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Re: Fusillade en Arizona

Publié : mer. janv. 12, 2011 9:15 pm
par .anthurium.
Nikki a écrit : [...]


Ce genre de message prendra encore plus de ''sens'' pour un bizarre et drogué, fort probablement schizophrène... Il donne un sens à son délire.
Et j'ajouterais que même dans la situation improbable où ça n'aurait joué aucun rôle, ce genre de message devrait être puni par les lois...

C'est dément de penser que ce sont des dirigeants américains, le plus puissant pays du monde, qui véhiculent de tels messages haineux...
Je suis contre le fait de dire aux gens de tuer quelqu'un, de le battre... par contre il faut faire la distinction entre le langage imager, le langage électoral utilisé par tous.
Je ne vois pas de méchanceté dans Mme Palin. Si elle est méchante et cherche vraiment a inciter à la violence elle se coulera par elle-même. Ça c'est l'avenir qui nous le dira.

Re: Fusillade en Arizona

Publié : mer. janv. 12, 2011 9:32 pm
par .anthurium.
Beppo a écrit : Je vous lis et je me perds. Donc, si je saisis bien le sens de certains messages, le zouf qui a tiré a été influencé par le discours de Palin et sa gang. Les pictogrammes sur une carte est une invitation directe à prendre les armes et peuvent orienter le délire du névrosé. Eh bin! Et le discours de Palin est de droite ou d'extrême droite.

Quand Patrick Bourgeois, l'indépendantiste, publie un manifeste à la recherche des donateurs au parti libéral avec en arrière-plan un patriote armé d'un mousquet, il faudrait aussi faire attention car le tout pourrait dégénérer en tuerie ou quelque chose du genre, non?

Je ne crois pas que nous ayons besoin de discours pour agir dans la démence ou le délire. J'écoutais un psy hier dire que le discours n'avait rien à voir avec le geste posé. Ce gars-là était un malade qui a été expulsé de son université avec comme mention de revenir seulement si le taupin se faisait soigner. Il est où le suivi? Qui a assuré le suivi? Pourtant, ses profs et ses collègues ont entendu le mec déliré en classe et l'ont également vu. Il se parlait seul et tout fort dans son groupe, etc.... Comment se fait-il que personne n'ait pris en charge ce garçon-là?

En pointant le discours de droite, vindicatif et vitriolique, pour expliquer le geste posé, personnellement je trouve qu'on pellete par en avant. Il me semble que c'est de balayer rapidement un problème plus complexe...

Les Lépine de ce monde, les Lortie, les Gill, les etc. n'ont pas besoin de discours pour justifier leur geste. Ils sont et seront toujours les seuls responsables de ce qu'ils ont fait. Ce n'est pas parce qu'on tient un langage violent que nous sommes obligés d'agir la violence. Nous avons déjà entendu des Chartrand, des Bourgault, des Falardeau tenir des discours assez violents et je n'ai jamais lu ou entendu ou vu qu'ils avaient agi leur violence.
Exact. Le problème est ailleurs, Il est rare qu'un individu frappe tout le monde de stupeur en tuant des gens comme cet individu a fait. Ces criminels laissent des indices de leur folie, avant leur grand coup. C'est ça qu'il faut cibler (voir ici un beau dessin de cible) Des gens avaient porté plainte contre ce tueur, des plaintes au sherrif qui c'est vite dépêché de mettre ça sur le dos de Mme Palin et des médias de droite.

Re: Fusillade en Arizona

Publié : mer. janv. 12, 2011 10:48 pm
par Placeress
Perso, je divise ça dans ma tête en 2 débats.....

Le débat 1, est-ce que le fou aurait tiré avec ou sans Palin et ses copains..... je répond oui.....

Le débat 2, est-ce que le fait de prôner la violence en tant que politicien en utilisant des guns, des mots et des slogans violents incitent à la violence...... je répond aussi, oui. Et je suis, 147599374849495 fois contre ce genre de propagande.....

Re: Fusillade en Arizona

Publié : jeu. janv. 13, 2011 1:00 am
par Soleil47
L'ancienne candidate républicaine à la vice-présidence, Sarah Palin, rejette tout lien entre le discours de la droite ultraconservatrice, dont elle est l'égérie, et la fusillade qui a fait 6 morts et 14 blessés, dont l'élue démocrate Gabrielle Giffords, en Arizona.



Dans une vidéo de 8 minutes diffusée sur Internet, Sarah Palin, devant un drapeau américain, soutient que la tuerie est un acte isolé qui n'a rien à voir avec la rhétorique politique de la droite.

« Les actes criminels monstrueux se suffisent à eux-mêmes. Ils commencent et se terminent avec les criminels qui les commettent », dit-elle.

Sarah Palin s'en prend plutôt à ses détracteurs. « En particulier dans les heures qui suivent une tragédie, journalistes et analystes ne devraient pas forger une diffamation entachée de sang, qui ne sert qu'à inciter à la haine et à la violence qu'ils sont censés condamner », ajoute-t-elle.

Même si aucun lien n'a été établi entre les rhétoriques de la droite ultraconservatrice et la fusillade, bon nombre de représentants de la gauche ont immédiatement associé les deux éléments. Selon plusieurs représentants de la gauche, la droite, notamment le mouvement ultraconservateur Tea Party, a créé un climat politique de violence qui a contribué à inciter l'auteur de la fusillade à passer à l'acte.

L'an dernier, lors du débat enflammé sur la réforme de l'assurance maladie, Sarah Palin avait été accusée d'incitation à la violence en disant à ses partisans : « Ne reculez pas, rechargez [en anglais reload] ». Elle avait également soulevé la controverse pour avoir diffusé une carte électorale des circonscriptions tenues par des parlementaires démocrates dont elle visait la défaite, marquées par des croix symbolisant le viseur d'une arme. La circonscription de Gabrielle Giffords était l'une d'elles.

Plusieurs observateurs politiques estiment que la tuerie de samedi pourrait avoir des conséquences sur l'avenir politique de Sarah Palin, qui n'a jamais écarté la possibilité de se présenter contre Barack Obama à l'élection présidentielle de 2012.

Une autre controverse

Peut-être malgré elle, Sarah Palin a soulevé une nouvelle controverse avec sa vidéo. Elle utilise en effet l'expression « diffamation entachée de sang », en anglais « blood libel ». Cette expression fait référence aux fausses accusations dont ont été victimes au cours de l'histoire certaines minorités religieuses, notamment les juifs qui étaient accusés de tuer des enfants pour utiliser leur sang lors de rituels.

Les groupes de défense des minorités n'ont pas tardé à dénoncer le choix de mots de Mme Palin.

« Même si le terme « blood libel » est entré dans le langage parlé [...], nous aurions aimé que Mme Palin utilise une autre expression, plutôt que celle-ci, chargée de la souffrance des juifs à travers l'histoire », a estimé dans un communiqué Abraham Foxman, directeur de la ligue antidiffamation (ADL), une organisation de lutte contre l'antisémitisme.

Radio-Canada.ca avec
Agence France Presse, Associated Press et Reuters

Re: Fusillade en Arizona

Publié : jeu. janv. 13, 2011 9:41 pm
par .anthurium.
Publié le 13 janvier 2011 à 06h00

Le climat et la démence
Lysiane Gagnon
La Presse


Dans la flopée de commentaires sur le massacre de Tucson, on n'a guère parlé de Denis Lortie ou de Lee Harvey Oswald. Pourtant, si l'on parle de tentative d'assassinat de politiciens, c'est à ces deux-là qu'il faudrait penser.

Oswald fut le meurtrier de John F. Kennedy. Le caporal Lortie, en 1984, a fait irruption à l'Assemblée nationale avec une mitraillette, tuant trois employés du parlement. S'il ne s'était trompé sur l'heure d'ouverture des débats, l'hécatombe aurait été encore pire que celle de Tucson, car Lortie avait dans sa mire les députés péquistes et René Lévesque en particulier.

Or, ces deux cas contredisent éloquemment la thèse voulant que le climat politique aux États-Unis soit à l'origine de la tuerie de Tucson. Mais hélas! comme cela se produit à chaque tragédie provoquée par la folie humaine, la récupération politique bat son plein...

On a voulu culpabiliser les hommes en leur disant qu'ils abritaient tous au fond d'eux-mêmes un petit Marc Lépine. Cette fois encore, on remet ça en supputant que Jared Loughner a été influencé par le climat délétère induit par la rhétorique incendiaire du Tea Party et des républicains extrémistes.


Moi aussi je trouve ces derniers détestables, mais ne mélangeons pas tout. Bien avant que Sarah Palin n'ait la vilaine idée de «cibler» littéralement ses adversaires, l'Arizona était l'un des États où l'on peut le plus facilement se procurer des armes semi-automatiques, même si, comme Loughner, on a un lourd casier judiciaire et psychiatrique. Cette culture des armes est un facteur plus important que les imprécations politiques, qui n'ont pas l'importance qu'on leur prête (George W. Bush n'a jamais été victime d'une tentative d'assassinat bien qu'il eût été traité de criminel de guerre sur toutes les tribunes!).

Mais revenons aux meurtres de personnalités politiques. Il y en eut d'innombrables, de Brutus à Ygal Amir (l'assassin de Rabin), qui furent commis par des gens lucides, tout égarés fussent-ils par le fanatisme ou l'ambition.

Avec Lortie, Oswald et Loughner, toutefois, on entre dans l'univers impénétrable de la démence psychotique, n'en déplaise à ceux qui tentent de chercher un sens à l'insensé et une explication rationnelle à la déraison.

Les plus féroces adversaires de Kennedy étaient des réactionnaires furieux de voir un catholique progressiste à la Maison-Blanche. C'était ça, le «climat», en 1963. Or, loin de venir de la droite, Oswald était un compagnon de route de l'URSS. De toute évidence, ses tendances schizoïdes (préalablement diagnostiquées) n'ont pas été activées par les ennemis de Kennedy.

À l'époque où Denis Lortie concevait son projet meurtrier, l'atmosphère politique au Québec n'était aucunement enfiévrée. De fait, la société manifestait beaucoup plus de déférence envers les politiciens qu'aujourd'hui... à moins que l'on ne considère les sorties virulentes d'André Arthur, qui régnait alors sur la radio de Québec, comme des incitations au crime! À ce compte-là, il faudrait interdire la critique, la dissidence, la polémique et l'inflation verbale... bref, réprimer complètement la liberté de parole.

Ne cherchez pas la raison de l'acte de Lortie dans le «climat», cherchez-la dans son cerveau dérangé, dans lequel les politiciens au pouvoir tenaient probablement le rôle du mauvais père, au sens psychanalytique du terme.

Méfions-nous des récupérations politiques. La plus remarquable a été celle à laquelle s'était livrée, après Dawson, la journaliste torontoise Jan Wong. Notant que les tueurs de Poly, Concordia et Dawson étaient tous d'origine étrangère, elle expliquait leur geste par le fait qu'ils avaient été «marginalisés dans une société qui ne valorise que les pures laines»! Cette thèse idiote démontre par l'absurde qu'il est vain d'expliquer la démence individuelle par des conditions sociologiques.

Re: Fusillade en Arizona

Publié : ven. janv. 14, 2011 12:53 am
par tuberale
Je ne comprends pas trop le parallèle avec Lortie, Lépine ou tout autre du même acabit. Est-ce que parce qu'il y en aurait 10 qui ont agit pour tel raison que ça explique nécessairement les agissements du onzième ????? :chepa: Il n'y a rien là-dedans qui enlève la possibilité que le climat violent qui règne présentement en Arizona n'aie été l'élément déclencheur pour ses actions. Prenez Lépine ; il y a eu son échec de ne pas pouvoir entrer aux HEC plus son enfance, mais c'est le climat qui régnait pendant ces années là ( place que les filles prenaient de plus en plus et dans la société et à l'université, etc ) qui l'a fait cibler sa haine sur les filles dans sa tuerie. Donc oui paranoia personnelle mais aussi influencé par l'époque, il s'était mis dans la tête que les femmes étaient responsables de ses échecs. Alors cela demeure aussi possible pour ce tueur, paranoia personnelle, gars déconnecté de la réalité mais qui a ciblé cette démocrate qui avait déjà reçû plein de menaces déjà et de divers mésaventures à son bureau, etc.

Ce n'est qu'après des examens psychiatriques suivis, plus les éléments de preuves au procès que l'on pourra vraiment déterminer quel a été l'élément déclencheur chez lui. C'est un peu tôt pour dédouaner tout le monde de sa responsabilité possible là-dedans, surtout en le comparant à d'autres causes qui ont eu lieu à une tout autre époque.

Re: Fusillade en Arizona

Publié : ven. janv. 14, 2011 7:01 am
par Nikki
tuberale a écrit : Je ne comprends pas trop le parallèle avec Lortie, Lépine ou tout autre du même acabit. Est-ce que parce qu'il y en aurait 10 qui ont agit pour tel raison que ça explique nécessairement les agissements du onzième ????? :chepa: Il n'y a rien là-dedans qui enlève la possibilité que le climat violent qui règne présentement en Arizona n'aie été l'élément déclencheur pour ses actions. Prenez Lépine ; il y a eu son échec de ne pas pouvoir entrer aux HEC plus son enfance, mais c'est le climat qui régnait pendant ces années là ( place que les filles prenaient de plus en plus et dans la société et à l'université, etc ) qui l'a fait cibler sa haine sur les filles dans sa tuerie. Donc oui paranoia personnelle mais aussi influencé par l'époque, il s'était mis dans la tête que les femmes étaient responsables de ses échecs. Alors cela demeure aussi possible pour ce tueur, paranoia personnelle, gars déconnecté de la réalité mais qui a ciblé cette démocrate qui avait déjà reçû plein de menaces déjà et de divers mésaventures à son bureau, etc.

Ce n'est qu'après des examens psychiatriques suivis, plus les éléments de preuves au procès que l'on pourra vraiment déterminer quel a été l'élément déclencheur chez lui. C'est un peu tôt pour dédouaner tout le monde de sa responsabilité possible là-dedans, surtout en le comparant à d'autres causes qui ont eu lieu à une tout autre époque.
J'avoue que j'ai peine à comprendre comment on peut vouloir tellement trouver des excuses à des groupes qui pronent les armes pour déloger les adversaires, même au figuré...

Re: Fusillade en Arizona

Publié : ven. janv. 14, 2011 7:34 am
par .anthurium.
Nikki a écrit : [...]


J'avoue que j'ai peine à comprendre comment on peut vouloir tellement trouver des excuses à des groupes qui pronent les armes pour déloger les adversaires, même au figuré...
Mme Gagnon dans son texte dit ceci en parlant des tea Party et des républicains extrémiste:

"Moi aussi je trouve ces derniers détestables, mais ne mélangeons pas tout."

Re: Fusillade en Arizona

Publié : ven. janv. 14, 2011 7:34 am
par .anthurium.
Nikki a écrit : [...]


J'avoue que j'ai peine à comprendre comment on peut vouloir tellement trouver des excuses à des groupes qui pronent les armes pour déloger les adversaires, même au figuré...
Mme Gagnon dans son texte dit ceci en parlant des tea Party et des républicains extrémiste:

"Moi aussi je trouve ces derniers détestables, mais ne mélangeons pas tout."

Re: Fusillade en Arizona

Publié : ven. janv. 14, 2011 7:34 am
par .anthurium.
Nikki a écrit : [...]


J'avoue que j'ai peine à comprendre comment on peut vouloir tellement trouver des excuses à des groupes qui pronent les armes pour déloger les adversaires, même au figuré...
Mme Gagnon dans son texte dit ceci en parlant des tea Party et des républicains extrémiste:

"Moi aussi je trouve ces derniers détestables, mais ne mélangeons pas tout."

Re: Fusillade en Arizona

Publié : ven. janv. 14, 2011 11:23 am
par Beppo
Quand on lit une missive de Patrick Bourgeois avec en filigrane un patriote tenant un mousquet, est-ce une invitation à prendre les armes? Si un tit-clin délirant décide de prendre les armes pour commettre un acte répréhensible, Bourgeois est-il responsable de l'acte commis par le zouf ? C'est quoi ce genre de déresponsabilisation ? Sinon vers quelle société on se dirige ? Tout discours doit être épuré, dénaturé presque afin de ne pas soulever la moindre étincelle, la moindre interprétation. Ça devient pur rare m'a vous avoué bien honnêtement.

Re: Fusillade en Arizona

Publié : ven. janv. 14, 2011 11:55 am
par Beppo
Publié le 14 janvier 2011 à 05h00 | Mis à jour à 05h00

Le sens de l'insensé

Image
Yves Boisvert
La Presse


Jared Lee Loughner aimait le jazz et le hip-hop. Il s'est tourné vers le heavy metal après une peine d'amour. Samedi dernier, il s'est fait connaître du monde entier comme le tueur fou de Tucson.

Est-ce la faute de la musique?

Jared Lee Loughner était bon élève et ne prenait pas de drogue. Vers l'âge de 17 ans, il s'est mis à fumer de la marijuana et à prendre des champignons hallucinogènes. Samedi dernier, il a tué six personnes dans un petit rassemblement politique, en plus d'en blesser gravement treize.

Est-ce à cause de la drogue?

Jared Lee Loughner avait les cheveux longs et frisés jusqu'à que sa copine rompe avec lui. Il s'est rasé la tête et s'est mis à se tenir avec des «gothiques». On l'a vu avec du vernis à ongles noir.

Samedi dernier, il a tué une fillette de 9 ans, un juge fédéral et quatre autres personnes, dont un homme qui s'est jeté devant sa femme pour ne pas qu'elle reçoive le projectile fatal.

Faut-il blâmer le gothique?

La mère du jeune homme, d'après ce que nous en dit le Washington Post, avait des épisodes de profonde dépression durant lesquels elle ne sortait pas de la maison. Le père avait de fréquentes et violentes querelles avec son fils. Le grand-père a été emprisonné quand le père avait 6 mois.

On sait ce qui s'est passé samedi.

Alors, la faute du grand-père, du père, de la mère?

J'ai oublié de dire que Jared Lee Loughner passait des heures à jouer aux jeux vidéo, qu'il était obsédé par les mathématiques, la logique formelle et la grammaire, qu'il se passionnait depuis peu pour une oeuvre de science-fiction qui dénonce l'État tout-puissant et la grande entreprise. Peut-on, alors, trouver la cause de sa folie meurtrière quelque part?

On cherche, évidemment, parce qu'un comportement irrationnel et imprévisible est trop effrayant, trop insupportable.

On «tente d'imposer un peu d'ordre dans le chaos, de trouver un sens à ce qui semble insensé», a dit Barack Obama, dans son très bon discours, mercredi.

Ces tragédies ressemblent au test psychologique de Rorschach, qui consiste à montrer une série de taches au patient. On lui fait dire ce qu'il voit. Et sans trop s'en rendre compte, il se révèle.

De la même manière, on peut projeter ce qui fait notre affaire dans le geste d'une personne qui a perdu le contact avec la réalité.

Sitôt la tragédie arrivée, on s'est précipité pour dénoncer le climat politique toxique aux États-Unis. On venait de tenter d'assassiner une politicienne démocrate. Et il y a effectivement une dérive dans le discours politique et dans le ton des médias. Il y a l'insupportable Sarah Palin et toute cette droite nihiliste, débile et agressive.

Alors, sans même attendre de savoir quoi que ce soit sur l'auteur de cette tuerie, déjà, de partout, on a été tenté de dire que ce climat, cette mouvance étaient la cause de ces meurtres.

Le peu qu'on connaît maintenant de Loughner ne permet pas de déceler une raison politique le moindrement organisée. Plutôt un esprit délirant, psychotique. Comme tant d'autres auteurs de tuerie, particulièrement aux États-Unis, un esprit profondément malade. Qui a eu accès à une arme sans aucune difficulté. Et qui a choisi une cible facile et spectaculaire. Ce qu'elle représentait vraiment dans son esprit délirant? Le gouvernement, l'autorité, sa mère... Allez savoir. Mais en faire l'extension armée, ou la conséquence logique du Tea Party, c'est séduisant, mais c'est totalement gratuit.

***

Bien sûr, il faut tenter de comprendre, a dit le président américain. Mais en ce moment, personne ne peut dire vraiment ce qui s'est passé dans la tête de Loughner ni ce qui aurait pu l'empêcher d'agir.

Encore une fois, Obama a trouvé les bons mots et le ton juste pour parler aux Américains. Il a parlé des victimes, il a parlé de Dieu, évidemment, il a parlé du courage de ceux qui ont désarmé l'assassin.

Obama a voulu se servir de cette histoire, qui montre l'un des pires côtés des États-Unis, pour en révéler le côté le plus brillant: une rencontre entre une élue et des citoyens, l'exercice très simple, au ras du sol, de la démocratie américaine. L'héroïsme dans sa plus simple et sa plus naturelle expression. Il a parlé autant de la compassion individuelle que de l'amélioration de la vie publique. Il faut un certain talent pour clore dans l'optimisme et l'espoir un discours sur un crime aussi absurde, et y faire croire.

Et s'il a salué la nécessaire «discussion nationale» sur le sens de tout cela, il a appelé à l'humilité et à un peu de réflexion.

Bonne idée, monsieur le président.

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Re: Fusillade en Arizona

Publié : lun. janv. 24, 2011 5:42 pm
par Anya
Publié le 24 janvier 2011 à 15h48 | Mis à jour à 16h05
Fusillade: Jared Lee Loughner plaide non coupable
Agence France-Presse
Phoenix

L'auteur présumé de la fusillade de Tucson, au cours de laquelle six personnes ont été tuées et 14 blessées, dont notamment une élue du Congrès, a plaidé «non coupable» lundi dans le cadre de trois inculpations pour tentative de meurtre, a indiqué son avocat.

Jared Lee Loughner avait été inculpé la semaine dernière de trois chefs d'accusation par un jury populaire, dont celui de tentative d'assassinat sur une élue.

Assis sur le banc des accusés, vêtu de l'uniforme orange des prisonniers Jared Lee Loughner a plaidé, via son avocat, non coupable de la tentative de meurtre de la représentante Gabrielle Giffords et deux de ses collaborateurs.

Aux États-Unis, plaider coupable ne revient pas à se déclarer innocent. C'est une procédure juridique qui donne à l'accusé une plus grande marge de manoeuvre dans le cadre de sa défense.

Loughner, 22 ans, a été arrêté sur les lieux de la fusillade, survenue lors d'une rencontre organisée par l'élue démocrate Gabrielle Giffords le 8 janvier dans un centre commercial de Tucson, en Arizona.

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Re: Fusillade en Arizona

Publié : lun. janv. 24, 2011 11:49 pm
par tuberale
Anya a écrit : Publié le 24 janvier 2011 à 15h48 | Mis à jour à 16h05
Fusillade: Jared Lee Loughner plaide non coupable
Agence France-Presse
Phoenix

L'auteur présumé de la fusillade de Tucson, au cours de laquelle six personnes ont été tuées et 14 blessées, dont notamment une élue du Congrès, a plaidé «non coupable» lundi dans le cadre de trois inculpations pour tentative de meurtre, a indiqué son avocat.

Jared Lee Loughner avait été inculpé la semaine dernière de trois chefs d'accusation par un jury populaire, dont celui de tentative d'assassinat sur une élue.

Assis sur le banc des accusés, vêtu de l'uniforme orange des prisonniers Jared Lee Loughner a plaidé, via son avocat, non coupable de la tentative de meurtre de la représentante Gabrielle Giffords et deux de ses collaborateurs.

Aux États-Unis, plaider coupable ne revient pas à se déclarer innocent . C'est une procédure juridique qui donne à l'accusé une plus grande marge de manoeuvre dans le cadre de sa défense.

Loughner, 22 ans, a été arrêté sur les lieux de la fusillade, survenue lors d'une rencontre organisée par l'élue démocrate Gabrielle Giffords le 8 janvier dans un centre commercial de Tucson, en Arizona.

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erreur ici je crois dans la partie en jaune..... :gluk: sinon........j'suis mêlée grave..... :lol: