Frasie a écrit : ploloto, je viens de terminer de lire, c'est intéressant ce que tu écris car tu vas plutôt dans l'infini et l'acceptation de tout en te projetant dans le futur ou le passé mais j'ai une grande question pour toi.
Dans le présent, comment vis-tu les émotions du moment, est-ce que tu es capable de tout relativiser par ton intelligence et ton cerveau, où sont les émotions du coeur dans tes écris ???
Bref, je ne suis pas choquée du tout par tes écris mais cela m'amène à un questionnement sur la personne que tu ai et à ce que tu as vécu dans ta vie. J'ai lu que tu as passé proche de la mort, c'est vrai que cela nous change mais à quel point devons-nous accepter l'innaceptable?
Edit: Je l'ai dis que ma question était grande, beaucoup de ???
Tu as pris le temps de me lire correctement, je vais prendre le temps de te répondre!
La réponse est simple, je vis à travers mon site
http://www.comettant.com" onclick="window.open(this.href);return false; un voyage dans le passé en mettant des documents inédits sur le passé de mes ancêtres et sur l’historique de leur vie et celle de leur environnement. Cela joue sur le cerveau et fait en sorte que mélangé avec mon travail au quotidien qui est d’installer chez les gens des antennes paraboliques, je vois des habitats de toute sorte, des gens différents, ce qui m’ouvre l’esprit à plusieurs facons de voir les choses autre que le sillon habituel.
J’ai beaucoup vu comme on dit, mais pas d’une facon péjorative, d’une facon personnelle. Il y a aussi le fait que rajouté au fait que je vois ma mère qui à 85 ans, lucide au maximum, a vu tous ses amis partir, me dire que la moitié de ses forces, l’âge les a prises, et de la voir ratatiner de plus en plus, je me dis que le présent est éphémère et que le futur nous rattrape bien assez vite pour ne nous laisser quoi finalement, que l’historique de la situation en autant que le tout soit documenté. Chaque être humain a le pouvoir de laisser ses traces.
Ce que vit Harrisson, c’est quelque chose de nouveau, il ne s’en est pas méfié, car autrefois, les pédophiles n’avaient pas l’outil internet pour agir. L’avoir su, aurait-il fait la même chose? Est-il piégé par une situation nouvelle.
Si vous êtres pris dans un carambolage, et que vous avez un camion-remorque qui vous suit et vous voyez dans votre rétroviseur qu’il ne peut freiner à temps, vous êtes piégé, mais le laps de temps qui vous reste est court. Ensuite s’il vous coupe la jambe coincée, le laps de temps qui vous reste est long. Vous êtes piégé dans une situation.
Si on élimine l’aspect criminel, le geste de Harrison était sur une base volontaire, il a utilisé son pouvoir d’agir en toute liberté pour faire des choses à l’abri des regards, enfermé dans sa chambre. Savait-il que le truck marqué justice était aux aguets et qu’il n’a pas de frein? Sa vie a basculé au moment où le truck l’a frappé. Physiquement, il est intact, mais socialement, il est touché à mort! Ce gars-là est mort! Il doit rescussiter dans une autre vie tout à fait différente.
Voilà, c’est le genre de réflexion que j’aime avoir sur ce que les autres vivent.
Quand j’étais à l’hôpital le lendemain de l’opération, je me sentais dans le clan des malades, celui qui sent son corps meurtri et douloureux qui a perdu de son lustre. Je voyais les visiteurs comme des êtres d’une autre planète, la planète insouciante. Ils étaient là, mais avait hâte d’être ailleurs. C’est un peu ce qu’on vit quand on est en santé.
On consomme le temps à vouloir faire autre chose, à remettre au lendemain, à vouloir être ailleurs, mais on n’a pas conscience qu’un jour, tout va s’arrêter et que les personnes qu’on connait vont s’éteindre une par une, que le quotidien va changer et qu’un événement, un divorce va provoquer la dépression, la détresse. Tout est éphémère.
Alors par rapport à ce genre de réflexion, je modifie ma vie de facon différente, je condense ce que je fais et ce que je pense. C’est ce qu’on appelle tirer la lecon du passé et des choses que les autres vivent. Autrefois, on avait des cours de philosophie qui tentait de nous faire réfléchir. Mais jeune, tu ne comprends pas, en vieillissant, tu finis par comprendre à force de voir défiler les événements.
Il y aussi le fait que je fais du multitask, comme les jeunes font. Tu prends tes email tout en faisant 3 autres choses en même temps. Un petit peu de ceci, un petit peu de cela. Le cerveau plane et l'émotion n'accroche pas. Je vois des animaux se faire massacrer à la télévision, je change de poste, je cache la réalité. Je fuis les mauvais feeling. C'est pouquoi Harrison ne m'affecte pas, je corps est habitué à fuir les mauvais feeling.