Tout lire >>Les pays d’en haut sans les belles histoires 
Le Devoir
Dès le 11 janvier, sur ICI Radio-Canada Télé, les personnages de Claude-Henri Grignon se paient une cure de jeunesse dans Les pays d’en haut, ambitieuse saga historique nous ramenant à l’époque de la colonisation des Laurentides.
« Qu’avez-vous fait à mon Séraphin ? » : voilà une question que Dominique Chaloult, directrice générale de la Télévision, s’attend à se faire poser par les spectateurs âgés de 70 ans ou plus, après qu’ils auront découvert la nouvelle mouture des Pays d’en haut, d’après le roman de Claude-Henri Grignon, Un homme et son péché. D’entrée de jeu, André Béraud, directeur de la fiction et des longs métrages, rappelle qu’il s’agit là de l’oeuvre non censurée s’inspirant des textes retrouvés de la série originale Les belles histoires des pays d’en haut, dont les 495 épisodes furent diffusés de 1956 à 1970.
Ainsi, on retrouvera, au cours des 10 épisodes de cette première saison, tout ce que Grignon n’aurait pu faire dire ni faire faire à ses personnages à l’époque. À preuve : dès le deuxième épisode, on assiste à une scène qui laisse peu de place à l’imagination entre Jos et Caroline Malterre (Claude Despins et Anne-Élisabeth Bossé), les propriétaires de l’hôtel. On y découvrira aussi un curé Labelle (Antoine Bertrand) bien loin du précieux Paul Desmarteaux cachant difficilement un coussin rectangulaire sous sa soutane. Colosse au grand coeur vivant avec sa « mouman », le curé Labelle rêve d’un chemin de fer comme un gamin rêve d’un train électrique. « Le curé Labelle était construit à l’image de l’idéologie de l’époque. En réalité, il était indépendantiste et progressiste », note le scénariste, Gilles Desjardins (Musée Éden, Mensonges).