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Re: Arrestation d'un suspect pour le meurtre de Joleil Campeau

Publié : ven. juin 24, 2011 3:34 pm
par Malike
MME C a écrit : [...]


Pour la perpétuité, ça dépend évidemment de la gravité du crime. Pour ce genre de malade, je serais bien d'accord.
Et que les peines soient plus sévères, ça oui!
:jap:
Faire des victimes à répétition c'est assez grave pour mériter la perpétuité tant qu'à moi. Pourquoi attendre qu'ils aient tuer si on peut éviter, c'est là le noeud du problème. En des temps plus archaïque ca ne se serait pas produit, ils auraient été pendus à la première offense. On peut critiquer ce barbarisme d'une autre époque mais reste que le même individu n'agressait pas plusieurs fois.

Re: Arrestation d'un suspect pour le meurtre de Joleil Campeau

Publié : ven. juin 24, 2011 3:48 pm
par gazzoux1
Malike a écrit : [...]


Faire des victimes à répétition c'est assez grave pour mériter la perpétuité tant qu'à moi. Pourquoi attendre qu'ils aient tuer si on peut éviter, c'est là le noeud du problème. En des temps plus archaïque ca ne se serait pas produit, ils auraient été pendus à la première offense. On peut critiquer ce barbarisme d'une autre époque mais reste que le même individu n'agressait pas plusieurs fois.
C'était peut-être du barbarisme, mais j'me demande comment on qualifie les gestes qu'ils ont commis. Pour des barbares faut agir en barbares. Ceci dit je suis tout à fait d'accord avec toi Malike .;)

Re: Arrestation d'un suspect pour le meurtre de Joleil Campeau

Publié : mer. juin 29, 2011 9:31 am
par Anya
Entrevue: Lyliane Sénéchal (tante de Joleil) et Me Stephen Fineberg
Intervenants : Paul Arcand

Durée : 8:54 Date : 29/06/2011
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Re: Arrestation d'un suspect pour le meurtre de Joleil Campeau

Publié : mer. juin 29, 2011 10:55 am
par Lison48
Mort de Joleil Campeau
Prophéties meurtrières pour Éric Daudelin
Première publication 29 juin 2011 à 06h32

Par Éric Thibault | Journal de Montréal Après avoir violé pas moins de six jeunes victimes, Éric Daudelin s'est fait prédire, à l'âge de 20 ans, qu'il finirait «probablement» par commettre un meurtre, 10 mois avant l'assassinat de Joleil Campeau dont il a été inculpé la semaine dernière.

C'est la Commission nationale des libérations conditionnelles (CNLC) qui s'était faite prophète de malheur dans une décision rendue à l'endroit de ce prédateur récidiviste, le 1er septembre 1994, et dont le Journal de Montréal a obtenu copie.

«Il est très clair que M. Daudelin est actuellement à très haut risque d'une récidive violente et probablement meurtrière à ce stade-ci (...). Vous dites avoir la quasi-certitude que vous commettriez un délit grave à l'encontre d'une femme si jamais vous étiez libéré aujourd'hui», écrivaient alors les commissaires Lyse Bennett, Daniel Goulet et Louis Renault.

Ceux-ci ordonnaient alors que Daudelin reste incarcéré jusqu'à l'expiration de sa peine, sans être libéré d'office aux deux tiers de sa peine, ce qui est exceptionnel au Canada.

Le colosse lavallois (1,78 m, 100 kg) purgeait alors deux ans de pénitencier pourdes agressions sexuelles sur deux adolescentes de 17 ans.

Un «exutoire» à sa rage

Les rapports des psychiatres et des psychologues à qui le récidiviste a bien voulu se confier à cette époque sont à donner froid dans le dos.

Daudelin leur a notamment avoué qu'avant même d'avoir l'âge légal d'entrer dans les bars, il avait déjà perpétré quatre agressions sexuelles. Il leur a aussi décrit ses «fantasmes sexuels sadiques» où il se voyait en train d'«éventrer» des femmes.

Les spécialistes concluaient alors quesa «déviance» lui servait d'«exutoire à saproblématique intérieure de rage et de colère accumulées».

Éric Daudelin est sorti du pénitencier le 11 mai 1995. Le 12 juin suivant, Joleil Campeau, 9 ans, disparaissait, à Auteuil.

Rien pour protéger la société

Condamné à cinq ans de pénitencier pour ce dernier crime, Daudelin a, une fois de plus, dû purger la totalité de sa peine derrière les barreaux.

«Violence de nature prédatoire», «existence d'un cycle qui va en s'aggravant» et refus de toute thérapie furent autant d'arguments pour le garder «en dedans». Le mal était toutefois déjà fait.

«Il n'existe pas en société de programmes de supervision suffisamment rigoureux pour protéger la société contre le risque de récidive que vous représentez», renchérissaient alors trois autres commissaires de la CNLC , le 1er mars 2000.


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Re: Arrestation d'un suspect pour le meurtre de Joleil Campeau

Publié : jeu. juin 30, 2011 9:19 am
par Anya
Publié le 30 juin 2011 à 06h42 | Mis à jour à 06h42
Un gâchis judiciaire québécois
Yves Boisvert
La Presse

La semaine dernière, Éric Daudelin, 37 ans, a été formellement accusé du meurtre de la petite Joleil Campeau, 9 ans, dont le corps a été retrouvé il y a 16 ans dans un marais près de chez elle. Même si ce récidiviste avait déjà été condamné à deux reprises pour agressions sexuelles, il n'a jamais été reconnu comme délinquant dangereux. A-t-il bénéficié de la mentalité judiciaire québécoise de l'époque portée sur la réhabilitation?

Si Éric Daudelin avait été ontarien, il serait peut-être dans un pénitencier depuis déjà 15 ans et pour le reste de sa vie.

Mais voilà, il est arrivé dans le système judiciaire québécois à une époque où l'on n'utilisait pas encore l'arme la plus puissante contre les prédateurs sexuels: la déclaration de délinquant dangereux.

Il est toujours facile de refaire l'histoire judiciaire à l'envers pour trouver le jugement mal fait, l'erreur policière, la libération conditionnelle injustifiée.

Mais, dans ce cas très précis, on peut affirmer que Daudelin a bénéficié de la mentalité judiciaire québécoise de l'époque.

Quelle mentalité? Une croyance plus grande et moins nuancée envers la réhabilitation que n'importe où au Canada.

C'est ainsi que le Québec a connu des succès incomparables avec les jeunes délinquants.

C'est également ainsi, hélas, qu'on a donné trop de dernières chances à des psychopathes.

Est-ce que Joleil Campeau serait vivante sans cela? On ne peut pas dire ça. Ce qu'on peut dire, c'est qu'Éric Daudelin avait déjà le profil d'un délinquant dangereux lors de sa deuxième condamnation comme adulte, pour une agression survenue un mois après le meurtre de Joleil. Il s'en est tiré avec une peine de cinq ans de pénitencier.

À l'époque, le Québec découvrait à peine la notion de délinquant dangereux.

Cette peine extraordinaire est réservée aux auteurs de crimes graves (sauf le meurtre) dont on est certain qu'ils récidiveront. Elle a été implantée dans le Code criminel en 1977 (après diverses variantes).

Il faut le témoignage de deux psychiatres qui démontrent les très hauts risques que le délinquant commette un crime grave contre une personne, peut-être un meurtre.

Le Québec a boudé cette mesure pendant 19 ans. Pourquoi? Mystère. Ce n'était pas dans l'air du temps.

* * *

En 1996, l'assassin et violeur en série Agostino Ferreira est devenu le premier «délinquant dangereux» québécois. La procureure de la poursuite, à l'époque, avait cherché un précédent québécois. En vain.

Il y en avait déjà 230 dans le reste du Canada.

Ferreira était déjà condamné à l'emprisonnement à perpétuité pour les deux meurtres et avec son dossier, personne ne croyait qu'il obtiendrait une libération conditionnelle 25 ans plus tard.

Mais cette condamnation supplémentaire, si elle n'allait pas changer grand-chose en pratique, allait avoir une portée symbolique importante.

Dans une affaire hautement médiatisée, on obtenait cette condamnation exceptionnelle. On ouvrait la voie.

Soudain, les avocats de la poursuite ont commencé à recourir à cette disposition. Si bien que, quatre ans plus tard, il y en avait déjà 16. Il y en a plus de 30 maintenant.

* * *

Dans le cas précis de Daudelin qui, pour l'instant, est seulement accusé du meurtre de Joleil Campeau, on ne peut rien reprocher aux gens des libérations conditionnelles.

Les deux peines de pénitencier qu'il a subies (1993 et 1996) ont été purgées en totalité, ce qui est rarissime.

Les policiers l'ont également eu à l'oeil à sa deuxième libération et il a été emprisonné pour 15 et 18 mois pour de simples manquements à son couvre-feu.

Qu'en est-il des deux sentences? La première, celle de 1993, est indûment clémente: deux ans de pénitencier pour deux agressions sexuelles auprès de deux adolescentes. Surtout qu'il avait des antécédents de crimes sexuels comme mineur.

D'un autre côté, il avait 19 ans et c'était sa première peine comme adulte. Il semblait donner des signes d'une volonté de réhabilitation. La Cour d'appel n'a pas jugé bon de réviser la peine à la hausse.

J'ai peine à imaginer un jugement semblable aujourd'hui.

Au pénitencier, Daudelin lui-même a reconnu avoir des fantasmes meurtriers. Les libérations conditionnelles l'ont maintenu derrière les barreaux aussi longtemps que la loi le permettait.

Un mois après sa sortie, Joleil Campeau était assassinée.

Un mois plus tard, il agressait et séquestrait une autre adolescente, de 15 ans celle-là.

C'est ici qu'on est étonné de voir une peine de cinq ans. Certes une peine sévère. Mais avec ses antécédents et, surtout, ce qu'ont dit les experts des libérations conditionnelles en 1994, il y avait amplement matière à demander que cet homme soit déclaré délinquant dangereux.

Ce n'était pas encore vraiment dans les moeurs judiciaires québécoises. Joleil Campeau était déjà morte. Et il n'est pas certain qu'il aurait été déclaré délinquant dangereux. Mais on peut penser qu'en Ontario, cela aurait au moins été soulevé.

* * *

Les choses ont changé depuis et on ne peut pas dire que le Québec prend ce type de crimes à la légère, ou plus légèrement que le reste du Canada.

Partout au pays, par ailleurs, la conscience de la gravité de ces crimes pour les victimes et les connaissances sur les agresseurs et les prédateurs sexuels ont évolué depuis 30 ans.

On admet plus volontiers que des individus ne sont carrément pas réhabilitables. On développe de nouveaux mécanismes de surveillance et de répression.

C'est ainsi qu'on a ajouté, en 1997 dans le Code criminel, la notion de délinquant «à contrôler». Ceux-là ne sont pas assez menaçants pour être des délinquants dangereux, mais à trop haut risque pour être libérés au bout de leur peine. On leur imposera donc des conditions, parfois pour les 10 années qui suivent la fin de leur peine d'emprisonnement.

Cela n'empêche pas de croire aux vertus de la réhabilitation. C'est simplement que les criminels d'une certaine catégorie ne sont pas des candidats valables.

On n'arrivera évidemment jamais au risque zéro.

Mais on peut faire en sorte que des gens dont on sait qu'ils sont dangereux, preuves à l'appui, ne soient pas en liberté.

Celui-là ne devrait plus l'être depuis longtemps, même s'il n'avait pas été accusé de ce meurtre crapuleux.

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Re: Arrestation d'un suspect pour le meurtre de Joleil Campeau

Publié : jeu. juin 30, 2011 9:22 am
par Anya
Publié le 30 juin 2011 à 06h53 | Mis à jour à 06h53
La tante de Joleil Campeau s'interroge
Catherine Handfield
La Presse

«Si un psychiatre a été capable de prédire ce qui allait arriver, pourquoi l'a-t-on laissé sortir de prison?»

La tante de Joleil Campeau, Manon Sénécal, se posait bien des questions, hier, en apprenant le contenu des décisions de la Commission des libérations conditionnelles du Canada à l'égard d'Éric Daudelin, accusé la semaine dernière du meurtre de sa nièce.

Daudelin avait été mis en liberté le 12 mai 1995, soit un mois avant la disparition de la fillette de 9 ans, à Laval.

La Commission avait refusé de le mettre en liberté avant la fin de sa peine. Un psychiatre qui l'a évalué en 1994 avait conclu qu'il était «à très haut risque d'une récidive violente et probablement meurtrière à ce stade-ci».

Manon Sénécal se demande pourquoi un individu aussi dangereux a écopé d'une peine de seulement deux ans de prison. La Couronne avait porté la décision du juge de première instance en appel, mais la Cour d'appel a rejeté la requête.

«J'espère que certains juges ont de la misère à dormir ces jours-ci», a conclu Mme Sénécal, qui plaide pour un durcissement de la loi envers les agresseurs sexuels récidivistes.

* * *

CHRONOLOGIE

12 mai 1993 : Éric Daudelin est condamné à deux ans de prison au palais de justice de Montréal pour avoir agressé sexuellement deux adolescentes de 17 ans en 1992. Il est alors âgé de 19 ans.

18 mars 1994 : La Couronne porte la sentence en appel, mais la Cour d'appel rejette sa requête, invoquant que l'accusé «?suit ses traitements et qu'il a fait voir un certain désir de s'aider?».

1er septembre 1994 : La Commission des libérations conditionnelles du Canada refuse de le mettre en liberté. Elle conclut que, s'il est libéré, il commettra «?une infraction causant la mort ou un dommage grave à une autre personne?».

12 mai 1995 : Éric Daudelin est libéré au terme de sa peine.

12 juin 1995
: Joleil Campeau, 9 ans, est portée disparue après avoir quitté la maison de ses parents, dans le quartier Auteuil, à Laval. Son corps est retrouvé quatre jours plus tard dans un ruisseau non loin de chez elle.

2 juillet 1995 : Éric Daudelin enlève et viole une adolescente de 15 ans sous la menace d'un tournevis. Arrêté dans les heures suivantes, il écope de cinq ans de prison en décembre 1996.

1er mars 2000 : La Commission des libérations conditionnelles du Canada refuse de le mettre en liberté en évoquant ses «?fantasmes sexuels sadiques?». Elle conclut qu'«?il n'existe pas en société de programmes de supervision suffisamment rigoureux pour protéger la société?» contre son risque de récidive.

18 janvier 2002 : Daudelin sort de prison au terme de sa peine, mais sa liberté ne dure que quelques jours. Il écope coup sur coup de deux peines de prison de 15 et de 18 mois pour des bris de conditions.

22 juin 2011 : Trahi par son ADN, Éric Daudelin est arrêté pour le meurtre de Joleil Campeau plus de 16 ans après les faits. Le lendemain, il est formellement accusé de meurtre prémédité au palais de justice de Laval.

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Re: Arrestation d'un suspect pour le meurtre de Joleil Campeau

Publié : jeu. juin 30, 2011 9:54 am
par Anya
Victime d’Éric Daudelin
«J’étais sûre qu’il me tuerait»

Première publication 30 juin 2011 à 09h04

Image

Par Marc Pigeon | Journal de Montréal

Kathy a survécu à un viol à la pointe d'un tournevis 20 jours après le meurtre de la petite Joleil Campeau, aux mains d'Éric Daudelin.

Depuis qu'elle a appris que l'homme qui l'a enlevée et violée (Cliquez ici pour lire le texte sur l'agression), en 1995, est accusé d'avoir agressé et tué la jeune Joleil Campeau, à Laval, Kathy [prénom fictif] ne cesse de penser à une chose: «Ça aurait pu m'arriver à moi.»

La femme qui avait tout juste 18 ans, lorsqu'elle a été agressée par Daudelin, en a aujourd'hui 34 et s'en souvient comme si c'était hier.

«Une face de même, t'oublies jamais ça», a-t-elle dit en entrevue au Journal de Montréal.

La police de Laval a résolu le meurtre de Joleil 16 ans après les faits, la semaine dernière, en arrêtant le multirécidiviste Éric Daudelin.

C'est un ami qui a appris à Kathy l'arrestation de Daudelin pour le meurtre de la petite Joleil, la semaine dernière. «Il a fallu que je m'assoie», dit-elle. Lorsqu'elle a pris connaissance des détails de l'affaire, Kathy a eu un choc.

«C'est ben dégueulasse ce qu'il a fait ! dit-elle. Ça me fait freaker cette affaire-là. Pauvre petite...»

Parmi les souvenirs très frais à sa mémoire même si l'agression remonte à 16 ans, elle se souvient d'avoir craint de ne jamais en sortir vivante, d'avoir vu sa vie défiler dans sa tête.

«J'étais sûre de ne pas ressortir de là. J'étais sûre qu'il me tuerait drette là», dit-elle.

Voilà pourquoi elle a joué la comédie tout en douceur, en l'amadouant, lui laissant croire qu'elle était intéressée à lui, afin de se sortir de ses griffes avec la vie sauve.

«Quand il est venu me reconduire chez moi, il pensait qu'il s'était fait une blonde», se souvient Kathy.

Elle comprend mal pourquoi cet homme, malgré ses antécédents et son passé peu reluisant, s'est retrouvé en liberté. Pour elle, le système a échoué.

«Tu laisses pas sortir un gars de même. Ça devrait être en prison et ne jamais ressortir. Ça se dompte pas», tranche-t-elle. «J'étais contente. Je me suis dit enfin, ils l'ont arrêté.»

Elle se demande maintenant s'il existe d'autres victimes, comme elle, qui auraient été victimes de la folie de Daudelin en silence.

_________________________________

Daudelin voulait se faire une blonde

Sorti de prison depuis à peine quelques semaines, Éric Daudelin cherchait désespérément à se faire une blonde lorsqu'il a violé Kathy, 20 jours après le meurtre de la jeune Joleil Campeau, dont il est accusé.

La jeune femme rentrait d'une soirée passée dans un bar, quand Daudelin lui a mis la main sur la bouche, au moment où elle ouvrait la porte de l'immeuble qu'elle habitait, à Laval.

«T'es mieux de pas crier», lui a-t-il intimé, exhibant un tournevis long de 30 cm.

Il a retiré sa main de la bouche de sa victime après s'être assuré qu'elle ne crierait pas. Ensuite, il a exigé qu'ils sortent tous deux de l'immeuble en se tenant par la main. Asthmatique, elle lui a demandé la permission de prendre ses pompes, ce qu'il lui a refusé.

Panique

«J'essayais de ne pas paniquer», a-t-elle raconté au tribunal, lors du procès qui s'est tenu en 1996.
Ils se sont dirigés vers la voiture de Daudelin, garée non loin.

La jeune femme a tenté de savoir où elle allait être amenée et ce qui allait lui arriver. - Est-ce qu'on va être tout seuls ? - Oui. En route, Daudelin lui a raconté qu'il sortait à peine de prison pour avoir « tiré sur un gars ».
Une blonde

«Il voulait une blonde», résume la victime. Ils se sont rendus jusque chez lui, où ils sont passés au sous-sol.
«T'as juste à me dire oui, puis tout ce qu'il y a ici va t'appartenir», lui a-t-il dit, tentant ainsi de la convaincre de devenir sa copine.

«Tu ne t'es pas pris de la bonne manière», lui a-telle rétorqué, sarcastique.

Puis, il s'est approché d'elle pour la coller. La jeune femme a tenté une ultime fois de s'en sortir: - Tu fais une gaffe..., lui a-t-elle dit. - Pourquoi ? Parce que t'es enceinte ? T'as des MTS, quelque chose ? - Oui. - Qu'est-ce que tu as ? Le sida ?

- Oui.

Baignade

Daudelin a alors utilisé un condom.

-Tsé, c'est pas correct ce que tu as fait là, l'a-t-elle sermonné, après le viol.

- Je le sais, lui a-t-il simplement répondu.

Ensuite, il lui a admis qu'il hésitait à la laisser partir, par crainte qu'elle raconte tout à la police.

-Non, je t'ai pardonné. C'est déjà oublié, lui a-t-elle laissé croire.

Il l'a reconduite chez elle, en lui donnant rendezvous le lendemain... pour une baignade. C'est plutôt la police qui s'est pointée chez lui pour l'arrêter. Il a écopé de cinq ans de pénitencier.

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