Publié : ven. mai 25, 2007 5:34 am
Marianne James enviée par Armande Altaï
En 2001, le public découvrait la diva de Star Academy. Aujourd'hui, elle a quitté l'aventure. Elle avoue envier le "job" de Marianne James et sort un nouvel album extravagant... comme elle.
Crédit photo: Jean-Marc Sureau/TF1
'Héroïnes Fantaisie', qui sort le 31 mai, est votre 4e album studio alors que vous chantez depuis les années 60. Pourquoi une telle rareté ?
Parce que je n'en ai toujours fait qu'à ma tête et que je ne supporte aucun diktat, surtout pas celui du goût. Aujourd'hui, il y a du formatage même dans ce qui est soi-disant original. Les arrangements sont les mêmes qu'au temps des yé-yés. J'ai l'impression de ne jamais avoir quitté les cabarets des années 60 !
N'est-ce pas un peu décalé de la part d'une ancienne professeur de chant de Star Academy ?
J'ai accepté ce rôle car on m'a laissée libre de faire travailler les candidats sur de la musique baroque et des titres de Janis Joplin. Mais, au bout de trois ans, je n'y ai plus trouvé mon plaisir.
Nouvelle Star, émission concurrente de M6, suscite-t-elle davantage votre intérêt ?
Une émission qui pousse à l'excellence de l'émotion, c'est formidable. Et le jury est exceptionnel. Marianne James est magnifique quand elle écoute ces jeunes chanter.
Si on vous compare à elle, vous dites...
C'est flatteur. On est toutes les deux des divas. Mais elle n'est pas professeur. Elle a de grandes qualités d'animatrice que je n'ai pas. Mais je l'envie, c'est vrai.
Vous aimez beaucoup Nolwenn Leroy, qui a été, avant Star Ac', une de vos élèves. Vous vous retrouvez en elle ?
Comme moi, elle a souffert du « syndrome Esmeralda » : la femme trop belle, trop talentueuse donc dangereuse, qui se fait cracher dessus. Dans les maisons de disques, on me disait : « Vous êtes trop belle, on préfère Mireille Mathieu. » Aujourd'hui, c'est pareil avec Céline Dion, bien proprette et bien lisse.
Vous donniez des cours dans les années 80 à Liane Foly, Étienne Daho, Juliette Binoche...
Après Star Ac', vous avez monté une école à Paris. Qu'est-ce qui vous pousse à enseigner ?
Mon expérience d'éducatrice chez les religieuses ne m'a jamais quittée. Je donnais des exercices aux enfants atteints de maladies respiratoires. Depuis, je sais que le chant est une force vitale.
Vous avez joué au théâtre avec George Wilson, lu récemment Les Monologues du vagin (2005), chanté dans des comédies musicales. On vous a aussi vue au cinéma. Qui êtes-vous vraiment ?
Je suis une vieille magnifique et indigne qui n'en fait qu'à sa tête. Mes copines me disent qu'à mon âge - j'ai
63 ans - je devrais me couper les cheveux, arrêter de me poudrer et de m'habiller comme une princesse russe du XIXe siècle. Eh bien, non ! Je veux me montrer comme je suis. Tant pis si on me prend pour une folle !
Parlez-nous de vos influences musicales ?
La musique classique est très moderne. C'est ce que j'ai voulu prouver en arrangeant, dans l'album, des thèmes de Haendel, Carl Orff ou Pergolèse. Ce dernier était un compositeur de génie, le rockeur du XVIIIe siècle. Il est mort à 27 ans. Je collectionne aussi des sons qui évoquent des paysages et je les bidouille chez moi sur mes ordinateurs. Un peu comme Björk.
On vous a souvent comparée à Nina Hagen, chanteuse allemande punk qui a cartonné dans les années 80...
En vérité, j'avais lancé le genre bien avant en France. Mais aucune maison de disques n'a osé franchir le pas. Je ne suis pas rancunière. On est très proches aujourd'hui !
par : Caroline DOUTEAU
source: Télé 7 jours
En 2001, le public découvrait la diva de Star Academy. Aujourd'hui, elle a quitté l'aventure. Elle avoue envier le "job" de Marianne James et sort un nouvel album extravagant... comme elle.
Crédit photo: Jean-Marc Sureau/TF1
'Héroïnes Fantaisie', qui sort le 31 mai, est votre 4e album studio alors que vous chantez depuis les années 60. Pourquoi une telle rareté ?
Parce que je n'en ai toujours fait qu'à ma tête et que je ne supporte aucun diktat, surtout pas celui du goût. Aujourd'hui, il y a du formatage même dans ce qui est soi-disant original. Les arrangements sont les mêmes qu'au temps des yé-yés. J'ai l'impression de ne jamais avoir quitté les cabarets des années 60 !
N'est-ce pas un peu décalé de la part d'une ancienne professeur de chant de Star Academy ?
J'ai accepté ce rôle car on m'a laissée libre de faire travailler les candidats sur de la musique baroque et des titres de Janis Joplin. Mais, au bout de trois ans, je n'y ai plus trouvé mon plaisir.
Nouvelle Star, émission concurrente de M6, suscite-t-elle davantage votre intérêt ?
Une émission qui pousse à l'excellence de l'émotion, c'est formidable. Et le jury est exceptionnel. Marianne James est magnifique quand elle écoute ces jeunes chanter.
Si on vous compare à elle, vous dites...
C'est flatteur. On est toutes les deux des divas. Mais elle n'est pas professeur. Elle a de grandes qualités d'animatrice que je n'ai pas. Mais je l'envie, c'est vrai.
Vous aimez beaucoup Nolwenn Leroy, qui a été, avant Star Ac', une de vos élèves. Vous vous retrouvez en elle ?
Comme moi, elle a souffert du « syndrome Esmeralda » : la femme trop belle, trop talentueuse donc dangereuse, qui se fait cracher dessus. Dans les maisons de disques, on me disait : « Vous êtes trop belle, on préfère Mireille Mathieu. » Aujourd'hui, c'est pareil avec Céline Dion, bien proprette et bien lisse.
Vous donniez des cours dans les années 80 à Liane Foly, Étienne Daho, Juliette Binoche...
Après Star Ac', vous avez monté une école à Paris. Qu'est-ce qui vous pousse à enseigner ?
Mon expérience d'éducatrice chez les religieuses ne m'a jamais quittée. Je donnais des exercices aux enfants atteints de maladies respiratoires. Depuis, je sais que le chant est une force vitale.
Vous avez joué au théâtre avec George Wilson, lu récemment Les Monologues du vagin (2005), chanté dans des comédies musicales. On vous a aussi vue au cinéma. Qui êtes-vous vraiment ?
Je suis une vieille magnifique et indigne qui n'en fait qu'à sa tête. Mes copines me disent qu'à mon âge - j'ai
63 ans - je devrais me couper les cheveux, arrêter de me poudrer et de m'habiller comme une princesse russe du XIXe siècle. Eh bien, non ! Je veux me montrer comme je suis. Tant pis si on me prend pour une folle !
Parlez-nous de vos influences musicales ?
La musique classique est très moderne. C'est ce que j'ai voulu prouver en arrangeant, dans l'album, des thèmes de Haendel, Carl Orff ou Pergolèse. Ce dernier était un compositeur de génie, le rockeur du XVIIIe siècle. Il est mort à 27 ans. Je collectionne aussi des sons qui évoquent des paysages et je les bidouille chez moi sur mes ordinateurs. Un peu comme Björk.
On vous a souvent comparée à Nina Hagen, chanteuse allemande punk qui a cartonné dans les années 80...
En vérité, j'avais lancé le genre bien avant en France. Mais aucune maison de disques n'a osé franchir le pas. Je ne suis pas rancunière. On est très proches aujourd'hui !
par : Caroline DOUTEAU
source: Télé 7 jours