J'appuie le texte intégral de la déclaration que l'on trouve sur le site, je suis totalement, absolument en accord et j'ai signé la pétition.Anya a écrit : Des intellectuels disent non à une laïcité «ouverte»
Marco Bélair-Cirino 16 mars 2010 Actualités en société
Si le Québec veut se targuer d'être une société pluraliste, l'État doit s'astreindre à une totale neutralité à l'égard des convictions religieuses, arguent le sociologue Guy Rocher et l'anthropologue Daniel Baril, qui ont rallié une centaine d'intellectuels, dont Jacques Godbout, Henri Brun et Marie-France Bazzo pour réclamer du gouvernement de Jean Charest un Québec laïque et pluraliste. Leur déclaration, qui se veut un contrepoids au «Manifeste pour un Québec pluraliste», est publiée dans la section Opinion.
«On donne parfois l'impression qu'une laïcité complète de l'État, c'est une position intransigeante et qui semble aller à l'encontre du pluralisme québécois, alors que pour nous, au contraire, cette laïcité est une nécessité du pluralisme», soutient Guy Rocher.
L a neutralité de l'État s'exprime notamment par la neutralité de l'image que les représentants de l'État projettent. Ceux-ci doivent, selon les Intellectuels pour la laïcité (IPL), s'abstenir scrupuleusement d'afficher tout signe qui exprimerait leur foi, leurs croyances, leur appartenance religieuse et leur code de valeurs. L'usager des services publics n'a pas à être soumis au «discours» d'un employé de l'État, soutiennent-ils.
Le rapport Bouchard-Taylor propose quant à lui d'interdire le port de signes religieux à certains représentants de l'État, dont les juges, les procureurs de la Couronne, les policiers, les gardiens de prison.
«C'est pour affirmer et faire circuler une autre idée que celle qui avait été exprimée dans le Manifeste du Québec pluraliste, qu'on considère fautif à plusieurs égards, d'une part parce qu'on opposait dans ce texte-là laïcité et pluralisme», affirme Daniel Baril. «On veut affirmer un point de vue qui est, à notre avis, le seul défendable par un État démocratique et qui se veut vraiment laïque. On espère que ça puisse influencer quelques élus», ajoute-t-il.
La «laïcité ouverte», défendue dans le Manifeste pour un Québec pluraliste ne respecte pas, selon Guy Rocher et Daniel Baril, les principes structurants de la laïcité qui sont, d'une part, la séparation du religieux et de l'État et, d'autre part, la neutralité de l'État. La «laïcité ouverte» s'avère ni plus ni moins une négation de la laïcité de l'État, selon les Intellectuels pour la laïcité, puisqu'elle permet toute forme d'accommodement des institutions publiques avec une religion ou une autre.
«Nous vivons pour le moment dans un état de grand flou concernant les exigences de la laïcité. On le voit, il n'y a pas de balises, de règles. Les gestionnaires actuels sont dans l'embarras pour faire face à des demandes venant de divers milieux. Ce n'est pas en répondant au cas par cas qu'on va clarifier les choses. La manière de clarifier les choses à mon avis, c'est d'établir clairement la neutralité de l'État en ce qui concerne toutes les convictions religieuses et de les respecter en même temps», estime M. Rocher. «On n'a pas fini de voir surgir toutes sortes de situations nouvelles qui ne viendront pas seulement du côté des musulmans», poursuit le sociologue.
À l'instar des autres signataires, M. Rocher et M. Baril souhaitent que la laïcité complète du Québec soit consacrée dans un texte de loi, notamment dans la Charte des droits et libertés.
La laïcité fait partie de l'histoire du Québec
La défense des idéaux laïques au Québec date de la fin du XVIIIe siècle, soulignent à grands traits les IPL. «Si l'idée d'un État laïque est antérieure aux Patriotes, on ne peut donc pas dire que la laïcité est une réaction défensive face aux minorités issues de l'immigration récente», est-il écrit. «Et cette position de la laïcité de l'État, c'est ce qui est le plus dans la ligne de la déconfessionnalisation que le Québec a connue depuis plus de 40 ans», ajoute M. Rocher.
Par ailleurs, les signataires de «Pour un Québec laïque et pluraliste» rejettent du revers de la main toute menace aux droits des minorités que ferait courir une laïcisation complète de l'État. Un grand nombre d'immigrants ont fui des régimes autoritaires et théocratiques, font-ils remarquer.
La déclaration «Pour un Québec laïque et pluraliste», ainsi que la liste complète des signataires est publiée sur le site http://www.quebeclaique.org. Un débat public sur les enjeux de la laïcité se tiendra le 28 avril à 19h à l'auditorium de la Grande Bibliothèque. «On n'a pas fini d'en parler», conclut Guy Rocher, qui sera au nombre des participants.
http://www.ledevoir.com/societe/actuali ... te-ouverte" onclick="window.open(this.href);return false;
Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
Placeress a écrit : [...]
C'est facile à dire...
Pour moi, c'est comme aussi facile de dire à une femme qui se fait battre par son mari depuis 10, 20, 30 ans..... tsé, c'est toi la conne, t'as juste à le quitter.....![]()
On sait que c'est bcp plus profond que ça, on sait que c'est bcp plus large que ça.... et bref... ce n'est certainement pas en les laissant cloîtré chez elles qu'on va faire avancer les choses....
Certains ont une certaine envie de focusser sur les militantes.. soite... perso, je pense qu'il y a bcp plus de silencieuses qui ont besoin de nous.... que des porteuses de drapeau.....
Bref, je suis pour une charte sur la laicité, je ne suis pas pour écraser mes consoeurs féminines sous prétexte qu'il y a en un pourcentage d'entre elles qui le font par militantisme...
Chacun notre façon de voir les choses...... et bon, comme toutes mes copines/copains qui partagent mon opinion n'ont plus envi de venir la partager......... bien je vais venir par parcimonie émettre mon grain de sel car je trouve le sujet important, mais sans plus.
Je suis ce topic depuis le début et ce que je perçois de toi Placeress c'est que tu es neutre, tu ne prends pas de position en espérant que tout le monde va être heureux dans un monde meilleur.. mais tu sais la neutralité ne fait pas avancer et évoluer les gens, en tant que personne qui devient un peuple, il faut se lever et prendre position.
Tu parles des femmes battues, justement si les gens n'étaient pas si individualistes, je pense que ces femmes seraient sortie du placard bien avant, on se bat maintenant pour le droit des gai mais il y a encore beaucoup de femme battue dans le placard dans notre pays.
Tu sembles choquée et tu répètes souvent que tu vas quitter le topic parce que tes copains-copines ici n'ont pas la même opinion que toi.
Je n'ai pas la même opinion que toi mais en parler ouvertement, c'est comme cela qu'on va réussir à grandir.
[url]http://www.youtube.com/watch?v=-WVm38B6hhw[/url]
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
Je me suis mal exprimé et je crois que toi et moi nous sommes malgré tout d'accord. Laisse-moi m'expliquer davantage. Il y a des conventions, des protocoles qu'une société se donne et qui fait que sur la rue, les bikinis sont défendus, que les gens qui s'embrassent à bouche que veux-tu, c'est aussi indécent, etc. On vit dans des habitudes de société et qui prennent la forme de conventions non écrite et qui évoluent par la force des choses. dans une mouvance perpétuelle. Ma mère en 1950 ne pouvait pas se promener sur la rue en culotte courte dans la ville de Québec, la police y voyait.Placeress a écrit : [...]
Et bien, tu vois, c'est tout à fait là, qu'il n'y a plus de possibilité de se comprendre..... car, ce qu'on nous dit, dans ce cas-ci, c'est que, tant que, visiblement ,tu n'eurtes pas mes valeurs visibles, tu fais ce que tu veux... la base et ce que ça représente au fond de tout, je m'en fiche, ce que je vuex, c'est l'apparence de liberté, sans revendiquer la vraie.....
Bref, je vrais aller dormir là... mais i y a un truc qui ne marche pas dans vos convictions selon moi... mais bon...
On a changé les habitudes concernant la cigarette en société, même chose avec l'alcool, les bars de village ferment tous, faute de clients qui fument et qui ne peuvent boire et conduire ensuite. Ce que je veux dire par ces exemples, c'est que notre esprit se rebiffe au changement, lache prise et finit par s'habituer au nouvel environnement imposé.
Voilà qu'une catégorie de gens immigrent ici et nous imposent dans notre décor quotidien un symbole religieux qui représente tout un bagage lourd à accepter. Et on veut nous forcer par des belles paroles de multiculturalistes à accepter cet acte comme dorénavent incontournable. C'est cela qui dérange, le symbole de ce morceau de tissus porté en public à la face de tous. Que les gens fassent fassent l'amour avec une burka, qu'il en soit ainsi pour eux et que le diable soit heureux, ce sont leurs affaires, et non les miennes. Que l'homme batte sa femme en privé pour des motifs religieux, cela regarde par contre le citoyen que je suis, qu'il le fasse parce qu'il est un morron, cela ne regarde que la police. Ce sont les nuances que je voulais apporter!
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
J'aimerais rajouter ceci qui m'avait fait réfléchir.
Une femme en Arabie Saoudite interviewé sur le fait qu'elle ne peut conduire une voiture ou sortir sans accompagnateur, expliquait à la journaliste qu'elle n'y voyait aucun inconvénient, que c'était dans les moeurs du pays et que ce sont des valeurs occidentales d'en être autrement.
Vous voyez, on s'habitue à tout, il ne s'agit que d'appliquer un comportement pendant un certain temps. Que d'obscurs étrangers religieux viennent ici pour nous forcer à nous habituer à leur vision des choses colportée par la mode qu'ils manifestent ouvertement et devant les tribunaux, cela choque.
Une femme en Arabie Saoudite interviewé sur le fait qu'elle ne peut conduire une voiture ou sortir sans accompagnateur, expliquait à la journaliste qu'elle n'y voyait aucun inconvénient, que c'était dans les moeurs du pays et que ce sont des valeurs occidentales d'en être autrement.
Vous voyez, on s'habitue à tout, il ne s'agit que d'appliquer un comportement pendant un certain temps. Que d'obscurs étrangers religieux viennent ici pour nous forcer à nous habituer à leur vision des choses colportée par la mode qu'ils manifestent ouvertement et devant les tribunaux, cela choque.
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
ploloto a écrit : J'aimerais rajouter ceci qui m'avait fait réfléchir.
Une femme en Arabie Saoudite interviewé sur le fait qu'elle ne peut conduire une voiture ou sortir sans accompagnateur, expliquait à la journaliste qu'elle n'y voyait aucun inconvénient, que c'était dans les moeurs du pays et que ce sont des valeurs occidentales d'en être autrement.
Vous voyez, on s'habitue à tout, il ne s'agit que d'appliquer un comportement pendant un certain temps. Que d'obscurs étrangers religieux viennent ici pour nous forcer à nous habituer à leur vision des choses colportée par la mode qu'ils manifestent ouvertement et devant les tribunaux, cela choque.
Pour moi voila ou je situe ma nuance......
Que les étrangers religieux viennent ici et tente de forcer que tous les femmes occidentales sortent sans accompagnateurs et ne conduisent de voiture en jugeant nos valeurs occidentales, effectivement ca me choque et je ne le permettrai pas.
Mais que les femmes de ces religieux acceptent et n'y voit pas d'inconvenients c'est foutrement pas de mes affaires a partir du moment ou ils respectent les lois de mon pays et je vois pas pourquoi moi je me permettrais de juger.
Et si mon pays vote une laicité complete pour les employés de l'état, bien si elle veut travailler dans une école, etre député, dans un hopital ou a la SAAQ ou être étudiante, elle retirera son voile ou restera chez elle.
Et si elle veut le porter pour marcher, faire ses courses, sur son balcon ou a son travail qui n'est pas gouvernemental, grand bien lui fasse.
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
ploloto a écrit : [...]
Je me suis mal exprimé et je crois que toi et moi nous sommes malgré tout d'accord. Laisse-moi m'expliquer davantage. Il y a des conventions, des protocoles qu'une société se donne et qui fait que sur la rue, les bikinis sont défendus, que les gens qui s'embrassent à bouche que veux-tu, c'est aussi indécent, etc. On vit dans des habitudes de société et qui prennent la forme de conventions non écrite et qui évoluent par la force des choses. dans une mouvance perpétuelle. Ma mère en 1950 ne pouvait pas se promener sur la rue en culotte courte dans la ville de Québec, la police y voyait.
On a changé les habitudes concernant la cigarette en société, même chose avec l'alcool, les bars de village ferment tous, faute de clients qui fument et qui ne peuvent boire et conduire ensuite. Ce que je veux dire par ces exemples, c'est que notre esprit se rebiffe au changement, lache prise et finit par s'habituer au nouvel environnement imposé.
Voilà qu'une catégorie de gens immigrent ici et nous imposent dans notre décor quotidien un symbole religieux qui représente tout un bagage lourd à accepter. Et on veut nous forcer par des belles paroles de multiculturalistes à accepter cet acte comme dorénavent incontournable. C'est cela qui dérange, le symbole de ce morceau de tissus porté en public à la face de tous. Que les gens fassent fassent l'amour avec une burka, qu'il en soit ainsi pour eux et que le diable soit heureux, ce sont leurs affaires, et non les miennes. Que l'homme batte sa femme en privé pour des motifs religieux, cela regarde par contre le citoyen que je suis, qu'il le fasse parce qu'il est un morron, cela ne regarde que la police. Ce sont les nuances que je voulais apporter!
Pour ma part des symboles en pleine face, j'en ai que je trouve pas mal plus dérangeant qu'une femme avec un voile.
Les Hells Angels avec leur tatoo de personnes qu'ils ont tués, les gangs de rue qui affichent carrement leurs clans, les skins heads et leurs t shirts violents et racistes. Dans notre pays chacun a la liberté d'afficher ses convictions, pourquoi ils en seraient autrement pour eux ?
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
lucide a écrit : [...]
Pour moi voila ou je situe ma nuance......
Que les étrangers religieux viennent ici et tente de forcer que tous les femmes occidentales sortent sans accompagnateurs et ne conduisent de voiture en jugeant nos valeurs occidentales, effectivement ca me choque et je ne le permettrai pas.
Mais que les femmes de ces religieux acceptent et n'y voit pas d'inconvenients c'est foutrement pas de mes affaires a partir du moment ou ils respectent les lois de mon pays et je vois pas pourquoi moi je me permettrais de juger.
Et si mon pays vote une laicité complete pour les employés de l'état, bien si elle veut travailler dans une école, etre député, dans un hopital ou a la SAAQ ou être étudiante, elle retirera son voile ou restera chez elle.
Et si elle veut le porter pour marcher, faire ses courses, sur son balcon ou a son travail qui n'est pas gouvernemental, grand bien lui fasse.
Voilà..... c'est exactement ce que je crois.
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
Frasie a écrit : [...]
Je suis ce topic depuis le début et ce que je perçois de toi Placeress c'est que tu es neutre, tu ne prends pas de position en espérant que tout le monde va être heureux dans un monde meilleur.. mais tu sais la neutralité ne fait pas avancer et évoluer les gens, en tant que personne qui devient un peuple, il faut se lever et prendre position.
Tu parles des femmes battues, justement si les gens n'étaient pas si individualistes, je pense que ces femmes seraient sortie du placard bien avant, on se bat maintenant pour le droit des gai mais il y a encore beaucoup de femme battue dans le placard dans notre pays.
Tu sembles choquée et tu répètes souvent que tu vas quitter le topic parce que tes copains-copines ici n'ont pas la même opinion que toi.
Je n'ai pas la même opinion que toi mais en parler ouvertement, c'est comme cela qu'on va réussir à grandir.
De un, je n'ai jamais dit que je quittais le topic, j'ai dis une fois que je prenais un break parce que j'étais tanné d'en discuter ce soir là, ce que j'ai fais..(24 heures sans venir sur DB pour moi, actuellement, c'est un break)... l'autre, j'ai dis que j'allais m'investir moins, pour les mêmes raisons, mais que j'allais venir mettre mon grain de sel, justement parce que je trouve le sujet important. Et bon, ce que je lis dans les deux dernières pages, c'est un peu plus de nuance, il y a des points de vu qui s'expriment autrement et sur lequel on peu rediscuter sans tourner en rond, voilà pourquoi tu me revois le binette.
De deux, il y a deux mondes entre la neutralité et la nuance..... si tu as lu tout le topic, tu as vu qu'au début de celui-ci, je suis tout à fait contre le niqab dans des lieux publiques, que je suis contre la burqa totalement et tu as vu que je suis pour une charte de la laicité. La nuance que tu vois, c'est que je ne suis pas prête à mettre au rencard mes consoeurs traitées inégalement sous prétexte qu'elles ne partages pas les mêmes valeurs en portant un voile. Je veux dialoguer avec elles, je veux les comprendre, je veux qu'elles nous comprennent, bref, je veux être avec elles et non contre elles.
Alors, je ne vois pas où tu vois de la neutralité qui ne fait pas avancer les choses et une non prise de position..... on ne partage pas le même point de vu en terme d'action pour faire avancer les choses, c'est tout..... ça ne fait pas de moi quelqu'un de neutre et de mou qui espère que les choses vont se régler d'elles-même.....
Dernière modification par Placeress le mer. mars 17, 2010 10:16 am, modifié 10 fois.
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
ploloto a écrit : [...]
Je me suis mal exprimé et je crois que toi et moi nous sommes malgré tout d'accord. Laisse-moi m'expliquer davantage. Il y a des conventions, des protocoles qu'une société se donne et qui fait que sur la rue, les bikinis sont défendus, que les gens qui s'embrassent à bouche que veux-tu, c'est aussi indécent, etc. On vit dans des habitudes de société et qui prennent la forme de conventions non écrite et qui évoluent par la force des choses. dans une mouvance perpétuelle. Ma mère en 1950 ne pouvait pas se promener sur la rue en culotte courte dans la ville de Québec, la police y voyait.
On a changé les habitudes concernant la cigarette en société, même chose avec l'alcool, les bars de village ferment tous, faute de clients qui fument et qui ne peuvent boire et conduire ensuite. Ce que je veux dire par ces exemples, c'est que notre esprit se rebiffe au changement, lache prise et finit par s'habituer au nouvel environnement imposé.
Voilà qu'une catégorie de gens immigrent ici et nous imposent dans notre décor quotidien un symbole religieux qui représente tout un bagage lourd à accepter. Et on veut nous forcer par des belles paroles de multiculturalistes à accepter cet acte comme dorénavent incontournable. C'est cela qui dérange, le symbole de ce morceau de tissus porté en public à la face de tous. Que les gens fassent fassent l'amour avec une burka, qu'il en soit ainsi pour eux et que le diable soit heureux, ce sont leurs affaires, et non les miennes. Que l'homme batte sa femme en privé pour des motifs religieux, cela regarde par contre le citoyen que je suis, qu'il le fasse parce qu'il est un morron, cela ne regarde que la police. Ce sont les nuances que je voulais apporter!
Je comprend mieux ce que tu veux dire, et tu as bien raison dans ton évaluation de l'évolution d'une société de de l'être-humain.
Je suis en accord, je crois que ces femmes vont s'habituer à vivre selon les conventions que nous établirons, soit pas de voile dans les établissements de l'état, j'espère très rapidement.... et nous, nous allons nous habituer à en voir qui porterons leur voile dans l'espace publique, soit, au marché et tout sans se sentir immédiatement confronté.
Par contre, je crois que jamais nous pourrions nous habituer à voir un niqab ou la burqa.... et c'est bien ainsi....
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
tuberale a écrit : [...]
C'est un bon parallèle que tu fais au niveau des femmes battues... beaucoup de chemin a été fait autant au niveau des infrastructures que d'éducation dans la population. l e premier grand pas c,est qu'on a brisé le silence et ce aussi au niveau de l'inceste. et je peux relier ce fait à ce qui se passe présentement, j'aimerais mieux que l'on s'attaque à ces hommes rétrogrades qui voilent leurs femmes ou les enferment à la maison mais beaucoup maintenant s,en empêchent à cause des conséquences qu'ils savent possibles en ce qui a trait à les battre. Mais le plus grand pas à mon sens est venu avec la possibilité que la justice poursuive quand même le batteur malgré les dires de la femme que la peur et l,amour fucké empêche souvent de porter plainte. Et dans le dossier religieux bien une loi claire sur la laïcité donnerait un peu le même résultat en ce sens que malgré que son homme l'aurait convaincu par la peur de ne pas appeler la police, la police peut agir. Est-ce que l'on dit pourtant que l'on infantilise ces femmes en passant par-dessus leurs intentions personnelles, les respectons-ns en emprisonnant le fautif ?....
oui il y a un bon parallèle bien que le voile ne soit pas criminel.on se comprends que ce n,est pas la même chose à ce niveau.
Sur le surligner, on partage le même point de vu, je crois que c'est très important d'en parler.
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
Placeress a écrit : [...]
Sur le surligner, on partage le même point de vu, je crois que c'est très important d'en parler.
J'avoue que je suis mêlée avec ta façon de voir cela, d'un côté il y a une ouverture que moi je trouve dangereuse pour l,avenir concernant le voile mais bon ok....chacun sa façon de voir la chose et dans l'autre topic il y a une fermeture assez drastique merci......on peut pas vraiment mélanger les 2 mais ça me fatigue parce que c'est la même femme qui veut fêter son Dieu comme elle le fait avec son voile. Et moi de mon côté, vu mon désir de société laïque je demeure convaincu de la nécessité de tasser quelques affaires pour faire de la place aux autres dans un sens cartésien comme quoi on ne peut avoir pas avoir toujours le beurre et l'argent du beurre. Et en réfléchissant sur ses différences de nos points de vue, je deviens mêlée ben raide, j'espère qu'interviendra un autre topic un moment donné qui inclura ces 2 situations

Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
La chronique de Richard Martineau
Mieux vaut tard que jamais
Richard Martineau
Le journal de Montréal
17/03/2010 04h57
Hier, une centaine d'intellectuels québécois ont pris position contre la laïcité ouverte par le biais d'un manifeste publié dans Le Devoir.
Si j'applaudis l'initiative à deux mains, j'ai envie de dire:
"Enfin! Où étiez-vous tout ce temps, chers universitaires? Ça fait longtemps que monsieur et madame Tout-le-monde (qui pourfendent ce concept depuis des mois) vous attendaient...
Pourquoi ça vous a pris tant de temps pour sortir de votre trou?"
L'ÉLITE AUSSI EST CONTRE
La publication de ce manifeste fera taire ceux qui croient qu'il n'y a que le «petit peuple» pour condamner le multiculturalisme.
Car pour plusieurs adeptes de cette religion, notre relation à ce concept varie en fonction de la place qu'on occupe dans l'échelle sociale.
Plus vous vous éloignez du «petit monde», plus vous vous rapprochez de l'élite, et plus vous courez la chance de tomber sur des gens qui aiment, comprennent et défendent le multiculturalisme.
C'est faux.
Faux comme les lèvres d'Emmanuelle Béart et les seins de Pamela Anderson.
COMMENT RÉUSSIR SON IMMIGRATION
Voici ce que Jacques Godbout écrivait dans le magazine L'Actualité en octobre 1991 (tiré de son livre Lire, c'est la vie):
"Le but que vous poursuivez, en tant qu'immigré, c'est de vous faire accepter. Votre objectif est de passer inaperçu, comme nous tous.
"Ce n'est donc pas en brandissant vos différences, vos racines, vos couleurs ou vos mythes d'un retour au pays d'origine que vous réussirez une intégration harmonieuse.
«Vos enfants, à l'école publique, vivent justement le début d'une intégration qu'il ne faut pas rater. Mais vous devez désirer devenir Québécois à part entière si vous voulez réussir votre immigration.»
À ce que je sache, Godbout fait partie de l'élite intellectuelle.
Pourtant, ça ne l'empêche pas de refuser de s'agenouiller aux côtés des tenants de la laïcité ouverte et du multiculturalisme à tous crins.
Il a passé trop de temps à lutter contre le clergé pour permettre aux autres religions d'entrer par la porte d'en arrière...
LE CONGRÈS JUIF EN REMET
S'il n'y avait que le ROC pour nous traiter de racistes, ça serait une chose. C'est désagréable, mais, bon, ce n'est guère surprenant.
Mais non, il y a aussi le Congrès juif qui saute dansla bataille, en accusant le PQ d'être intolérant.
Et tout ça pourquoi? Parce que le parti de Pauline Marois est contre le fait que l'État subventionne des écoles confessionnelles!
Paraît que c'est antisémite. N'importe quoi...
Le Congrès juif voudrait nous faire croire qu'il parle au nom de TOUS les Juifs.
Ridicule. Pour chaque Juif qui s'accroche à sa religion, on peut trouver un Juif laïc qui se balance totalement des rabbins et de la Torah.
Woody Allen, les boys, ça vous dit quelque chose? Philip Roth, Jerry Seinfeld?
SE REFAIRE UNE VIRGINITÉ
Parlant d'interculturalisme...
Ce soir à 20 heures à Télé-Québec, dans le cadre de l'émission Les Francs-Tireurs, le réalisateur Stéphane Thibault et moi présentons un reportage sur la reconstruction d'hymen.
Croyez-le ou non, mais à l'heure où vous lisez ces lignes, à Montréal, des chirurgiens recousent l'hymen de musulmanes qui ont perdu leur virginité, pour ne pas qu'elles soient mises au ban de leur communauté.
Est-ce raciste de s'offusquer d'une telle situation et de dire que ça n'a AUCUN sens?
http://fr.canoe.ca/infos/chroniques/ric ... 45706.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Mieux vaut tard que jamais
Richard Martineau
Le journal de Montréal
17/03/2010 04h57
Hier, une centaine d'intellectuels québécois ont pris position contre la laïcité ouverte par le biais d'un manifeste publié dans Le Devoir.
Si j'applaudis l'initiative à deux mains, j'ai envie de dire:
"Enfin! Où étiez-vous tout ce temps, chers universitaires? Ça fait longtemps que monsieur et madame Tout-le-monde (qui pourfendent ce concept depuis des mois) vous attendaient...
Pourquoi ça vous a pris tant de temps pour sortir de votre trou?"
L'ÉLITE AUSSI EST CONTRE
La publication de ce manifeste fera taire ceux qui croient qu'il n'y a que le «petit peuple» pour condamner le multiculturalisme.
Car pour plusieurs adeptes de cette religion, notre relation à ce concept varie en fonction de la place qu'on occupe dans l'échelle sociale.
Plus vous vous éloignez du «petit monde», plus vous vous rapprochez de l'élite, et plus vous courez la chance de tomber sur des gens qui aiment, comprennent et défendent le multiculturalisme.
C'est faux.
Faux comme les lèvres d'Emmanuelle Béart et les seins de Pamela Anderson.
COMMENT RÉUSSIR SON IMMIGRATION
Voici ce que Jacques Godbout écrivait dans le magazine L'Actualité en octobre 1991 (tiré de son livre Lire, c'est la vie):
"Le but que vous poursuivez, en tant qu'immigré, c'est de vous faire accepter. Votre objectif est de passer inaperçu, comme nous tous.
"Ce n'est donc pas en brandissant vos différences, vos racines, vos couleurs ou vos mythes d'un retour au pays d'origine que vous réussirez une intégration harmonieuse.
«Vos enfants, à l'école publique, vivent justement le début d'une intégration qu'il ne faut pas rater. Mais vous devez désirer devenir Québécois à part entière si vous voulez réussir votre immigration.»
À ce que je sache, Godbout fait partie de l'élite intellectuelle.
Pourtant, ça ne l'empêche pas de refuser de s'agenouiller aux côtés des tenants de la laïcité ouverte et du multiculturalisme à tous crins.
Il a passé trop de temps à lutter contre le clergé pour permettre aux autres religions d'entrer par la porte d'en arrière...
LE CONGRÈS JUIF EN REMET
S'il n'y avait que le ROC pour nous traiter de racistes, ça serait une chose. C'est désagréable, mais, bon, ce n'est guère surprenant.
Mais non, il y a aussi le Congrès juif qui saute dansla bataille, en accusant le PQ d'être intolérant.
Et tout ça pourquoi? Parce que le parti de Pauline Marois est contre le fait que l'État subventionne des écoles confessionnelles!
Paraît que c'est antisémite. N'importe quoi...
Le Congrès juif voudrait nous faire croire qu'il parle au nom de TOUS les Juifs.
Ridicule. Pour chaque Juif qui s'accroche à sa religion, on peut trouver un Juif laïc qui se balance totalement des rabbins et de la Torah.
Woody Allen, les boys, ça vous dit quelque chose? Philip Roth, Jerry Seinfeld?
SE REFAIRE UNE VIRGINITÉ
Parlant d'interculturalisme...
Ce soir à 20 heures à Télé-Québec, dans le cadre de l'émission Les Francs-Tireurs, le réalisateur Stéphane Thibault et moi présentons un reportage sur la reconstruction d'hymen.
Croyez-le ou non, mais à l'heure où vous lisez ces lignes, à Montréal, des chirurgiens recousent l'hymen de musulmanes qui ont perdu leur virginité, pour ne pas qu'elles soient mises au ban de leur communauté.
Est-ce raciste de s'offusquer d'une telle situation et de dire que ça n'a AUCUN sens?
http://fr.canoe.ca/infos/chroniques/ric ... 45706.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
Déclaration des Intellectuels pour la laïcité
Le débat de société suscité par la pratique des accommodements religieux dans la sphère publique pose la question de la laïcisation de l'État québécois. La réponse à cette question réside dans une claire compréhension de la véritable nature de la laïcité dans une société pluraliste.
1. La laïcité est une condition du pluralisme
Pour qu'une société soit authentiquement pluraliste, c'est-à-dire respectueuse de toutes les convictions en matière de religion, il est nécessaire que l'État et ses institutions s'obligent à une totale neutralité à l'égard de ces convictions. Cette neutralité signifie que l'État reconnaît et respecte la liberté de tous les citoyens d'adopter et de propager leurs convictions dans la mesure où cet exercice s'accomplit à l'intérieur des limites des lois de l'État.
La laïcité permet de gérer le pluralisme social sans que la majorité, qui en fait aussi partie, ne renonce à ses choix légitimes et sans brimer la liberté de religion de quiconque. Loin d’être une négation du pluralisme, la laïcité en est l’essentielle condition. Elle est la seule voie d’un traitement égal et juste de toutes les convictions parce qu’elle n’en favorise ni n’en accommode aucune, pas plus l’athéisme que la foi religieuse. Le pluralisme ainsi entendu n’est ni celui des minorités, ni celui de la majorité. Elle est aussi une condition essentielle à l’égalité entre hommes et femmes.
La laïcité dite «ouverte», par contre, s’avère être en pratique une négation de la laïcité de l’État puisqu'elle permet toute forme d’accommodement des institutions publiques avec une religion ou une autre. Elle ne respecte donc pas les principes structurants de la laïcité qui sont la séparation du religieux et de l’État et la neutralité de ce dernier. Les aménagements de cette laïcité «ouverte» convergent avec les objectifs des groupes religieux conservateurs qui cherchent à faire prévaloir leurs principes sur les lois en vigueur. Au mieux, c’est un mode de gestion au cas par cas de la liberté de religion dans la sphère publique, favorisant l’arbitraire, mais ce n’est certainement pas une théorie de la laïcité de l’État.
Pour être neutre, l'État doit se déclarer neutre. Bien que les tribunaux aient statué qu'il n'y avait pas de religion d'État au Québec et au Canada, nos législations souffrent d'un déficit en cette matière puisque la laïcité de l'État n'est nulle part affirmée. Le principe de la séparation des religions et de l'État a été érigé à la pièce par les tribunaux et rien n'empêcherait que ce principe soit un jour déconstruit à la faveur de revendications contraires ou de nouvelles interprétations juridiques. La protection législative de la laïcité est donc essentielle.
2. La laïcité fait partie de l'histoire du Québec
Au Québec, la défense des idéaux laïques ne date pas d'aujourd'hui. En témoigne l'oeuvre de Fleury Mesplet pour la diffusion des Lumières au Canada à la fin du 18e siècle. L’idée de la séparation de l'État et des Églises figurait également dans la Déclaration d’indépendance de 1838 proclamée par les Patriotes. Le principe a par la suite été défendu par l’Institut canadien avec les Papineau, Dessaulles, Doutre et Buies. Plus tard, le premier ministre Adélard Godbout, soutenu par son ministre T.D. Bouchard, tiendra tête à l'Église catholique en accordant le droit de vote aux femmes et en adoptant une loi sur l'instruction obligatoire.
L'affranchissement du joug religieux se retrouve ensuite au coeur du manifeste Refus global qui préfigure la Révolution tranquille. Dans les années 60, c'est le Mouvement laïque de langue française qui portera la cause en réclamant l'école publique laïque. En 1975, le Québec adopte la Charte des droits et libertés qui reconnaît la liberté de conscience et l'égalité des religions, deux notions essentiellement laïques. Et récemment, la déconfessionnalisation des structures scolaires a été complétée.
Si l'idée d'un État laïque est antérieure aux Patriotes, on ne peut donc pas dire que la laïcité est une réaction défensive face aux minorités issues de l'immigration récente. La déconfessionnalisation des institutions publiques s’est faite au nom de la liberté de conscience et du pluralisme. C’est aussi sur ces principes que reposent les actions visant à mettre un terme aux prières dans les assemblées municipales ou encore les demandes de retrait des crucifix des tribunaux, des salles municipales et de l’Assemblée nationale. En aucun cas les droits des minorités ne sont-ils menacés par cette laïcisation; bien au contraire, un grand nombre d'immigrants qui ont fui des régimes autoritaires et théocratiques sont d'ardents défenseurs de la laïcité.
La laïcité fait donc partie du paysage historique québécois et ses acquis récents caractérisent le Québec moderne.
3. La neutralité de l’État comporte des exigences
La neutralité de l'État s'exprime par la neutralité de l’image donnée par ses représentants. Ces derniers doivent donc éviter d'afficher leur appartenance religieuse, philosophique ou politique.
L'idée selon laquelle la laïcité s’impose aux institutions et non aux individus qui y oeuvrent est un faux-fuyant conduisant à nier le principe de laïcité. Cette idée n’est d’ailleurs pas respectée dans les aménagements de la laïcité «ouverte». Le rapport Bouchard-Taylor, par exemple, propose d'interdire le port de signes religieux aux juges, aux procureurs de la Couronne, aux policiers, aux gardiens de prison et au président de l'Assemblée nationale parce que leurs postes «incarnent au plus haut point la nécessaire neutralité de l’État». L'État, c'est donc aussi ses agents. Mais en limitant l’interdiction à ces seules fonctions, on établit un double régime au sein même de la fonction publique.
Si les représentants du système judiciaire doivent s’imposer un devoir de réserve quant à l’expression de leurs convictions religieuses aussi bien que politiques, cela doit logiquement s’appliquer à tous les représentants de l’État, a fortiori aux éducateurs qui passent des années avec des enfants de toutes les convictions. L’école publique n’est plus neutre si le corps enseignant ou les membres de la direction affichent ouvertement leur adhésion à une religion ou leur athéisme. Le programme d’Éthique et culture religieuse oblige d’ailleurs les enseignantes et les enseignants à une position de neutralité religieuse; si cette neutralité leur impose de faire abstraction de leurs croyances, cette exigence les oblige logiquement à s’interdire le port de signes religieux.
Le signe religieux étant un langage non verbal qui exprime la foi, les croyances, l’appartenance religieuse et le code de valeurs de la personne qui le porte, il est normal que l'employé de l'État s'abstienne d'un tel discours puisque l'usager des services publics n'a pas à y être soumis lorsqu'il fréquente des institutions par définition neutres. Sans que le signe religieux ne remette en cause le professionnalisme de l'employé, l'affirmation de ses croyances s'avère incompatible avec la nature de sa fonction. Accepter ces signes risquerait par ailleurs de conduire à une surenchère d'expression de convictions qui n'est certes pas souhaitable dans la sphère publique. Et on ne peut faire abstraction du fait que certains des signes les plus ostentatoires représentent pour plusieurs un rejet de l'égalité des sexes qui est une valeur démocratique fondamentale.
D'autre part, l'interdiction de manifester sa foi par des signes religieux durant les heures de travail n'entraîne pas, pour le croyant, la négation de sa foi. Il est fort possible que cet aménagement, qui correspond aux exigences de neutralité du poste convoité, soit tout à fait acceptable par les personnes désireuses de travailler pour l'État. Dans les années 60, les religieux et les religieuses qui oeuvraient dans les établissements de santé et d’enseignement ont accepté d'abandonner leur tenue religieuse pour continuer de travailler dans des institutions qui passaient aux mains de l'État. Cela s'est fait sans que personne n'ait eu à renier ses croyances ni à renoncer à sa liberté de conscience ou à l'exercice de son culte.
Plusieurs jugements de la Cour européenne des droits de l'homme ont reconnu que la liberté de religion telle que définie dans la Déclaration universelle des droits de l’homme n‘allait pas jusqu’à obliger un État à accepter le port de signes religieux de la part de ses employés. Une autre culture juridique, fondée sur les mêmes droits fondamentaux que les nôtres, est donc possible. Mais pour cela, la laïcité de l'État doit être clairement affirmée dans un texte de loi, notamment dans la Charte des droits et libertés pour lui assurer une portée quasi constitutionnelle.
Les Intellectuels pour la laïcité
Lien: http://www.quebeclaique.org/" onclick="window.open(this.href);return false;
Sur le lien, vous pouvez d'ailleurs signer le manifeste.....
Le débat de société suscité par la pratique des accommodements religieux dans la sphère publique pose la question de la laïcisation de l'État québécois. La réponse à cette question réside dans une claire compréhension de la véritable nature de la laïcité dans une société pluraliste.
1. La laïcité est une condition du pluralisme
Pour qu'une société soit authentiquement pluraliste, c'est-à-dire respectueuse de toutes les convictions en matière de religion, il est nécessaire que l'État et ses institutions s'obligent à une totale neutralité à l'égard de ces convictions. Cette neutralité signifie que l'État reconnaît et respecte la liberté de tous les citoyens d'adopter et de propager leurs convictions dans la mesure où cet exercice s'accomplit à l'intérieur des limites des lois de l'État.
La laïcité permet de gérer le pluralisme social sans que la majorité, qui en fait aussi partie, ne renonce à ses choix légitimes et sans brimer la liberté de religion de quiconque. Loin d’être une négation du pluralisme, la laïcité en est l’essentielle condition. Elle est la seule voie d’un traitement égal et juste de toutes les convictions parce qu’elle n’en favorise ni n’en accommode aucune, pas plus l’athéisme que la foi religieuse. Le pluralisme ainsi entendu n’est ni celui des minorités, ni celui de la majorité. Elle est aussi une condition essentielle à l’égalité entre hommes et femmes.
La laïcité dite «ouverte», par contre, s’avère être en pratique une négation de la laïcité de l’État puisqu'elle permet toute forme d’accommodement des institutions publiques avec une religion ou une autre. Elle ne respecte donc pas les principes structurants de la laïcité qui sont la séparation du religieux et de l’État et la neutralité de ce dernier. Les aménagements de cette laïcité «ouverte» convergent avec les objectifs des groupes religieux conservateurs qui cherchent à faire prévaloir leurs principes sur les lois en vigueur. Au mieux, c’est un mode de gestion au cas par cas de la liberté de religion dans la sphère publique, favorisant l’arbitraire, mais ce n’est certainement pas une théorie de la laïcité de l’État.
Pour être neutre, l'État doit se déclarer neutre. Bien que les tribunaux aient statué qu'il n'y avait pas de religion d'État au Québec et au Canada, nos législations souffrent d'un déficit en cette matière puisque la laïcité de l'État n'est nulle part affirmée. Le principe de la séparation des religions et de l'État a été érigé à la pièce par les tribunaux et rien n'empêcherait que ce principe soit un jour déconstruit à la faveur de revendications contraires ou de nouvelles interprétations juridiques. La protection législative de la laïcité est donc essentielle.
2. La laïcité fait partie de l'histoire du Québec
Au Québec, la défense des idéaux laïques ne date pas d'aujourd'hui. En témoigne l'oeuvre de Fleury Mesplet pour la diffusion des Lumières au Canada à la fin du 18e siècle. L’idée de la séparation de l'État et des Églises figurait également dans la Déclaration d’indépendance de 1838 proclamée par les Patriotes. Le principe a par la suite été défendu par l’Institut canadien avec les Papineau, Dessaulles, Doutre et Buies. Plus tard, le premier ministre Adélard Godbout, soutenu par son ministre T.D. Bouchard, tiendra tête à l'Église catholique en accordant le droit de vote aux femmes et en adoptant une loi sur l'instruction obligatoire.
L'affranchissement du joug religieux se retrouve ensuite au coeur du manifeste Refus global qui préfigure la Révolution tranquille. Dans les années 60, c'est le Mouvement laïque de langue française qui portera la cause en réclamant l'école publique laïque. En 1975, le Québec adopte la Charte des droits et libertés qui reconnaît la liberté de conscience et l'égalité des religions, deux notions essentiellement laïques. Et récemment, la déconfessionnalisation des structures scolaires a été complétée.
Si l'idée d'un État laïque est antérieure aux Patriotes, on ne peut donc pas dire que la laïcité est une réaction défensive face aux minorités issues de l'immigration récente. La déconfessionnalisation des institutions publiques s’est faite au nom de la liberté de conscience et du pluralisme. C’est aussi sur ces principes que reposent les actions visant à mettre un terme aux prières dans les assemblées municipales ou encore les demandes de retrait des crucifix des tribunaux, des salles municipales et de l’Assemblée nationale. En aucun cas les droits des minorités ne sont-ils menacés par cette laïcisation; bien au contraire, un grand nombre d'immigrants qui ont fui des régimes autoritaires et théocratiques sont d'ardents défenseurs de la laïcité.
La laïcité fait donc partie du paysage historique québécois et ses acquis récents caractérisent le Québec moderne.
3. La neutralité de l’État comporte des exigences
La neutralité de l'État s'exprime par la neutralité de l’image donnée par ses représentants. Ces derniers doivent donc éviter d'afficher leur appartenance religieuse, philosophique ou politique.
L'idée selon laquelle la laïcité s’impose aux institutions et non aux individus qui y oeuvrent est un faux-fuyant conduisant à nier le principe de laïcité. Cette idée n’est d’ailleurs pas respectée dans les aménagements de la laïcité «ouverte». Le rapport Bouchard-Taylor, par exemple, propose d'interdire le port de signes religieux aux juges, aux procureurs de la Couronne, aux policiers, aux gardiens de prison et au président de l'Assemblée nationale parce que leurs postes «incarnent au plus haut point la nécessaire neutralité de l’État». L'État, c'est donc aussi ses agents. Mais en limitant l’interdiction à ces seules fonctions, on établit un double régime au sein même de la fonction publique.
Si les représentants du système judiciaire doivent s’imposer un devoir de réserve quant à l’expression de leurs convictions religieuses aussi bien que politiques, cela doit logiquement s’appliquer à tous les représentants de l’État, a fortiori aux éducateurs qui passent des années avec des enfants de toutes les convictions. L’école publique n’est plus neutre si le corps enseignant ou les membres de la direction affichent ouvertement leur adhésion à une religion ou leur athéisme. Le programme d’Éthique et culture religieuse oblige d’ailleurs les enseignantes et les enseignants à une position de neutralité religieuse; si cette neutralité leur impose de faire abstraction de leurs croyances, cette exigence les oblige logiquement à s’interdire le port de signes religieux.
Le signe religieux étant un langage non verbal qui exprime la foi, les croyances, l’appartenance religieuse et le code de valeurs de la personne qui le porte, il est normal que l'employé de l'État s'abstienne d'un tel discours puisque l'usager des services publics n'a pas à y être soumis lorsqu'il fréquente des institutions par définition neutres. Sans que le signe religieux ne remette en cause le professionnalisme de l'employé, l'affirmation de ses croyances s'avère incompatible avec la nature de sa fonction. Accepter ces signes risquerait par ailleurs de conduire à une surenchère d'expression de convictions qui n'est certes pas souhaitable dans la sphère publique. Et on ne peut faire abstraction du fait que certains des signes les plus ostentatoires représentent pour plusieurs un rejet de l'égalité des sexes qui est une valeur démocratique fondamentale.
D'autre part, l'interdiction de manifester sa foi par des signes religieux durant les heures de travail n'entraîne pas, pour le croyant, la négation de sa foi. Il est fort possible que cet aménagement, qui correspond aux exigences de neutralité du poste convoité, soit tout à fait acceptable par les personnes désireuses de travailler pour l'État. Dans les années 60, les religieux et les religieuses qui oeuvraient dans les établissements de santé et d’enseignement ont accepté d'abandonner leur tenue religieuse pour continuer de travailler dans des institutions qui passaient aux mains de l'État. Cela s'est fait sans que personne n'ait eu à renier ses croyances ni à renoncer à sa liberté de conscience ou à l'exercice de son culte.
Plusieurs jugements de la Cour européenne des droits de l'homme ont reconnu que la liberté de religion telle que définie dans la Déclaration universelle des droits de l’homme n‘allait pas jusqu’à obliger un État à accepter le port de signes religieux de la part de ses employés. Une autre culture juridique, fondée sur les mêmes droits fondamentaux que les nôtres, est donc possible. Mais pour cela, la laïcité de l'État doit être clairement affirmée dans un texte de loi, notamment dans la Charte des droits et libertés pour lui assurer une portée quasi constitutionnelle.
Les Intellectuels pour la laïcité
Lien: http://www.quebeclaique.org/" onclick="window.open(this.href);return false;
Sur le lien, vous pouvez d'ailleurs signer le manifeste.....

Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
tuberale a écrit : [...]
J'avoue que je suis mêlée avec ta façon de voir cela, d'un côté il y a une ouverture que moi je trouve dangereuse pour l,avenir concernant le voile mais bon ok....chacun sa façon de voir la chose et dans l'autre topic il y a une fermeture assez drastique merci......on peut pas vraiment mélanger les 2 mais ça me fatigue parce que c'est la même femme qui veut fêter son Dieu comme elle le fait avec son voile. Et moi de mon côté, vu mon désir de société laïque je demeure convaincu de la nécessité de tasser quelques affaires pour faire de la place aux autres dans un sens cartésien comme quoi on ne peut avoir pas avoir toujours le beurre et l'argent du beurre. Et en réfléchissant sur ses différences de nos points de vue, je deviens mêlée ben raide, j'espère qu'interviendra un autre topic un moment donné qui inclura ces 2 situations
Bien en fait, je comprend ton point de vu face au changement du calendrier..... probablement que pour moi, c'est que nos congés fériés n'ont rien à voir avec des fêtes religieuses, mais ça, c'est un erreur d'interprétation qui m'appartient effectivement, quoique je n'en suis certainement pas la seule.....
Dans le sens, où, je n'es pas du tout été élevé dans la religion, et Paque, est plus 4 congés en ligne où il y a des tournois finaux annuels de sport, où généralement, toutes nationalités confondus y participe. Bref, je trouve compliqué de changer tout un calendrier de tous, pour plaire à tout le monde, et il faudra donc ajouter des fériés pour fiter avec toutes les religions qui s'implantent ici, alors qu'on est en voie d'en couper point..... Tendre la main à une femme qui a d'autres valeur que moi, au lieu de la tasser dans un coin.... alors que ce qu'elle fait, c'est de porter un voile dans la rue, ce qui ne change rien dans nos vies respectives, pour moi la marge est là. Pas besoin d'attendre un topic sur les deux sujets, je peux m'expliquer déjà sur ceux présents.
La femme qui porte un voile pour aller faire son épicerie, est-ce qu'elle change quelque chose dans la vie concrète des gens qui l'entoure... ?.... Elle choque, de part ce que ça représente pour nous, mais elle ne demande rien, généralement.
Si on aboli le voile dans tous les espaces publiques..... cela veut dire, qu'il faut aussi abolir le costume des juifs hassidiques, qui est très visible aussi, on ne voit évidemment que les hommes, car les femmes n'ont pas le droit de sortir..... mais, c'est un signe religieux tout de même plus qu'évident.... on va devoir aussi interdire les turbans sur la tête des hommes, on va devoir empêcher les moines bouddhistes de se promener dans la rue avec leur costume, on va devoir empêcher les prêtres catholique de se promener avec leur veston, bref, ça va loin tout ça.
Pourquoi on est plus intolérantes parce que c'est des femmes qui porte le signe..... ?
Dernière modification par Placeress le mer. mars 17, 2010 12:12 pm, modifié 6 fois.
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
Exactement, si on exige et on vote la laicité dans les endroits gouvernementaux, il faut s'attendre et ne pas chialer de ne pas retrouver le sapin de Noel ou les décorations dans les rues ou les edifices publics.tuberale a écrit : [...]
J'avoue que je suis mêlée avec ta façon de voir cela, d'un côté il y a une ouverture que moi je trouve dangereuse pour l,avenir concernant le voile mais bon ok....chacun sa façon de voir la chose et dans l'autre topic il y a une fermeture assez drastique merci......on peut pas vraiment mélanger les 2 mais ça me fatigue parce que c'est la même femme qui veut fêter son Dieu comme elle le fait avec son voile. Et moi de mon côté, vu mon désir de société laïque je demeure convaincu de la nécessité de tasser quelques affaires pour faire de la place aux autres dans un sens cartésien comme quoi on ne peut avoir pas avoir toujours le beurre et l'argent du beurre. Et en réfléchissant sur ses différences de nos points de vue, je deviens mêlée ben raide, j'espère qu'interviendra un autre topic un moment donné qui inclura ces 2 situations
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Religion Shik

Juifs Hassidiques

Indou, je ne sais pas trop le nom de cette religion

Voile islamiste
Dernière modification par Placeress le mer. mars 17, 2010 12:39 pm, modifié 1 fois.
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
lucide a écrit : [...]
Exactement, si on exige et on vote la laicité dans les endroits gouvernementaux, il faut s'attendre et ne pas chialer de ne pas retrouver le sapin de Noel ou les décorations dans les rues ou les edifices publics.
Bien, c'est pas ça le point...... le point est de changer les congés fériés.... pas d'enlever le sapin dans les établissements gouvernementaux.... qui pour ça..... perso, j'en ferais pas une syncope....
Dans le topic sur les congés fériés, Tubéral ne comprend pas qu'on soit en désaccord pour ça, mais ouvert au voile dans les marchés et les airs publiques....
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
Ce que veux dire Tuberale, je crois, que si on veux demander une société laique on ne peut exiger des congés fériés pour fêtes religieuses. ( Noel, Paques, Action de Graces )Placeress a écrit : [...]
Bien, c'est pas ça le point...... le point est de changer les congés fériés.... pas d'enlever le sapin dans les établissements gouvernementaux.... qui pour ça..... perso, j'en ferais pas une syncope....
Dans le topic sur les congés fériés, Tubéral ne comprend pas qu'on soit en désaccord pour ça, mais ouvert au voile dans les marchés et les airs publiques....
Dernière modification par lucide le mer. mars 17, 2010 1:15 pm, modifié 1 fois.
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
Il me semble qu'un sapin de Noël c'est laïc. Ça représente le Noël très commercial.
Lison de Gatineau
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
À mes yeux, parce que le voile n'est pas seulement un signe religieux mais aussi le signe extérieur de l'inégalité hommes/femmes.Placeress a écrit : [...]
Pourquoi on est plus intolérantes parce que c'est des femmes qui porte le signe..... ?
Les hommes qui portent la kippa, le turban sikh,le chapeau hassidim, le moine bouddhiste au crâne rasé drapé dans sa robe longue ou tout autre signe religieux porté par un homme n'a pas la même portée. Aucun n'est un signe extérieur d'une quelconque supériorité ou suprématie de la femme sur eux. Ce sont seulement des signes ou des uniformes religieux, ils ne symbolisent pas une inégalité entre hommes/femmes comme le fait le voile, le niqab ou la burka.
Le niqab et la burka te choquent mais pas le simple voile ou hijab. Pourtant le hijab, tout en entravant pas les mouvements, est aussi une façon de brimer les femmes. Les hommes ont le droit de sortir tête nue mais pas les femmes. Parce que le voile est le symbole religieux de la soumission de la femme à Allah mais aussi le symbole de l'obéissance qu'elle doit à l'homme.