Un puissant tremblement de terre de magnitude 7 frappe Haïti
Re: Un puissant tremblement de terre de magnitude 7 frappe Haïti
Et j'ai trouvé aussi ceci: daté du mois d'octobre 2009, mais je ne sais pas si ce projet de loi a été adopté ou pas:
Adoption
Québec veut changer certaines règles
Mise à jour le mercredi 7 octobre 2009 à 5 h 41
L'avant-projet de loi déposé mardi par la ministre de la Justice, Kathleen Weil, propose de changer radicalement certaines des règles de l'adoption. Québec dit vouloir ainsi s'adapter aux nouvelles réalités sociales et familiales et mieux répondre aux besoins des enfants québécois.
Si l'Assemblée nationale entérine le document, qui modifiera le Code civil ainsi que d'autres dispositions législatives, c'est toute la notion de filiation et de responsabilité parentale qui serait remise en question. Les nouvelles dispositions auraient un impact aussi bien sur les enfants adoptés que sur leurs parents adoptifs et biologiques.
L'avant-projet institue de nouvelles notions comme l'adoption ouverte, l'« adoption sans rupture du lien de filiation biologique », et la délégation judiciaire de l'autorité parentale à des tiers.
Avec l'adoption ouverte, valable également dans les cas d'adoption internationale, les parents biologiques et adoptifs pourront conclure, avant l'adoption, une entente leur permettant de communiquer entre eux. L'accord pourrait éventuellement permettre aux parents biologiques de communiquer avec l'enfant donné en adoption.
Ce type d'adoption pourrait être privilégié par la mère qui ne veut plus assumer son rôle parental, mais hésite à couper tout lien avec son enfant. Elle pourrait ainsi négocier en cour un droit de visite et divers types de contacts avec son enfant.
Applicable uniquement dans les cas d'adoption interne, l'adoption sans rupture du lien de filiation d'origine permettra à l'enfant adopté de conserver un lien de filiation avec ses parents biologiques. L'enfant prendra ainsi le nom d'un de ses parents adoptifs tout en conservant son nom de famille d'origine.
Les responsabilités parentales continueront toutefois d'incomber aux parents adoptifs à moins que ces derniers ne remplissent pas leurs devoirs. Cette disposition est destinée particulièrement aux jeunes placés dans les Centres jeunesse, a expliqué la ministre Weil.
Autre nouveauté prévue par l'avant-projet de loi, un adulte qui a assumé un rôle parental dans la vie de l'enfant de son ex-conjoint pourra l'adopter.
En outre, la délégation judiciaire de l'autorité parentale est présentée comme une « alternative à l'adoption ». Un parent pourra ainsi partager son autorité avec son conjoint qui n'est pas le père ou la mère de l'enfant ou encore la transférer à un membre de la famille (grands-parents de l'enfant, oncle, tante, frère, soeur par exemple), tout en gardant son obligation alimentaire.
Confidentialité des dossiers d'adoption
La ministre Weil propose également des nouvelles règles en matière de confidentialité des dossier d'adoption, valables autant pour les adoptions internationales qu'internes.
Le père et la mère biologiques pourraient s'opposer à ce que leur identité soit révélée à l'enfant adopté qui rechercherait éventuellement ses origines. Ils pourraient cependant accepter que leur identité soit connue, mais spécifier à l'avance qu'ils refusent tout contact ultérieur avec leur enfant. L'enfant qui ne respecterait pas les veto exprimés s'exposerait à des amendes très élevés.
L'avant-projet prévoit les mêmes règles pour les parents biologiques qui chercheraient un jour à retracer leur enfant. Les règles reliées à la confidentialité ne s'appliqueront qu'après leur entrée en vigueur.
Par ailleurs, l'enfant adopté pourra par ailleurs obtenir du tribunal le droit d'avoir accès au dossier médical de ses parents biologiques. Cette disposition s'appliquera cependant également aux cas d'enfants adoptés avant l'entrée en vigueur des nouvelles règles.
L'avant-projet de loi fait suite au rapport du groupe de travail sur le régime québécois de l'adoption, présidé Carmen Lavallée, professeure titulaire à la Faculté de droit de l'Université de Sherbrooke, remis en mars 2007.
Il sera étudié en commission parlementaire au début de 2010 et fera sous peu l'objet d'une consultation publique sur Internet.
Adoption
Québec veut changer certaines règles
Mise à jour le mercredi 7 octobre 2009 à 5 h 41
L'avant-projet de loi déposé mardi par la ministre de la Justice, Kathleen Weil, propose de changer radicalement certaines des règles de l'adoption. Québec dit vouloir ainsi s'adapter aux nouvelles réalités sociales et familiales et mieux répondre aux besoins des enfants québécois.
Si l'Assemblée nationale entérine le document, qui modifiera le Code civil ainsi que d'autres dispositions législatives, c'est toute la notion de filiation et de responsabilité parentale qui serait remise en question. Les nouvelles dispositions auraient un impact aussi bien sur les enfants adoptés que sur leurs parents adoptifs et biologiques.
L'avant-projet institue de nouvelles notions comme l'adoption ouverte, l'« adoption sans rupture du lien de filiation biologique », et la délégation judiciaire de l'autorité parentale à des tiers.
Avec l'adoption ouverte, valable également dans les cas d'adoption internationale, les parents biologiques et adoptifs pourront conclure, avant l'adoption, une entente leur permettant de communiquer entre eux. L'accord pourrait éventuellement permettre aux parents biologiques de communiquer avec l'enfant donné en adoption.
Ce type d'adoption pourrait être privilégié par la mère qui ne veut plus assumer son rôle parental, mais hésite à couper tout lien avec son enfant. Elle pourrait ainsi négocier en cour un droit de visite et divers types de contacts avec son enfant.
Applicable uniquement dans les cas d'adoption interne, l'adoption sans rupture du lien de filiation d'origine permettra à l'enfant adopté de conserver un lien de filiation avec ses parents biologiques. L'enfant prendra ainsi le nom d'un de ses parents adoptifs tout en conservant son nom de famille d'origine.
Les responsabilités parentales continueront toutefois d'incomber aux parents adoptifs à moins que ces derniers ne remplissent pas leurs devoirs. Cette disposition est destinée particulièrement aux jeunes placés dans les Centres jeunesse, a expliqué la ministre Weil.
Autre nouveauté prévue par l'avant-projet de loi, un adulte qui a assumé un rôle parental dans la vie de l'enfant de son ex-conjoint pourra l'adopter.
En outre, la délégation judiciaire de l'autorité parentale est présentée comme une « alternative à l'adoption ». Un parent pourra ainsi partager son autorité avec son conjoint qui n'est pas le père ou la mère de l'enfant ou encore la transférer à un membre de la famille (grands-parents de l'enfant, oncle, tante, frère, soeur par exemple), tout en gardant son obligation alimentaire.
Confidentialité des dossiers d'adoption
La ministre Weil propose également des nouvelles règles en matière de confidentialité des dossier d'adoption, valables autant pour les adoptions internationales qu'internes.
Le père et la mère biologiques pourraient s'opposer à ce que leur identité soit révélée à l'enfant adopté qui rechercherait éventuellement ses origines. Ils pourraient cependant accepter que leur identité soit connue, mais spécifier à l'avance qu'ils refusent tout contact ultérieur avec leur enfant. L'enfant qui ne respecterait pas les veto exprimés s'exposerait à des amendes très élevés.
L'avant-projet prévoit les mêmes règles pour les parents biologiques qui chercheraient un jour à retracer leur enfant. Les règles reliées à la confidentialité ne s'appliqueront qu'après leur entrée en vigueur.
Par ailleurs, l'enfant adopté pourra par ailleurs obtenir du tribunal le droit d'avoir accès au dossier médical de ses parents biologiques. Cette disposition s'appliquera cependant également aux cas d'enfants adoptés avant l'entrée en vigueur des nouvelles règles.
L'avant-projet de loi fait suite au rapport du groupe de travail sur le régime québécois de l'adoption, présidé Carmen Lavallée, professeure titulaire à la Faculté de droit de l'Université de Sherbrooke, remis en mars 2007.
Il sera étudié en commission parlementaire au début de 2010 et fera sous peu l'objet d'une consultation publique sur Internet.
Re: Un puissant tremblement de terre de magnitude 7 frappe Haïti
c'est ca Soleil
mais quand l'enfant a connu ses propres il est presque impossible
que des parents adoptifs refusent le contact
mais quand l'enfant a connu ses propres il est presque impossible
que des parents adoptifs refusent le contact
[img]http://i80.servimg.com/u/f80/09/00/38/05/image310.jpg[/img]
Re: Un puissant tremblement de terre de magnitude 7 frappe Haïti
Diane a écrit : c'est ca Soleil
mais quand l'enfant a connu ses propres il est presque impossible
que des parents adoptifs refusent le contact
Hé bien merci Soleil pour cet article, c'est intéressant..... Merci Diane pour cet échange, je m'en vais dormir.....

Re: Un puissant tremblement de terre de magnitude 7 frappe Haïti
Une île, deux peuples, deux destins
Patrick Lagacé
La Presse
C'est une toute petite île des Antilles qui s'appelle Hispaniola et qui abrite deux pays diamétralement opposés: Haïti et la République dominicaine. À l'ouest, Haïti. Dix millions d'habitants. Au classement de l'indice de développement humain de l'ONU: 149e, sur 158 pays. À l'est, la République dominicaine, un peu plus grande qu'Haïti. Huit millions d'habitants. Un pays pauvre - 90e à l'IDH de l'ONU - mais en développement.
Pourquoi une île a-t-elle accouché de deux peuples, de deux États aux destins et aux potentiels si différents?
La réponse est complexe.
Jared Diamond, prof de géographie à UCLA, est l'auteur du livre Effondrement - comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie, publié en 2005 sous son titre anglais Collapse. Diamond passe aux rayons X des sociétés actuelles et passées, expliquant les raisons de leur survie. Ou de leur déclin.
Un chapitre est consacré à Haïti et à la République dominicaine qui partagent l'île d'Hispaniola. Je résume, mais Diamond identifie trois grandes différences entre les sociétés haïtienne et dominicaine. Les voici.
Primo, l'environnement. Les Dominicains ont hérité de la partie, l'est, d'Hispaniola qui est plus riche, au chapitre du potentiel forestier, hydroélectrique et agricole.
La République compte plus de précipitations, annuellement, qu'Haïti. Résultat: un terreau plus propice, en République, à l'agriculture et aux forêts. Les rivières qui coulent de la chaîne de montagnes séparant les deux pays coulent en majorité vers la République. Résultat: un potentiel hydroélectrique plus vaste que celui d'Haïti. Ce qui favorise l'industrialisation.
Deuzio, la colonisation. Jared Diamond signale que la relation France-Haïti a été beaucoup plus intense que la relation Espagne-République, pour un tas de raisons. La plus importante étant le déclin de l'Espagne comme puissance coloniale.
Au fil des siècles, l'Espagne n'a donc pas eu le même zèle à exploiter Saint-Domingue - ancien nom de la République - que la France en a eu envers Haïti.
Ce zèle explique deux plaies modernes: la déforestation et la surpopulation. Dès les années 1800, les forêts haïtiennes sont rasées au profit de la France. Pour cela, il faut des esclaves, beaucoup d'esclaves, qu'on importe d'Afrique.
Les Haïtiens ont gagné leur indépendance en 1804, dans le sang. Traumatisé par l'esclavagisme, le nouvel État prend une série de mesures pour s'assurer que plus jamais son peuple ne sera sous la botte d'un autre. On détruit les plantations de canne à sucre. On tue et on exile les Blancs. On interdit aux étrangers, par la Constitution, de posséder des terres et de contrôler les leviers d'investissements.
Ce faisant, l'Haïtien reprend le contrôle de ses destinées. Mais le reste du monde en est venu à considérer négativement ce petit pays nouvellement libéré.
L'image d'Haïti: celle d'un peuple plutôt fermé, parlant créole, hostile à l'immigration et aux investissements. Résultat: Haïti, après 1840, n'a reçu que très peu de capitaux étrangers et encore moins d'immigrants.
Tout le contraire de l'autre peuple d'Hispaniola, parlant espagnol et vu comme ouvert et aux investissements et à l'immigration, qui ont convergé vers la République.
Tertio, les dictateurs. En République: Rafael Trujillo, qui devient président en 1930. En Haïti, François Duvalier, qui devient président en 1957. Les deux sont d'authentiques salopards qui coupent les couilles de leurs ennemis et règnent sans partage sur leurs pays.
Mais tous les dictateurs ne sont pas égaux. Duvalier et Trujillo avaient ceci en commun: ils ont tous deux pillé les ressources et industries nationales.
Mais, souligne Jared Diamond, Trujillo était un bâtisseur, qui a développé les industries et infrastructures de son pays. «Trujillo voulait développer une économie industrielle et un État moderne (pour son bénéfice), écrit Diamond. Duvalier, lui, ne voulait pas.»
Les règnes des dictateurs Duvalier et Trujillo ont accéléré, à leur façon, le déclin et le développement des sociétés dominicaine et haïtienne. Déclin et développement qui sont le fruit de facteurs environnementaux et historiques.
Depuis 40 ans, peut-on lire dans Collapse, la République dominicaine a protégé ses forêts, ce qui lui a permis de planifier et de bâtir des barrages hydroélectriques. «Mais la pauvreté d'Haïti, écrit Jared Diamond, a forcé son peuple à continuer à raser ses quelques forêts existantes pour se chauffer au charbon de bois.»
J'ai cru bon résumer ici les explications (complexes) de Jared Diamond dans son magistral Collapse parce que, déjà, l'explication simpliste du racisme et de l'eugénisme (ces-Nègres-sont-des-bons-à-rien) a commencé à polluer ma boîte de courriels.
Patrick Lagacé
La Presse
C'est une toute petite île des Antilles qui s'appelle Hispaniola et qui abrite deux pays diamétralement opposés: Haïti et la République dominicaine. À l'ouest, Haïti. Dix millions d'habitants. Au classement de l'indice de développement humain de l'ONU: 149e, sur 158 pays. À l'est, la République dominicaine, un peu plus grande qu'Haïti. Huit millions d'habitants. Un pays pauvre - 90e à l'IDH de l'ONU - mais en développement.
Pourquoi une île a-t-elle accouché de deux peuples, de deux États aux destins et aux potentiels si différents?
La réponse est complexe.
Jared Diamond, prof de géographie à UCLA, est l'auteur du livre Effondrement - comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie, publié en 2005 sous son titre anglais Collapse. Diamond passe aux rayons X des sociétés actuelles et passées, expliquant les raisons de leur survie. Ou de leur déclin.
Un chapitre est consacré à Haïti et à la République dominicaine qui partagent l'île d'Hispaniola. Je résume, mais Diamond identifie trois grandes différences entre les sociétés haïtienne et dominicaine. Les voici.
Primo, l'environnement. Les Dominicains ont hérité de la partie, l'est, d'Hispaniola qui est plus riche, au chapitre du potentiel forestier, hydroélectrique et agricole.
La République compte plus de précipitations, annuellement, qu'Haïti. Résultat: un terreau plus propice, en République, à l'agriculture et aux forêts. Les rivières qui coulent de la chaîne de montagnes séparant les deux pays coulent en majorité vers la République. Résultat: un potentiel hydroélectrique plus vaste que celui d'Haïti. Ce qui favorise l'industrialisation.
Deuzio, la colonisation. Jared Diamond signale que la relation France-Haïti a été beaucoup plus intense que la relation Espagne-République, pour un tas de raisons. La plus importante étant le déclin de l'Espagne comme puissance coloniale.
Au fil des siècles, l'Espagne n'a donc pas eu le même zèle à exploiter Saint-Domingue - ancien nom de la République - que la France en a eu envers Haïti.
Ce zèle explique deux plaies modernes: la déforestation et la surpopulation. Dès les années 1800, les forêts haïtiennes sont rasées au profit de la France. Pour cela, il faut des esclaves, beaucoup d'esclaves, qu'on importe d'Afrique.
Les Haïtiens ont gagné leur indépendance en 1804, dans le sang. Traumatisé par l'esclavagisme, le nouvel État prend une série de mesures pour s'assurer que plus jamais son peuple ne sera sous la botte d'un autre. On détruit les plantations de canne à sucre. On tue et on exile les Blancs. On interdit aux étrangers, par la Constitution, de posséder des terres et de contrôler les leviers d'investissements.
Ce faisant, l'Haïtien reprend le contrôle de ses destinées. Mais le reste du monde en est venu à considérer négativement ce petit pays nouvellement libéré.
L'image d'Haïti: celle d'un peuple plutôt fermé, parlant créole, hostile à l'immigration et aux investissements. Résultat: Haïti, après 1840, n'a reçu que très peu de capitaux étrangers et encore moins d'immigrants.
Tout le contraire de l'autre peuple d'Hispaniola, parlant espagnol et vu comme ouvert et aux investissements et à l'immigration, qui ont convergé vers la République.
Tertio, les dictateurs. En République: Rafael Trujillo, qui devient président en 1930. En Haïti, François Duvalier, qui devient président en 1957. Les deux sont d'authentiques salopards qui coupent les couilles de leurs ennemis et règnent sans partage sur leurs pays.
Mais tous les dictateurs ne sont pas égaux. Duvalier et Trujillo avaient ceci en commun: ils ont tous deux pillé les ressources et industries nationales.
Mais, souligne Jared Diamond, Trujillo était un bâtisseur, qui a développé les industries et infrastructures de son pays. «Trujillo voulait développer une économie industrielle et un État moderne (pour son bénéfice), écrit Diamond. Duvalier, lui, ne voulait pas.»
Les règnes des dictateurs Duvalier et Trujillo ont accéléré, à leur façon, le déclin et le développement des sociétés dominicaine et haïtienne. Déclin et développement qui sont le fruit de facteurs environnementaux et historiques.
Depuis 40 ans, peut-on lire dans Collapse, la République dominicaine a protégé ses forêts, ce qui lui a permis de planifier et de bâtir des barrages hydroélectriques. «Mais la pauvreté d'Haïti, écrit Jared Diamond, a forcé son peuple à continuer à raser ses quelques forêts existantes pour se chauffer au charbon de bois.»
J'ai cru bon résumer ici les explications (complexes) de Jared Diamond dans son magistral Collapse parce que, déjà, l'explication simpliste du racisme et de l'eugénisme (ces-Nègres-sont-des-bons-à-rien) a commencé à polluer ma boîte de courriels.
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Re: Un puissant tremblement de terre de magnitude 7 frappe Haïti
Merci Rénatane........ vraiment super intéressant ce texte..... c'est vraiment gentil..... 

Re: Un puissant tremblement de terre de magnitude 7 frappe Haïti
Merci Rénatane de ramener le sujet du topic! 

Re: Un puissant tremblement de terre de magnitude 7 frappe Haïti
Toujours sans nouvelles de 859 Canadiens
La Presse Canadienne
Le nombre de Canadiens qui manquent à l'appel en Haïti diminue. Le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a dressé le plus récent bilan de la situation en Haïti ce lundi matin, à Ottawa.
On compte maintenant 859 Canadiens disparus et on en a retrouvé 1433. Le bilan officiel de décès de Canadiens s'élève désormais à 11.
Le ministre Cannon assure que son gouvernement fait tout ce qu'il peut pour retrouver les Canadiens encore manquants à l'appel.
On attend un nouveau vol vers Montréal avec, à bord de l'avion, une quarantaine d'évacués. Ils sont maintenant près de 1000 Canadiens à avoir pu échapper à l'horreur qui s'est installée en Haïti depuis le séisme de mardi soir.
Pour ce qui est de l'aide à la population haïtienne, le ministre parle de «petites réussites», citant, entre autres, le fait que les Nations unies, grâce au Programme alimentaire mondial, réussissent maintenant à distribuer 60 000 repas chauds par jour.
http://www.cyberpresse.ca/international ... adiens.php" onclick="window.open(this.href);return false;
La Presse Canadienne
Le nombre de Canadiens qui manquent à l'appel en Haïti diminue. Le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a dressé le plus récent bilan de la situation en Haïti ce lundi matin, à Ottawa.
On compte maintenant 859 Canadiens disparus et on en a retrouvé 1433. Le bilan officiel de décès de Canadiens s'élève désormais à 11.
Le ministre Cannon assure que son gouvernement fait tout ce qu'il peut pour retrouver les Canadiens encore manquants à l'appel.
On attend un nouveau vol vers Montréal avec, à bord de l'avion, une quarantaine d'évacués. Ils sont maintenant près de 1000 Canadiens à avoir pu échapper à l'horreur qui s'est installée en Haïti depuis le séisme de mardi soir.
Pour ce qui est de l'aide à la population haïtienne, le ministre parle de «petites réussites», citant, entre autres, le fait que les Nations unies, grâce au Programme alimentaire mondial, réussissent maintenant à distribuer 60 000 repas chauds par jour.
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Dernière modification par tuberale le lun. janv. 18, 2010 10:50 am, modifié 1 fois.
Re: Un puissant tremblement de terre de magnitude 7 frappe Haïti
Entrevue de Dany Laferrière à l'émission de Paul Arcand.
Dany Laferrière n'était pas vraiment d'accord avec le fait de facilité l'immigration, car ça pourrait être dangereux pour le Québec au niveau économique.(vers 7mins.32)
http://www.985fm.ca/chmp/audio/audiopla ... 266253.mp3" onclick="window.open(this.href);return false;
Dany Laferrière n'était pas vraiment d'accord avec le fait de facilité l'immigration, car ça pourrait être dangereux pour le Québec au niveau économique.(vers 7mins.32)
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Re: Un puissant tremblement de terre de magnitude 7 frappe Haïti
Une reflexion que je fais ce matin
C'est un gros drame dû à la couche terrestre
nous sommes devant nos televiseurs, cela nous attriste
On aiimerait aidé, certains pensent accueillir des enfants des gens
pour les sortir de cette merde
Mais dans quelques mois est-ce que le sort de ce pays sera dans notre
pensee , est-ce que l'on se preoccupera pourquoi ce pays ne peut pas
s'en sortir meme au niveau politique
Aujourd'hui ce peuple de sans abris sont ils
conxcients que l'aide est deja sur place
C'est un gros drame dû à la couche terrestre
nous sommes devant nos televiseurs, cela nous attriste
On aiimerait aidé, certains pensent accueillir des enfants des gens
pour les sortir de cette merde
Mais dans quelques mois est-ce que le sort de ce pays sera dans notre
pensee , est-ce que l'on se preoccupera pourquoi ce pays ne peut pas
s'en sortir meme au niveau politique
Aujourd'hui ce peuple de sans abris sont ils
conxcients que l'aide est deja sur place
Dernière modification par Diane le lun. janv. 18, 2010 12:03 pm, modifié 1 fois.
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Re: Un puissant tremblement de terre de magnitude 7 frappe Haïti
Diane a écrit : Une reflexion que je fais ce matin
C'est un gros drame dû à la couche terrestre
nous sommes devant nos televiseurs, cela nous attriste
On aiimerait aidé, certains pensent accueillir des enfants des gens
pour les sortir de cette merde
Mais dans quelques mois est-ce que le sort de ce pays sera dans notre
pensee , est-ce que l'on se preoccupera pourquoi ce pays ne peut pas
s'en sortir meme au niveau politique
Aujourd'hui ce peuple de sans abris sont ils
conxcients que l'aide est deja sur place
Bien en fait, c'est une bonne question, c'était abordé hier sur RDI.
Ils disaient justement que non seulement les gens ne peuvent pas rejoindre leurs proches, mais qu'aussi, la communication au niveau des consignes ne se rendait pas, car il n'y a pas de moyen de communication en place pour informer la population.
Semble à ce que j'ai compris, que c'est les EU qui vont se charger de mobiliser des appareils de communications pour coordonner le tout avec les populations isolées.
j'ai entendu ça au nouvelle, à suivre......
Re: Un puissant tremblement de terre de magnitude 7 frappe Haïti
Séisme en Haïti
Médecins sans frontières dénonce la gestion de la crise
La Presse Canadienne
18/01/2010 13h35
OTTAWA _ L'équipe de Médecins sans frontières en Haïti dénonce la gestion de l'aide internationale depuis le séisme.
Dimanche après-midi, deux autres avions cargos de MSF ont été détournés vers la République dominicaine, retardant de 48 heures cette aide médicale attendue à Port-au-Prince.
Le directeur des opérations de MSF en Haïti, Benoît Leduc, a donc profité d'une conférence téléphonique, qu'il a tenue à partir de Port-au-Prince lundi avant-midi, pour étaler sa frustration.
Il a refusé de nommer un responsable, mais a relevé que ce sont les Américains qui sont en charge de l'aéroport et les Haïtiens qui contrôlent les contacts radio.
M. Leduc a plaidé pour que la livraison du matériel médical soit prioritaire, parlant des centaines d'Haïtiens qui attendent devant les portes des trois installations de MSF à Port-au-Prince, blessés, plusieurs ayant besoin d'amputations.
M. Leduc a également relevé que la distribution d'eau et de nourriture dans la ville se fait encore au compte-gouttes.
Pendant ce temps, le personnel de MSF rapporte de plus en plus de blessures par balle et par couteau, la violence à Port-au-Prince augmentant au même rythme que la frustration.
Les médecins de MSF ont vu plus de 5000 patients depuis mardi et ont effectué plus de 500 chirurgies.
http://fr.canoe.ca/infos/international/ ... 33525.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Médecins sans frontières dénonce la gestion de la crise
La Presse Canadienne
18/01/2010 13h35
OTTAWA _ L'équipe de Médecins sans frontières en Haïti dénonce la gestion de l'aide internationale depuis le séisme.
Dimanche après-midi, deux autres avions cargos de MSF ont été détournés vers la République dominicaine, retardant de 48 heures cette aide médicale attendue à Port-au-Prince.
Le directeur des opérations de MSF en Haïti, Benoît Leduc, a donc profité d'une conférence téléphonique, qu'il a tenue à partir de Port-au-Prince lundi avant-midi, pour étaler sa frustration.
Il a refusé de nommer un responsable, mais a relevé que ce sont les Américains qui sont en charge de l'aéroport et les Haïtiens qui contrôlent les contacts radio.
M. Leduc a plaidé pour que la livraison du matériel médical soit prioritaire, parlant des centaines d'Haïtiens qui attendent devant les portes des trois installations de MSF à Port-au-Prince, blessés, plusieurs ayant besoin d'amputations.
M. Leduc a également relevé que la distribution d'eau et de nourriture dans la ville se fait encore au compte-gouttes.
Pendant ce temps, le personnel de MSF rapporte de plus en plus de blessures par balle et par couteau, la violence à Port-au-Prince augmentant au même rythme que la frustration.
Les médecins de MSF ont vu plus de 5000 patients depuis mardi et ont effectué plus de 500 chirurgies.
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Re: Un puissant tremblement de terre de magnitude 7 frappe Haïti
Secours en Haïti : Etats-Unis et France se marchent sur les pieds
Par Pierre Haski | Rue89 | 18/01/2010 | 19H43
Les Américains ont pris la tête de l'organisation de l'aide à Haïti. Un leadership qui irrite notamment la France.
La phase de l'aide d'urgence aux Haïtiens sinistrés n'est pas achevée que les querelles diplomatiques ou d'ego national sont déjà étalées sur la place publique. Au cœur du débat, la place centrale prise par les Etats-Unis dans l'organisation des secours, et la course au leadership pour la reconstruction de Port-au-Prince qui est d'ores-et-déjà en préparation. L'humanitaire d'Etat est devenu une autre manière de se faire la guerre.
Point de départ du problème, la faillite de l'Etat haïtien : déjà patente avant le séisme, elle l'est plus encore depuis que le gouvernement a été décimé par la catastrophe et se révèle incapable de faire face à l'ampleur sans précédent de la tragédie. Et les Nations unies, malgré toute la bonne volonté de leur secrétaire général Ban Ki-Moon, qui s'est rendu sur place dimanche, n'ont pas -n'ont plus ? - les moyens de prendre le relais.
La nature ayant horreur du vide, les Etats-Unis ont pris la place laissée vacante et en particulier le contrôle de l'aéroport, cordon ombilical vital pour l'aide aux sinistrés. Mais il a suffi d'un avion français détourné sur Saint-Domingue par le contrôle aérien américain pour que les récriminations se fassent entendre, tout comme les accusations de « recolonisation » de l'île.
Le poids de l'histoire est évidemment présent. Les Etats-Unis ont occupé Haïti de 1915 à 1934, une mise sous tutelle qui, comme le rappelle l'auteur d'un livre sur le sujet, visait, dans le cadre de la »doctrine Monroe », à garantir la sécurité dans les Caraïbes, mer américaine s'il en est. De là à parler de nouvelle occupation, il n'y a qu'un pas démenti avec vigueur, et de manière crédible, à Washington.
Les raisons de l'activisme américain
Pour Barack Obama, il y a deux raisons à une intervention massive et voyante en Haïti : le souvenir amer du cyclone Katrina et la passivité de George Bush face au désastre qui frappait la Nouvelle Orléans ; et la forte présence d'immigrés Haïtiens sur le sol américain, qui transforme cette tragédie en émotion collective nationale -et donc électorale (au moins en Floride) en cette année de renouvellement d'une partie du Congrès. Obama s'y est impliqué personnellement, comme l'illustre cet article inattendu publié dans Newsweek, un geste sans précédent.
Cet activisme américain, appuyé sur des moyens considérables et une visibilité médiatique considérable, est mal vécu à Paris. D'abord parce que Nicolas Sarkozy entretient un rapport d'agacement avec tout ce qui touche au président américain, mais aussi parce que la France, histoire et francophonie obligent, s'estimait légitime dans une position de leadership
Non seulement la France n'est qu'un intervenant parmi d'autres, mais ses avions sont à la merci des décisions d'un contrôleur aérien yankee !
Ces querelles sont inutiles et dérisoires quand on pense à l'ampleur du drame haïtien, mais elles sont devenues inévitables tant l'action humanitaire a été largement détournée par les Etats et est devenue un instrument de l'action diplomatique comme les autres. La présence d'un ancien « French doctor » à la tête de la diplomatie française n'en est que l'un des signes les plus évidents.
Cette affaire n'est qu'un signe de plus de l'absence d'organisation légitime de coordination internationale en cas de crise. Les Nations unies ont été délégitimées, vidées de leurs moyen, et ne sont plus en état de remplir cette mission. L'ONU est pourtant la seule instance qui pourrait jouer ce rôle.
L'Europe aux abonnés absents
L'Union européenne est -une fois de plus est-on tenté d'ajouter- aux abonnés absents, même si lundi les 27 ont promis 200 millions d'euros pour Haïti. On se prend à rêver de voir les Européens disposer collectivement des moyens d'une intervention « à l'américaine » dans une situation d'urgence de ce type, mais il est à craindre que ce ne soit pas avant longtemps, à en juger par les premiers cafouillages des nouvelles institutions, déjà en concurrence avec la présidence tournante nationale, en l'occurrence l'Espagne.
La « bataille de la reconstruction » risque fort de voir la même foire d'empoigne. Nicolas Sarkozy, dans son éternelle posture de sauveur planétaire, a le premier dégainé l'idée d'une conférence internationale pour la reconstruction d'Haïti. Mais celle-ci se déroulera plutôt au Canada, plus proche, plus impliqué…
Comment assurer que cette conférence ne soit pas une occasion de plus d'effets d'annonce nationaux, avec quelques milliards de dollars promis, pas nécessairement débloqués, et avec un fort risque d'être mal employés ? Comment assurer cette efficacité sans pour autant mettre Haïti sous tutelle, américaine ou autre ?
Ces questions pourraient être débattues sans arrière-pensées, sans rivalités stratégiques, sans surenchère compassionnelle hypocrite. Il n'est pas trop tard pour dépolluer ce débat qui porte, en réalité, sur l'organisation du monde au XXIe siècle.
http://www.rue89.com/2010/01/18/secours ... eds-134299" onclick="window.open(this.href);return false;
Par Pierre Haski | Rue89 | 18/01/2010 | 19H43
Les Américains ont pris la tête de l'organisation de l'aide à Haïti. Un leadership qui irrite notamment la France.
La phase de l'aide d'urgence aux Haïtiens sinistrés n'est pas achevée que les querelles diplomatiques ou d'ego national sont déjà étalées sur la place publique. Au cœur du débat, la place centrale prise par les Etats-Unis dans l'organisation des secours, et la course au leadership pour la reconstruction de Port-au-Prince qui est d'ores-et-déjà en préparation. L'humanitaire d'Etat est devenu une autre manière de se faire la guerre.
Point de départ du problème, la faillite de l'Etat haïtien : déjà patente avant le séisme, elle l'est plus encore depuis que le gouvernement a été décimé par la catastrophe et se révèle incapable de faire face à l'ampleur sans précédent de la tragédie. Et les Nations unies, malgré toute la bonne volonté de leur secrétaire général Ban Ki-Moon, qui s'est rendu sur place dimanche, n'ont pas -n'ont plus ? - les moyens de prendre le relais.
La nature ayant horreur du vide, les Etats-Unis ont pris la place laissée vacante et en particulier le contrôle de l'aéroport, cordon ombilical vital pour l'aide aux sinistrés. Mais il a suffi d'un avion français détourné sur Saint-Domingue par le contrôle aérien américain pour que les récriminations se fassent entendre, tout comme les accusations de « recolonisation » de l'île.
Le poids de l'histoire est évidemment présent. Les Etats-Unis ont occupé Haïti de 1915 à 1934, une mise sous tutelle qui, comme le rappelle l'auteur d'un livre sur le sujet, visait, dans le cadre de la »doctrine Monroe », à garantir la sécurité dans les Caraïbes, mer américaine s'il en est. De là à parler de nouvelle occupation, il n'y a qu'un pas démenti avec vigueur, et de manière crédible, à Washington.
Les raisons de l'activisme américain
Pour Barack Obama, il y a deux raisons à une intervention massive et voyante en Haïti : le souvenir amer du cyclone Katrina et la passivité de George Bush face au désastre qui frappait la Nouvelle Orléans ; et la forte présence d'immigrés Haïtiens sur le sol américain, qui transforme cette tragédie en émotion collective nationale -et donc électorale (au moins en Floride) en cette année de renouvellement d'une partie du Congrès. Obama s'y est impliqué personnellement, comme l'illustre cet article inattendu publié dans Newsweek, un geste sans précédent.
Cet activisme américain, appuyé sur des moyens considérables et une visibilité médiatique considérable, est mal vécu à Paris. D'abord parce que Nicolas Sarkozy entretient un rapport d'agacement avec tout ce qui touche au président américain, mais aussi parce que la France, histoire et francophonie obligent, s'estimait légitime dans une position de leadership
Non seulement la France n'est qu'un intervenant parmi d'autres, mais ses avions sont à la merci des décisions d'un contrôleur aérien yankee !
Ces querelles sont inutiles et dérisoires quand on pense à l'ampleur du drame haïtien, mais elles sont devenues inévitables tant l'action humanitaire a été largement détournée par les Etats et est devenue un instrument de l'action diplomatique comme les autres. La présence d'un ancien « French doctor » à la tête de la diplomatie française n'en est que l'un des signes les plus évidents.
Cette affaire n'est qu'un signe de plus de l'absence d'organisation légitime de coordination internationale en cas de crise. Les Nations unies ont été délégitimées, vidées de leurs moyen, et ne sont plus en état de remplir cette mission. L'ONU est pourtant la seule instance qui pourrait jouer ce rôle.
L'Europe aux abonnés absents
L'Union européenne est -une fois de plus est-on tenté d'ajouter- aux abonnés absents, même si lundi les 27 ont promis 200 millions d'euros pour Haïti. On se prend à rêver de voir les Européens disposer collectivement des moyens d'une intervention « à l'américaine » dans une situation d'urgence de ce type, mais il est à craindre que ce ne soit pas avant longtemps, à en juger par les premiers cafouillages des nouvelles institutions, déjà en concurrence avec la présidence tournante nationale, en l'occurrence l'Espagne.
La « bataille de la reconstruction » risque fort de voir la même foire d'empoigne. Nicolas Sarkozy, dans son éternelle posture de sauveur planétaire, a le premier dégainé l'idée d'une conférence internationale pour la reconstruction d'Haïti. Mais celle-ci se déroulera plutôt au Canada, plus proche, plus impliqué…
Comment assurer que cette conférence ne soit pas une occasion de plus d'effets d'annonce nationaux, avec quelques milliards de dollars promis, pas nécessairement débloqués, et avec un fort risque d'être mal employés ? Comment assurer cette efficacité sans pour autant mettre Haïti sous tutelle, américaine ou autre ?
Ces questions pourraient être débattues sans arrière-pensées, sans rivalités stratégiques, sans surenchère compassionnelle hypocrite. Il n'est pas trop tard pour dépolluer ce débat qui porte, en réalité, sur l'organisation du monde au XXIe siècle.
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Re: Un puissant tremblement de terre de magnitude 7 frappe Haïti
Totalement d'accord avec ça.Anya a écrit : Entrevue de Dany Laferrière à l'émission de Paul Arcand.
Dany Laferrière n'était pas vraiment d'accord avec le fait de facilité l'immigration, car ça pourrait être dangereux pour le Québec au niveau économique.(vers 7mins.32)
http://www.985fm.ca/chmp/audio/audiopla ... 266253.mp3" onclick="window.open(this.href);return false;
Re: Un puissant tremblement de terre de magnitude 7 frappe Haïti
J'te segonde.Red K a écrit : [...]
Totalement d'accord avec ça.

Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Re: Un puissant tremblement de terre de magnitude 7 frappe Haïti
Anya a écrit : Secours en Haïti : Etats-Unis et France se marchent sur les pieds
Par Pierre Haski | Rue89 | 18/01/2010 | 19H43
Les Américains ont pris la tête de l'organisation de l'aide à Haïti. Un leadership qui irrite notamment la France.
La phase de l'aide d'urgence aux Haïtiens sinistrés n'est pas achevée que les querelles diplomatiques ou d'ego national sont déjà étalées sur la place publique. Au cœur du débat, la place centrale prise par les Etats-Unis dans l'organisation des secours, et la course au leadership pour la reconstruction de Port-au-Prince qui est d'ores-et-déjà en préparation. L'humanitaire d'Etat est devenu une autre manière de se faire la guerre.
Point de départ du problème, la faillite de l'Etat haïtien : déjà patente avant le séisme, elle l'est plus encore depuis que le gouvernement a été décimé par la catastrophe et se révèle incapable de faire face à l'ampleur sans précédent de la tragédie. Et les Nations unies, malgré toute la bonne volonté de leur secrétaire général Ban Ki-Moon, qui s'est rendu sur place dimanche, n'ont pas -n'ont plus ? - les moyens de prendre le relais.
La nature ayant horreur du vide, les Etats-Unis ont pris la place laissée vacante et en particulier le contrôle de l'aéroport, cordon ombilical vital pour l'aide aux sinistrés. Mais il a suffi d'un avion français détourné sur Saint-Domingue par le contrôle aérien américain pour que les récriminations se fassent entendre, tout comme les accusations de « recolonisation » de l'île.
Le poids de l'histoire est évidemment présent. Les Etats-Unis ont occupé Haïti de 1915 à 1934, une mise sous tutelle qui, comme le rappelle l'auteur d'un livre sur le sujet, visait, dans le cadre de la »doctrine Monroe », à garantir la sécurité dans les Caraïbes, mer américaine s'il en est. De là à parler de nouvelle occupation, il n'y a qu'un pas démenti avec vigueur, et de manière crédible, à Washington.
Les raisons de l'activisme américain
Pour Barack Obama, il y a deux raisons à une intervention massive et voyante en Haïti : le souvenir amer du cyclone Katrina et la passivité de George Bush face au désastre qui frappait la Nouvelle Orléans ; et la forte présence d'immigrés Haïtiens sur le sol américain, qui transforme cette tragédie en émotion collective nationale -et donc électorale (au moins en Floride) en cette année de renouvellement d'une partie du Congrès. Obama s'y est impliqué personnellement, comme l'illustre cet article inattendu publié dans Newsweek, un geste sans précédent.
Cet activisme américain, appuyé sur des moyens considérables et une visibilité médiatique considérable, est mal vécu à Paris. D'abord parce que Nicolas Sarkozy entretient un rapport d'agacement avec tout ce qui touche au président américain, mais aussi parce que la France, histoire et francophonie obligent, s'estimait légitime dans une position de leadership
Non seulement la France n'est qu'un intervenant parmi d'autres, mais ses avions sont à la merci des décisions d'un contrôleur aérien yankee !
Ces querelles sont inutiles et dérisoires quand on pense à l'ampleur du drame haïtien, mais elles sont devenues inévitables tant l'action humanitaire a été largement détournée par les Etats et est devenue un instrument de l'action diplomatique comme les autres. La présence d'un ancien « French doctor » à la tête de la diplomatie française n'en est que l'un des signes les plus évidents.
Cette affaire n'est qu'un signe de plus de l'absence d'organisation légitime de coordination internationale en cas de crise. Les Nations unies ont été délégitimées, vidées de leurs moyen, et ne sont plus en état de remplir cette mission. L'ONU est pourtant la seule instance qui pourrait jouer ce rôle.
L'Europe aux abonnés absents
L'Union européenne est -une fois de plus est-on tenté d'ajouter- aux abonnés absents, même si lundi les 27 ont promis 200 millions d'euros pour Haïti. On se prend à rêver de voir les Européens disposer collectivement des moyens d'une intervention « à l'américaine » dans une situation d'urgence de ce type, mais il est à craindre que ce ne soit pas avant longtemps, à en juger par les premiers cafouillages des nouvelles institutions, déjà en concurrence avec la présidence tournante nationale, en l'occurrence l'Espagne.
La « bataille de la reconstruction » risque fort de voir la même foire d'empoigne. Nicolas Sarkozy, dans son éternelle posture de sauveur planétaire, a le premier dégainé l'idée d'une conférence internationale pour la reconstruction d'Haïti. Mais celle-ci se déroulera plutôt au Canada, plus proche, plus impliqué…
Comment assurer que cette conférence ne soit pas une occasion de plus d'effets d'annonce nationaux, avec quelques milliards de dollars promis, pas nécessairement débloqués, et avec un fort risque d'être mal employés ? Comment assurer cette efficacité sans pour autant mettre Haïti sous tutelle, américaine ou autre ?
Ces questions pourraient être débattues sans arrière-pensées, sans rivalités stratégiques, sans surenchère compassionnelle hypocrite. Il n'est pas trop tard pour dépolluer ce débat qui porte, en réalité, sur l'organisation du monde au XXIe siècle.
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eh seigneur


Re: Un puissant tremblement de terre de magnitude 7 frappe Haïti
Merci pour cet article. Je me questionnais justement sur le pourquoi des différences entre Haïti et la RD.Rénatane a écrit : Une île, deux peuples, deux destins
Patrick Lagacé
La Presse
C'est une toute petite île des Antilles qui s'appelle Hispaniola et qui abrite deux pays diamétralement opposés: Haïti et la République dominicaine. À l'ouest, Haïti. Dix millions d'habitants. Au classement de l'indice de développement humain de l'ONU: 149e, sur 158 pays. À l'est, la République dominicaine, un peu plus grande qu'Haïti. Huit millions d'habitants. Un pays pauvre - 90e à l'IDH de l'ONU - mais en développement.
.
[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
Re: Un puissant tremblement de terre de magnitude 7 frappe Haïti
La chronique de Joseph Facal
Les sept plaies d'Haïti
Joseph Facal
18/01/2010 07h12
Depuis plus de deux siècles, l'infortuné peuple haïtien est affligé par sept plaies qui rappellent le récit biblique : le despotisme, la corruption, l'analphabétisme, la maladie, la dépendance, l'indifférence et le départ définitif de ses enfants les plus doués.
Seules les catastrophes, qui s'abattent sur ce pays avec une régularité que les gens superstitieux pourraient apparenter à une malédiction, tirent momentanément ce pays de l'oubli. Autrement, on n'en parle que lorsqu'on cherche l'exemple le plus extrême d'une société où tout, rigoureusement tout, va toujours mal.
Du point de vue des grandes puissances, ce pays n'a en effet aucune importance géopolitique et ne possède aucune ressource naturelle pour laquelle il y a le moindre intérêt. Du temps où elle était une colonie française, Haïti, qui s'appelait alors Saint-Domingue, était pourtant le premier producteur mondial de sucre et représentait le tiers des revenus de l'empire colonial français.
CORRUPTION GÉNÉRALISÉE
Aujourd'hui, voici un pays qui produit, pour l'essentiel, des mangues, du café, de l'huile et dans lequel 98 % des forêts ont été rasées. Et que voulez-vous vendre à des gens qui gagnent en moyenne 600 $ par année et dont la moitié environ vit avec moins de 1 $ par jour ? Haïti est un pays dont les travailleurs humanitaires vous diront souvent, à mots à peine couverts, qu'ils n'ont aucun espoir réaliste de le voir, un jour, se redresser.
Pourquoi est-ce ainsi ? Madame Michèle Pierre-Louis, un autre de ses éphémères et impuissants premiers ministres que ce pays brûle en quelques mois, notait que le peuple haïtien, qui n'a pas moins de talents que n'importe quel autre, est écrasé par des éléphants qui l'empêchent de se redresser.
NAISSANCE GLORIEUSE
Ces éléphants, c'est une petite élite locale qui considère ce pays, ou ce qu'il en reste, comme sa chose personnelle. On n'y retrouve pas une seule force politique, dit-elle, qui ne soit gangrenée de part en part par la corruption. Dégoûtés, les meilleurs s'en vont et ne reviennent jamais, envoyant de l'argent à leurs proches depuis l'étranger. Comment les blâmer ?
Ce destin est d'autant plus cruel que la tumultueuse histoire de la naissance d'Haïti est une des pages les plus sublimes et méconnues de l'aventure humaine. Née en 1804, la République haïtienne est le fruit de la première révolte d'esclaves ayant triomphé dans l'histoire. Mais le ver était déjà dans la pomme puisque les Pères fondateurs se mirent immédiatement à se trahir les uns les autres et à gouverner de manière violente.
Jusqu'en 1915, date de l'invasion américaine, ce pays avait compté pas moins de 27 dictateurs, tous ineptes et sanguinaires. L'occupation américaine, elle, visait à s'assurer que la Citibank récupérerait ses dettes et à faire changer l'article de la Constitution qui empêchait la vente des plantations à des intérêts étrangers. Puis vinrent les Duvalier, et une autre série d'alternances entre des généraux putschistes, des impuissants de passage et des dirigeants qui plongent eux-mêmes rapidement dans la corruption qu'ils dénonçaient la veille.
La seule certitude est que, pour espérer obtenir des progrès comme ce pays n'en a jamais connu, il faudra tenter ce qui n'a jamais été tenté. Mais quoi ?
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Les sept plaies d'Haïti
Joseph Facal
18/01/2010 07h12
Depuis plus de deux siècles, l'infortuné peuple haïtien est affligé par sept plaies qui rappellent le récit biblique : le despotisme, la corruption, l'analphabétisme, la maladie, la dépendance, l'indifférence et le départ définitif de ses enfants les plus doués.
Seules les catastrophes, qui s'abattent sur ce pays avec une régularité que les gens superstitieux pourraient apparenter à une malédiction, tirent momentanément ce pays de l'oubli. Autrement, on n'en parle que lorsqu'on cherche l'exemple le plus extrême d'une société où tout, rigoureusement tout, va toujours mal.
Du point de vue des grandes puissances, ce pays n'a en effet aucune importance géopolitique et ne possède aucune ressource naturelle pour laquelle il y a le moindre intérêt. Du temps où elle était une colonie française, Haïti, qui s'appelait alors Saint-Domingue, était pourtant le premier producteur mondial de sucre et représentait le tiers des revenus de l'empire colonial français.
CORRUPTION GÉNÉRALISÉE
Aujourd'hui, voici un pays qui produit, pour l'essentiel, des mangues, du café, de l'huile et dans lequel 98 % des forêts ont été rasées. Et que voulez-vous vendre à des gens qui gagnent en moyenne 600 $ par année et dont la moitié environ vit avec moins de 1 $ par jour ? Haïti est un pays dont les travailleurs humanitaires vous diront souvent, à mots à peine couverts, qu'ils n'ont aucun espoir réaliste de le voir, un jour, se redresser.
Pourquoi est-ce ainsi ? Madame Michèle Pierre-Louis, un autre de ses éphémères et impuissants premiers ministres que ce pays brûle en quelques mois, notait que le peuple haïtien, qui n'a pas moins de talents que n'importe quel autre, est écrasé par des éléphants qui l'empêchent de se redresser.
NAISSANCE GLORIEUSE
Ces éléphants, c'est une petite élite locale qui considère ce pays, ou ce qu'il en reste, comme sa chose personnelle. On n'y retrouve pas une seule force politique, dit-elle, qui ne soit gangrenée de part en part par la corruption. Dégoûtés, les meilleurs s'en vont et ne reviennent jamais, envoyant de l'argent à leurs proches depuis l'étranger. Comment les blâmer ?
Ce destin est d'autant plus cruel que la tumultueuse histoire de la naissance d'Haïti est une des pages les plus sublimes et méconnues de l'aventure humaine. Née en 1804, la République haïtienne est le fruit de la première révolte d'esclaves ayant triomphé dans l'histoire. Mais le ver était déjà dans la pomme puisque les Pères fondateurs se mirent immédiatement à se trahir les uns les autres et à gouverner de manière violente.
Jusqu'en 1915, date de l'invasion américaine, ce pays avait compté pas moins de 27 dictateurs, tous ineptes et sanguinaires. L'occupation américaine, elle, visait à s'assurer que la Citibank récupérerait ses dettes et à faire changer l'article de la Constitution qui empêchait la vente des plantations à des intérêts étrangers. Puis vinrent les Duvalier, et une autre série d'alternances entre des généraux putschistes, des impuissants de passage et des dirigeants qui plongent eux-mêmes rapidement dans la corruption qu'ils dénonçaient la veille.
La seule certitude est que, pour espérer obtenir des progrès comme ce pays n'en a jamais connu, il faudra tenter ce qui n'a jamais été tenté. Mais quoi ?
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Re: Un puissant tremblement de terre de magnitude 7 frappe Haïti
Anya a écrit : Entrevue de Dany Laferrière à l'émission de Paul Arcand.
Dany Laferrière n'était pas vraiment d'accord avec le fait de facilité l'immigration, car ça pourrait être dangereux pour le Québec au niveau économique.(vers 7mins.32)
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Merci Anya, super bonne entrevue....

Re: Un puissant tremblement de terre de magnitude 7 frappe Haïti

Re: Un puissant tremblement de terre de magnitude 7 frappe Haïti
Merci !Rénatane a écrit : Une île, deux peuples, deux destins
Ce zèle explique deux plaies modernes: la déforestation et la surpopulation. Dès les années 1800, les forêts haïtiennes sont rasées au profit de la France. Pour cela, il faut des esclaves, beaucoup d'esclaves, qu'on importe d'Afrique.
Les Haïtiens ont gagné leur indépendance en 1804, dans le sang. Traumatisé par l'esclavagisme, le nouvel État prend une série de mesures pour s'assurer que plus jamais son peuple ne sera sous la botte d'un autre. On détruit les plantations de canne à sucre. On tue et on exile les Blancs. On interdit aux étrangers, par la Constitution, de posséder des terres et de contrôler les leviers d'investissements.
Ce faisant, l'Haïtien reprend le contrôle de ses destinées. Mais le reste du monde en est venu à considérer négativement ce petit pays nouvellement libéré.
L'image d'Haïti: celle d'un peuple plutôt fermé, parlant créole, hostile à l'immigration et aux investissements. Résultat: Haïti, après 1840, n'a reçu que très peu de capitaux étrangers et encore moins d'immigrants.
Tout le contraire de l'autre peuple d'Hispaniola, parlant espagnol et vu comme ouvert et aux investissements et à l'immigration, qui ont convergé vers la République.
Tertio, les dictateurs. En République: Rafael Trujillo, qui devient président en 1930. En Haïti, François Duvalier, qui devient président en 1957. Les deux sont d'authentiques salopards qui coupent les couilles de leurs ennemis et règnent sans partage sur leurs pays.
Mais tous les dictateurs ne sont pas égaux. Duvalier et Trujillo avaient ceci en commun: ils ont tous deux pillé les ressources et industries nationales.
Mais, souligne Jared Diamond, Trujillo était un bâtisseur, qui a développé les industries et infrastructures de son pays. «Trujillo voulait développer une économie industrielle et un État moderne (pour son bénéfice), écrit Diamond. Duvalier, lui, ne voulait pas.»
Les règnes des dictateurs Duvalier et Trujillo ont accéléré, à leur façon, le déclin et le développement des sociétés dominicaine et haïtienne. Déclin et développement qui sont le fruit de facteurs environnementaux et historiques.
Depuis 40 ans, peut-on lire dans Collapse, la République dominicaine a protégé ses forêts, ce qui lui a permis de planifier et de bâtir des barrages hydroélectriques. « Mais la pauvreté d'Haïti, écrit Jared Diamond, a forcé son peuple à continuer à raser ses quelques forêts existantes pour se chauffer au charbon de bois.»
J'ai cru bon résumer ici les explications (complexes) de Jared Diamond dans son magistral Collapse parce que, déjà, l'explication simpliste du racisme et de l'eugénisme (ces-Nègres-sont-des-bons-à-rien) a commencé à polluer ma boîte de courriels.

Ça m'aide à enfin mieux comprendre !

Que ce tremblement de terre en Haiti fasse en sorte de sortir juste du mieux grâce à l'aide.
- Que les plus pauvres aient accès à des écoles;
- Qu'ils développent un système électrique accessible dans les campagnes, ceci afin que les plus pauvres n'aient plus à couper du bois pour se faire à manger ou se chauffer;
- Qu'ils construisent des routes qui se rendent dans les campagnes afin que les plus pauvres puissent s'enrichir en vendant leurs surplus de récolte;
Et surtout :
que dans 20 ans on voit émerger une classe moyenne (ni riche ni pauvre) qui acceuillera les touristes.
Dernière modification par Panda le mar. janv. 19, 2010 1:27 am, modifié 1 fois.
[color=#000080][i]Tout est question de perceptions. On ne parle toujours que de soi finalement.
Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
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Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
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