Publié : mer. mai 21, 2008 9:49 am
Le vendredi 09 mai 2008
Nathalie Simard veut vivre en paix
Nathalie Simard n'est pas en fuite, pas plus qu'elle n'a quitté à tout jamais le Québec. Sa décision de vivre en République dominicaine avait été mûrement réfléchie, dit-elle. La chanteuse de 38 ans ne veut qu'une chose, qu'on la laisse vivre en paix.
«Avec le cirque médiatique actuel, je suis heureuse d'être ici. Tout ce que je désire, c'est d'être heureuse», a-t-elle avoué dans une entrevue accordée à Jean-Luc Mongrain, diffusée hier soir à TQS.
La chanteuse reconnaît que sa tournée de spectacles et que sa fondation marchaient mal, mais qu'elle n'abandonnait pas les victimes d'agressions sexuelles pour lesquelles elle est fière de représenter un «espoir». Sa sortie publique sur ce qu'elle a subi dans sa jeunesse n'a pas donné les fruits escomptés, croit-elle toutefois aujourd'hui.
«Je pense que ça s'est reviré contre moi», a-t-elle confessé avant d'expliquer qu'elle avait décidé de fermer sa fondation «parce que ça ne marchait pas comme je le veux».
«Un conseil d'administration, ça ne donne rien d'avoir les plus grosses têtes du show business. Je ne voulais même pas du rôle de présidente, je voulais travailler sur le terrain», a-t-elle indiqué.
Quant à son retour sur scène «mal préparé», elle estime que les temps sont «très difficiles» pour les artistes québécois, tout en se disant tout de même satisfaite d'avoir pu vendre de nouveau 50 000 disques.
Pendant cette entrevue d'une heure, filmée dans sa nouvelle demeure près de la mer à Punta Cana, la chanteuse est apparue relativement sereine. Elle a parlé ouvertement de sa sexualité réprimée, longtemps problématique dans sa vie.
Elle dit ne rien reprocher à ses parents, mais elle nomme pour la toute première fois son agent de l'époque.
«Mon enfance, c'était la belle vie jusqu'à ce que Guy Cloutier entre dans ma vie. [] Ma mère est une sainte, une femme sans défense qui a été manipulée dans toute cette histoire par Guy Cloutier, celui qui m'a abusée», a-t-elle dit.
Exil
Son «exil» pourrait durer des mois, voire des années. Mais elle ne ferme aucune porte sur d'autres projets au Québec éventuellement. «J'ai juste besoin de liberté, de respirer», dit-elle.
Nathalie Simard affirme avoir songé, pour la première fois il y a cinq ans, à s'établir en République dominicaine, un endroit où «des amis très proches sont installés». Elle rêve pourtant de finir ses jours à l'île d'Orléans.
«Je ne suis pas une folle, insiste-t-elle. J'ai une vie à vivre et j'ai le goût de la vivre comme j'ai envie parce que toute ma vie, j'ai été une marionnette avec des fils partout. La minute que je voulais avancer une petite main, ce que lui n'avait pas décidé, il ramenait la petite main. Aujourd'hui c'est terminé, les fils sont coupés.»
Relations
Même si elle avoue avoir fait de mauvais choix dans sa vie, dont certains anciens conjoints, Nathalie Simard dit avoir rencontré l'homme de sa vie, Lévis Guay qui, a-t-elle fait en regardant la caméra, «n'est pas un criminel, n'est pas un fraudeur. Je ne suis aucunement en danger, rassurez-vous».
Celui-ci répond également aux questions de l'intervieweur. Il dit être tombé amoureux d'une «femme magnifique». «Je veux qu'elle s'accomplisse, qu'on s'accomplisse dans le meilleur des mondes.» Pas un mot cependant sur les poursuites judiciaires au Québec, intentées par son ancien conjoint et la productrice de sa tournée.
Nathalie Simard considère qu'on la juge durement et dit sentir qu'on l'oblige à prouver à nouveau son «intégrité» en ce moment. «On m'attribue toutes sortes de titres, regrette-t-elle. Ça me fait mal. J'ai droit à ma liberté.»