Page 31 sur 40

Re: Une autre disparition mystérieuse: Natasha Cournoyer

Publié : lun. nov. 09, 2009 11:40 am
par tartiflette
tuberale a écrit : [...]


Sans changer le fait que oui on paye, j'essaie quand même de le voir comme étant que je paye pour protéger les enfants. Tout comme on le fait avec la mauvaise herbe dans le gazon, on met à l'écart celle qui peut nuire au bien être des autres et cela a un prix malheureusement....rien n'est gratuit. Et je suis même prêt à payer un peu plus pour faire d'autres prisons pour qu'arrête enfin tous ces marchandages pour en sortir le plus qu'ils le peuvent par manque de place.
Je suis d'accord avec toi d'une certaine manière.
Si on les garde à vie en prison, je suis prête à faire ma part.
Malheureusement, ces récidivistes, sont remis dans la société et ils continuent leurs crimes abjects.
Pq devrions nous vivre dans l'angoisse pour nos enfants, parce que ces criminels sont dans la nature?

Re: Une autre disparition mystérieuse: Natasha Cournoyer

Publié : lun. nov. 09, 2009 11:44 am
par tartiflette
Malike a écrit : [...]


Le problème c'est qu'ils vont un jour en ressortir de nos belles prison ces bêtes sauvages et elles seront aussi à risque de récidive que maintenant. :/ Qu,est-ce qu'on fait alors on les emprisonne à vie et on paie pour les faire vivre à l'écart de la société, moi j'avoue que dans pareils cas j'opte sans hésitation pour la peine de mort. Un Mario Bastien, qu'est-ce que ca apporte à la société bien franchement ... absolument rien, il sera toujours un danger potentiel pour les gens qui auront le malheur de croiser sa route, ca rime à quoi maintenir en vie un individu pareil, il en a rien à cirer de la vie des autres anyway alors traitons le à l'instar des animaux sauvages puisque c'est ce qu'il est, idem pour tous les autres psychopathes dans son genre.
Je te cite, parce qu'il est vrai que dans notre société, on euthanasie les animaux dangereux, ce qui est normal.
Un criminel pour moi, n'est pas mieux qu'un animal.
J'ai un chien que j'adore mais je n'hésiterai pas une seconde à le faire endormir, s'il mordait quelqu'un.

Re: Une autre disparition mystérieuse: Natasha Cournoyer

Publié : lun. nov. 09, 2009 11:44 am
par kapucine
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... iolent.php" onclick="window.open(this.href);return false;


Devant les policiers qui enquêtaient sur la tentative d'enlèvement d'une fillette, en 2003, et plus tard devant les experts chargés de l'évaluer, Claude Larouche apparaissait comme le bon gars aux capacités limitées.

Mais en privé, celui qui est aujourd'hui accusé du meurtre de Natasha Cournoyer était violent, volubile, et se montrait capable de préparer un plan et de structurer un alibi.

C'est ce qu'avait révélé l'écoute électronique au sujet de Larouche à l'époque. À cause de son numéro de plaque et du chapelet jaune qui pendait au rétroviseur de la voiture (que la fillette avait remarqué), Larouche était le suspect numéro un dans la tentative d'enlèvement de l'enfant, survenue tôt le matin du 10 octobre 2003, dans l'est de Montréal. Dans le cours de l'enquête, qui allait durer plus de sept mois, des micros avaient été placés pendant deux mois dans le logement de Larouche, rue Péloquin, à Ahuntsic. La police avait alors découvert que leur suspect était violent verbalement avec les deux fils de sa conjointe, et contrôlant avec celle-ci. Une querelle particulière avait retenu l'attention. La femme était en colère, car elle avait découvert une facture de téléphone de 800$, en raison d'appels répétés de Larouche à une ligne érotique. En retour, celui-ci lui reprochait de ne plus l'exciter sexuellement. Les fameux appels ont été faits le 6 octobre 2003 (un appel), le 10 octobre (six appels, soit cinq dans la nuit avant la tentative d'enlèvement de la petite, et un moins de deux heures après) et le 25 octobre (quatre appels). On avait aussi découvert que Larouche incitait sa conjointe à mentir pour le couvrir.

Devant les preuves écrasantes présentées lors de l'enquête préliminaire, Larouche a fini par admettre qu'il avait tenté d'enlever l'enfant. Mais il n'a jamais dit ce qu'il comptait faire d'elle s'il avait réussi. La seule explication qu'il a donnée lors des évaluations en vue de l'imposition de sa peine se résume à ceci: en entendant le prénom Émilie dans une chanson à la radio, ce matin-là, il s'est mis à penser à sa propre fille, qu'il ne voyait plus depuis des années. Pour le reste, Larouche s'était commodément retranché derrière ses problèmes de consommation de drogue et d'alcool, qui ont largement été mis en évidence par la défense, lors des plaidoiries.


Et cela avait fonctionné jusqu'à un certain point. Comme le crime d'enlèvement n'avait pas été consommé, la Cour ne pouvait présumer des intentions de l'accusé. «On ne peut pas lui donner une sentence de prédateur sexuel», avait plaidé son avocate, Gisèle Tremblay. D'ailleurs, les trois évaluations n'avaient pas déterminé de problématique sexuelle, et Larouche niait en avoir.

«On ne peut prononcer une sentence contre personne sur des suppositions», avait reconnu le juge Robert Sansfaçon.

La défense avait fait ressortir les aspects pathétiques de la vie de Larouche. Son père, un alcoolique, est mort dans un institut psychiatrique après y avoir passé plusieurs années. Sa mère serait morte d'une surdose de médicaments. En raison d'un accident qui a réduit sa vue en première année du primaire, Larouche est peu scolarisé. Originaire de la région du Saguenay, il a deux enfants, un garçon et une fille, issus de deux unions précédentes. En 2003, il ne voyait plus sa fille âgée d'une dizaine d'années depuis longtemps, et voyait rarement son fils. Il avait été un bon père, plaidait l'avocate, mais ses relations avec les mères n'avaient pas fonctionné en raison de sa toxicomanie. Sa consommation lui avait fait perdre beaucoup d'emplois et avait gâché sa vie, avait résumé Me Tremblay. Mais maintenant il était prêt à se prendre en main et à suivre une thérapie de désintoxication. Et il avait toujours le soutien de sa conjointe, avec qui il était depuis environ cinq ans. Cette femme est restée aux côtés de Larouche depuis.

Une poupée avec une déchirure à l'entrejambe

La procureure de la Couronne, Cinthia Gyenizse, soutenait pour sa part que le risque de récidive était très grand. Lors d'un test phallométrique, pour vérifier s'il y avait déviance sexuelle, il n'avait eu aucune réaction. Ni avec les enfants ni avec les adultes. Ce qui était étrange. D'ailleurs, il y avait cette étrange poupée retrouvée chez Larouche, lors d'une perquisition. Une poupée de feutre outrageusement maquillée, avec une déchirure à l'entrejambe. La conjointe de Larouche ayant deux fils, à qui cette poupée pouvait-elle servir ? Par ailleurs, l'explication de la toxicomanie ne tenait pas la route, à son avis. Larouche consomme depuis l'âge de 18 ans, avait-elle rétorqué. L'alcool et la drogue peuvent, au pire, être un «facilitateur» du crime, mais certainement pas le «déclencheur». Et puis, en 1993, au moment de recevoir sa peine pour une agression sexuelle commise en mai 1991 dans la région de Jonquière, Larouche avait aussi fait valoir qu'il voulait arrêter de consommer.

Cette agression de 1991, Larouche l'a toujours niée. Il soutenait qu'il s'agissait d'une relation consentante. La jeune femme avait 19 ans, et il la connaissait. Un soir, dans un bar, il lui a offert d'aller la reconduire chez elle et elle a accepté. En chemin, il a bifurqué à un certain endroit en lui disant qu'il voulait lui montrer où il pêchait. Sur place, elle ne pouvait s'échapper. Il l'a déshabillée et l'a violée. Il est ensuite allé la reconduire chez elle. Il a été déclaré coupable au terme de son procès et a écopé de 12 mois de prison.

Un dossier criminel moins lourd qu'on le dit

Depuis quelques jours, on répète que le présumé meurtrier de Natasha Cournoyer a un «lourd» dossier criminel. Mais il n'est pas si lourd. Ses pires condamnations ont été de 12 mois de prison pour l'agression sexuelle de 1991, et de 40 mois pour la tentative d'enlèvement de l'enfant survenue en 2003. Ces 40 mois ont été purgés ainsi: 13 mois et demi de détention préventive pendant le processus judiciaire, comptabilisés en double, et une peine de 13 mois «à partir de ce jour», que le juge Sansfaçon lui a imposée lors du prononcé de la peine, en juin 2005. C'est donc dire que Larouche ne serait jamais allé dans un pénitencier fédéral, réservé aux peines de plus de deux ans. L'accusé compte aussi trois ou quatre condamnations légères (probation, amende, sentence suspendue) pour des délits mineurs. Il a aussi une cause pendante à Québec, pour la tentative de vol d'une roulotte, survenue à Charlesbourg, en mai dernier. Larouche, 48 ans, reviendra devant le tribunal le 8 décembre pour la communication de la preuve, dans le dossier du meurtre de Natasha Cournoyer.

Re: Une autre disparition mystérieuse: Natasha Cournoyer

Publié : lun. nov. 09, 2009 11:48 am
par kapucine
http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... icient.php" onclick="window.open(this.href);return false;

Après trois semaines de silence, l'ami de coeur de Natasha Cournoyer a réagi aujourd'hui à l'arrestation de son présumé meurtrier Claude Larouche, accusé hier de meurtre prémédité. Dans une lettre de deux pages qu'il a fait parvenir ce matin au journaliste de LCN, Félix Séguin, Michel Trottier dénonce les lacunes dans le système de surveillance des prédateurs sexuels.

«En ce qui concerne le passé criminalisé du suspect, il m'apparaît évident que le système actuel de contrôle des prédateurs est déficient», écrit-il. «Le jour où la population dans son ensemble décidera en front commun de punir réellement les récidivistes, le gouvernement n'aura d'autres choix que d'écouter et d'agir.» Le jeune homme de 32 ans est également revenu sur le calvaire qu'il a vécu depuis la disparition tragique de son amie, le premier octobre dans un stationnement de Laval.

«Il s'agit d'une épreuve qui brise des vies. Par le geste posé, s'il est reconnu coupable, cet homme n'a pas seulement enlevé la vie de la femme de ma vie, il m'a aussi enlevé la mienne.»

«Les nuits sont parfois longues, l'angoisse si déchirante, la tristesse si pénible on a l'impression que la vie est terminée et que jamais on ne pourra s'en remettre», ajoute-il.

Regardez le reportage de nos patrouilleurs



Quelques jours après la disparition de Natasha Cournoyer, Michel Trottier avait multiplié les déclarations dans les médias pour inciter des témoins à contacter la police et pour demander au ravisseur de la libérer. Dans sa lettre, il s'adresse aux personnes qui ont pu le soupçonner à la suite de sa sortie publique.

«À tous ceux qui ont jugé ma présence en première ligne du combat, à tous ceux qui ont mis en doute mon amour pour cette femme, je me permets simplement ceci: puissiez-vous un jour connaître l'amour tel que je l'ai connu envers Natasha Cournoyer.»

Pour prouver son innocence et pour faire avancer l'enquête, Michel Trottier s'était soumis au test du polygraphe le 14 octobre.

«Le polygraphe a été passé dans un contexte de respect et de professionnalisme. Bien qu'il s'agisse probablement de l'événement le plus dégradant et le plus embarrassant de ma jeune vie, je tiens à souligner qu'il était nécessaire. Cet épisode obligé m'a privé de mon deuil pour un moment et m'a bouleversé en tout point. Par souci de transparence, de respect envers ma vie professionnelle et afin d'accélérer le travail des policiers ce passage obligé à donc été fait.»

Dans sa lettre, il salue également le travail des policiers. «Je tiens à remercier publiquement l'équipe de la section des crimes majeurs de la police de la Ville de Montréal...qui m'a permis d'avoir confiance en leur service et permet aujourd'hui à des milliers de femmes de respirer plus librement.»

Re: Une autre disparition mystérieuse: Natasha Cournoyer

Publié : lun. nov. 09, 2009 11:54 am
par tartiflette
Nikki a écrit : [...]


Voyons là, penses-tu vraiment que Skarhet, ou quelqu'un d'autre ici souhaite le mal dans le monde?? :gluk:

Elle a une opinion autre que le dent pour dent, elle est pas conne pour autant, ou mal intentionnée...
Ai-je dit qu'elle était conne? Je ne crois pas.
Je respecte ses commentaires et j'espère qu'elle respectera les miens. C'est ce qu'elle fait d'ailleurs.
C'est un débat et il n'y aura aucun gagnant.

Re: Une autre disparition mystérieuse: Natasha Cournoyer

Publié : lun. nov. 09, 2009 11:55 am
par tartiflette
Skarhet a écrit : [...]


Sans vouloir pardonner je ne serais pas prête à vouloir le torturer puis le tuer. Entre ces deux extrêmes il y a une marge.
Tu as parfaitement raison.

Re: Une autre disparition mystérieuse: Natasha Cournoyer

Publié : lun. nov. 09, 2009 11:56 am
par kapucine
Allez voir ce que j,ai posté ...

http://www.domainebleu.ca/le-dome-f38/t ... 10140.html" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: Une autre disparition mystérieuse: Natasha Cournoyer

Publié : lun. nov. 09, 2009 11:57 am
par tartiflette
Annouk a écrit : [...]


J'espère bien, et j'espère qu'il continuera d'en être ainsi :jap:
Tu sais Annouk, on se laisse parfois emporter, lorsqu'on pense que cela pourrait arriver à nos enfants.
Je suis une mère très protectrice.

Re: Une autre disparition mystérieuse: Natasha Cournoyer

Publié : lun. nov. 09, 2009 12:08 pm
par tuberale
Malike a écrit : [...]


Le problème c'est qu'ils vont un jour en ressortir de nos belles prison ces bêtes sauvages et elles seront aussi à risque de récidive que maintenant. :/ Qu,est-ce qu'on fait alors on les emprisonne à vie et on paie pour les faire vivre à l'écart de la société, moi j'avoue que dans pareils cas j'opte sans hésitation pour la peine de mort. Un Mario Bastien, qu'est-ce que ca apporte à la société bien franchement ... absolument rien, il sera toujours un danger potentiel pour les gens qui auront le malheur de croiser sa route, ca rime à quoi maintenir en vie un individu pareil, il en a rien à cirer de la vie des autres anyway alors traitons le à l'instar des animaux sauvages puisque c'est ce qu'il est, idem pour tous les autres psychopathes dans son genre.

Je suis d'accord avec le fait qu'ils ressortent...et ça c'est un problème qui provient du manque de places disponibles..et comme je le disais précédemment je n'ai rien contre d'autres prisons supplémentaires.

L'Idée pour moi n'est pas de constater comment lui, le prédateur, n'a aucune conscience morale pour autrui mais comment moi, j'en ai. Et je considèrerais qu'il gagnerait la manche si moi aussi je rétrogradais à son niveau. Parce que pour lui, l'enfant ou la femme qu'il attaque n'est pour lui que de la viande, qu'un objet, etc...on s'entends qu'ils n'ont aucune considération aucune pour leurs victimes....alors qu'est-ce qui me distingue de lui dans ce cas ?

Oui si tu y penses dans l'optique de dent pour dent, oeil pour oeil..si tu tues on te tues, c'est absolument vrai que plusieurs mériteraient la chaise électrique. Mais on se donnes-tu un vrai département de Justice avant de penser à la peine de mort??Un vrai système où "prison à vie" signifie que tu en sors dans un corbillard..point à la ligne.pas au bout de 12 ans, ni même 25 ans ....mais jamais.comme dans .jamais tu reverras le soleil....

Cela me semble totalement erronné de sauter du sytème de justice de bouffons d'aujourd'hui à directe la chambre à gaz....c'est irrationnel. Prenons le temps avant le procès d'au lieu attendre après les tractations entre les avocats de vraiment faire examiner ces prédateurs et si ce sont réellement des prédateurs sexuels...direct à la prison à vie et non en passant par des sentences bonbons parce que son père était alcoolique. :sarcastic:

Au moins crime laisser à nos enfants la vision que notre génération a tout fait pour les protèger et eux, un coup adultes si ce vrai système de Justice n'a pas fonctionné, ben ils voteront entre eux la peine de mort ou non... :)

Re: Une autre disparition mystérieuse: Natasha Cournoyer

Publié : lun. nov. 09, 2009 12:12 pm
par Strophe
Skarhet a écrit : En lien avec notre discussion, je voulais juste copier ici l'article de Yves Boisvert dans la Presse de ce matin concernant les dérapages qui peuvent survenir lors d'une fausse accusation...

Publié le 09 novembre 2009 à 06h28 | Mis à jour à 06h29
Yves Boisvert
La Presse

Henry Fournier était le prof le plus populaire de l'école. Une petite école primaire tout ce qu'il y a de plus normal dans la région de Montréal. Environ 300 élèves. Et comme de raison, le prof d'éducation physique, M. Fournier, était le seul homme enseignant.

Un homme souriant, qui adore les enfants et que les enfants adorent. Si on ajoute ses années d'enseignement au secondaire, Henry Fournier a 31 ans d'expérience. À 55 ans, loin d'être blasé, il était encore à organiser toutes sortes d'activités, tournois et récompenses, toujours à encourager les unes et les autres.

Trente-et-un ans sans que la moindre rumeur malveillante ne l'entoure, c'est du moins ce qu'a dit une ancienne directrice de cette petite école. Pourtant, Dieu sait combien les écoles sont des nids à rumeurs.

Une, puis deux, puis 19...
Ça, c'était jusqu'au mois de février 2008. Deux élèves de quatrième année se plaignent d'avoir subi des touchers sexuels de la part de leur professeur d'éducation physique. Les parents se plaignent à la police. La directrice, de son côté, rencontre des élèves et en moins d'une semaine, une sorte de boule de neige judiciaire grossit, grossit, et tombe sur le prof Fournier.

Le 22 février, M. Fournier est arrêté chez lui et emprisonné. Il passe presque une semaine en prison en attendant d'être libéré sous caution. Il est accusé d'agression sexuelle et de contact sexuel aux dépens de 19 fillettes.

La Presse, le Journal de Montréal, le journal local, LCN, enfin tout le monde fait état de l'arrestation. Imaginez un peu: 19 victimes! Les médias notent que l'homme n'avait aucun antécédent judiciaire. Certains font le lien avec la directive ministérielle de 2006 voulant que le passé judiciaire de chaque personne employée par l'État pour travailler auprès des enfants soit fouillé. Malgré cette vigilance, ce pédophile-là serait passé entre les mailles du système...

Acquittement
M. Henry Fournier a été acquitté le 29 octobre de toutes les accusations qui pesaient contre lui. Vous ne retrouverez pas grand trace de cet acquittement dans les médias, l'affaire est passée inaperçue dans le tumulte des élections municipales et plusieurs ne l'ont tout simplement pas rapportée (on l'appelait Henri Fournier lors de son accusation).

Autant l'accusation était énorme, autant l'acquittement est troublant. À lire la décision de la juge Odette Perron, de la Cour du Québec, on a l'impression d'être devant une pure fabulation, amplifiée par la rumeur d'un groupe de fillettes, relayée par une direction paniquée et des parents inquiets, et approuvée par une enquête policière d'une semaine.

Rumeurs, rumeurs...
Après avoir entendu les deux premières plaignantes dans cette histoire, la directrice avait pris une note dans son calepin: «Chicane de filles»...

Mais évidemment, pas question de prendre l'affaire à la légère, d'autant plus que la police a déjà ouvert une enquête. La machine s'est emballée. Avant même d'être accusé, le prof est suspendu avec salaire. Une lettre est ensuite envoyée à tous les parents pour dire que la situation est sous contrôle...

En deux jours, la rumeur s'était tellement amplifiée qu'on ne parlait que de ça à l'école, et toute une série de fillettes se sont mises à dénoncer le prof pour une caresse d'il y a trois mois, subitement devenue équivoque.

De quoi s'agissait-il? Presque toujours de la même histoire. Les élèves disaient avoir été touchées sur les seins ou près de la vulve, soit en plein cours d'éducation physique, soit dans son bureau ouvert et toujours devant témoins.

Mais les témoins n'avaient rien vu, ou n'ont pas été appelés à la barre. Et les témoignages étaient invraisemblables pour la plupart.

Les filles se parlaient des événements sans arrêt, certaines faisaient des blagues en disant qu'elles allaient voir la «pop-po» (la police), on «chattait» allègrement sur l'histoire...

Devant la Cour, plusieurs enfants ont atténué leur version. On ne savait plus bien s'il avait touché la cuisse ou la vulve, s'il avait donné une tape d'encouragement dans le bas du dos ou «flatté les fesses». Aucune n'a parlé d'allusions sexuelles. L'une des leaders du groupe s'est décrite comme une de celles qui «ont parti toute l'affaire».

Ce n'est peut-être pas une bonne idée pour un prof de prendre un élève sur ses genoux, a dit la juge Perron. Mais ça n'est pas une agression sexuelle pour autant. Elle n'a vu aucune connotation dans les gestes de M. Fournier et a cru entièrement sa version.

La juge Perron observe la mécanique de l'amplification et de la contamination: «Chacune recherche le geste qui a pu être posé l'année dernière, le mois dernier, elle aussi a un fait à relater, le tout prend des proportions importantes.»

Une mécanique qui a broyé Henry Fournier.

Risque zéro
Comment se fait-il que ce qui ressemble plus à du commérage de cour d'école a pris, aussi vite, une telle proportion?

Comment des témoignages aussi faibles ont pu être accrédités dans la précipitation par la police et la poursuite?

Dix-neuf victimes, bien entendu, c'est possible. Mais les circonstances dans lesquelles elles se sont déclarées auraient dû soulever le doute et, à tout le moins, entraîner une enquête plus prudente. Il y avait tous les signes classiques de la contamination des versions.

C'est l'époque, sans doute. Personne ne veut prendre la chance de laisser courir un présumé pédophile. Accusons d'abord, on verra bien plus tard. Et puis, c'est sa photo à lui qu'on verra dans le journal, pas celle d'une direction qui l'aurait laissé courir impunément.

C'est ce qu'ils appellent le risque zéro, j'imagine.
Skarhet, je comprends très bien le point que tu veux passer avec cet article. Par contre, pour ma part, je parle de récidivistes dangereux. Je peux croire qu'on fasse erreur une fois sur un individu... mais 2-3-4 fois?

Re: Une autre disparition mystérieuse: Natasha Cournoyer

Publié : lun. nov. 09, 2009 12:17 pm
par Strophe
tuberale a écrit : [...]



Je suis d'accord avec le fait qu'ils ressortent...et ça c'est un problème qui provient du manque de places disponibles..et comme je le disais précédemment je n'ai rien contre d'autres prisons supplémentaires.

L'Idée pour moi n'est pas de constater comment lui, le prédateur, n'a aucune conscience morale pour autrui mais comment moi, j'en ai. Et je considèrerais qu'il gagnerait la manche si moi aussi je rétrogradais à son niveau. Parce que pour lui, l'enfant ou la femme qu'il attaque n'est pour lui que de la viande, qu'un objet, etc...on s'entends qu'ils n'ont aucune considération aucune pour leurs victimes....alors qu'est-ce qui me distingue de lui dans ce cas ?

Oui si tu y penses dans l'optique de dent pour dent, oeil pour oeil..si tu tues on te tues, c'est absolument vrai que plusieurs mériteraient la chaise électrique. Mais on se donnes-tu un vrai département de Justice avant de penser à la peine de mort?? Un vrai système où "prison à vie" signifie que tu en sors dans un corbillard..point à la ligne.pas au bout de 12 ans, ni même 25 ans ....mais jamais.comme dans .jamais tu reverras le soleil....

Cela me semble totalement erronné de sauter du sytème de justice de bouffons d'aujourd'hui à directe la chambre à gaz....c'est irrationnel. Prenons le temps avant le procès d'au lieu attendre après les tractations entre les avocats de vraiment faire examiner ces prédateurs et si ce sont réellement des prédateurs sexuels...direct à la prison à vie et non en passant par des sentences bonbons parce que son père était alcoolique. :sarcastic:

Au moins crime laisser à nos enfants la vision que notre génération a tout fait pour les protèger et eux, un coup adultes si ce vrai système de Justice n'a pas fonctionné, ben ils voteront entre eux la peine de mort ou non... :)
Moi, si les choses fonctionnaient vraiment ainsi... ça m'irait parfaitement. Tout ce qui m'importe c'est que les monstres récidivistes ne soient plus jamais un danger pour la société. S'il faut payer pour les garder en prison pour le reste de leurs jours, je m'en fous.

Re: Une autre disparition mystérieuse: Natasha Cournoyer

Publié : lun. nov. 09, 2009 12:20 pm
par tartiflette
Strophe a écrit : [...]

Moi, si les choses fonctionnaient vraiment ainsi... ça m'irait parfaitement. Tout ce qui m'importe c'est que les monstres récidivistes ne soient plus jamais un danger pour la société. S'il faut payer pour les garder en prison pour le reste de leurs jours, je m'en fous.
Idem pour moi.

Re: Une autre disparition mystérieuse: Natasha Cournoyer

Publié : lun. nov. 09, 2009 12:33 pm
par Skarhet
Strophe a écrit : [...]


Skarhet, je comprends très bien le point que tu veux passer avec cet article. Par contre, pour ma part, je parle de récidivistes dangereux. Je peux croire qu'on fasse erreur une fois sur un individu... mais 2-3-4 fois?
Je sais que tu parles de récidivistes dangereux, mais d'autres n'ont pas fait la nuance.

Re: Une autre disparition mystérieuse: Natasha Cournoyer

Publié : lun. nov. 09, 2009 2:14 pm
par tartiflette
Skarhet a écrit : [...]


Je sais que tu parles de récidivistes dangereux, mais d'autres n'ont pas fait la nuance.
Il est vrai que personnellement, je ne suis pas très nuancée lorsqu'on parle de crimes gratuits et crapuleux.
Je ne donnerai jamais une deuxième chance.


J'édite pour cause de pleonasme.

Re: Une autre disparition mystérieuse: Natasha Cournoyer

Publié : lun. nov. 09, 2009 2:16 pm
par Niko Bellic
Skarhet a écrit : En lien avec notre discussion, je voulais juste copier ici l'article de Yves Boisvert dans la Presse de ce matin concernant les dérapages qui peuvent survenir lors d'une fausse accusation...

Publié le 09 novembre 2009 à 06h28 | Mis à jour à 06h29
Yves Boisvert
La Presse

Henry Fournier était le prof le plus populaire de l'école. Une petite école primaire tout ce qu'il y a de plus normal dans la région de Montréal. Environ 300 élèves. Et comme de raison, le prof d'éducation physique, M. Fournier, était le seul homme enseignant.

Un homme souriant, qui adore les enfants et que les enfants adorent. Si on ajoute ses années d'enseignement au secondaire, Henry Fournier a 31 ans d'expérience. À 55 ans, loin d'être blasé, il était encore à organiser toutes sortes d'activités, tournois et récompenses, toujours à encourager les unes et les autres.

Trente-et-un ans sans que la moindre rumeur malveillante ne l'entoure, c'est du moins ce qu'a dit une ancienne directrice de cette petite école. Pourtant, Dieu sait combien les écoles sont des nids à rumeurs.

Une, puis deux, puis 19...
Ça, c'était jusqu'au mois de février 2008. Deux élèves de quatrième année se plaignent d'avoir subi des touchers sexuels de la part de leur professeur d'éducation physique. Les parents se plaignent à la police. La directrice, de son côté, rencontre des élèves et en moins d'une semaine, une sorte de boule de neige judiciaire grossit, grossit, et tombe sur le prof Fournier.

Le 22 février, M. Fournier est arrêté chez lui et emprisonné. Il passe presque une semaine en prison en attendant d'être libéré sous caution. Il est accusé d'agression sexuelle et de contact sexuel aux dépens de 19 fillettes.

La Presse, le Journal de Montréal, le journal local, LCN, enfin tout le monde fait état de l'arrestation. Imaginez un peu: 19 victimes! Les médias notent que l'homme n'avait aucun antécédent judiciaire. Certains font le lien avec la directive ministérielle de 2006 voulant que le passé judiciaire de chaque personne employée par l'État pour travailler auprès des enfants soit fouillé. Malgré cette vigilance, ce pédophile-là serait passé entre les mailles du système...

Acquittement
M. Henry Fournier a été acquitté le 29 octobre de toutes les accusations qui pesaient contre lui. Vous ne retrouverez pas grand trace de cet acquittement dans les médias, l'affaire est passée inaperçue dans le tumulte des élections municipales et plusieurs ne l'ont tout simplement pas rapportée (on l'appelait Henri Fournier lors de son accusation).

Autant l'accusation était énorme, autant l'acquittement est troublant. À lire la décision de la juge Odette Perron, de la Cour du Québec, on a l'impression d'être devant une pure fabulation, amplifiée par la rumeur d'un groupe de fillettes, relayée par une direction paniquée et des parents inquiets, et approuvée par une enquête policière d'une semaine.

Rumeurs, rumeurs...
Après avoir entendu les deux premières plaignantes dans cette histoire, la directrice avait pris une note dans son calepin: «Chicane de filles»...

Mais évidemment, pas question de prendre l'affaire à la légère, d'autant plus que la police a déjà ouvert une enquête. La machine s'est emballée. Avant même d'être accusé, le prof est suspendu avec salaire. Une lettre est ensuite envoyée à tous les parents pour dire que la situation est sous contrôle...

En deux jours, la rumeur s'était tellement amplifiée qu'on ne parlait que de ça à l'école, et toute une série de fillettes se sont mises à dénoncer le prof pour une caresse d'il y a trois mois, subitement devenue équivoque.

De quoi s'agissait-il? Presque toujours de la même histoire. Les élèves disaient avoir été touchées sur les seins ou près de la vulve, soit en plein cours d'éducation physique, soit dans son bureau ouvert et toujours devant témoins.

Mais les témoins n'avaient rien vu, ou n'ont pas été appelés à la barre. Et les témoignages étaient invraisemblables pour la plupart.

Les filles se parlaient des événements sans arrêt, certaines faisaient des blagues en disant qu'elles allaient voir la «pop-po» (la police), on «chattait» allègrement sur l'histoire...

Devant la Cour, plusieurs enfants ont atténué leur version. On ne savait plus bien s'il avait touché la cuisse ou la vulve, s'il avait donné une tape d'encouragement dans le bas du dos ou «flatté les fesses». Aucune n'a parlé d'allusions sexuelles. L'une des leaders du groupe s'est décrite comme une de celles qui «ont parti toute l'affaire».

Ce n'est peut-être pas une bonne idée pour un prof de prendre un élève sur ses genoux, a dit la juge Perron. Mais ça n'est pas une agression sexuelle pour autant. Elle n'a vu aucune connotation dans les gestes de M. Fournier et a cru entièrement sa version.

La juge Perron observe la mécanique de l'amplification et de la contamination: «Chacune recherche le geste qui a pu être posé l'année dernière, le mois dernier, elle aussi a un fait à relater, le tout prend des proportions importantes.»

Une mécanique qui a broyé Henry Fournier.

Risque zéro
Comment se fait-il que ce qui ressemble plus à du commérage de cour d'école a pris, aussi vite, une telle proportion?

Comment des témoignages aussi faibles ont pu être accrédités dans la précipitation par la police et la poursuite?

Dix-neuf victimes, bien entendu, c'est possible. Mais les circonstances dans lesquelles elles se sont déclarées auraient dû soulever le doute et, à tout le moins, entraîner une enquête plus prudente. Il y avait tous les signes classiques de la contamination des versions.

C'est l'époque, sans doute. Personne ne veut prendre la chance de laisser courir un présumé pédophile. Accusons d'abord, on verra bien plus tard. Et puis, c'est sa photo à lui qu'on verra dans le journal, pas celle d'une direction qui l'aurait laissé courir impunément.

C'est ce qu'ils appellent le risque zéro, j'imagine.
Oui,je comprend bien cet article,sauf que.....ça n'a aucun rapport avec le cas de Larouche.Lui a commis un acte criminel sans équivoque en enlevant la petite fille.

Re: Une autre disparition mystérieuse: Natasha Cournoyer

Publié : lun. nov. 09, 2009 2:31 pm
par kapucine
http://picasaweb.google.com/lh/albumMap ... 211057#map" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: Une autre disparition mystérieuse: Natasha Cournoyer

Publié : lun. nov. 09, 2009 2:33 pm
par Skarhet
Niko Bellic a écrit : [...]

Oui,je comprend bien cet article,sauf que.....ça n'a aucun rapport avec le cas de Larouche.Lui a commis un acte criminel sans équivoque en enlevant la petite fille.
C'était par rapport au débat général de "contre la réhabilitation" ou "pour la peine de mort", dans le sens où il y a grand risque que des erreurs puissent être commises.

Re: Une autre disparition mystérieuse: Natasha Cournoyer

Publié : lun. nov. 09, 2009 2:44 pm
par Niko Bellic
Skarhet a écrit : [...]


C'était par rapport au débat général de "contre la réhabilitation" ou "pour la peine de mort", dans le sens où il y a grand risque que des erreurs puissent être commises.
On ne peut pas être contre la réhabilitation....sauf que,dans certain cas,ça semble impossible.Et pour la peine de mort.Moi j'ai longtemps été contre,sauf que la justice canadienne me désespère,elle protège quasiment les criminels....Et je suis pour la peine de mort seulement dans les cas qui sont sans ambiguités.Avec l'ADN de nos jour,me semble que les risque d'erreur judiciaires sont amoindrit.La preuve,ces dernières années,des gens ont été libérés grâce à l'ADN,des gens qui croupissaient en prisons depuis de nombreuses années.Ce qui est assez terrible aussi quand toi tu sais que tu es innocent.Quel cauchemar ce doit être,en plus,personne ne pourra jamais leur redonner ces années. :/

Re: Une autre disparition mystérieuse: Natasha Cournoyer

Publié : lun. nov. 09, 2009 2:48 pm
par tartiflette
Skarhet a écrit : [...]


C'était par rapport au débat général de "contre la réhabilitation" ou "pour la peine de mort", dans le sens où il y a grand risque que des erreurs puissent être commises.
J'en ai peut-etre manqué des bouts.
De quelles erreurs parles-tu?
Doute raisonnable?

Re: Une autre disparition mystérieuse: Natasha Cournoyer

Publié : lun. nov. 09, 2009 2:58 pm
par tartiflette
Niko Bellic a écrit : [...]

On ne peut pas être contre la réhabilitation....sauf que,dans certain cas,ça semble impossible.Et pour la peine de mort.Moi j'ai longtemps été contre,sauf que la justice canadienne me désespère,elle protège quasiment les criminels....Et je suis pour la peine de mort seulement dans les cas qui sont sans ambiguités.Avec l'ADN de nos jour,me semble que les risque d'erreur judiciaires sont amoindrit.La preuve,ces dernières années,des gens ont été libérés grâce à l'ADN,des gens qui croupissaient en prisons depuis de nombreuses années.Ce qui est assez terrible aussi quand toi tu sais que tu es innocent.Quel cauchemar ce doit être,en plus,personne ne pourra jamais leur redonner ces années. :/
J'abonde en ton sens.
J'ai moi aussi été contre la peine de mort, très longtemps.
Il y a eu beaucoup d'erreurs judiciaires, dans un temps où il n'y avait pas toute cette technologie.
Je pense que lorsqu'il n'y a aucun doute sur la culpabilité de l'accusé, la justice devrait être un peu plus rigoureuse.