Mise à jour: 29/10/2009 05:48
Meurtre
Une date qui a mal tourné?
Marc Pigeon
Le Journal de Montréal
Sans exclure la thèse du maniaque, Natasha Cournoyer pourrait avoir été tuée par un individu qui aurait perdu le contrôle au moment où il croyait obtenir un rendez-vous galant avec elle, suggère le chef de police de Laval, lors d'une entrevue au Journal de Montréal.
- Avons-nous un maniaque à Laval, et est-ce que ça fatigue le chef de police?
- Ça me fatigue, oui. [...] Je ne pourrais pas vous dire avec certitude qu'on fait affaire avec un prédateur. Je ne suis pas capable de certifier ça encore, a dit Jean-Pierre Gariépy, hier.
Il avance plutôt qu'il pourrait s'agir d'un «individu qui n'est pas nécessairement un prédateur, mais qui a pu avoir perdu le contrôle au moment où il pensait trouver une fille comme ça, pour une date, pis ça n'a pas marché».
Bien que l'enquête soit la responsabilité de la police de Montréal, trois détectives de la police de Laval participent activement à débusquer l'assassin de la femme de 38 ans, disparue le 1er octobre du stationnement 3, place Laval, pour être retrouvée sans vie le 6 octobre, à Pointe-aux-Trembles.
Tuée à Laval
La police se dit convaincue que Natasha Cour noyer a été tuée à Laval, dans le stationnement où elle a été vue pour la dernière fois, puis transportée à Montréal.
«Par le rapport (du pathologiste), les scènes, les blessures et une logique d'enquête : quand tu fais l'analyse de tout ce que nous avons, il faut que ça se soit passé dans le stationnement. [...] L'analyse nous amène à conclure qu'elle a été tuée sur place», confirme M. Gariépy.
Natasha Cournoyer a mis fin à sa relation avec Michel Trottier quelques jours à peine avant sa disparition, a-t-on pu apprendre. Un test polygraphique l'a complètement éliminé de la liste des suspects.
On a enquêté sur plusieurs proches de la victime, mais «rien n'a mené sur une piste intéressante», dit M. Gariépy. Bien qu'il admet qu'aucun suspect n'a été clairement identifié, le chef de police demeure confiant de coffrer le meurtrier.
«Je garde de bons espoirs qu'on trouve qui a tué Natasha Cournoyer, dit-il. Ils ont de bons éléments qui sont intéressants. [...] Il y a des éléments intéressants sur la table. Est-ce que ça va nous amener à la bonne personne ?»
Jean-Pierre Gariépy est conscient que le meurtre de Natasha Cour noyer a plongé des citoyens et particulièrement les employés des commerces dans l'inquiétude.
«Ça remet en question un paquet d'éléments de sécurité pour les gens qui quittent tard le soir et qui doivent se rendre au fin fond du stationnement, dit M. Gariépy. Il y a des choses en prévention qu'il faut faire.»
Mais selon lui, il y a bien des stationnements «bien pires», à Laval.
Mais pour lui, malgré l'inquiétude, pour la police, cet aspect est «un accessoire dans le dossier de Natasha Cournoyer».
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