Re: Un nouveau mouvement politique sur le point d’éclore
Publié : lun. nov. 22, 2010 8:20 am
Chronique de Joseph Facal
22/11/2010 06h21
Deux non et un merci
Cette chronique est une de ces mises au point que la vie vous force parfois à faire.
La rumeur m'associe à un mouvement politique que François Legault voudrait lancer prochainement. Les deux seules choses que j'aie dites publiquement à cet égard étaient que je suis libre de toute attache politique et que j'entretenais des échanges cordiaux avec lui.
C'est non
Réflexion faite, je ne me joindrai pas à l'initiative de M. Legault. Nous partageons plusieurs points de vue, mais nous ne faisons pas la même lecture de ce qu'il convient de faire à l'heure actuelle. François Legault garde toute mon estime et tout mon respect. Les détails de nos échanges resteront privés, s'il n'en tient qu'à moi. Je ne donnerai pas d'entrevues à moins d'y être contraint.
Mon analyse générale du Québec actuel n'a pas changé d'un poil. Je l'ai exposée devant la Ligue d'action nationale, le 29 octobre dernier, dans un discours que vous trouverez sur mon blogue. La souveraineté reste souhaitable, mais je ne crois pas qu'un référendum gagnant soit possible à court terme, à moins d'événements imprévisibles. Il est contreproductif de prétendre le contraire.
Dans l'immédiat, le meilleur service à rendre au Québec est de s'attaquer à des chantiers devenus pressants : les finances publiques, l'éducation, l'identité et, malheureusement, l'éthique publique. Si le Québec se remet en mouvement, si nos concitoyens reprennent confiance en leurs dirigeants, il sera peut-être possible de se repencher ultérieurement sur la question de notre statut politique.
Encore non
Vous le savez peut-être, de 1994 à 2003, j'ai été député d'une circonscription de Laval où je réside encore. Depuis quelques jours, mes amis prennent un air gêné pour me demander si
quelqu'un m'a déjà offert de l'argent comptant. J'imagine donc que des lecteurs se posent la même question. La réponse est non. Jamais.
Comme le maire Vaillancourt rejette les allégations dont il est l'objet, il faut rester prudent. Je connais cependant fort bien Serge Ménard. Je l'ai côtoyé presque quotidiennement pendant de longues années. En plus de ne pas voir quel intérêt il aurait à inventer une histoire pareille, Serge est une des personnes les plus droites et intègres que je connaisse. Devant deux versions des faits radicalement contradictoires, vous devinez sans peine laquelle je crois.
Merci Serge
Un incident me revient à la mémoire. Au printemps 2002, quand j'étais encore ministre, nous avions perdu, aux mains de l'ADQ, quatre élections partielles tenues le même jour. Deux jours plus tard, avant d'entrer au conseil des ministres, j'ai exposé devant des journalistes ma lecture de l'événement. Cette rebuffade, disais-je, était l'expression du ras-le-bol de la classe moyenne à l'endroit d'un État bureaucratique inefficace et souvent arrogant que notre parti n'osait pas remettre en question.
Quand mes propos furent rapportés à mes collègues du conseil des ministres, la réunion se transforma en un défoulement collectif. Ce fut un concours pour savoir qui me casserait le plus de sucre sur le dos. On me demanda de retourner corriger le tir devant la presse, ce que je refusai net. Ceux qui pensaient comme moi se plongèrent soudainement dans leurs papiers. Une seule personne prit la parole pour venir à ma rescousse : Serge Ménard. Je ne l'ai jamais oublié.
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22/11/2010 06h21
Deux non et un merci
Cette chronique est une de ces mises au point que la vie vous force parfois à faire.
La rumeur m'associe à un mouvement politique que François Legault voudrait lancer prochainement. Les deux seules choses que j'aie dites publiquement à cet égard étaient que je suis libre de toute attache politique et que j'entretenais des échanges cordiaux avec lui.
C'est non
Réflexion faite, je ne me joindrai pas à l'initiative de M. Legault. Nous partageons plusieurs points de vue, mais nous ne faisons pas la même lecture de ce qu'il convient de faire à l'heure actuelle. François Legault garde toute mon estime et tout mon respect. Les détails de nos échanges resteront privés, s'il n'en tient qu'à moi. Je ne donnerai pas d'entrevues à moins d'y être contraint.
Mon analyse générale du Québec actuel n'a pas changé d'un poil. Je l'ai exposée devant la Ligue d'action nationale, le 29 octobre dernier, dans un discours que vous trouverez sur mon blogue. La souveraineté reste souhaitable, mais je ne crois pas qu'un référendum gagnant soit possible à court terme, à moins d'événements imprévisibles. Il est contreproductif de prétendre le contraire.
Dans l'immédiat, le meilleur service à rendre au Québec est de s'attaquer à des chantiers devenus pressants : les finances publiques, l'éducation, l'identité et, malheureusement, l'éthique publique. Si le Québec se remet en mouvement, si nos concitoyens reprennent confiance en leurs dirigeants, il sera peut-être possible de se repencher ultérieurement sur la question de notre statut politique.
Encore non
Vous le savez peut-être, de 1994 à 2003, j'ai été député d'une circonscription de Laval où je réside encore. Depuis quelques jours, mes amis prennent un air gêné pour me demander si
quelqu'un m'a déjà offert de l'argent comptant. J'imagine donc que des lecteurs se posent la même question. La réponse est non. Jamais.
Comme le maire Vaillancourt rejette les allégations dont il est l'objet, il faut rester prudent. Je connais cependant fort bien Serge Ménard. Je l'ai côtoyé presque quotidiennement pendant de longues années. En plus de ne pas voir quel intérêt il aurait à inventer une histoire pareille, Serge est une des personnes les plus droites et intègres que je connaisse. Devant deux versions des faits radicalement contradictoires, vous devinez sans peine laquelle je crois.
Merci Serge
Un incident me revient à la mémoire. Au printemps 2002, quand j'étais encore ministre, nous avions perdu, aux mains de l'ADQ, quatre élections partielles tenues le même jour. Deux jours plus tard, avant d'entrer au conseil des ministres, j'ai exposé devant des journalistes ma lecture de l'événement. Cette rebuffade, disais-je, était l'expression du ras-le-bol de la classe moyenne à l'endroit d'un État bureaucratique inefficace et souvent arrogant que notre parti n'osait pas remettre en question.
Quand mes propos furent rapportés à mes collègues du conseil des ministres, la réunion se transforma en un défoulement collectif. Ce fut un concours pour savoir qui me casserait le plus de sucre sur le dos. On me demanda de retourner corriger le tir devant la presse, ce que je refusai net. Ceux qui pensaient comme moi se plongèrent soudainement dans leurs papiers. Une seule personne prit la parole pour venir à ma rescousse : Serge Ménard. Je ne l'ai jamais oublié.
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