ce sont les excès qui le sont. Aujourd'hui, il faudrait revenir vers des choses de base. On se rend compte que l'heure est au coup de barre.»
-Gérald Boutin

Manque d'autonomie des directeurs

# Les directeurs d'établissement sont souvent coincés avec des «enveloppes fermées » destinées à subventionner des services dont ils estiment ne pas avoir vraiment besoin.

«L'école n'a pas la marge de manoeuvre pour répondre aux besoins de ses élèves. Dans le fond, le message qui est envoyé c'est »vous êtes des professionnels, mais vous n'êtes pas en mesure de prendre des décisions seuls«. On est pris avec une structure qui fait que tout se décide ailleurs.»
-Denis Massé

«Fondamentalement, je pense que les enveloppes fermées sont intéressantes. Mais, une des choses qui manquent, ce sont des vraies rencontres de direction franches pour déterminer comment on s'y prend ensemble. »
-Michel St-Germain

Trop de bureaucratie

# Notre reporter a observé l'impressionnante quantité de paperasse que les patrons des écoles du Québec doivent remplir, chaque semaine. Une commission scolaire avait même confié à une fonctionnaire la tâche de «superviser» les formulaires remplis par les directeurs.

«On dit que le système scolaire est décentralisé, mais c'est faux. Le système passe plus de temps à contrôler qu'à agir. La seule façon de s'en sortir, c'est de donner plus de marge de manoeoeuvre aux directeurs d'école. Ce sont des professionnels, alors qu'on leur fasse confiance.»
-Denis Massé

On vit dans un monde qui est judiciable, c'est donc normal qu'il y ait de la paperasse. Mais, en Ontario, on a tenté l'expérience d'avoir des adjoints volants, qui se promènent d'une école à l'autre et qui font toute la comptabilité, le budget... Ç'avait été positif. Les directions s'étaient senties plus libres."
-Michel St-Germain

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Re: Incognito à l'école... Le calvaire des profs en 2010

Publié : jeu. févr. 18, 2010 7:45 pm
par Mag-a-lye
Je n'aime vraiment pas cette enquête. Est-ce qu'on apprend vraiment quelque chose en lisant que plusieurs situations dans les écoles sont difficiles ? Je ne pense pas. Il y a plein de choses qui clochent dans les écoles tels que : le nombre ( assez élevé ) d'étudiants dans une seule classe, la maudite réforme, le manque de ressource disponible, l'énorme quantité de travail que les profs doivent faire, Ça serait peut-être ça qu'on devrait revoir ... au lieu de chiâler sur l'attitude des jeunes.
Pourquoi dire que les jeunes sont irrespectueux, impolis, pas autonome, qu'ils manquent de culture, ce journaliste ne fait que généraliser, son article est si méprisant ! C'est une insulte envers les jeunes, car la majorité sont bien corrects. Mais évidemment on ne parle pas de ceux-là , c'est pas très bon pour faire des articles chocs j'imagine ! C'est tellement facile accuser si facilement les jeunes ...

Re: Incognito à l'école... Le calvaire des profs en 2010

Publié : jeu. févr. 18, 2010 8:25 pm
par Beppo
Mag-a-lye a écrit : Je n'aime vraiment pas cette enquête. Est-ce qu'on apprend vraiment quelque chose en lisant que plusieurs situations dans les écoles sont difficiles ? Je ne pense pas. Il y a plein de choses qui clochent dans les écoles tels que : le nombre ( assez élevé ) d'étudiants dans une seule classe, la maudite réforme, le manque de ressource disponible, l'énorme quantité de travail que les profs doivent faire, Ça serait peut-être ça qu'on devrait revoir ... au lieu de chiâler sur l'attitude des jeunes.
Pourquoi dire que les jeunes sont irrespectueux, impolis, pas autonome, qu'ils manquent de culture, ce journaliste ne fait que généraliser, son article est si méprisant ! C'est une insulte envers les jeunes, car la majorité sont bien corrects. Mais évidemment on ne parle pas de ceux-là , c'est pas très bon pour faire des articles chocs j'imagine ! C'est tellement facile accuser si facilement les jeunes ...
Parce qu'ils le sont. Partant de ça que fait-on? On ne peut se complaire ou jouer à l'autruche bien bien longtemps. Est-ce que tous les jeunes le sont? Dans quelle proportion? Je n'en sais trop rien. Il n'en demeure pas moins que les cas se multiplient et compliquent la tâche de l'enseignant. Quand un enseignant doit faire face à 15 plans d'interventions sur une possibilité de 28, il y a lieu de se poser des questions. Je veux bien qu'on ménage la chèvre et le chou mais si on veut améliorer la situation il faut prendre le taureau par les cornes.

Quand j'ai commencé ma carrière dans les années '70, je t'assure que je n'ai jamais entendu un enfant du primaire envoyer chier l'enseignant. Quand je l'ai terminé, j'entendais ça tous les jours. Ma classe était située en face de la cafétéria et j'entendais des enfants de 7 ans envoyer carrément chier les surveillantes du dîner pour des raisons futiles. Je veux bien me fermer les yeux mais là il faudrait aussi que je me bouche les oreilles. J'ai même vu des enfants frappés leurs parents en pleine cour d'école devant des dizaines d'enfants. Une fois? Non. Plusieurs fois. Il ne faut pas en parler? Est-ce tous les jeunes qui le font? Évidemment non. Mais les situations sont plus fréquentes de nos jours et se répètent jour après jour. Je voudrais bien penser que ce ne soit pas si pire que ça mais ce que j'ai vu, ce que j'ai entendu prouve le contraire.

:)

Re: Incognito à l'école... Le calvaire des profs en 2010

Publié : jeu. févr. 18, 2010 8:37 pm
par Mag-a-lye
C'est peut-être vrai que plus les générations avancent, plus certains sont impolis, etc. Je veux bien comprendre que quelques jeunes ont des problèmes, mais si on regarde les proportions, je suis pas mal certaine que c'est une minorité. La majorité, eux, sont ben correct. C'est juste qu'on est plus porté à retenir les insultes que certains jeunes disent que ce que disent ceux qui sont polis... fak de dire que LES jeunes sont irrespectueux, etc, non pas pour moi. Et je crois, que ce n'est pas faire l'autruche que de dire ceci.

De plus, je rajoute, qu'il y a une façon de dire les choses et que ce journaliste là ne l'a pas du tout.

:)

Re: Incognito à l'école... Le calvaire des profs en 2010

Publié : jeu. févr. 18, 2010 8:46 pm
par Beppo
Mag-a-lye a écrit : C'est peut-être vrai que plus les générations avancent, plus certains sont impolis, etc. Je veux bien comprendre que quelques jeunes ont des problèmes, mais si on regarde les proportions, je suis pas mal certaine que c'est une minorité. La majorité, eux, sont ben correct. C'est juste qu'on est plus porté à retenir les insultes que certains jeunes disent que ce que disent ceux qui sont polis... fak de dire que LES jeunes sont irrespectueux, etc, non pas pour moi. Et je crois, que ce n'est pas faire l'autruche que de dire ceci.

De plus, je rajoute, qu'il y a une façon de dire les choses et que ce journaliste là ne l'a pas du tout.

:)
Remarque que je n'affirme pas, loin de là, que tous les jeunes sont impolis ou irrespectueux. J'avais dans mes groupes des jeunes très très bien éduqués. Toutefois, la tendance diminue et aussi j'avancerais que ce qui est frappant, déconcertant et déstabilisant c'est le fait que l'impolitesse, l'irrespect se manifeste à un âge de plus en plus jeune. Je te donne un exemple qui me revient et que je pourrais multiplier par d'autres du même acabit.

Un enfant de six ans se rend à la cafétéria pour le dîner. La surveillante doit leur faire prendre leur rang avant d'entrer dans le local afin que les enfants ne se bousculent pas et se blessent en entrant comme un troupeau. Une dame avertit la surveillante qu'il est temps de les faire entrer car elle est prête à les recevoir. Cependant la surveillante parle avec un autre enfant. Le jeune, impatient, crie à la surveillante : « Eille! T'as pas entendu? Tasse-toué la grosse. » T'entends ça et tu figes.

Re: Incognito à l'école... Le calvaire des profs en 2010

Publié : jeu. févr. 18, 2010 9:25 pm
par Mag-a-lye
En effet, y'a de quoi figer ! Quand je vois des exemples comme celle-là, c'est sur que j'ai le goût de dire que quelques ou plusieurs jeunes sont impolis, c'est un fait. D'ailleurs, je suis d'accord avec cela. Peut-être que pour certains le respect n'est plus une valeur primordiale. C'est vrai. Ce que je dénoncais, c'était plutôt la façon dont le journaliste parlait. À le lire, on avait ( ou du moins, j'avais ) l'impression qu'il avait une dent contre les jeunes et que son seul constat a été que les jeunes sont si et cela. Alors, que y'a plein d'autres choses à dénoncer dans les écoles. Chez pas, mais y'aurait pu mener son enquête plus loin, tant qu'à en faire une

:)

Re: Incognito à l'école... Le calvaire des profs en 2010

Publié : jeu. févr. 18, 2010 10:04 pm
par Capuchino
Beppo a écrit : [...]


Quand je lis de tels propos, je me questionne... Au fil des ans, ne doit-on pas aller en s'améliorant ou en gardant le cap au même niveau? Est-ce que dans ces années on envoyait chier les enseignants à tour de bras comme on peut le vivre de nos jours? Je ne crois pas. Je ne prétends pas que tout était mieux à l'époque mais il faudrait arrêter de justifier le présent en se servant du passé.

Qu'on le veuille ou non, coupable ou pas, l'éducation de nos jours fait défaut, la discipline fait défaut et surtout la collaboration parents-enseignants est so-so. Quand tu donnes à un enfant 10 mots à copier (au scandale! quelle tâche atroce!) et que tu te fais engueuler comme du poisson pourri par la mère ou le père parce que le travail est plate à faire ou que le jeune n'a pas le temps parce qu'il a une partie de hockey, je me pose la question à savoir quelle place occupe l'instruction dans nos valeurs familiales. Pour l'avoir vécu à moult reprises et sur différentes années, il ne faut pas se surprendre qu'on démissionne sur les exigences. Si on exige d'un bord faut exiger de l'autre et tenir ensemble. Instruire un jeune est une tâche commune et de collaboration.

Quand dans une classe de 4ème, l'enseignant a devant lui 28 enfants avec 15 plans d'intervention à rédiger pour ses tit-pits, désolé mais il y a un problème en quelque part qu'on veuille le voir ou pas, qu'on se sente coupable ou pas. Tant et aussi longtemps qu'on cherchera à sauver la chèvre et chou, on fera du surplace. Est-ce la faute des parents? Je n'en sais trop rien. Est-ce la faute des enseignants? C'est l'excuse sans doute facile pour ne pas se sentir coupable ou responsable. Mais il n'en demeure pas moins qu'au fil des décennies les mentalités ont changé ici, au Québec. Il faut voir à travers ces changements si tout ce que nous avons modifié a été bénéfique et le demeure. Il n'y a jamais de honte à reculer parfois afin de pouvoir mieux avancer.

Si les parents font leur gros possible, si les enseignants font aussi leur gros possible et si les enfants font également leur gros possible, il est où le problème? Pourtant, on a un maudit problème avec notre système qui nous coûte la peau des fesses et qui nous rapporte une diplômation à rabais, un taux de décrochage le plus hallucinant en Amérique et (à mon grand désarroi et ceci pour mes convictions personnelles et mes valeurs) une langue parlée et écrite en déclin. Si on ne fait pas acte d'humilité et de reconnaissance, on avancera toujours sans trop apporter les correctifs qui s'imposent.

:)
Beppo je suis vraiment en accord avec tes propos.

J'ajouterais qu'actuellement tout l'monde se déresponsabilise face à l'éducation des jeunes, comme si le système d'éducation avait perdu complètement le contrôle de la situation et les parents aussi. C'est dommage, car cette perte de contrôle engendre de l'insécurité ce qui fait en sorte que tout à chacun s'accusent mutuellement au lieu de travailler ensemble. Il n'y a plus de synergie entre les partenaires pour le meilleur des enfants, on dirait plutôt que chacun (parents, enfants et enseignants) essaie d'avoir le pouvoir sur l'autre et ça ne mène à rien. C'est très malheureux, car au lieu de s'améliorer ça semble empirer de plus en plus. C'est comme devenu un exploit de nos jours de finir un sec. 5 alors qu'avant c'était une évidence qu'il fallait au moins se rendre là et la vague faisait que la majorité finissait son secondaire sans trop chialer. On s'adaptait à l'école et non l'inverse.

Je fais simplement un constat, mais j'avoue que je n'ai aucune espèce d'idée comment on pourrait trouver une solution pour améliorer la situation. À l'époque quand tout le monde "il était beau et il était fin" il existait une forme de hiérarchie du pouvoir selon le titre ou le poste que les gens occupaient et les autres s'inclinaient ou s'écrasaient, mais ce temps là est révolu. Aujourd'hui on doit transiger avec tout l'monde sur le même pied d'égalité car nous avons tous les mêmes droits (les enfants inclus), ça a du bon, mais ça apporte aussi son lot de problèmes.

Re: Incognito à l'école... Le calvaire des profs en 2010

Publié : jeu. févr. 18, 2010 11:15 pm
par anaisse
J'ai 28 ans et mon chum en a 30. Ma mère était monoparentale et ces parents avaient une belle situation, son père était militaire. Je vouvoie toute personne nouvelle que je rencontre et cela inclus la vendeuse de chez Maxi. Lui, pourtant qui a eut ces 2 parents, il ne comprends pourquoi je vouvoie encore mes beaux-parents après 7 ans de vie de commune (d'ailleurs il ne vouvoie personne) Moi dans ma tête, c'est une question de respect et de confirmité à l'autorité devant moi. Au secondaire, je vouvoyais mes profs jusqu'à ce qu'ils me disent de les tutoyés. Je me sentais en devoir de les respecter alors que chummé ben en bon québécois, en aurait fait chier une coupe. Cela a-t-il une incidence?

Re: Incognito à l'école... Le calvaire des profs en 2010

Publié : jeu. févr. 18, 2010 11:24 pm
par anaisse
Capuchino a écrit : [...]

Beppo je suis vraiment en accord avec tes propos.

J'ajouterais qu'actuellement tout l'monde se déresponsabilise face à l'éducation des jeunes, comme si le système d'éducation avait perdu complètement le contrôle de la situation et les parents aussi. C'est dommage, car cette perte de contrôle engendre de l'insécurité ce qui fait en sorte que tout à chacun s'accusent mutuellement au lieu de travailler ensemble. Il n'y a plus de synergie entre les partenaires pour le meilleur des enfants, on dirait plutôt que chacun (parents, enfants et enseignants) essaie d'avoir le pouvoir sur l'autre et ça ne mène à rien. C'est très malheureux, car au lieu de s'améliorer ça semble empirer de plus en plus. C'est comme devenu un exploit de nos jours de finir un sec. 5 alors qu'avant c'était une évidence qu'il fallait au moins se rendre là et la vague faisait que la majorité finissait son secondaire sans trop chialer. On s'adaptait à l'école et non l'inverse.

Je fais simplement un constat, mais j'avoue que je n'ai aucune espèce d'idée comment on pourrait trouver une solution pour améliorer la situation. À l'époque quand tout le monde "il était beau et il était fin" il existait une forme de hiérarchie du pouvoir selon le titre ou le poste que les gens occupaient et les autres s'inclinaient ou s'écrasaient, mais ce temps là est révolu. Aujourd'hui on doit transiger avec tout l'monde sur le même pied d'égalité car nous avons tous les mêmes droits (les enfants inclus), ça a du bon, mais ça apporte aussi son lot de problèmes.
Très vrai, la désacralisation de l'enseignement de la part du parent et des gens important pour lui, fait en sorte que l'enfant ne se sens plus concerné et l'enseignant ne se sens plus appuyé dans son travail. Moi ma mère m'a toujours dit, à l'école le prof c'est le boss. Je n'y passais pas n'importe quoi.
Aujourd'hui, c'est souvent, ouin ben t'es en retenue t'avais pas d'affaire, je vais y aller voir le prof. Il n'existe plus de sens d'autorité donné au prof. Tout le monde est égal et à les mêmes droits même quand l'application d'une sanction est justifiée, personne ne l'a prends au sérieux. Il y a aussi le problème, de l'intégration de certains groupes d'enfants qui se devraient d'être dans des classe spécifiques pour eux. Dans des classes, où le fait de n'être pas au même niveau que les autres est normal. Ces enfants, ne se retrouvent plus dans leur milieu scolaire, et les parents de ces enfants là, doivent faire face aux nombreux problèmes, parce que leur enfant est classé normal et que finalement, il ne suit pas la classe du tout alors ça amène son lots de problèmes.

Re: Incognito à l'école... Le calvaire des profs en 2010

Publié : ven. févr. 19, 2010 7:38 pm
par Thewinneris
anaisse a écrit : [...]

Très vrai, la désacralisation de l'enseignement de la part du parent et des gens important pour lui, fait en sorte que l'enfant ne se sens plus concerné et l'enseignant ne se sens plus appuyé dans son travail. Moi ma mère m'a toujours dit, à l'école le prof c'est le boss. Je n'y passais pas n'importe quoi.
Aujourd'hui, c'est souvent, ouin ben t'es en retenue t'avais pas d'affaire, je vais y aller voir le prof. Il n'existe plus de sens d'autorité donné au prof. Tout le monde est égal et à les mêmes droits même quand l'application d'une sanction est justifiée, personne ne l'a prends au sérieux. Il y a aussi le problème, de l'intégration de certains groupes d'enfants qui se devraient d'être dans des classe spécifiques pour eux. Dans des classes, où le fait de n'être pas au même niveau que les autres est normal. Ces enfants, ne se retrouvent plus dans leur milieu scolaire, et les parents de ces enfants là, doivent faire face aux nombreux problèmes, parce que leur enfant est classé normal et que finalement, il ne suit pas la classe du tout alors ça amène son lots de problèmes.
:jap:

Ça permettrait moins qu'un seul éléve nuise à tout un groupe car là c'est tous les élèves québécois qui sont pénalisés pour accommoder les éléves en difficultés! Ça fait beaucoup de tors à la scolarisation ce sytème!

Re: Incognito à l'école... Le calvaire des profs en 2010

Publié : sam. févr. 20, 2010 8:10 am
par Rénatane
Le problème selon moi , c'est la disparition des niveaux de classe comme les classes d'enrichis et de réguliers ....il y avait en plus des classes pour les élèves en difficultés

Au moin le prof pouvait s'adapter au niveau des élèves qu'il enseigne et ne pas perdre de temps.

Et souvent les élèves très dérangeant se retrouvaient dans les classes spéciales en difficultés , ça ne veux pas dire qu'il n'y en avait pas ailleurs , mais disons , qu'il y en avait une bonne gang concentré la.....

Mais aujourd'hui , tout le monde est mis dans le même bateau...et ce n'est pas a l'avantage de ceux qui réussissent bien , puisqu'on s'attarde au moins bon , a ceux qui ont de la dificulté et ça c'est au détriment de ceux qui suivent bien.

C'était pour ne pas affecté leurs égo qu'on nous a dit, et pour prévenir le décrochage... :sarcastic: et bien c'est raté , il y a autant de décrocheurs qu'avant....


Et je me demande si le niveau d'enseignement d'aujourd'hui a diminué au stricte minimum pour que les moins bons puissent suivre ? c'est une question pour les profs :)

Re: Incognito à l'école... Le calvaire des profs en 2010

Publié : sam. févr. 20, 2010 8:35 am
par Placeress
Rénatane a écrit : Le problème selon moi , c'est la disparition des niveaux de classe comme les classes d'enrichis et de réguliers ....il y avait en plus des classes pour les élèves en difficultés

Au moin le prof pouvait s'adapter au niveau des élèves qu'il enseigne et ne pas perdre de temps.

Et souvent les élèves très dérangeant se retrouvaient dans les classes spéciales en difficultés , ça ne veux pas dire qu'il n'y en avait pas ailleurs , mais disons , qu'il y en avait une bonne gang concentré la.....

Mais aujourd'hui , tout le monde est mis dans le même bateau...et ce n'est pas a l'avantage de ceux qui réussissent bien , puisqu'on s'attarde au moins bon , a ceux qui ont de la dificulté et ça c'est au détriment de ceux qui suivent bien.

C'était pour ne pas affecté leurs égo qu'on nous a dit, et pour prévenir le décrochage... :sarcastic: et bien c'est raté , il y a autant de décrocheurs qu'avant....


Et je me demande si le niveau d'enseignement d'aujourd'hui a diminué au stricte minimum pour que les moins bons puissent suivre ? c'est une question pour les profs :)

Je suis d'accord avec toi...... :jap:

Re: Incognito à l'école... Le calvaire des profs en 2010

Publié : sam. févr. 20, 2010 11:52 am
par Beppo
Rénatane a écrit : Le problème selon moi , c'est la disparition des niveaux de classe comme les classes d'enrichis et de réguliers ....il y avait en plus des classes pour les élèves en difficultés

Au moin le prof pouvait s'adapter au niveau des élèves qu'il enseigne et ne pas perdre de temps.

Et souvent les élèves très dérangeant se retrouvaient dans les classes spéciales en difficultés , ça ne veux pas dire qu'il n'y en avait pas ailleurs , mais disons , qu'il y en avait une bonne gang concentré la.....

Mais aujourd'hui , tout le monde est mis dans le même bateau...et ce n'est pas a l'avantage de ceux qui réussissent bien , puisqu'on s'attarde au moins bon , a ceux qui ont de la dificulté et ça c'est au détriment de ceux qui suivent bien.

C'était pour ne pas affecté leurs égo qu'on nous a dit, et pour prévenir le décrochage... :sarcastic: et bien c'est raté , il y a autant de décrocheurs qu'avant....


Et je me demande si le niveau d'enseignement d'aujourd'hui a diminué au stricte minimum pour que les moins bons puissent suivre ? c'est une question pour les profs :)
Poser la question c'est y répondre. Si dans ta classe de 6ème année, tu retrouves des enfants de niveau 3ème, 4ème, 5ème année, est-ce que tu crois qu'il est pensable de dispenser d'un enseignement de niveau 6ème année?

Re: Incognito à l'école... Le calvaire des profs en 2010

Publié : sam. févr. 20, 2010 1:21 pm
par sunny_day
Un mot: Différenciation! C'est ce que l'on fait dans les classes maintenant.

Re: Incognito à l'école... Le calvaire des profs en 2010

Publié : sam. févr. 20, 2010 4:08 pm
par Rénatane
Beppo a écrit : [...]


Poser la question c'est y répondre. Si dans ta classe de 6ème année, tu retrouves des enfants de niveau 3ème, 4ème, 5ème année, est-ce que tu crois qu'il est pensable de dispenser d'un enseignement de niveau 6ème année?
C'est ça que je pensais.... :/

Re: Incognito à l'école... Le calvaire des profs en 2010

Publié : sam. févr. 20, 2010 7:20 pm
par Carmelle
anaisse a écrit : J'ai 28 ans et mon chum en a 30. Ma mère était monoparentale et ces parents avaient une belle situation, son père était militaire. Je vouvoie toute personne nouvelle que je rencontre et cela inclus la vendeuse de chez Maxi. Lui, pourtant qui a eut ces 2 parents, il ne comprends pourquoi je vouvoie encore mes beaux-parents après 7 ans de vie de commune (d'ailleurs il ne vouvoie personne) Moi dans ma tête, c'est une question de respect et de confirmité à l'autorité devant moi. Au secondaire, je vouvoyais mes profs jusqu'à ce qu'ils me disent de les tutoyés. Je me sentais en devoir de les respecter alors que chummé ben en bon québécois, en aurait fait chier une coupe. Cela a-t-il une incidence?

J'ai 57 ans et j'ai jamais vouvoyé mes parents tout comme mes grands parents. C'était aucunement un manque de respect mais c'était comme ca. Mon conjoint lui 56 ans appelle ca mère Madeleine et elle est a aucune objection dans nos têtes c'est comme un rapprochement au lieu d'un sentiment d'autorité. J'ai travaillé dans une commission scolaire dans les années 70 ou les enfants appelaient les profs par leur prénom et c'était correct. Je ne vouvoie pas mes patrons, les directeurs et même les directeurs générals, pour moi c'est une personne comme moi mais qui a un poste plus haut et j'ai jamais eu de problème avec ca. J'avoue que mes 1ères emploies je vouvoyais les directeurs et dir. générales mais plus maintenant.

Re: Incognito à l'école... Le calvaire des profs en 2010

Publié : sam. févr. 20, 2010 7:25 pm
par Placeress
Carmelle a écrit : [...]



J'ai 57 ans et j'ai jamais vouvoyé mes parents tout comme mes grands parents. C'était aucunement un manque de respect mais c'était comme ca. Mon conjoint lui 56 ans appelle ca mère Madeleine et elle est a aucune objection dans nos têtes c'est comme un rapprochement au lieu d'un sentiment d'autorité. Je vouvoie mes patrons aussi même les directeurs et même les directeurs générals, pour moi c'est une personne comme moi et j'ai jamais eu de problème avec ca. J'avoue que mes 1ères emploies je vouvoyais les directeurs et dir. générales mais plus maintenant.

Idem pour moi.... quand j'ai commencé comme infirmière...... aux soins intensifs... ont a toujours vouvoyé les intensivistes... mais à l'urgence.... alors qu'on travail dans des situations si exceptionnelles régulièrement et pendant longtemps...... quand on médecin m'appelle par mon nom.... et bien je l'appelle par son nom....... de plus.... me faire appeler.... Garde xyz..... ça me tue.... donc, on va vers le tutoiement rapidement..... :lol:

Re: Incognito à l'école... Le calvaire des profs en 2010

Publié : sam. févr. 20, 2010 7:54 pm
par Beppo
Carmelle a écrit : [...]



J'ai 57 ans et j'ai jamais vouvoyé mes parents tout comme mes grands parents. C'était aucunement un manque de respect mais c'était comme ca. Mon conjoint lui 56 ans appelle ca mère Madeleine et elle est a aucune objection dans nos têtes c'est comme un rapprochement au lieu d'un sentiment d'autorité. J'ai travaillé dans une commission scolaire dans les années 70 ou les enfants appelaient les profs par leur prénom et c'était correct. Je ne vouvoie pas mes patrons, les directeurs et même les directeurs générals, pour moi c'est une personne comme moi mais qui a un poste plus haut et j'ai jamais eu de problème avec ca. J'avoue que mes 1ères emploies je vouvoyais les directeurs et dir. générales mais plus maintenant.
Je n'ai jamais pensé que le vouvoiement était en soi une forme de respect. Toutefois, il fait partie d'un ensemble de gestes qui conduit vers le respect. Le vouvoiement garde une distance entre les personnes et indirectement établit une hiérarchie entre elles. Durant les trois dernières années de ma carrière dans l'enseignement, les jeunes ont été appelé à me vouvoyer et m'appeler « monsieur ». J'y ai vu une différence au niveau de l'ordre établi et de la discipline. Et je suis loin d'être le seul qui ai fait cette constatation. J'ai adopté cette façon de faire suite à la recommandation de ma collègue qui débutait dans le métier. Lors de la première année de l'implantation de cette façon de faire, nous étions le seul niveau qui demandait une telle exigence. Quand j'ai quitté, l'école au complet agissait ainsi.

J'ai toujours vouvoyé mon directeur général car je reconnaissais également qu'il remplissait une tâche différente et plus stratégique que la mienne. C'est une question de valeurs pour moi.