Re: Le calendrier scolaire revu et corrigé
Publié : sam. juin 19, 2010 10:13 am
Éducation
Encore plus d'élèves à risque
Sébastien Ménard
19/06/2010 08h44
Les écoles de la province ont beau se vider, elles accueillent de plus en plus d'élèves en difficulté, a appris le Journal. La situation n'est pas étrangère à la concurrence du réseau privé, qui attire un grand nombre de jeunes performants au détriment du réseau public.
Des documents produits par le ministère de l'Éducation révèlent que 18,5% des jeunes inscrits dans les écoles publiques de la province sont des «élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage» (EHDAA). Selon nos calculs, cela représente plus de 162 000 élèves du primaire et du secondaire, un sommet jamais égalé depuis le début des années 2000.
Dans certaines commissions scolaires, particulièrement dans l'est du Québec et à Montréal, plus du quart des écoliers sont des élèves à risque.
Cette augmentation du nombre d'élèves en difficulté est pour le moins étonnante, quand on sait que les écoles publiques subissent présentement une forte baisse de leurs effectifs.
En 10 ans, les commissions scolaires ont perdu pas moins de 140 000 élèves.
Le privé pointé du doigt
Au ministère de l'Éducation, on estime que cette hausse est due à un meilleur «dépistage» des élèves à risque.
«L'état des connaissances à l'égard des difficultés d'adaptation ou d'apprentissage fait en sorte que l'on dépiste plus rapidement les élèves à risque et susceptibles d'avoir des difficultés», explique la porte-parole du Ministère, Ahissia Ahua.
Les directeurs d'école du Québec abondent dans le même sens: «On fait de plus en plus un excellent diagnostic. Les professionnels font un travail colossal», dit Chantal Longpré, de la Fédération québécoise des directions d'établissement d'enseignement.
La proportion grandissante d'élèves en difficulté dans les écoles publiques est aussi liée à la concurrence que leur livrent les collèges privés, croit Mme Longpré, une orthopédagogue de formation.
«C'est sûr que, lorsque les écoles privées viennent chercher la clientèle du public, elles ne viennent pas chercher la clientèle en difficulté. Elles viennent chercher la clientèle qui performe, indique- t-elle. Cela fait en sorte que les écoles publiques conservent un ratio plus important d'élèves en difficulté.»
Définition plus large
La dernière convention collective du personnel des commissions scolaires explique aussi une part de l'augmentation, affirme le ministère de l'Éducation.
«La définition de «difficulté d'apprentissage» est plus large qu'auparavant», souligne Ahissia Ahua.
«Avant la dernière convention collective, un élève était dit en difficulté d'apprentissage s'il avait au moins deux ans de retard, précise-t-elle. Maintenant, c'est un élève qui, à la fin d'un cycle, n'a pas atteint les attentes minimales fixées pour la réussite du cycle.»
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Encore plus d'élèves à risque
Sébastien Ménard
19/06/2010 08h44
Les écoles de la province ont beau se vider, elles accueillent de plus en plus d'élèves en difficulté, a appris le Journal. La situation n'est pas étrangère à la concurrence du réseau privé, qui attire un grand nombre de jeunes performants au détriment du réseau public.
Des documents produits par le ministère de l'Éducation révèlent que 18,5% des jeunes inscrits dans les écoles publiques de la province sont des «élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage» (EHDAA). Selon nos calculs, cela représente plus de 162 000 élèves du primaire et du secondaire, un sommet jamais égalé depuis le début des années 2000.
Dans certaines commissions scolaires, particulièrement dans l'est du Québec et à Montréal, plus du quart des écoliers sont des élèves à risque.
Cette augmentation du nombre d'élèves en difficulté est pour le moins étonnante, quand on sait que les écoles publiques subissent présentement une forte baisse de leurs effectifs.
En 10 ans, les commissions scolaires ont perdu pas moins de 140 000 élèves.
Le privé pointé du doigt
Au ministère de l'Éducation, on estime que cette hausse est due à un meilleur «dépistage» des élèves à risque.
«L'état des connaissances à l'égard des difficultés d'adaptation ou d'apprentissage fait en sorte que l'on dépiste plus rapidement les élèves à risque et susceptibles d'avoir des difficultés», explique la porte-parole du Ministère, Ahissia Ahua.
Les directeurs d'école du Québec abondent dans le même sens: «On fait de plus en plus un excellent diagnostic. Les professionnels font un travail colossal», dit Chantal Longpré, de la Fédération québécoise des directions d'établissement d'enseignement.
La proportion grandissante d'élèves en difficulté dans les écoles publiques est aussi liée à la concurrence que leur livrent les collèges privés, croit Mme Longpré, une orthopédagogue de formation.
«C'est sûr que, lorsque les écoles privées viennent chercher la clientèle du public, elles ne viennent pas chercher la clientèle en difficulté. Elles viennent chercher la clientèle qui performe, indique- t-elle. Cela fait en sorte que les écoles publiques conservent un ratio plus important d'élèves en difficulté.»
Définition plus large
La dernière convention collective du personnel des commissions scolaires explique aussi une part de l'augmentation, affirme le ministère de l'Éducation.
«La définition de «difficulté d'apprentissage» est plus large qu'auparavant», souligne Ahissia Ahua.
«Avant la dernière convention collective, un élève était dit en difficulté d'apprentissage s'il avait au moins deux ans de retard, précise-t-elle. Maintenant, c'est un élève qui, à la fin d'un cycle, n'a pas atteint les attentes minimales fixées pour la réussite du cycle.»
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