Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
- Thewinneris
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
Ce qui me fait m'inquièter c'est la façon dont les élus accommodent les extrèmistes religieux car déjà notre commission sur les droits humains permet qu'on discrimine les femmes au nom de la religion, on n'en a la preuve avec l'histoire du passage de l'examen de permis de conduire qu'on laisse passer! Qu'est-ce que ça va être ensuite? Que vont'ils permettre au nom de la religion?
Et personne n'agis en plus, on ne vois pas les femmes concernées protester pour leur droit face à cette décision de la commission! Mais Mme James de l'immigration viens tout juste d'allumer de remettre un peu en question cette décision alors qu'elle était silencieuse sur ces questions avant, comme toutes les femmes élues d'ailleur! C'est peut-être bon signe! Mais si on ne persite pas, on va faire pitié tantôt!
Et personne n'agis en plus, on ne vois pas les femmes concernées protester pour leur droit face à cette décision de la commission! Mais Mme James de l'immigration viens tout juste d'allumer de remettre un peu en question cette décision alors qu'elle était silencieuse sur ces questions avant, comme toutes les femmes élues d'ailleur! C'est peut-être bon signe! Mais si on ne persite pas, on va faire pitié tantôt!
Dernière modification par Thewinneris le dim. mars 21, 2010 7:46 pm, modifié 3 fois.
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
Ploloto
"De sacraliser un comportement et de le distribuer comme une arme de visibilité massive, en écrasant les politiques établies et les traditions des autres. Tasse-toi le mononcle!"
C’est effectivement une arme car c’est une des tactiques des intégristes religieux islamistes: on exhibe quelques femmes en niqab et les gens acceptent pas mal plus facilement le foulard ou le hijab parce que « c’est pas si pire quand même ». Même si c’est le signe extérieur de la soumission de la femme à l’homme, on réussit à faire passer ça. Et plus y en a de foulards, plus les gens s’habituent et l’acceptent.
Oui Placeress c’est un genre de processus d’invasion. Et les femmes viennent de reculer d’un pas sans que ça ait fait trop de vagues.
Moi ça me touche, par solidarité féminine, étant donné que je me suis battue pour l’égalité entre les hommes et les femmes.
Ploloto, vous dites que ça vous dérange un peu tous ces signes religieux mais plus parce que ceux qui les portent vous disent de vous tasser. Mais juste la question du voile des musulmanes. En tant qu'homme on vous dit en pleine face que vous êtes un animal incapable de contrôler vos désirs sexuels. Que si vous voyez les cheveux et le cou d'une femme, vous serez incapable de vous retenir. Vous ne trouvez pas ça un peu insultant?
"De sacraliser un comportement et de le distribuer comme une arme de visibilité massive, en écrasant les politiques établies et les traditions des autres. Tasse-toi le mononcle!"
C’est effectivement une arme car c’est une des tactiques des intégristes religieux islamistes: on exhibe quelques femmes en niqab et les gens acceptent pas mal plus facilement le foulard ou le hijab parce que « c’est pas si pire quand même ». Même si c’est le signe extérieur de la soumission de la femme à l’homme, on réussit à faire passer ça. Et plus y en a de foulards, plus les gens s’habituent et l’acceptent.
Oui Placeress c’est un genre de processus d’invasion. Et les femmes viennent de reculer d’un pas sans que ça ait fait trop de vagues.
Moi ça me touche, par solidarité féminine, étant donné que je me suis battue pour l’égalité entre les hommes et les femmes.
Ploloto, vous dites que ça vous dérange un peu tous ces signes religieux mais plus parce que ceux qui les portent vous disent de vous tasser. Mais juste la question du voile des musulmanes. En tant qu'homme on vous dit en pleine face que vous êtes un animal incapable de contrôler vos désirs sexuels. Que si vous voyez les cheveux et le cou d'une femme, vous serez incapable de vous retenir. Vous ne trouvez pas ça un peu insultant?
- Fleur de Jasmin
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- Inscription : ven. avr. 09, 2004 12:00 am
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
ploloto a écrit : [...]
T'a raison, je ne sais pas moi-même ce qui m'arrive à matin, ça sort tout seul!![]()
ça me fait du bien, il faut crère!

J'aime toujours te lire Ploloto. Alors, si dans ton cas, ça sort tout seul, dans le mien, ça rentre tout seul.

Quant à moi et brièvement. Tout simplement, je préfère écouter et appuyer à part entière, toutes ces femmes musulmanes qui à travers le monde, se lèvent et se battent pour défendre les droits, qu'elles sont en droit de vivre et cela, au même titre que les hommes.
Et qui plus est, surtout au péril de leur vie.



La pudeur sied bien à tout le monde; mais il faut savoir la vaincre et jamais la perdre. (Montesquieu)
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
mouscha a écrit :
Oui Placeress c’est un genre de processus d’invasion. Et les femmes viennent de reculer d’un pas sans que ça ait fait trop de vagues.
Bien, nous n'avons pas la même opinion sur cela. Les femmes ne reculent pas, on va en faire avancer d'autres. Plus il y aura de femmes libres, plus la cause des femmes sur le plan mondial avancera, et non le contraire......... ça dépend de quel côté on regarde la médaille.
On ne voit pas les choses de la même façon sur ce point, tout simplement.
Dernière modification par Placeress le lun. mars 22, 2010 5:42 am, modifié 1 fois.
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
mouscha a écrit : Ploloto
En tant qu'homme on vous dit en pleine face que vous êtes un animal incapable de contrôler vos désirs sexuels. Que si vous voyez les cheveux et le cou d'une femme, vous serez incapable de vous retenir. Vous ne trouvez pas ça un peu insultant?
Je me méfie de ceux qui pronent la sainteté ouvertement et qui se disent en mesure de prodiguer des mesures qui déjoueraient avec succès la nature humaine. À quelque part, il faut cesser la répression. C'est que ces hommes s'ils veulent être le plus spirituel possible et ne plus avoir de considérations sexuelles, ils n'ont juste qu'à se couper le cuicui au lieu de faire porter à la femme le fardeau de leur faible ampleur dans la retenance.
Ils n'ont pas ce courage et comme tout bon harceleur, ils frappent là où c'est plus facile de le faire. Et ils le font avec une brutalité institutionalisée.
Le foulard n'est que le prémisce d'un début qui pave le commencement d'une initiation qui paverait le sol d'un tapis rouge qui mène au charia, au mineret et à que sais-je encore. Le foulard est acceptable finalement qu'on se dit, las de combattre, mais cela cache les autres étapes. On nous présente pire pour faire accepter le moins pire par l'usure. Et ils vont avancer-reculer ainsi jusqu'à ce qu'on s'habitue ou qu'on se tanne. Quand on se tanne, on est traité de raciste, d'homophobe, de manquer d'ouverture. Alors on lache prise. Ce sont des manipulateurs professionnels de masse. La preuve? Ils ont le succès derrière eux dans bien des pays!
Le foulard pour contrer le désir de l'homme
Cet argument fait parti d'un scénario de réponse toute faite, anachronique, noir, lourd, qu'ils nous présentent et qui laisse franchement sans voix. Je vous met au défi d'y répondre? j'essaierai encore aujourd'hui? mais c'est tellement compliqué.
Ce qui m'empêche d'y répondre finalement c'est que si cet argument ne convient pas, ils vont nous en sortir un autre comme le fait que ce hijab leur permet de se rapprocher de Dieu. Encore là comment répondre à un tel argument.
Bref, l'argument est tellement bidon, vide que je suis persuadé que pas un homme n'est insulté de se faire dire qu'il est un animal incapable de se contrôler sexuellement. C'est trop ridicule! Je regardais les cheveux d'une femme l'autre jour et j'étais là à me demander si cela m'excitait. Bref, cela n'a aucun sens.
C'est de la censure dans ce qu'il y a de plus sombre. C'est l'antipode de l'art, de l'expression humaine. Pour eux il faudrait tout abolir et couler les gens dans le béton pour ne plus qu'ils bougent, s'expriment et vivre selon leurs propres choix et non selon le choix d'un simili-Dieu placebo invisible manipulé comme une marionette par des hommes de caverne.
Mais encore là il ne faut pas généraliser et c'est la difficulté dans ce débat et dans les réponses qu'on essaie de développer. Il y a différents types d'hommes ne répondant pas aux mêmes stimulis visuels, différents types de gens qui pratiquent leur religion. Différents ci, différent ça et cela ne finit plus. Il faudrait écrire un livre de 500 pages pour pouvoir exprimer une réponse répondant à toutes les nuances.
Dernière modification par ploloto le lun. mars 22, 2010 6:12 am, modifié 3 fois.
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
Je suis en vacance cette semaine, cela me laisse plus de temps pour pouvoir faire entrer plus de choses en toi?Fleur de Jasmin a écrit : [...]
![]()
J'aime toujours te lire Ploloto. Alors, si dans ton cas, ça sort tout seul, dans le mien, ça rentre tout seul.![]()
Quant à moi et brièvement. Tout simplement, je préfère écouter et appuyer à part entière, toutes ces femmes musulmanes qui à travers le monde, se lèvent et se battent pour défendre les droits, qu'elles sont en droit de vivre et cela, au même titre que les hommes.
Et qui plus est, surtout au péril de leur vie.
Sinon, met-toi un voile numérique, je n'oserai pas!

Dernière modification par ploloto le lun. mars 22, 2010 6:09 am, modifié 1 fois.
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
Très intéressant: 45 minutes Parfois très révoltant d'ailleurs......
http://www.tou.tv/une-heure-sur-terre/S2009E16" onclick="window.open(this.href);return false;
http://www.tou.tv/une-heure-sur-terre/S2009E16" onclick="window.open(this.href);return false;
Dernière modification par Placeress le lun. mars 22, 2010 10:10 am, modifié 1 fois.
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
Tres intéressant, ca déborde un peu de la discussion présente ou ici il n'est question que des signes visibles de l'islam alors que le reportage concerne en grande partie d'une campagne contre les immigrant illégaux mais on peu y voir un certain paralelle
.
Moi je ne suis pas contre leur donner un lieu de priere, tout comme nous avons le droit a nos églises, parcontre il ne sera jamais question pour moi d'accepter que la priere soit fait et entendu par quiconque a l'extérieur de la mosqué, je ne fais pas subir mon catholiscisme a personne donc eux n'ont pas a faire subir leur islam a quiconque. Ce dont je suis contre ce sont les signes extérieur "visible" et également les accomodements raisonable qu'il réclame. S'il ne sont pas capable de faire leur religion en privé alors je serais également contre les lieux de culte si c'est la seule facon de leur faire comprendre qu'ici il y a une facon de vivre a respecter.
Mais les voir vers le milieu du reportage tous a occupé le trotoir pour faire leur maususse de priere ca me met en rogne, j'espere bien ne JAMAIS voir ca ici et entendre leur priere sur la rue c'est irrespectueux des autrse je trouve Imaginez il y a 66 mosqué a Marseille et les musulmans en demande encore plus???? Maseille représente bien la problématique présente d'envahissement d'un territoire, ou ca s'arrete? Il faut faire la distinction entre les intégriste et les muslmans normal comme le dit l'annonceur de la radio Gazelle il ne peu pas y avoir d'état dand un Etat.
Il ne faut pas rester mou jusqu'au point ou les fils d'immigrant ne savent pas encore la ligne de conduite a tenir, comment ca se fait que en Europe on se retrouve avec la 3eme génération d'immigrant qui soit encore en train de réclamer le droit de se promener en Burka? C'est inconcevable pour moi, il faut des lois clair et net pour que un immigrant qui s'en vient chez nous comprennent qu'il laisse sa facon de vivre derriere lui pour se conformer a la notre désormais.
Le poete a la fin mele les deux problemes je crois, les italiens sont partie ailleurs a un certain moment mais n'ont pas essayer de changer le monde ou ils sont aller, c'est ca le plus gros probleme des musulmans a mon sens et des juifs assidique aussi ce sont les seule que je connais qui exige qu'on s'adapte a eux au lieu de s'adapter a nous, quand bien meme, dans le cas des juifs assidique ils soit la depuis plusieurs génération selon moi RIEN ne justifie d'imposer quoique ce soit au autres pour accomoder notre petite personne.
On est vraiment loin de la Ligue du nord quand meme heureusement, j'espere placeless que tu ne penses pas que ca pourrait etre ainsi ici, nous sommes civilisé quand meme, le faschiste existe seulement chez des petits groupuscule de skin head du weekend, nous sommes un peuples québécois fiere d'etre une terre d'accueil pour les immigrants mais a condition qu'il s'adapte a notre vie, c'est tout ce qu'on demande, si notre terre ne leur convient pas qu'ils imigre dans un pays ou leur facon de vivre sera toléré c'est juste normal. Dans ce reportage il est bien plus question de gens contre l'immigration que contre l'islam il faut faire une tres grande distinction entre les deux c'est important.
Parcontre je dois avouer que je suis contre l'immigration illégal, ici non plus les clandestins ne sont pas toléré, nous sommes plus civilisé pour les expulsés mais ils ne sont pas toléré ici non plus. J'ai bien aimé les 15 secondes ou des gens du village explique qu'il ne sont pas contre les immigrant mais contre les "illégaux", heureusement qu'il y a eu ce 15 secondes pour démontrer que la population ne sont pas des fachiste mais seulement des gens qui ne veulent pas des immigrant illégaux et c'est correct. Je n'approuve pas la facon qu'ils ont de rentrer dans les maisons le soir et tout cela mais les immigrant illégaux n'ont pas a etre toléré.
Bref reportage tres intéressant et qui honnetement me confirme encore plus l'importance de mettre des lois claire pour justement ne pas se retrouver avec cet problématique dans 20 ans, d'immigrant qui pense encore pouvoir venir ici et continuer leur vie identique a celle d'avant
.

Moi je ne suis pas contre leur donner un lieu de priere, tout comme nous avons le droit a nos églises, parcontre il ne sera jamais question pour moi d'accepter que la priere soit fait et entendu par quiconque a l'extérieur de la mosqué, je ne fais pas subir mon catholiscisme a personne donc eux n'ont pas a faire subir leur islam a quiconque. Ce dont je suis contre ce sont les signes extérieur "visible" et également les accomodements raisonable qu'il réclame. S'il ne sont pas capable de faire leur religion en privé alors je serais également contre les lieux de culte si c'est la seule facon de leur faire comprendre qu'ici il y a une facon de vivre a respecter.
Mais les voir vers le milieu du reportage tous a occupé le trotoir pour faire leur maususse de priere ca me met en rogne, j'espere bien ne JAMAIS voir ca ici et entendre leur priere sur la rue c'est irrespectueux des autrse je trouve Imaginez il y a 66 mosqué a Marseille et les musulmans en demande encore plus???? Maseille représente bien la problématique présente d'envahissement d'un territoire, ou ca s'arrete? Il faut faire la distinction entre les intégriste et les muslmans normal comme le dit l'annonceur de la radio Gazelle il ne peu pas y avoir d'état dand un Etat.
Il ne faut pas rester mou jusqu'au point ou les fils d'immigrant ne savent pas encore la ligne de conduite a tenir, comment ca se fait que en Europe on se retrouve avec la 3eme génération d'immigrant qui soit encore en train de réclamer le droit de se promener en Burka? C'est inconcevable pour moi, il faut des lois clair et net pour que un immigrant qui s'en vient chez nous comprennent qu'il laisse sa facon de vivre derriere lui pour se conformer a la notre désormais.
Le poete a la fin mele les deux problemes je crois, les italiens sont partie ailleurs a un certain moment mais n'ont pas essayer de changer le monde ou ils sont aller, c'est ca le plus gros probleme des musulmans a mon sens et des juifs assidique aussi ce sont les seule que je connais qui exige qu'on s'adapte a eux au lieu de s'adapter a nous, quand bien meme, dans le cas des juifs assidique ils soit la depuis plusieurs génération selon moi RIEN ne justifie d'imposer quoique ce soit au autres pour accomoder notre petite personne.
On est vraiment loin de la Ligue du nord quand meme heureusement, j'espere placeless que tu ne penses pas que ca pourrait etre ainsi ici, nous sommes civilisé quand meme, le faschiste existe seulement chez des petits groupuscule de skin head du weekend, nous sommes un peuples québécois fiere d'etre une terre d'accueil pour les immigrants mais a condition qu'il s'adapte a notre vie, c'est tout ce qu'on demande, si notre terre ne leur convient pas qu'ils imigre dans un pays ou leur facon de vivre sera toléré c'est juste normal. Dans ce reportage il est bien plus question de gens contre l'immigration que contre l'islam il faut faire une tres grande distinction entre les deux c'est important.
Parcontre je dois avouer que je suis contre l'immigration illégal, ici non plus les clandestins ne sont pas toléré, nous sommes plus civilisé pour les expulsés mais ils ne sont pas toléré ici non plus. J'ai bien aimé les 15 secondes ou des gens du village explique qu'il ne sont pas contre les immigrant mais contre les "illégaux", heureusement qu'il y a eu ce 15 secondes pour démontrer que la population ne sont pas des fachiste mais seulement des gens qui ne veulent pas des immigrant illégaux et c'est correct. Je n'approuve pas la facon qu'ils ont de rentrer dans les maisons le soir et tout cela mais les immigrant illégaux n'ont pas a etre toléré.
Bref reportage tres intéressant et qui honnetement me confirme encore plus l'importance de mettre des lois claire pour justement ne pas se retrouver avec cet problématique dans 20 ans, d'immigrant qui pense encore pouvoir venir ici et continuer leur vie identique a celle d'avant

Dernière modification par Cass! le lun. mars 22, 2010 1:52 pm, modifié 2 fois.
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
Cass! a écrit :
On est vraiment loin de la Ligue du nord quand meme heureusement, j'espere placeless que tu ne penses pas que ca pourrait etre ainsi ici, nous sommes civilisé quand meme, le faschiste existe seulement chez des petits groupuscule de skin head du weekend, nous sommes un peuples québécois fiere d'etre une terre d'accueil pour les immigrants mais a condition qu'il s'adapte a notre vie, c'est tout ce qu'on demande, si notre terre ne leur convient pas qu'ils imigre dans un pays ou leur facon de vivre sera toléré c'est juste normal. Dans ce reportage il est bien plus question de gens contre l'immigration que contre l'islam il faut faire une tres grande distinction entre les deux c'est important.
.
Bien non, je ne pense pas qu'on soit comme la Ligue de Nord voyons... je n'ai pas mis ce reportage parce que je crois qu'on est comme ça.... je crois que le problème est bien exposé, des deux côtés, sûr, de façon extrême mais quand même il porte à réflexion.
Pour le poète de la fin, il faut que tu te souviennes que son intervention est en lien avec l'ultra intolérance d'une partie de l'Italie envers TOUS les immigrants.... c'est très différent d'ici.... comme on le voit bien dans le reportage, d'où son parallèle je pense. Ce qu'il veut dire, c'est que c'est très étrange que les Italiens soient si intolérants à l'immigration, alors qu'ils en ont aussi eu besoin à une certaine époque.
Et bon, pour ce qui est du sujet, perso je trouve ça difficile de dire qu'on dévie d'un débat dans le Dôme lorsqu'on parle quand même du même sujet. Les discussions évolues, c'est normal qu'on trouve des branches connexes un moment donné, surtout après 23 pages je pense.
Dernière modification par Placeress le lun. mars 22, 2010 1:58 pm, modifié 1 fois.
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
hihi je suis la premiere a dire qu'il ne faut pas rester cantonner dans une ligne dur lors d'un débat rassure toi
, je tenais juste a faire la distinction entre les immigrant illégaux et notre sujet
.
Ca fait réfléchir quand meme tout cette chasse au sorciere des immigrants illégaux et en meme temps surement a mot couvert des immigrants point, je n'aimerais tellement pas que notre belle province en viennent a cela.
Mais si on ne fait rien aujourd'hui pour mettre des balises clair et net je pense que ca pourrait arriver, c'est vraiment un chemin qui peut devenir tres dangereux si nous ne le pavons pas comme il faut
.
J'ai vraiment trouvé ce reportage tres intéressant
.


Ca fait réfléchir quand meme tout cette chasse au sorciere des immigrants illégaux et en meme temps surement a mot couvert des immigrants point, je n'aimerais tellement pas que notre belle province en viennent a cela.
Mais si on ne fait rien aujourd'hui pour mettre des balises clair et net je pense que ca pourrait arriver, c'est vraiment un chemin qui peut devenir tres dangereux si nous ne le pavons pas comme il faut

J'ai vraiment trouvé ce reportage tres intéressant

Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
Moi aussi, je pense qu'il faut arriver avec des lignes directrices claires, cela va remettre les choses en ordre et arrêter toute cette incertitude insécurisante.
- lorraine48
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- Inscription : mar. janv. 13, 2009 10:17 pm
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
un jour ces femmes vont se révolter se réveiller et leurs maris vont en être tous surpris, je me rappelle que ma m¸ere me racontait que dans son temps les femmes n assistaient pas au baptême de leurs enfants ne votaient pas ne fumaient pas , mais on s est réveillé et aujourd'hui on lutte encore pour garder nos droits et je crois que les femmes lutteront toujours pour avoir le droit d être égale aux hommes , peut être un jour les hommes se batteront ils pour qu on ne leur soit pas supérieure qui sait
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
[quote="ploloto"] [...]
Le foulard n'est que le prémisce d'un début qui pave le commencement d'une initiation qui paverait le sol d'un tapis rouge qui mène au charia, au mineret et à que sais-je encore. Le foulard est acceptable finalement qu'on se dit, las de combattre, mais cela cache les autres étapes. On nous présente pire pour faire accepter le moins pire par l'usure. Et ils vont avancer-reculer ainsi jusqu'à ce qu'on s'habitue ou qu'on se tanne. Quand on se tanne, on est traité de raciste, d'homophobe, de manquer d'ouverture. Alors on lache prise. Ce sont des manipulateurs professionnels de masse. La preuve? Ils ont le succès derrière eux dans bien des pays!
C'est ce que je pense. Mais je me demande en quoi un foulard peut te rapprocher de Dieu. Quand j'étais obligée de porter un chapeau ou une mantille à léglise, je ne me sentais pas plus proche de Dieu pour autant. Et je me suis pas sentie plus loin de lui quand ça n'a plus été obligatoire non plus (quand j'étais pratiquante).
Le foulard n'est que le prémisce d'un début qui pave le commencement d'une initiation qui paverait le sol d'un tapis rouge qui mène au charia, au mineret et à que sais-je encore. Le foulard est acceptable finalement qu'on se dit, las de combattre, mais cela cache les autres étapes. On nous présente pire pour faire accepter le moins pire par l'usure. Et ils vont avancer-reculer ainsi jusqu'à ce qu'on s'habitue ou qu'on se tanne. Quand on se tanne, on est traité de raciste, d'homophobe, de manquer d'ouverture. Alors on lache prise. Ce sont des manipulateurs professionnels de masse. La preuve? Ils ont le succès derrière eux dans bien des pays!
C'est ce que je pense. Mais je me demande en quoi un foulard peut te rapprocher de Dieu. Quand j'étais obligée de porter un chapeau ou une mantille à léglise, je ne me sentais pas plus proche de Dieu pour autant. Et je me suis pas sentie plus loin de lui quand ça n'a plus été obligatoire non plus (quand j'étais pratiquante).
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
mouscha a écrit :ploloto a écrit : [...]
Le foulard n'est que le prémisce d'un début qui pave le commencement d'une initiation qui paverait le sol d'un tapis rouge qui mène au charia, au mineret et à que sais-je encore. Le foulard est acceptable finalement qu'on se dit, las de combattre, mais cela cache les autres étapes. On nous présente pire pour faire accepter le moins pire par l'usure. Et ils vont avancer-reculer ainsi jusqu'à ce qu'on s'habitue ou qu'on se tanne. Quand on se tanne, on est traité de raciste, d'homophobe, de manquer d'ouverture. Alors on lache prise. Ce sont des manipulateurs professionnels de masse. La preuve? Ils ont le succès derrière eux dans bien des pays!
C'est ce que je pense. Mais je me demande en quoi un foulard peut te rapprocher de Dieu. Quand j'étais obligée de porter un chapeau ou une mantille à léglise, je ne me sentais pas plus proche de Dieu pour autant. Et je me suis pas sentie plus loin de lui quand ça n'a plus été obligatoire non plus (quand j'étais pratiquante).
Bien disons que quand même, ce n'est pas tout le monde qui vit sa relation avec "Dieu" de la même façon... on ne peut pas se prendre en exemple pour généraliser quelque chose de si intime.... selon moi....
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
Les mères ne pouvaient pas assister au baptême parce qu'elles restaient longtemps à l'hôpital et le baptême avait lieu quelques jours après la naissance.lorraine48 a écrit : un jour ces femmes vont se révolter se réveiller et leurs maris vont en être tous surpris, je me rappelle que ma m¸ere me racontait que dans son temps les femmes n assistaient pas au baptême de leurs enfants ne votaient pas ne fumaient pas , mais on s est réveillé et aujourd'hui on lutte encore pour garder nos droits et je crois que les femmes lutteront toujours pour avoir le droit d être égale aux hommes , peut être un jour les hommes se batteront ils pour qu on ne leur soit pas supérieure qui sait
Lison de Gatineau
Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
Le niqab des solitudes
Comment expliquer les réactions si différentes au Québec et dans le reste du pays à propos du voile de Naema Ahmed?
Hélène Buzzetti 20 mars 2010 Canada
Ottawa — Le niqab révèle autant qu'il cache. Ce voile islamique intégral, dont le port par une femme égyptienne dans son cours de francisation a provoqué une tempête, a mis en lumière une divergence profonde dans la gestion de la diversité au Canada. Et il a donné lieu à un autre de ces épisodes de comparaison — et d'incompréhension — entre le Québec et le ROC (rest of Canada). Au-delà des clichés et des accusations gratuites de sectarisme, il existe quelques pistes d'explication à cette différence dans la façon d'aborder la question.
En deux semaines, le public a eu droit à deux déclarations politiques diamétralement opposées. À Québec, la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles, Yolande James, a soutenu qu'«il n'y a pas de flou. Au Québec, on reçoit les services à visage découvert et on donne le service à visage découvert». Et pas question non plus d'exiger de faire affaire avec une femme. Si on insiste, il faudra refaire la queue et espérer avoir plus de chance la deuxième fois.
Dans la foulée de l'avis de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse concernant les accommodements à la Régie de l'assurance maladie du Québec, qui en rajoutait, le ministre fédéral de la Citoyenneté et de l'Immigration, Jason Kenney, a sauté dans l'arène. Il a au contraire affirmé qu'il n'était pas question de dicter aux gens leur habillement, sauf lorsqu'il en va d'un besoin d'identification. «À mon ministère, quand une femme arrive avec le visage voilé pour faire une entrevue dans le cadre d'une demande d'immigration ou de visa, nous l'obligeons à montrer son visage. [...] En général, dans ces cas-là, les fonctionnaires fourniront une fonctionnaire femme, aussi souvent que possible.»
Quand, quelques jours auparavant, la ministre Yolande James a confirmé la seconde expulsion de Naema Ahmed d'un cours de francisation, ses homologues provinciaux ont pris leurs distances. «En Nouvelle-Écosse, les citoyens ont le droit d'exprimer leur foi comme bon leur semble», a dit la ministre Ramona Jennex. «L'Ontario est une province ouverte», a pour sa part déclaré Indira Naidoo-Harris, une porte-parole du ministère des Affaires civiques et de l'Immigration. «Nous sommes déterminés à créer une société ouverte où tous les Ontariens sont respectés.»
La presse anglophone s'est déchaînée. «Quelle portion du mot liberté le Québec ne comprend-il pas?», demandait Naomi Lakritz, du Calgary Herald. «Refuser aux femmes l'accès à l'école rappelle de manière déplaisante le régime taliban, non?» Le Winnipeg Free Press a jugé qu'il «n'y a pas de loi interdisant le niqab ou la burqa, mais plusieurs au Québec s'agitent pour qu'il y en ait une». Le Globe and Mail, dans un éditorial intitulé «Intrusion intolérante», a déclaré que «c'est peut-être la pratique dans certains pays arabes ou de l'Asie occidentale, tel que l'ancien régime taliban en Afghanistan, mais donner le pouvoir à des agents de l'État de faire appliquer un code vestimentaire et interdire l'accès à l'éducation à des femmes, cela n'avait jamais été vu au Canada auparavant».
Deux solitudes
D'entrée de jeu, Jack Jedwab, le directeur de l'Association d'études canadiennes, met en garde contre la tentation de la caricature. «Ce n'est pas uniforme», dit-il, en rappelant l'éditorial du National Post, pas nécessairement le plus grand apologiste de la Belle Province, appuyant la décision de Québec. Selon lui, la différence de réaction entre le Québec et le ROC est une affaire de nombre.
«Dans le reste du pays, au lieu de considérer le principe, on regarde la quantité, le nombre de personnes qui désirent être accommodées, et c'est tellement minime qu'on ne voit pas cela comme une question institutionnelle ou sociétale.» Il rappelle que, lorsque l'Ontario a jonglé avec l'idée de permettre la charia en droit de la famille pour les musulmans, les Ontariens ont vu l'impact institutionnel que cela pouvait avoir et sont montés aux barricades. Au Québec, ajoute-t-il, «on voit cela comme provenant d'un groupe; on croit donc que l'impact sur nos institutions sera important».
Linda Cardinal, professeure à l'École d'études politiques de l'Université d'Ottawa, ne croit pas non plus que l'attitude québécoise soit si différente de celle des autres Canadiens. «C'est de la fausse tolérance», dit-elle à propos d'une certaine élite intellectuelle canadienne-anglaise. «La grande différence, c'est qu'au Québec il y a un espace public pour tenir ce genre de débats et qu'il n'y en a pas dans le ROC.»
Elle soutient qu'il existe au Québec une «tradition» de débats déchirants, mais que les journalistes du reste du pays sont mal à l'aise avec ces réflexions impudiques. «On nomme les choses au Québec alors qu'au Canada anglais on attend que ça pourrisse avant d'agir.»
Pour illustrer cette incapacité de prendre de front les grands débats, Mme Cardinal cite l'exemple de l'immunité dont jouit encore la communauté polygame de Bountiful, en Colombie-Britannique. Il a fallu des années avant que des accusations soient portées, en 2009, accusations qui ont été rejetées — sur la base d'une erreur de procédure — et qui n'ont pas été reprises. «Ils ne sont même pas capables de débattre de la polygamie parce qu'ils ont peur que le sujet se rende jusqu'en Cour suprême et craigne ce que celle-ci pourrait dire. On n'arrête pas d'étouffer des débats.»
Pour Eugénie Brouillet, l'approche juridique à ces questions ne peut pas être si différente d'un endroit à l'autre au pays à cause de la Charte des droits et libertés. «Mais on peut noter une différence dans le discours politique», reconnaît cette professeure de l'Université Laval rattachée au Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité du Québec. «Le fait que le Québec forme une nation minoritaire explique en grande partie les différences, soutient-elle. Les Québécois ont un sentiment d'insécurité culturelle, alors le rapport aux nouveaux arrivants est très médiatisé.»
Raffaele Iacovino, de l'Université Carleton, ajoute qu'il faut voir dans cette différence d'approche l'héritage des années 1960. «La Révolution tranquille a convaincu les Québécois que la religion devait être évacuée de la sphère publique au nom de la justice sociale. [...] Il s'agit d'un moment fondateur du Québec moderne et est devenu un argument contre toute religion dans l'espace public.»
Affaire de langue et supériorité morale
Bref, une différence dans l'histoire et la situation socioculturelle du Québec et du ROC amènent les deux blocs à aborder la diversité sous des angles différents, sans qu'un soit nécessairement supérieur à l'autre. Mais voilà! Linda Cardinal croit que les Canadiens anglais jugent l'approche québécoise à l'aune de leurs valeurs, qu'ils ont tendance à considérer comme moralement supérieures. Et la langue y serait pour quelque chose.
L'anglais est de plus en plus présenté comme une langue de communication plutôt que comme un vecteur culturel, ce qui permet de l'imposer dans les forums internationaux. «Depuis très longtemps, on dit aux francophones: "Votre langue est culturelle alors que l'anglais est un instrument de communication." C'est parce qu'ils déterminent la norme qu'ils sont capables de dire cela. C'est eux qui disent comment se représenter. Ils disent: "Notre angle est neutre; vous, vous êtes l'autre, vous êtes partial, vous n'êtes pas neutres, vous êtes culturels, vous êtes ethniques. Nous, nous sommes civiques." Au XVIIIe siècle, les grandes nations faisaient cela aux petites nations. C'est un procédé idéologique, politique, qui sert à remettre des groupes à leur place.»
Cette hiérarchisation des approches à la diversité expliquerait, selon Mme Cardinal, certains commentaires méprisants entendus dans la presse anglophone à l'endroit de la décision de Québec d'expulser la dame au niqab de ses cours de francisation.
Le pape, et peut-être Napoléon aussi
Linda Cardinal note en outre qu'il existe des différences profondes entre les sociétés catholiques et protestantes. «Dans les sociétés protestantes, il y avait toujours des sectes protestantes. Alors il fallait trouver un modus operandi entre ces différentes sectes. La tolérance et le pluralisme religieux viennent de là, tout comme le laisser-faire. Nous, les catholiques, sommes des communautés de croyants et on fonctionne à l'intérieur de ces communautés. D'ailleurs, l'excommunication est tragique. Ç'a marqué l'espace public.»
Le droit y est peut-être aussi pour quelque chose. Les Anglo-Saxons ont opté pour la common law, basée sur les précédents et la jurisprudence. Les Français ont choisi le Code civil, qui dicte des principes généraux. Approche fragmentée chez les uns, intégrée chez les autres.
D'ailleurs, la différence dans la façon de réagir à la diversité n'existe pas qu'entre les deux solitudes canadiennes. La France jongle avec l'idée de limiter le port du voile intégral sans que les Français crient à l'hérésie. En Grande-Bretagne, en 2006, l'ancien ministre Jack Straw avait provoqué une commotion en révélant avoir exigé des femmes qui portaient le voile de se dévoiler lorsqu'il les rencontrait. Le Globe and Mail n'avait pas cru bon alors d'accuser la mère patrie de dérive talibane...
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Comment expliquer les réactions si différentes au Québec et dans le reste du pays à propos du voile de Naema Ahmed?
Hélène Buzzetti 20 mars 2010 Canada
Ottawa — Le niqab révèle autant qu'il cache. Ce voile islamique intégral, dont le port par une femme égyptienne dans son cours de francisation a provoqué une tempête, a mis en lumière une divergence profonde dans la gestion de la diversité au Canada. Et il a donné lieu à un autre de ces épisodes de comparaison — et d'incompréhension — entre le Québec et le ROC (rest of Canada). Au-delà des clichés et des accusations gratuites de sectarisme, il existe quelques pistes d'explication à cette différence dans la façon d'aborder la question.
En deux semaines, le public a eu droit à deux déclarations politiques diamétralement opposées. À Québec, la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles, Yolande James, a soutenu qu'«il n'y a pas de flou. Au Québec, on reçoit les services à visage découvert et on donne le service à visage découvert». Et pas question non plus d'exiger de faire affaire avec une femme. Si on insiste, il faudra refaire la queue et espérer avoir plus de chance la deuxième fois.
Dans la foulée de l'avis de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse concernant les accommodements à la Régie de l'assurance maladie du Québec, qui en rajoutait, le ministre fédéral de la Citoyenneté et de l'Immigration, Jason Kenney, a sauté dans l'arène. Il a au contraire affirmé qu'il n'était pas question de dicter aux gens leur habillement, sauf lorsqu'il en va d'un besoin d'identification. «À mon ministère, quand une femme arrive avec le visage voilé pour faire une entrevue dans le cadre d'une demande d'immigration ou de visa, nous l'obligeons à montrer son visage. [...] En général, dans ces cas-là, les fonctionnaires fourniront une fonctionnaire femme, aussi souvent que possible.»
Quand, quelques jours auparavant, la ministre Yolande James a confirmé la seconde expulsion de Naema Ahmed d'un cours de francisation, ses homologues provinciaux ont pris leurs distances. «En Nouvelle-Écosse, les citoyens ont le droit d'exprimer leur foi comme bon leur semble», a dit la ministre Ramona Jennex. «L'Ontario est une province ouverte», a pour sa part déclaré Indira Naidoo-Harris, une porte-parole du ministère des Affaires civiques et de l'Immigration. «Nous sommes déterminés à créer une société ouverte où tous les Ontariens sont respectés.»
La presse anglophone s'est déchaînée. «Quelle portion du mot liberté le Québec ne comprend-il pas?», demandait Naomi Lakritz, du Calgary Herald. «Refuser aux femmes l'accès à l'école rappelle de manière déplaisante le régime taliban, non?» Le Winnipeg Free Press a jugé qu'il «n'y a pas de loi interdisant le niqab ou la burqa, mais plusieurs au Québec s'agitent pour qu'il y en ait une». Le Globe and Mail, dans un éditorial intitulé «Intrusion intolérante», a déclaré que «c'est peut-être la pratique dans certains pays arabes ou de l'Asie occidentale, tel que l'ancien régime taliban en Afghanistan, mais donner le pouvoir à des agents de l'État de faire appliquer un code vestimentaire et interdire l'accès à l'éducation à des femmes, cela n'avait jamais été vu au Canada auparavant».
Deux solitudes
D'entrée de jeu, Jack Jedwab, le directeur de l'Association d'études canadiennes, met en garde contre la tentation de la caricature. «Ce n'est pas uniforme», dit-il, en rappelant l'éditorial du National Post, pas nécessairement le plus grand apologiste de la Belle Province, appuyant la décision de Québec. Selon lui, la différence de réaction entre le Québec et le ROC est une affaire de nombre.
«Dans le reste du pays, au lieu de considérer le principe, on regarde la quantité, le nombre de personnes qui désirent être accommodées, et c'est tellement minime qu'on ne voit pas cela comme une question institutionnelle ou sociétale.» Il rappelle que, lorsque l'Ontario a jonglé avec l'idée de permettre la charia en droit de la famille pour les musulmans, les Ontariens ont vu l'impact institutionnel que cela pouvait avoir et sont montés aux barricades. Au Québec, ajoute-t-il, «on voit cela comme provenant d'un groupe; on croit donc que l'impact sur nos institutions sera important».
Linda Cardinal, professeure à l'École d'études politiques de l'Université d'Ottawa, ne croit pas non plus que l'attitude québécoise soit si différente de celle des autres Canadiens. «C'est de la fausse tolérance», dit-elle à propos d'une certaine élite intellectuelle canadienne-anglaise. «La grande différence, c'est qu'au Québec il y a un espace public pour tenir ce genre de débats et qu'il n'y en a pas dans le ROC.»
Elle soutient qu'il existe au Québec une «tradition» de débats déchirants, mais que les journalistes du reste du pays sont mal à l'aise avec ces réflexions impudiques. «On nomme les choses au Québec alors qu'au Canada anglais on attend que ça pourrisse avant d'agir.»
Pour illustrer cette incapacité de prendre de front les grands débats, Mme Cardinal cite l'exemple de l'immunité dont jouit encore la communauté polygame de Bountiful, en Colombie-Britannique. Il a fallu des années avant que des accusations soient portées, en 2009, accusations qui ont été rejetées — sur la base d'une erreur de procédure — et qui n'ont pas été reprises. «Ils ne sont même pas capables de débattre de la polygamie parce qu'ils ont peur que le sujet se rende jusqu'en Cour suprême et craigne ce que celle-ci pourrait dire. On n'arrête pas d'étouffer des débats.»
Pour Eugénie Brouillet, l'approche juridique à ces questions ne peut pas être si différente d'un endroit à l'autre au pays à cause de la Charte des droits et libertés. «Mais on peut noter une différence dans le discours politique», reconnaît cette professeure de l'Université Laval rattachée au Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité du Québec. «Le fait que le Québec forme une nation minoritaire explique en grande partie les différences, soutient-elle. Les Québécois ont un sentiment d'insécurité culturelle, alors le rapport aux nouveaux arrivants est très médiatisé.»
Raffaele Iacovino, de l'Université Carleton, ajoute qu'il faut voir dans cette différence d'approche l'héritage des années 1960. «La Révolution tranquille a convaincu les Québécois que la religion devait être évacuée de la sphère publique au nom de la justice sociale. [...] Il s'agit d'un moment fondateur du Québec moderne et est devenu un argument contre toute religion dans l'espace public.»
Affaire de langue et supériorité morale
Bref, une différence dans l'histoire et la situation socioculturelle du Québec et du ROC amènent les deux blocs à aborder la diversité sous des angles différents, sans qu'un soit nécessairement supérieur à l'autre. Mais voilà! Linda Cardinal croit que les Canadiens anglais jugent l'approche québécoise à l'aune de leurs valeurs, qu'ils ont tendance à considérer comme moralement supérieures. Et la langue y serait pour quelque chose.
L'anglais est de plus en plus présenté comme une langue de communication plutôt que comme un vecteur culturel, ce qui permet de l'imposer dans les forums internationaux. «Depuis très longtemps, on dit aux francophones: "Votre langue est culturelle alors que l'anglais est un instrument de communication." C'est parce qu'ils déterminent la norme qu'ils sont capables de dire cela. C'est eux qui disent comment se représenter. Ils disent: "Notre angle est neutre; vous, vous êtes l'autre, vous êtes partial, vous n'êtes pas neutres, vous êtes culturels, vous êtes ethniques. Nous, nous sommes civiques." Au XVIIIe siècle, les grandes nations faisaient cela aux petites nations. C'est un procédé idéologique, politique, qui sert à remettre des groupes à leur place.»
Cette hiérarchisation des approches à la diversité expliquerait, selon Mme Cardinal, certains commentaires méprisants entendus dans la presse anglophone à l'endroit de la décision de Québec d'expulser la dame au niqab de ses cours de francisation.
Le pape, et peut-être Napoléon aussi
Linda Cardinal note en outre qu'il existe des différences profondes entre les sociétés catholiques et protestantes. «Dans les sociétés protestantes, il y avait toujours des sectes protestantes. Alors il fallait trouver un modus operandi entre ces différentes sectes. La tolérance et le pluralisme religieux viennent de là, tout comme le laisser-faire. Nous, les catholiques, sommes des communautés de croyants et on fonctionne à l'intérieur de ces communautés. D'ailleurs, l'excommunication est tragique. Ç'a marqué l'espace public.»
Le droit y est peut-être aussi pour quelque chose. Les Anglo-Saxons ont opté pour la common law, basée sur les précédents et la jurisprudence. Les Français ont choisi le Code civil, qui dicte des principes généraux. Approche fragmentée chez les uns, intégrée chez les autres.
D'ailleurs, la différence dans la façon de réagir à la diversité n'existe pas qu'entre les deux solitudes canadiennes. La France jongle avec l'idée de limiter le port du voile intégral sans que les Français crient à l'hérésie. En Grande-Bretagne, en 2006, l'ancien ministre Jack Straw avait provoqué une commotion en révélant avoir exigé des femmes qui portaient le voile de se dévoiler lorsqu'il les rencontrait. Le Globe and Mail n'avait pas cru bon alors d'accuser la mère patrie de dérive talibane...
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
Lison48 a écrit : Ah non, pas ma fille !!!

Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
Lison48 a écrit : Ah non, pas ma fille !!!

Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab
Lettres - Le foulard pas toujours islamique
Normande Poirier - Québec 23 mars 2010
Actualités en société
Selon les propos de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) rapportés dans Le Devoir du 18 mars 2010, «le port du hidjab ne comporte pas nécessairement un sens religieux, et il appartient à la personne qui le porte de lui conférer un sens ou non». Est-ce à dire que le foulard, n'étant plus considéré nécessairement comme un signe d'appartenance à l'islam, les plaintes de discrimination pour motif religieux fondées sur une interdiction de porter le voile ne seront plus recevables par la Commission? On pourrait penser: voilà une bonne chose de réglée!
Ne sautons pas aux conclusions. La CDPDJ précise bien que c'est à la personne qui porte le foulard de lui conférer un sens ou non. La signification du foulard est une affaire personnelle. Par exemple, pour occuper un poste à la fonction publique, ou dans une institution d'État, par souci de se conformer aux exigences de laïcité (si de telles exigences sont instaurées), la personne portant foulard décrétera que le foulard n'est pas un symbole religieux pour elle. Par ailleurs, en d'autres circonstances, celles qui se verraient interdire le port du foulard pourraient porter plainte à la Commission des droits et libertés alléguant le sens religieux qu'elles donnent au foulard et la discrimination fondée sur la religion dont elles sont victimes. C'est gagnant à tout coup.
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Normande Poirier - Québec 23 mars 2010
Actualités en société
Selon les propos de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) rapportés dans Le Devoir du 18 mars 2010, «le port du hidjab ne comporte pas nécessairement un sens religieux, et il appartient à la personne qui le porte de lui conférer un sens ou non». Est-ce à dire que le foulard, n'étant plus considéré nécessairement comme un signe d'appartenance à l'islam, les plaintes de discrimination pour motif religieux fondées sur une interdiction de porter le voile ne seront plus recevables par la Commission? On pourrait penser: voilà une bonne chose de réglée!
Ne sautons pas aux conclusions. La CDPDJ précise bien que c'est à la personne qui porte le foulard de lui conférer un sens ou non. La signification du foulard est une affaire personnelle. Par exemple, pour occuper un poste à la fonction publique, ou dans une institution d'État, par souci de se conformer aux exigences de laïcité (si de telles exigences sont instaurées), la personne portant foulard décrétera que le foulard n'est pas un symbole religieux pour elle. Par ailleurs, en d'autres circonstances, celles qui se verraient interdire le port du foulard pourraient porter plainte à la Commission des droits et libertés alléguant le sens religieux qu'elles donnent au foulard et la discrimination fondée sur la religion dont elles sont victimes. C'est gagnant à tout coup.
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