Publié : jeu. avr. 28, 2005 5:12 am
Éolianne a écrit
Vu de l'extérieur, pour n'importe quel autre pays, c'est un caprice que de vouloir partir du canada. Après tout, nous ne sommes pas "maltraités", ni opprimés. Pas plus que les autres provinces
Moi aussi j ai peur , mais a la difference que j ai peur que mes enfants de mes enfants ne parlent plus francais.
On a rien a voir avec la realité canadienne
Je te conseille de lire le livre noir de Normand Lester et apres de venir redire qu on est pas un peuple opprimés et qu on est bien traité dans le Canada.
L'histoire du Canada " est tabou" disait Jean Pelletier (patron de Radio-Canada à Normand Lester avant de le suspendre et le congédier.
Et voilà en passant des citations de ceux qui nous aiment si fort au Canada Anglais. Bonne lecture.
«Le Québec me laisse un mauvais goût dans la bouche, selon moi, prenez ces bâtards (bastards) et jetez-les dans l'océan.»
--Jim Karygiannis, député libéral ontarien, propos cités dans The Gazette du 16 septembre 1989.
«Il est temps que les anglophones se réveillent et si les Québécois - les bébés gâtés du Canada - n'aiment pas ça, qu'ils s'en aillent. On se contrefiche (we don't give a damn) de ce que vous avez à dire au Québec. Si vous vous séparez, on ne vous laissera pas partir avec tout le Québec. Vos frontières seront celles d'avant 1867. (…) J'ai parlé à plusieurs Parisiens qui me l'ont dit. Ils ne vous comprennent pas. Vous parlez une langue qui n'est ni du français, ni de l'anglais.»
--Elmer Knutzen, chef du Confederation of Regions Party de l'Ouest, cité par Paul Roy dans La Presse du 8 février 1990, page A2.
«La mentalité traditionnelle de la plupart des Canadiens français (se résume à ceci): superficiels, ils ne s'intéressent qu'à ce qui paraît; pour eux, la réflexion, le courage, la générosité, la loyauté et autres qualités ne comptent pas, en règle générale. (…) La majorité des Canadiens français ruraux traditionnels ont la mentalité de peuples du tiers monde. Ils sont obnubilés pas leur obsession sexuelle alors qu'ils semblent n'avoir aucune soif de connaissance. (…) La plupart d'entre eux sont complètement incapables de réflexion. Ils ne font que répéter slogans ou idées à la mode. (…) Leur ignorance est révoltante! (…) Québec est un État policier. Il n'y existe ni liberté de presse ni liberté de parole. Les journaux anglais, les stations de radio et de télévision anglaises y appartiennent à des Franco-Canadiens. L'Office de la langue française, cette organisation ridicule, pompeuse et fanatique, y contrôle l'usage du français. Il faut converser, lire, écrire et même penser en français.»
--Yolanda East, ancienne fonctionnaire fédérale et écrivaine, citée par Paul Roy dans La Presse du 9 mars 1990, page B1.
«Les séparatistes ne sont pas tous des racistes et des criminels.»
--Jean Chrétien, premier ministre du Canada, en réaction à la déclaration du député fédéral John Nunziata à l'effet que les séparatistes étaient tous des traîtres et des racistes. 22 avril 1990.
«Le Québec est comme un pays du tiers monde où il n'y a pas de défense pour les individus.»
--May Cutler, mairesse de Westmount, propos tenus à la radio de CBC, 1991.
«Les Canadiens doivent dire d'une même voix (aux Québécois): "Non, vous ne partez pas." (…) Si un petit groupe isolé d'entre vous souhaite retourner en France, nous allons vous trouver un bateau. Et si vous voulez avoir bien à vous un petit bout de ce pays, on vous découpera une part de 10 000 ou 1000 milles carrés. (…) À chaque fois que je prends une boîte de céréales, je dois la tourner pour trouver de l'anglais. On voit ici des panneaux routiers en français alors que bien peu de personnes parlent français dans le coin. Je pense que nous avons fait des efforts considérables pour les satisfaire.»
--J.P. Bryan, président de Gulf Canada Resources Ltd., propos tenus devant 700 cadres du secteur pétrolier à Calgary qui applaudirent ses propos chaleureusement. Propos cités dans La Presse du 11 juin 1996, page B1.
«Ils se plaignent et gémissent et endommagent notre économie. Ils complotent et combinent et rêvent de créer un état ethnocentrique francophone. Ils réécrivent l'histoire. Ils créent de toutes pièces des revendications pour les injustices récentes. Ils irritent les Canadiens anglais pour aider leur cause. Ils sont, en un mot, méprisables (despicable).»
--Diane Francis, rédactrice en chef du Financial Post, le journal d'affaires le plus influent du Canada anglais, le 4 juillet 1996. Un groupe de pression anglophone trouva le courage de porter plainte contre Francis auprès du Conseil de presse de l'Ontario, le 21 mai 1996. Ils affirmèrent que ses éditoriaux étaient truffés «d'erreurs grossières, de fausses représentations et d'affirmations gratuites.» Aucune suite n'est donnée à la plainte.
«Le séparatisme québécois n'est pas une lutte pour l'auto-détermination. C'est une conspiration raciale qui a piétiné les droits humains, le fair-play, l'économie du Québec et la démocratie. Les séparatistes devraient être traités comme l'élite impitoyable qu'ils sont. (…) Les séparatistes ont triché. Ont menti. Ont caché les faits. Ont réécrit l'histoire. (…) Ont annulé des votes de façon frauduleuse pour ensuite cacher leur crime. Ils ont tripatouillé avec les forces armées de la nation. Ont arraché leurs droits civils aux anglophones et aux allophones depuis plus de trois décennies. Ont fait exprès pour chasser des anglophones du Québec. Ont adopté des lois qui légalisent les discriminations dans les domaines de l'emploi et de l'éducation.»
--Encore cette chère madame Francis, dans son livre «Fighting for Canada», publié en 1996. Au sujet de la soi-disant discrimination dans le domaine de l'éducation, il est intéressant de souligner que la communauté anglo-québécoise possède trois universités pour une population de moins d'un million de personnes. Celles-ci reçoivent 23,6% des subventions du Québec et 36,7% des subventions fédérales (malgré le fait que les Anglo-Québécois ne représentent que 8,8% de la population de la province). Comme discrimination, on a vu mieux.
«Il y a un parallèle entre ce qui est arrivé en Europe et ce qui se produit ici. (Les nazis) ont d'abord fondé un parti, puis ils ont infiltré les syndicats et les institutions avant de se trouver un leader charismatique. Ce qui se produit aujourd'hui (au Québec) correspond à ce qui s'est produit en Allemagne avant la guerre. Maintenant, on est en train de passer à la purification ethnique. (…) Hitler, lui, était fou; je ne pense pas que Bouchard le soit.»
--Anna Terrena, députée libérale fédérale de Vancouver, propos cités dans le Vancouver Sun, juillet 1996. Il semblerait que le fait de tenir des propos calomnieux et racistes à l'égard du Québec et de son chef démocratiquement élu ne cause pas de problème majeur puisque le premier ministre du Canada, Jean Chrétien, n'a pas demandé à Terrena de retirer ses propos ou même de s'excuser. Il lui a simplement demandé de ne pas récidiver.
«Si les membres du PQ s'indignent quand je décris leur parti comme néofasciste, laissez-les faire. (…) la culture francophone en elle-même n'est pas aussi intrinsèquement démocratique que les cultures basées sur les traditions britanniques. Si les séparatistes obtiennent leur État un jour, ce sera un pays désagréable, bureaucratique, étatiste et intolérant.»
--Barbara Amiel, citée dans le magazine MacLeans's, juin 1997. Madame Amiel est l'épouse de Conrad Black, fondateur du Financial Post. Tout discours raciste diabolise le groupe-cible tout en se donnant à soi-même toutes les vertus.
«Le Québec veut un état ethnique du XIXe siècle, mais les chefs et les intellectuels essaient de l'emballer dans des notions de société pluraliste de la fin du XXe siècle.»
--Vivian Rakoff, psychiatre de Toronto qui dressa un portrait psychologique dévastateur du premier ministre du Québec, Lucien Bouchard, sans jamais l'avoir rencontré (on découvrit par la suite que le gouvernement fédéral y avait contribué financièrement). Comme le démontre la citation ci-dessus, le bon docteur va même jusqu'à psychanalyser le Québec dans son ensemble! Propos rapportés dans le Globe and Mail du 25 août 1997, page A1.
«Ce pays avait une politique non-discriminatoire d'immigration. Il est clair que le Québec tente de bâtir une enclave ethnocentrique francophone grâce à une méthode de sélection attentive des immigrants. (…) Le gouvernement fédéral est assis, silencieusement, et regarde les séparatistes enfoncer leur projet dans la gorge des Canadiens en imposant des politiques d'immigration racistes et discriminatoires.»
--Gerry Weiner, ancien ministre conservateur de l'Immigration, propos tenus lors d'une conférence de presse à Ottawa, le 28 août 1997. Notons que la politique d'immigration du Québec avait été adoptée par le gouvernement du Parti libéral alors que Weiner était ministre et qu'il ne l'a jamais dénoncée avant l'élection du Parti québécois.
«Les Québécois possèdent d'immenses richesses mais, génération après génération, ils n'ont pas su exploiter pleinement ces dons à cause de l'aspect rétrograde de leur personnalité culturelle collective.»
--Pierre Elliott Trudeau, ancien premier ministre canadien, février 1998.
http://www.republiquelibre.org/cousture/HAINE.HTM
MORDECAI RICHLER
ET LA PROPAGANDE ANTI-QUÉBÉCOISE
Il existe chez certains anglophones du Canada une culture "anti-québécoise". Il ne s'agit pas de tous les anglophones, bien sûr, mais plusieurs se sentent menacés par le nationalisme québécois et les efforts du gouvernement du Québec pour préserver et promouvoir la langue et la culture françaises dans cet océan d'anglophones qu'est l'Amérique du Nord. La communauté anglophone de Montréal en particulier, qui fut longtemps la plus riche et la plus prestigieuse du pays, est amère et nostalgique en se souvenant des "good old days" et éprouve beaucoup de colère en voyant ce Québec moderne post-Révolution tranquille qu'elle ne domine plus.
Le mouvement a eu plusieurs prestigieux ténors au cours des années. L'écrivain montréalais Mordecai Richler est un excellent exemple et un important porte-parole de cette culture (ou de cette anti-culture) qui n'est pas née d'hier mais qui persiste encore en ce début de XXIe siècle. Voici trois articles de journaux portant sur cet individu ainsi qu'un extrait de l'excellent livre de Normand Lester, des textes qui illustrent bien le phénomène.
La Presse, mardi le 17 septembre 1991, pages A1-A2.
MORDECAI RICHLER SE DÉCHAÎNE CONTRE LE QUÉBEC FRANÇAIS
par Gérald Leblanc
Hier matin, à la une de The Gazette, on me décrivait comme un Québécois de marque. Cet honneur inattendu me venait de Mordecai Richler, une des meilleures plumes du Québec, qui avait daigné m'inclure dans sa liste de francophones antisémites.
Le tout dans un article du prestigieux magazine The New Yorker, dont notre rival anglophone avait obtenu un exemplaire en primeur. Il a fallu attendre le début de l'après-midi pour aller aux sources. Au kiosque de la rue Saint-Jacques, le vendeur était au courant: "Oui, oui, nous venons de le recevoir et l'article de Mordecai Richler est dedans."
Tout un article en effet : une quarantaine de pages sous la rubrique "Reporter at large" qu'on pourrait traduire par Témoins en liberté. Le prestigieux magazine invite ainsi un auteur reconnu à décrire son coin de planète. On lui a versé 40 000$ US pour son portrait du Québec contemporain.
Rejoint par téléphone hier, Mordecai Richler a confirmé qu'il s'agissait d'un chapitre de son livre sur le Québecqui paraîtra le printemps prochain. S'il faut en juger par l'avant-goût du New Yorker, le Québec mettra du temps à réparer la mauvaise réputation que lui aura faite son propre enfant. The Gazette avait bien raison de souligner hier le double coup porté à Montréal : l'effondrement du stade et le déchaînement de Mordecai Richler.
Ce dernier est un auteur juif de Montréal, qui a décrit son quartier de la rue Saint-Urbain avec le même talent que Michel Tremblay a fait revivre le Plateau Mont-Royal. Il a déjà signé plusieurs essais, rarement favorables au Québec français, dans les grandes publications américaines: Harper, Atlantic, New York Times… Voici ce qu'il écrit du Québec, où il vit toujours dans sa résidence en Estrie ou son appartement à Montréal.
"Peu importe l'issue du référendum, si le Québec en tient un autre, le déclin de Montréal continuera. Les Anglo-Québécois - les jeunes bilingues en particulier - continueront à s'en aller parce qu'ils ne se sentent pas désirés. Et l'on peut entrevoir à l'horizon une séparation de facto, un Québec homogène de francophones qu'auront quittés les immigrants les mieux qualifiés, en route vers des sociétés plus tolérantes où l'on peut envoyer ses enfants à l'école de son choix."
Ce paragraphe, qui paraît à la toute fin de l'article du New Yorker, résume assez bien le fil conducteur du portrait que fait Richler du Québec: une société où l'on brime les droits individuels, où les vigilantes patrouillent les rues pour dénoncer les coupables à la police de la langue.
Quand je lui fait remarquer qu'à Halifax, St.John, Hamilton, Calgary ou Victoria, tous les enfants vont à l'école anglaise à moins de se payer une école privée, Mordecai Richler répond: "Ce n'est pas la même chose puisqu'ils étudient en anglais, la langue des oppurunités, la lingua franca de l'Amérique."
Contrairement à ses concitoyens juifs de Montréal, Richler est convaincu que les juifs auraient choisi l'anglais même si on ne leur avait pas fermé l'école française, parce que l'anglais est la langue du succès et de l'avancement.
--Mais alors les Franco-Québécois sont condamnés à l'échec s'il faut permettre aux immigrants de choisir, en sachant qu'ils choisiront tous l'anglais?
--Non, je suis d'accord pour protéger le français mais il faut trouver d'autres moyens que celui de brimer les droits, il faut respecter les autres.
Bref, arrangez-vous avec vos troubles!
L'article de Richler s'intitule Inside/Outside (intérieur/extérieur), une référence directe à la distinction faite par les Libéraux de Robert Bourassa pour se sortir de l'impasse de l'affichage commercial.
C'est la grogne suscitée chez les Anglo-Montréalais par cette volte-face des Libéraux sur l'affichage qui transpire à travers le portrait de Richler. Un article fourre-tout, où les références les plus précises voisinent les erreurs de fait (comme le coiffeur de Bourassa, qui a disparu en 76) et les inventions de romancier (Henripin comme chou-chou des indépendantistes des années 70).
Au-delà des événements récents (loi 178, Parti Égalité, Meech, Oka…), le chroniqueur trouve le moyen de ressusciter la querelle du Labrador et le chanoine Groulx. C'est pour lui l'occasion d'y aller d'un grossier commentaire, qu'aucun de ses antisémites favoris n'oseraient se permettre sur les femmes hassidiques.
"Ce pénible niveau de reproduction, basé, me semble-t-il, sur la notion que les femmes étaient des truies, a été encouragé par le chanoine Groulx, le champion de la revanche des berceaux."
Quand je lui ai fait remarquer que je n'ai jamais écrit la citation qu'il m'attribue (je n'ai rien dit contre les juifs, juste contre les juifs anglophones), il s'excuse en ajoutant qu'il avait lu cela dans le quotidien The Gazette.
Bref, tous les phantasmes et toutes les obsessions du sexagénaire y passent et c'est le Québec qui écope. Le célèbre écrivain dit avoir beaucoup travaillé pour ce grand reportage. Il y a effectivement consacré plus d'un an, puisque le récit commence et se termine chez Woodie, un bar de la rue Bishop dont le propriétaire a fait faillite et qui est demeuré fermé depuis un an.
Au tout début de son récit, Richler fait en effet état de la présence des "vigilantes" (les zélotes qui sillonnent Montréal pour dénoncer à la police de la langue les manquements à la loi 178) chez Woodie. Et, plus loin, il décrit le Woodie's Pub comme le point de ralliement des journalistes américains qui viennent s'informer sur le Québec.
Mordecai Richler est convaincu d'avoir présenté une image réaliste de Montréal et du Québec (a fair portrait), le reflet de ce qu'il sent profondément. C'est sans doute vrai et c'est sans doute aussi vrai qu'il est profondément attaché à Montréal, mais c'est triste que le message transmis aux Américains soit celui d'une haine que rien ne semble pouvoir apaiser.
Alors que Gabriel Beitel, un autre juif de Montréal, vient de signer un merveilleux documentaire sur les Hassidiques d'Outremont, Richler nous ramène aux vieilles querelles et aux vieux préjugés. Il fait écho à une morosité rancunière qui a gagné les Anglo-Québécois depuis l'affaire de la loi 178 sur l'affichage.
Le malheur, c'est que son histoire sera celle qu'on lira aux États-Unis. C'était ainsi dans le passé et il semble hélas qu'on doive s'habituer à ce que les adversaires du Québec français soient souvent les seuls qui aient accès aux médias américains. C'est le côté triste et douloureux de la prose de Mordecai Richler, toujours aussi bon écrivain et toujours aussi fermé aux aspirations du Québec français.
La Presse, jeudi le 12 mars 1992, pages A1-A2.
RICHLER : LES ANGLOPHONES ONT LIBÉRÉ LA "TRIBU" FRANCOPHONE
par Maurice Girard, Presse canadienne, Ottawa
Les Québécois ne forment qu'une "tribu", dont l'émancipation dans le monde moderne tient à la magnanimité des anglophones.
Mordecai Richler récidive. Dans une interview diffusée mardi à l'émission The Journal, de la chaîne CBC, l'écrivain anglo-montréalais a tenu de sévères propos sur le compte des francophones, qu'il ne semble pas porter en haute estime.
Non seulement les Québécois sont-ils "beaucoup plus" antisémites que les Canadiens anglais, affirme-t-il en disant s'appuyer sur trois études "sérieuses", mais ils ont réussi à communiquer au reste du pays leur "paranoïa" avec leurs demandes "ridicules" alors qu'ils devraient être si reconnaissants de leur condition actuelle.
"En dépit de ce qu'ils disent quand ils affirment que nous sommes tous des Québécois, ils ne sont pas vraiment sincères. C'est une société tribale… Je regrette profondément que nous soyons enfoncés dans le bourbier du tribalisme. Les Canadiens français sont devenus tellement révoltés que c'est à n'y rien comprendre puisqu'ils n'ont été que bien traités par le reste du Canada", a soutenu M. Richler, interviewé par la journaliste Barbara Frumm.
"Nous nous laissons emporter par leur paranoïa. N'eût été du Canada anglais, qui a servi de tampon en laissant au Québec son code civil et ses lois linguistiques, la province serait devenue depuis des années une autre Louisiane. Donc, le Canada anglais, en particulier ses élites, a embrassé la culture québécoise et a tout fait pour la mettre à l'abris", a-t-il ajouté.
Dans quelques semaines, M. Richler doit publier son prochain ouvrage - O Canada, O Québec - consacré, selon le mot de l'interviewer, à ses "lamentations" sur la législation linguistique québécoise, qui couvrirait le Québec "de ridicule à travers le monde". Il reprend, en l'étoffant, son article de 40 pages, publié l'automne dernier dans le magasine américain The New Yorker.
De retour en 1972 d'un séjour de 20 ans à l'étranger, M. Richler est revenu s'établir à Montréal, qu'il a trouvé profondément transformée par la Révolution tranquille et l'émancipation du nationalisme, qui conduire quatre ans plus tard à l'élection du Parti québécois.
Aujourd'hui, M. Richler se sent bien seul dans une ville qui a perdu, dit-il, 250 000 anglophones et que l'indépendance menace de transformer "en un Québec bourdoufflé". "Ce ne sont pas les francophones qui sont menacés de disparition, mais les anglophones et les allophones", a-t-il soutenu.
Il affirme croire à l'autodétermination du Québec mais il ne prétend cependant pas faire œuvre utile par la publication de sa prochaine thèse linguistique. Il ne veut que se soulager de ses frustrations, peu importe les conséquences.
Dans un échange avec l'animatrice, il affirmera faire une distinction entre les élites "auto-destructrices" du Québec et le citoyen ordinaire. Ce qui l'amène à prédire "qu'une majorité ne votera pas pour l'indépendance parce qu'elle entrevoit son avenir dans un Canada plus large et que la vision de Trudeau reste toujours crédible. J'ai confiance dans la majorité des Canadiens français." Dommage, déplore-t-il, qu'il n'y ait personne au Québec pour diriger les forces fédéralistes.
(Suite à cet événement, plusieurs membres de la communauté juive de Montréal, dont madame Nancy Neamtan, directrice-générale du Regroupement pour la relance économique et sociale du Sud-Ouest de Montréal, ont pris la parole pour se dissocier de ses propos qu'ils qualifient de "racistes" et "d'anti-québécois". Une dame d'origine juive nommée Betty Cohen, ayant vécu 16 ans dans le même quartier que Richler, affirme n'avoir JAMAIS été victime d'antisémitisme et invite l'écrivain à se taire. Ces lettres sont publiées dans l'édition du 20 mars 1992 de La Presse.)
La Presse, vendredi le 21 juin 1996, pages A1-A2.
LES QUÉBÉCOIS FRANCOPHONES EXCLUS DU CONCOURS DE RICHLER
Par Paul Roy
L'écrivain québécois Mordecai Richler, qui ne rate pas une occasion de dénoncer le "tribalisme" et la "xénophobie" des nationalistes québécois, a lancé hier un concours littéraire destiné à tous les écrivains québécois d'origine autre que canadienne-française. Une bourse de 3000$ ira au lauréat.
Initialement, les œuvres soumises au concours "Le prix Parizeau" devaient l'être en anglais. Mais M. Richler, qui n'a parlé qu'anglais lors de sa conférence de presse, s'est ravisé quand un journaliste lui a rappelé qu'il y avait au Québec des écrivains d'origine italienne, chinoise ou autre qui écrivaient en français.
Celui qui se proclame "président fondateur de la Société de l'impure laine" acceptera donc que ces écrivains soumettent leurs œuvres en français.
--Mais moi, à titre de pure laine, je suis exclus? S'est enquis le représentant de La Presse.
--C'est exact, de répondre M. Richler.
Une journaliste d'une station de radio anglophone lui a alors soumis le dilemme suivant: "Je suis moitié pure laine, moitié anglophone, est-ce que j'ai le droit de participer?"
"Vous pourrez soumettre une demi-œuvre", lui a-t-il répondu.
L'auteur de The Apprenticeship of Duddy Kravitz et de plusieurs autres succès littéraires dit avoir donné le nom de l'ex-premier ministre du Québec à son prix pour fustiger la remarque de M. Parizeau sur le "vote ethnique", le soir du référendum du 30 octobre dernier.
--Mais le référendum, c'était il y a huit mois, alors pourquoi lacer ce concours maintenant? S'est-il fait demander.
--J'ai passé un long moment à l'étranger. Et puis, l'organisation a pris un certain temps.
Son initiative risque-t-elle d'être perçue comme de la provocation? "Notre seule existence (les non-pure laine) constitue une provocation", répond-il.
--Que faudrait-il pour apaiser votre colère à l'endroit des Canadiens français: pendre M. Parizeau, l'emprisonner? lui avons-nous demandé.
--Je n'en veux pas aux Canadiens français, juste aux nationalistes et aux séparatistes.
Les modalités du concours n'ont pas été annoncées. Mais hier, M. Richler a dévoilé les noms de deux des trois juges qui évalueront les œuvres soumises - le troisième sera nommé plus tard. Il s'agit de l'écrivain William Weintraub et de Peter Duffield, que M. Richler a décrit comme un "ex-apparatchik" du Conseil des arts du Canada.
Leur décision sera annoncée fin octobre, début novembre, a indiqué hier M. Richler, qui contribuera personnellement à la bourse de 3000$.
MENTEZ, MENTEZ! IL RESTERA TOUJOURS QUELQUE CHOSE!
Extrait de "LE LIVRE NOIR DU CANADA ANGLAIS", excellent ouvrage rédigé par Normand Lester, publié en 2001 chez Les Intouchables, p. 18 à 21.
Pierre Foglia nous rappelait dans une chronique récente que Mordecai Richler avait informé ses lecteurs du Atlantic Monthly que, au soir de la victoire du Parti québécois en 1976, ses jeunes membres chantaient "Tomorrow belongs to us… the chilling Hitler Youth song from Cabaret"… Extraordinaire coup de propagande! Peut-on imaginer quelque chose de plus diffamant?
Les nazis du Parti québécois ont fait leurs les chants des Jeunesses hitlériennes! Quelle grossière imposture! Ce chant, qui a été composé aux États-Unis expressément pour le film Cabaret, n'a jamais fait partie du répertoire des Jeunesses hitlériennes; et il n'a rien à voir, non plus, avec le slogan musical du compositeur québécois Stéphane Venne, À partir d'aujourd'hui, demain nous appartient. Proposé au PQ pour sa campagne électorale de 1976, après avoir été refusé par le Mouvement Desjardins, le jingle connaîtra un franc succès, et sera dès lors repris dans toutes les assemblées du PQ. Mais la perfidie est trop accrocheuse pour être abandonnée. Richler n'a que faire de la vérité quand il s'agit de salir le Québec :
"Cela n'a pas empêché Mordecai de répéter son histoire en entrevue à CBC. Et la revue américaine Commentary, dans un grand article sur l'antisémitisme québécois signé par deux profs de McGill, Ruth Wisse et Irwin Cutler, de rapporter cette même affaire de "Nazi party song from Cabaret that had unfortunately been adopted as a French Canadian nationalist anthem". (Pierre Foglia, La Presse, 16 décembre 2000).
Stéphane Venne a envoyé la partition de sa chanson et celle de Cabaret aux deux auteurs pour leur démontrer qu'il n'y avait aucun rapport entre elles, qu'ils étaient les complices d'une mystification injurieuse, d'une diffamation. Pensez-vous que Ruth Wisse et Irwin Cutler se sont excusés, qu'ils ont envoyé un rectificatif à Commentary? Pas du tout. Ils ont répondu à Venne qu'ils maintenaient leurs conclusions. Irwin Cutler est le député libéral fédéral de Mont-Royal; ancien directeur du programme des droits de la personne à l'Université McGill, il a aussi été professeur à Harvard et à Yale, et il est docteur honoris causa de cinq universités. Qui va mettre en doute l'honnêteté intellectuelle d'une telle sommité?
"Un des buts avoués de la rébellion des patriotes en 1837-38, était d'étrangler tous les Juifs du Haut et du Bas-Canada, et de confisquer leurs biens." (Extrait de "OH CANADA! OH QUEBEC! Requiem for a divided country" de Mordecai Richler, 1992).
L'accusation de Richler est affreuse; elle calomnie un mouvement authentiquement progressiste et son chef, Louis-Joseph Papineau, l'homme qui avait piloté à l'Assemblée législative, en 1832, une loi qui accordait aux Juifs leurs pleins droits civiques et politiques. Une première dans l'Empire britannique. L'Angleterre s'inspirera d'ailleurs de cette loi lorsqu'elle décidera d'accorder les mêmes droits aux Juifs anglais, en 1859. Et sur quoi se fonde Richler pour lancer une accusation aussi grave? Il ne cite aucun document. Aucun texte. Rien.
(…)
Qu'à cela ne tienne… L'immonde ragot de Richler se répandra comme du chiendent! Dans un hebdomadaire culturel de Montréal, un certain M.J. Milloy fera de Louis-Joseph Papineau le précurseur du Cambodgien Pol Pot dont, comme on le sait, le régime génocidaire a fait deux millions de morts.
(L'auteur de ce bouquin, Normand Lester, était journaliste à Radio-Canada. Il fut suspendu par la télévision d'état lors de la parution de son livre, sous prétexte qu'il entachait son objectivité et sa neutralité. Il est plus probable que le gouvernement fédéral a voulu se débarasser d'un employé qui refusait de s'adonner à l'un des objectifs avoués de la chaîne de télévision ; la promotion de l'unité canadienne.
Mordecai Richler est décédé au courant de l'an 2001. Il a été applaudi au Canada anglais comme l'un des meilleurs écrivains canadiens modernes et un grand libre-penseur. Ses propos politiques racistes ont tout simplement été qualifiés de "polémiques".
ps : merci a Germain R.
Vu de l'extérieur, pour n'importe quel autre pays, c'est un caprice que de vouloir partir du canada. Après tout, nous ne sommes pas "maltraités", ni opprimés. Pas plus que les autres provinces
Moi aussi j ai peur , mais a la difference que j ai peur que mes enfants de mes enfants ne parlent plus francais.
On a rien a voir avec la realité canadienne
Je te conseille de lire le livre noir de Normand Lester et apres de venir redire qu on est pas un peuple opprimés et qu on est bien traité dans le Canada.
L'histoire du Canada " est tabou" disait Jean Pelletier (patron de Radio-Canada à Normand Lester avant de le suspendre et le congédier.
Et voilà en passant des citations de ceux qui nous aiment si fort au Canada Anglais. Bonne lecture.
«Le Québec me laisse un mauvais goût dans la bouche, selon moi, prenez ces bâtards (bastards) et jetez-les dans l'océan.»
--Jim Karygiannis, député libéral ontarien, propos cités dans The Gazette du 16 septembre 1989.
«Il est temps que les anglophones se réveillent et si les Québécois - les bébés gâtés du Canada - n'aiment pas ça, qu'ils s'en aillent. On se contrefiche (we don't give a damn) de ce que vous avez à dire au Québec. Si vous vous séparez, on ne vous laissera pas partir avec tout le Québec. Vos frontières seront celles d'avant 1867. (…) J'ai parlé à plusieurs Parisiens qui me l'ont dit. Ils ne vous comprennent pas. Vous parlez une langue qui n'est ni du français, ni de l'anglais.»
--Elmer Knutzen, chef du Confederation of Regions Party de l'Ouest, cité par Paul Roy dans La Presse du 8 février 1990, page A2.
«La mentalité traditionnelle de la plupart des Canadiens français (se résume à ceci): superficiels, ils ne s'intéressent qu'à ce qui paraît; pour eux, la réflexion, le courage, la générosité, la loyauté et autres qualités ne comptent pas, en règle générale. (…) La majorité des Canadiens français ruraux traditionnels ont la mentalité de peuples du tiers monde. Ils sont obnubilés pas leur obsession sexuelle alors qu'ils semblent n'avoir aucune soif de connaissance. (…) La plupart d'entre eux sont complètement incapables de réflexion. Ils ne font que répéter slogans ou idées à la mode. (…) Leur ignorance est révoltante! (…) Québec est un État policier. Il n'y existe ni liberté de presse ni liberté de parole. Les journaux anglais, les stations de radio et de télévision anglaises y appartiennent à des Franco-Canadiens. L'Office de la langue française, cette organisation ridicule, pompeuse et fanatique, y contrôle l'usage du français. Il faut converser, lire, écrire et même penser en français.»
--Yolanda East, ancienne fonctionnaire fédérale et écrivaine, citée par Paul Roy dans La Presse du 9 mars 1990, page B1.
«Les séparatistes ne sont pas tous des racistes et des criminels.»
--Jean Chrétien, premier ministre du Canada, en réaction à la déclaration du député fédéral John Nunziata à l'effet que les séparatistes étaient tous des traîtres et des racistes. 22 avril 1990.
«Le Québec est comme un pays du tiers monde où il n'y a pas de défense pour les individus.»
--May Cutler, mairesse de Westmount, propos tenus à la radio de CBC, 1991.
«Les Canadiens doivent dire d'une même voix (aux Québécois): "Non, vous ne partez pas." (…) Si un petit groupe isolé d'entre vous souhaite retourner en France, nous allons vous trouver un bateau. Et si vous voulez avoir bien à vous un petit bout de ce pays, on vous découpera une part de 10 000 ou 1000 milles carrés. (…) À chaque fois que je prends une boîte de céréales, je dois la tourner pour trouver de l'anglais. On voit ici des panneaux routiers en français alors que bien peu de personnes parlent français dans le coin. Je pense que nous avons fait des efforts considérables pour les satisfaire.»
--J.P. Bryan, président de Gulf Canada Resources Ltd., propos tenus devant 700 cadres du secteur pétrolier à Calgary qui applaudirent ses propos chaleureusement. Propos cités dans La Presse du 11 juin 1996, page B1.
«Ils se plaignent et gémissent et endommagent notre économie. Ils complotent et combinent et rêvent de créer un état ethnocentrique francophone. Ils réécrivent l'histoire. Ils créent de toutes pièces des revendications pour les injustices récentes. Ils irritent les Canadiens anglais pour aider leur cause. Ils sont, en un mot, méprisables (despicable).»
--Diane Francis, rédactrice en chef du Financial Post, le journal d'affaires le plus influent du Canada anglais, le 4 juillet 1996. Un groupe de pression anglophone trouva le courage de porter plainte contre Francis auprès du Conseil de presse de l'Ontario, le 21 mai 1996. Ils affirmèrent que ses éditoriaux étaient truffés «d'erreurs grossières, de fausses représentations et d'affirmations gratuites.» Aucune suite n'est donnée à la plainte.
«Le séparatisme québécois n'est pas une lutte pour l'auto-détermination. C'est une conspiration raciale qui a piétiné les droits humains, le fair-play, l'économie du Québec et la démocratie. Les séparatistes devraient être traités comme l'élite impitoyable qu'ils sont. (…) Les séparatistes ont triché. Ont menti. Ont caché les faits. Ont réécrit l'histoire. (…) Ont annulé des votes de façon frauduleuse pour ensuite cacher leur crime. Ils ont tripatouillé avec les forces armées de la nation. Ont arraché leurs droits civils aux anglophones et aux allophones depuis plus de trois décennies. Ont fait exprès pour chasser des anglophones du Québec. Ont adopté des lois qui légalisent les discriminations dans les domaines de l'emploi et de l'éducation.»
--Encore cette chère madame Francis, dans son livre «Fighting for Canada», publié en 1996. Au sujet de la soi-disant discrimination dans le domaine de l'éducation, il est intéressant de souligner que la communauté anglo-québécoise possède trois universités pour une population de moins d'un million de personnes. Celles-ci reçoivent 23,6% des subventions du Québec et 36,7% des subventions fédérales (malgré le fait que les Anglo-Québécois ne représentent que 8,8% de la population de la province). Comme discrimination, on a vu mieux.
«Il y a un parallèle entre ce qui est arrivé en Europe et ce qui se produit ici. (Les nazis) ont d'abord fondé un parti, puis ils ont infiltré les syndicats et les institutions avant de se trouver un leader charismatique. Ce qui se produit aujourd'hui (au Québec) correspond à ce qui s'est produit en Allemagne avant la guerre. Maintenant, on est en train de passer à la purification ethnique. (…) Hitler, lui, était fou; je ne pense pas que Bouchard le soit.»
--Anna Terrena, députée libérale fédérale de Vancouver, propos cités dans le Vancouver Sun, juillet 1996. Il semblerait que le fait de tenir des propos calomnieux et racistes à l'égard du Québec et de son chef démocratiquement élu ne cause pas de problème majeur puisque le premier ministre du Canada, Jean Chrétien, n'a pas demandé à Terrena de retirer ses propos ou même de s'excuser. Il lui a simplement demandé de ne pas récidiver.
«Si les membres du PQ s'indignent quand je décris leur parti comme néofasciste, laissez-les faire. (…) la culture francophone en elle-même n'est pas aussi intrinsèquement démocratique que les cultures basées sur les traditions britanniques. Si les séparatistes obtiennent leur État un jour, ce sera un pays désagréable, bureaucratique, étatiste et intolérant.»
--Barbara Amiel, citée dans le magazine MacLeans's, juin 1997. Madame Amiel est l'épouse de Conrad Black, fondateur du Financial Post. Tout discours raciste diabolise le groupe-cible tout en se donnant à soi-même toutes les vertus.
«Le Québec veut un état ethnique du XIXe siècle, mais les chefs et les intellectuels essaient de l'emballer dans des notions de société pluraliste de la fin du XXe siècle.»
--Vivian Rakoff, psychiatre de Toronto qui dressa un portrait psychologique dévastateur du premier ministre du Québec, Lucien Bouchard, sans jamais l'avoir rencontré (on découvrit par la suite que le gouvernement fédéral y avait contribué financièrement). Comme le démontre la citation ci-dessus, le bon docteur va même jusqu'à psychanalyser le Québec dans son ensemble! Propos rapportés dans le Globe and Mail du 25 août 1997, page A1.
«Ce pays avait une politique non-discriminatoire d'immigration. Il est clair que le Québec tente de bâtir une enclave ethnocentrique francophone grâce à une méthode de sélection attentive des immigrants. (…) Le gouvernement fédéral est assis, silencieusement, et regarde les séparatistes enfoncer leur projet dans la gorge des Canadiens en imposant des politiques d'immigration racistes et discriminatoires.»
--Gerry Weiner, ancien ministre conservateur de l'Immigration, propos tenus lors d'une conférence de presse à Ottawa, le 28 août 1997. Notons que la politique d'immigration du Québec avait été adoptée par le gouvernement du Parti libéral alors que Weiner était ministre et qu'il ne l'a jamais dénoncée avant l'élection du Parti québécois.
«Les Québécois possèdent d'immenses richesses mais, génération après génération, ils n'ont pas su exploiter pleinement ces dons à cause de l'aspect rétrograde de leur personnalité culturelle collective.»
--Pierre Elliott Trudeau, ancien premier ministre canadien, février 1998.
http://www.republiquelibre.org/cousture/HAINE.HTM
MORDECAI RICHLER
ET LA PROPAGANDE ANTI-QUÉBÉCOISE
Il existe chez certains anglophones du Canada une culture "anti-québécoise". Il ne s'agit pas de tous les anglophones, bien sûr, mais plusieurs se sentent menacés par le nationalisme québécois et les efforts du gouvernement du Québec pour préserver et promouvoir la langue et la culture françaises dans cet océan d'anglophones qu'est l'Amérique du Nord. La communauté anglophone de Montréal en particulier, qui fut longtemps la plus riche et la plus prestigieuse du pays, est amère et nostalgique en se souvenant des "good old days" et éprouve beaucoup de colère en voyant ce Québec moderne post-Révolution tranquille qu'elle ne domine plus.
Le mouvement a eu plusieurs prestigieux ténors au cours des années. L'écrivain montréalais Mordecai Richler est un excellent exemple et un important porte-parole de cette culture (ou de cette anti-culture) qui n'est pas née d'hier mais qui persiste encore en ce début de XXIe siècle. Voici trois articles de journaux portant sur cet individu ainsi qu'un extrait de l'excellent livre de Normand Lester, des textes qui illustrent bien le phénomène.
La Presse, mardi le 17 septembre 1991, pages A1-A2.
MORDECAI RICHLER SE DÉCHAÎNE CONTRE LE QUÉBEC FRANÇAIS
par Gérald Leblanc
Hier matin, à la une de The Gazette, on me décrivait comme un Québécois de marque. Cet honneur inattendu me venait de Mordecai Richler, une des meilleures plumes du Québec, qui avait daigné m'inclure dans sa liste de francophones antisémites.
Le tout dans un article du prestigieux magazine The New Yorker, dont notre rival anglophone avait obtenu un exemplaire en primeur. Il a fallu attendre le début de l'après-midi pour aller aux sources. Au kiosque de la rue Saint-Jacques, le vendeur était au courant: "Oui, oui, nous venons de le recevoir et l'article de Mordecai Richler est dedans."
Tout un article en effet : une quarantaine de pages sous la rubrique "Reporter at large" qu'on pourrait traduire par Témoins en liberté. Le prestigieux magazine invite ainsi un auteur reconnu à décrire son coin de planète. On lui a versé 40 000$ US pour son portrait du Québec contemporain.
Rejoint par téléphone hier, Mordecai Richler a confirmé qu'il s'agissait d'un chapitre de son livre sur le Québecqui paraîtra le printemps prochain. S'il faut en juger par l'avant-goût du New Yorker, le Québec mettra du temps à réparer la mauvaise réputation que lui aura faite son propre enfant. The Gazette avait bien raison de souligner hier le double coup porté à Montréal : l'effondrement du stade et le déchaînement de Mordecai Richler.
Ce dernier est un auteur juif de Montréal, qui a décrit son quartier de la rue Saint-Urbain avec le même talent que Michel Tremblay a fait revivre le Plateau Mont-Royal. Il a déjà signé plusieurs essais, rarement favorables au Québec français, dans les grandes publications américaines: Harper, Atlantic, New York Times… Voici ce qu'il écrit du Québec, où il vit toujours dans sa résidence en Estrie ou son appartement à Montréal.
"Peu importe l'issue du référendum, si le Québec en tient un autre, le déclin de Montréal continuera. Les Anglo-Québécois - les jeunes bilingues en particulier - continueront à s'en aller parce qu'ils ne se sentent pas désirés. Et l'on peut entrevoir à l'horizon une séparation de facto, un Québec homogène de francophones qu'auront quittés les immigrants les mieux qualifiés, en route vers des sociétés plus tolérantes où l'on peut envoyer ses enfants à l'école de son choix."
Ce paragraphe, qui paraît à la toute fin de l'article du New Yorker, résume assez bien le fil conducteur du portrait que fait Richler du Québec: une société où l'on brime les droits individuels, où les vigilantes patrouillent les rues pour dénoncer les coupables à la police de la langue.
Quand je lui fait remarquer qu'à Halifax, St.John, Hamilton, Calgary ou Victoria, tous les enfants vont à l'école anglaise à moins de se payer une école privée, Mordecai Richler répond: "Ce n'est pas la même chose puisqu'ils étudient en anglais, la langue des oppurunités, la lingua franca de l'Amérique."
Contrairement à ses concitoyens juifs de Montréal, Richler est convaincu que les juifs auraient choisi l'anglais même si on ne leur avait pas fermé l'école française, parce que l'anglais est la langue du succès et de l'avancement.
--Mais alors les Franco-Québécois sont condamnés à l'échec s'il faut permettre aux immigrants de choisir, en sachant qu'ils choisiront tous l'anglais?
--Non, je suis d'accord pour protéger le français mais il faut trouver d'autres moyens que celui de brimer les droits, il faut respecter les autres.
Bref, arrangez-vous avec vos troubles!
L'article de Richler s'intitule Inside/Outside (intérieur/extérieur), une référence directe à la distinction faite par les Libéraux de Robert Bourassa pour se sortir de l'impasse de l'affichage commercial.
C'est la grogne suscitée chez les Anglo-Montréalais par cette volte-face des Libéraux sur l'affichage qui transpire à travers le portrait de Richler. Un article fourre-tout, où les références les plus précises voisinent les erreurs de fait (comme le coiffeur de Bourassa, qui a disparu en 76) et les inventions de romancier (Henripin comme chou-chou des indépendantistes des années 70).
Au-delà des événements récents (loi 178, Parti Égalité, Meech, Oka…), le chroniqueur trouve le moyen de ressusciter la querelle du Labrador et le chanoine Groulx. C'est pour lui l'occasion d'y aller d'un grossier commentaire, qu'aucun de ses antisémites favoris n'oseraient se permettre sur les femmes hassidiques.
"Ce pénible niveau de reproduction, basé, me semble-t-il, sur la notion que les femmes étaient des truies, a été encouragé par le chanoine Groulx, le champion de la revanche des berceaux."
Quand je lui ai fait remarquer que je n'ai jamais écrit la citation qu'il m'attribue (je n'ai rien dit contre les juifs, juste contre les juifs anglophones), il s'excuse en ajoutant qu'il avait lu cela dans le quotidien The Gazette.
Bref, tous les phantasmes et toutes les obsessions du sexagénaire y passent et c'est le Québec qui écope. Le célèbre écrivain dit avoir beaucoup travaillé pour ce grand reportage. Il y a effectivement consacré plus d'un an, puisque le récit commence et se termine chez Woodie, un bar de la rue Bishop dont le propriétaire a fait faillite et qui est demeuré fermé depuis un an.
Au tout début de son récit, Richler fait en effet état de la présence des "vigilantes" (les zélotes qui sillonnent Montréal pour dénoncer à la police de la langue les manquements à la loi 178) chez Woodie. Et, plus loin, il décrit le Woodie's Pub comme le point de ralliement des journalistes américains qui viennent s'informer sur le Québec.
Mordecai Richler est convaincu d'avoir présenté une image réaliste de Montréal et du Québec (a fair portrait), le reflet de ce qu'il sent profondément. C'est sans doute vrai et c'est sans doute aussi vrai qu'il est profondément attaché à Montréal, mais c'est triste que le message transmis aux Américains soit celui d'une haine que rien ne semble pouvoir apaiser.
Alors que Gabriel Beitel, un autre juif de Montréal, vient de signer un merveilleux documentaire sur les Hassidiques d'Outremont, Richler nous ramène aux vieilles querelles et aux vieux préjugés. Il fait écho à une morosité rancunière qui a gagné les Anglo-Québécois depuis l'affaire de la loi 178 sur l'affichage.
Le malheur, c'est que son histoire sera celle qu'on lira aux États-Unis. C'était ainsi dans le passé et il semble hélas qu'on doive s'habituer à ce que les adversaires du Québec français soient souvent les seuls qui aient accès aux médias américains. C'est le côté triste et douloureux de la prose de Mordecai Richler, toujours aussi bon écrivain et toujours aussi fermé aux aspirations du Québec français.
La Presse, jeudi le 12 mars 1992, pages A1-A2.
RICHLER : LES ANGLOPHONES ONT LIBÉRÉ LA "TRIBU" FRANCOPHONE
par Maurice Girard, Presse canadienne, Ottawa
Les Québécois ne forment qu'une "tribu", dont l'émancipation dans le monde moderne tient à la magnanimité des anglophones.
Mordecai Richler récidive. Dans une interview diffusée mardi à l'émission The Journal, de la chaîne CBC, l'écrivain anglo-montréalais a tenu de sévères propos sur le compte des francophones, qu'il ne semble pas porter en haute estime.
Non seulement les Québécois sont-ils "beaucoup plus" antisémites que les Canadiens anglais, affirme-t-il en disant s'appuyer sur trois études "sérieuses", mais ils ont réussi à communiquer au reste du pays leur "paranoïa" avec leurs demandes "ridicules" alors qu'ils devraient être si reconnaissants de leur condition actuelle.
"En dépit de ce qu'ils disent quand ils affirment que nous sommes tous des Québécois, ils ne sont pas vraiment sincères. C'est une société tribale… Je regrette profondément que nous soyons enfoncés dans le bourbier du tribalisme. Les Canadiens français sont devenus tellement révoltés que c'est à n'y rien comprendre puisqu'ils n'ont été que bien traités par le reste du Canada", a soutenu M. Richler, interviewé par la journaliste Barbara Frumm.
"Nous nous laissons emporter par leur paranoïa. N'eût été du Canada anglais, qui a servi de tampon en laissant au Québec son code civil et ses lois linguistiques, la province serait devenue depuis des années une autre Louisiane. Donc, le Canada anglais, en particulier ses élites, a embrassé la culture québécoise et a tout fait pour la mettre à l'abris", a-t-il ajouté.
Dans quelques semaines, M. Richler doit publier son prochain ouvrage - O Canada, O Québec - consacré, selon le mot de l'interviewer, à ses "lamentations" sur la législation linguistique québécoise, qui couvrirait le Québec "de ridicule à travers le monde". Il reprend, en l'étoffant, son article de 40 pages, publié l'automne dernier dans le magasine américain The New Yorker.
De retour en 1972 d'un séjour de 20 ans à l'étranger, M. Richler est revenu s'établir à Montréal, qu'il a trouvé profondément transformée par la Révolution tranquille et l'émancipation du nationalisme, qui conduire quatre ans plus tard à l'élection du Parti québécois.
Aujourd'hui, M. Richler se sent bien seul dans une ville qui a perdu, dit-il, 250 000 anglophones et que l'indépendance menace de transformer "en un Québec bourdoufflé". "Ce ne sont pas les francophones qui sont menacés de disparition, mais les anglophones et les allophones", a-t-il soutenu.
Il affirme croire à l'autodétermination du Québec mais il ne prétend cependant pas faire œuvre utile par la publication de sa prochaine thèse linguistique. Il ne veut que se soulager de ses frustrations, peu importe les conséquences.
Dans un échange avec l'animatrice, il affirmera faire une distinction entre les élites "auto-destructrices" du Québec et le citoyen ordinaire. Ce qui l'amène à prédire "qu'une majorité ne votera pas pour l'indépendance parce qu'elle entrevoit son avenir dans un Canada plus large et que la vision de Trudeau reste toujours crédible. J'ai confiance dans la majorité des Canadiens français." Dommage, déplore-t-il, qu'il n'y ait personne au Québec pour diriger les forces fédéralistes.
(Suite à cet événement, plusieurs membres de la communauté juive de Montréal, dont madame Nancy Neamtan, directrice-générale du Regroupement pour la relance économique et sociale du Sud-Ouest de Montréal, ont pris la parole pour se dissocier de ses propos qu'ils qualifient de "racistes" et "d'anti-québécois". Une dame d'origine juive nommée Betty Cohen, ayant vécu 16 ans dans le même quartier que Richler, affirme n'avoir JAMAIS été victime d'antisémitisme et invite l'écrivain à se taire. Ces lettres sont publiées dans l'édition du 20 mars 1992 de La Presse.)
La Presse, vendredi le 21 juin 1996, pages A1-A2.
LES QUÉBÉCOIS FRANCOPHONES EXCLUS DU CONCOURS DE RICHLER
Par Paul Roy
L'écrivain québécois Mordecai Richler, qui ne rate pas une occasion de dénoncer le "tribalisme" et la "xénophobie" des nationalistes québécois, a lancé hier un concours littéraire destiné à tous les écrivains québécois d'origine autre que canadienne-française. Une bourse de 3000$ ira au lauréat.
Initialement, les œuvres soumises au concours "Le prix Parizeau" devaient l'être en anglais. Mais M. Richler, qui n'a parlé qu'anglais lors de sa conférence de presse, s'est ravisé quand un journaliste lui a rappelé qu'il y avait au Québec des écrivains d'origine italienne, chinoise ou autre qui écrivaient en français.
Celui qui se proclame "président fondateur de la Société de l'impure laine" acceptera donc que ces écrivains soumettent leurs œuvres en français.
--Mais moi, à titre de pure laine, je suis exclus? S'est enquis le représentant de La Presse.
--C'est exact, de répondre M. Richler.
Une journaliste d'une station de radio anglophone lui a alors soumis le dilemme suivant: "Je suis moitié pure laine, moitié anglophone, est-ce que j'ai le droit de participer?"
"Vous pourrez soumettre une demi-œuvre", lui a-t-il répondu.
L'auteur de The Apprenticeship of Duddy Kravitz et de plusieurs autres succès littéraires dit avoir donné le nom de l'ex-premier ministre du Québec à son prix pour fustiger la remarque de M. Parizeau sur le "vote ethnique", le soir du référendum du 30 octobre dernier.
--Mais le référendum, c'était il y a huit mois, alors pourquoi lacer ce concours maintenant? S'est-il fait demander.
--J'ai passé un long moment à l'étranger. Et puis, l'organisation a pris un certain temps.
Son initiative risque-t-elle d'être perçue comme de la provocation? "Notre seule existence (les non-pure laine) constitue une provocation", répond-il.
--Que faudrait-il pour apaiser votre colère à l'endroit des Canadiens français: pendre M. Parizeau, l'emprisonner? lui avons-nous demandé.
--Je n'en veux pas aux Canadiens français, juste aux nationalistes et aux séparatistes.
Les modalités du concours n'ont pas été annoncées. Mais hier, M. Richler a dévoilé les noms de deux des trois juges qui évalueront les œuvres soumises - le troisième sera nommé plus tard. Il s'agit de l'écrivain William Weintraub et de Peter Duffield, que M. Richler a décrit comme un "ex-apparatchik" du Conseil des arts du Canada.
Leur décision sera annoncée fin octobre, début novembre, a indiqué hier M. Richler, qui contribuera personnellement à la bourse de 3000$.
MENTEZ, MENTEZ! IL RESTERA TOUJOURS QUELQUE CHOSE!
Extrait de "LE LIVRE NOIR DU CANADA ANGLAIS", excellent ouvrage rédigé par Normand Lester, publié en 2001 chez Les Intouchables, p. 18 à 21.
Pierre Foglia nous rappelait dans une chronique récente que Mordecai Richler avait informé ses lecteurs du Atlantic Monthly que, au soir de la victoire du Parti québécois en 1976, ses jeunes membres chantaient "Tomorrow belongs to us… the chilling Hitler Youth song from Cabaret"… Extraordinaire coup de propagande! Peut-on imaginer quelque chose de plus diffamant?
Les nazis du Parti québécois ont fait leurs les chants des Jeunesses hitlériennes! Quelle grossière imposture! Ce chant, qui a été composé aux États-Unis expressément pour le film Cabaret, n'a jamais fait partie du répertoire des Jeunesses hitlériennes; et il n'a rien à voir, non plus, avec le slogan musical du compositeur québécois Stéphane Venne, À partir d'aujourd'hui, demain nous appartient. Proposé au PQ pour sa campagne électorale de 1976, après avoir été refusé par le Mouvement Desjardins, le jingle connaîtra un franc succès, et sera dès lors repris dans toutes les assemblées du PQ. Mais la perfidie est trop accrocheuse pour être abandonnée. Richler n'a que faire de la vérité quand il s'agit de salir le Québec :
"Cela n'a pas empêché Mordecai de répéter son histoire en entrevue à CBC. Et la revue américaine Commentary, dans un grand article sur l'antisémitisme québécois signé par deux profs de McGill, Ruth Wisse et Irwin Cutler, de rapporter cette même affaire de "Nazi party song from Cabaret that had unfortunately been adopted as a French Canadian nationalist anthem". (Pierre Foglia, La Presse, 16 décembre 2000).
Stéphane Venne a envoyé la partition de sa chanson et celle de Cabaret aux deux auteurs pour leur démontrer qu'il n'y avait aucun rapport entre elles, qu'ils étaient les complices d'une mystification injurieuse, d'une diffamation. Pensez-vous que Ruth Wisse et Irwin Cutler se sont excusés, qu'ils ont envoyé un rectificatif à Commentary? Pas du tout. Ils ont répondu à Venne qu'ils maintenaient leurs conclusions. Irwin Cutler est le député libéral fédéral de Mont-Royal; ancien directeur du programme des droits de la personne à l'Université McGill, il a aussi été professeur à Harvard et à Yale, et il est docteur honoris causa de cinq universités. Qui va mettre en doute l'honnêteté intellectuelle d'une telle sommité?
"Un des buts avoués de la rébellion des patriotes en 1837-38, était d'étrangler tous les Juifs du Haut et du Bas-Canada, et de confisquer leurs biens." (Extrait de "OH CANADA! OH QUEBEC! Requiem for a divided country" de Mordecai Richler, 1992).
L'accusation de Richler est affreuse; elle calomnie un mouvement authentiquement progressiste et son chef, Louis-Joseph Papineau, l'homme qui avait piloté à l'Assemblée législative, en 1832, une loi qui accordait aux Juifs leurs pleins droits civiques et politiques. Une première dans l'Empire britannique. L'Angleterre s'inspirera d'ailleurs de cette loi lorsqu'elle décidera d'accorder les mêmes droits aux Juifs anglais, en 1859. Et sur quoi se fonde Richler pour lancer une accusation aussi grave? Il ne cite aucun document. Aucun texte. Rien.
(…)
Qu'à cela ne tienne… L'immonde ragot de Richler se répandra comme du chiendent! Dans un hebdomadaire culturel de Montréal, un certain M.J. Milloy fera de Louis-Joseph Papineau le précurseur du Cambodgien Pol Pot dont, comme on le sait, le régime génocidaire a fait deux millions de morts.
(L'auteur de ce bouquin, Normand Lester, était journaliste à Radio-Canada. Il fut suspendu par la télévision d'état lors de la parution de son livre, sous prétexte qu'il entachait son objectivité et sa neutralité. Il est plus probable que le gouvernement fédéral a voulu se débarasser d'un employé qui refusait de s'adonner à l'un des objectifs avoués de la chaîne de télévision ; la promotion de l'unité canadienne.
Mordecai Richler est décédé au courant de l'an 2001. Il a été applaudi au Canada anglais comme l'un des meilleurs écrivains canadiens modernes et un grand libre-penseur. Ses propos politiques racistes ont tout simplement été qualifiés de "polémiques".
ps : merci a Germain R.