LE DOMAINE BLEU

Malike a écrit : [...]


Je ne comprends pas vraiment le lien entre l'infirmière et/ou médecin vs. un crime qui peut avoir été commis. Je comprends qu'un avocat soit tenu au secret professionnel concernant ce que son client pourrait lui révéler dans le cadre d'un procès mais une infirmière? Elle n'a pas ce lien avec le patient, s'il se livre à des confessions de nature criminelle je ne vois pas ce qui les lient à part qu'elle le soigne. On ne parle pas de révéler des détails de son dossier médical, ca oui ca fait partie du secret professionnel du personnel de santé mais le reste .....

Tu as raison, je ne vois pas le rapport du secret professionnel entre une infirmière et un criminel.

misscool45 a écrit :

[...]

Je trouve ca tellement abherrant des conseils de meme !!

Surtout que le gars était sur son lit de mort, ca aurait pas changé grand chose pour lui que les policiers soient mis au courant ... y auraient peut etre pu avoir plus de détails pour retrouver le corps ...

Bref ca me dépasse ...

Lorsque j'étudiais en travail social on avait vu que si un meurtrier, un pédophile ou toute personne qui commet quelque chose de grave et qui se confie à nous, on est lié au secret professionel. On en revenait pas, pleins d'étudiants posaient des questions à ma prof ou y allait avec des "Ouin mais si..." et elle revenait toujours que le secret professionnel fait en sorte qu'on ne peut rien faire.. C'est vrai que c'est bizarre surtout sachant qu'on pourrait aider l'autre famille et tout..

Oui je sais que cé comme ca dans plusieurs professions mais je croyais qu'il pouvait y avoir une sorte de dérogation en cas d'aveux de meurtres ou autres infractions majeures a la Loi ... Ca ben l'air que non ...

Et surtout dans le cas des infirmieres, où leur travaille consiste précisément a soigner et a sauver des vies ... Bon je sais que cé l'Ordre qui veut ca de meme, mais comme disait Placeress, espérons que ca va les inciter a repenser certains paragraphes de leur code d'éthique ...

Placeress a écrit :

Mais si un meutrier confesse son crime a une infirmiere, a un médecin, a un psychologue... ou autre professionnel qui a un code de déontologie sur la confidentialité, on en peut pas le dire... ni a la police, ni a personne.. sauf sous mendat de la cours...

Trois questions pour toi, Placeress:

Tout comme Liz, peut-être que je comprends tout croche, mais si un professionnel de la santé ne peut pas révéler aux policiers un crime qu'un patient lui a avoué, comment ces policiers peuvent-ils obtenir un mandat s'ils n'ont aps reçu l'info??

Est-ce qu'on vous explique pourquoi vous êtes tenus au secret dans un cas aussi grave qu'un aveu de meurtre? Y a-t-il une raison précise?

Quand tu donnes l'exemple du meurtre des 3 enfants il y a environ 25 ans, est-ce que tu parles des petits Métivier-Lubin-Viens?

Merci !

Malike a écrit : [...]


Je ne comprends pas vraiment le lien entre l'infirmière et/ou médecin vs. un crime qui peut avoir été commis. Je comprends qu'un avocat soit tenu au secret professionnel concernant ce que son client pourrait lui révéler dans le cadre d'un procès mais une infirmière? Elle n'a pas ce lien avec le patient, s'il se livre à des confessions de nature criminelle je ne vois pas ce qui les lient à part qu'elle le soigne. On ne parle pas de révéler des détails de son dossier médical, ca oui ca fait partie du secret professionnel du personnel de santé mais le reste .....

Je comprend et ça fait parti d'un débat houleux lorsque cette situation c'est produite. Nous avons eu une spécialiste en droit de la santé qui est venu nous expliquer. Si je peux résumer, tout ce qu'un patient nous dit dans le cadre des soins qu'on lui procure est considéré comme faisant parti du secret professionnel. On peut dévoiler seulement s'il y a des victimes en danger. Donc, on peut signaler un aveu de pédophilie par exemple mais on ne peut pas dévoiler un aveux de tentative de meurtre qui vient de se produire afin de porter secours à la victime dans l'immédiat mais on ne peut pas signaler un meurtre avoué fait il y a 6 mois.

En contre parti, contrairement aux avocats, on peut être contrainte par un mandat ou témoigner en cours.

Et oui, c'est choquant

liz a écrit : [...]



Ha ok merci, j'avais vraiment mal compris ...

Concernant le mandat, comment les policiers peuvent savoir que les coupables se sont confiés a des infirmieres (dans ce cas-ci) si elles ont pas le droit d'en parler a moins d'avoir justement ledit mandat ? Me semble que ca fait pas de sens ... Ou bedon jcomprends encore tout croche ...

Bien, semble que Bullion voulait parler à Poirier mais les policiers ont refusé à l'époque... ils devaient bien savoir qu'il venait de faire des confidences ou qu'il voulait en faire... bref.. je ne sais pas du tout pourquoi, mais je suis certaine que s'ils avaient pu ils l'auraient fait.

On nous a donné des trucs pour arriver à pister les policiers pour avoir un mandat dans certains contextes mais c'est pas si simple pour eux dans ce contexte.

MME C a écrit : [...]


Trois questions pour toi, Placeress:

Tout comme Liz, peut-être que je comprends tout croche, mais si un professionnel de la santé ne peut pas révéler aux policiers un crime qu'un patient lui a avoué, comment ces policiers peuvent-ils obtenir un mandat s'ils n'ont aps reçu l'info??

Est-ce qu'on vous explique pourquoi vous êtes tenus au secret dans un cas aussi grave qu'un aveu de meurtre? Y a-t-il une raison précise?

Quand tu donnes l'exemple du meurtre des 3 enfants il y a environ 25 ans, est-ce que tu parles des petits Métivier-Lubin-Viens?

Merci !

Des professionnels de la santé ont reçu les aveux du meurtrier du petit Maurice Viens entre-autre, mais ils n'ont jamais pu dévoiler ce qu'ils savaient et justement, il n'y avait pas assez d'élément aux mains des policiers pour qu'ils demandent un mandat pour que les professionnels puissent parler. L'individu s'est suicidé par la suite, donc, la vérité est morte avec lui.

Et moi non plus je ne le vois pas le lien, du moins, pas quand ça ne fait pas parti du problème de santé du patient. Mais ont y est contraintes

Si j'ai du temps un moment donné je ferai des recherches pour mettre les articles de notre code qui nous contraigne à ça.

Merci, Placeress.

J'ajoute que c'est peut-être facile à dire pour moi puisque je ne suis pas dans cette situation, mais je crois que dans le cas des aveux de Boullion, j'aurais préféré avoir une sanction de mon ordre que de garder le silence.

Surtout en voyant toutes les démarches et les repportages avec le père de Julie Surprenant.

Mais bon, comme je dis, toujours facile à dire à la volé comme ça.

Placeress a écrit : J'ajoute que c'est peut-être facile à dire pour moi puisque je ne suis pas dans cette situation, mais je crois que dans le cas des aveux de Boullion, j'aurais préféré avoir une sanction de mon ordre que de garder le silence.

Surtout en voyant toutes les démarches et les repportages avec le père de Julie Surprenant.

Mais bon, comme je dis, toujours facile à dire à la volé comme ça.

Cé totalement inhumain d'imposer ca à quiconque, et dans le cas de Julie Surprenant, a ses proches également ... Quand on pense que leur calvaire aurait pu prendre fin 6 ans plus tôt mais qu'un stupide paragraphe les en a empechés ...

Et ca doit pas etre un maudit cadeau pour les infirmieres non plus ... vivre avec ca sur la conscience - et toutes les émotions que ca entraine ...

Merci pour tes explications ..

Dans ma vie, j'ai côtoyé plusieurs personnes travaillants dans différent hôpitaux. J'ai entendu des dizaines d'anecdotes qui arrivaient aux patients ou dans le cadre de leur travail. En quoi est-ce différent de parler de tes patients entre amis autour d'une table vs la police lorsqu'il s'agit de criminels?

Ben moi etre dans ce cas ,je préfererais parler ,quitte a perdre mon emploi ,que de respecter le code..Ben beau les convention la, mais ma morale l'emporterait .

Elise-Gisèle a écrit : Dans ma vie, j'ai côtoyé plusieurs personnes travaillants dans différent hôpitaux. J'ai entendu des dizaines d'anecdotes qui arrivaient aux patients ou dans le cadre de leur travail. En quoi est-ce différent de parler de tes patients entre amis autour d'une table vs la police lorsqu'il s'agit de criminels?

Ce n'est pas plus permi... du moins avec des détails nomenclatifs.

Quand on pense que la ministre Charbonneau demande aux citoyens de refiler des renseignements pour dénoncer les bandits de la construction... Et qu'on défend à des professionnels de la santé de transmettre des infos qui pourraient amener à l'arrestation de coupables de meurtres, ou en tout cas pourraient faire avancer des enquêtes... C'est vraiment choquant.

OIIQ
Dossier Julie Surprenant : Le secret professionnel
http://www.oiiq.org/salle-de-presse/esp ... fessionnel" onclick="window.open(this.href);return false;

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Anya a écrit : OIIQ
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Merci Anya... t'es tellement trop hot..

De rien Placeress, j'ai une fille qui est dans la profession aussi.

Merci Anya pour tes recherches !! J'vais lire ca a tete reposée ce soir !

Merci beaucoup Anya!

J'ai une question pour Placeress ou toute autre personne qui est soumise au Code des professions.

Je donne un exemple un peu extrême, là :

Une personne est très violemment agressée et se retrouve à l'hôpital. Dans les premières minutes, elle dit à une infirmière qui l'a agressée et devient ensuite inconsciente. Ensuite, il y a les chirurgies, etc. Mettons que ça prend un peu de temps avant qu'elle retrouve toute sa conscience.

Est-ce que le secret s'applique aussi dans ce cas? Faut-il attendre que la personne soit capable de parler et qu'elle porte plainte pour que les policiers interviennent face à l'agresseur?

J'imagine que oui, mais je suis pas sûre.
Merci!