Publié le 21 juillet 2009 à 05h00 | Mis à jour le 21 juillet 2009 à 09h04
Un PQ «plus uni que jamais», clame Marois
Pauline Marois a expédié un courriel de ralliement à ses militants d'influence après une fin de session parlementaire éprouvante.
Photothèque Le Soleil
Michel Corbeil
Le Soleil
(Québec) Avant de partir pour ses vacances, Pauline Marois a tenu à le proclamer à ses présidents d'association?: les péquistes sont «plus unis que jamais!».
Ce titre coiffe le courriel expédié à ces militants d'influence, au lendemain d'une fin de session parlementaire éprouvante pour le Parti québécois, redevenu l'opposition officielle à l'Assemblée nationale.
La chef du PQ a adressé son message à la fin du mois de juin, quelques jours après la fin des hostilités parlementaires. «C'est notre solidarité exemplaire qui déplaît royalement à nos adversaires et qui semble nouvelle et inhabituelle pour les analystes», soutient Mme Marois.
Le point de vue prétendant que «le Parti québécois vit des difficultés majeures à la suite de trois événements malheureux [...] relève d'un souhait de nos adversaires plutôt que de la réalité», fait-elle valoir.
Ces «événements» sont «les résultats de la partielle dans Rivière-du-Loup», que le PQ a perdue; «la déclaration hors contexte de Jacques Parizeau», où l'ex-chef péquiste spéculait sur le fait qu'une crise politique pourrait servir la cause souverainiste; et «le départ de François Legault», la démission du député de Rousseau qui a mis en boîte les ministres libéraux dans les dossiers économiques.
Mme Marois s'abstient de préciser qui sont les analystes visés par ses propos. Un de ses collaborateurs a mentionné qu'il s'agit d'observateurs «qui sont alimentés par l'adversaire».
Il «n'y a rien d'inhabituel» à ce qu'un leader s'adresse à ses troupes, a-t-on plaidé au Soleil. La source qui nous a fait parvenir le message a, par contre, commenté qu'il est rare que ce genre de commentaire se fasse par écrit, surtout que l'affirmation risque paradoxalement de sonner comme l'admission qu'il y a division au Parti québécois.
Plan unanime
La missive dans Internet rappelle aux présidents d'association de circonscription que le PQ a récupéré son statut d'opposition officielle, au terme des élections du 8 décembre. Mme Marois signale que le plan qu'elle a proposé pour accéder à la souveraineté a été accepté sans opposition par sa formation politique. Elle cite Le Devoir pour indiquer que les Québécois y sont favorables, un article rédigé à partir d'un sondage réalisé pour le PQ.
Pauline Marois profite du courriel pour écorcher le chef libéral. «Jean Charest cherche la division dans nos rangs pour cacher le vide idéologique de son parti et pour améliorer son image.»
La chef insiste sur le fait que les sondages internes du PQ font état qu'une courte majorité d'électeurs (54,7 %) sont insatisfaits du gouvernement Charest. Une telle attaque est compréhensible, mentionne un conseiller de la chef péquiste. Mme Marois a signé sa missive peu de temps après la conférence de presse où Jean Charest a fait le bilan de la session parlementaire. En 45 minutes, le premier ministre a mentionné 60 fois le nom de Pauline Marois, a calculé le Parti québécois.
Le PQ uni plus que jamais.
Elle en fume du bon notre Pauline nationale. 